LE PETIT LE JOURNAL DU BON SENS

DAUDET
M E N S U E L G R AT U I T - N ° 1 0 6 - L I G U E D U S U D . F R - AV R I L 2 0 2 0

ÉDITO :
PAR JACQUES BOMPARD

«SORTIR DU Pour votre

sécurité .
..

CONFINEMENT LIBERTÉS
INTELLECTUEL»
P.2 SUSPENDUES LE SILENCE COUPABLE
JUSQU’À Q
UAND ?
DES ÉVÊQUES DE FRANCE
PAR
L’ABBÉ
P.14 RAFFRAY
Le Petit Daudet ISSN 2681-7152 Directeur de publication : Joseph JOLY Responsable de la rédaction : Joseph JOLY Paru le 9 avril 2020

LIGUE DU SUD

Voilà plus de 3 semaines que la France
entière, à l’instar de près de la moitié de
la population mondiale, est contrainte
de subir le confinement en raison de
la pandémie. 3,9 milliards d’hommes
sont invités à rester chez eux pour li-
miter la contagion du Covid-19, res-
ponsable de 71 000 morts sur la pla-
nète, et surtout de l’engorgement des
hôpitaux qui ne peuvent plus accueillir
un nombre exponentiel de malades.
Voilà plus d’un mois désormais que le
virus respiratoire est arrivé de Chine
jusqu’en Europe, conséquence naturelle
du mode de vie mondialiste. En effet
dans un monde cosmopolite, un virus
a d’autant moins de passeport que ceux
qui le véhiculent peuvent continuer de
circuler comme bon leur semble, par
les airs, les routes et les mers. La qua-
rantaine nationale à laquelle nous
sommes soumis est le résultat direct
de l’idéologie sans-frontiériste dont
les grands prêtres préfèrent immoler
les peuples plutôt que de reconnaître
l’inanité de leur doctrine.
En à peine 3 mois, ce virus a immobilisé
le monde, là où les barrières naturelles
et politiques auraient pu l’isoler dans la
province de Wuhan, ou à tout le moins
dans l’aire asiatique.
Depuis cette première inconséquence
de l’absence de contrôles aux frontières
et d’interruption des vols internatio-
naux, contraire à toutes les recomman-
dations d’évidence des rapports rédigés
depuis 20 ans en prévision « d’une pan-
démie grippale », nous ne faisons que su-
bir l’irresponsabilité chronique de notre
gouvernement.
Pour employer une métaphore à pro-
pos, nous ne voulons pas tirer sur l’am-
bulance. Nous constatons que le pro-
blème français n’est pas une exception.
De l’Italie aux Etats-Unis, l’ampleur de
la catastrophe, son caractère subit et ra-
ÉDITORIAL :
SORTIR DU CONFINEMENT INTELLECTUEL
pide, désorganise la bonne marche des
pouvoirs publics et des infrastructures
médicales. Il y a un phénomène objectif
de surchauffe qui a nécessité un débran-
chement radical de toutes les activités
humaines pour refroidir la situation et
geler la contamination.
Cet effort de nuance, cette prise en
compte de la réalité de ce virus d’origine
animale que les chercheurs pressen-
taient évoluer depuis les deux grippes
aviaires, l’épidémie de grippe H1N1, le
SARS coronavirus, le MERS corona-
virus, le coronavirus chinois, ne doit
pas nous empêcher d’aller plus loin dans
notre réflexion.
Matin, midi et soir, depuis 3 semaines,
profitant de l’inaction temporaire d’un
public captif, la bonne parole média-
tique nous assomme de chiffres, de ta-
bleaux, d’échelles comparatives à coup
de morts et d’hospitalisations, produi-
sant en continue des récits anxiogènes
qui contaminent les cerveaux avec une
efficacité redoutable.
Confinée, littéralement prisonnière, l’at-
tention entièrement concentrée sur un
seul impératif, la population boit la peur
comme le bouillon saumâtre de l’ogre
médiatique.
Jamais une telle entreprise de sidéra-
tion totale n’avait vu le jour en temps
de paix, mais, comme l’a finement rele-
vé le locataire de l’Elysée, nous sommes
en guerre. Et, de fait, la propagande s’est
élevée au niveau que lui donne désor-
mais la technologie dans son caractère
omniprésent et absolu.
A partir de là, j’estime que le plus im-
portant est d’entamer une quarantaine
médiatique, particulièrement télévi-
suelle, de privilégier l’écrit et de suivre
une cure d’assainissement spirituel.
Le professeur Didier Raoult, désormais
célèbre à cause de son bras de fer mé-
diatique avec les autorités sanitaires de
notre pays, vient de publier un livre fort
à propos sur les épidémies. A l’aide de sa
riche expérience d’infectiologue, recon-
nue internationalement par ses pairs, il
remet en perspective les emballements
médiatiques et les dangers sanitaires
2
ignorés. Sur les 56 millions de décès an-
nuels, « cette angoisse sur les épidémies
n’a aucune commune mesure avec la ré-
alité de la mortalité par maladies infec-
tieuses. En pratique, celle-ci ne cesse de
diminuer depuis une trentaine d’années.
Cela est dû à la baisse de la mortalité par
les trois grands tueurs : tuberculose, sida
et paludisme. » En d’autres termes, l’an-
xiété médiatique n’est pas indexée sur
le réel.
Cette vérité ne doit pas nous conduire à
ignorer le virus, son impact, et à anni-
hiler les mesures de prudence élémen-
taires mises en place.
Non, cela doit seulement nous per-
mettre de fuir l’émotion pour analyser
notre situation présente avec la rationa-
lité nécessaire. Ce à quoi j’appelle depuis
le début de cette crise en affirmant qu’il
faut savoir raison garder.
La panique tétanise et empêche d’agir,
libérant ainsi l’espace aux opportunistes
de tous poils et aux stratèges du choc
qui utilisent la suspension temporelle
dans laquelle nous sommes pour avan-
cer leurs pions en temps réel.
Pendant que vous êtes hypnotisé dans
votre canapé ou que vous retaillez une
cinquième fois la haie du jardin, es-
crocs, spéculateurs et manipulateurs
achèvent de s’emparer des butins qu’ils
convoitent. Nulle conspiration dans
cette entreprise, seulement l’esprit d’oc-
casion et le flux des tendances lourdes
déjà présentes dans la société qui se ré-
pand sans barrages.
Prenons un exemple de ce qu’il faut voir
derrière le miroir de nos écrans.
Le confinement est-il une simple me-
sure d’urgence sanitaire ? Oui, il l’est
en permettant un ralentissement de la
contagion et en tempérant la surcharge
des hôpitaux.
Notons au passage que le confinement
risque d’être lui-même responsable
d’autres désastres sanitaires dans un
deuxième temps. En effet, il risque d’al-
longer la durée de l’épidémie en empê-
chant l’immunité collective et d’affaiblir
encore plus les personnes déficientes.
L’isolement social et le manque d’activité physique sont des
facteurs aggravants. Comme le remarque le médecin et dé-
puté Joachim Son-Forget, « les gens ont physiologiquement
besoin de soleil. Outre la carence en vitamine D et le défaut
d’exposition aux rayons UV, la sédentarité liée au confinement
vous expose à des risques cardiovasculaires accrus et aux su-
rinfections pulmonaires par défaut d’ampliation suffisante de la
cage thoracique survenant dans la marche et la course. Ils feront
des pneumonies plus graves, perdront des capacités de récupé-
ration cardiaque et pulmonaire, et ne parlons même pas de la
catégorie des aînés confinés. Leur meilleur médicament est de
se mouvoir. »
La solution de bon sens eût été d’engager des dépistages mas-
sifs, de confiner uniquement les porteurs du virus et les per-
sonnes à risques (les enfants et les immunodéficients), et de
fournir à une population respectueuse des contraintes sani-
taires de distanciation les éléments de protection adéquats. Il
n’en est rien à cause d’un Etat impréparé, dépourvu de tout,
se contredisant tous les jours, incapable de trancher entre
l’état-major parisien de la Santé et les initiatives locales fruc-
tueuses.
L’épisode incroyable de la chloroquine, de son interdiction,
puis de son autorisation, puis de la limitation de son auto-
risation, le tout en 48 heures à peine, est un constat drama-
tique de l’état de nos institutions. Il y a de légitimes questions
à se poser, hors du débat scientifique, sur l’histoire de ces
blocages successifs contre les recherches porteuses du profes-
seur Raoult. Ce dernier, outre une ferveur populaire de plus
en plus grande, est soutenu par plusieurs tribunes et pétitions
dont celle de l’ancien directeur scientifique de l’Institut natio-
nal du cancer Fabien Calvo, de l’ancien président de la Haute
Autorité de santé Jean-Luc Harousseau et de l’ancien directeur
général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et
des produits de santé Dominique Maraninchi. Ajoutons-y des
scientifiques, des anciens ministres et des experts du monde
entier qui regardent cette guerre picrocholine des mandarins
avec la plus grande incompréhension. Entre incompétence et
soupçons de corruption des grands laboratoires, cette querelle
des Anciens et des Modernes risque de coûter de nombreuses
vies à la nation française.
Plus qu’une mesure de survie, le confinement est surtout
la punition collective de la disparition de l’Etat-nation. Le
désengagement stratégique de l’Etat et son entreprise de des-
truction de tous les secteurs vitaux pour la nation, de la mé-
decine à l’industrie en passant par l’agriculture, sont l’œuvre
des prévaricateurs qui se succèdent à la tête de la Vème répu-
blique depuis 60 ans.
Cette sanction terrible du confinement se résume à la perte
de nos premières et dernières libertés (premières parce que
ce sont les libertés nécessaires à l’agir ; dernières, parce qu’il ne
nous reste que celles-ci). Le confinement concrètement, c’est
la suspension de la liberté de circulation, de la liberté de se
réunir, de la liberté de culte, de la liberté de travailler, et
enfin de la liberté de penser, mais ça, ce n’est pas nouveau !
J’aime à dire qu’il faut sans cesse combattre le prêt-à-penser,
que c’est une hygiène mentale élémentaire à la survie dans un
monde où les aveugles guident les aveugles. Parfois, je pousse
la provocation intellectuelle à affirmer que le bon sens dans
ce monde malade consiste simplement à faire l’inverse de ce
que les autres font. Politiquement, cela se vérifie en tout cas :
vous regardez ce que disent les partis et vous agissez en consé-
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quence, c’est-à-dire dans le sens contraire. Je peux vous garan-
tir que c’est la première mesure de salubrité publique à avoir !
Bref, il faut se pencher sur l’étendue exacte du confinement
qui est tout autant physique qu’intellectuel, d’où mon adresse
initiale appelant à sortir de ce carcan avant de s’y laisser dépé-
rir. C’est un conseil de santé mentale.
Les morts-vivants existent bel et bien. Ils peuvent être vos voi-
sins, les membres de votre famille ou tout bonnement vous-
même. Extérieurement, ils semblent vivre, mais au fond d’eux,
ils sont déjà morts.
Qu’est-ce qu’un mort-vivant ? C’est un confiné qui n’a pas
attendu le confinement. C’est l’esclave docile du prêt-à-pen-
ser, déjà claquemuré dans les cellules étroites de l’Empire du
Bien. C’est la descendance honteuse des matérialismes tota-
litaires et de la société de consommation. C’est le bon élève,
bachoteur et sans esprit critique, des rêveurs de la mondiali-
sation heureuse.
Or, le confinement, qui n’est autre que l’écroulement de
toute la fable mondialiste, devrait permettre un retour au
réel salvateur, en prélude au fameux « jour d’après » annoncé
par Emmanuel Macron en personne.
Le système pressent bien qu’une fois la sidération passée,
ce confinement pourrait avoir des conséquences non dési-
rées. C’est pourquoi, dans son obsession du contrôle absolu, il
s’y prépare. En une semaine à peine, le pistage généralisé des
smartphones est passée de la suggestion à l’ordre du jour. A
croire que dans ce pays, on est incapable de dépister mais
on sait pister.
Bien sûr, cette hybris de contrôle devient une orgie d’amendes
et un matraquage fiscal qui ne dit pas son nom : 54 millions
d’euros en 20 jours. Dans le même temps, l’Etat confesse pu-
bliquement un confinement allégé pour les banlieues, dé-
piste et libère les clandestins, ouvre les prisons, et laisse ses
citoyens se faire assassiner froidement dans la rue par un
Soudanais islamiste.
Tout cela laisse la détestable impression d’un pouvoir qui se
méfie de son peuple. Méfiance naturelle pour celui qui n’a de
cesse de le trahir chaque jour que Dieu fait. Quand il ne peut
pas le vendre aux intérêts de la finance internationale, il le
laisse périr dans les mouroirs ou à la merci des lames des fa-
natiques.
Dans le jour d’après, la pandémie n’aura sans doute pas tota-
lement disparu. La mise en résidence surveillée de toute la
population aura laissé des traces et des habitudes. Les libertés
auront la texture d’une peau de chagrin, et les combattants
politiques que nous sommes et devons être devront se re-
trousser les manches avec un entrain décuplé !
A moins que… le confinement durant, l’allusion de Bernanos
ne survienne. « Si le royaume de Dieu ne devait pas surprendre
le monde endormi, on ne nous aurait jamais parlé de l’Ange ni
de la trompette. »
ALBANIE ET MACÉDOINE DU NORD FRANCE : 35% DE PERTE
BIENTÔT DANS L’UE ? D’ACTIVITÉ EN DIX JOURS
Mercredi 25 mars, les états membres européens ont donné En comparant le niveau d’activité de la semaine dernière avec
leur feu vert pour ouvrir des négociations en vue de l’adhé- celui d’une semaine-type sans confinement, l’Institut National
sion de L’Albanie et de la Macédoine du Nord. de la Statistique évalue une perte d’activité en France de plus
d’un tiers. L’INSEE s’appuie pour cela sur les remontées des
L’Albanie, pays à très forte majorité musulmane, est classée entreprises, des fédérations professionnelles ainsi que sur les
par le FMI comme le premier narco-Etat européen. Selon la données de consommation d’énergie, de transports et le volume
définition du Fonds monétaire international, un narco-État des transactions par carte bancaire.
est un État dont « toutes les institutions légitimes ont été pé-
nétrées par le pouvoir et la richesse issus du trafic illicite de Sans surprise, si le secteur agricole et agro-alimentaire est as-
drogue », comme le Venezuela, la Guinée-Bissau et l’Afgha- sez peu touché, l’industrie, l’hôtellerie et la restauration sont
nistan. En 2018, un rapport du Département d’État américain très sévèrement impactés. La consommation générale des mé-
décrivait l’Albanie comme « le foyer d’une corruption endé- nages s’établit à 65% de la normale, l’habillement, l’automobile
mique, d’institutions juridiques et gouvernementales faibles et d’autres secteurs de consommation mobilières étant réduits
et d’absence de contrôles frontaliers », le trafic de drogue, à leur strict minimum.
l’évasion fiscale, la contrebande et la traite des êtres humains
étant les crimes les plus lucratifs du pays. A ce stade, l’INSEE évalue les pertes à une douzaine de points
du PIB pour ce trimestre, soit 3 points annuels.
La Macédoine du Nord n’est pas en reste. Véritable plaque
tournante de la drogue en direction de l’Europe de l’ouest,
son ambition pour les années à venir semble se tourner vers
le «cannabis thérapeutique».

