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ITIE Madagascar
Avril 2018
Le présent rapport a été établi à la demande du Comité National de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries
Extractives à la République de Madagascar (ITIE Madagascar). Les avis qui y sont exprimés sont ceux de l’Administrateur
Indépendant et ne reflètent en aucun cas l’avis officiel du Comité National. Ce rapport a été établi à l’usage exclusif de l’ITIE-
Madagascar et il ne doit pas être utilisé par d’autres parties ni à des fins autres que celles auxquelles il est destiné.
Rapport ITIE Madagascar
Année 2015
INTRODUCTION ........................................................................................................................... 7
Contexte ................................................................................................................................ 7
Objectif ................................................................................................................................ 7
Nature et périmètre des travaux ................................................................................................ 7
1 SYNTHESE .......................................................................................................................... 9
1.1 Revenus du secteur extractif ............................................................................................ 9
1.2 La production et les exportations du secteur extractif .................................................... 11
1.3 Périmètre du rapport ....................................................................................................... 12
1.4 Résultats des travaux de réconciliation .......................................................................... 13
1.5 Exhaustivité et fiabilité des données .............................................................................. 14
1.6 Recommandations .......................................................................................................... 17
IRI Impôts sur les Revenus Intermittents sur les personnes non Immatriculées
INTRODUCTION
Contexte
L’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) est une norme internationale
visant à promouvoir, dans les pays riches en ressources pétrolières, gazières et minières, la bonne
gouvernance des revenus publics issus de leur extraction.
Madagascar a adhéré à l’ITIE en février 2008, date à laquelle, elle a été acceptée comme "Pays
candidat à l'ITIE". Depuis, elle a entrepris la mise en œuvre de la Norme à travers des activités visant
à renforcer la transparence des revenus du secteur extractif.
En octobre 2011, Madagascar a été suspendu en raison de la non-reconnaissance, par la
Communauté Internationale, du Gouvernement de transition issu de la crise politique de 2009. Suite
à la levée de la suspension en juin 2014, fruit du retour à l’ordre constitutionnel, Madagascar a
entamé la relance de la mise en œuvre de l’ITIE par la redynamisation des engagements de toutes
les parties prenantes.
Dès lors, Madagascar s’est lancé dans la mise en œuvre des activités liées à la préparation de la
première validation du pays à la norme internationale ITIE, sur la base d’un plan de travail annuel
conçu à cet effet. En Novembre 2017, le Secrétariat International de l’ITIE a conduit, en marge du
processus de validation du pays, une mission d’évaluation du progrès réalisé par Madagascar en
matière de bonne gouvernance et de transparence du secteur extractif.
Depuis son adhésion à la norme ITIE, Madagascar a publié des rapports couvrant les exercices
fiscaux de 2009 à 2014.
La réalisation du rapport ITIE Madagascar 2015, appuyée par le Projet d’Appui à la Gouvernance
Institutionnelle (PAGI) sur financement de la BAD, s’inscrit dans la composante 2 intitulée
«amélioration de la transparence et de l’information dans le secteur extractif ».
L'ITIE à Madagascar est gouvernée par un Comité National1 constitué de 24 membres issus de
l’Administration2, de la société civile et des industries extractives, ainsi qu’un représentant du
Gouvernement dénommé le Champion de l’ITIE. La mise en œuvre quotidienne du programme de
travail est assurée par un Secrétariat Exécutif.
Objectif
L’ITIE exige la publication de rapports ITIE exhaustifs, incluant la divulgation complète des revenus
de l’État issus des industries extractives, ainsi que la divulgation de tous les paiements significatifs
versés au gouvernement par les sociétés pétrolières, gazières et minières3.
Les travaux d’Administrateur Indépendant ont consisté lors de la phase de cadrage à définir en
concertation avec le Comité National ITIE Madagascar le périmètre des flux et sociétés entrant dans
la conciliation ainsi que le seuil de matérialité à appliquer.
1
Arrêté n°5615/2013 du 15 mars 2013 portant création définitive et réactivation du Comité National de l’Initiative pour la Transparence des
Industries Extractives
2
Suivant le nouveau décret portant institutionnalisation de l’ITIE adopté le 30 août 2017
3
Exigence 4 de la Norme ITIE.2016
Lors de la phase de conciliation les travaux ont consisté principalement à collecter, rapprocher et
compiler, pour l’année 2015 :
i. les paiements versés à l’État et déclarés par les sociétés extractives détentrices de titre minier
ou pétrolier à Madagascar, d’une part ; et
ii. les recettes provenant de ces sociétés déclarées par l’État, d’autre part.
La mission de conciliation a été conduite sur la base des normes ISRS et plus précisément la norme
n° 4400 relative aux « missions d’examen d’informations financières sur la base de procédures
convenues » ainsi que le Code d’éthique de l’IFAC. Les travaux ont été conduits conformément aux
Termes de Référence inclus dans la Demande de Propositions et tels qu’approuvés par le Comité
National de l’ITIE.
Le présent rapport prend en considération les données qui nous ont été parvenues jusqu’à la date
du 10 mars 2018. Les confirmations et les informations reçues postérieurement à cette date ont été
prises en compte dans la mesure où leur inclusion n’est pas de nature à impacter les données et/ou
les travaux de conciliation. Les montants sont présentés dans ce rapport en MGA, sauf indication
contraire. Les montants rapportés par les entités déclarantes en USD au cours moyen de la Banque
Centrale de Madagascar.
1 SYNTHESE
Ce rapport résume les informations sur la conciliation des revenus fiscaux et non fiscaux provenant du secteur
extractif à Madagascar et constitue une partie intégrante du processus de mise en œuvre de l’ITIE. Dans ce
cadre, les sociétés extractives et les organismes collecteurs (entités gouvernementales) ont rapporté
respectivement les paiements et les revenus prévus par l’Exigence 4.1 de la Norme ITIE. Les entités déclarantes
ont été également sollicitées pour rapporter d’autres informations contextuelles comme les données sur la
production, les exportations, l’emploi, les paiements sociaux et autres données prévues par la Norme ITIE.
Les revenus générés par le secteur extractif totalisent un montant de 124 988 millions MGA pour
l’année 2015. La DGI a contribué 25,9% du total des revenus dans le secteur extractif, suivi par le
BCMM et la DGD qui représentent 22,3 % et 17,8% respectivement. La répartition de ces revenus
par secteur se présente comme suit :
Revenus
extractifs % du total paiement
(MGA million)
DGI 32 397 25,9%
BCMM 27 847 22,3%
DGD 22 220 17,8%
Autres (*) 18 389 14,7%
OMNIS 8 378 6,7%
CNaPS 6 032 4,8%
Paiements sociaux (*) 5 116 4,1%
DGM 3 422 2,7%
ONE 914 0,7%
Paiements aux CTD (*) 273 0,2%
Total revenus extractifs 124 988 100,0%
Minier 78 448 62,8%
Cimenterie 26 980 21,6%
Petrolier 18 513 14,8%
Autres 1 048 0,8%
Total revenus extractifs 124 988 100,0%
Source : Formulaire de déclaration des sociétés extractives et entités gouvernementales
(*) Détail dans la section 6 du rapport
Le détail de l’analyse des revenus extractifs est présenté à la Section 6 du présent rapport.
Autres 1,048
DGI
25.9%
Paiements
aux CTD
0.2% Autres
14.7%
Cimenterie 26,980
DGD
17.8%
CNaPS
4.8% Petrolier 18,513
ONE
0.7% DGM
OMNIS 2.7%
Paiements 6.7% BCMM
sociaux 22.3%
4.1%
Minier 78,448
Sur la base des données économiques présentées au niveau de la Sous-section 4.7 du présent
rapport, la contribution du secteur extractif dans les exportations, les revenus de l’Etat, le PIB et
l’emploi se présente comme suit :
Contribution du secteur extractif Contribution du secteur dans les Contribution du secteur dans Contribution du secteur extractif
dans le PIB revenus de l'Etat l'emploi dans les exportations
Il ressort de l’analyse que les poids du secteur extractif sur l’emploi et dans l’exportation sont
relativement conséquents malgré la continuité de la suspension d’octroi des permis tandis que ses
contributions au PIB et aux revenus de l’Etat sont relativement faibles.
Production
A l’issue des travaux de réconciliation, nous avons collecté le volume et la valeur de la production
des sociétés entrant dans le périmètre de réconciliation. En nous basant sur les données rapportées
par les sociétés entrant dans le périmètre de réconciliation, le volume et la valeur de chaque
catégorie de minerai durant l’exercice 2015 se résume comme suit :
Valeur de Valeur de
Quantités production production % Régions
(Tonnes)
(USD) (MGA)
ILMENITE 166 290 41 579 909 121 975 077 438 5,9% Anosy
Atsimo
LABRADORITE 6 831 2 188 837 6 420 976 656
0,3% Andrefana
GRAPHITE 3 607 2 060 072 6 043 242 141 0,3% Atsinanana
ZIRCON 11 879 1 732 496 5 082 294 893 0,2% Anosy
NICKEL 47 271 508 512 151 1 491 725 480 080 71,8% Atsinanana
Alaotra-
BOUE DE MINERAI 4 817 997 114 259 291 335 180 772 741
16,1% Mangoro
COBALT 3 464 37 716 029 110 640 348 232 5,3% Atsinanana
Total de valeur de production
confirmé par les sociétés retenues 708 048 785 2 077 068 192 181 100%
dans le périmètre de réconciliation
Source : Formulaire de déclaration 2015 des sociétés extractives
Le détail des données sur la production et sur les ventes est présenté au niveau de l’Annexe 8 du
présent rapport.
Exportation
2015
Libellé Valeur %
Poids net
USD MGA
Nickel sous forme brute 47 276 005,00 542 276 521,05 1 590 773 597 251,00 82,7%
Minerais de titane et leurs concentres 178 003 357,89 32 090 729,70 94 138 476 474,00 4,9%
Minerais de chrome et leurs
196 750 047,10 30 406 028,65 89 196 389 117,00 4,6%
concentres
Pierres gemmes (précieuses ou fines)
autres que les diamants, même
travaillées ou assorties mais non
17 035 064,42 26 583 255,33 77 982 245 337,00 4,1%
enfilées, ni montées, ni serties ; pierres
gemmes (précieuses ou fines) autres
que les diamants
Minerais de niobium, de tantale, de
vanadium ou de zirconium et leurs 12 558 962,19 8 269 842,36 24 259 665 259,00 1,3%
concentres
2015
Libellé Valeur %
Poids net
USD MGA
Graphite naturel 8 376 045,80 5 963 915,97 17 495 207 144,00 0,9%
Autres 84 666 168,79 10 219 347,07 29 978 556 857,00 1,6%
Total 655 809 640 1 923 824 137 439 100.0%
Source : DGD – Statistiques douanières
Le présent rapport couvre les revenus perçus des exploitations ayant fait des paiements significatifs
ainsi que celles ayant fait des paiements non significatifs.
Par ailleurs, le périmètre de réconciliation a été délimité lors de la phase de cadrage afin de couvrir
au moins 97,5% des paiements significatifs réalisés durant l’année 2015. Les paiements significatifs
ont été délimités comme étant les paiements réalisés par les sociétés extractives ayant payé des
frais d'administration supérieur ou égal à USD 5 0004. De ce fait, soixante et une entités opérant
dans le secteur extractif ont été retenues dans le périmètre de réconciliation.
