Département de Génie Electrique Université Kasdi Merbah Ouargla (UKMO) Thyristor Présentation Le thyristor est un composant commandé à la fermeture, mais pas à l’ouverture. • Il est réversible en tension et supporte des tensions vAK aussi bien positives que négatives. • Il n’est pas réversible en courant et ne permet que des courants iAK positifs, c’est à dire dans le sens anode-cathode, à l’état passant. • Fonctionnement du composant parfait • Caractéristique et fonctionnement Le composant est bloqué (OFF) si le courant iAK est nul (quelque soit la tension vAK). Si la tension vAK est positive, le thyristor est amorçable. L’amorçage (A) est obtenu par un courant de gâchette iG positif d’amplitude suffisante alors que la tension vAK est positive. L’état passant (ON) est caractérisé par une tension vAK nulle et un courant iAK positif. • Le blocage (B) apparaît dès annulation du courant iAK. On ne peut pas commander ce changement, mais on en distingue deux types : La commutation naturelle par annulation du courant iAK ou la commutation forcée par inversion de la tension vAK. Fonctionnement du composant parfait
On peut remarquer que le thyristor, à la
différence de la diode, a une caractéristique à trois segments, c’est à dire qu’une des grandeurs est bidirectionnelle (ici la tension). Fonctionnement du composant parfait Blocage par commutation naturelle • Ce blocage intervient par extinction naturelle du courant anode-cathode. • Le montage de la Figure suivante fournit un exemple de commutation naturelle qui se traduit par les chronogrammes Fonctionnement du composant parfait Fonctionnement du composant parfait Blocage par commutation forcée Ce blocage est imposé par la mise en conduction d’un autre composant, qui applique une tension négative aux bornes du thyristor, provoquant donc son extinction. Les deux thyristors sont initialement bloqués. Dès que ThP est amorcé, il conduit et assure le courant iP dans la charge. Dès l’amorçage de ThE, la tension vAK = –uC est donc négative et bloque ThP. Fonctionnement du composant parfait Composant réel Caractéristique et limites de fonctionnement Composant réel Caractéristique et limites de fonctionnement • Le fonctionnement réel est, comme pour une diode, caractérisé par ses deux états : • • à l’état passant, vAK ≈ 0, le courant direct est limité par le courant direct maximal. • • à l’état bloqué, iAK ≈ 0, la tension inverse est limitée (phénomène de claquage par avalanche) par la tension inverse maximale. Composant réel Amorçage Pour assurer l’amorçage du composant, l’impulsion de gâchette doit se maintenir tant que le courant d’anode n’a pas atteint le courant de maintien Ih . La largeur de l’impulsion de gâchette dépend donc du type de la charge alimentée par le thyristor. Sa durée sera d’autant plus importante que la charge sera inductive . Composant réel Blocage Après annulation du courant iAK, la tension vAK doit devenir négative pendant un temps au mois égal au temps d’application de tension inverse tq (tq ≈ 100 μs). Si ce temps n’est pas respecté, le thyristor risque de se réamorcer spontanément dès que vAK tend à redevenir positive, même durant un court instant Composant réel Choix d’un thyristor Après avoir établi les chronogrammes de fonctionnement du thyristor (vAK et iAK) dans le système envisagé, on calcule les valeurs extrêmes prises par : – la tension inverse VRRM ou directe VDRM maximale de vAK (à l’état bloqué) ; – le courant moyen I0 (= <iAK> à l’état passant) ; – le courant efficace IAKeff (à l’état passant). De la même manière que la diode, on applique un coefficient de sécurité (de 1,2 à 2) à ces grandeurs. C’est avec ces valeurs que le choix du composant est réalisé. Circuits de Commande de Gâchette Circuits de Commande de Gâchette L’énergie à contrôler provient souvent d’un réseau sinusoïdal (en redressement). Il faut donc que le(s) commutateur(s) soi(en)t mis en conduction de manière synchrone du réseau. Pour cela on détecte le début d’une demi-période qui sert de référence (le « top zéro »). L’amorçage du thyristor est alors retardé par rapport à cet instant. De plus, les signaux de commande opèrent à des niveaux de puissance faibles. Pour assurer un courant suffisant dans la gâchette, un étage amplificateur adapte les signaux issus de la commande. Circuits de Commande de Gâchette D’autre part, les niveaux de tension de la partie puissance sont élevés : la séparation par un isolement galvanique s’impose. Enfin, dans les structures élaborées, la disposition des composants ne leur permet pas les mêmes références de potentiel. Des circuits d’adaptation ou de décalage de niveau permettent des tensions de référence différents. Toutes ces fonctions s’intègrent dans l’ensemble entre la commande et les gâchettes (avant la puissance) pour constituer le circuit d’interface entre la commande et la puissance