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Cours -levé & implantation UAS

TECHNIQUES D’IMPLANTATION

L’implantation est l’opération qui consiste à reporter sur le terrain, suivant les indications d’un plan, la
position de bâtiments, d’axes ou de points isolés dans un but de construction ou de repérage. La plupart des
tracés d’implantation sont constitués de droites, de courbes et de points isolés.
Les instruments utilisés doivent permettre de positionner des alignements ou des points : théodolites,
équerres optiques, rubans, niveaux, etc. L’instrument choisi dépend de la précision cherchée, elle-même
fonction du type d’ouvrage à implanter : précision millimétrique pour des fondations spéciales, centimétrique
pour des ouvrages courants, décimétriques pour des terrassements, etc. Les principes suivants doivent être
respectés :
- aller de l’ensemble vers le détail ce qui implique de s’appuyer sur un canevas existant ou à créer ;
- prévoir des mesures surabondantes pour un contrôle sur le terrain
1. MPLANTATIONS D’ALIGNEMENTS
1.1. Tracer une perpendiculaire à un alignement existant
Objectif : Tracer la perpendiculaire à un alignement AB passant par un point C
Instrument

Méthode

Schéma Description

On commence par marquer les points E et D tels que C=E*D


Si l’on dispose de deux aides et d’un ruban de 30 m,
Un aide maintient l’origine du ruban en D, un autre aide
maintient l’extrémité du ruban en E et l’opérateur joint les
Triangle isocèle

graduations 13 m et 17 m, ou 14 m et 16 m au point P tel que


(PC) ┴ (AB).
Contrôle On vérifie que BP² = BC² + CP².
Si l’on dispose d’un seul aide et d’un ruban de 30 m,
On peut marquer au sol un arc de cercle de centre D et de
rayon R et prendre l’intersection P avec un arc de cercle de
Ruban

même rayon centré en E


Contrôle On vérifie que BP² = BC² + CP².
On commence par marquer les points D sur (AB) tel que
CE=3 m (par exemple)
Si l’on dispose de deux aides et d’un ruban de 30 m,
Un aide maintient l’origine du ruban en D, un autre aide
maintient l’extrémité du ruban en C et l’opérateur maintient
ensemble les graduations 5 m et 26 m du ruban au point P tel
que (PC) ┴ (AB).
Contrôle On vérifie que AP² = AC² + CP²

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Si l’on dispose d’un seul aide et d’un ruban de 30 m,
Triangle rectangle ( méthode du 3-4-5 )
On peut marquer au sol un arc de cercle de centre D et de 5
m de rayon et prendre l’intersection en P avec un arc de
cercle de 4 m de rayon centré en C.
Contrôle On vérifie que AP² = AC² + CP²
Instrument

Méthode

Schéma Description
Théodolite ou un niveau équipé d’un cercle horizontal

CX(AB),
Stationner C, viser A (ou B) et faire pivoter l’appareil de 100
grad (ou 300 grad) pour trouver P tel que (PC)┴ (AB).
Contrôle On vérifie que AC² = AP² + PC²
C(AB)
construire une perpendiculaire d’essai en stationnant un point
M de l’alignement AB, choisi à vue proche de la perpendiculaire
cherchée. L’opérateur mesure la distance d séparant la
perpendiculaire d’essai et le point C et construit le point P sur
AB en se décalant de la même distance d. Il obtient une
précision acceptable en répétant l’opération deux ou trois fois.
Contrôle On vérifie que AC² = AP² + PC²
C(AB)
Stationner en B (ou en A) et mesurer l’angle  = CBA.
stationner ensuite sur C et implanter la perpendiculaire à AB en
ouvrant d’un angle de 100 –  depuis B. Il reste à construire
l’intersection P entre l’alignement AB et la perpendiculaire issue
de C.
Contrôle On vérifie que AC² = AP² + PC²
C(AB)
Placer un point E au milieu de AB puis stationner en C et
mesurer les angles 1 et 2. On en déduit l’angle  à ouvrir
sur le théodolite pour obtenir la direction perpendiculaire à AB
en résolvant l’équation suivante :