Après les travaux de réconciliation, le total des paiements des sociétés incluses dans le périmètre
de réconciliation a effectivement couvert 97,2 % du total de tous les paiements des entités extractives
ayant payé des frais d’administration minière supérieurs ou égal à 5 000 USD tel que détaillé ci-
après :
Montant
MGA
Le total de tous paiements des sociétés retenues dans le périmètre de réconciliation (a) 116 916 878 077
Total de tous paiements des sociétés extractives ayant payé des frais d’administration
120 328 660 639
minière supérieur ou égal à 5 000 USD (*) (b)
Taux de couverture (a)/(b) 97,2%
Source : Formulaire de déclaration des entités déclarantes
(*) Détail des paiements des sociétés extractives en dehors du périmètre de réconciliation ayant payé des frais
d’administration supérieur ou égal à 5 000 USD, présenté en l’Annexe 13 du présent rapport
La liste des entités déclarantes est présentée à la Section 3.3 du présent rapport.
Les entités extractives non retenues dans le périmètre de réconciliation qui comprennent les entités
extractives ayant fait des paiements non significatifs, les collecteurs, les comptoirs et les sociétés
ayant réalisé des études spéculatives dans le secteur pétrolier, ont été incluses dans le présent
rapport à travers une déclaration unilatérale de l’Etat.
Flux de paiements
Les flux de paiements inclus dans le périmètre de réconciliation sont ceux payés au profit des entités
gouvernementales collectant les revenus les plus significatifs ainsi que les paiements spécifiques au
secteur. Ainsi, le Comité National a décidé de retenir dans le périmètre de réconciliation les flux de
paiements suivants :
les redevances, ristournes et tout paiement spécifique au secteur extractif, collectés à la
Direction Générale des Mines ;
4
Le taux de change moyen de la Banque Centrale de Madagascar est utilisé pour la conversion en USD. Pour 2015, 1USD
= 2 933,51 MGA (http://www.banque-centrale.mg/index.php?id=m5_1)
les frais d’administration, frais d’instruction et tout paiement spécifique au secteur extractif,
collectés par Bureau du Cadastre Minier de Madagascar ;
les frais d’administration et tout paiement spécifique au secteur extractif, collectés par
l’Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques ;
les frais d’évaluation et de suivi de l’impact environnemental, frais le certificat de conformité
et tout revenu collecté par l’Office National de l‘Environnement ;
les cotisations sociales collectées par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ;
les droits de douanes et tout paiement payé à la Direction Générale des Douanes ; et
les impôts, taxes et tout paiement collecté par la Direction Générale des Impôts ;
Après les travaux de réconciliation, le total des flux de paiements retenus dans le périmètre de
réconciliation a effectivement représenté 84,1% du total de tous les paiements des entités extractives
ayant payé des frais d’administration minière supérieurs ou égal à 5 000 USD tel que détaillé ci-
après :
Montant
MGA
Le total de tous les flux de paiement retenus dans le périmètre de réconciliation tel que
101 210 117 709
déclaré par les entités gouvernementales (*) (a)
Total de tous paiements des sociétés extractives ayant payé des frais d’administration
120 328 660 639
minière supérieur ou égal à 5 000 USD (b)
Taux de couverture (a)/(b) 84,1%
Source : Formulaire de déclaration des entités déclarantes
(*) Total des flux de paiements par entité gouvernementale est présenté en Section 6.1.5 du présent rapport
La liste des flux de paiement retenus dans le périmètre de réconciliation de l’année 2015 est
présentée dans la Section 3.2 du présent rapport.
Les flux de paiement non retenus dans le périmètre de réconciliation ont été inclus dans le présent
rapport à travers une déclaration unilatérale des entités extractives.
Entités gouvernementales
Suivant l’analyse ci-dessous et sur la base du périmètre retenu par le Comité National pour les
sociétés extractives et les flux de paiements pour l’année 2015, sept (7) entités gouvernementales
ont été retenues pour la déclaration des paiements reçus de ces sociétés extractives et la
communication des données contextuelles sur le secteur extractif, à savoir le BCMM, la DGM,
l’OMNIS, la DGI, la DGD, la CNaPS et l’ONE.
Les travaux de conciliation des flux de paiements ont eu pour objectif de détecter l’existence
d’éventuels écarts entre les montants des paiements déclarés par les sociétés extractives et les
revenus déclarés par l’Etat. Les écarts identifiés initialement ont été analysés et ajustés chaque fois
que les justifications nécessaires ont été produites par les parties déclarantes.
Après ajustements et travaux de réconciliation, une différence nette négative de 17 654 million MGA
a été dégagée soit 19,0 % du total des recettes de l’Etat reconciliées. La majorité de l’écart négatif
à hauteur de 18 592 million MGA provient des formulaires de déclaration non soumis par certaines
sociétés extractives tel que détaillé au niveau de la Section 5.3 du présent rapport. Il est noté les
sociétés pétrolières ayant cessées leurs activités (Retrait du CPP, abandon de l’activité, CPP expiré)
et n’ayant pas soumis les formulaires de déclaration représentent 12,0% du total des recettes de
l’Etat reconciliées.
Sociétés
extractives Etat Différence %
(MGA (MGA million) (c) = (a) - (d) = (c) /
million) (b) (b) (b)
(a)
DGI 31 884 31 268 615 2,0%
DGD 19 855 21 867 (2 012) (9,2%)
DGM 2 785 2 113 672 31,8%
BCMM 9 955 23 737 (13 782) (58,1%)
OMNIS 3 610 7 330 (3 720) (50,7%)
ONE 845 880 (35) (4,0%)
CNaPS 6 552 5 945 607 10,2%
Total revenus extractifs 75 485 93 139 (17 654) (19,0%)
Les détails des résultats de réconciliation et ajustements sont présentés dans la Section 5 du présent
rapport.
(i) Trente (30) sociétés extractives retenues dans le périmètre de conciliation de 2015 ont soumis
leurs formulaires de déclaration. Cependant, trente-un (31) sociétés extractives n’ont pas soumis
leurs formulaires de déclarations et les recettes de l’Etat correspondantes s’élèvent à
18 592 511 932 MGA, soit 20,0 % du total des revenus réconciliés. Il est noté que les sociétés
pétrolières ayant cessées leurs activités (Retrait du CPP, abandon de l’activité, CPP expiré) et
n’ayant pas soumis les formulaires de déclaration représentent 12,0% du total des recettes de l’Etat
reconciliées.
% sur les
Montant en
N° Sociétés revenus Observations (*)
MGA
reconciliés
% sur les
Montant en
N° Sociétés revenus Observations (*)
MGA
reconciliés
21 VATOSOA MINING S.A. 152 630 251 0,2%
Retrait du Contrat de
24 NIKO RESSOURCES 382 400 0,0% Partage de Production en
juillet 2014
Retrait du Contrat de
25 TOTAL EXPLORATION 3 755 912 952 4,0% Partage de Production en
juillet 2016
Abandon de l'activité à
26 TULLOW OIL 5 281 294 825 5,7%
partir de juillet 2016
Retrait du Contrat de
27 STERLING ENERGY Ltd 1 372 893 750 1,5% Partage de Production en
avril 2016
Retrait du Contrat de
28 EAX/AFREN 747 561 021 0,8% Partage de Production en
septembre 2016
Contrat de Partage de
29 MADAGASCAR NORTHERN PETROLEUM COMPANY 20 690 571 0,0% Production expiré en
juillet 2015
Contrat de Partage de
30 MADAGASCAR SOUTHERN PETROLEUM COMPANY 9 228 474 0,0% Production expiré en
juillet 2015
Retrait du Contrat de
31 MADAGASCAR INTERNATIONAL ENERGY 512 000 0,0% Partage de Production en
février 2013
Sociétés extractives
(i) Quatre (04) sociétés extractives ont soumis des formulaires de déclarations non signés. Les
recettes de l’Etat correspondantes s’élèvent à 1 719 092 370 MGA, soit 1,8 % du total des revenus
réconciliés comme détaillé ci-après :
% sur les
Montant
N° Sociétés revenus
MGA
réconciliés
2 TANETY LAVA S.A.R.L. 574 356 589 0,6%
3 GRAPH-MADA S.A.R.L. 445 415 221 0,5%
4 SINBAD RESOURCES S.A.R.L. 409 419 391 0,4%
5 UNIVERSAL EXPLORATION MADAGASCAR S.A.R.L. 289 901 169 0,3%
Total 1 719 092 370 1,8%
(ii) Toutes les sociétés extractives ayant soumis des formulaires de déclaration, ont envoyé leurs
états financiers certifiés au titre de l’année 2015 à l’exception de onze (11) sociétés. Les recettes de
l’Etat correspondantes s’élèvent à 43 604 601 375 MGA, soit 46,8% du total des revenus réconciliés
comme détaillé ci-après :
Entités gouvernementales
Concernant les entités gouvernementales retenues dans le périmètre de conciliation 2015, la CNaPS
n’a pas soumis des formulaires de déclaration signés par sa direction. Les recettes de l’Etat
correspondantes s’élèvent à 6 032 079 980 MGA, soit 6,5 % du total des revenus extractifs
réconciliés.
L’OMNIS et le BCMM ont soumis leurs comptes audités pour 2015. Cependant, la Cour des Comptes
n’a pas encore réalisé l’audit des comptes de la DGM, la DGD et la DGI en 2015, tandis que l’ONE
et la CNaPs n’ont pas remis leurs comptes audités à l’Administrateur Indépendant. Les recettes de
l’Etat correspondantes aux entités gouvernementales n’ayant pas soumis les comptes audités
s’élèvent à 65 017 762 865 MGA, soit 69,8 % du total des revenus extractifs réconciliés.
Compte tenu des constats ci-dessus indiqués, nous n’étions pas en mesure de nous prononcer sur
la procédure d’assurance sur les revenus déclarés par les entités gouvernementales entrant dans
le présent rapport.
1.6 Recommandations
Sans remettre en cause les informations divulguées dans le présent rapport, nous avons émis des
recommandations pour améliorer la mise en œuvre du processus ITIE à Madagascar. Les
recommandations formulées portent sur les aspects suivants :
Titres
30 avril 2018
2 APPROCHE METHODOLOGIQUE
Le Comité National a fixé le 10 mars 2018 comme date butoir pour la soumission des formulaires de
déclarations avec l’appui d’un arrêté ministériel établi le 5 mars 2018 (Annexe 18 du présent rapport).
Les entités déclarantes ont également été sollicitées pour annexer à leurs déclarations, le détail par
quittance et par date de paiement des montants rapportés et leurs états financiers certifiés pour
l’année couverte par le présent rapport.
Suivi et investigation des écarts : les écarts supérieurs au seuil de matérialité ont été considérés
comme significatifs. Les entités déclarantes ont été sollicitées pour soumettre les justificatifs
nécessaires pour confirmer les données initiales rapportées. Nous avons également organisé des
réunions avec certaines parties déclarantes pour obtenir des compléments d’informations et des
documents. Dans le cas où l’origine de l’écart n’a pas pu être identifiée, il est présenté dans le
rapport comme écart résiduel non réconcilié.
