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Gadet Françoise. Simple, le français populaire ?. In: Linx, n°25, 1991. Ces langues que l’on dit simple. pp. 63-78;
doi : https://doi.org/10.3406/linx.1991.1227
https://www.persee.fr/doc/linx_0246-8743_1991_num_25_2_1227
Françoise Godet
Université de Paris-X
II est courant de considérer certaines manifestations de langue comme plus simples que
d'autres, quand elles sont pratiquées par des locuteurs que Ton considère eux-mêmes
comme incapables de complexité : les enfants, les "primitifs" (langues africaines, patois,
créoles), les étrangers en situation d'apprentissage (tant qu'ils parlent "petit nègre").
C'est fréquemment aussi ce qui est supposé de l'usage que les classes populaires font de
la langue commune, selon un stéréotype spontané mettant en rapport "peuple" et
"simple".
Il est désormais reçu de figer cet usage dans le syntagme de "français populaire"
(registre social), que l'on s'efforce de distinguer du "français familier, ou relâché" (registre
stylistique), alors qu'une tradition antérieure les réunissait comme "bas-langage". Or,
pour la plupart des phénomènes en cause, les faits ressortissant du "familier" et ceux
ressortissant du "populaire" sont les mêmes, et leur distinction ne serait qu'une affaire de
fréquence.*
1. On ne reviendra pas ici sur les raisons idéologiques de cette dichotomie qui n'a aucune
justification linguistique (Gadet, à paraître).
fT. Cadet
Frei (1929) a des visées théoriques pour aborder son objet : il forge le syntagme
de "français avancé", qu'il ne peut définir que de façon négative ou par une liste ouverte,
2. Selon une utopie qui a souvent séduit les linguistes, on a là une représentation de vie
purement interne d'une langue, sans intervention des facteurs sociaux.
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Cts tangues que Con dit simpCes
comme "ce qui détonne par rapport à la langue traditionnelle : fautes, innovations,
langage populaire, argot, cas insolites ou litigieux, perplexités grammaticales, etc." (p.
32). La "faute" peut être étudiée comme l'indice de "besoins" (ou constantes du langage)
qu'elle est destinée à satisfaire, parmi lesquels on trouve bien des éléments interprétables
en termes de simplicité : l'analogie, qui se manifeste sous les deux aspects antagonistes
de l'assimilation, (sous sa forme mémorielle, essentiellement étymologie populaire, et
sous sa forme discursive de conformisme grammatical et phonique), et de sa
contrepartie, la différenciation ou besoin de clarté ; l'économie, avec ses deux faces
complémentaires de brièveté (discursive) et d'invariabilité (mémorielle) ; l'expressivité
enfin. Les besoins qui conduisent à des phénomènes interprétables en termes de
simplifications s'avèrent plus nombreux que les autres, et sont en cause dans les faits les
plus nombreux.
Ces besoins affleurent dans des "tendances" linguistiques. Mais si le recours aux
notions de besoin et de tendance évite à Frei un regroupement figé sous un vocable
unique, il ne lui permet pas d'échapper à la difficulté de la prédiction, car parler de
tendance c'est prendre une option sur ce qui a des chances d'advenir.3
La notion de tendance peut en effet comporter deux significations différentes :
soit actualisation de virtualités recelées dans l'économie d'un système donné ; soit
processus généraux liés à l'exercice même du langage. Dans le premier sens, on la lie à
une langue donnée, et on peut risquer d'hypostasier le "génie" ou la "logique" d'une
langue de façon atemporelle, ou simplement laisser entendre que tout s'explique de façon
interne ; dans le deuxième sens, on cherche des orientations universelles et permanentes,
et le risque est d'abandonner la linguistique au profit de la psychologie. Malgré ses
déclarations en faveur de la seconde option, Frei conçoit une langue comme équilibre
précaire entre forces jouant dans un système.
Même type d'orientation chez Guiraud (1965), qui s'inspire largement de Frei.
