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Note
conceptuelle
Liste des acronymes et des abréviations
ANCEFA Africa Network Campaign on Education For All
CI Cours d’Initiation
PE Protection de l’Enfant
Ce rapport comprend :
- une mise en contexte de l’éducation des filles et des femmes en Afrique de
l’Ouest ;
- un retour sur le concept de bonnes pratiques et sur la capitalisation des
bonnes pratiques comme facteur d’efficacité ;
- les critères d’identification et d’analyse des bonnes pratiques ;
- un modèle de canevas pour recueillir et évaluer des exemples de bonnes
pratiques de programme d’éducation des filles et des femmes ;
- une compilation des bonnes pratiques en matière d’éducation des filles et
des femmes en Afrique de l’Ouest ;
- des recommandations ;
- une conclusion ;
- une bibliographie.
Contexte
En 2000, les représentants de 164 États-nations ont participé au Forum mondial sur
l’éducation, qui s’est tenu au Sénégal, à Dakar, et se sont engagés à réaliser six objectifs
clés visant à garantir l’Éducation Pour Tous d’ici 2015. Adopté lors du Forum mondial
sur l’éducation, le Cadre d’Action de Dakar, « réaffirme l’objectif d’éducation pour tous
formulé lors de la Conférence mondiale sur l’éducation pour tous » qui s’était tenue
à Jomtien, en 1990, et insiste tout particulièrement sur l’accession de tous à l’école
primaire ainsi que sur le droit des femmes et des filles à disposer d’une éducation. Si
le Cadre d’action de Dakar et les Objectifs du Millénaire pour le Développement ont
fixé l’objectif d’éliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire
et secondaire d’ici à 2005, et d’instaurer, d’ici à 2015, l’égalité de genre à tous les
niveaux d’enseignement, il s’avère aujourd’hui encore, en 2014, qu’un très - trop –
grand nombre de filles sont privées de leur droit humain fondamental d’accéder à
l’éducation. Bien que l’éducation soit le domaine dans lequel les progrès en matière
de réduction des inégalités de genre ont été les plus significatifs ces vingt dernières
années, il existe encore de très nombreuses disparités entre les deux sexes. Et si
la parité a été atteinte au niveau mondial concernant l’inscription des garçons et
des filles à l’école primaire, il existe toujours de grandes disparités géographiques,
économiques et sociales dans la scolarisation effective. Ainsi, alors que 32% des filles
n’achèvent pas un cycle complet d’éducation, 39 millions de filles entre 11 et 15 ans
sont déscolarisées, ce qui représente 26% de la tranche d’âge.
Si l’éducation des enfants contribue à réduire la pauvreté, aide à faire baisser les
taux de mortalité infantile et à promouvoir l’égalité entre les sexes, l’éducation
des filles favorise globalement le développement de toutes et de tous. En effet, la
scolarisation des filles, en s’assurant qu’elles rentrent à l’école et y restent, a un «effet
multiplicateur»6. « Le fait d’avoir suivi une éducation de base élargit leurs choix et leur
donne les moyens d’évoluer tout au long de leur vie, ce qui se traduit à son tour par
de multiples avantages pour le pays, pour le ménage et pour la famille7 ». L’éducation
est incontestablement un facteur clé permettant aux femmes d’exercer des activités
rémunératrices, de participer aux revenus du ménage et d’acquérir une autonomie
économique et sociale. Ainsi, il est aujourd’hui démontré qu’une fille instruite se
6. UNICEF mariera plus tard, aura moins d’enfants, se nourrira mieux, aura un emploi mieux
7. Girl’s Education in Africa, rémunéré, participera davantage à la prise de décision tant dans les domaines social,
What do we know about économique et politique. Et ses enfants, à leur tour, auront de meilleures chances
strategies that work, Eileen
Kane, La Banque Mondiale d’aller à l’école et d’y rester dans de meilleures conditions encore.
Si les obstacles à la scolarisation des enfants sont multiples (pauvreté, isolement, etc.),
de nombreux facteurs restent spécifiques aux filles et expliquent l’exclusion scolaire
des filles et les inégalités flagrantes qui subsistent aujourd’hui entre les deux sexes
en matière d’éducation. Les filles, qui sont toujours les premières à être retirées
de l’école, sont confrontées à de nombreuses barrières spécifiques. Tout d’abord,
elles sont discriminées du fait de leur rôle social qui n’est pas l’équivalent de celui
des hommes. Les filles sont perçues comme devant rester au foyer, appuyant leur
mère dans les tâches ménagères (rôle productif), et les parents ne valorisent pas
toujours leur éducation autant que celle de leurs frères. Les filles sont aussi amenées
à quitter l’école en raison de grossesses précoces qui les empêchent d’assister aux
cours. Le mariage précoce apparaît également comme un obstacle important à
l’éducation. Un double lien relie d’ailleurs éducation et mariage d’enfant. Les filles
abandonnent, en effet, plus fréquemment l’école à cause d’un mariage précoce
et l’éducation représente un paramètre majeur de la prévention du mariage chez
les filles et jeunes femmes8. « Il est important […] de convaincre les parents de
maintenir leurs filles à l’école et de leur garantir l’éducation de base à laquelle elles
ont droit »9. Très répandues mais encore taboues, peu visibles et souvent impunies,
les violences de genre en milieu scolaire constituent un autre facteur très important
de déscolarisation des filles. Ces violences subies à l’école, sur le chemin de l’école ou
aux abords de l’école, mettent en jeu des « dimensions multiples : économique (cas
du sexe transactionnel), socioculturelle (tabou sur la sexualité, absence d’éducation
à la sexualité, relations de genre inégalitaires) et sanitaire»10. Elles prennent plusieurs
formes (physiques, psychologiques ou sexuelles) et concernent un grand nombre
d’élèves filles en Afrique de l’Ouest. Bien que difficilement chiffrables, les violences de
genre en milieu scolaire ont des conséquences et impacts multiples et constituent un
obstacle majeur à l’accès des filles et des femmes à l’éducation.
11% entrent tardivement 32% ont un retard scolaire de 3 ans et plus en primaire
16% abandonnent au cours du cycle primaire
1/4 n’accède
à l’école
jamais
2/4 n’achèvent
le primaire
pas
3/4 n’achèvent
le collège
pas
A noter également qu’une grande proportion des adolescents de 17/18 ans sont retenus au sein
d’un système qui n’est plus adapté, compte tenu de leur âge avancé :
Pour définir ce qu’est une bonne pratique, il apparaît donc indispensable de choisir
une définition large mais précise et qui accepte un cadre de référence souple et
inclusif. Cette définition large de ce qu’est une « bonne pratique » permet ainsi de
contenir les actions, procédés, méthodes, qui sont à la fois documentées, évaluées,
riches d’impacts et de succès, reproductibles et constamment améliorées.
Expérience à promouvoir
Bonne
Expérience reproductible Pratique
Expérience bénéfique
Expérience itérative
Expérience novatrice
Expérience durable
Agir
La capitalisation
sert à :
Comprendre les bonnes Tirer des leçons
pratiques, les intégrer des expériences
et les appliquer passées
Expliciter Modéliser
20. http://www.un.org/
womenwatch/resources/
goodpractices/guideline.
html
5) Participation et La bonne pratique est synonyme d’approche
orientation du fondée sur une participation et une collaboration
partenariat plus fortes, avec l’appui d’un large éventail d’acteurs
(société civile, secteur privé, gouvernement, etc.)
ainsi que de filles et de garçons, d’hommes et de
femmes exerçant un leadership sur un pied d’égalité.