L’inconvénient de cette méthode est que la résolution de cette


équation ne peut s’effectuer que par approximations

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successives.
Contrôle On vérifie que AC² = AP² + PC²

1.2. Tracer une parallèle à un alignement existant


Étant donné un alignement AB, on cherche à construire une parallèle à AB passant par un point C ou
à une distance d donnée de AB.
Instrument

Méthode

Schéma Description

L’opérateur construit au moyen d’une des méthodes traitées au


Tracé de deux perpendiculaires

paragraphe 1.1 le point P, pied de la perpendiculaire à AB


passant par C,
On trace la perpendiculaire à CP passant par C : cette dernière
est parallèle à AB.

Si l’on peut mesurer la longueur CP, on peut aussi reporter


cette longueur sur une perpendiculaire à AB passant par B (ou
A) : on obtient le point C’, et la droite CC’ est parallèle à AB.
Contrôle On vérifie que PC’ = BC.

Construire le point D au milieu de l’alignement CA puis


Parallélogramme

construire le point E en prolongeant DB (DB = DE). La droite


CE est parallèle à AB puisque ABCE est un parallélogramme.
Ceci peut aussi être fait à partir de points quelconques sur
l’alignement AB.
Contrôle On vérifie que AC = BE
Si l’on dispose d’un théodolite, Stationner le point A et mesurer
l’angle  = CAB. Stationne ensuite en C et ouvrir de l’angle  à
Angles alternes-internes

partir de la ligne CA pour obtenir la direction CC’ parallèle à AB.


Cette méthode, qui s’applique sur tout type de terrain, est
certainement la plus précise. Pour implanter le point C situé à
la distance d de AB, l’opérateur peut procéder par rayonnement
: il se fixe une valeur arbitraire de l’angle α et en déduit que :

Contrôle On vérifie que la perpendiculaire à CC’ passant par B


est de longueur d

1.3. Alignement sécant à un alignement existant


On cherche à implanter l’alignement CD faisant un angle  avec l’alignement AB et situé à une
distance h de A.

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Instrument

Méthode Schéma Description

Si S est accessible,
h
SA=
Prolonge AB jusqu’à S en reportant sinα
, puis on
stationne S et on ouvre de l’angle (400 – ) depuis la direction
SA vers SA’(avec un éventuel double retournement).
Théodolite

Contrôle On vérifie que AA’ = h.


Si S est inaccessible,
Stationner le point A et ouvrir de l’angle (300 – ) depuis le
point B puis implanter le point A’ à la distance h de A. Ensuite,
stationner en A’ et ouvrir d’un angle de 100 gr depuis A pour
obtenir C puis de 300 gr pour obtenir D.
Contrôle On vérifie que

Construire la perpendiculaire à AB issue de A et implanter E à


Ruban

h
AE=
la distance sinα de A ; mesurer la distance AB = d et
implanter F sur la perpendiculaire à AB issue de B à la distance

1.4. Prolongement d’un alignement


On cherche à prolonger un alignement AB existant.
1.4.1. Prolonger sans obstacles
Instrument

Méthode

Schéma Description

Stationner un des deux points de l’alignement à prolonger (A ou


Niveau

B), puis fixer le zéro du cercle sur l’autre point, et faire pivoter le
niveau de 200 grad.
Stationner un des deux points de l’alignement à prolonger (B),
pointer l’autre (A) et basculer la lunette autour de l’axe des
tourillons. Ceci donne un point P1. Effectuer ensuite un double
Théodolite

retournement : cela donne un point P2. Si P1 et P2 ne sont pas


confondus, le point cherché P est au milieu du segment P1-P2 ;
ce procédé est aussi utilisé pour régler un théodolite. Si le
théodolite utilisé est parfaitement réglé, P1 et P2 sont
confondus aux imprécisions de mesure et de mise en station
près.

1.4.2. Prolonger au-delà d’un obstacle

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Instrument

Méthode Schéma Description

Construire un alignement A’B’parallèle à AB à une distance d


Ruban

suffisante pour contourner l’obstacle. Revenir sur le


prolongement de l’alignement AB en construisant l’alignement
parallèle à A’B’ à la distance d.