Bien qu'étant l'un des rares grammairiens de la période récente à se consacrer à la
description du français populaire, et souvent en fîn observateur des mécanismes auxquels
3. Une telle orientation sera poursuivie dans des travaux plus récents comme ceux de Ashby et
Harris, qui étudient les tendances de la syntaxe en termes de typologie des langues : pour eux,
le français populaire n'appartiendrait pas au même type que le français norme.
f- Cadet
il est soumis, Guiraud laisse percer, entre celui-ci et le français norme, une curieuse
opposition où la simplicité joue un rôle : le second seul connaîtrait des "règles", alors
que le premier ne ferait qu'obéir à des "lois" ("entre le français populaire et le français
cultivé il y a la distance de la Nature à l'Art" ; "le français cultivé est à la fois beaucoup
plus riche et beaucoup plus complexe" ; "le français populaire a conservé la simplicité,
l'homogénéité, la vigueur et la naïveté d'une économie naturelle", 1965, p. 1 1-12).^
Nous conserverons ici le terme de "français populaire", en lui prêtant le sens de
"français non norme", sans connotation sociale. Mais il reste à poser un certain nombre
de questions :
- faut-il le décrire en soi, ou en démarquage du français commun ? Etant donné que la
plupart des phénomènes linguistiques sont partagés, il serait artificiel de faire des
descriptions complètement autonomes ; mais on connaît les dangers des descriptions
comparatives, surtout quand il y a dissymétrie des valeurs sociales reconnues. La
confrontation risque de se limiter à des jugements appréciatifs, dans lesquels le français
standard serait pris comme l'expression la plus complète et la plus adaptée des
potentialités de la langue, et de manquer l'organisation en système du français populaire
(par exemple, de manquer les restructurations qu'entraînent des simplifications). On pose
ainsi la question, sur laquelle nous reviendrons en terminant, de la conception et du
traitement de la variation ;
- comme tous les usages parlés ordinaires, il est constamment marqué par l'instabilité, et
le locuteur qui prononce généralement [tab] peut aussi employer [tabl]. Il n'y a pas de
locuteur uni-style, et il n'y a pas de locuteur pour faire toujours ou pour ne faire jamais
la négation sans ne , ou pour poser toujours ses questions de la même manière. La
variation est intrinsèque, et les sous-systèmes se chevauchent ;
- puisque les points de différence ne concernent pas l'ensemble du système, est-il
possible de caractériser les zones affectées ? et de le faire en termes grammaticaux ?
4. Nous arrêtons notre enumeration à ceux des auteurs qui ont fait du français populaire leur
objet essentiel. Mais la connaissance que l'on en a est aussi nourrie des travaux de Brunot,
Damourette et Pichon, Vendryès, Martinon, Nyrop, von Wartburg et Zumthor, Cohen, Dauzat,
ou Sandfeld. Et des travaux sur l'argot, qui de fait décrivent aussi le fonctionnement de la
langue populaire.
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Ces langues que Con dit simples
Les faits interprétables en termes de simplification sont nombreux, plus que ceux
interprétables en termes de complexification : c'est maintenant à l'examen de ces
fonctionnements à différents niveaux que nous allons consacrer notre deuxième partie.
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7. Qadtt
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Ces languis qui ton dit simptis
(1975) que les habitants des grandes villes ont conscience de la valeur de la façon de
parler.^
2.3. Quelques exemples en morphologie
La morphologie est un lieu où la complexité semble également facile à définir,
et de façon plus univoque qu'en syntaxe : y contribuent des désinences variables, des
exceptions, des dérivations spécifiques, la difficulté de création par quatrième
proportionnelle ... Mais il faut tenir compte des restructurations entraînées par une
simplification.
Le français norme jouit d'une morphologie complexe : nombreuses exceptions,
séries paradigmatiques incomplètes... A quoi la langue parlée, et a fortiori le français
populaire, opposent des résistances pouvant conduire à des régularisations : préférence
accordée à un verbe du premier groupe {chuter I choir , solutionner I résoudre ),
alignement de verbes du deuxième ou du troisième groupe sur ceux du premier {mouler le
café ), création de locutions verbales {trouver une solution ), stratégies d'évitement
{l'eau va bouillir)', généralisation de la construction des temps composés avec
l'auxiliaire avoir , ou attribution d'une nuance sémantique à l'opposition entre avoir et
être {il a divorcé / il est divorcé) ; expression de l'aspect au moyen de paraphrases
préverbales, souvent archaïques ou certaines régionales, mettant en jeu l'infinitif {sortir
de, être à, être après, être pour, penser, manquer, ne faire que de, avoir à ...) ou le
participe présent {être partant, il va partout répétant ) ; concurrence de l'indicatif au
subjonctif dans les cas où il est automatiquement appelé par certains verbes ou certaines
conjonctions (faut qu'i vient ) ; alignement des pluriels irréguliers, évitement de l'accord
en genre {elle s'est ouvert I la porte, les femmes I i nous emmerdent ), décumul des
comparatifs synthétiques (plus mauvais , et même plus pire ) ... Tous ces faits
constituent bien des régularisations.