Les résultats des travaux de conciliation sont présentés dans la Section 5 du présent rapport.
5
Le taux moyen de la Banque Centrale de Madagascar est utilisé pour la conversion en USD. Pour 2015, 1USD = 2 933,51
MGA. (http://www.banque-centrale.mg/index.php?id=m5_1)
L’approche adoptée durant la phase de cadrage pour la sélection des sociétés extractives incluses
dans le périmètre de réconciliation ayant pour objectif de couvrir au moins 97,5% des paiements
significatifs réalisés durant l’année 2015. Les paiements significatifs ont été délimités par le Comité
National comme étant tous paiements réalisés par les sociétés extractives ayant payé des frais
d'administration supérieur ou égal à USD 50006.
6
Le taux moyen de la Banque Centrale de Madagascar est utilisé pour la conversion en USD. Pour 2015, 1USD = 2 933,51
MGA et pour 2016, 1USD = 3 176,54 MGA (http://www.banque-centrale.mg/index.php?id=m5_1)
7
Le seuil de matérialité a été calculé sur la base des paiements effectués à DGI, DGD, BCMM, et la CNaPS.
Les flux de revenu retenus dans le périmètre du présent rapport sont détaillés comme suit :
Conformément aux textes légaux et règlementaires détaillés dans les Sections 4.1.2 et 4.2.3, les
impôts, droits et taxes payés en numéraire par les entités extractives se présentent comme suit :
Hydrocarbures
Organisme
collecteur
Miniers
Impôts et taxes
Déclaration réciproque
TVA à l’importation et TVA sur les produits pétroliers (TVP)
Taxes sur les véhicules de tourisme des entreprises (TVST)
TVA nette (Montant réellement payée à l'Administration Fiscale - le cas échéant)
Les définitions de ces flux retenus sont présentées à l’Annexe 3 du présent rapport.
Par ailleurs, les sociétés extractives ont été sollicitées afin de rapporter tous paiements effectués au
titre d’autres flux n’étant pas été retenus dans le périmètre de réconciliation tels que détaillés en
Annexe 2 du présent rapport.
Les résultats de l’analyse du seuil de matérialité ont permis d’intégrer dans le périmètre de
réconciliation les 48 sociétés minières et 13 sociétés pétrolières suivantes :
Secteur Minier
1 ACCESS MADAGASCAR S.A.R.L. -Argile-Bauxite-Kaolin-Rutile-Zircon
-Chrysobéryl-Grenat-Tourmaline-Saphir-Rubis-
2 ACCRINGTON MINERALS S.A.
Alexandrite
-Nickel - Cobalt - Cuivre - Chrome - Zinc - Platine -
3 AMBATOVY MINERALS S.A.
Ilménite- Zircon- Rutile
4 APC MINING S.A.R.L. -Chrome
5 BAO MA S.A.R.L.U. -Barytine-Cuivre
CALIBRA RESOURCES & ENGINEERS
6 -Cassitérite-Quartz-Cuivre
MADAGASCAR S.A.R.L.U
CAPRICORN ENTERPRISES MADAGASCAR (C.E.M)
7 -Chrome-Nickel-Cuivre-Platine
S.A.R.L.
8 CLASSIC REAL STONES S.A.R.L. -Béryl-Rubis-Or-Saphir-Tourmaline-Grenat-Corindon
9 DYNATEC MADAGASCAR S.A -Calcaire
-Alexandrite-Andalousite-Spodumène-Phénacite-
10 EGECORE S.A.R.L.U.
Péridot-Feldspath
11 FARASANDS S.A.R.L. -Ilménite-Zircon
12 GALLOIS Etablissement -Graphite
13 GOLD SAND S.A.R.L. -Bauxite
14 GRAPH-MADA S.A.R.L. -Graphite
15 GROUPE FUSHAN (MADAGASCAR) S.A.R.L. -Cristal-Cornaline-Jaspe-Agate-Améthyste
16 HOLCIM Madagascar S.A. -Argile
17 INDUSTRIE MINIERE SINO-AFRIQUE S.A.R.L. -Cristal
INTERNATIONAL MINING CORPORATION LTD
18 -Plomb-Or-Zinc-Nickel
S.A.R.L.
19 JIUXING MINES S.A.R.L. -Fer-Argent-Plomb-Béryllium-Zinc-Or
Sur la base du périmètre retenu des sociétés extractives et des flux de paiement pour l’exercice
2015, sept (7) entités gouvernementales qui collectent les flux financiers les plus significatifs ont été
sollicitées pour l’envoi des déclarations.
Secteur Secteur
Entités gouvernementales
Minier Pétrolier
1. Direction Générale des Impôts (DGI)
2. Direction Générale des Douanes (DGD)
3. Direction Générale des Mines (DGM)
4. Bureau du Cadastre Minier de Madagascar (BCMM)
5. Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques (OMNIS)
6. Office National pour l’Environnement (ONE)
7. Caisse Nationale pour la Prévoyance Sociale (CNaPS)
Les industries extractives retenues par le Comité National pour la préparation du rapport ITIE
incluent :
le secteur des hydrocarbures ; et
le secteur minier incluant les petites mines et les mines artisanales.
Le secteur des hydrocarbures en amont à Madagascar a été marqué par la découverte des champs
pétroliers de Bemolanga et de Tsimoro début du vingtième siècle, ce qui a redynamisé l’activité
d’exploration du pétrole à Madagascar 8. L’exploration pétrolière à Madagascar a connu trois
périodes principales :
- une période avant 1960, principalement conduite par le Société des Pétroles de Madagascar,
une filiale d’ELF Aquitaine qui était la société pétrolière nationale française. Celle-ci entama des
travaux d’exploration durant près de 15 ans dans la région de Morondava à Tuléar.
- une seconde période de 1960 à 1975, marquée par la première entrée des compagnies
internationales autres que les compagnies françaises dans l’exploration du pétrole à savoir
Chevron, Agip, Conoco et Teneco. Ces compagnies révolutionnèrent les travaux d’exploration au
moyen de technologies de pointe de l'époque telle que la prospection sismique digitalisée, ce qui
leur permit de trouver d'importants gisements de gaz et pétrole jusqu'alors méconnus.
- une troisième période s’étalant depuis l’année de création de l’OMNIS en 1976 : où des
partenariats ont été créés avec les compagnies pétrolières d’envergures internationales telles
que Mobil, Oxy, Amoco, Agip, Shell, Maxus, BHP, Hunt Oil, Triton, Gulfstream, Vanco, Norks
Hydro, Sterling Energy, Vuna Energy, ExxonMobil. L’OMNIS entama alors ses propres travaux
d’exploration9 avant d’obtenir des aides de la Banque Mondiale afin de développer son
programme d’amélioration du code pétrolier ainsi que l’instauration de nouvelles normes fiscales
visant attirer les investissements étrangers.
A l’heure actuelle, les besoins mondiaux en matière de pétroles sont de plus en plus croissants ce
qui profite à Madagascar car le pays a la réputation de disposer d’un réservoir pétrolier à fort
potentiel. Les activités d’exploration sont concentrées au niveau des bassins sédimentaires
d’Ambilobe, de Majunga et de Morondava et pourtant les bassins de la Côte Est et du Cap Sainte
Marie présentent également quelques intérêts. La potentialité de ce dernier bassin peut être étendue
au Plateau de Madagascar, qui constitue la continuation de l’île vers le Sud.
Les gisements de pétrole de Tsimiroro et de Bemolanga sont actuellement les plus exploités à et
seulement une vingtaine de blocs pétroliers sur près de 200 existants font l’objet de recherche et
d’exploration (Voir Annexe 1 : Situation des blocs pétroliers à Madagascar à fin mars 2017). En effet
le taux d'exploration pétrolière reste faible malgré l'importance des blocs pétroliers existants.
La révision de ce code pétrolier fait partie des préoccupations actuelles de l’Etat malgache avec la
participation de l’Administration, du secteur privé, de la société civile et des partenaires techniques
et financiers. L’objectif de cette amélioration est de simplifier les procédures, de clarifier les rôles des
différents acteurs (Ministères, Office de régulation, etc..), de standardiser les pratiques et d’apporter
des précisions dans les textes.
A toutes ces dispositions s’ajoutent également celles prévues par la charte de l’environnement ainsi
que celles du décret MECIE (Mise en Compatibilité des Investissements à l’Environnement) :
- Loi n° 2004-019 du 19 août 2004 portant mise en œuvre des Conventions Internationales
relatives à la protection de l'environnement marin et côtier contre la pollution par les
déversements des hydrocarbures ;
- Décret N° 2004-994 du 26 octobre 2004 portant création, organisation et fonctionnement de
l'Organe de Lutte contre l'Evènement de Pollution marine "O.L.E.P." par les hydrocarbures.
- Décret n°2008-600 du 23 juin 2008, modifiant et complétant certaines dispositions du décret
n°95-312 du 25 avril 1995 portant création et organisation de l'Office National pour
l'Environnement ;
- Décret n° 99-954 du 15 décembre 1999 relatif à la Mise en Compatibilité des Investissements
avec l'Environnement (MECIE) et ses modificatifs
o Obligation : Étude d'Impact Environnemental (EIE)
o Arrêté interministériel n° 12032/2000 sur la réglementation du secteur minier en matière
de protection de l'environnement
- Loi n°2015-003 portant Charte de l’Environnement Malagasy actualisée.
Du point de vue fiscal, les compagnies pétrolières sont soumises à l’Impôt Direct sur les
Hydrocarbures (IDH), représentatifs et libératoires des Impôts sur les Bénéfices des Sociétés (IBS),
des Impôts sur les Revenus des Capitaux Mobiliers (IRCM) et des Taxes Forfaitaires sur le Transfert
(TFT) suivant les conditions édictées par le Code Général des Impôts (CGI) en vigueur.
Le secteur des hydrocarbures à Madagascar est cadré par le code pétrolier qui s’appuie sur sept (7)
axes stratégiques10 : i) la restructuration du cadre institutionnel pour assurer une bonne gouvernance
et une gestion efficace du secteur ; ii) l’actualisation du cadre législatif et règlementaire ; iii)
l’exploitation des ressources pétrolières et gazières dans le cadre d’une politique de développement
durable et en adéquation avec la protection de l’environnement ; iv) la gestion des revenus pétroliers
et gaziers aux fins d’un développement socio-économique équilibré sur l’ensemble du territoire ; v)
la contribution des activités pétrolières au développement socio-économique local dès la période
d’exploration ; vi) la promotion des industries et des sociétés de services intégrées au secteur et vii)
le renforcement des capacités et compétences nationales.
10 http://mg.chm-cbd.net/implementation/acteurs-pour-la-mise-en-oeuvre/acteurs-nationaux/ministeres-sectoriels/ministere-
aupres-de-la-presidence-charge-des-mines-et-du-petrole/la-politique-nationale-du-ministere-charge-des-mines-et-petrole
11 http://mg.chm-cbd.net/implementation/acteurs-pour-la-mise-en-oeuvre/acteurs-nationaux/ministeres-sectoriels/ministere-
aupres-de-la-presidence-charge-des-mines-et-du-petrole/la-politique-nationale-du-ministere-charge-des-mines-et-petrole
Madagascar a opté pour le « Contrat de Partage de Production dans lequel la part revenant au co-
contractant à titre de rémunération est déterminée en fonction du rapport entre les revenus cumulés
et les coûts pétroliers cumulés. Cependant, les dispositions législatives ne fixent pas de manière
transparente les règles de partage de production.
