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Pascal Pommerol
Claude Bernard University Lyon 1
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L'approche diagnostique des céphalées est deve- The diagnostic approach of headache has become
nue une nécessité pour proposer des traitements essential ta ensure appropriate manual treatment.
manuels cohérents et cartésiens. Il doit comporter The dia gnosis should exclude medical causes and
un diagnostic d'exclusion médicale et un diagnos- should include a differential dia gnosis of cervico-
tic différentiel entre les céphalées d'origine cervi- genic headache, tension headache and migraine.
cale et les céphalées de tension et les migraines. The history of the condition, the reduced cervical
L'histoire de la maladie, la réduction de mobilité range of movement, the sternocleidomastoid
cervicale, la contracture du SCOM lors d'un test contracture during the craniocervical flexion test,
cranio-cervical en flexion, le test d'extension cervi- the upper cervical extension (0-C.1 & C2-C3) test,
cale haute (0-Ci et C2-C3), le test de flexion rota- the C1-C2 flexion rotation test, the cranial pressure
tion de C1-C2, le test de pression sur le crâne, et la test and palpation of trigger points enables
palpation des points trigger permettent de réaliser marmot differential dia gnosis.
un diagnostic manuel différentiel.
MOTS CLÉS
Kinésithérapeute ostéopathe
Céphalées - Cervicales - Migraine - Thérapie manuelle
Cadre de Santé KEYWORDS
Directeur de l' école d' ostéopathie
PLP Formation
Headache - Cervical - Migraine - Manual therapy
Lyon (69)
L MANQUE DES PREUVES pour la prise en d'Arnold" doit être abandonné. En effet, les
I charge de ces céphalées [i], Cependant, des symptômes douloureux décrits par les
modifications considérables des classifica- patients sont souvent ceux du trajet du grand
tions de ces céphalées et des travaux récents nerf occipital (nervus occipitalis major) : c'est
permettent de mieux individualiser la céphalée le deuxième nerf rachidien, soit C2, mais les
d'origine cervicale, de tension et des migrai- branches postérieures de C3 et de C4 peuvent
nes. Ces modifications nous apportent des élé- être également à l'origine des douleurs.
ments plus précis pour notre pratique clinique.
La thérapie manuelle a une place de choix
L'importance du diagnostic est majeure. La dif- dans ce traitement. La littérature cite de façon
ficulté réside du fait que le diagnostic repose quasi systématique son utilisation de façon
sur un foyer d'indices et de signes cliniques. Il combinée à d'autres moyens ou à d'autres
n'existe pas de batteries de tests pathogno- approches thérapeutiques [2, 3].
moniques de ces affections mais nous avons
une connaissance suffisante pour avoir une Les céphalées de tension, quelles que soient
fiabilité lors de l'examen et du diagnostic des leur fréquence, représentent la catégorie de
céphalées d'origine cervicale. céphalées la plus fréquente et concernent 30 à
Ces céphalées peuvent être combinées à des 78 % de la population pathologique.
céphalées de tension ou des migraines. On parle
Nous vous proposons d'étudier le diagnostic
alors de céphalées mixtes (mixed headache).
d'exclusion médicale et le diagnostic différen-
Les termes de céphalées d'origine cervicale ou tiel entre les trois grands syndromes de dou-
céphalées cervicogènes (cervicogenic heada- leurs craniales : les céphalées de tension, d'o-
che) doivent être utilisés. Le terme "névralgie rigine cervicale et les migraines.