Mais on rencontre aussi quelques formes qu'il sera difficile de traiter comme des
simplifications : formes surcomposées, à la fois en subordonnée (quand il a eu terminé )
et en forme libre (je l'ai eu fait mais je le fais plus depuis longtemps ), qui peuvent
5. Selon lui, il existe des normes voilées (et dominées) qui attribuent des valeurs positives au
vernaculaire.
. Cadet
. Ces formes sont données comme du Sud de la France, mais on en a des attestations
parisiennes. Elles expriment l'achèvement dans un passé reculé, et le caractère indéfini.
. Pour une étude détaillée de cette zone cruciale, voir Morin (1979).
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Ces languis que Con dit simples
°. Ce terme de divergence n'a rien de satisfaisant, car il s'inscrit encore trop dans la
problématique de comparaison. Nous le trouvons pourtant préférable à celui de variation, très
lié dans son origine à la phonologie, qui laisse entendre qu'il y a progression sans rupture
entre la phonologie, la morphologie et la syntaxe.
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JT. Cadet
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Ces langues que [on dit simples
pour les autres détachements, mais plus particulièrement encore à propos des
"constructions binaires" ; ce sont des constructions qui obéissent à un fonctionnement
tellement différent de celui qui est habituel en français norme, que les critères échappent
pour décider s'il s'agit d'une simplification ou d'une complexification. Fonctionnement
totalement différent par l'organisation segmentale de la séquence (absence de rappel de
l'élément détaché, dont la signification ne peut apparaître que sur un plan discursif,
comme dans tes noyaux I va te faire foutre ), mais aussi par le rôle qu'y jouent le
rythme et l'organisation progressive (Jean I son père I le copain de son père I eh ben il a
déjà démissionné ).
2.6. Lexique et discours
Nous ne ferons qu'évoquer la "créativité lexicale" du français populaire, car
contrairement à une idée reçue, le lexique constitue un niveau peu révélateur. Peuvent
être interprétées comme simplification l'extension d'usage des suffixes, la transposition
de catégories, la remotivation par étymologie populaire, la création par un usage plus
large de la quatrième proportionnelle (ainsi, en français d'Afrique, essencerie , lieu qui
diffuse de l'essence, sur le modèle de épicerie ).
Nous nous contenterons ici d'évoquer deux questions, qui sont peut-être liées
dans une rhétorique élémentaire : celle de la redondance et celle de la phraséologie.
Plusieurs auteurs ont souligné ce que Brunot a nommé les "redoublements et
reprises inutiles" (1968). Il en relève au moment de la Révolution, mais signale qu'on en
trouve déjà dans les poissarderies. Pour lui, un trait du parler populaire est l'insistance
sur une idée au moyen du redoublement^ : au jour d'aujourd'hui , assez
suffisamment ... De même, Guiraud énumère-t-il un certain nombre de "pléonasmes" :
abolir entièrement, comparer entre eux, répéter de nouveau, il suffît simplement ...
Brunot va jusqu'à parler d'un "instinct de réduplication" ou d'un "besoin de
renforcement", qu'il voit aussi à l'œuvre dans les détachements. Les exemples de Brunot
appartiennent en fait à deux champs différents. L'un concerne la "redondance" syntaxique,
que nous avons abordée en syntaxe : parmi ses différents exemples lexicaux, figurent en
effet des formes comme deux fermes dont il en a fait l'exploitation (relatives
10. Il n'y a rien de nécessaire dans la condamnation de la répétition par la rhétorique française
moderne : Branca (1988) retrace l'histoire de la modification des idées sur ce point.
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. Cadet
pléonastiques). L'autre champ est celui de la phraséologie et des formules figées, pour ne
pas dire ritualisées, qui concernent aussi l'espace du rapport ludique à la langue.
Outre les calembours, contrepèteries, coq-à-1'âne, pataquès, à peu-près et autres
jeux sur les mots..., abondants dans les productions linguistiques dites populaires, ce
rapport ludique se manifeste par un recours fréquent à une phraséologie de formules
toutes faites traduisant un "bon sens populaire", souvent marquées elles aussi du sceau de
la redondance : ça va sans dire mais ça va mieux en le disant , c'est mon avis et je le
partage ... : tendance au moindre effort par l'utilisation de formules toutes faites ?
reconnaissance d'appartenance à un groupe ? proverbe comme lieu d' interdiscours d'un
sens partagé ? plaisir du rituel ? Pas plus que pour la répétition, il n'y a pas d'évidence
de la nécessité de condamnation : la notion de lieu commun est relativement moderne.