Selon l’article 12 de la loi 96-.018, il est stipulé que « toute activité “amont” dans le domaine minier
national ne peut être entreprise qu’en vertu d’un contrat pétrolier passé avec la Société Nationale ».
C’est ainsi que l’OMNIS été créé par l’ordonnance n°075-035 du 12 novembre 1975 puis renforcé
par l’ordonnance n°076-007 du 20 mars 1976. Les contrats de pétroliers doivent obligatoirement être
conclus avec cet organisme d’Etat, communément appelé « Société Nationale » dans les textes
règlementaires.
Sur le principe, l’Etat malgache est le propriétaire exclusif des ressources naturelles. En revanche,
la responsabilité de conduire toutes les opérations pétrolières (la performance technique, la
coordination des activités d’exploration, la coordination des activités d’exploration, …) peut être
déléguée aux sociétés.
L’octroi des droits miniers pour hydrocarbures est régi par les textes légaux suivants :
- Décret n°97-740 du 23 juin 1997 relatif aux titres miniers d’exploration, d’exploitation et de
transport d’hydrocarbures.
- Arrêté N°2924/2000 du 24 mars 2000, modifié par l’Arrêté n°5003/2004 du 8 mars 2004 fixant
les cahiers de charges afférents aux dispositions communes aux Licences d’Exploitation des
hydrocarbures à chaque catégorie de licences, ainsi que les règles applicables à chaque activité
pendant la période transitoire ;
- Arrêté N°6096/2000 du 20 juin 2000 modifié par l’Arrêté 3334/2004 du 29 janvier 2004 relatives
à la redevance due au Ministère chargé de l’Environnement.
L’octroi des titres miniers d’hydrocarbures peut s’effectuer soit par voie d’appel d’offres ou selon la
procédure de demande de droits.
Octroi par Appel d’Offres : Comme Madagascar dispose de près de 200 blocs pétroliers, le
gouvernement malgache lance des appels d’offres pour l’exploitation des blocs pétroliers
disponibles.
Les critères techniques et financiers dans le cadre de sélection par voie d’appel d’offres, ne sont pas
publiés.
Octroi par demande des titres miniers d’hydrocarbures : Les articles 6 à 9 du Décret N° 97-740 relatif
aux titres miniers d’exploration, d’exploitation et transport d’hydrocarbures précisent que la
procédure d’octroi d’un titre minier d’hydrocarbure est la suivante :
1. toute demande de titre minier doit être préalablement présentée au ministère chargé des
Mines afin de situer le périmètre objet de la demande avant sa soumission auprès du
Président de la République ;
4. lorsqu’un titre minier relatif aux hydrocarbures porte sur un terrain contigu à un terrain faisant
l’objet d’un autre titre minier, les limites communes au périmètre de ces titres doivent être
matérialisées sur le terrain par des balises ou repères établis aux frais du titulaire du titre
minier le plus récent, et de ses associés éventuels.
OMNIS a annoncé en octobre 201712 que plus de 200 blocs pétroliers restent libres à l’exploration
et que ces-derniers feront l’objet de campagnes promotionnelles suivies d’appel d’offres. Cependant,
aucun appel d’offre n’a été lancé durant 2015.
12
http://www.omnis.mg/fr/index.php/16-news/118-omnis-40-ans-au-service-de-la-nation
13
https://www.cbwtne.com/project/belo-profond-nord-the-bloc
Le code pétrolier prévoit la possibilité de céder tout ou partie des droits et obligations résultant d’un
contrat, sous réserve de l’autorisation préalable de l’OMNIS. L’article 26 du Code Pétrolier précise
que la société contractante est tenue de s’adresser en priorité à la Société Nationale le cas échéant,
à ses autres associées et à des sociétés tierces pouvant réaliser la cession aux meilleures
conditions.
Aucun registre ou base de données regroupant les contrats pétroliers telle que requis par l’Exigence
ITIE 2.3 n’est disponible sur le site web du Ministère de l’Eau, de l’Energie et des
Hydrocarbures(MEEH).
Le site web de l’OMNIS ne répertorie que les blocs pétroliers détenus par les sociétés (cf. Annexe 1
: Carte des blocs).
Le secteur compte plusieurs acteurs de droit privé titulaires de permis dans le domaine des hydrocarbures :
MAJUNGA OUEST
CAP ST AMPASINDAVA TSIMIRORO MORONDAVA MANANDAZA BELO
Nom et N° Bloc PROFOND - MANAMBOLO GRAND PRIX
ANDRE - 2002 - 2001 C 3104 3106 3107 PROFOND
2001 B 3105
Recherche / Prospection
(R) Exploration et
Exploration Exploration Exploration Exploration Exploration Exploration Exploration Exploration
Exploitation
OU
Exploitation (E)
Date de demande du CPP
envoyé à l’OMNIS 17/12/2004 19/03/2001 15/07/2004 29/04/2004 23/06/2004 23/06/2004 23/06/2004 17/06/2007 25/04/2007
Date de début du CPP 07/02/2005 27/04/2001 29/11/2004 18/08/2004 14/12/2004 14/12/2004 14/12/2004 10/09/2007 30/07/2005
Titre Minier
renouvelable
par période de
02 ans selon
Titre Minier Titre Minier Titre Minier CPP, textes et Titre Minier Titre Minier Titre Minier Titre Minier Titre Minier
renouvelable renouvelable renouvelable loi applicables. renouvelable renouvelable renouvelable renouvelable renouvelable
Éventuelles modalités de par période de par période de par période de par période de par période de par période de par période de par période de
renouvellement 02 ans selon 02 ans selon 02 ans selon Obtention titre 02 ans selon 02 ans selon 02 ans selon 02 ans selon 02 ans selon
CPP, textes et CPP, textes et CPP, textes et minier CPP, textes et CPP, textes et CPP, textes et CPP, textes et CPP, textes et
loi applicables loi applicables loi applicables d'exploitation et loi applicables. loi applicables. loi applicables. loi applicables. loi applicables.
de transport
d'hydrocarbures
pour 25 ans
(15/04/2015)
SAPETRO
Structure du capital du ou EXXONMOBIL EXXON
MADAGASCAR OIL (100%) (90%) MAREX
des détenteurs du (100%) MOBIL
(10%)
Modification des
Modification de intérêts des
l’Article portant contractants.
Rendu total du Rendu total du
sur le Périmètre Changement
Périmètre Rendu total du Périmètre
contractuel, d'opérateur -
Le CPP a fait l'objet d'une Contractuel - Périmètre Contractuel - Extension de la
Modification de OMV nouveau
quelconque modification CPP et Titre Contractuel - CPP et Titre phase
l’article sur les opérateur
au cours de l'année 2015 ? Minier annulés CPP et Titre Minier annulés d'exploration par
rendus, Modification des
durée, changement par Décrets N° Minier annulés par Décrets N° période de 2 ans
Modification de apports de
d'objet…) Merci d'indiquer 2015-1674 et par Décrets N° 2015-1672 et selon CPP,
l’article chaque
les conditions de ces 2015-1675 2015-1676 et 20151673 textes et loi
concernant le participant pour
modifications/transactions respectivement 2015-1677 (17 respectivement applicables
Programme des la garantie
(17 Février Février 2016) (17 Février
travaux et bancaire selon
2016) 2016)
Budgets les nouveaux
d’Exploitation taux de
participation
Commentaires divers : Objet : Objet: Objet: Objet: Objet: Objet: Objet: Objet:
Objet:
(Objet du CPP et exploration exploration exploration et exploration exploration exploration exploration exploration
exploration
substance, montant d'hydrocarbures d'hydrocarbures exploitation d'hydrocarbures d'hydrocarbures d'hydrocarbures d'hydrocarbures d'hydrocarbures
d'hydrocarbures
d'investissements prévu (Huile et gaz) (Huile et gaz) en d'hydrocarbures en onshore en onshore en onshore (Huiles et gaz) (Huiles et gaz)
par le CPP et réellement en offshore (Huile et gaz) offshore bassin (Huile lourde) en bassin de bassin de bassin de en offshore en offshore
réalisés,) : bassin de en offshore de Majunga onshore bassin Morondava Morondava Morondava bassin de bassin de
Majunga bassin de Montant prévu de Morondava centre centre centre Morondava Morondava
Montant prévu Majunga par le CPP: 5 Nord Montant prévu Montant prévu Montant prévu centre centre
par le CPP : 28 Montant prévu 350 000USD Montant prévu par le CPP: 3 par le CPP: 3 par le CPP: 3 Montant prévu Montant prévu
450 000USD par le CPP: 13 Réalisés: 22 657 par le CPP: 4 600 000 USD 500 000 USD 500 000 USD par le CPP: 17 par le CPP: 47
Réalisés: 8 000 140 000 USD 000 USD 000 000 USD Réalisés: 12 Réalisés: 13 Réalisés: 500 000 USD 500 000 USD
000 USD Réalisés: 5 106 Réalisés: 400 871 000 USD 996 000 USD 13.843 000 Réalisés: 39 Réalisés: 50
000 USD 737 000 USD (au 31/12/16) (au 31/12/16) USD (au 870 000 USD 315 000 USD
(au 31/12/16) 31/12/16)
(*)Les permis OUEST MANAMBOLO 3105, MORONDOVA 3106 et MANANDAZA 3107 de Madagascar Oil ont pris fin en Décembre 2014, des lettres de notification en date du
03 juillet 2017 pour le non renouvellement du titre minier d’xploration d’hydrocarbures ont été addressées par l’OMNIS à MADAGASCAR OIL : lettre N°13/04/TM pour le Bloc
3105, lettre N°14/04/TM pour le Bloc 3106 et Lettre N°15/04/TM pour le Bloc 3107 .
MADAGASCAR MADAGASCAR
STERLING ENERGY
Détenteur(s) du CPP TULLOW MCAR INTERNATIONAL PETROLEUM AFREN -EAX AMICOH
LTD
ENERGY ENERGY
Nom et N° Bloc AMBILOBE - 1002 BERENTY 3111 MANDABE 3109 SAKARAHA 3113 BEKODOKA 2104 ANTSIRANANA 1101 MANJA 3108
Recherche / Prospection (R) Exploration Exploration Exploration Exploration Exploration Exploration Exploration
OU
Exploitation (E)
Date de demande ou de 29/11/2004 12/10/ 2006 07/12/2005 07/10/2005 07/10/2005 02/11/ 2006 12/10/2005
sollicitation Et date de
conclusion du CPP
Date de début du CPP 29/11/2004 09/07/2007 24/07/2006 04/08/2006 15/11/2005 30/07/2007 15/11/2005
Date de fin du CPP: 15/07/2016 08/07/2017 23/07/2016 03/08/2018 14/11/2017 29/07/2017 14/11/2019
MADAGASCAR MADAGASCAR
STERLING ENERGY
Détenteur(s) du CPP TULLOW MCAR INTERNATIONAL PETROLEUM AFREN -EAX AMICOH
LTD
ENERGY ENERGY
Titre Minier Titre Minier Titre Minier Titre Minier Titre Minier Titre Minier Titre Minier
renouvelable par renouvelable par renouvelable par renouvelable par renouvelable par renouvelable par renouvelable par
période de 02 ans période de période de 02 ans période de 02 ans selon période de 02 ans période de 02 ans selon période de 02 ans
Éventuelles modalités de selon CPP, textes et selon CPP, textes et CPP, textes et loi selon CPP, textes et CPP, textes et loi selon CPP, textes et
renouvellement loi applicables. loi applicables. applicables. loi applicables. applicables. loi applicables.