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DIAGNOSTIC I(INÉSITHÉRAPIQUE ET OSTÉOPATHIQUE DES CÉPHALÉES DE L'ADULTE
RAPPEL PHYSIOLOGIQUE:
relations cervicales et céphalées
Le système du trijumeau
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KS
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Nous vous proposons le diagnostic de la céphalée d'ori- Algie vasculaire de la face et autres céphalées trigéminales
Groupe 3
autonomiques
gine cervicale par rapport à la céphalée de tension et à La
migraine. Avant cette étape, il est impératif de commencer Autres céphalées primitives : céphalées non associées
à une lésion, telles que céphalées survenant au froid
par un diagnostic d'exclusion, et si ce dernier est positif, Groupe
G 4
ou céphalées bénignes provoquées par le froid, la toux, l'effort,
une consultation médicale s'impose l'activité sexuelle, céphalée en coup de tonnerre
Céphalées secondaires
Diagnostic d' exclusion médicale
Céphalées post-traumatiques crâniennes ou cervicales aiguës
Groupe 5
ou chroniques
Sans prescription médicale, le professionnel doit réaliser
ce diagnostic ; c'est le cas pour une consultation en Céphalées secondaires à une pathologie vasculaire, telles
qu'hémorragie méningée, hématome intra-crânien, malformation
ostéopathie ou en chiropractie ou en thérapie manuelle.
vasculaire, artérite, douleur de l'artère carotide ou de l'artère Groupe 6
vertébrale, hypertension artérielle systémique, thrombose
Nous vous présentons les recommandations inspirées et
veineuse
modifiées de la Fédération suisse des ostéopathes (FSO)
Céphalées secondaires à une pathologie intra-crânienne non
sur les contre-indications absolues de prise en charge vasculaire, telles qu'hypertension intra-crânienne, tumeur Groupe 7
immédiate en ostéopathie: cérébrale, encéphalite inflammatoire
Céphalées inclassables
L Groupe 14
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DIAGNOSTIC KINÉS! THÉRAPIQUE ET OSTÉOPATHIQUE DES CÉPHALÉES DE L'ADULTE
Figure 2 Figure 3
Test pour le ligament transverse inspiré du test de Sharp purser Test de flexion passive de nuque sensibilisée décrit par Cyriax,
(sensibilité de 0,69, spécificité de o,96/radio dynamique), d'après Pommerol []
d'après Cleland [6]
- céphalée avec trouble neurologique (hémisyndrome, - les tests vasculaires inspirés de Kleyn et de Guttman
sensitif et moteur, troubles visuels, vertige vrai, trouble pour l'artère vertébrale, et recherche du souffle caroti-
de l'équilibre). dien (bien que ces tests ne soient pas fiables mais
Ces drapeaux rouges ont un caractère d'urgence. recommandés par la SOFMMOO)
- les tests d'instabilité cervicale ou test de cisaillement
Tests généraux d'exclusion médicale postérieur de Cl-C2 pour le ligament transverse (fig. 2),
et tests pour le ligament alaire (en translation frontal de
Nous commençons par l'interrogatoire général, à savoir Cl-C2);
s'il n'y a pas
- te test de la flexion passive nucate sensibilisé par la tech-
- de vertige vrai; nique de Valsalva : effort d'inspiration à glotte fermée à
- de baisse de l'audition ta recherche de signes dure-mériens aigus (fig. 3);
- de signes oculaires objectifs (diplopie oculaire, perte - l'examen de la sensibilité et de la motricité.
d'une partie du champ visuel, etc.)
- de vomissement;
- d'antécédent traumatique récent; Diagnostic d' inclusion
- les exclusions concernant les signes neurologiques.
Si l'examen d'exclusion est négatif, nous pouvons propo-
Il faut éliminer toute pathologie neurologique. Le moindre ser un diagnostic d'inclusion.
signe nécessite une consultation médicale (hyperesthé-
Dans le cas de céphalée, la recherche de la cause est pri-
sie, trouble de l'équilibre, trouble de sensibilité profonde,
mordiale mais elle est souvent plurifactorielte.
hypo ou anesthésie, fourmillements des membres infé-
rieurs, trouble de l'équilibre). Nous vous proposons de séparer les trois grands types de
céphalées pour déterminer un traitement plus approprié
Autres tests au patient. La meilleure indication pour un traitement
manuel est la céphalée d'origine cervicale [i, 8, 9]. Son
Si le moindre doute existe, nous devons réaliser des tests diagnostic est plus objectif et donc plus facile à réaliser.
comme:
- te test de Romberg sensibilisé; Il faut impérativement faire la distinction entre céphalée
d'origine cervicale et céphalée de tension/migraine.