Implanter un point E permettant de contourner l’obstacle,


mesurer l’angle = BAE et la distance d = AE. Ensuite,
Théodolite

stationner en E et ouvrir d’un angle (200 – 2.) depuis A pour


obtenir la direction EC sur laquelle reporter la distance d : cela
donne le point C. Enfin stationner en C, ouvrir d’un angle 
depuis E pour obtenir la direction CD.

2. IMPLANTATION DES POINTS EN PLANIMÉTRIE

Pour tout chantier, il est indispensable de disposer des points de référence en planimétrie. Ces points
permettent l’implantation des travaux et le contrôle de leur avancement. Ils doivent être matérialisés par des
bornes ou des repères durables situés à proximité immédiate du chantier, mais hors de l’emprise des travaux.
Deux points au minimum sont nécessaires, par exemple A et B, station A et orientation sur B, de coordonnées
connues : soit en repère général ou soit en repère local
2.1. Par abscisses et ordonnées
Cette méthode est utilisable si l’on ne dispose que d’un ruban en terrain régulier et à peu près
horizontal ou d’une équerre optique en terrain accidenté. À partir d’un alignement de référence AB, on
implante un point P à partir de ses coordonnées rectangulaires dans le repère (A, x, y), l’axe des x étant la
ligne AB ; on reporte la cote xP sur AB (point H) puis on trace la perpendiculaire à AB passant par H et on y
reporte la cote yP.

2.2. Par rayonnement


Ce procédé est adapté aux théodolites, mécaniques ou électroniques avec ou sans IMEL On connaît
les coordonnées polaires topographiques d’un point P dans le repère (A, x,y), y étant un alignement AB
donné.
Les coordonnées polaires topographiques sont, dans l’ordre, la distance horizontale Dh= AP et l’angle =
BAP positif en sens horaire

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Contrôle : calculer BP par résolution du triangle ABP puis la vérifier sur le terrain.
Remarque
Si l’on connaisse les coordonnées des points à implanter et des points de référence A et B en système
général (Lambert), on peut travailler avec Dh= AP et le gisement GAP de la direction AP.

2.3. Contrôle d’une implantation


La phase de contrôle d’une implantation est aussi importante que l’implantation elle même. Pour être
fiable et représentatif de la précision d’implantation, un contrôle doit porter sur des dimensions non implantées
déduites par calcul des éléments implantés.
Par exemple,

Par exemple, si l’on implante une figure polygonale en coordonnées polaires, le premier contrôle à effectuer
est la mesure des distances entre les sommets (a-b, b-c, etc.,). Ceci renseigne sur la précision de
l’implantation. Un deuxième contrôle consiste en la mesure de diagonales du polygone de manière à s’assurer
de l’allure générale de la figure implantée sur le terrain ; un contrôle complet, mais redondant, nécessiterait un
découpage en triangles et la mesure de tous les côtés de tous les triangles.
Le dernier contrôle est la position du polygone par rapport à un point de référence, si possible non utilisé pour
l’implantation ; cela permet de s’assurer qu’il n’y a pas eu d’erreur en orientation angulaire de l’ensemble du

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polygone. On implante le polygone ab-c-d-e-f-g depuis A avec une visée de référence sur B et l’on contrôle
depuis le point B. En phase de contrôle, on peut voir en pointillé le minimum de mesures linéaires à effectuer
pour contrôler l’implantation (en plus des mesures des côtés a-b, bc, etc.).
Exercice
Établir le tableau d’implantation des axes des poteaux P1, P2, P3 et P4 (fig. 1.) ainsi que le tableau des
contrôles à effectuer. Les points de référence sont A et B, connus en coordonnées locales associées au
chantier. On souhaite implanter directement les poteaux depuis une station unique en A.
Les données sont les suivantes :
On a GAB = 90,221 grad.

2.4. Implantation de repères altimétriques


Sur un chantier, des repères altimétriques sont de sorte qu’ils restent en place pendant la durée des
travaux. Le plus simple est de niveler les points qui servent aussi de référence en planimétrie. En théorie, un
seul repère de nivellement est nécessaire ; dans la pratique, il est préférer d’en implanter plusieurs.