02 ans selon CPP,
textes et loi
applicables.
Formalisation de
l'extension de la Période
d'Exploration
Le CPP a fait l'objet d'une Définition des
quelconque modification au cours obligations de travaux
de l'année 2015 ? minima durant les
Le CPP a été retiré Le CPP a été retiré le phases d'extension ainsi
en date 27/04/2016 23/02/2013 que les garanties
(notamment : modification Le CPP a été retiré bancaires y associées
financière, changement de PURA VIDA en date du NEANT Cession part d’intérêt à NEANT NEANT
propriétaire, changement de opérateur à 100% 31/12/2016 YANCHANG Le CPP a été retiré en
part d’intérêt. CPP PETROLEUM. CPP en date du 02/09/2016
en vigueur à ce jour vigueur à ce jour
durée, changement d'objet…)
Merci d'indiquer les conditions de Compagnie en faillite,
ces modifications/transactions part d’intérêt revient à
Oyster oil, opérateur à
100%. CPP en vigueur à
ce jour
Objet: exploration Objet: exploration Objet: exploration Objet: exploration Objet: exploration Objet: exploration Objet: exploration
Commentaires divers : (Objet du d'hydrocarbures d'hydrocarbures d'hydrocarbures d'hydrocarbures (Huiles d'hydrocarbures d'hydrocarbures (Huiles d'hydrocarbures
CPP et substance, montant (Huiles et gaz) en (Huiles et gaz) en (Huiles et gaz) en et gaz) en onshore (Huiles et gaz) en (Huiles et gaz) en
onshore bassin de bassin de Morondava onshore bassin de onshore bassin de
MADAGASCAR MADAGASCAR
STERLING ENERGY
Détenteur(s) du CPP TULLOW MCAR INTERNATIONAL PETROLEUM AFREN -EAX AMICOH
LTD
ENERGY ENERGY
d'investissements prévu par le CPP offshore bassin onshore bassin de Morondava Montant prévu par le Majunga Montant et gaz) en onshore Morondava Montant
et réellement réalisés,…) : d'Ambilobe Morondava Montant prévu par le CPP: 17 750 000 USD prévu par le CPP: 17 bassin de Majunga prévu par le CPP: 8
CPP: 14 475 000 500 000 USD 000 000 USD
Montant prévu par le Montant prévu par le Réalisés: 16 500 000 Montant prévu par le
CPP: 5 500 000 USD CPP: 15 000 000 USD USD Réalisés: 2 760 000 CPP: 6 000 000 Réalisés: 6 600 000
Réalisés: 10 279 000 Réalisés: USD USD
USD USD USD
18 310 000 USD
Réalisés: 32 247 000 Réalisés: 21 457 000
USD USD
Titre Minier renouvelable par période de 02 ans selon CPP, Titre Minier renouvelable par période de 02 ans selon CPP,
Éventuelles modalités de renouvellement
textes et loi applicables. textes et loi applicables.
Source : OMNIS
Date de demande ou de sollicitation Et date de NON DISPONIBLE NON DISPONIBLE NON DISPONIBLE
conclusion du CPP
Date de début du CPP DATE DEBUT CONTRAT: DATE DEBUT DU CONTRAT:12/12/2012 CONTRAT N°1 début: 06/11/2004 CONTRAT N°2 début:
14/12/2005 23/02/2006 CONTRAT N°3 début:
21/12/2005 CONTRAT N°4 début: 18/12/2012 CONTRAT
N°5 début: 18/12/2012 CONTRAT N°6 début: 18/12/2012
CONTRAT N°7 début : 17/04/2013
Date de fin du CPP: DATE FIN CONTRAT: 26/01/2021 DATE FIN DU CONTRAT: 12/12/2021 CONTRAT N°1 fin: 0(/11/2016 CONTRAT N°2 fin:
05/11/2016 CONTRAT N°3 fin: 05/11/2016
CONTRAT N°4 fin: 17/12/2017 CONTRAT N°5 fin:
17/12/2020 CONTRAT N°6 fin:
17/12/2017 CONTRAT N°7 fin: 17/04/2021
de résidence)
Commentaires divers : (Objet du CPP et substance, Objet: Contrat d'études pour le Objet: Contrat d'études pour le retraitement CONTRAT N°1 : Acquisition sismique spéculative, Offshore
montant d'investissements prévu par le CPP et retraitement et la commercialisation et la commercialisation des données Morondava, montant prévu par le contrat: 4 365 000 USD
réellement réalisés,…) : des données d'exploration (réalisés); CONTRAT N°2: Acquisition sismique spéculative
(sismiques 2D) ; Montant prévu par d'exploration (sismiques 2D) ; Montant prévu et Aéromagnétique, Offshore Cap St André – Ambilobe –
le Contrat 4 335 000 USD par le Contrat 324 982 £ (réalisés) Majunga, montant prévu par le contrat 5 375 000 USD;
(réalisés) montant réalisés: 1 314 0021,89 USD; CONTRAT N°3:
AD2/TGSN : Acquisition, traitement,
L’espace maritime malgache est principalement entouré à l’est et à l’ouest par des eaux sous
juridiction ou revendication française. Madagascar a également des limites maritimes communes à
l’ouest avec le Mozambique et les Comores et au nord avec les Seychelles. N’ayant pas déclaré les
coordonnées des limites extérieures de sa zone économique exclusive (ZEE), le pays a établi une
zone de pêche pour la gestion des ressources halieutiques sous sa juridiction. Les coordonnées des
limites extérieures sont proches de celles qui pourraient être utilisées pour la délimitation précise de
sa ZEE.
D’après l’ordonnance 85-013 fixant les limites des zones maritimes de Madagascar, le pays dispose
d’une zone contiguë de 24 milles marins à partir des lignes de base et que la Zone Economique
Exclusive s’étend sur une distance de 200 milles des lignes de base ce qui servira au calcul de la
largeur de la mer territoriale.
Dans le cas où la distance entre la ligne de base de Madagascar et celles des Etats limitrophes est
inférieure à 400 milles, la délimitation se fera d’un commun accord entre les Etats concernés.
Notons également que la Zone Economique Exclusive comprend les fonds marins et leurs sous-sols
ainsi que les eaux sur jacentes aux fonds marins dans les limites fixées ci-dessus.
Le Code Pétrolier malgache est établi de manière à proposer des conditions attractives aux
investisseurs étrangers sans pour autant léser les intérêts supérieurs de la nation, notamment la
souveraineté de l'Etat malgache sur ses ressources naturelles.
Ce Code prévoit dans son article 24 des dispositions visant à promouvoir l’économie nationale et ce
à travers deux instruments :
- le premier consiste à obliger la ou les parties prenantes de contribuer à la formation
professionnelle du personnel malgache dans le domaine des hydrocarbures suivant un
programme et un budget expressément prévus dans le contrat ; et
- le deuxième s’effectue à travers l’inclusion dans les contrats des clauses consistant à
contraindre le titulaire à contribuer à l'approvisionnement en hydrocarbures du marché
national sur leur part de production suivant les principes bien définis.
L’article 28 prévoit également que sociétés contractantes, attributaires d'un titre minier, sont tenues
pendant toute la durée de leurs activités et à l'expiration de ce titre minier, de prendre toutes les
mesures de protection et de sauvegarde de l'environnement.
Les modèles de contrat onshore et offshore prévoient que les contractants et les sous-traitants
doivent employer du personnel malgache pour tous les postes à pourvoir dans le cadre de ces
contrats. Si le personnel malgache ne dispose pas des qualifications et des expériences
professionnelles requises, ils établiront un programme systématique afin de les former et les
préparer à pourvoir ces postes plus tard.
Aucune société pétrolière n'a rapporté de montants dépensés dans le cadre d'accord de fourniture
d'infrastructures ou d'accords de troc.
Madagascar dispose d’un potentiel minier très diversifié réparti dans toute l’île. La composition du
sous-sol malgache est liée à son histoire géologique (tectonique, volcanisme, érosion). Madagascar
dispose d’énormes richesses, incluant les pierres précieuses et les minerais industriels. Néanmoins,
l’absence de bonne visibilité du cadre réglementaire et le manque de connaissances sur les
ressources potentielles du pays ont ralenti le développement du secteur minier.
La présence de pierres précieuses à Madagascar a été signalée pour la première fois en 1547 par
une expédition française dirigée par le capitaine J. FONTENEAU.
En 1658, le gouverneur des Indes, Flacourt a découvert à Fort Dauphin le saphir, le topaze, le béryl
bleu, le rubis et l’émeraude dans le sud de l’Ile. En parallèle, le gisement de quartz a été localisé
durant cette période et la première exportation de cristaux de quartz, eut lieu vers l’Europe via l’Inde.
Les 17 et 18ème siècle ont été marqués par l’enclenchement d’un processus au sein du secteur minier
qui se traduit par l’organisation des premières campagnes de prospections minières. La moitié du
19ème siècle a été marquée par la relance de la recherche minière motivée par l’espoir de trouver
un gisement de charbon dans le Sud-Ouest. Cependant, jusqu’à l’annexion de Madagascar à la
France, le 06 août 1896, l’exploitation minière reste très réglementée et les sanctions réservées aux
contrevenants étaient très sévères. Sous le règne de Ranavalona II (1868-1883), la loi stipulait en
1881 que la fouille des mines d’or, d’argent, de cuivre, de fer, de plomb, de pierre précieuse, de
diamants, de charbon de terre… était interdite tant sur les terres prises à bail que celles qui ne le
sont pas. Ceux qui contreviendraient à cette loi seraient condamnés à 20 ans de prisons de fer... ».
Sous le règne de Ranavalona III (1883-1897), une dérogation est donnée en 1886 pour l’exploitation
d’une concession d’or pour des raisons économiques, cependant, aucune exploitation n’est
réellement connue avant le début de la période coloniale.
L’exploitation des pierres gemmes a débuté en 1904. Le premier décret minier a été déclaré en 1906
et à la même période, le potentiel minéralogique de Madagascar a pris son envol en matière de
reconnaissance. Suite à ce premier décret, le contrôle du commerce des pierres gemmes fut instauré
en 1907. Le graphite, une des premières ressources minières, a été exploité dans le gisement de la
région de Moramanga sous l’égide de la colonisation.
Le début de l’exploitation de mica, quant à elle, a démarré en 1918 avec 20 tonnes, plaçant ainsi le
pays au 4ème rang mondial après l’Inde, les USA et le Canada.
À la fin de la première guerre mondiale, Madagascar est reconnu comme exportateur - de minerais
radioactifs avec des gisements repérés sur l’axe Antsirabe - Itasy. La faiblesse de la teneur
radioactive des minerais a cependant conduit à l’arrêt de la production.
En 1925, Madagascar se situe au 1er rang mondial des exportateurs de graphite.