- te test de la marche les yeux fermés;
L'international headache society propose tout de même
- tes tests oculaires (convergence oculaire, cover test,
photomoteur)
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Tableau III
Diagnostic différentiel
Signes cliniques d'examen
ANTÉCÉDENT
Oui Non Possible
DE TRAUMATISME CERVICAL
Test de flexion-rotation
TEST DE GREEMAN douloureux, avec SCOM Normal Normal
contractu ré++
une classification de critères nécessaires à l'élaboration On reconnaît une céphalée d'origine cervicale (COQ par:
du diagnostic des céphalées cervicogènes. - une douleur projetée d'une source cervicale et perçue
L'approche clinique peut être complétée par des examens dans une ou plusieurs régions du crâne et/ou de la face;
complémentaires et par des blocs diagnostiques qui sont —des preuves cliniques, d'examens de laboratoire et/ou
peu pratiqués en France [ici]. d'imagerie d'une affection ou d'une lésion du rachis cer-
vical ou des tissus mous, connues et généralement
Le diagnostic clinique différentiel englobera toujours par-
acceptées comme étant des causes valides de céphalée;
tiellement la céphalée cervicogène, la migraine et la
- des preuves permettant d'attribuer la douleur à une
céphalée de tension (tab. III).
affection du rachis cervical ou à une lésion, fondées sur
au moins un des points suivants
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DIAGNOSTIC I(INÉSITNÉRAPIQUE ET OSTÉOPATHIQUE DES CÉPHALÉES DE L'ADULTE
e Caractéristiques de la douLeur:
- caractère unilatéral;
- coexistence d'une douleur à L'épaule;
- installation nucale de la douleur: la douleur au niveau
cervical n'est pas un critère de distinction entre les
trois types de céphalées principales. Il est estimé que
jusqu'à 6o-8o % des céphalées intermittentes décla-
ç
rent avoir des douleurs au cou [8, 14], notamment l'in-
cidence de la céphalée cervicogène au sein des popu-
lations des maux de tête chroniques a été rapportée
entre 15 et 20 % dans des études préliminaires 115, 16].
La céphalée cervicogène peut être suspectée comme
un diagnostic possible chez les patients présentant
une douleur semblant débuter dans le cou et se pro-
pageant sur le crâne. La douleur sera unilatérale, mais
1:
elle peut être bilatérale si Les douleurs du patient pro-
viennent de sources bilatérales du rachis.
La migraine avec ou sans aura est une douleur pério-
dique. Une céphalée qui n'est pas périodique et de
caractère plus continu à moins de chance d'être une
migraine, et par conséquent plus de chance d'être cer -
Figure 4 vicogène.
Attitude en flexion cervicale basse
La migraine présente des signes associés que sont les
et extension cervicale supérieure
nausées, les vomissements et une photophobie. Ces
- démonstration de signes cliniques impliquant une
derniers peuvent être un peu présents dans les critè-
source de douleur dans le rachis cervical
res de la céphalée cervicogène dans L'international
- abolition de La céphalée à la suite du bloc diagnostique headache society.