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LEVÉ TOPOGRAPHIQUE

1. GENERALITE

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Un levé a pour objectif de récolter des données existantes sur le terrain en vue de leur transcription, à
l'échelle, sur plan ou sur carte. Deux opérations conjointes sont nécessaires pour pouvoir situer chaque point
suivant trois axes X, Y (plan) et Z (altitude) : le levé planimétrique et le levé altimétrique.
Pour réaliser le levé d’une très grande zone, on effectue souvent un certain nombre d’opérations
enchaînées. Il faut réduire le nombre de mesures pour minimiser les erreurs systématiques et accidentelles.
On est donc amené à procéder en deux étapes :
-On détermine dans un premier temps un ossature de levé constitué par un nombre assez réduit de points
d’appuis. Ces points constituent le canevas planimétrique.

-On réalise en suite le levé de détail à partir du canevas planimétrique.


Le canevas a pour objectif de déterminer un certain nombre de points d’appuis. Sa conception
dépend de la forme et de l’importance de la zone à lever. Dans le cas d’un territoire de grande étendue le
canevas géodésique est subdivisé en plusieurs ordres comme indiquer dans le tableau çi dessous mentionné.
Canevas Espacement (Km) Erreur (cm)
1ere Ordre 40 à 60 10
2éme Ordre 10 à 15 10
3éme Ordre 6à9 10
4éme Ordre 3à5 10
En plus du réseau de quatrième ordre, on densifie encore les points du canevas par des levés de détails. Il ya
plusieurs façons de procéder qui sont dans l’ensemble des mesures combinées d’angles et de distances.
2. PROCEDES DE LEVES
2.1. Triangulation
2.1.1. Principe
La triangulation a pour but d’établir un canevas de points éloignés les uns des autres. Les points sont
reliés entre eux essentiellement par des opérations de mesure d’angles. Les opérations comportent :
-le choix d’une base et la mesure de sa longueur
-la détermination du gisement de la base (ou orientement)
-la mesure des angles au goniomètre
-le calcul de la triangulation (éventuellement la mesure d’une base supplémentaire et l’ajustement des
angles).
2.1.2. Choix et mesure de la base
La base peut être :
 Rectiligne, formée d’un seul tronçon AB suffisamment long.

 Composée de deux ou trois tronçons consécutifs AM, MN, NB

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 Composée de plusieurs segments AB, AC, AD aboutissant à un point commun A

2.1.3. Calcul de triangulation


Soit à déterminer les coordonnées du point M par triangulation à partir de la base AB (Voir la figure ci
dessous mentionnée).
-On stationne sur chaque point du triangle ABM et on mesure les angles intérieurs du triangle.

Station Points visés Lectures Horizontales (Gr) Angles Intérieurs (Gr)


A B et M ----- A
B A et M ------ B
M A et B ------ M
-On vérifie que : i =A + B + M ≈ 200 gr

La fermeture angulaire est donnée par l’expression suivante : fa =i – 200gr

La tolérance réglementaire est donnée par :


T fa =2,7σ H √ n+1
Avec

σH = 2 mgr : écart type sur chaque angle i mesuré

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n+1 : nombre d’angle du triangle n+1 = 3

−fa
Ca=
- Si fa ≤ Tfa, on calcule la compensation sur les trois angles par : 3
comp
-On calcule les angles compensés du triangle ABM : α i =α i +Ca
comp
-On calcule GAM par : G AM =α A +G AB

- On calcule les coordonnées de M (à partir de A) par :

{X M=X A+AMsin GAM ¿ ¿¿¿


- On vérifie les coordonnées de M (à partir de B) par :

{X M=XB+BMsin GBM ¿ ¿¿¿


-On calcule ensuite les coordonnées de tous les autres points par la même méthode.
2.2. Intersection
2.2.1. Principe
C’est un procédé de détermination planimétrique d’un point M par l’intersection de visées directes
issues de mesures d’angles effectuées à partir d’au moins trois points connus. Les trois visées doivent se
couper en M.
Soit à déterminer le point M à partir de trois points connus A, B et C.