En effet, les producteurs y sont très nombreux et prospèrent

déjà avec le trafic illicite. Le pays se rêve «la Hollande des
Balkans». Un programme apparemment salué par la totalité
des Etats-membres, dont la France était, jusqu’à récemment,
la dernière opposante à l’entrée de la Macédoine du Nord
dans l’Union Européenne.

LE CONFINEMENT À L’HEURE DU VIVRE-ENSEMBLE

Paris, dans le XVIIIème. Quelques heures après la mise en
place du confinement, deux policiers demandent à des femmes
d’origine noire-africaine de rentrer à leur domicile. La scène
dégénère rapidement à coups d’insultes, de cris et de menaces.
Tentant de rappeler à l’ordre la plus vindicative des deux, les
policiers équipés de masques se font tousser dessus par elle qui
leur lance « Tu me laisses, tu me laisses ! Quand je t’aurais filé le
Corona tu vas comprendre ».
La scène, filmée, a rapidement tourné sur les réseaux sociaux.
Elle cristallise par sa triste banalité toutes les tensions qui s’exa-
cerbent dans une société en crise sanitaire où le «vivre-en-
semble» est un danger supplémentaire.
En banlieue, les patrouilles de police ont reçu des consignes
: « contrôler avec discernement ». Comme l’a révélé le Canard
Enchaîné du 25 mars, la place Beauvau s’inquiète d’un em-
brasement des cités à cause d’un confinement «trop strict». A
Sarcelles par exemple, les commerces, salons de thés et bars à
chichas restent ouverts - éléments essentiels d’une «médiation
sociale» indispensable en cette période de crise.
ser mon vieil ami qui fait sa balade autour de son pâté de maison
avec son épouse d’une amende de deux fois 135 euros que d’ap-
préhender ceux qui, dans certaines banlieues, font des barbecues
dans la rue, brisent les pare-brises pour voler les caducées dans
les voitures de soignants, organisent ensuite le trafic de matériel
médical volé, se font photographier vêtus de combinaison de pro-
tection en faisant les doigts d’honneur qui plaisent tant au Pré-
sident, continuent le business de la drogue, crachent sur la police
en disant que le coronavirus est une maladie de blancs et qu’Allah
les en protège ... »
Voilà donc le confinement « adapté en fonction des territoires »
dont parlait Olivier Veran il y a encore une dizaine de jours. En
France, on ne confine pas les malades. Non. Seulement ceux qui
acceptent encore l’autorité de la loi.

