Dès le début de l’article, l’auteur, Alisa del Re, mette en évidence l’idée
autour de laquelle se construit son analyse: les partis politiques représentent l’un des
plus grandes obstacles qui empêche le parcours politique des femmes, même dans le
passé que dans nos jours. En fait, l’auteur essaie d’analyser les partis politiques par
« une optique de genre » en impliquant des éléments comme : la cohérence et la
structure interne des partis politiques par rapport aux principes d’égalité et de non-
discrimination. En ce qui concerne le cadre spatial de l’analyse, il est centré sur
l’Italie et l’Union Européenne.
Comme l’auteur constate, en mettant en évidence le contexte historique,
même-si on a vu le siècle dernier une présence considérable des femmes dans le
climat publique grâce à leurs niveaux d’éducation, leurs compétences professionnelles
et leurs participations au marché de travail, les femmes ont eu une entrée lente ou
restreinte dans la sphère politique. Cette question a attiré l’attention et la prise des
décisions des féministes et des instances internationales y compris la Commission
européenne. Le résultat a été toute une série des mesures adoptées pour tenter
d’instaurer une démocratie paritaire ou « l’égalité des sexes en politique ».
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https://elearning.unipd.it/moodle/scipol/blocks/scipol_docenticorsi/viewteac
her.php?id=240, consulté le 28 novembre 2012
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Le but de cette recherche est de faire ressortir la responsabilité spécifique des
partis politiques quant au développement mono sexué de la démocratie, ayant comme
mots clés : Italie, Europe, partis politiques, démocratie paritaire, représentation
politique, égalité des sexes, public et privé. Pour mettre en évidence son pensée par
rapport à cette question, Alisa del Re utilise à parte de la bibliographie, des sources
diverses : journaux, lois et règlements, publications, enquêtes et études faites par des
institutions et des documents des partis politiques. Même si au premier regarde, il
semble que les sources sont insuffisantes, la recherche faite par Alisa del Re porte sur
un domaine récent et peut-être qu’à cause de ça, les sources sont limitées.
De point de vue structurel, l’article est composé par plusieurs parties (Genèse
de la structure masculine des partis ; Composition sexuée des partis, en Italie et en
Europe ; Démocratie, genre et partis politiques en Italie ; La démocratie paritaire
dans les partis européennes) dans lesquelles l’auteur essaie de souligner que la parité
politique a le but d’aider les femmes de surmonter les obstacles et de s’impliquer
progressivement dans le climat politique au même titre que les hommes et cette chose
est possible grâce aux modifications des Constitutions, mais dans ce processus on
parle des normes et de leurs applications qui selon les résultats, sont loin d’être
satisfaisantes.
Dans la première partie, l’auteur reprend et expose l’histoire des partis
politiques mais aussi la manière dont ils évoluent en temps en ajoutant la question de
rôle sociale des femmes. Les partis politiques fait leur apparition au moment quand la
place des femmes était dans le privé et celle des hommes dans le public et cette chose
a été aussi implémentée dans le monde politique. Selon Alisa del Re, le fait que les
partis politiques ont choisi de rester « masculins » longtemps a été seulement pour
légitimer une image collective d’existence d’une classe composée des hommes.
L’évolution des partis politiques a eu à la basse l’idée de se former comme des
puissants outils d’intégration sociale, mais les individus intégrés c’étaient seulement
des hommes. La dimension « universelle » n’a pas changé les choses pour les femmes
car elles restent encore liées à la place privée, mais corresponde à une transformation
de la démocratie. Seulement au moment quand les femmes ont obtenu leur droit de
voter, comme l’auteur souligne, les partis ont commencé de donner une « place
marginale » aux femmes dans les organes masculins des partis politiques, chose qui
reste valable même dans nos jours. L’auteur considère que même si les partis ont eu
leurs évolutions de partis de masse, de cadre, de pilier ou de cartel, « les partis actuels
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apparaissent-ils comme exclusivement composes d’élites qui réduisent par cooptation
incapables de faire la jonction avec les mouvements sociaux ».
Dans la seconde partie, Alisa del Re expose les résultats des quelques
recherches menées sur la composition sexuée des partis, en Italie et en Europe, qui
attestent la sous-représentation des femmes dans la politique et dans les directions
actuelles des partis politiques. En prenant l’étude d’Arcidonna actualisé en janvier
2009, l’auteur mette en évidence qu’en Italie, le parti qui a le pourcentage des femmes
le plus élevé (50 %) est celui des Verts qui ne siègent plus au Parlement. Elle aussi
souligne qu’il y a des nombreux partis politiques italiens qui n’ont aucune clause anti-
discrimination et que les pourcentages montrent que ceux qu’ont adopté des normes
paritaires ne les appliquent pas nécessairement. Aussi l’enquête menée par l’UIP
(Union interparlementaire) entre les années 2006-2008 sur la présence des femmes
dans les instances dirigeantes des partis politiques et dans les postes au sommet : sur
un total de 871 partis dans 80 pays différents, seul 11 % des partis avaient des femmes
dans les postes de président ou secrétaire générale, 19 % femmes vice-présidents des
groupes parlementaires et 9 % femmes exerçant la fonction de porte-parole du parti.
Parmi ces partis, certes d’entre eux ont instauré un système de quotas ou de
pourcentage minimum des femmes au sein des organes dirigeants ou ont adopté une
règle exigeant un certain équilibre, mais comme l’auteur souligne, « la règle n’a pas
toujours appliquée ». La conclusion de cette enquête a été que le soutien du parti au
pouvoir est l’un des plus importants facteurs pour la mise en œuvre de l’application de
la loi favorisant l’égalité des sexes.
