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d’entreprise
RAPPORT:
La théorie de l’efficience
et sa remise en cause
2018/2019
Plan :
Introduction
I. Les théories financières modernes
1.Les théories financières modernes
2.La notion de l’efficience
3.Les hypothèses de la théorie de
l’efficience
Toutefois, le nom donné par les économistes financiers à leur théorie des
anticipations est différent : ils l’appellent l’hypothèse de l’efficience des marchés.
Quelles sont alors ces anomalies ? Est-ce que le prix d’un actif financier reflète
l’intégralité de l’information disponible ? Autrement, est ce que l’hypothèse de
l’efficience des marchés financiers est-elle vérifiée ?
a. Présentation et objectif
Présentation
La théorie financière s’est construite à partir de plusieurs travaux avec des ambitions
théoriques et des questions diverses touchant à des réflexions fondamentales sur le
fonctionnement des marchés, l’évaluation des actifs financiers, etc.…
Objectif
Formaliser l'organisation des marchés financiers et les produits d'investissement qui
y sont traités : obligations, actions, produits dérivés.
La théorie financière tend à comparer le risque réel d'un actif financier et l'indicateur
de risque qui est la volatilité passée du cours de cet actif.
-Etablir une analogie importante entre les options réelles et les options financières.
Bernoulli
1738 : Il propose le critère de maximisation de l’espérance d’utilité de la richesse.
Pour lui ce qui compte n’est pas l’espérance mathématique du gain (ou de la perte)
mais l’espérance d’utilité du gain, qui représente la satisfaction issue des résultats
d’un choix.
Bachelier
1900 : Il a développé une théorie mathématique des prix des actifs financiers. Celle-
ci est fondée sur l’hypothèse d’indépendance des variations de cours c’est-à-dire que
les mouvements de cours suivent une marche aléatoire
La théorie du portefeuille,
La théorie de l'agence
La théorie de la signalisation.
La théorie de portion
2. La notion d’efficience :
La notion de l’efficience des marchés financiers est l’un des principaux fondements
de la théorie financière, car elle constitue l’hypothèse de base des modèles d’aide à
la décision et de négociation sur les marchés. L’efficience des marchés est une
théorie qui peut apparaitre simple au premier abord mais dont les multiples
développements l’ont rendu complexe. Elle a évolué au cours du temps, suite aux
travaux empiriques réalisés depuis le premier énoncé de la théorie.
Cette théorie induit que si le marché est efficient, aucun investisseur ne peut réussir
à obtenir un profit anormal sur le marché pour un certain niveau de risque donné. Sur
le long terme, "battre le marché " est donc impossible. Le prix d'un actif est donc égal
à sa valeur théorique. La surévaluation ou sous-évaluation d'actif est donc
impossible dans un marché efficient. (Mécanisme de marché)
La définition de l’efficience a évolué depuis les travaux originels d’E. Fama. Et treize
ans après cette définition, Michael Jensen a proposé en 1978 une autre plus
pragmatique, mettant l’accent sur l’impossibilité d’arbitrage plutôt que sur
l’information elle-même. « Un marché est efficient si le prix des actifs côtés intègre
l’ensemble des informations disponibles, de telle manière qu’un investisseur ne peut,
en achetant ou en vendant cet actif, en tirer un profit supérieur aux coûts de
transaction engendrés par cette action ». [P. Gillet (1991), p.391].
Depuis la publication de Fama en 1970, deux courants sont apparus parmi les
universitaires et dans la littérature concernant les tests de l’efficience. Il y a
ceux pour qui l’hypothèse de l’efficience des marchés reste et demeure solide et
ceux, pour qui les preuves d’inefficience sont suffisantes pour remettre en cause
cette hypothèse.
Les anomalies sont plus apparentes que réelles et que les stratégies mises en place par les
professionnels pour exploiter ces anomalies ont entraîné la disparition de ces anomalies.
Cette constatation apporte une confirmation de l’efficience des marchés.