Cette situation, ubuesque, s’est attirée les foudres de Michel

Onfray qui réagit sur son blog : « Il est plus facile de faire verbali-
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LIBERTÉS PUBLIQUES :
LA COMMISSION EUROPÉENNE
EXIGE LES DONNÉES DES OPÉRA-
TIONS DE TÉLÉPHONIE
Notre smartphone nous surveille t-il ?
Bruxelles a demandé à Orange, en France, de lui
fournir des données sur ses abonnés mobiles pour
mesurer l’efficacité du confinement dans la ten-
tative d’enrayer la pandémie. Si la commission se
veut rassurante en évoquant «des données agré-
gées et non nominatives», le procédé interroge sur
les conséquences possibles à court, moyen et long
terme.
Quid d’une mauvaise note quant au respect du
confinement en France ? L’idée d’une surveillance
accrue, aidée par les nouvelles technologies, n’est
pas encore évoquée. Cependant, les exemples
chinois, coréens, taiwanais ou israéliens montrent
que cette hypothèse est tout à fait plausible.
L’A.F.P. SE MET À LA PUB !
La célèbre AFP connue pour ses nombreuses dé-
pêches journalistiques abrite très secrètement une
branche commerciale dédiée à la publicité. Tout
cela adoubée par la macronie qui appuie mordi-
cus son P.D.G.
Aussi la filiale dite AFP Services vend-elle ses pu-
blicités à quelques acteurs dérangeants, comme
le Qatar ou encore l’Azerbaïdjan, sans que cela
n’émeuve la moindre âme bien-pensante.
Devant les risques de confusion entre la dé-
marche publique et commerciale de l’AFP, les
choses ont essayé d’être mises au point lors d’un
dernier conseil d’administration. C’est ainsi que
le P.D.G. a affirmé, selon le Canard Enchaîné : «
Si cette activité [commerciale] devait poser un pro-
blème de réputation ou de confiance, qui sont toute
la richesse de l’agence, je préfère qu’on perde du bu-
siness ». Sauf que l’objectif de croissance fourni est
de 14%.
Cherchez l’erreur !
LE JEU TURC
Renaud Girard vient de signer un bel article dans le Figaro pour décrire
la périlleuse situation que vit la frontière greco-turque depuis plusieurs
jours.
Le 27 février, le président turc Erdogan encourageait des centaines de mil-
liers de migrants musulmans à franchir la frontière grecque pour gagner
l’Europe.
Par cette provocation, le président turc souhaitait soi-disant punir l’Union
Européenne après la mort de 33 soldats de l’armée turque sur le sol syrien.
Or, comme le rappelle avec précision Renaud Girard, les pays européens
n’y sont pour rien dans cette attaque, menée soit par des avions russes soit
par des avions syriens.
Mais en bon Frère musulman qu’il est, Erdogan préfère toujours s’en
prendre au plus faible et à celui qui ne lui opposera pas de résistance. Les
pays européens sont désignés. Car s’en prendre aux Etats-Unis de Donald
Trump ou à la Russie de Poutine, ce n’est pas la même paire de manches.
Aussi avec la question migratoire, la Turquie sait qu’elle dispose d’une
arme fondamentale pour faire plier l’U.E. Comme le résume justement
Renaud Girard, le chantage turc peut être résumé par ces mots : « tu ne
veux pas faire ce que je désire, tu ne veux pas me donner plus d’argent ?
Alors, je vais t’envoyer quelques centaines de milliers de migrants musul-
mans supplémentaires ».
La réponse ne viendra pas tant de l’U.E. que des Etats-Nations qui la com-
posent. Mais pour l’heure aucune fermeté politique ne semble de mise du
côté des gouvernements européens.
LES MACRONISTES OU LA
COMMUNAUTARISATION EN MARCHE
Le dernier rapport du Conseil national de l’habitat vient de proposer une
recommandation plus que étonnante : construire plus haut et plus dense.
« La seule manière de s’en sortir, c’est de continuer à construire. Et de construire
beaucoup » vient d’affirmer le président du Conseil national de l’habitat,
Aurélien Taché, par ailleurs député macroniste. Et d’ajouter, comble des
combles : « Et ce dans les zones où il y a déjà une concentration importante
de population ».
C’est le pire des scénarios qui pouvait être imaginé. Par cette politique de
massification et de densification, Aurélien Taché poursuit la voie de la com-
munautarisation de pans entiers de nos quartiers.
Lorsque l’on sait que les mairies sont forcées de construire 25% de logements
sociaux et demain 30% comme le préconisent les nouvelles réglementa-
tions en la matière et que ces mêmes municipalités ne disposent que d’un
contingent de 20% au maximum d’attribution de ces mêmes logements, ce
n’est pas une politique de densification qui soulagera nos communes.
Au contraire c’est détruire un peu plus le paysage urbain, par des tours im-
mondes et sans esthétisme, sans compter la ghettoïsation inhérente à ce
type de construction.
La macronie continue de détruire le pays.
5
LE CORONAVIRUS
ET SES CONSÉQUENCES IMMÉDIATES
Avec l’épidémie de Coronavirus qui se propage à travers le
monde, le cours des bourses mondiales décroche de manière
inquiétante. Aussi la société médiatique aimant jouer à se
faire peur et à effrayer les concitoyens, relaie à tout va cette
information du décrochage des bourses sans pour autant don-
ner d’explications probantes à ce sujet.
Tout a d’abord commencé par une chute des cours du pétrole
à cause du bras de fer entamé entre la Russie et l’Arabie Saou-
dite.
Malgré le ralentissement de l’économie mondiale, la Russie a
refusé de baisser la production de pétrole afin de maintenir le
cours du brut. Or, l’Arabie Saoudite a décidé de casser les prix
d’où cette chute de 25% du cours du pétrole, comme le précise
Aujourd’hui en France.
LA PRATIQUE ANTI-CONSTITUTIONNELLE DU SIEUR MACRON
LES ÉLECTIONS MUNICIPALES FAUSSÉES
La présidence Macron restera un bien mauvais souvenir pour
bon nombre de nos concitoyens. Et encore ne sommes-nous
pas à bout de nos surprises car nous ne sommes qu’à mi-man-
dat.
L’épidémie de Coronavirus aura révélé toute l’inefficacité du
gouvernement En Marche ou plutôt son incapacité à prendre
les bonnes décisions.
Tout commence par la première allocution présidentielle du
12 mars dernier, un paradoxe en elle-même. Encore que nous
ne sommes plus qu’à un seul jour de la fin officielle de la cam-
pagne pour les élections municipales, le sieur Macron invite
les personnes âgées de plus de 70 ans à rester chez elle et à ne
sortir que pour des raisons de première nécessité. Pour autant
les élections sont maintenues selon la philosophie suivante :
advienne que pourra.
Faut-il y voir le pari macronien selon lequel seul son électo-
rat de jeunes bobos déconnectés de la réalité se rendrait aux
urnes, favorisant les candidatures En Marche ? En tout cas,
6
Bien évidemment cette baisse du prix du baril est une excel-
lente nouvelle pour les automobilistes.
L’un des effets boule de neige qui est également craint, c’est la
réaction immédiate des économies occidentales. Lorsque le
cours du pétrole chute, les grandes entreprises ont tendance
à réduire leurs investissements afin de préserver leurs marges
de manœuvre budgétaires. Dès lors, la raréfaction des inves-
tissements privés viendrait amoindrir une économie atone.
Par conséquent et à moyen terme, notamment dans les pays
européens comme la France, le risque c’est que pour pallier ce
manque d’investissements privés, les gouvernements laissent
filer un peu plus les déficits publics
.
En fait tout dépendra de la durée de l’épidémie.
Toutefois l’hypocrisie totale des journalistes et de leur traite-
ment médiatique c’est qu’ils présentent cette baisse du cours
du baril de pétrole comme un drame absolu alors que pour
une fois ce sera un gain de pouvoir d’achat immédiat pour
tous les automobilistes français.
jamais l’abstention n’aura été aussi forte pour des élections
municipales, faussant cruellement le résultat de ce premier
tour. La démarche présidentielle est même anti-constitution-
nelle au sens où le double discours macronien a dissuadé les
électeurs âgés de se rendre aux urnes. C’est bien la première
fois dans l’Histoire de notre pays qu’un président persuade les
Français de rester chez eux le jour d’une élection !
Mais devant l’échec du pari macronien, puisque les candida-
tures En Marche n’ont pas obtenu les scores espérés, surtout
dans des métropoles comme Paris ou Lyon, même le Premier
ministre étant en difficulté au Havre, les élections municipales
sont précipitamment suspendues le lundi 16 mars.
Soient quatre jours de retard et de trop, face à une épidémie
virulente et mettant en danger la vie de nos concitoyens.
Pour l’heure, le second tour semble prévu en juin. Mais quid
d’un nouveau report ? Dans ce cas, c’est toute l’élection qu’il
faudra recommencer. Seule l’évolution de la pandémie nous
éclairera à ce sujet.
 LES AGRICULTEURS,
VARIABLE D’AJUSTEMENT
D’UN MONDE EN CRISE ?
On se souvient tous que le gouver-
nement avait prétendu résoudre
tous les maux des agriculteurs par
le vote de sa loi Agriculture et Ali-
mentation.
Plusieurs mois plus tard, le revenu
moyen de nos paysans français est
