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SYSTO16__ ANALYSE EXERGETIQUE DES SYSTEMES INDUSTRIELS 131000 Torsque la température devient supérieure a la température critique de la vapeur, le palier de ‘vaporisation a disparu et l'on retrouve des conditions fort voisines de celles relatives 4 léchange gaz- gaz. (On notera que pour t= 500°C), on a adopié arbitrairement une pression de vapeur égale & 100 bar). Lorsquill s'agit de produire de Ja vapeur, & partir dleau se trouvant A la température ambiante, Vinéversibilite de léchange gaz-vapeur, peut étre réduite en effectuant la vaporisation sous pressions anuitiples. Ainsi, en considérant que le gaz se refividlt de 300°C 200°C selon ST (fig. 3.9) tout en transformant de l'eau a C en vapeur saturée a 2 bar selon OMN - ce qui comespond & un écart de température minimal de 100°C - on peut caleuler aque la perte dlexergie relative est de 41.4%, Si dans Jes_mémes conditions on vaporise une fraction [ndicieusement choisie de leau sous la pression de & bar selon PMI, la perte dexergie relative est séduite & 362 %, Un toisiéme échelon de ‘vaporisation sous Ja pression intermédiaire de 4 bar selon QM'N", conduit 4 une perte dexergie relative rédnite & 33,9 %%. Figure 3.9 Pratiquement, le bénéfice quion peut attendie dune diminution de La perte dlexergie relative & ‘échange calorifique, se traduit.soi par tne capacité plus grande de procuire du travail, soit par une capacité accrue de participer & des échanges calorifiques. La vaporisation sous pressions multiples a donne lieu A des applications, notamment dans les centrales nucléaires utilisant tun fluide caloporteur gazeux, ou bien encore dans les centrales a cycles combinés gaz-vapeur. Nous reviencrons niltérieurement sur ces applications Conception de Véchangeur ‘Nous avons vu, en étudiant la transmission calorifique au début de ce chapitte que, pour un écart de température donné (fig. 3.4) + au domaine des faibles températures (zone L) comespoad une efiicacité médioere du rayonnement: + au domaine des températues élevées (zone N) comespoud une grande efficacité du rayonnement. En ce qui conceme la convection, Ja valeur de Ichange calorifique est indépendante de la température dans la mesure oti on a supposé constant le coefficient de transmission par convection. Mais, en fit, si lon calcule ce coefficient dans quelques cas typiques tels que 'Scoulement de lair ans un tube ou bien encore Iécoulement d'un gaz de combustion transversalement a un faisceau tmbulaire, on constate que ce coefficient diminue faiblement lorsque la température croft. ‘Dine maniére générale, le coeificient de convection a une valeur beaucoup plus faible dans le cas dun gaz que dans celui dun liquide. C’est pourquoi le coefficient global d’échange est généralement médiocre en cas d’échange couvectf avec un gaz. Pour amiéliorer léchange calorifique entre Je gaz et la surface de la paroi, on peut recourir aux moyens suivants Chapitee 3 ANALYSE EXERGETIQUE DU TRANSFERT DE CHALEUR mLs SYSTO16__ ANALYSE EXERGETIQUE DES SYSTEMES INDUSTRIELS sata00 + augmenter Ia vitesse des gazmais on est cpidement limite dans cette vole par Ireeroissement excessif des pertes de charge; + pour un écoulement extérieur a un faisceau tubulaire, faire cireuler le gaz tansversalement as tubes, ce qui fvorise léchange calotifique par une intensification de la turbulence: + nmnirlh surface dailettes nmultiples et convenablement espacées, de manire & accroite La surface de la paroi en contact avec le gaz, ce qui constitie assurément le moyen le plus efficace pour améliorer léchange calorifique. Considérons les quelques types classiques d'échangeur suivants: Type: échangeurs liquide-liquide La seule convection est & prendre en cousidération car le rayonnement thermique ne péudire pratiquement pas dans les liquides. Pour un écart de températwe donné entre les deux fluides, change calotifique ue dépend done que faiblement dui niveau de température moyen (exemple : séfrigérant dhuilé dune turbine). Tue It: échangeur liquidle-gaz diathermane Un gaz diathermane, Lair sec par exemple, est perméable au rayomnement thermique: il ne dome done lieu & aucun échange radiatif entre ce gaz et la surface déchange. Daillews, si {échangeur est bien calovifinge, cette surface ne donne lieu a aucun échange radiatif avec lenveloppe de léchangeur. Par suite, le seul Echange convectif avec le gaz est alors & prendre en cousidération de sorte qu'on est ramené au type I. ‘Les valeurs du coefficient de convection sont cependant beaucoup plus fables avec les gaz. qMavec les liguides. il stensuit qu'on aura intérét a munir dlailettes la surface d'échange en contact avec le gaz (exemple : aérotherme). Type Ill : échangeur gaz diathermane-gaz diathermane Ceci est lextension du type IT de sorte qui suffit, ici encore, de prendre en considération la convection. Par ailleurs, les deux faces de la surface d'échange devraient étve munies diailettes ou Taiguilles. Toutefbis, si la pression dun des deux gaz est élevée, celui-ci présente un meilleur coefficient de convection ce qui nous rameue au type II (exemple : refrigerant clair d'un compresseur biétage) Type IV : échangeur liquide-gaz non diathermane ‘Un gaz non diathermane absorbe le rayonnement thermique et il en émet hui-méme; cependant cet effet ne se manifeste pleinement que si la couche du gaz considéré présente une épaisseur suffisante, L'échange calorifique entre le gaz et la surface déchange résulte alors & la fois de la convection et du rayonnement, mais 'importauce selative de ces deux composantes dépend du niveau de tempéranure; on est ainsi amen & distinguer les deux cas suivants = a) Le gaz se trouve dans le domaine des faibles températures (On ne pent guéte compter sur le rayonnement, mais bien sur la convection. 1 y aura liew de compenser la faible efficacité de léchange convectif relatif au gaz, en utilisant des ailettes (exemple : I'Seonomiseur dun générateur de vapeur) b) Le gaz se trouve dans le domaine des temperatures élevées = ‘On peut ici compter sur une contribution tés importante du rayonnement. Les ailettes multiples nant généralement claucune utilité en ce qui conceme Ichange sadiatif Tameélioration de Iéchange quon peut en attendre est trop faible pour quil soit utile dy Chapitse 3 ANALYSE EXERGETIQUE DU TRANS! ERT DE CHALEUR, ms SYST016 _ ANALYSE EXERGETIQUE DES SYSTEMES INDUSTRIELS 139000 recouri; il suffira done dutiliser des tubes lisses (exemple : faisceau de tubes vaporisateuts) Type V; échangeur gaz non diathermane-gaz non diathermane est extension du type TV pour lequel on doit encore considérer les deux eas suivants a) Les gaz se trouvent dans le domaine des faibles temperatures On ne peut guére compter sur Je rayonnement, cest pourquoi on s'efforcera de tier le meilleur patti de la convection en utilisant des ailettes sur les deux faces de la surface déchange, comme pour le type TIT (exemple : Jes mbes a siguilles en fonte dans les rechauffeurs diair). b) Les gaz se trouvent dans le domaine des tempéraures élevées : ‘La composante radiative étant nettement dominante, Je recours aux ailettes multiples n'a plus guére de raison d'étre, encore faut-il que la géométie de 'échangeur soit telle que ‘chacun des gaz présente tme couche d'épaisseur suffisante (exemple : le réchauffeur a haute température dune turbine 4 gaz en circuit fermé, cui moins en ce qui conceme réchange avec les gaz de combustion & Ventérieur des tubes). Lorsque léchange calorifique s'accompagne du changement d'état d'un etlou l'autre fluide, le coeflicient de convection est plus éleve que dans le cas d'un échange entre phases homogénes. C'est notamment le cas de la vaporisation de lem ou Ia condensation de sa vapeur. Ce qui a été dit plus ‘haut & propos du liquide reste valable a fortiori pour la convection avec changement d'tat. Sion cherche a exploiter au mieux les échanges convectifs et radiatifs, c'est pour obtenir une valeur élevée du coeflicient de transmission résultant k. En effet, on peut, de cette manire, séaliser une