au niveau cervical ou de son innervation par une infil-
tration. • Examen actif : on continue par l'examen de la flexion-
extension-inclinaison et rotation pour rechercher une
Il existe des signes cliniques à rechercher: céphalalgie d'origine cervicale. Si on mesure la mobilité
nes études sont en désaccord avec une corrélation entre - dans une population de céphalalgies d'origine cervi-
céphalée d'origine cervicale, et un antécédent trauma- cale, on a une mobilité angulaire de 85 1 ± 11 °
tique. Radanov (n = 112) rapporte plus de céphalées de - dans le groupe de la migraine, l'amplitude est de
tension après traumatisme. 100,5 ° ± 14,4°
• Radiographie avec uncarthrose des cervicales supérieu- - dans les céphalalgies de tension, elle est de ioi,i° ±
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D
S
Figure 5 Figure 6
Glissement sur une épineuse Test de flexion basse et extension cervicale haute
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DIAGNOSTIC KINÉSITHÉRAPIQUE ET OSTÉOPATHIQUE DES CÉPHALÉES DE L'ADULTE
3e nerf cervic
Artère vertébrale
:ipitale
rf du grand occipital
ique
Grand droi
Épineuse de l
Grand oblique
Figure 9
Palpation des nerfs c2 et c3
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Figures w et 11
Palpation en extension cervicale haute, et en flexion cervicale haute
Elle est plus difficile vers l'émergence des deux - contractures : la présence de trigger point est très
nerfs puisque qu'il faut traverser le trapèze, le spié- important en nombre dans les céphalées de tension
nius, le semi-épineux (complexus). On réalise une pal- [25-27].
pation douce cari! existe de nombreux ganglions lym- JuIl [8] considère que seule la migraine ne présente
phatiques aux points d'émergences des nerfs Ci et C2 pas de trigger. On note des augmentations de l'activité
sous-occipitaux. de ces muscles cervicaux et axiaux scapulaires dans
Il existe un point d'ArnoLd pour C2 (points d'émergen- les migraines et les céphalées de tension Lors d'acti-
ces des branches postérieures nerveuses) 2 cm en vité comme le Lever de bras [19]. Ces manifestations
dessous des lignes nuchales supérieures et 1,5 cm de créent une sensibilisation des neurones du nerf triju-
part et d'autre de la ligne des épineuses (Rouvière). meau [19, 2 8].
Le troisième nerf occipital (branche post de C3) est En fait, les céphalées de tension et les migraines ont des
beaucoup plus médial que le nerf d'Arnold. On le palpe contractures diffuses (vers les bras par exemple), ce qui
en écrasant La peau bien en dedans de l'artère occipi- n'est pas Le cas dans les céphalées d'origine cervicale.
tale sous la ligne nucchale. Dans les COC, on va retrouver surtout les triggers sur
La palpation nerveuse doit se faire en extension et en Les muscles su b-occipitaux;
flexion cervicale supérieure en transversale et en lon- - trigger de l'oblique inférieur de la tête, du semi-spi -
gitudinale (fig. io et ii) [p']. nalis et du trapèze supérieur: un nombre important de
ces triggers points peut accentuer les possibilités d'er -
• Palpation osseuse : on recherche une nette sensibilité à
reur de diagnostic en faveur de La céphalée de tension.
la palpation de l'articulation interapophysaire CO-Ci,
La contracture de L'oblique inférieur de la tête est la
Ci-C2, C2-C3 du côté homolatéral à la névralgie.
plus importante.
• Palpation musculaire: Sturniolo et coll. proposaient une section des muscles
petits droits postérieurs, grand droit postérieur et
- recherche d'amyotrophie du semi-spinalis : certains
droit latéraux dans les cas d'atteinte de L'artère verté-
auteurs [8] montrent une diminution de la surface de
brale ; ainsi, il faut rechercher le syndrome de L'artère
la section au niveau de C2 du semi-spinalis dans le cas
vertébrale.
de céphalée d'origine cervicale, mais pas pour les
Bastin observe, à partir d'éLectromyogramme, que la
céphalées de tension et les migraines. Cette palpation
contracture de tous ces petits muscles (grand et petit
est facile car ce muscle est superficiel et forme un
droits et grand et petit obliques) crée une compression
cylindre parallèle au rachis
de L'artère vertébrale. Une atteinte de la racine Ci qui
innerve ces mêmes muscles.