toujours aussi faible, aux alentours
de 900 pour un éleveur. Pire, se-
lon la Commission des comptes de
l’agriculture, le revenu des agricul-
teurs aurait même baissé de plus de
10% en 2019.
Bref les efforts du gouvernement
n’ont rien donné de probant ni de
concret.
Aussi est-il presque risible de
constater le plan de communica-
tion concocté par nos ministres en
cette période de confinement, de-
mandant aux citoyens lambda d’al-
ler aider les agriculteurs dans leurs
champs.
Si la démarche peut être louable,
fort est de constater que pris au
piège du coronavirus, le gouverne-
ment ne sait plus quoi inventer pour
faire croire qu’il agit efficacement.
D’où l’appel à la mobilisation dans
les champs !
Sauf que ce n’est pas tant de bras
qu’ont besoin nos paysans qu’une
rémunération proportionnelle aux
efforts fournis pour nous donner de
bons produits.
Le seul espoir de cette épidémie ré-
side peut être dans le fait que bon
nombre de Français confinés seront
obligés de redécouvrir la valeur des
choses et le juste prix, ainsi que la
qualité de la production agricole
française.
LA FRANCE EST-ELLE DEVENUE
UN PAYS PAUVRE ?
Il fut un temps où la France, pays prospère, partageait encore de la richesse.
Certes, tous les citoyens n’en bénéficiaient pas mais les derniers remparts de
l’Etat-Providence faisaient qu’il était encore possible de bénéficier de soins, de
prestations sociales ou d’un toit pour les Français qui en avaient le plus besoin.
Désormais c’est tout le contraire. Nos dirigeants successifs ont tellement vendu le
pays à l’encan, ont tellement distribué les richesses nationales à une immigration
de peuplement qui ne disait pas son nom, qu’il ne reste plus rien pour les Fran-
çais méritants ou dans le besoin, si ce n’est que leurs yeux pour pleurer.
La pénurie de masques chirurgicaux ou FFP2, le manque de gels hydro-alcoo-
liques, l’impossibilité pour les hôpitaux de se procurer des appareils d’assistance
respiratoire, soulignent, s’il en est encore besoin, l’état de dénuement alarmant
dans lequel notre pays est malheureusement tombé. Dire que notre gouverne-
ment est obligé de quémander l’aide de la Chine qui n’hésite pas à livrer certains
produits manquants aux hôpitaux français témoigne de notre incapacité à faire
face à une terrible épidémie. Et pour cause, il n’existe plus d’industrie en France.
Comment voulez-vous du jour au lendemain fournir ce dont il nous manque le
plus. Actuellement, nous sommes obligés d’acheter des appareils respiratoires à
l’Allemagne, qui a conservé une industrie de pointe comme de moyenne gamme.
Or, l’Allemagne a assuré vouloir conserver pour elle ses propres machines, ce qui
s’entend, face à un pic d’épidémie qui n’a pas encore été atteint en Europe.
Les conseils du personnel soignant pour inciter le plus grand nombre d’entre
nous à confectionner ses propres masques de protection confinerait presque au
ridicule si la situation sanitaire n’était pas aussi alarmante. Et que dire des mili-
taires, des ambulanciers comme des forces de l’ordre envoyés en première ligne
sans le moindre équipement adapté et sans la possibilité de se désinfecter après
chaque intervention. Malgré le lancement de l’opération militaire Résilience, le
ministère est incapable de fournir des masques obligatoires à nos soldats.
Il fut un temps où nous partagions la richesse. Désormais c’est au tour de la pau-
vreté.
MENSONGE À GRANDE DISTRIBUTION
Le dimanche 8 mars, à quelques jours du début du confinement de toute la
population française, alors que les rumeurs avaient déjà déclenché des scènes
aberrantes de panique dans les supermarchés, le ministre de l’économie, Bruno
Le Maire, a convoqué les représentants de la grande distribution.
Faisant action d’homme d’Etat, il leur a ordonné de cesser leur guerre habi-
tuelle, dans la publicité, dans les prix et le reste, et de faire front commun pour
montrer au grand public cette union nationale. Plus encore il les a fortement
enjoint (laissant planer l’ombre d’une sanction) de se fournir directement chez
les producteurs français pour leurs produits frais, afin de soutenir l’économie
française.
Un gouvernement honnête au service du peuple ? Malheureusement ces déci-
sions nécessaires ont immédiatement contrebalancé par cette envie systéma-
tique de la communication : le ministre a également forcé la grande distri-
bution à annoncer, à sa suite, que leurs entrepôts disposaient toujours d’un
stock suffisant pour tout produit couvrant 4 semaines. Mensonge ? La réalité
est moins rassurante puisque ces stocks couvrent à peine 10 jours et l’approvi-
sionnement des magasins est conditionné au fonctionnement des fournisseurs
et des transports.
7
CORONAVIRUS : UN CHEMIN DE DAMAS ?
Les imams étrangers ne reçoivent plus de visas. Les fron-
tières se ferment, y compris au sein de l’espace Schen-
gen. On instaure des couvre-feux là où c’est nécessaire.
On parle de nationalisation des secteurs économiques
clés, les hyper ne vendent plus que des légumes français
et les chômeurs sont invités à travailler dans les champs,
...
Depuis quelques jours, le nouveau Monde d’Emmanuel
Macron semble s’effriter. Mardi 31 mars, sa déclaration
à la sortie d’une usine de fabrication de masque ressem-
blait presque à une révélation : «Il nous faut (…) pro-
duire davantage en France, sur notre sol. Pour certains
produits et certains matériaux, le caractère stratégique
impose d’avoir une souveraineté européenne, pour ré-
duire notre dépendance». Éric Zemmour, dans son ren-
dez-vous quotidien, parle non sans une certaine ironie
d’un « Chemin de Damas » de Macron. Mais que peut-on
attendre de lui ?
Élu par les urbains mondialisés pour mener la croisade
contre la France rurale enracinée, son gouvernement se
retrouve aujourd’hui à proposer l’exact contraire de ce
qui nous est sommé, assené, martelé depuis une soixan-
taine d’années. Logique, puisque dès l’annonce du confi-
nement, l’électorat macroniste abandonna Uber et les
trottinettes électriques pour prendre le dernier train,
ressortir le vieux diesel du garage et s’installer au vert
dans la villégiature estivale, au grand dam des habitants
jusque-là épargnés par le COVID-19.
Cette crise, comme toutes celles qui l’ont précédé, est
un révélateur. La grande trahison, opérée depuis les
années 60, transparaît dans ce qu’elle a de plus drama-
tique : Notre désarmement face à l’adversité. Emmanuel
Macron a raison lorsqu’il parle de guerre sanitaire. l’éco-
nomie qui se met en place est une économie de guerre.
Les conséquences financières, morales et matérielles se-
ront celles d’une guerre, et elles seront terribles.
La guerre ne s’improvise pas. Elle se prépare. Elle né-
cessite une industrie et une logistique pour conduire
rapidement à la victoire. Le courage de ceux qui nous
soignent, de ceux qui nous nourrissent, de ceux qui nous
protègent est remarquable, et il l’est d’autant plus que
rien n’a été fait pour leur faciliter la tâche, pour les pré-
munir des dangers inhérents à cette crise. Ils témoignent
d’un constat implacable : L’État ne protège plus ceux qui
travaillent, il les tue.
Les mêmes causes conduisent aux mêmes effets
Parce qu’on a bradé notre industrie sur l’autel du libre-
échange, nos soignants se retrouvent sans masques, sans
gel, sans tests et sans le minimum vital pour leur per-
mettre d’assurer leur mission en toute sécurité.
Parce qu’on a troqué notre paysannerie pour répondre à
l’imperium du Progrès, nos serres débordent de produits
qui ne pourront pas être ramassés faute de main d’œuvre
et les agriculteurs redoutent encore plus la concurrence
internationale, les normes faciles pratiquées jusque sous
nos frontières.
Parce qu’on a sacrifié notre identité au dogme du multi-
culturalisme, la situation déjà tendue risque de devenir
explosive avec les premières chaleurs et des pans entiers
de notre territoire échappent non seulement au confi-
nement, mais à toute autorité régulière de l’État, à toute
existence même relative du concept de justice.
Le retour au réel est brutal, et déjà les ténors de la Macro-
nie nous rejouent la partition de Nicolas Sarkozy en 2008
: «Il y aura un avant et un après COVID-19». «Demain ne
sera pas comme hier». «Nous grandirons de cette leçon».
Ce qui est sûr, c’est que les mesures prises durant cet état
d’urgence sanitaire rompent singulièrement avec toute
la politique française depuis Giscard. Et cela sans un cri,
sans une remarque, sans même un murmure de la part
des libéraux, de gauche comme de droite, qui se gardent
de pavoiser devant l’alignement des cercueils, ces mil-
liers de morts que leurs délires idéologiques ont consi-
dérablement favorisé. Comme si l’arrêt des avions et le
silence des rues intimait le respect. Comme si l’ombre de
la maladie inspirait la décence.
Macron revient-il du chemin de Damas ? Tous les doutes
restent permis. Sauf un néanmoins :
Notre combat est juste et vrai.