Ils trouvent que les prix ne sont pas totalement aléatoires et qu’il y a des
composantes prévisibles. Ils fournissent des techniques pour évaluer les éléments
prévisibles et leurs portées économiques.
La rationalité limitée :
Comme beaucoup d’auteurs, Thaler cherche à déconstruire l’idée de la rationalité
des agents. En bref, un agent rationnel correspond à un agent économique dont
chaque action est réalisée dans l’objectif de poursuivre au mieux ses fins. Cela peut
relever du bien-être (ou de l’utilité) pour les consommateurs, du profit pour les
entreprises, etc. Beaucoup de théories économiques supposent, pour simplifier la
réflexion, que chaque agent est parfaitement rationnel. A l’inverse, on parle de
rationalité limitée quand on estime que les agents économiques font des choix
rationnels, mais qui sont parfois influencés ou troublés par des aspects
passionnels ou par un manque d’information. Pour reprendre l’exemple
précédent, Shiller et Akerlof montrent en quoi les choix des agents sur les marchés
financiers peuvent être influencés par l’humeur, le beau temps, etc. ! Cela ne veut
pas dire qu’ils ne cherchent pas à maximiser leur bien-être, mais que leur réflexion
n’est pas forcément optimale.
Ces théories qui justifient une rationalité limitée sont importantes dans le cas des
travaux de Fama sur les marchés financiers car l’efficience des marchés n’est
possible qu’à condition que les agents économiques soient parfaitement rationnels !
Thaler prend l’exemple d’un chauffeur de taxi qui décide de travailler jusqu’a qu’il
atteint un certain niveau de revenu journalier. Dans une telle situation, le chauffeur
travaille beaucoup les journées où la demande est faible, alors il rentrera tôt chez lui
quand la demande est élevée. Or il aurait avantage à rester travailler la jour où
beaucoup de gens voulaient prendre un taxi, car il aurait obtenu un revenu élevé ce
jour-là. On voit donc le chauffeur de taxi est influencé par un modèle interne qui
entrave sa réflexion et limite donc sa rationalité.
Suite à cette condition, l’investisseur peut acheter ou vendre sans limites, sans
couts, et sans taxes. Parce qu’En présence de barrières de taxation ou de
transaction, les investisseurs peuvent hésiter à investir ou ils peuvent désinvestir,
puisque ces couts vont annuler ou grever le gain à réaliser. Dans le cas où il y a des
coûts de transaction et des taxes, l’investisseur n’interviendra sur le marché que si le
gain espéré est supérieur aux coûts de la transaction, dans ce cas, le prix du titre ne
va pas refléter instantanément la totalité des informations le concernant. Cette
condition est essentiellement théorique et trouve des difficultés à se concrétiser en
pratique.
Comme l’a précisé Fama dans un article en mettant en évidence deux propositions.
Dans un premier lieu, les écarts du prix observé par rapport à la valeur fondamentale
vont décroitre et cela grâce à la présence active d’un grand nombre d’opérateurs sur
le marché. Ainsi, un marché est d’autant plus efficient que le nombre d’individus sur
le marché est important. En second lieu, si les prix reflètent pleinement l’information
disponible, tous les événements futurs dont dépendent les profits des entreprises
sont identifiés, ainsi que leurs conséquences.
D’une part, les marchés ne peuvent être efficients que lorsque les investisseurs
agissent de façon purement rationnelle dans leurs décisions d’investissement dans le
but de maximiser leurs fonctions d’utilité espérée sans parcourir de risque
supplémentaire ,c’est-à-dire maximiser le gain qu’ils peuvent réaliser pour un niveau
de risque donné ou minimiser le risque pour un niveau de gain donné.
D’une autre part, la rationalité des investisseurs suppose qu’ils forment leurs
anticipations en utilisant au mieux l’information dont ils disposent ; en d’autre terme,
2- La marche aléatoire :
Le terme de marche aléatoire décrit le mouvement d’une variable dont les
changements futurs ne peuvent pas être prédits (sont aléatoire) : étant donné la
valeur actuelle de la variable, le cours de celle-ci autant de probabilités d’augmenter
que de baisser. Une conséquence importante de l’hypothèse d’efficience des
marchés est que les prix des actions devraient approximativement suivre une
marche aléatoire. D’un point de vue pratique, cela signifie que les évolutions
futures des cours des actions devraient être imprévisibles.