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DIAGNOSTIC I(INÉSITHÉRAPIQUE ET OSTÉOPATHIQUE DES CÉPHALÉES DE L'ADULTE
FI
Figures 12 et 13
Test inspiré de Greenman en position de départ et position d'arrivée
D'après Sturniolo et Jung (1972), le grand oblique est - Le test de flexion-rotation de Cl C2 (décrit, entre autres,
-
responsable de la compression de la branche dorsale par Greenman [29] (fig. 12 et 13) ce signe a été décrié
de C2 ou nerf d'Arnold ; il faut donc rechercher une en biomécanique en évoquant sa mauvaise localisation
hyperesthésie dans son territoire, et ce d'une façon par manque de blocage sous-jacent. Cependant, il doit
unilatérale. être utilisé pour spécifier l'origine cervicale des cépha-
La contracture est significativement retrouvée dans les lées et mettre en évidence une dysfonction C1-C2 ou C2-
céphalées de tension et d'origine cervicale ; ainsi, Zito C3 à cet étage. Dans ce cas, il déclenche une douleur
[13]retrouve des tensions sur tes muscles axio-scapu- lors de la rotation homolatérale.
laires % dans le groupe céphalée d'origine cervi- Cette étude a un recrutement de patients souffrant de COC
cale, et 16,7 % dans le groupe migraine comme le (n = 28, d'âge moyen 43 ans), avec les critères d'inclusion
groupe témoin). suivants: maux de tête prédominants d'un côté: douleur
L'examen clinique doit être corrélé aux examens com- ou raideur cervicale associée, douleur cervicale ayant pré-
plémentaires. Il peut retrouver une diminution de la cédé ou étant apparue conjointement avec la céphalée : au
mobilité et une hypersensibilité à la palpation du moins une crise par semaine). Il existe une réduction de
rachis cervical supérieur, également une augmenta- mobilité de la rotation homolatérale à la céphalgie
tion de ta tonicité des muscles longs notamment des dans cette position de flexion chez deux auteurs 130, 3 1 1.
SCOM. Ce test (cf fig. 12 et 13) était positif chez 86 % des
Cette affirmation est confirmée par la remarque sui- sujets pour céphalées d'origine cervicale (COC) et chez
vante: il existe une hyperactivité du SCOM tors du test aucun des sujets du groupe contrôle et, selon les exa-
cranio-cervical en flexion (cranio-cervical flexion test - minateurs du côté de la névralgie. L'auteur donne une
CCFT) dans une population de céphalée d'origine cer- sensibilité de 0,90 et une spécificité 0,91 [31]. On pren-
vicale, alors que pour les groupes migraine et cépha- dra soin de palper le muscle sterno-cleïdo-occipital
lées de tension, il n'existe pas de différence significa- pendant le test et de noter son hyperactivité;
tive avec un groupe témoin [8, 13, 20 ]. - Le test d'irritabilité du système nerveux (fig. 14) : en
NB : on recherche également la contracture du petit positionnant le patient avec une double EJT (élévation
droit postérieur. D'après Hack, il existe des connec -
de la jambe tendue) et mise en tension bilatérale du
tions entre le petit droit de la tête et la dure-mère cer - plexus brachial. On réalise ensuite une flexion passive
vicale. Cependant, cette palpation demeure très diffi- de tête ; on retrouve alors une reproduction des symp-
cile car il est situé sous le semi-épineux de la tête. tômes. JuIl (1997, 2002) et Zito 113, 21, 321 retrouvent
une incidence de 7 et 10 % de cette irritabilité dans les
• Réalisation des tests de provocation de la douleur lors
céphalées d'origine cervicale.
des mobilisations : une reproduction mécanique de la
douleur est recherchée.
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Tableau IV
Diagnostic différentiel
Les caractéristiques générales
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DiAGNOSTIC KINÉSITHÉRAP1QUE ET OSTÉOPATHIQUE DES CÉPHALÉES DE L'ADULTE
CONCLUSION
L'approche du diagnostic de ces trois grands syndromes Nous vous proposerons Le traitement dans un prochain
semble sensiblement s'affiner depuis 2005. Nous pen- article avec revue de littérature..
sons que dans peu de temps nous aurons une batterie de
tests fiables (reproductibles, sensibles et spécifiques)
pour déterminer un diagnostic objectif, et donc un traite-
ment adapté.
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