CORONAVIRUS : UN GÉNÉTICIEN PROPOSE DE FABRIQUER DES TESTS, L’ADMINISTRATION REFUSE

Urgence sanitaire ou pas, l’administration française brille une fois encore par sa lourdeur et son rigorisme. Alors
que l’OMS recommande désormais de multiplier les tests au sein de la population -ce que préconise le professeur
Didier Raoult depuis plus d’un mois maintenant-, l’administration refuse à un laboratoire lillois l’initiative d’en
produire. «il faut respecter les procédures» seul un biologiste médical étant officiellement habilité à lire les résultats,
alors que le laboratoire de Philippe Froguel pratique régulièrement et depuis des années des tests PCR, utilisés no-
tamment pour la grippe mais aussi pour dépister le Covid-19.

Autre problème, la pénurie d’enzymes necessaire à la production de ces tests : «On a perdu peut-être quinze jours,
déplore le chercheur. On aurait pu commander des réactifs (ingrédient nécessaire au test N.D.L.R.) et ça nous aurait
permis de faire environ 600 tests par jour, quand la France en fait entre 2000 et 4 000 par jour.» Actuellement, les
CHU de Lille et de Mulhouse sont déjà en rupture de stock. Autant dire que la pénurie de masques n’est que le som-
met de l’iceberg dans la gestion calamiteuse de cette crise.

8
PAYSANS DES VILLES CONTRE PAYSANS DES CHAMPS
Simple effet de mode pour bobos en mal de campagne ?
Véritable projet agricole ? Autant de questions suscitées
par la création de fermes urbaines.
Culture de champignons dans les sous-sols des im-
meubles, maraîchage sur les toits des buildings : ce sont
autant de nouvelles pratiques qui naissent çà et là dans
plusieurs villes françaises, notamment Paris.
Toutefois, même si le retour au vert semble de plus en
plus d’actualité, rien ne garantit la qualité des produc-
tions agricoles urbaines. Quel impact de la pollution
aux particules fines sur les jeunes pousses de salade par
exemple ?
Cet enjeu alimentaire interroge dans tous les cas les
agriculteurs français. Victimes de plus en plus d’attaques
en règle contre la prétendue pollution dont ils seraient
à l’origine, nos paysans français s’inquiètent de ce nou-
veau type de production.
FRANCE : 1ER PAYS D’EUROPE
DE DEMANDES D’ASILE
Décidément en matière de politique migratoire, le
gouvernement est à la peine.
En 2019, le nombre de demandeurs d’asile a encore
augmenté de 7,3%. Cette hausse fait de notre pays le
premier Etat européen devant l’Allemagne pour l’ac-
cueil des réfugiés, avec 132.000 demandeurs d’asile.
Et cela sans compter sur la présence de 300.000
sans-papiers présents sur le sol français.
Parallèlement les chiffres nous révèlent que l’ex-
pulsion des sans-papiers ne fonctionne pas puisque
seules 14% des obligations de quitter le territoire sont
exécutées, contre une moyenne de 33% pour l’en-
semble des pays de l’Union européenne.
MACRON VISAIT LE PLEIN-EMPLOI POUR 2025 LE CORONAVIRUS ? UN VIRUS TRANSPARENT !
Bruno Le Maire l’a annoncé en grande pompe, le nou-
veau pacte productif mis en place au sortir de la crise
des gilets jaunes va être effectif ces prochains mois.
L’objectif clairement affiché c’est de retrouver le plein
emploi à partir de 2025.
Mieux ce pacte entend concilier développement éco-
nomique et protection de l’environnement. C’est ainsi
qu’Emmanuel Macron prévoit la mise en place d’ou-
tils fiscaux pour inciter les Français à investir dans
les énergies renouvelables de même que l’élaboration
d’outils pour permettre aux entreprises d’être soi-di-
santes plus responsables en matière d’achats publics.
Pour l’heure, inutile de préciser que la crise du co-
vid-19 bouscule dans les largeurs l’agenda utopique
du président de la République.
De plus ils ne comprennent pas que les pouvoirs publics
consacrent des sommes ahurissantes à ces productions
urbaines alors que parallèlement l’agriculture française
meurt dans le silence le plus total : « On consacre des
sommes effarantes à soutenir des projets dans l’agri-
culture urbaine alors qu’on laisse tomber nos vergers »
s’exclame dans le Figaro Bernard Oudard, producteur de
pommes.
De même il est fondamental que ces agriculteurs des
villes aient à respecter les mêmes réglementations, no-
tamment en matière d’installation, que les agriculteurs
des campagnes. La législation ne peut pas favoriser seu-
lement ces néo-producteurs au seul prétexte qu’ils se-
raient citadins.
Encore une fois, nous avons la désagréable sensation que
la modernité à tout va s’acharne à détruire les derniers
arpents de notre société organique.
TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER MOINS
LE PARI DE JEAN-MICHEL BLANQUER
Trop peu intéressé par la revalorisation salariale des pro-
fesseurs, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education
nationale, a souhaité s’éloigner de l’actualité brûlante des
retraites pour proposer des solutions sur « l’amélioration
du fonctionnement des collectifs pédagogiques ».
Au-delà du jargon administratif, le but n’en est pas moins
explicite : faire travailler davantage les professeurs.
L’objectif est ainsi de créer des heures supplémentaires
pour l’accompagnement des élèves, ou pour des missions
de remplacement par exemple.
Autant dire que l’esprit du ministre l’Education nationale
est d’obliger à travailler plus … pour gagner moins.
Au début de l’épidémie de Coronavirus, le ministre de la
Santé, Olivier Véran, promettait que le gouvernement fera
quotidiennement des compte-rendu d’une transparence ir-
réprochable.
Sauf que les ministres sont gênées lorsque les multiples cas
de contamination sur la base aérienne de Creil puis dans le
département de l’Oise sont évoqués.
Officiellement ce n’est pas l’armée de l’Air qui a ramené le
virus de Chine, malgré les rapatriements effectués depuis
ce pays. Pourtant le 29 février, 10 personnels civils et mi-
litaires de cette même base aérienne étaient contaminés.
Parmi eux, un homme a dû attendre neuf jours pour voir
son diagnostic confirmé, et cela en ayant été transféré dans
de très nombreux services, et en ayant côtoyé pas moins
de 117 soignants. En matière de transparence, Olivier Véran
peut faire mieux !
9
MANUEL VALLS EST DE RETOUR DÉFAITE ÉLECTORALE MAIS
Manuel Valls, l’ancien Premier ministre français, vient de
faire sa grande rentrée dans la presse à travers une tribune
signée dans le Figaro.
Tenterait-il un retour en France ? La chose est loin d’être
impossible et paraît même hautement probable.
Il est totalement aberrant de pouvoir donner autant de cré-
dit et de publicité à un homme qui a déserté la France pour
essayer de mener une vie politique au-delà des Pyrénées.
Comment peut-il encore venir donner des leçons en France
après l’avoir abandonnée pour faire une carrière infruc-
tueuse en Espagne ?
Surtout lorsque l’on connaît la façon dont il a été accueilli
par les Espagnols qui ont refusé de l’élire et de lui donner
un mandat.
Après avoir conduit un gouvernement français droit dans le
mur avec une politique aux effets identitaires, économiques
et sociaux désastreux, et après avoir échoué en Catalogne,
il paraît insensé qu’il puisse prétendre revenir en France. Et
pourtant par cette tribune, il entrouvre la porte d’un retour
potentiel et espéré.
UNE « MODERNITÉ MALHEUREUSE » ?
Dans une longue tribune publiée récemment, Hugues
Lagrange revient sur les conséquences du post-moder-
nisme et de l’ultra-libéralisme.
Titrée « la modernité malheureuse » sa première partie re-
vient sur le triomphe de l’individualisme de plus en plus
critiqué et contesté par la montée en puissance des inégali-
tés économiques ou sociales.
L’homme s’est senti peu à peu libéré de tous un tas de maux,
notamment en matière de santé, au point de se sentir seul
et invulnérable.
Pour autant, amenant de nombreux exemples à son che-
minement intellectuel, Hugues Lagrange en vient à s’in-
terroger sur les apports réellement positifs ou non de ce
triomphe de la modernité, notamment en matière poli-
tique, arguant du fait que la pseudo-démocratie d’opinion
n’a pas pour autant été suivie d’un sentiment de bien être
généralisé dans nos sociétés contemporaines.
10
VICTOIRE POLITIQUE
L’épidémie qui frappe le monde entier camoufle cer-
taines manœuvres politiques qui démontre encore une
fois l’intelligence maléfique de ceux qui détruisent
notre pays.
En maintenant le 1er tour des élections municipales,
Emmanuel Macron a réussi un nouveau tour dont il a le
secret. Si les chiffres ne donnent pas son parti LREM en
tête et le fait même paraître moribond, l’éclatement des
résultats dans toutes les villes de France est encore plus
néfaste pour tous les partis d’opposition.
En effet au lendemain de ces élections, quel leader peut
se présenter comme meneur d’une franche opposition
au gouvernement ? Quel parti a pu obtenir un résultat
assez franc pour se placer en bloc d’opposition audible
et crédible ? Aucun. Ils se sont partagés des miettes et
seul le Président de la République ressort de ce 1er tour
comme meneur politique, homme d’Etat crédible et lé-
gitime.
Une victoire sur tapis vert en quelque sorte…
BIEN MAL ACQUIS ...
Depuis le début du confinement, certains produits sont
indisponibles en magasin : ces derniers jours, ce sont
les œufs qui sont aux abonnés absents.
Pénurie ? Les poules auraient-elles été massivement
touchées par l’épidémie ? Absolument pas. La raison
de cette pénurie est bien plus triviale : l’œuf est ven-
du sur un marché soumis à des cours, à l’image de la
Bourse de Paris. Et les « traders d’œufs » ont joué, cette
semaine, le risque de pénurie et fait monter les prix de
manière inconsidérée. La grande distribution refusant
de faire monter les prix de façon aussi scandaleuse, les
centrales d’achat ont simplement refusé d’acheter et, at-
tendant que l’offre fasse baisser les prix, ont joué le prix
à la baisse.
Au final le confinement voit la grande distribution
acheter français, défendre le consommateur, soutenir
l’économie… Mal nécessaire ?
 BIENTÔT TOUS TURCS…MÉCANIQUES ?
Rassurez-vous, il se s’agit pas ici de vous rabattre encore éclaté que l’ouvrier...
une fois les oreilles avec Erdogan et son lâcher de mi-
grants , ou de vous reparler de la Turquie dans l’Europe. Pour le moment, les Turcs mécaniques d’Amazon pro-
Parlons plutôt d’automates, si vous le voulez bien. viennent essentiellement les continents pauvres avec une
main d’oeuvre corvéable à merci. Mais soyez sûrs qu’ils
Le turc mécanique est un automate qui a fasciné la bonne débarqueront bientôt en Europe. D’ailleurs, c’est déjà le
société européenne du XVIIIème siècle. Il s’agissait d’une cas, la plateforme FouleFactory est déjà opérationnelle
marionnette de taille humaine, assise derrière un échi- en France et propose du travail sur le même principe. La
quier, qui était capable de jouer et de battre un adversaire destruction de notre Etat social, l’ubérisation des travail-
humain. Si on ouvrait le meuble de l’échiquier, un impres- leurs, l’effacement du code du travail, vont nous conduire
sionnant ensemble de rouages apparaissait, démontrant à devenir bientôt tous turcs…mécaniques !
qu’il s’agissait d’un pur automate. Sauf que derrière les
rouages, il y avait assez de place pour cacher un homme,
qui pouvait faire bouger la marionnette et les pièces du
plateau d’échec.
Aujourd’hui, le turc mécanique fait son retour…chez
Amazon. Cette expression désigne l’exécution de tâches
en apparence automatisées, qui sont en réalité réalisées
par des petites mains, pour des sommes dérisoires. Par
exemple, identifier des objets sur des photos, transcrire
un fichier audio en texte, etc. Cela donne l’illusion au
client que le site sur lequel il navigue fait appel a une tech-
nologie ultrasophistiquée. Amazon a même ironiquement
sous-titré son site « intelligence artificielle artificielle ».