densité de fin satisfaisante sans devoir donner une valeur excessive & la différence de températures entie les deux Duides qui, on le sait, est cause dinéversibilité. Cependant, la peste dexergie correspondant & une différence de températures donnée est autant plus grande que le niveau de température moyen est bas. Ceci explique incidemment pourquoi, dans les cycles ‘themodynamiques 4 vapeur, une faible dimimtion de Lécart séparant la température de coudensation de la températwe ambiante conduit & une amélioration sensible du reudement thermique. Irréversibilités thermiques et mécaniques Pour simplifier, nous nous bomerons & considérer le cas particulier dun échangeur tubulaire donné, dans lequel chacun des deux fhides échange de Ja chaleur sous température constante. Ainsi, ‘pour fixer les ides, nous supposons que le fluide chauffant est une vapeur qui se condense & la température TI et que le fluide chaufié est un liquide qui se vaporise a la tempéranwe T2. En outte, cnous désignerons par Q la quantité de chaleur échangee. La circulation des deux fluides engendre des pertes de charge qui déterminent la dégradation lune énergie mécanigue W1 pour la vapeur et W2 pour le liquide ‘Lexergie de la chaleur échangée sous tempéranure constante s’écrit : ~ pour le Buide chanffant : QU- ToT) ~ pour le fide cham: F2-QU- ToT) Chapitse 3 ANALYSE EXERGETIQUE DU TRANS! ms SYSTO16__ ANALYSE EXERGETIQUE DES SYSTEMES INDUSTRIELS sata00 ‘La pette dexergie relative a Tirréversibilite thermique est doac ‘Lienergie mécanique dégradée par les resistances passives dont "écoulement est le siége, se setrouve sous fonme de chaleur & la température du Guide cousidéré. I en résulte que la pete drexergie conespondante est égale a lénengie mécanique dégradée, diminuée de Vexergie que posséde encore Ja chaleur ainsi engendrée. On obtient alors les pertes d'exergie : -pour le fide chauffant: w- wy lr - # = 2 Ww -pour le Duide chaufté Lensemble des pertes d'exergie imputables aux résistances passives est done égal 8 la somme des deux peites dlexeraie précitées, soit La perte cexergie totale qui résulte a la fois des iréversibilités themiques et mécaniques séerit done: \ wom I Tt Si, pour um flux de chalew doané, on fait croitre la surface déchange en augmentant La longueur des tubes de léchangeur considéré, Ia température du fiuide chauffé pent étre rapprochée de celle du fuide chaufiant; dans ces conditions, on constate que la perte dlexergie "thermique" diminue. En revanche, la perte dexergie "mécanique" croit en raison de augmentation des deux tenmes W1 et W2 représentant énergie dégradée par les pettes de charge, laugmentation de T2 n’intervenant manifestement ici que de facon secondaire. En résumé, Jorsqufon augmente la longueur des tubes de léchangeur considéré, la perte Gexergie "thermique" dimime tandis que la perte dexergie "mécanique" augmente: il en résulte alors existence dune Valeur optimale de la surfuce d'échange pour laquelle la perte dexergie globale est minimale. CONCLUSIONS GENERALES Nous avons étudié léchange tenmoéuergétique reversible et nous avous vu qu’en ce cas, la quantité de chaleur Q, foumie par la source chaude était transformée, dune part en un travail W. de autre en une quantité de chaleur Qp cédée & la source froide, laquelle correspond généralement a Jfambiance. Le premier principe de la thermodynamique établit que la somme de ces deux demiers termes est équivalente 4 la chaleur dépensée Qi. Lorsque léchange calorifique est réalisé dune ananidte inéversible, la quantité ce chaleur Qy est transmise inteoralement & la sowee fivide, mais il ny a aucun travail produit. Les choses se passent done comme si aprés avoir réalisé 'change themoénergétique reversible, le travail produit était dégradé en chaleur cédée @ ambiance, dans un Chapitse 3 ANALYSE EXERGETIQUE DU TRANS! 