Dans la troisième partie, Alisa del Re essaie de répondre à la
question : « Quel type de lien existe-il, d’une part, entre la proportion concernant les
femmes élues et, d’autre part, la structure ainsi que les décisions des partis politiques
en Italie ? » en prenant l’analyse sur les trois principaux partis politiques italiens : la
Démocratie chrétienne (DC), le Parti communiste italien (PCI) et le Parti Socialiste
italien (PSI) durant les dix premières législatures après que le droit de vote a été
accordé aux femmes. L’auteur considère que plusieurs hypothèses sont valables pour
expliquer la proportion des parlementaires de sexe féminin : une qui atteste les
différences d’un parti à l’autre résultée des pressions exercées à l’intérieur ce qui
montre qu’il n’y a pas de corrélation entre les sexes des élus et le degré de
féminisation des partis ; et une autre hypothèse selon laquelle la proportion supérieure
des élus résultée d’une sensibilisation plus forte des instances et non de la pression
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venant de la basse. Alisa del Re considère que la tendance des années 1972, peut être
interprétée comme une stratégie électorale visant à contrer l’essaie des mouvements
féministes. Le PC l’adopte pour se forger l’image d’un parti plus représentatif de la
nouvelle situation donnée, en tant que la DC et le PSI ne semblent pas avoir adopté de
mécanismes adéquats pour compenser la faible participation des femmes. Depuis les
années 1990, l’auteur considère qu’il y a eu une conjonction d’évènements qui ont
influencé le système politique italien qui a considérablement limité l’accès au pouvoir
des femmes : l’apparition des formations politiques qu’ont peu décider de promouvoir
la présence des femmes dans le domaine politique ( Ligue du nord, L’Alliance
nationale et Forza Italia) et ces partis ont eu des positions variées concernant le genre.
Forza Italia tende d’ignore la question et de la considérée superflue, l’Alliance
nationale affiche une optique familialiste qui valorise la reproduction des rôles
normatifs liées à la représentation biologique et la Ligue du Nord a une position
oscillante entre discours sexistes et une forte adhésion des femmes au mouvement. Un
autre obstacle identifié par l’auteur pour les femmes est aussi le système électoral (le
passage d’un scrutin proportionnel à un majoritaire), mais les places pour les postes
au pouvoir restent encore réservées aux hommes. Le retour à la proportionnalité en
2005 a donné la chance aux partis politiques de proposer ou non des candidats
féminins et le résultat de cette action montre très bien la position des partis
politiques : seulement 20 % des sièges de Parlement sont occupés par les femmes.
Dans la dernière partie, l’auteur critique et analyse les mesures des institutions
de l’Union européenne (UE) en soulignant que même si ‘il existe une
recommandation concernant l’égalité des sexes en politique (96/694/CE) elle ne règle
aucun élément contraignant et que la notion de « participation équilibré » est quelque
chose superflu et interprétable. En exposant l’étude faite par LEF (Lobby européen
des femmes), Gender Audit Report of Electorale Lists and Political Programmes, sur
les droits des femmes menées durant la campagne pour les élections européennes,
Alisa del Re mette en évidence que la plupart des partis politiques ne considèrent pas
l’égalité entre les hommes et les femmes une priorité. La première partie de cet étude
examine les manifestations électorales des quatre principaux partis en compétition
dans la plupart des pays et la deuxième examine la présence des femmes au Parlement
européen de 2004 à 2009 qui représente, en fait, un indicateur essentiel quant à
l’engagement des partis de promouvoir les femmes dans la prise des décisions. Le
résultat de cette analyse est interprété par l’auteur comme un élément qui atteste que
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les partis politiques européens ne confèrent pas la priorité au problème de l’égalité des
sexes, ainsi cela n’est pas vue comme une promotion d’une démocratie pas loin d’être
une « véritablement inclusive et participative ».
Prenant le cas d’Italie et de l’Europe en général, l’auteur réponde aux
questions suivantes : quelle position les partis politiques doivent-ils adopter face à la
composition bancale des élites ? Se soumettre a l’obligation de promouvoir la
démocratie paritaire, ou se conduire comme ils l’entendent, notamment dans leur
mode d’organisation ? La démocratie paritaire doit-elle être régie par et imposée
aux partis, ou le passage a la parité politique doit-il être l’œuvre des partis eux-
mêmes, volontairement, par le bais de quotas de candidates sur les listes
électorales ? Ou les deux à la fois ? Alisa del Re considère que même si le principe
de non-discrimination est présent dans les quasi-totalités des pays européens, les
résultats par rapport à cette question sont faibles. La route vers une égale présence
des hommes et des femmes dans la prise des décisions est encore longue et incertaine
et que l’instauration de la parité reste l’apanage des partis, dans la plupart des cas.
L’auteur conclut en affirmant qu’une possible solution pour ces questions est le fait
d’accepter « la logique paritaire qu’implique des transposer le principe de l’égalité des
sexes dans la pratique, en lien direct avec la Constitution et la démocratie. »
Je considère que la nouveauté de l’article reste dans la touche donnée par
Alisa del Re à cette question de l’égalité des sexes dans la politique, en mettant en
évidence une autre interprétation et perspective des moments historiques ayant le but
de trouver des solutions applicables à cet domaine.
Comme critique, mai plutôt comme des observations parce que je ne considère
pas que j’ai la légitimité nécessaire de critiquer, je pense que l’analyse de Alisa del Re
ne peut pas avoir d’autres sources qu’elle a choisi (les enquêtes, les études, les
pourcentages et les résultats d’initiatives législatives et des lois) car le domaine et le
thème choisissés d’étudier sont récents et difficiles à analyser. Mais il faut souligner,
de mon point de vue, qu’elle donne une touche spécifique à cette recherche grâce à
l’optique de la démocratie paritaire.