Les économistes utilisent deux types de tests pour savoir si l’hypothèse de marche
aléatoire convient pour décrire le comportement des cours boursiers. Le premier test
permet de déterminer si les variations du prix d’une action sont fonction des
variations passées, et donc auraient peut-être prédites. Le second test consiste à
établir si des informations publiques disponibles autres que l’historique des cours pu
être utilisées pour prévoir l’évolution des cours. Ce second test est plus strict,
puisque plus d’information (taux de croissance de la masse monétaire, dépenses
publiques, taux d’intérêt, profits des entreprises) sont censées pouvoir être
employées pour prévoir l’évolution des cours boursiers. Les premiers résultats des
études, quel que soit le test utilisé, confirment l’hypothèse d’efficience des marchés,
montrant que les cours de Bourse suivent en général une marche aléatoire et ne
sont donc pas prévisibles.
3- L’analyse technique :
Une méthode populaire utilisée pour prédire l’évolution du prix des actions consiste à
étudier l’historique des cours de l’action pour rechercher des figures pertinentes : des
tendances des cycles réguliers… On appelle cette méthode l’analyse technique ou
« chartiste » (de l’anglais charts). Des règles pour acheter ou vendre une action sont
établies sur la base des figures suivies par le cours de l’action. L’hypothèse
d’efficience des marchés financiers suggère que l’analyse technique est une perte de
Axiome 1 : Le marché prend tout en compte (suivre les news est donc inutile)
Un des principes fondamentaux de l’analyse graphique est que puisque ce qui
compte avant tout en bourse est la réaction des opérateurs de marché à une news
plutôt que le news elle-même, il est inutile de s’embêter à lire les quotidiens
financiers et il vaut mieux simplement scruter l’action des prix et
volumes d’échange pour avoir une bonne vision de la psychologie des investisseurs
à un instant T.
L’idée est que “tout est dans les cours” et que le marché décompte instantanément
ou quasi instantanément toute (bonne ou mauvaise) nouvelle. S’il y a un problème,
nous le verrons donc la plupart du temps sur le prix avant de pouvoir comprendre ce
qui se passe du côté des fondamentaux (du moins c’est le postulat de l’analyse
technique).
La troisième idée fondamentale de l’analyse technique, c’est que l’on peut observer
certaines récurrences (ou “patterns”) dans les cours boursiers, qui sont dues au fait
que les humains ont tendance à se comporter toujours grosso modo de la même
manière et à toujours réagir aux évènements par des excès d’enthousiasme, ou par
des excès de pessimisme. Sans ces récurrences l’analyse technique serait inutile
puisqu’elle ne nous dirait rien de très utile sur le futur.
On peut constater que ces axiomes conduisent eux aussi à discréditer l’analyse
technique puisqu’elle ne permet pas de battre le marché. Et par conséquent, le
marché financier efficient suit une marche aléatoire.
L’effet de taille :
L’une des premières anomalies de marché allant à l’encontre de l’hypothèse
d’efficience des marchés renvoie à l’effet de taille concernant les petites entreprises
(small-firm effect).
De nombreuses études empiriques ont montré que les entreprises de petite taille
présentaient des taux de rentabilité pour l’actionnaire anormalement élevés, et ceux
pendant des périodes assez longues. Ce phénomène persiste même lorsque le taux
de rentabilité est corrigé du risque inhérent à la petite taille de l’entreprise
considérée. L’effet de taille semble s’être affaibli ces dernières années, mais il n’en
reste pas moins qu’il contrevient à l’hypothèse d’efficience des marchés. Plusieurs
explications à cette anomalie ont été avancées, invoquant tout à la fois la faible
liquidité des titres des petites entreprises, l’ajustement des portefeuilles des
investisseurs institutionnels, des effets fiscaux, des couts d’information élevés pour
évaluer les petites entreprises, ou une mesure du risque inappropriée aux petites
entreprises.