Les années 1980-1990 ont été marquées par l’augmentation des cours mondiaux des matières
premières et leur raréfaction. Mais la politique locale à cette époque n’agit pas en faveur des
investisseurs étrangers. Ce n’est qu’après une dizaine d’années que le Gouvernement Malgache a
mis en place une politique favorisant la venue des investisseurs étrangers (Code Minier et Loi sur
les Grands Investissements Miniers-LGIM). La mise en place de la LGIM, l’augmentation des
besoins mondiaux en matières premières, et l’importance grandissante des pays émergents, tels
que la Chine, ont intensifié l’intérêt des investisseurs étrangers aux richesses du sous-sol malgache.
Le secteur des exploitations minières industrielles tient une place importante dans l’économie
malgache, il représente actuellement 95% des recettes minières du pays ; les 5% restants sont liés
14 Conseil de sécurité des Nations Unies, “Rapport final du Groupe d’experts sur la République Démocratique de Madagascar”, p 38-50.
La grande mine désigne les grandes exploitations, mobilisant d’importantes ressources en termes
de capital, d’infrastructures et de main d’œuvre. Elle nécessite ainsi des techniques d’extractions
modernes et industrielles.
Dans cette catégorie figure les investissements miniers dépassant ou égal à 50 milliards d’Ariary et
qui sont éligibles à la Loi sur les Grandes Investissements Miniers (LGIM). Cependant, les sociétés
minières sont libres de souscrire ou non à la certification d’éligibilité du régime LGIM.
Seul un grand projet minier est régi par la Convention d’Etablissement à l’Etat Malagche notamment
Rio Tinto/QMM.
Toutes les autres activités non traitées par ces deux textes cités ci-dessus sont régies par le Code
Minier.
L’importance accrue des petites mines et mines artisanales est tirée de la création d’emplois en
milieu rural. Le nombre de travailleurs directement impliqués dans les petites mines et mines
artisanales est estimé à « un million de personnes 18, soit par tradition ancestrale soit dans le cadre
de ruées sur des découvertes nouvelles ». L’exploitation minière artisanale est réalisée par les petits
exploitants ou les groupements de petits exploitants sur une superficie n’excédant pas les 100 km 2
soit l’équivalent de 256 carrés. Ces opérateurs ont souvent recours à des techniques artisanales
sans que les minéraux fassent l’objet de transformation des minéraux. Le permis minier de type
Permis de Recherche et d’Exploitation réservé aux petits exploitants (PRE) est requis pour ce genre
d’exploitation. Seules les personnes physiques de nationalité malagasy et les groupements
légalement constitués d’individus de nationalité malagasy, utilisant des techniques artisanales,
peuvent acquérir et détenir des permis miniers réservés aux petits exploitants.
Le Code Minier définit les petites mines ou petite exploitation par l’activité des exploitants des mines
à ciel ouvert ou sous terre jusqu’à une certaine profondeur dont la limite est fixée par voie
règlementaire. Ces exploitants ont recours à des techniques artisanales sans que les minéraux
extraits ne fassent l’objet de transformation. L’activité des petites mines réunit le groupement de
petits exploitants miniers et le groupement d’orpailleurs. Ces derniers exercent leur exploitation avec
un permis minier de type Permis de Recherche et d’Exploitation Réservé aux petits exploitants (PRE)
De son côté la mine artisanale peut être définie comme étant l’exploitation réalisée de manière
informelle. Ces exploitants utilisent des méthodes peu conventionnelles et rudimentaires.
15
Banque Mondiale, 1998
16
Rapport annuel 2016 Banque Centrale de Madagascar
17 http://www.mineschamber.mg/index.php/investisseme nts-miniers/le-potentiel-minier-malgache
18Etablissement de l’état zero de la composante 4 du PAGE/GIZ- Petites mines d’exploitation artisanale, Région Atsimo
Andrefana et Région Diana
La stratégie sur les petites mines et mine artisanale consiste à promouvoir l’intégration des petits
exploitants nationaux dans le circuit formel et d’orienter les investissements étrangers vers le
développement et la modernisation de l’activité minière. A cet égard, la politique minière adoptée en
2015 préconise une approche intégrée pour les petites mines, et fixe six principaux objectifs :
a. en 2030, augmentation de la contribution des petites mines au PIB : (i) Evolution de 0,03%
à plus de 10% de sa part dans le secteur minier; (ii) meilleure contribution à la croissance
économique locale par (a) la contribution à la baisse du chômage de 10% et (b) la
croissance des entreprises formelles (PME, PMI) ;
b. efficacité de l’administration minière pour ses rôles régaliens ;
c. hausse de la contribution au développement local équitable ;
d. amélioration du développement humain et du bien-être des exploitants ;
e. amélioration de la gouvernance pour maximiser les investissements ; et
f. conciliation des activités minières avec l’environnement.
L’exploitation aurifère à Madagascar existe essentiellement sous forme d’orpaillage dont les
principaux sites reconnus sont localisés à Betsiaka, Dabolava, Antanimbary-Maevatanana,
Ambatolampy et Mananjary. L’orpaillage se définit comme l’extraction des gîtes d’or par des
procédés artisanaux. A Madagascar, l’extraction de l’or relève des orpailleurs/groupements et les
permissionnaires or ; la commercialisation en est assurée par les comptoirs, collecteurs, bijoutiers ;
la fonte est attribuée au comptoir de fonte agréé ou aux bijoutiers ; l’exportation formelle est
centralisée au niveau du guichet unique du Ministère auprès de la Présidence chargé des Mines et
du Pétrole.
Néanmoins, la production clandestine échappe pour sa part à toute traçabilité. Les flux d’exportation
sont toutefois, normalement soumis à la déclaration en douanes, quelle que soit l’origine de la
production initiale.
Créé en avril 2015, l’Agence National de l’Or a d’abord mis l’accent sur la sensibilisation et
vulgarisation des textes ainsi que l’élaboration des stratégies.
A Madagascar, aucune production n’est officiellement déclarée entre la période de 2012 et 2015
suite au monopole d’achat et d’exportation de l’or par la Banque Centrale de Madagascar. Cette
situation a amené l’administration minière à contraindre tout détenteur d’or, à des fins commerciales,
de déclarer la quantité d’or en sa possession auprès de l’Agence Nationale de la filière OR (ANOR)
avec une date limite au 15 octobre 201519.
Ainsi, au 31 décembre 2016, l’exportation d’or enregistrée par le guichet unique auprès du Ministère
auprès de la Présidence chargé des Mines et du Pétrole a connu un pic et atteignait un volume de
584 kilogramme. Les individuels en demeurent le premier exportateur, suivis des collecteurs 2,
fournissant respectivement 60% et 39% du volume d’exportation. En 2017, et avec un volume
d’exportation de 2 834 kilogrammes, la contribution du secteur aurifère dans l’économie nationale
connaît une nette progression avec les retombées en termes de redevances minières.
19 Arrêté n°2015-28066 portant déclaration des stocks d’or détenus par des particuliers
La majeure partie de la production des pierres précieuses est assurée par des artisans miniers dont
les sites principaux d’exploitation sont : Andilamena Andranondambo, Ambondromifehy, ilakaka,
Sakaraha Vatomandry et Ambanja.
Une grande partie de l’exploitation des pierres précieuses et pierres fines s’effectue dans l’informel,
entraînant un important manque à gagner à l’Etat. Toutefois, selon les résultats des études
rapportées par le Ministère auprès de la Présidence chargé des Mines et du Pétrole, environ 40%
du saphir circulant sur le marché mondial provient de Madagascar.
L’Etat malgache est conscient que le secteur minier est en passe de devenir l’un des piliers de
l’économie malgache. En effet, les retombées que ce secteur produira sur le plan national et sur le
plan local sont assez importantes. Le Gouvernement a donc instauré une stratégie nationale du
secteur articulée autour de trois axes majeurs :
- L’instauration de la transparence et de la bonne gouvernance dans la gestion des
ressources issues des exploitations des richesses minières ;
- L’élaboration d’un cadre juridique assurant la stabilité du cadre légal et fiscal et la sécurité
des investissements pour le bon déroulement des activités des investisseurs ;
- L’encadrement de ces investissements afin de garantir que les actions menées par ces
sociétés ne compromettent pas l’équilibre environnemental.
Le principal objectif étant de promouvoir les grandes exploitations minières dans le but d’accélérer
la croissance économique du pays. A la faveur des récentes évolutions du secteur, des discussions
entre les différentes parties prenantes ont été menées autour des modifications et innovations à
apporter au Code Minier actuel.
La politique minière du Ministère auprès de la Présidence chargé des Mines et du Pétrole est publiée
dans sit web du Ministère : http://www.mpmp.gov.mg/?s=politique+mini%C3%A8re.
Madagascar attire de nombreux investisseurs du monde entier grâce à son énorme potentiel minier
mais également grâce aux avantages importants que les textes règlementaires en vigueur accordent
aux sociétés minières.
Les textes légaux régissant le secteur minier ont connu de nombreuses améliorations au fil des
années. Le Code Minier a fait l’objet de plusieurs réformes qui se sont avérées nécessaires pour
l’atteinte des objectifs fixés par l’Etat : la Loi du 31 juillet 1896 modifiée par, l’Ordonnance n°60-090
du 5 septembre 1960, l’Ordonnance n°62-103 du 1er octobre 1962, la Loi n°90-017 du 20 juillet 1990,
la Loi du 9 août 1995 portant n°95-016, la Loi n°99-022 du 30 juillet 1999 et celle n°2005-021 du 27
juillet 2005 actuellement en vigueur.
C’est dans ce contexte que le Gouvernement malgache décide d’instaurer en 2002 un régime
juridique spécial qu’est la Loi 2005-022 (Loi sur les Grands Investissements Miniers ou LGIM)
destinée aux grandes sociétés minières. Ce texte permet à l’investisseur de bénéficier d’un régime
juridique, fiscal, de changes et douanier attractif qui est propice au développement sur le long terme
des projets de grande envergure. L’investisseur est libre de souscrire ou non à ce régime sous
réserve de respecter les conditions d’éligibilité éditées par cette loi.
En plus du Code Minier et de la LGIM, les principaux textes légaux et règlementaires qui régissent
le secteur minier à Madagascar sont les suivants :
- Les décrets d’application du Code Minier et de la LGIM : Décret n° 2000-170 portant
modalités d’application de la loi 99-022 et le Décret n° 2003-784 du 08 juillet 2003 portant
application de la loi sur les Grands Investissements Miniers ;
- Décret n° 98-394 du 28 mai 1998 adopté par le Gouvernement instaurant une politique
minière :
- La Loi sur le Grands Investissements Miniers (LGIM) applicables aux sociétés minières qui
répondent au seuil d’éligibilité fixé à l’article 4 de cette loi qui précise que : « Sont éligibles
au régime spécial établi par la présente loi les investissements d’un montant supérieur à «
cinquante milliards d’ariary ( 50 000 000 000 MGA) », en valeur au « 30 avril 2005 », engagés
à Madagascar pour mener à bien un Projet selon un Plan d’Investissement approuvé
conformément aux dispositions de la présente loi, à condition que le ratio des fonds
empruntés aux fonds propres ne soit pas supérieur à 75,25%.