2.7. Conclusion
Examiner les faits en termes de simplicité/complexité ne permet donc pas une
conclusion univoque, et apparaît dans bien des cas comme l'économie d'une analyse. On
finira de s'en démarquer avec deux remarques :
- on a fait comme s'il était possible de traiter du français populaire à travers une
comparaison au français standard. On n'a donc ni tenu compte de l'instabilité, ni évoqué
la dimension de l'hypercorrection, toujours susceptible d'intervenir quand il y a contact
entre variétés dominante et dominée de la même langue. Ainsi, l'orthographe du français
populaire oscille-t-elle entre phonétisme et surcharge due à Fhypercorrection ;
- certains faits attestent d'une réelle sophistication de la part de locuteurs à qui on la dénie
généralement. Ainsi de constructions en chiasme (quand même il sait que c'est une
connerie il va y aller quand même ), ou de l'existence de productions à visée ludique
comme le javanais ou le verlan, qui peuvent atteindre une grande complexité. Et si, dans
les écoles de banlieue, les meilleurs verlanisateurs sont généralement les moins bons
élèves, c'est pour des raisons qui n'ont rien à voir avec les capacités linguistiques
intrinsèques.
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Cts tangues que Con dit simples
H. Manessy montre qu'il s'agit plus d'une caricature que d'une réalité : ce qui a été fixé sous
ce nom fait état de ce qui est maximalement éloigné du français standard, le plus déviant par
rapport au français métropolitain. On en a des exemples dans Tintin au Congo .
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. Cadet
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Ces languis qui [on dit simples
mangerai" (je vais, prononcé [va]), mo pu maze "je mangerai" (je suis pour), mo fek
maze "je viens de manger" (je ne fais que), mo ti maze "je mangeais" (j'étais à). Cette
richesse des périphrases se retrouve dans d'autres usages du français, et Manessy (1985)
signale aussi on e ki va le fer dans le français de Saint Thomas qui ne connaît pas par
ailleurs de relatives (cf. français il est là qui travaille ). Ces formes comportant un
infinitif précédé d'auxiliaires, vont vers une invariabilité qui simplifie formellement le
système verbal ; mais elles ont aussi pour effet de le reconfigurer, car se manifestent des
distinctions que le français standard ignore.
4) Nous terminerons en évoquant un exemple qui s'interroge sur l'interférence, à
laquelle on tend à attribuer les innovations dans des situations où le français est en
contact plus ou moins défavorable avec une autre langue. Mougeon (1991) montre sur un
cas du français ontarien que ce que l'on tend à attribuer à l'influence de l'anglais ne
s'institue dans l'usage français que quand le système le rend possible par ses faiblesses
propres (irrégularités, absence d'optimalité dans le rapport forme-sens) : l'emprunt, en
tant que recherche de simplification, serait donc surdéterminé par la configuration du
système lui-même.
Malgré la grande diversité des situations où se développent des formes de langue
que l'on peut considérer comme simplifiées, comme le français populaire, les français
pidginisés, les versions parlées des français hors de France ou les créoles, et malgré la
différence dans les degrés d'élaboration, certaines analogies se manifestent, à la fois dans
ce sur quoi portent les simplifications et les points où interviennent des restructurations.
Il reste cependant difficile de déterminer si ces analogies sont imputables à
l'action de processus linguistiques communs à toutes les langues sous certaines
situations d'utilisation, ou à des propriétés inhérentes au français, exprimables en termes
de tendances propres.
Conclusion
On a pu montrer que le "finançais populaire" tendait à augmenter l'analycité, donc
à faire davantage reposer le poids de l'expression sur la syntaxe. Cependant, les points
sur lesquels une morphologie complexe se maintient (sans que semble se manifester de
tendance vers une simplification) ne sont pas rares. De plus, on peut remarquer que les
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f. Cadet
faits relevés, alors même que Ton a cherché à balayer à peu près toutes les zones de la
langue, concernent tous des phénomènes qui comportent une dimension de morphologie
(soit phénomènes morphologiques, soit phénomènes syntaxiques mettant en jeu des
pronoms).
Ceci a sûrement des conséquences sur la conception de ce que, faute de mots
plus satisfaisants, on continuera à appeler "la variation" : au moins en français, la
morphologie ne saurait être appréhendée ni dans les termes de la phonologie, ni dans
ceux de la syntaxe.
BIBLIOGRAPHIE
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