7 DE CHALEUR mL1s SYSTO16__ ANALYSE EXERGETIQUE DES SYSTEMES INDUSTRIELS sata00 ‘ein par exemple, la chaleur ainsi engendrée venant Sajouter a Qo pour reconstinver une quantite de chaleur égale a Q Pour illnstrer ce fait, considérons par exemple le laminage dun gaz depuis un état 1 jusqu’a une pression finale p. Le principe d'équivalence appliqué au laminage, mone que cette ‘transformation est isenthalpique, dot il vient en désignant létat final par le point 3 (fig. 3.10) : Hl - H3=0 H Si lon considéte la détente isentropique au point 1 et délimitée par Tisobare de pression p passant par le point 3, on peut écrire: 2 issue (HL- HQ) - (HB - H2)=0. ou HI -H2=H3-H2 Or, (HI - H2) est equivalent au travail produit par la machine qui séalise la détente isentvopique tandis que (H3 - HD) est égale a la quantité de chaleur cédée au fluide préalablement détendu, a cous dun Schauffement isobare. On peut ainsi substituer aut Jaminage une détente isentropique 1-2 (réalisee par Figure 3.10 exemple dans tme tuyére) dans laquelle énergie themmoélastique du gaz est transformée en énergie cinétique. Le jet de gaz sortant de la tuyére est ensuite fein’ sous Leffet des résistances passives ausquelles lécoulement considéré est soumis. Ainsi quil résulte de 'égalité qui précéde, lorsque la totalité de Pénergie cinétique a été dissipée, le gaz se retrouve a lat 3 qui comespond également & {tat final du laminage énudié ci-dessus, ‘Un secoud exemple est donné par une résistance qui, parcourue par un courant électrique, dégage de Ia chaleur par effet Joule. Ce processus est essentiellement inréversible puisque pour le s€aliser on a utilisé de lenergie électrique (qui est de lexergie pure) pour la tansfomer en chaleur, laquelle est finalement dissipée dans ambiance. Le méme résultat peut cependant étre atteint de la snaniére suivante : énergie électrique est tout dabord utilisée pour alimenter un moteur que loa peut supposer exempt de pertes, et elle est ainsi transformée intégralement en travail mécanique. Ce ‘wavail est ensuite utilisé dans un fiein qui en effectue la dégradation en chaleur, cette chaleur étant finalement dissipée dans lambiance. Dans les différents exemples qui précédent, on observe qu’a tout processus inéversible on. peut faire correspondre un processus réversible produisant de énergie noble; si cette demiére est ensuite dégradée par les sésistances passives, tat Gal du uide évoluant est identique & celui ‘résultant du processus irréversible correspondant. Toute iméversibilité affectant un processus queleongue entaine une chute d'exergie qui constitue tne perte dans le processus considéré. Cependant, on peut toujours remplacer ce processus par une ou plusieurs transformations réversibles équivalentes, et fre en sorte que la chute energie sot utliste intégralement pour produire du travail (ou une autre foome noble de l'énersie. La séalisation d'un queleonque processus réversible implique cependant deux. conditions essentielles : d'une part la reversibilité de chacune des transformations est de rigueur, d'autre paut, la conception du processus requiert une organisation plus ou moins complexe de ces transformations. ‘Lrexemple qui est, a cet égard, le plus probant est celui de l change calorifique par mélange illustré au début de ce chapitre. La téalisation dun processus réversible est difficile a concevoir et, de plus, Chapitse 3 ANALYSE EXERGETIQUE DU TRANSFERT DE CHALEUR mLI7 SYSTO16__ ANALYSE EXERGETIQUE DES SYSTEMES INDUSTRIELS sata00 lle ne peut pas éte obtente pratiquement en raison de Timpossibilté fondamentale atteindre 4 la parfaite réversibilité dune queleonque transformation, Si le processus iméversible est pénalisé par une dégradation de énergie qui await pu étre ansfommée en travail, il posséde en compensation lavantage dune grande facilité de réalisation (parfois spontanément) ainsi quien témoignent les exemples suivants : + pour séaliser un laminage, il suffit de disposer un simple étranglement (au moyen dune ‘vane par exemple) dans |'écoulement du fluide: + une fois amoreée, la combustion chun mélange de combustible gazeux et dair, se propage rapidement et indéfiniment, pour que les conditions propices & la combustion