Un édition spéciale proposée par...

LA POUR TENTER DE RETROUVER LA SÉRÉNITÉ,

BIEN VIVRE LES PROCHAINES SEMAINES

Parenthèse
ET SE REDÉCOUVRIR...

N°1
21 mars 2020

Respirez
Respirer est la clé du bonheur • Projet faire le tri •
Vivre sans supermarchés ! • Faire face aux mauvaises nouvelles •
7 postures pour le dos, le cou et les épaules • Créer à plusieurs en s’amusant !
 DÉCOUVREZ LE NOUVEAU SITE
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happinez.fr happinez

Envie d’infuser l’esprit du magazine dans votre quotidien 

et de vous enrichir d’un contenu régulier et inspirant ?
Des rencontres, des articles, des vidéos, des podcasts,
des livres à télécharger et une boutique vous attendent.

Trouvez votre bonheur parmi un large choix de rubriques :

• Àévénements
découvrir – Nous partageons avec vous les sujets, les rencontres et les
qui peuvent vous toucher autant qu’ils nous ont conquis.

• Articles – Des myriades d’articles passionnants et d’interviews inspirantes sur

les thèmes du bien-être, de l’art de vivre, du développement personnel, de
la psychologie, de la spiritualité et de la nature.

•enseignements
Podcasts et Happinez TV – Des auteurs incontournables vous livrent les
positifs et essentiels qu’ils ont retenus de leur parcours de vie
et des conseils précieux pour les mettre en pratique.

•Agenda – Conférences, stages, colloques, festivals, rencontres… Ces

événements vous permettront de créer du lien, de faire dialoguer votre
corps et votre esprit et d’initier de nouveaux mouvements dans le bon sens.

•Extraits de livres – Certains ouvrages nous marquent au cœur par la justesse

de leur propos et l’univers dans lequel ils nous transportent.

•Boutique – Il vous manque un numéro du magazine ? Complétez ici votre

collection et retrouvez une sélection de bijoux, accessoires et objets
décoratifs porteurs d’une énergie zen.
 Respirez
En ces temps très inhabituels et incertains, nous avons envie de vous accompagner pendant cette
période de confinement.

Toutes nos rédactions ont travaillé main dans la main pour vous proposer de beaux textes inspirants,
utiles, qui, nous l'espérons, contribueront à vous faire (re)trouver sérénité, détente, sourires (voire rires)
et à vous aider dans ce moment si particulier.

Nous souhaitons vous offrir des articles sur des thèmes fort divers sans mettre le pied dehors.
Aussi, nous allons faire de notre mieux pour vous proposer deux numéros par semaine, les samedis et
mercredis.

Au programme : des activités pour les enfants, des séries de yoga pour faire du sport sans sortir de chez
vous, des idées pour occuper vos moments perdus à la maison, des inspirations déco, etc.

Un magazine numérique qui devrait plaire à toute la famille !

Prenez soin de vous et vos proches, à très vite

Sommaire
Faire face aux mauvaises nouvelles
Comment arriver à conserver le sens de la mesure et réagir de façon appropriée ?

Projet faire le tri

Vous vous sentez encore très accro à vos affaires ? Voici quelques pistes de plus pour vous
aider à lâcher prise…

Vivre sans supermarchés !

Comment vivre mieux ? Une question lancinante en nos temps fatigués

Respirer est la clé du bonheur

Rajshree Patel, guide spirituelle à la fondation L’Art de Vivre

7 postures pour le dos, le cou et les épaules

Des épaules tendues, un dos douloureux et un cou raide comme un balai. Voici comment y
remédier.

Créer à plusieurs en s’amusant !