L’effet janvier :
Sur de longues périodes, le prix des actions connait des mouvements anormaux
entre décembre et janvier. Ces mouvements sont prévisibles, ce qui est incompatible
avec l’hypothèse de marche aléatoire des cours. Des économistes imputent cet effet
à des considérations fiscales : en effet, les actionnaires peuvent avoir intérêt à
vendre leurs actions avant la fin de l’année fiscale (en décembre) ; ainsi, ils peuvent
déduire leurs pertes en capital de leur revenu imposable et réduire l’impôt sur le
revenu à payer. Quand l’année fiscale suivante débute (en janvier), ils rachètent ces
actions, ce qui pousse leur prix vers le haut et produit un taux de rentabilité
anormalement élevé pour ceux qui vendent alors. Bien que cette analyse semble
logique, elle n’explique pas pourquoi les investisseurs institutionnels, non soumis à
cette contrainte fiscale, ne profite pas de cet effet janvier pour acheter des titres en
L’effet janvier semble lui aussi avoir perdu de son intensité ces dernières années,
s’agissant des titres des grandes entreprises, mais il reste important pour les titres
des petites entreprises.
Avant janvier…décembre :
Chaque mois de décembre, la plupart des gestionnaires de fonds en profitent pour
faire le « grand ménage » dans leur portefeuille.
Ce qui a pour conséquence directe une remontée des cours au mois de janvier, c’est
ce que l’on appelle l’Effet Janvier.
La surréaction du marché :
Des recherches récentes indiquent que le cours des actions peut surréagir à la suite
de la publication d’informations, et que la corrélation s’effectue lentement. Quand
une entreprise annonce une modification importante de ses profits prévisibles, par
exemple une forte baisse, le cours de ses titres peut surréagir dans le même sens, et
après la chute initiale, le cours remonte lentement pendant des semaines. Cette idée
contredit l’hypothèse d’efficience des marchés, parce qu’un investisseur peut alors
obtenir un taux de rentabilité anormalement élevé en moyenne en achetant une
action immédiatement après la baisse initiale et la vendre après quelques semaines
lorsqu’elle est revenue à son niveau habituel.
La volatilité excessive :
La volatilité excessive des cours est un phénomène proche de la surréaction du
marché. Cela signifie que les variations des cours peuvent être plus importantes que
celles de la valeur fondamentale du titre. Dans un article important, Robert Shiller a
ainsi montré que les variations de l’indice S&P 500 ne peuvent pas être expliquées
par les variations des dividendes des actions de l’indice. De nombreux économistes
ont montré les limites techniques de cet article, mais Shiller a contribué à
l’émergence d’un consensus entre les économistes : les variations des cours
boursiers apparaissent comme influencées par des facteurs autres que les
fondamentaux du marché.
Le débat autour de l’hypothèse d’efficience du marché boursier est donc loin d’être
clos. Les éléments empiriques dont nous disposons semblent suggérer que
l’hypothèse d’efficience des marchés est un point de départ acceptable pour évaluer
les comportements sur le marché boursier. Toutefois, les violations de l’hypothèse
d’efficience des marchés sont nombreuses. Cette dernière ne semble donc pas être
suffisante pour expliquer tous les comportements sur les marchés financiers.
En effet, les résultats des études empiriques menées par les chercheurs en
finance comportementale concluent que les investisseurs ne sont pas pleinement
rationnels. Ce modèle comportemental a reçu une reconnaissance officielle avec
l’attribution en 2002, du prix Nobel d’économie, conjointement à Daniel Kahneman et
à Vernon Smith, puis en 2017, Thaler Richard, économiste Américain, professeur à
l’université de Chicago qui a obtenu le même prix Nobel pour ses travaux sur les
La théorie de l’efficience et sa remise en cause 15
mécanismes psychologiques et sociaux à l’œuvre dans les décisions des
consommateurs ou des investisseurs. Ce dernier, dans ses recherches montre
comment certaines caractéristiques humaines, comme les limites de la rationalité et
les préférences sociales affectent systématiquement les décisions individuelles et les
orientations des marchés. En expliquant la façon dont les individus simplifient la prise
de décision en matière financière, en créant des cases séparées dans leur tête, en
se concentrant sur l’impact de chaque décision individuelle plutôt que sur l’effet
global. Il a aussi montré combien l’aversion aux pertes peut expliquer pourquoi les
individus accordent une plus grande valeur à une chose s’ils la possèdent que s’ils
ne la possèdent pas, un phénomène appelé l’aversion à la dépossession.