restent realisées: + Je dégagement de chaleur par effet Joule seeffectue par simple passage du courant a travers un conducteur électrique; + lorsqufon réunit deux comps se touvant a des températures différentes par wn miliew matériel (solide ou fhuide), il s'y établit spontanément un transfert de chaleur dans Je sens des temperatures décroissantes; + deux parois exposées Ime 4 Iautre et se touvant des températures différentes, changent spontanément de la chaleur sous Veffet du rayonnement: + si deus gaz se wouvant & des températures différentes, sont mis en contaet, la diffusion ddétermize une unifonmisation rapide de la température du mélange. Le processus inréversible veffectue due maniére spontange et souvent rapide, Aisi, dans la combustion par exemple, la propagation du front de flamme se fait avec une vitesse élevée dans le cas de la déflagration, et qui peut létre encore bien davantage dans celui de la détonation. Daillewrs, expression de "combustion vive" souligne a suffisance le caractére quasi instantané du processus. En ce qui conceme 'échange calorifique, lintensité de celui-ci varie avec les conditions particuligres auxquelles il est sounis, le lux conductf dépend notamment de la coucuctivite du matériau, Mais, ici encore, limpossibilité de réaliser me isolation thermique parfaite témoigne du caractére spontané de change calorifique inéversible. Enfin, sil est aisé de séaliser une détente par laminage, il est. en revanche, d'antant plus difficile de produire du travail par détente d'un gaz (ou dune vapeur), quion ésire atteindre un reudement élevé de la nubine, c"est-A-dire une détente proche de la réversibilité Les exemples qui précédent révélent les caractéres propres & toute transformation iméversible, asavoir + Ja simplicité de Nappareillage utilisé: absence d'organisation complexe dune succession bien définie de transformations: Ja spontanéité cu processus; Tunicité du sens dans lequel se déroule le processus . Létude de Ia transmission calorifique a révélé la dualité qui existe entre téchange conchcto- convectif qui est essentiellement matériel, cest-i-dire lié @ la propagation dans un milieu solide ou fide, et léchange radiatif qui est de nature énergétique. Il nlest, dés lors, pas stprenant quite couespoudance soit apparue entre Iéchange radiatif et lexergie: en revanelie, léchange conducto- convectif est indépendant cw niveau de température moyen. La chaleur posséde une exergie E = Q (1 - ToT) qui est lige au niveau de température sous lequel elle est disponible. Il en résulte qua température suffisamment élevée (> 5000 K), la chaleur est pratiquement de Lexergie pure. A lopposé, de la chaleur en équilibre de température avec Chapitse 3 ANALYSE EXERGETIQUE DU TRANSFERT DE CHALEUR ms SYST016 ANALYSE EXERGETIQUE DES SYSTEMES INDUSTRIELS sao Tambiance est totalement dépourvue de valeur énergetique, elle consiste alors en anergie pure. Par conséquent, lorsquion transforme une énergie noble, de lélectricité par exemple, en chaleur, ‘importance de 1 degradation qui en résulte sera cautant plus grande que cette clualeur est prociite sous une température plus basse, et la dégradation ne sera compléte que si cette chaleur se retrouve finalement a la température ambiante. ‘Liéchange calorifique entre deus fluides nécessite une chute de température, L'iméversibilité de change calorifique qui en résulte est phis ou moins importante suivant la grandeur de cette cintte. ‘Vie sons cet angle, la conception d'un échangeur n'est plus seulement un probléme calorifique, mais elle relive également de I analyse énergétique. Les processus thermiques sont généralement alimentés en chaleur par tne combustion qui est le sigge dune importante perte dexergie primaire. Ceite peite initiale est suivie d'autant de pestes dlexergie secondaires quill y a d’échanges calorifiques successifs dans le processus industriel étudié. ‘par aillews. Ja chaleur utile inira, elle-méme, apres son utilisation, par éte dissipte dans l'ambiance. ‘A ce stade, la dégradation compléte