-On stationne sur chaque point connu et on mesure les angles comme indiqué dans le tableau suivant :
Station Points visés Lecture horizontale (Gr)
B
A C
M
A
B M
C
A
C B
M
-A partir de deux points A et B on peut déterminer les coordonnées approchées du point M, soit M1. Le point
C sera utilisé pour la vérification.

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-A partir des deux points A et C on peut déterminer les coordonnées approchées du point M, soit M2. Le point
B sera utilisé pour la vérification.
-A partir des deux points B et C on peut déterminer les coordonnées approchées du point M, soit M3. Le point
A sera utilisé pour la vérification.
La position du point M est à l’intérieur du triangle M1M2M3, ses coordonnées peuvent être
déterminées soit graphiquement soit par la méthode des moindres carrés.
Principe de détermination des coordonnées approchées du point M à partir de la base AB
A partir des coordonnées des points A et B on calcule le gisement G AB puis on détermine GAM et GBM en
fonction des angles mesurés et des gisements G AB et GBA
GAM=GAB -  Avec  = 1 - 2
GBM=GBA + β1
On a :
X M− XB
tgG BM = ⇒ X M −X B =(Y M −Y B )tgG BM (1 )
Y M −Y B

X M −X A
tgG AM = ⇒ X M −X A =(Y M −Y A )tgG AM (2 )
Y M −Y A
En faisant (1) – (2) on trouve :

(Y B−Y A )tgGBM −(X B−X A )


{Y M −Y A=
tgGBM −tgGAM
¿¿¿¿
Vérification de l’intersection obtenue à partir de la base AB
A partir des coordonnées ap prochées, déjà calculées, du point M on calcule G CM et
on la compare à celle calculée à partir de G 0 de station en C. si la différence est inférieure à l’erreur de mesure
de l’appareil. On entame le calcul du point définitif.
-Calcul de GCM à partir de G0 moyen station en C.
A B
moy G 0 +G 0
G0 =
Calcul de G0 moyen station en C : 2
moy
GCM est déterminé par l’expression : GCM=G0 +LM (C )
-Calcul de GCM à partir des coordonnées du point M (voir cours de topographie générale 1)

-Comparaison entre les deux résultats trouvés

2.3. Recoupement
2.3.1. Principe
Soient A, B et C trois points connus ; supposons que parmi eux, seul le point A est stationnable. On
veut déterminer les coordonnées du point M par recoupement de visées entre les points A et M.
2.3.2. Mode opératoire

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On stationne en A avec un goniomètre et on vise les points B, C et M


B C
moy G 0 +G 0
moy G0 =
On détermine Le G0 de Station en A : 2
On stationne en M et on mesure les angles  et β.
Avec les mesures effectuées sur le terrain, on peut déterminer :
GAM =Gmoy
0 +LM ( A ) et G MB =G MA −α

D’où on déduit le gisement de BM :


G = G +200 gr
BM MB
Ainsi le calcul du recoupement se réduit à un calcul d’intersection à partir de deux points A et B et des
gisements GAM et GBM. Soit M0(X0, Y0) le point approché de M.
2.3.3. Vérification
Etant en station en M, en mesurant l’angle β= BMC , on peut déterminer le gisement observé GMC

par
G =G −β
MC MB . On calcule ensuite GMC et on vérifie que ce gisement diffère peu de gisement
observé GMC
2.4. Relèvement
2.4.1. Principe
Le relèvement consiste à déterminer les coordonnées d’un point en le stationnant et en effectuant un
tour d’horizon sur des points de coordonnées connues. Les visées doivent être réparties aussi uniformément
que possible autour du point et leur nombre doit être suffisant pour assurer une détermination correcte.
(Quartes visées au minimum : 3 pour calcul et 1 pour vérification)

Station Points visés Lecture horizontale (Gr)


A 0,0000
B α
M C β
D γ
E δ

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2.4.2. Coordonnées approchées à partir de trois visées
On détermine les coordonnées d’un point approché Mo à partir de trois visées de relèvement
correctement choisies : elles doivent être longues et bien réparties autour du point cherché M et doivent se
couper sous un angle favorable (proche de 100 gr) mais en évitant les couples de visées parallèles.
Les coordonnées du point approché Mo sont calculées à partir des formules de Delambre pour le relèvement,
c’est-à-dire :