Pas de contrat, paiement en bon d’achat Amazon, travail

morcelé, éclaté et sans aucune perspective d’avancement.
Ce type de travail contribue à l’émergence d’un nouveau
sous-prolétariat exploitable à merci, incapable de se ré-
volter. Et contre qui se révolter ? Le patronat est aussi

LIRE ET ÉCOUTER ALAIN SUPIOT

Juriste spécialiste du droit du travail, philosophe réfléchissant sur les problématiques
de solidarité et de mondialisation, Alain Supiot est un monstre. Un monstre de travail,
d’abord, puisqu’il écrit 24 livres et a participé à 45 ouvrages collectifs. Monstre philoso-
phique aussi, puisqu’il est un franc tireur idéologique. Il n’appartient à aucun camp et sa
réflexion se nourrit de toutes les sources.

Dans ces écrits, les références alternent entre Ernst Jünger et Friedrich Engels, Carl Sch-
mitt et Karl Marx. Vous allez me dire, cela fait beaucoup d’Allemands. Mais il en est de la
philosophie comme de la Russie : toutes les deux sont pleines de marécages et régulière-
ment envahies par les Allemands.

Alain Supiot nous rappelle que l’intelligence n’est pas morte en France. Oui, il existe des
philosophes d’une autre trempe que les idéologues qu’on nous présente en référence dans les médias. Oui, il y a en-
core des gens qui réfléchissent en dehors du carcan progressiste néolibéral qui se resserre de plus en sur les milieux
universitaires.
Les tableaux qu’il dresse de l’état de notre démocratie, ses origines, sur les faiblesses de l’Union européenne ou la
toute-puissance du marché sont autant d’aiguillon qui doivent réveiller notre curiosité. Savons-nous ce que notre
démocratie doit au monachisme européen ? Une société sans foi ni loi est-elle seulement possible ? Qu’est-ce qu’un
travail réellement humain ?

A toutes ces questions, Alain Supiot donne des réponses et nous invite à réfléchir encore plus avant. Capable de
balayer le « vivre-ensemble » au détour d’une phrase, il nous rappelle aussi qu’il n’y a pas de paix durable sans justice
sociale. Dans nos sociétés émiettés et où le sens du vrai et du bien s’efface, sa pensée est une véritable bouée.
Alain Supiot, à écouter sur les cours du collège de France de France Culture. Ou à commander en librairie.