de énergie sera consommée on, si lon préfére, lexergie disponible au départ aura disparu pour étre remplacée par de lanergie. Chapitse 3 ANALYSE EXERGETIQUE DU TRANS! mLi9 SYSTO16 ANALYSE EXERGETIQUE DES SYSTEMES INDUSTRIELS ‘3/7000 APPLICATIONS DU TRANSFERT DE CHALEUR CONCEPTION DE L'APPAREILLAGE Rappels ‘Nous avons Vu précédemment, que pour un écart de température doané 2 AT (Gg. 3.4) - am domaine des faibles températures (zone L) correspond une faible efficacité du sayounement et une grande inéversibilite de lechange calosifique: ~ ar domaine des températes alevées (zone N) comespond me grande efficacité du sayounement et une inéversibilité réduite; = en ce qui conceme la convection, la valeur de léchange calorifiqne est indépendante du niveau de température dans la mesure of Yon peut considérer comme invariable le coefficient de convection. Si, au lieu de maintenir constant leatt de températuse Ty - T) = 2 AT, on fait eroiue T tout en maintenant T> constant, on constate que (fig. 4.1) ~ la densité cu fix radiatif crot de plus en plus rapidement avee Ty; ~ la densité du fsx convectif est simplement proportionnelle & (Ty - T>) t ~ lexergie rapportée & la zt de AE ctinleu échangée soit “S- croit avec Ty, mais de moins en moins vite au far et & mesure que certe température augment Applications au chauffage Considérons successivement trois modes de chauffage couramment utilisés, soit Je radiatewr lectrique, le poéle, le "radiateur” & eau chaude. Le radiateur électrique consomme de lélectticité qui est de lexergie pure. On sait qu'une quantité de chaleur dégagée sous haute température comporte un pourcentage ts élevé dexergie (fig. 4.1, état Z) ; reciproquement, une énergie qui est constituee clexergie pure est transformable en. chaleur a trés haute température. Dautre part, et ceci est également illustré par la figure 4.1, la chaleur dégagée a ts haute température se préte particuliérement bien a léchange radiatif. Cette conclusion est vérifiée par les radiateurs infrarouges qui se caractérisent par une grande simplicité de Chapitee 4 APPLICATIONS DU TRANSFERT DE CHALEUR wi SYST016__ ANALYSE EXERGETIQUE DES SYSTEMES INDUSTRIELS _ 197000 ‘alisation et une remarquable compacité : dans une lampe infrarcuge, lémetteur se réduit un simple filament, Dans wn poéle, la combustion engendre une peste dexergie voisine de 35% able page IL13), de sorte quiaprés celle-ci, Jes gaz possédent une exergie de 65 % de lexergie du combustible. I y comespond une température de ces gaz qui pemmet encore déchauiler assez ‘forrement la paroi du poéle. Dans ces conditions (fig. 4.1, état Y), on se trouve dans le domaine oit \'échange radiatif est encore important mais, sans pour autant rendre négligeable Ja pasticipation de change convectif. Cest bien ce qui se vérifie en pratique puisquion sait que le poéle traditionnel utilise, a la fois, e rayounement et la convection. Dans une installation de chauffige central, les comps de chauffe sont alimemés par de eau chaude dont la température est tout au plus de 90°C. On peut alors prévoir que l'échange radiatif sera peu efficace en regard de la convection (fig. 4.1, état X). C'est bien ce que confirme la pratique cpuisque la part du rayonnement est toujours infériewe & 20 % de lémission des comps de chauffe. Cette conclusion est encore renforcge par le développement des convectews dont léchange calorifique seffectue uniquement par convection. Séchage Il existe des séchoirs de deux types : & convection et myounement. Les séchoirs & convection utilisent comme source calorifique, soit de la vapeur 4 basse pression, soit un fluide thermique. Dans ces deux cas, la chaleur est fournie a une température voisine de 200°C; il est alors Evident que léchiange radiatif perd beaucoup de son eflicacité et quil ya lieu, dés lors, de faire appel, 4 la convection. Ce mode de transmission est cailleurs encore favorisé par lutilisation des tubes & ailettes et par Ja circulation forege de Jair, En revanche, lorsque 1a source calorifigque est & température plus élevée, le rayonnement retrouve lavantage. Cest ainsi que certains séchoirs sont équipés de panneaus radiants chauffés au moyen chun combustible gazeux; ils sont notamment «utilisés pour le séchage des peintures et leur cuisson. Meme a température modérée, [effet du sayounement slest toutefbis pas totalement négligeable. Par exemple, lors du séchage de plaques de platre dans un séchoir tunnel, la chaleur nécessaire & [evaporation de l'eau est appoitée par un courant diair chaud. On constate que Lefficacité de lopération est meillewe si lair est selativement lumide : on effet, Jair sec a ne Gmissivité nettement plus ible que la vapeur d'eau. On explique ainsi un paradoxe apparent, qui ‘veut que lair Immide séche miews que lair sec. Générateur de vapeur Evolution des générateurs de vapeur La recherche d'un meilleur rendement thermique du moteur 4 combustion exteme (centrale ‘vapeut) a suseité Iévolution suivante des caraetéristiques de sou cycle thenmodyuamique : = augmentation de la température de surchauffe: ~ augmentation de la pression de la vapeur vive: ~ réchauffage de l'eau d’alimentation par les soutirages: ~ resurehauffe de la vapeur: Chapate 4 APPLICATIONS DU TRANSFERT DE CHALEUR v2 SYSTO18 ANALYSE EXERGETIQUE DES SYSTEMES INDUSTRIELS ‘3/7000 = augmentation de la puissance unitaire. Cette évolution du cycle a déteming, ainsi que nous allons le voir, la structure actuelle de Ia centrale ef, pins particuliérement, pour ce qui nous conceme actuellement, celle du générateur de vapeur. ‘Llenthalpie de La vapeur saturée dimiime lorsque la pression de vaporisation augment au dela de 29 bar. Cet effet, conjugné & laugmentation de la température de surchauffe, a entrainé une augmentation de importance de la chaleur nécessaire 4 la surchaufie. il en est résulté une extension considérable de la surface d’échange du surchauffeur Luntilisation de pressions de vapeur élevées a été de pair avec l'adoption de Ja resurchaufte, celle-ci tant notamment requise pour éviter datteindre une humidité excessive de la vapeur en fin de cétente. IL sensuit Tadjonctioa au surchaudfeur, deja fort éteadu a priori, dun important resurehauffeur La chaleur latente de vaporisation diminme lorsque la pression augmente : il en résulte une cimimotion de limportance relative du vapoisateur. Le renforcement du réchauffage de lean clalimentation par les soutirazes devrait conduire & ‘une diminution de Fimportance de léconomiseur, cependant cette tendance est contrarige par Jaceroissement de la pression qui a pour consequence de selever Teuthalpie de eau saturée alimentant le vaporisateu. Le réchauffage poussé de feau dalimentation par les soutirages a favorisé le rechauffage de ‘air; il sen est snivi un développement important du réle joué par le réchauffeur dair. En conchision, les générateurs de vapeur des grandes unités actuelles, se caractérisent par : = une surface déchange relativement limitée au vaporisateur, ~ une grande extension des surchaufeur et resurchiauflewr; ~ un développement modéré de léconomiseur; ~ un important échauge calorifique au réchaufeur air. Conception du générateur de vapeur Rappelons tout dabord quelques notions fondamentales qui apparaissent comme étant & la base de la conception des générateurs de vapeur. © Lécait de tempéranie entre le fiuide chauffant et le fide chauff® doit, en principe, étre aussi petit que possible, afin de récuire liméversibilité de léchange calorifigue. © Leflicacité de change 1adiatif entre un gaz non diathemmane et une paroi croit rapidement Jorsque le niveau de température augment. 1 Lefficacité, de léchange calorifique entre un gaz et une paroi est faible et elle ue depend guére du niveau de température. Pour améliorer léchange convectif, a défiut de pouvoir augmenter le coeflicient de transmission par convection, on peut jouer sur lextension de la surface d'échange, notamment en utilisant des ailettes. Chapate 4 APPLICATIONS DU TRANSFERT DE CHALEUR vs

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