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ARBRES ET AXES
(Calcul et Dimensionnement)
I- Généralités :
1. Définitions :
Les arbres et les axes sont des pièces mécaniques, de section généralement circulaire. Leur
rôle principal est de supporter les pièces de rotation d’une machine et de matérialiser leur axe de
rotation géométrique.
Les Axes : Ne sont prévus que pour supporter les pièces de rotation. Ils peuvent être soit fixes par
rapport aux pièces qu’ils supportent, soit tourner avec elles. Les efforts s’exerçant sur les pièces de
rotation agissent sur leur axe comme des charges fléchissant.
Les Arbres : Non seulement portent les pièces de rotation, mais transmettent aussi le moment
(couple) de torsion entre les éléments de transmission qu’ils supportent : poulies, engrenages,
pignons de chaînes, etc. Il en résulte qu’en plus des efforts fléchissant, ils sont sollicités par un
moment de torsion sur toute leur longueur ou sur une partie seulement.
2. Construction :
D’après les formes géométriques, on distingue les arbres droits, coudés (vilebrequin),
flexibles. Les axes ne peuvent être que droits.
Les arbres droits peuvent être : lisses, à gradin (dans la plupart des cas), à brides et à pignons
figure (01).
Arbre lisse
Trous Rainure de clavette Arbre à gradins Dents de pignon
Arbre à Brides
Arbre Pignon
D’après la forme géométrique de la section droite, les arbres et les axes peuvent être : pleins,
creux, cannelés, etc.
A-A
A-A A-A
Plein Creux Cannelé
Les parties d’appuis des arbres et des axes s’appellent tourillons. Les tourillons situés sur les
bouts des arbres et subissent les réactions radiales s’appellent ergots. Les tourillons intermédiaires
s’appellent collets. Les tourillons subissant les réactions axiales s’appellent pivots.
On distingue les ergots cylindriques, coniques et sphériques.
Fig.01
3. Calcul de prédétermination des arbres :
Module : Construction Mécanique Enseignant : Mr Nafaâ ali
Bien que certains calculs de prédéterminations (calcul de dimensionnement) soient encore
basés sur la théorie de la résistance des matériaux, l’optimisation des arbres relève maintenant de
l’emploi de codes de calcul utilisant les éléments finis.
En effet, le calcul de prédétermination d’un arbre se fait à partir:
d’un calcul classique de R.D.M. (à la résistance ou à la déformation). Le calcul à la résistance
est d’ailleurs le critère essentiel de l’aptitude au travail des axes et des arbres. Cependant le calcul
à la déformation (à la rigidité) est pratiqué généralement pour vérifier les constructions
importantes.
de la théorie de la fatigue ou de l’endurance, pour les arbres ou les axes aux vitesses rapides.
Pour le calcul à l’endurance il faut savoir les dimensions des arbres et des axes déterminées par
le calcul à la résistance statique.
d’un calcul de vérification aux vibrations pour les constructions importantes aux vitesses
rapides.
Suivant la destination de l’arbre, tous les critères de calcul ne seront pas nécessairement
utilisés. Un arbre de réducteur de forte capacité sera en premier lieu calculé à la résistance. Par
contre on commencera par faire un calcul à la vitesse critique pour un arbre de turbine, de turbo-
compresseur qui tourne à es vitesses très élevées.
Ces calculs faits, on dispose d’un diamètre minimal pour l’arbre, ce n’est pas forcément le
diamètre réellement choisi, car l’environnement technologique peut imposer de plus grandes
dimensions et des formes spécifiques.
A- Calcul des Arbres et des Axes à la Résistance :
On distingue le calcul préalable, le calcul de projet et le calcul de vérification des arbres
(endurance).
1- Calcul préalable :
Ce calcul n’est qu’une première approximation, il a pour objet de donner une idée très
grossière sur l’ordre de grandeur du diamètre minimal de l’arbre(les axes ne sont pas concernés par
ce type de calcul). On détermine le diamètre de l’arbre à partir de la condition de résistance à la
torsion d’après la formule connue de la Résistance des matériaux :
d Mt
Où Mt : moment transmis de torsion et [τ] : Contrainte admissible de torsion
0,2
2-Calcul de projet :
C’est le vrai calcul des arbres à la résistance. Il se pratique selon l’ordre suivant :
a) On fait le schéma de calcul, où les arbres sont modélisés comme des poutres reposant sur des
appuis articulés (liaison pivot), on fixe les distances entre les appuis articulés et les pièces
situées sur l’arbre.
b) On détermine les valeurs et les directions d’action des efforts et des moments agissant sur
l’arbre à travers les organes qu’il supporte.
c) On décompose les forces de flexion en composantes suivant deux plans mutuellement
perpendiculaires, et cela pour toutes les charges, puis on trace les schémas calculés pour chaque
plan.
d) On détermine les réactions dans les appuis (efforts de liaison) à l’aide de la mécanique des
solides indéformables et on construit les épures des moments de flexion pour chaque plan.
e) On construit l’épure du moment résultant de flexion par addition géométrique des moments de
flexion agissant dans chaque plan.
M M x2 M y2
Où M : moment résultant de flexion
Mx et My : moments de flexion agissant dans deux plans perpendiculaires.