78% des sujets ont choisi l’option B. Dans les deux cas de probabilités de
survie sont les mêmes.
Le biais de familiarité ; qui apparait dès lors qu’un individu est amené à favoriser une
option par rapport à une autre, uniquement parce qu’elle lui est plus familière. Heath
et Tversky (1991) ont montré qu’entre deux paris offrant la même probabilité de
succès, les individus vont choisir celui qu’il connaisse le mieux. Ces auteurs ont
également démontré que, même si la probabilité de succès est plus faible, une
minorité d’individus optera toujours pour le pari le plus familier ; on peut appliquer
cela sur l’allocation d’actifs financiers et on trouve que l’investisseur sera plus apte à
investir dans une société qui offre des produits reconnaissables au public plutôt que
des sociétés moins familières.
-le biais national : ici, les investisseurs ont tendance à surpondérer leurs actions
domestiques au sein de leur portefeuille. C’est-à-dire qu’ils constituent un portefeuille
d’un grand nombre d’actions du pays où ils vivent
-le biais local : pousse l’investisseur à privilégier les titres des entreprises implantées
dans sa région
-le biais de l’employeur : se caractérise par le fait que l’investisseur surpondère son
portefeuille par les titres de la société qui l’emploie, parce qu’il pense être le mieux
placé pour connaitre son état et sa capacité de développement.
-Un second groupe, les investisseurs Momentum, qui basent naïvement leurs
prévisions sur l’évolution récente des prix.
Il en ressort que le Momentum à court terme est induit par les délais d’incorporation
de l’information privée dans le prix des titres, alors que le comportement moutonnier
du deuxième type d’agents entraîne une surréaction à long terme ;
Le biais de confirmation, il stipule que les individus se focalisent sur les informations
qui soutiennent leurs opinions et évitent d’être confrontés à des informations
discordantes ;
La finance comportementale est une spécialité encore récente, mais elle donne
l’espoir que l’on puisse mieux comprendre les éléments du fonctionnement des
marchés que l’hypothèse d’efficience ne permet pas d’expliquer.
En effet, un marché efficient est un marché sur lequel les prix reflètent toute
l’information disponible et où les agents ont un comportement et des anticipations
rationnels. Or, si les prix reflètent toute l’information disponible et si les agents
agissent rationnellement il s’ensuit une disparition du marché. En effet, sous ces
conditions, il n’y aura pas d’échange puisque tous les agents vont vouloir vendre les
titres dont le prix va baisser et acheter ceux dont le prix va croître. Par la suite le
marché ne peut pas exister. On voit donc ici apparaître une contradiction au sein
même de la définition de l’efficience. Maintenant il semble important de garder à
l’esprit les faiblesses de l’hypothèse d’efficience des marchés financiers et se
focaliser sur la finance comportementale, qui remet en cause un grand nombre de
modèles de la théorie financière classique qui repose sur la rationalité des individus,
l’efficience des marchés financiers et la maximisation de l’espérance d’utilité. Cette
approche comportementale a beaucoup apporté dans la compréhension des plus
grandes crises financières. La conclusion fondamentale qu’on peut avancer c’est que
les intervenants sur les marchés financiers sont humains et que les « forces du
marché » ne sont pas suffisamment puissantes pour compenser les défaillances
humaines. L’enjeu pour les économistes est maintenant de réussir à intégrer une
telle réalité dans les modèles théoriques.