(X B−X A )cotgHAB −(X C−X A )cotgHAC +(Y C−Y B )


{tgG AM=
(Y B −Y A )cotgHAB−(Y C−Y A )cotgH AC+(X C−X B )
¿ ¿¿¿
Ainsi le calcul de relèvement se réduit à un calcul d’intersection à partir de deux points A et B et des
gisements GAM et GBM. Soit M0 (X0, Y0) le point approché de M.
2.5. Trilatération 
2.5.1. Principe
C’est un procédé de détermination planimétrique d’un point M par mesure de distances entre M et au
moins deux points connus. C’est une méthode très utilisée suite au développement des appareils
électroniques de mesure de distances.
7-2- Mode opératoire :

On mesure les distances AM et BM par un distancemètre ou une station totale.


Station Points visés Distance horizontale (m)
A
M B
C
On calcule les angles intérieurs du triangle en utilisant la méthode de Pythagore généralisée.
AM²+ AB²−BM²
α=cos−1 [ ]
2AM. AB
A partir des angles calculés α et β, on détermine les gisements observés GAM et GBM :

G AM =GAB −α et G BM=GBA +β

Ainsi le calcul de trilatération se réduit à un calcul d’intersection à partir de deux points A et B et les Gisements
GAM et GBM.

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2.5. Polygonation
2.5.1. Principe du cheminement polygonal
La polygonation est l’ensemble des opérations qui consistent à mesurer et à calculer une polygonale.
Soient deux points connus A et B. On détermine à partir de A une succession de rayonnement. Tous les
sommets 1, 2, 3, …., n-1 d’une ligne polygonale aboutissant en B. les éléments de cette ligne sont donc
déterminés par des mesures d’angles et de distances.
2.5.2. Caractéristiques de la polygonale

Point d’origine de la polygonale : A


Point extrémité de la polygonale : B
Points de la polygonale A, P1, P2, …, Pn-1, B
Visée d’orientation de la polygonale : Visée AC, de gisement GAC
Visée de fermeture de la polygonale : Visée BD, de gisement GBD
Angles intérieurs de la polygonale : i
Angles extérieurs de la polygonale : βi = 400- αi
Cotés de la polygonale : A_ P1, P1_ P2, P2_ P3,….. , Pn-2_ Pn-1, Pn-1_B
2.5.3. Type de polygonale :
Polygonale ouvert : lorsque le point B est distinct du point de départ, on dit que le cheminement est ouvert. Il
est d’autant plus tendu que les angles i et βi sont plus voisins de 200Gr et qu’ils se rapprochent davantage
de l’alignement AB.
Polygonale fermé : lorsque le cheminement revient à son point de départ, on dit qu’il est fermé.

2.5.4. Tolérance sur l’écart de fermeture angulaire


Soit σα l’écart type sur chaque angle observéPi. Puisqu’on stationne (n-1) sommets intermédiaire, plus A et B,
le nombre total d’angles observés est (n+1). Les erreurs accidentelles en tous les sommets se composent

pour donner en B, sur l’orientement final une erreur moyenne résultante de : σ α √n+1 . L’erreur

maximum correspondante est appelée tolérance de fermeture angulaire : T α=2,7σ α √ n+1


σα = 2 mgr : écart type sur chaque angle i mesuré

n : nombre de cotés et n+1 : nombre d’angles mesurés.