11
QUAND LA PANDÉMIE TERRORISTE S’AJOUTE À LA CRISE SANITAIRE
Samedi 4 avril, à Roman-sur-Isère, Abdallah Ahmed-Os-
man, un soudanais de 33 ans tue deux personnes et en
blesse cinq autres, dont trois grièvement, à coups de
couteaux. Après avoir poignardé le patron d’un bureau
de tabac et sa femme, le terroriste se rend dans une bou-
cherie où il assassine un client. Son périple meurtrier
ne n’arrête pas là. Déambulant dans les rues de la pe-
tite ville, il croise un homme en lui demandant «s’il est
maghrébin». Négatif. Il est Français, ce qui lui vaut un
coup de poignard dans le dos de la part de l’assaillant.
Plus loin, il aperçoit un homme sorti ouvrir ses volets
et fond sur lui en lui assénant p­ lusieurs coups de cou-
teau. L’homme meurt sous les yeux de son fils de 12 ans.
Lorsque un équipage de police réussit finalement à l’ar-
rêter, le soudanais est à genoux sur le trottoir en train de
réciter une prière en langue arabe.
Débarqué en France en 2016, Abdallah Ahmed-Osman
a obtenu le statut de réfugié le 29 juin 2017 et un titre
de séjour de dix ans en juillet de la même année. A son
domicile, les enquêteurs retrouvent « des documents ma-
nuscrits à connotation religieuse dans lesquels l’auteur des
lignes se plaint notamment de vivre dans un pays de mé-
créants ». Selon plusieurs témoins, le soudanais aurait eu
du mal, depuis plusieurs jours, «à supporter le confine-
ment». Sous-entendu : Le confinement serait vecteur de
terrorisme. Passons.
Depuis les attentats de Charlie Hebdo en 2015, l’isla-
misme a donc tué 252 de nos concitoyens. Un chiffre qui
12
ne semble pas interpeller nos gouvernants. Fin mars, le
ministère de la Justice a annoncé la libération de 5000 à
6000 détenus en fin de peine ou malades pour désengor-
ger les prisons. En 2020, 43 djihadistes sortiront de dé-
tention. Les centres de rétention administrative, desti-
nés normalement à reconduire les clandestins en dehors
de nos frontières, ont aussi, pour la plupart, été vidés de
leurs occupants. En résumé, la gestion de la crise migra-
toire et de la crise identitaire en France est à la mesure
de celle du COVID-19. Les gouvernements de la Vème
république sont sclérosés par leur inaptitude à gérer les
problèmes en temps et en heure et se retrouvent hébétés
face aux conséquences de leur inaction.
Factuellement, le coronavirus va disparaitre un jour ou
l’autre. Cette épidémie n’est fort heureusement que pas-
sagère. Il n’en est rien de cette autre pandémie qu’est l’is-
lamisme, alimentée continuellement par l’immigration
incontrôlée et le communautarisme qui sévissent dans
notre pays. Les mots ne suffiront pas et parler de «re-
conquête républicaine» ou de «République de combat»,
comme le faisait il y a quelques mois encore Christophe
Castaner, ne sert à rien si les paroles ne cèdent pas le
terrain aux actes. La communication a ses limites : Elle
ne produit pas plus de masques et de respirateurs qu’elle
n’endigue les lois terribles de la démographie.
Si tout le monde semble se rappeler, en ces heures diffi-
ciles, que gouverner c’est prévoir il faut hélàs leur rappe-
ler que les prévisions ne suffisent pas. Il faut agir.
ANALYSE DES ÉLECTIONS MUNICIPALES :
Ne nous mentons pas, les résultats de la Ligue du Sud au
premier tour des élections municipales ont souffert de
contingences et de sabotages qui atténuent les espérances
passées.
Nous allons tenter d’analyser le plus sincèrement possible
ce scrutin pour permettre une meilleure mobilisation de
nos forces.
A. La baisse de la participation :
Premier élément de constat : le fort taux d’abstention.
La cause est simple : la veille du scrutin, il était officiel-
lement annoncé que les établissements scolaires seraient
fermés jusqu’à nouvel ordre. Après avoir exigé des Fran-
çais de ne pas être angoissés par le coronavirus, le Pré-
sident de la République, changeant radicalement de ton,
créait une grande et légitime crainte dans l’opinion pu-
blique.
Le Président de la République avait également exigé que
les plus de 70 ans ne sortent plus car considérés comme
des personnes à haut risque. Or, toutes les analyses le
démontrent, ce sont les citoyens les plus consciencieux,
ceux qui votent le plus. L’impréparation du gouvernement
face à la crise du coronavirus et le cri d’alerte du Président
de la République ont mécaniquement entrainé une chute
drastique de la participation.
Elle a touché un électorat majoritairement acquis aux
maires d’Orange et de Bollène. Ainsi, entre 2014 et 2020
ce sont précisément 3 158 voix qui manquent à Jacques
Bompard. A Bollène, ce sont 1 793 voix qui manquent à
Marie-Claude Bompard.
B. La campagne acharnée du RN contre la Ligue : une
erreur stratégique perpétuellement renouvelée
Voilà 15 ans que Jacques Bompard a quitté le FN parce qu’il
prédisait à l’époque ce qui se passe aujourd’hui : mépris
des enracinements locaux, mauvaise gestion des caisses
du parti et des dons militants. Cependant, jusqu’alors, le
FN/RN n’avait pas commis l’erreur d’attaquer la Ligue au
niveau municipal.
Les échecs du FN aux départementales 2015 et aux légis-
latives 2017 contre la Ligue auraient dû les pousser à plus
de prudence. Au lieu de cela, le RN a focalisé ses efforts
contre les communes d’Orange et de Bollène. Marine Le
Pen en personne allant jusqu’à dire que les gens en avaient
assez de la gestion Bompard.
Tirant à boulets rouge sur Orange et Bollène, le RN a nui
à ses candidatures d’opposition, lesquelles ont été vic-
times de contre-performances : Carpentras, Avignon et
Cavaillon en témoignent.
A l’inverse, alors qu’elle avait été approchée par des can-
13
didats potentiels, la Ligue du Sud a refusé de soutenir une
initiative à Camaret-sur-Aigues, et ce pour deux raisons.
Nombre d’élus et de cadres de la mairie de Camaret sont
des amis. Ensuite, il était préférable pour nous que Phi-
lippe de Beauregard et son équipe continuent un travail
sain et similaire à celui effectué à Orange et à Bollène,
plutôt que de laisser une chance à la gauche de récupé-
rer cette ville. L’élégance n’a pas été réciproque puisque
tant dans la presse que dans les documents de campagne
du candidat RN, Philippe de Beauregard appelait à faire
battre Jacques Bompard.
A Bollène, faute d’avoir pu constituer une liste, les repré-
sentants locaux du RN ont déployé une énergie folle pour
appeler à ne pas voter Marie-Claude Bompard… alors
qu’elle était opposée à Anthony Zilio (LREM) et à une
liste communiste. L’énergie déployé par le RN pour lutter
contre Marie-Claude Bompard, couplée à la forte absten-
tion, provoquent une avance de seulement 3 voix pour le
maire sortant face au candidat LREM !
A Orange, le candidat RN, neveu du maire et ex-directeur
de cabinet, déprimé de la catastrophique performance de
son étiquette a déclaré n’avoir comme seule satisfaction
que « le maire d’Orange n’ait pas été élu au 1er tour ».
Si les responsables RN locaux ont les objectifs qu’ils
veulent, nul doute qu’ils ne sont pas partagés par les élec-
teurs.
L’erreur est renouvelée hors du Vaucluse, et notamment
à Tarascon où une candidature parasite et parachutée
du RN empêche Valérie Laupies de battre le maire sor-
tant LR. Le candidat RN, bon dernier du premier tour,
a cependant confirmé qu’il maintiendrait sa candidature,
maximisant ainsi les chances du maire sortant LR de
conserver son siège.
Un premier bilan et des leçons pour la prochaine
échéance
Malgré une campagne diffamatoire menée par les 5 têtes
de liste contre Jacques Bompard, son succès est confirmé
puisque, malgré la forte abstention qui le frappe au pre-
mier chef, il est largement en tête de 2 599 voix devant la
liste LREM arrivée en 2ème position.
La désunion de la droite patriote, à cause de la candida-
ture parasite de Xavier Magnin (RN), et la mobilisation
de l’électorat communautaire ont permis à la gauche d’ar-
river en tête dans certains bureaux de vote. Le RN assume
ouvertement une responsabilité majeure dans la progres-
sion de la gauche à Orange. Il est également responsable
et fier d’avoir empêché Jacques Bompard d’être élu au 1er
tour.
Chaque électeur patriote d’Orange doit en être conscient,
le faire savoir autour de lui et voter en conséquence lors
du prochain scrutin.
Toujours fidèles à notre combat, nous continuons notre
travail d’enracinement et de service du bien commun
pour les échéances à venir.
 BOLLÈNE : LE RETOUR DU COMMUNAUTARISME ?
Le 1er tour des élections municipales à Bollène ne sont le lui rappeler.
pas le reflet du travail réalisé depuis 12 ans par les élus
bollénois. Une fois l’épidémie du Coronavirus passée, il sera im-
Seulement 3 voix séparent Marie-Claude Bompard et portant de remobiliser les Bollénois qui aiment Bollène
Anthony Zilio, le socialiste devenu depuis macroniste. et qui souhaitent que la ville poursuive le travail engagé,
la défense des traditions et de l’identité française et pro-
Deux phénomènes ont conduit à l’effet ciseau : absten- vençale.
tion massive de l’électorat traditionnel en faveur de Ma-
rie-Claude Bompard par peur du Coronavirus et mobili-
sation inédite de l’électorat des cités en faveur d’Anthony
Zilio.

Les présidents de bureau de vote ont raconté de nom-

breuses scènes de personnes se présentant au bureau de
vote sans savoir comment faire pour voter, parfois sans
même savoir qu’ils n’étaient pas inscrits sur les listes ou
annonçant directement le nom de la personne pour qui
ils souhaitaient voter...

