Exercice 1
1. Il est immédiat que v(t, x) := ect u(t, x) vérifie
(F ) ∂t v + b · ∇ x v = 0 sur R × Rd .
3. Si u0 est à support compact, alors il existe x0 < x1 tel que u0 soit nulle en dehors de
]x0 , x1 [. La formule établie dans la question précédente assure alors que u(t, ·) est nulle
en dehors de ]x0 + bt, x1 + bt[, donc est à support compact. Donc on peut écrire
Z
ku(t)k2L2 (Rd ) = e−2ct |u0 (x − bt)|2 dx
Rd
Z x1 +bt Z x1
−2ct −2ct
= e 2
|u0 (x − bt)| dx = e |u0 (y)|2 dy = e−2ct ku0 k2L2 (Rd ) ,
x0 +bt x0
Exercice 2
1. Sur le domaine Ω, l’application (x, y) 7→ (r, θ) est un C 1 difféomorphisme, et on a:
! !
cos θ − 1r sin θ
∂r fe cos θ sin θ ∂x f ∂x f ∂r fe
= et = ·
∂θ fe −r sin θ r cos θ ∂y f ∂y f sin θ 1r cos θ ∂θ fe
Comme Z 1 Z 1/2 Z 1
0 0
gϕ dx = xϕ (x) + (1 − x)ϕ0 (x) dx,
0 0 1/2
une intégration par parties utilisant le fait que ϕ(0) = ϕ(1) = 0 montre que la fonction
h(x) = sgn(x − 1/2) vérifie (1). Cette fonction est mesurable bornée dans [0, 1], donc
est dans L2 ([0, 1]). On en conclut que g est faiblement dérivable, de dérivée faible égale
à h.
Pour montrer que g est dans H01 ([0, 1]), il faut trouver une suite (gn )n∈N comme dans
la question précédente. On peut par exemple choisir d’abord hn symétrique autour de
1/2, continue affine par morceaux, valant 0 sur [0, 1/n] et 1 en 1/2, puis, pour obtenir
le caractère C 1 , utiliser une convolution par une approximation de l’identité.
3. (a) Par le théorème fondamental de l’analyse, on a
Z y
2
∀(x, y) ∈ [0, 1] , un (y) − un (x) = u0n (t) dt.
x
Comme (u0n )n∈N est de Cauchy dans L2 , on en déduit que (un )n∈N est bien une
suite de Cauchy au sens de la norme L∞ sur [0, 1]. Les éléments de cette suite
étant bornés, et l’ensemble des fonctions bornées sur [0, 1] étant complet pour la
norme uniforme, on en déduit que cette suite converge vers une limite bornée u e.
Mais comme, par Cauchy-Schwarz, on a
kun − u
ekL2 ≤ kun − u
ekL∞ ,
un passage à la limite donne ku − u
ekL2 = 0, ce qui entraı̂ne que u
e = u presque
partout sur [0, 1].
(c) La convergence uniforme entraı̂ne la convergence ponctuelle. Chaque terme de la
suite étant nul en 0 et 1, il en est donc de même pour ue. Enfin, u
e est continue
sur [0, 1] les termes de la suite le sont, et la convergence uniforme préserve la
continuité.
Pour la continuité, on remarque que p est bornée sur [0, 1] (car continue et [0, 1] com-
pact). En notant M une borne de p et en utilisant l’inégalité de Cauchy-Schwarz, on
trouve que
|a(u, v)| ≤ M ku0 kL2 kv 0 kL2 ≤ kukH 1 kvkH 1 .
Pour la coercivité, on utilise le fait que p continue strictement positive sur le compact
[0, 1] implique qu’il existe m > 0 tel que p ≥ m sur [0, 1]. On a donc de façon évidente
Enfin, comme [0, 1] est borné, l’application u 7→ ku0 kL2 est une norme équivalente à
kukH 1 sur H01 ([0, 1]). Donc, il existe c > 0 tel que ku0 kL2 ≥ ckukH 1 , ce qui, conjugué à
l’inégalité ci-dessus, donne la coercivité.
5. Le résultat du cours à énoncer est le théorème de Lax-Milgram. Sachant que H01 ([0, 1])
est un espace de Hilbert etRque a est bilinéaire continue coercive, la seule chose à vérifier
1
est que l’application v 7→ 0 f (x)v(x) dx est une forme linéaire continue sur H01 ([0, 1]).
Mais l’inégalité de Cauchy-Schwarz, et la définition de la norme sur H01 ([0, 1]) im-
pliquent que pour tout v dans H01 ([0, 1]), on a
Z 1
f (x)v(x) dx ≤ kf kL2 kvkL2 ≤ kf kL2 kvkH 1 .
0