- La Convention d’établissement servant de cadre légal et fiscal des opérations, a été conclue
en 1998 entre QMM et l’Etat malgache 20. Celle-ci a été ratifiée par l'Assemblée nationale
malgache et promulguée par le Président de Madagascar.
Les compagnies bénéficiant de ces régimes disposent des taux suivants en matière fiscale :
20
http://www.riotinto.com/energyandminerals/about-qit-madagascar-minerals-15376-fr.aspx
QMM
AMBATOVY
IMPOTS/TAXES/DROITS (CONVENTION
(LGIM)
D’ETABLISSEMENT)
IMPOT SUR LES REVENUS Taux conforme au droit commun, Conforme au droit commun, sans dépasser
SALARIAUX ET ASSIMILES sans dépasser 35% pour les expatriés
(IRSA) 35% pour les expatriés
IMPOT SUR LES REVENUS 10%
10%
DES CAPITAUX
MOBILIERS (IRCM)
IMPOT SUR LES PLUS
Taux conforme au taux de droit
VALUES IMMOBILIERES Taux conforme au taux de droit commun
commun
(IPVI)
TAXE SUR LA VALEUR
0% 20%
AJOUTEE (TVA)
DROIT Baux emphytéotiques : Droit pour les Actes de formation ou
D’ENREGISTREMENT DES Taux réduits de 50% prorogation de société ; droit d’apport : de 0%
ACTES ET MUTATIONS Droit d’apport pour souscription à 2% dans la limite de 10 millions MGA
du capital-actions de QMM : 1%
Tous autres actes consécutifs à ceux-ci-
Autres actes : 0% dessus : 0%
IMPOT FONCIER SUR LES
TERRAINS (IFT) Non soumis 1%
Les acteurs clés qui sont en charge de la gestion du secteur minier sont :
a) Ministère auprès de la Présidence, chargé des Mines et du Pétrole : Le rôle principal du
Ministère est la définition de la stratégie du secteur, l’élaboration de cette politique et de sa
règlementation.
b) La Direction Générale des Mines qui est en charge de l’administration, de la supervision,
et de l’inspection de l’activité minière.
Selon le Code Minier, les activités minières sont exercées par toute personne physique de nationalité
malagasy et toute personne morale de droit malagasy, ayant acquis et détenu des permis miniers
ainsi que des autorisations d’orpaillage, d’extraction de fossiles ou de célestite, ou d’exploitation de
l’aragonite.
Les personnes physiques frappées d'interdiction d'exercer la profession par d'autres dispositions
légales et réglementaires, ne peuvent prétendre à l'octroi de permis miniers, d’autorisations
Pour être éligible à acquérir et à détenir les permis miniers et les autorisations d’extraction de fossiles
non prohibés, les personnes morales doivent, en outre, être domiciliées ou élire domicile à
Madagascar. Elles doivent chacune avoir un mandataire responsable domicilié à Madagascar.
a) Les droits miniers organisés par le Code Minier sont le Permis de Recherches (PR), le
Permis d’Exploitation (PE), le Permis Réservé aux petits Exploitants (PRE) ainsi que
l’Autorisation Exclusive de Réservation de Périmètre (AERP) :
Quota maximum par
Type Portée Durée
titulaire
Le Permis « R » ou permis de 25.600 carrés de 625 Cinq (05) ans,
recherche confère à son titulaire dans mètres de côté ou renouvelable deux (02)
les limites de son périmètre et durant la 10.000 km2 fois pour une durée de
période de sa validité, le droit exclusif trois (03) ans à chaque
de faire la prospection et la recherche fois.
de la ou des substances pour laquelle
Permis « R » ou ou lesquelles le permis a été octroyé,
Permis de conformément aux engagements
Recherche (PR) contenus dans le plan annexé à la
demande, et dont le modèle est fixé par
le décret d’application du Code Minier.
b) Les autorisations : Selon l’article n°21 du code minier, le Bureau du Cadastre Minier peut
octroyer une Autorisation Exclusive de Réservation de Périmètre ou « AERP » sur demande de
la personne autorisée.
Quota maximum
Type Portée Durée
par titulaire
L’autorisation exclusive de réservation de
périmètre « AERP » confère à son bénéficiaire
le droit exclusif de prospecter et de demander
ensuite, le cas échéant, un permis minier en
vue de la recherche et/ou l’exploitation portant
Autorisation
sur un ou plusieurs carrés du périmètre couvert 38.400 carrés de
Exclusive de
par l’autorisation. 625 mètres de Trois (03) mois non
Réservation de
côté ou 15.000 renouvelable
Périmètre
Avant l’expiration de la validité de son km2
(AERP)
autorisation, le bénéficiaire qui souhaite obtenir
un permis minier sur tout ou partie du périmètre
prospecté peut en formuler la demande auprès
du Bureau du Cadastre Minier.
Le Code Minier précise que toute personne de nationalité malagasy et toute personne morale de
droit malagasy peuvent acquérir et détenir les permis miniers ainsi que les autorisations
d’orpaillage, d’extraction de fossiles ou de célestite, ou d’exploitation de l’aragonite à moins d’être
frappées d’une incapacité ou d’une interdiction d’exercer la profession. Il est à noter également
que les personnes morales doivent obligatoirement être domiciliées à Madagascar et avoir un
mandataire responsable domicilié à Madagascar.
c) Carte d’orpailleurs : L’autorisation d’orpaillage, est d’une durée d’un (01) an à partir de la date
d’octroi de la carte. Elle est renouvelable une ou plusieurs fois pour la même durée sous réserve
du paiement du droit y afférent. Elle ne constitue pas un permis minier. Elle est personnelle et ne
peut être cédée ni mutée ni amodiée sous quelque forme que ce soit.
d) Carte de collecteurs : toute personne désirant s’engager dans la collecte de l’or de Catégorie 2
et obtenir la carte de collecteur d’or qui s’y rapporte, est tenue d’effectuer une inscription
préalable, auprès de l’ANOR.
Le principe d’octroi des nouveaux droits se base sur la règle du premier-venu premier-servi (par
demande de droits).
Notons également que les permis standards tels le Permis de Recherche (PR) et le Permis
d’Exploitation (PE) sont octroyés par arrêté du Ministre chargé des Mines tandis que le permis
réservé aux petits exploitants (permis PRE) est octroyé par le Directeur Interrégional du Ministère
des mines territorialement compétent. La procédure d’octroi des droits miniers est régie par les
Articles 40 à 48 du Code Minier et par les Articles 100 à 113 du Décret N° 2006-910 portant
application du Code Minier.
- le requérant doit s’acquitter des frais d’instruction du dossier pour que sa demande de permis
minier soit recevable. Ces frais représentent 25% des frais d’administration minière
correspondant au nombre de carrés sollicités selon le type de permis. Le paiement des 75%
restants interviendra après confirmation de la recevabilité de la demande.
- la demande se fait sur base d’un formulaire dûment rempli auprès du Bureau du Cadastre Minier.
Ce formulaire fournit essentiellement des informations sur :
21
Procédures décrites par l’ANOR
ANOR :
La carte d’orpailleur est éditée et pré-
numérotée par l’ANOR
Distribution des cartes et registres à la
Commune
COMMUNE :
Délivrance de la carte d’orpailleur
Tenue les registres d’orpailleurs, es registres
de production
Désigne un responsable permanent par site
d’orpaillage pour le suivi des activités des
orpailleurs de sa circonscription.
COMMUNE :
Recensement des collecteurs
Demande de cartes et registres des collecteurs à l’ANOR
ANOR :
Edition et numérotation des cartes de collecteur
Distribution des cartes et registres à la Commune
COLLECTEUR CATEGORIE 1
COMMUNE :
Délivrance de la carte Collecteur catégorie 1
22
Collecteur de catégorie 1 ou « Mpandanja » : personne physique, majeure, de nationalité Malagasy,
exerçant l’activité de collecte d’or, résidant dans le Fokontany du lieu d’orpaillage. Il est titulaire d’une carte
de collecteur délivrée par l’ANOR signée par le Maire de la Commune concernée. Il est exempt de l’inscription
préalable auprès de l’ANOR et la carte de collecteur est délivrée au niveau de la commune.
COMMUNE :
Recensement des collecteurs
Demande des cartes et registres des collecteurs
à l’ANOR
ANOR :
Edition et numérotation des cartes de
collecteur
Distribution des cartes et registres à la
Commune
COLLECTEUR CATEGORIE 2 :
Inscription préalable à l’ANOR
Obtention attestation d’inscription préalable de collecteur
cat 2 à l’ANOR
COLLECTEUR CATEGORIE 2 :
Demande d’agrément de collecteur catégorie 2 visée par le
Maire et adressée à l’ANOR
Dépôt des dossiers à l’ANOR :
- Photocopie certifiée de la CIN ;
- Certificat de résidence; Durée du traitement du
- 2 photos d’identité 4X4 ; dossier :
(15) jours ouvrables
- Bulletin n°3 ;
suivant la date de
- Photocopie certifiée de la carte de situation fiscale (CIF) ;
réception du dossier de
- Photocopie certifiée de la Carte d’Identification Statistique (CIS) demande.
;
- Photocopie certifiée de l’inscription au RCS ;
Paiement du droit d’instruction des dossiers à l’ANOR : 75 000
MGA
ANOR
Délivrance de l’attestation d’inscription préalable
Traitement des dossiers
COLLECTEUR CATEGORIE 2
Paiement du droit d’octroi d’agrément de collecteur
catégorie 2 à l’ANOR : 425 000 MGA
ANOR
Délivrance de la carte de collecteur catégorie 2 et du
registre de collecteur catégorie 2
23
Collecteur de catégorie 2 est une personne physique, majeure, de nationalité Malagasy, exerçant
l’activité de collecte d’or. Il est autorisé à opérer dans la Commune définie par la carte
La procédure est plus simple pour les collecteurs affiliés à un comptoir agréé :
La renonciation
Le titulaire d’un permis minier peut décider tout moment de renoncer partiellement ou intégralement
au périmètre objet de son permis. La renonciation totale est assimilée à la fermeture définitive du
centre de recherche ou d’exploitation tandis qu’une renonciation partielle porte sur un ou plusieurs
carrés entiers.
Selon le Code Minier malgache, la commercialisation des produits de prospection est strictement
interdite, la commercialisation des produits de la recherche extraite par le titulaire d'un permis “ R ”
24
Quelques définitions :
- Cession : un titre minier peut être cédé selon les conditions et les modalités prévues par la loi. Il existe deux (2) types de
cession : soit c’est la société qui cède directement son titre à un tiers, soit c’est l’actionnaire de la société qui vend ses parts
sociales à tiers ce qui transfèrera ses droits sur le permis au nouvel actionnaire.
- Amodiation : acte par lequel les droits rattachés au titre sont loués en totalité ou en partie pour une durée déterminée sans
possibilité de sous-location.
- Transmission : L’acte de transmission intervient en cas de décès du titulaire du titre. Les droits et obligations peuvent être
transférés à ses héritiers selon les modalités prévues par la loi.
- Gage : Le Permis de Recherche (PR) est un droit susceptible de gage.
- Hypothèque : Le Permis d’Exploitation (PE) est un droit susceptible d’hypothèque.
Pour l’exportation en quantité importante des produits de mines destinés à ‘industrie et des produits
des mines transformées par les industries locales, le contrôle de conformité est effectué par
échantillonnage.