Le vote communautaire n’est pas gratuit. Pour que les

habitants des cités se mobilisent autant, c’est qu’il y a
probablement eu des engagements, des promesses de la
part d’Anthony Zilio...

Sa victoire conduirait au retour du communautarisme

le plus sectaire et tout puissant, car si par malheur Zilio
était élu demain, comment pourrait-il faire preuve d’au-
torité face à ceux qui l’ont fait élire ? Ils sauront très bien

COVID-19 : UN DÉPISTAGE AURAIT ÉTÉ POSSIBLE DÈS LE 15 MARS !

Malgré les solutions proposées par les professionnels
compétents, le gouvernement ne semble pas presser de
généraliser la pratique des dépistages.
D’après un article du Point, on compte en France 75 la-
boratoires d’analyses départementaux, avec un person-
nel qualifié et compétent, qui seraient prêt à pratiquer
un dépistage massif de la population. Les fournisseurs
ont eux aussi confirmé qu’ils étaient en mesure de ré-
pondre à la demande, les fabricants étant tous basés en
France et disposant de la matière première, permettant
ainsi de fournir des kits à grande échelle.
Ainsi, les laboratoires départementaux pourraient, sous
un délai de 15 jours, réaliser entre 150.000 et 300.000
tests PCR… par semaine ! La proposition a été adres-
sée par mail le 15 mars au directeur général de la santé
Jérôme Salomon. Une proposition qui est restée pour
l’heure sans réponse. Le projet serait « à l’étude ».
dit ce qui bloquait », explique Jean-Gérard Paumier, pré-
sident du conseil départemental d’Indre-et-Loire. « On
me parle de blocages juridiques, qui seraient à l’étude…
Mais moi, sur le terrain, je dois gérer mon personnel
d’Ehpad, qui vient travailler sans être testé, la peur au
ventre, et qui menace de s’arrêter chaque jour ! »
À l’heure actuelle, le CHU n’est en mesure de délivrer
qu’une centaine de tests quotidiens… Insuffisant pour
tester l’ensemble du personnel hospitalier, celui des
Ehpad, de la gendarmerie, des pompiers, sans parler des
manutentionnaires, livreurs et caissières de supermar-
chés, qui redoutent chaque jour de contaminer quelqu’un
– ou d’être contaminés. « Je n’ai pas l’impression qu’ils
réalisent, au ministère, les conséquences concrètes de leur
blocage. J’entends partout qu’une rupture de la chaîne lo-
gistique serait terrible pour le pays, mais on ne fait rien
pour l’empêcher. Et sur le front, la ligne de soldats se ré-
duit ! » ».

Qui bloque ? Chez les premiers concernés, le prétexte semble être le

Dans le département d’Indre-et-Loire, il semblerait que
ce soit l’ARS, l’agence régionale de santé, instance admi-
nistrative qui dépend du ministère, et qui refuse pour
l’instant de passer à l’action avec la solution proposée,
d’après des motifs ambigues. « On ne nous a pas vraiment
même que pour la chloroquine « il faut étudier la propo-
sition, il y a des normes à respecter ». Allons-nous avoir
assister au même retournement de chemise que pour la
proposition du Professeur Raoult ?
Déjà 3 semaines de perdues !

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 TRIBUNE LIBRE :
L’ABBÉ
RAFFRAY
Depuis les lois sur le confinement, les
évêques français sont restés pour la plu-
part bien silencieux : ils se sont pliés
aux injonctions gouvernementales sans
broncher. Car il serait finalement moins
dangereux d’aller au supermarché pour
y satisfaire les besoins de l’esprit de
consommation, que d’entrer (prudem-
ment, en gardant des distances de bon
sens) dans une église, pour satisfaire les
nécessités de l’Esprit-Saint.
Permettez-moi, comme théologien,
comme prêtre, et avec beaucoup de
catholiques, de regretter une telle pu-
sillanimité, ou même une telle compro-
mission. Quand on pense que le brave
catholique qui n’aura pas pu assister à
sa messe du dimanche ou même faire
ses prières dans une église vide chope-
ra le satané virus au supermarché, dans
la salle d’attente du médecin, ou même
par le hasard des courants d’air, on se
dit qu’il aurait peut-être mieux valu
qu’il puisse faire ses dévotions, deman-
der pardon pour ses péchés, mettre un
cierge à saint Roch, que sais-je, peut-
être même recevoir la sainte commu-
nion et confesser ses péchés ! Surtout si,
par malheur, le virus devait l’emmener
directement devant son Juge, aux portes
de l’éternité…
« Dieu est pour le chrétien une
denrée de première nécessité »
On dira que je manque de prudence,
de précaution, de sagesse épiscopale…
Qu’on me comprenne bien : je ne pré-
tends pas qu’il ne faille pas être prudent,
et même rester chez soi. Mais j’affirme
que Dieu est pour le chrétien une den-
rée de première nécessité. Que si l’on de-
vait rester claquemuré chez soi, le seul
motif toujours valable pour sortir serait
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CONFINEMENT :
LE SILENCE COUPABLE
DES ÉVÊQUES DE FRANCE
les nécessités de son salut éternel, car «
que sert à l’homme de gagner l’Univers
s’il vient à perdre son âme »… face à l’épidémie. Les réseaux sociaux,
Lorsque la vie est en jeu, on se doit de
préparer son éternité
Il me semble qu’à une autre époque,
peut-être pas si lointaine et, en tout
cas, beaucoup plus noble, les évêques
seraient sortis de leurs cathédrales en
procession, portant eux-mêmes les re-
liques des saints protecteurs de leurs
diocèses, accompagnés des chapitres de
chanoines au grand complet, de foules
d’enfants de chœur et de tous leurs pa-
roissiens réunis, en chantant des can-
tiques et des psaumes pénitentiels à
travers les villes, revêtus d’une chape
violette en signe de pénitence, pour de-
mander à Dieu sa miséricorde et sa pro-
tection, pour implorer l’aide de la Vierge
Marie et de tous les saints… Alors, les
foules se seraient jointes spontanément
à ces procession, que l’on aurait fait du-
rer plusieurs jours, avec l’adoration du
Saint-Sacrement dans les cathédrales,
portes grandes ouvertes, au son du glas
et à grand renfort d’encens. Les jeunes
eux-mêmes seraient entrés dans les
églises, incrédules, en ricanant peut-
être, et ils en seraient ressortis boulever-
sés, comprenant que lorsque c’est la vie
qui est en jeu, alors on se doit de pré-
parer son éternité, et qu’en ce domaine,
les prêtres dont on se moque si souvent
peuvent bien être, pour une fois, utiles à
quelque chose…
Comme souvent dans les temps les plus
sombres, toutefois, des lueurs d’espoir
ont paru à certains endroits, de la Bre-
tagne à la Provence, de l’Alsace aux Py-
rénées. Ainsi par exemple, par décret
spécial de Monseigneur l’Archevêque
d’Avignon, une prière « à Notre-Dame
des Doms et de tout pouvoir » a été édic-
tée pour demander miséricorde à Dieu
en particulier, si décriés pour leur effet
néfaste sur nos familles et nos socié-
tés, ont vu fleurir les retransmissions
de messes en direct (Mgr l’Archevêque
de Paris lui-même diffuse des messes
« hors-les-murs », depuis que sa cathé-
drale, comme un signe avant-coureur, a
fermé ses portes il y a un an), les temps
d’enseignements, de prières partagées et
likées... les catholiques prouvent ainsi
qu’ils ne manquent pas de ressources, et
qu’ils savent réveiller la soif spirituelle
de leurs contemporains inquiets, per-
dus, désemparés. Quand on croit en la
vie éternelle, un tout petit virus, même
le plus féroce, ne saurait faire perdre le
sens des priorités !
S’il nous manque toujours les démons-
trations publiques, celles qui nous fe-
raient renouer avec la société et l’esprit
de nos pères, comme la confiance dans le
sang français qui se relève toujours, sou-
haitons que ce repos et ce silence forcés
ramènent chacun de nous à l’essentiel :
ce en quoi nous croyons, ce pour quoi
nous vivons, ce que nous avons reçu et
ce que nous voulons transmettre. En un
mot, ce que nous voulons léguer à l’éter-
nité ! Il est temps, en effet, – et le temps
ne manque pas dans le confinement – de
penser à nos fins dernières, à la nécessi-
té de demander pardon et de se conver-
tir, comme nous y invite le temps de la
Passion et la Semaine Sainte qui com-
mence dans quelques jours. Alors, en la
fête de Pâques, peut-être pourrons-nous
sortir de nos confinements, comme Jé-
sus-Christ sort du tombeau, renouvelés
et revivifiés, vivants d’une vie nouvelle,
plus heureuse et plus belle, plus noble et
plus sainte !