2.5.5. Compensation angulaire


La répartition de l’écart de fermeture angulaire est faite également entre tous les angles mesurés,
chaque angle étant corrigé de la quantité : Il en résulte que les gisements successifs doivent recevoir des
corrections cumulées : Ca pour GAP1 2Ca pour GP1P2 : : : (n+1)Ca pour GBD mesuré Dans ces conditions le
gisement final [GBD mesuré –fa] est bien égale au gisement exact [GBDexact]. Les gisements ainsi obtenus
s’appellent les gisements compensés. fa = GBD mesuré - GBDexact 8-1-5- Ecart de fermeture linéaire: 1
  n f Ca a

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A -5: Ecart de fermeture linéaire


En raison des erreurs on obtient pour B, par l’enchaînement considéré, un point
B’(X’B, Y’B) différent de sa position exacte B (XB, YB ). L’ecart BB’ s’appelle écart de
Fermeture linéaire .L’opération qui consiste à voir si l’écart de fermeture est acceptable s’appelle la fermeture
du cheminement polygonale ; celle-ci donne une vérification des mesures et permet de compenser les erreurs.
 Ses composantes de l’écart de fermeture linéaire du cheminement polygonale suivant l’axe des
abscisses et des ordonnées :

Avec fx est l’écart de fermeture en X et fy est l’écart de fermeture en y


La méthode de calcul de fx et fy est présentée dans la section calcul de polygonation
 Ses composantes :

Fl = B’B’ dans la direction du cheminement ; c’est l’écart de fermeture longitudinal du cheminement


Ft= BB’’ dans la direction perpendiculaire au cheminement ; c’est l’écart de fermeture transversal
La notion d’écart longitudinal n’a de sens que pour un cheminement tendu.
A – 6 : Tolérance sur l’écart de fermeture du cheminement polygonale
Pour un cheminement tendu de n cotés égaux à l et le longueur L=nl
*L’écart moyen transversal avec est l’erreur moyenne quadratique de mesure d’angle
*L’écart moyen longitudinal est l’erreur moyenne quadratique de longueur sur chaque coté
Les tolérances respectives sont
Ellipse de tolérance :

Soit B le point de fermeture d’un cheminement supposé tendu. Soit AB la direction du cheminement. Portants
de part et d’autre de B, sur AB, la quantité 2,7Fl et sur la perpendiculaire en B à AB, de part et d’autre de B, la
quantité 2.7ft. Nous définissant ainsi une ellipse de tolérance dans laquelle devra situer le point B’ calculé par
l’enchaînement.
Pour un cheminement quelconque on calcule ; on forme ensuite 2,7 qui fixe la
tolérance du cheminement. On peut tracer un cercle de centre B et de rayon 2,7  . Le point B’ calculé par
l’enchaînement devra se trouver à l’intérieur de ce cercle.
Lorsque l’écart de fermeture est inférieur à la tolérance, on compense le cheminement selon l’une des
méthodes ci-après.
A –7 : Compensation d’un cheminement calculé
*Compensation parallèle simple :(selon le nombre de coté
On répartit également les composantes fx et fy sur les coordonnées partielles de tous les côtés
Cx= -fx /n et Cy=-fy/ n avec n est le nombre de côté de la polygonale
*Compensation parallèle proportionnelle
Elle consiste à déplacer chaque sommet parallèlement à BB’ d’une quantité proportionnelle à sa distance au
point de départ A.
B/ Mesure de polygonation
On stationne un théodolite gradué dans le sens des aiguilles d’une montre, sur chaque point de la polygonale
et on mesure les angles ( )
A l’aide d’un distancemetre, on mesure les distances des cotés de la polygonale en utilisant l’inversion des
visées.

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Station Points visés Lecture Lecture Distance selon


Horizontale(Gr) Verticale (Gr) Le pente Dp(m)
A

C/ Calcul de polygonation
C-1 : Calcul planimétrique (X. Y)
1- Calcul des orientements des différents côtés de la polygonale :
. Calcul des orientements mesurés :
Pour un point Pi un angle intérieur
Un angle extérieur
. Calcul de la fermeture angulaire de la polygonale
. Calcul de la compensation angulaire Ca
. Calcul des orientements Compensés des différents côtés de la polygonale :
2- Calcul des distances réduites à la projection (D r)
Pour chaque côté de la polygonale on applique les réductions suivantes :
 Réduction a l’horizon : Dh = Dp sin Z

 Réduction au niveau zéro : D0 = R Dh / (R+H)

 Réduction à la projection sur plan et carte topographique : Dr=D0 (1+ )

Avec est la constante d’altération diffère d’une région à une autre.

A.REZGUI - 17 -

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