16 ; 17 ; 18 ; 19 ; 20 ; 21 ; 22 ; 24 ; 25 ; 26 ; 28 ; 30 ; 32 ; 34 ; 36 ; 38 ; 40 ; 42 ; 48 ; 52 ; 55 ;
60 ; 63 ; 65 ; 70 ; 75 ; 80 ; 85 ; 90 ; 95 ; 100 mm.
N.B : La construction des épures mentionnées dans les étapes (e) et (g) n’est pas toujours évidente.
Nous faisons alors appel au concept de sections dangereuses correspondant aux valeurs maximales
du moment de flexion dans chacun des deux plans considérés.
Exemple d’Application
L’arbre de la figure (1) reçoit une puissance de 48 KW par l’intermédiaire d’une roue dentée
conique de diamètre primitif Dp1 = 400 mm à la vitesse n = 944 tr/min et la transmet à l’aide d’une
roue dentée à denture droite de diamètre Dp2 = 200 mm.
Déterminer la valeur minimale de l’arbre dans les section « A » et « C ».
Données : Fr1 Fr1
Fa Ft1
Fr2 = 2,4 KN ; 1
Ft1
Fa1 = 0,6 KN ;
Fr1 = 1 KN ; A B C Dp2 D
X X
[σ]f = 120 MPA
Dp1
Ft2
Fr2
a=100 mm b =100 c =100 mm
mm
Kσ Kτ
Concentrateur de σr d’acier en N/mm2
contraintes ≤ 700 ≤ 1000 ≤ 700 ≤ 1000
Congé de r/d=0,02 1,49 1,6 1,37 1,39
Raccordement 1,69 1,83 1,46 1,51
r/d=0,05 1,55 1,72 1,42 1,46
Quand h/r=1 r/d=0,1
Rainure de clavetage, 1,89 2,26 1,71 2,22
taillée par la fraise
Ajustement bloqué à la 2,4 3,6 1,8 2,5
presse P≥20N/mm2
Filetage 2,2 2,61 1,0 1,0
Remarque :
Si dans la même section il y a quelques concentrateurs de contraintes, on tient compte de celui qui a
la plus grande valeur de Kσ .
εσ et ετ sont les facteurs d’échelle (tableau 3.2).
Le diamètre minimal dans la Acier au carbone Aciers Alliés
zone de concentration (mm) εσ ετ εσ ετ
de 20 à 30 mm 0,91 0,89 0,83 0,89
de 30 à 40 mm 0,88 0,81 0,77 0,81
de 40 à 50 mm 0,84 0,78 0,73 0,78
σa et τa sont respectivement les amplitudes des cycles du changement de contraintes lors de la
M Mt
flexion et la torsion. a W , a
f 2.Wp
d 3 d 3
Wf Moment de résistance de la section à la flexion. Wp Moment de résistance de la
32 16
section à la torsion. m 0 , m a
ψσ et ψτ sont les coefficients qui tiennent compte de l’influence de la contrainte moyenne sur la
résistance à la fatigue. On adopte habituellement :
- pour les aciers au carbone moyen ψσ = 0,20 et ψτ = 0,10
- Pour les aciers alliés ψσ = 0,25 et ψτ = 0,15
n est le coefficient de sécurité admissible. On adopte n = (1,3 …4,0).
σ τ
σmax σa temps
τmax τa
σmin
τm temps
Période du cycle
σ max = - σ min; σ m = 0 Fig.02 τmax >0 ; τmin = 0 ; τm = τa = τmax/2
Cycle Symétrique Cycle pulsatoire
C- Calcul d’un arbre à la vibration :
Le calcul d’un arbre pour la résistance aux vibrations latérales, se ramène à vérifier la condition
de non apparition de la résonance, qui provoque un accroissement brusque de l’amplitude
G
L/2
Fig.03
Cela étant vrai, si on ne tient pas compte du poids propre du système (cas semblable à celui
d’une poutre reposant librement sur deux appuis).
F.L3 48.E.I .d 4
y .y F0 .y ; d’où F L3 .y F0 .y ; I
48.E.I 64
avec F0 : est la force qui provoque une flèche égale à l’unité.
E : Module d’élasticité longitudinale du matériaux de l ‘arbre.
e+ y
avec f = G / F 0 : flèche statique de l’arbre sous l’effet du poids (G) que la pièce qu’il porte, il
1
vient : nc f
Les conditions normales de fonctionnement sont :
n 0,7nc ou n 1,3nc
La flexion de l’arbre sous un engrenage entraîne une augmentation de l ‘entraxe et, par
conséquent, la diminution du coefficient d’engrènement (ε). Pour cela, on limite la valeur de la
flèche maximale pour chaque type de construction.
Dans le cas général, la flèche est fonction de la valeur de la charge appliquée et de sa
position sur la travée. Pour diminuer la flèche d’un arbre ou d’un axe, il faut :
1- disposer les pièces, montées sur les axes et les arbres, le plus prés possible des paliers ;
2- réduire au maximum le poids des poulies, roues dentées et autres pièces montées sur les axes
et les arbres ;
3- Equilibrerces pièces. L’équilibrage des arbres devant fonctionner à des vitesses élevées se fait
après la mise en place de toutes les pièces portées par ces arbres. d’un arbre ou d’un axe