Le certificat de conformité délivré par l’Administration Minière, constitue l’acte administratif unique,
requis pour la sortie du Territoire National des pierres et des métaux précieux, ainsi que des pierres
semi-précieuses.
Le Bureau du Cadastre Minier de Madagascar (BCMM) dispose d’une base de données en ligne 25
sur les permis miniers fournissant les informations suivantes :
- le numéro du permis ;
- la référence de la carte topographique ;
- la date de validité du permis ;
- le type de droit minier ;
- la substance exploitée ;
- le nom et prénoms du propriétaire du titre ou de l’AERP ; et
- la boîte et le code postal.
Cependant, cette base de données ne permet pas d’afficher la date d’octroi et d’application du
permis et de l’autorisation. Il n’est également pas possible d’extraire les données pour une période
définie (Exemple : Registre Minier à fin décembre 2015).
Selon les données communiquées par le BCMM, la situation des permis valides 26 au 31 décembre
2015 se présente comme suit :
Permis réguliers27 Permis irréguliers28
Entre les mains des En cours de
En cours de signature29 Autres30
opérateurs signature
Carrés Titres Carrés Titres Carrés Titres Carrés Titres
E 2 021 54 16 550 239 2 564 62 8 540 94
PRE 4 513 154 13 585 538 12 249 376 21 076 657
R 96 920 630 24 711 129 171 681 736 202 612 1 884
Total 103 454 838 54 846 906 186 494 1 174 232 228 2 635
25
http://bcmm.mg/cartographie/tableau.php
26
Permis valides : permis occupant des carrés miniers
27
Permis réguliers : permis dont le FA a été payé
28
Permis irréguliers : permis dont le FA n’a pas été payé
29
Permis en cours : permis en attente au BCMM et qui sera remis au titulaire, une fois la signature des actes et titres
réalisée
30
Permis « Autres » : permis qui sont , soit au BCMM( cas des renonciations totales et nouveaux octrois), soit chez le
titulaire (qui doivent être annulés)
En 2015 Madagascar comptait plusieurs projets industriels d’extraction minière dont les principaux
étaient :
31
http://www.ambatovy.com/docs/?lang=fr&p=110
32
http://www.riotinto.com/energyandminerals/qit-madagascar-minerals-4645-fr.aspx#
33
http://www.riotinto.com/energyandminerals/qit-madagascar-minerals-4645-fr.aspx#
34
http://www.kraoma.mg/les-projets-en-cours/
Le cahier de charge minier, communément appelé « plan type », a été développé afin de définir les
engagements du titulaire du permis dans le cadre des dispositions à prendre pour ses activités dans
son périmètre minier et décrit les généralités du projet, le détail des permis détenus, le plan de
location des permis, le plan du site, l’historique des anciens travaux réalisés, les investissements
réalisés, les opérations réalisées et les prescriptions générales. Ce document peut être consulté, sur
demande, auprès du Bureau du Cadastre Minier de Madagascar.
A l’instar des autres sociétés minière, la société QIT-FER et TITANE INC a conclu une Convention
d’Etablissement (Loi n°98-002) avec l’Etat Malagasy, représenté par l’OMNIS. Cette convention a
été publiée officiellement dans le Journal Officiel en date du 19 février 1998 (http://www.assemblee-
nationale.mg/wp-content/uploads/2014/02/Loi-n%C2%B098-002_fr.pdf).
35
http://toliarasands.com/about/
Tout au long du processus, le Secteur Privé a manifesté sa réticence face à ces propositions de
modification du Code Minier et a dénoncé l’absence de consensus et d’inclusivité dans la démarche
adoptée par l’Administration.
L’absence de consensus entre toutes les parties prenantes sur les objectifs et la portée de la révision
du Code a conduit le pouvoir public sa suspendre le processus. Cette décision implique que le Code
minier actuel reste le seul cadre légal en vigueur dans toutes ses dispositions, et devrait notamment
gouverner la gestion des permis miniers.
36
http://www.newsmada.com/2017/02/21/industrie-extractive-projet-damelioration-de-la-surveillance/
a) Appui au groupe de travail sur le contenu local de la Chambre des Mines de Madagascar
(CMM)
La CMM (Chambre des Mines de Madagascar) a lancé une étude sur l’optimisation du contenu local
des entreprises minières dans le but d’améliorer l’environnement du secteur minier. Cette étude a
permis de mettre en évidence la nécessité d’optimiser la valeur ajoutée locale dans l’exploitation des
entreprises, ce qui permettra de faciliter l’obtention du permis social et/ou de diminuer les coûts de
revient et d’investissement. L’impact de recruter et d’acheter localement a également été mis en
exergue dans cette étude. Les thématiques suivantes y ont été développées :
- la méthodologie à adopter ;
- la définition du contenu local ;
- les pratiques locales du secteur minier ;
- les règlementations sur le contenu local ;
- les pratiques des sociétés extractives ;
- les pratiques d’appui aux Organisations de la Société Civile ; et
- les programmes d’optimisation du contenu local (Recommandations).
Activités réalisées par les sociétés extractives entrant dans le périmètre de réconciliation
dans le cadre du contenu local
Concernant les paiements sociaux volontaires, nous comprenons également que certaines sociétés
peuvent contribuer dans le financement de programmes sociaux ou de travaux d’infrastructures. Ces
contributions sont généralement effectuées conformément à la politique RSE de l’entreprise
(Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) (Cf. Paiements sociaux en numéraires et en natures dans
les sections 6.2 et 6.6 du présent rapport).
D’après, le rapport sur les « retombées économiques de l’exploitation minière industrielle à
Madagascar »37, les sociétés QMM & AMBATOVY ont développé leur propre politique d’acquisitions
locales qui prévoient :
- de privilégier les acquisitions et les achats auprès de fournisseurs locaux ;
- de renforcer les capacités administratives et de gestion des fournisseurs locaux en
développant des formations (formation technique en comptabilité, gestion de projet,
leadership, contrôle de la qualité, administration de contrats, passation de marchés,
approvisionnement, environnement, santé et sécurité, relations entre le patronat et les
employés, et en gestion du changement et développement aux petites et moyennes
entreprises locales38) ; et
- de développer des mécanismes de paiement spécialisés adaptés aux petits fournisseurs
locaux.
Les principales réalisations des sociétés minières en termes de contenu local ainsi qu’en termes de
fournitures d’infrastructures sont les suivantes :
AMBATOVY
37 Cette recherche sur les retombées économiques de l’industrie minière à Madagascar a été commandée par la Pratique
mondiale de l’énergie et des industries extractives de la Banque Mondiale au Centre pour la responsabilité sociale dans le
secteur minier (CSRM), à l’Université de Queensland
38 http://www.ambatovy.com/docs/?lang=fr&p=439
Source : Rapport sur les retombées économiques de l’exploitation minière industrielle à Madagascar 39 / Formulaire de
déclaration d’AMBATOVY MINERALS S.A / Rapport de développement durable 2015 d’Ambatovy
QMM
Aucune entité déclarante n'a rapporté de montants dépensés dans le cadre d'accord de fourniture
d'infrastructures ou d'accords de troc.
Cependant, nous avons pu identifier l’existence d’accord sur la fourniture de biens et services au
sens de l’Exigence 4.3 de la Norme ITIE (2016) dans la convention d’établissement entre l’Etat
Malagasy (représenté par l’OMNIS) et QMM S.A dans les articles ci-après :
QMM S.A
39
Site web d’Ambatovy : http://www.ambatovy.com/docs/?lang=fr&p=515
40
RT Biodiversity Communities_QMM
41
RT Biodiversity Communities_QMM
Port de Toalagnaro
Contexte général
Par le passé, l’activité minière à Madagascar était essentiellement informelle. Les années 90 furent
marquées par l’apparition de nouvelles cités minières à Ilakaka ou Sakaraha, ce qui a fait du pays
l’un des plus grands producteurs au monde de ces gemmes de couleur.
Depuis de nombreuses années, la filière des petites mines et mines artisanales est dominée par des
trafics et des exploitations illicites ce qui rendait difficiles voire impossible de répertorier les différents
acteurs et de fournir des données statistiques (production, montant des redevances et ristournes
perçues, etc…) sur cette filière. Néanmoins, depuis la création de l’Agence Nationale de la filière Or
(ANOR) ainsi que la mise en place du Service d’Assistance aux Mines Artisanales (SAMA), on
constate une volonté de l’Etat de mettre en place une règlementation stricte qui permet de suivre
l’évolution du secteur et de contribuer ainsi à la croissance du pays.
En 2015, le Plan de Développement (PND) a adopté une stratégie orientée vers la création de valeur
ajoutée et une meilleure gestion de la filière afin d’accroître la pression fiscale. Cependant, seul le
régime d’or s’est conformé avec cette approche. Au cours de la même période, la politique minière
s’articule autour de 7 grandes orientations que sont : la professionnalisation du secteur, le
renforcement de l’administration, la participation active des CTD et le développement local réparti,
l’importance du bien être sociale des petits exploitants, la nécessité d’une gouvernance élargie et la
conciliation entre l’environnement et le développement des petites mines.
En 2016, le MPMP a conduit des dialogues multipartites sur 2 régions (Région Atsimo Andrefana et
Région Diana) afin d’institutionnaliser le mode de gouvernance inclusif au niveau national et régional
et afin d’appliquer le principe de subsidiarité dans la gestion opérationnelle de proximité.
Cadre institutionnel
Les principaux acteurs intervenant dans l’exploitation de minière artisanale et à petite mine sont :
- Agence Nationale de la filière Or (ANOR) : Créée par le Décret n°2015-663, elle est placée
sous la tutelle technique du Ministère auprès de la Présidence chargé des Mines et du
Pétrole. Il s’agit d’un organe de régulation responsable de la gestion de la filière or dont le
suivi des activités d’exploitation artisanales ou industrielles, la transformation, la collecte et
la commercialisation.
Elle assure la formalisation de la filière or et constitue l’organe compétent pour octroyer les
cartes et les agréments respectivement au profit des orpailleurs, collecteurs et comptoirs de
l’or.
- Service d’Assistance aux Mines Artisanales (SAMA) : Créé par le Décret n°2016 -351 du
04 mai 2016, ce service est une structure au sein de la Direction de la Gestion des Activités
minières (DGAM) du Ministère auprès de la Présidence chargé des Mines et du Pétrole. Il
assure la gestion et l’octroi des différentes autorisations administratives se rapportant aux
activités minières tout en garantissant l’harmonie entre les pratiques minières artisanales
avec la règlementation en vigueur.
- Les communes jouent un rôle important dans la gestion de l’orpaillage et de la collecte d’or.
En effet, la formalisation de l’orpailleur s’effectue au niveau de la circonscription de la
Commune de son lieu d’exploitation.
Cadre légal
Avant 2015, la production d’or déclarée était relativement faible par rapport à la réalité de la filière et
aucune production n’a été officiellement déclarée entre 2012 et 2015. Les chiffres officiels sur la
quantité d’or produite ont pu être produits en avril 2017 à la suite du diagnostic du secteur par
l’ANOR. A Madagascar, les données sur les productions ne peuvent être estimées qu’au moment
de l’exportation.
Le schéma ci-après permet de constater l’évolution de la production d’or depuis les années 60
jusqu’en 2017 :
Source : ANOR