Un atelier à partager : le dé à tamponner
• N° 7 • PRINTEMPS 2020

NUMÉRO 7 EN CADEAU !
PRINTEMPS 2020 Un jeu pour découvrir
TRANSMETTRE * JOUER * CRÉER * S’ÉMERVEILLER
les insectes et
un oiseau automate

L A R E V U E À PA R TA G E R EN FAMILLE

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mon ami 13/03/2020 14:30

Fabrique ton cerf-volant * Trouve ton animal totem * Lapin en origami * Rencontre avec la faune sauvage
Bestiaire musical * Atelier tampons * Attire les papillons au jardin * Un dauphin brodé * Pimente ta vie…

PROCHAIN NUMERO le mercredi 25 mars 2020

 FAIRE FACE AUX
MAUVAISES NOUVELLES
Nous vivons dans un monde qui semble entré dans une phase particulièrement sombre
de notre histoire à en juger par les titres évoquant l’horreur et la détresse qui se succèdent
inexorablement à la une de nos journaux. Comment arriver à conserver le sens de la mesure
et réagir de façon appropriée ?

Je me targue d’être bien informée en temps réel sur les
affaires courantes et l’actualité en train de se faire. Pas tant
dans le but d’impressionner les gens au cours d’un dîner ou
sur un réseau social événementiel, mais pour comprendre ce
qui se passe dans ce monde ô combien cruel, pouvoir mettre
en perspective tous ces drames quotidiens dont on a parfois
l’impression qu’ils nous prennent toute notre énergie.
Et je ne suis pas la seule. Nous avons tous besoin qu’on
nous rappelle que nous avons de la chance, la plupart du
temps.
Mais la médaille a son revers. L’évolution rapide
des technologies de la communication, l’information
désormais accessible 24 heures sur 24, les réseaux sociaux
et le journalisme citoyen – un appareil photo braqué en
permanence sur les pires visages de notre humanité – c’est, au TEXTE : ANNA WHITE. ILLUSTRATION: IVARY INC. / ALAMY
mieux, impacter notre humeur à court terme, au pire porter
atteinte à notre bien-être émotionnel et physiologique.
Il y a pléthore de nouvelles négatives ces temps-ci. Le
monde occidental est entré dans une période de grande
instabilité politique, générant un flot pratiquement
ininterrompu de titres et d’articles de unes apocalyptiques.
Nombreux sont ceux qui ne se sont pas encore remis du
choc de la victoire du milliardaire Donald Trump, confirmée
par sa prestation de serment en janvier. Plus près de nous, les
répercussions, du referendum sur l’Union européenne qui
a divisé le peuple britannique et les responsables politiques
continuent d’occuper l’espace médiatique.
En matière de fiction, pourtant, nous montrons un intérêt

10MAGRESPMAI17.indb 30 02/05/2017 15:47

 croissant pour des séries télévisées d’une extrême violence,
comme Game of Thrones. D’où la blague des Simpsons
concernant la génération X, endurcie : « Si vous ne regardez pas
la violence, vous n’y serez jamais insensibilisé. » (Bart Simpson).
L’esprit humain est apparemment capable de faire une
différence entre le réel et l’imaginaire.
Peut-être avons-nous le sentiment de mieux maîtriser les
choses quand nous regardons une fiction. Nous pouvons
choisir de nous évader en regardant Masterchef plutôt que
le thriller politique Homeland. Alors que s’agissant des
informations, nous sommes impuissants, bombardés de tous
côtés : par les émissions d’information, les revues de presse,
les analyses documentaires, jusqu’aux réseaux sociaux – où,
expert ou non, chacun affiche son opinion – et avec nos
smartphones dont nous ne nous séparons plus et qui nous
tiennent au courant en temps réel des événements survenus à
travers les fuseaux horaires.
Comme pour toute addiction, il y a des effets secondaires
à la surconsommation de mauvaises nouvelles ou à
l’impossibilité d’y faire face. Cette forme de stress peut se
manifester par des tensions localisées dans l’estomac, la
poitrine, les épaules, souvent des nœuds musculaires. Ou
même parfois des affections plus chroniques quand on
connaît l’étroite relation qui existe entre l’esprit et le corps.
Sur le plan émotionnel, être sans cesse exposé aux
mauvaises nouvelles peut affecter la capacité de se concentrer
et de penser clairement, les problèmes majeurs de l’heure
venant impacter notre vie quotidienne, réduisant d’autant
notre capacité à affronter ses défis ordinaires – avec le risque
de léthargie, de dépression et d’épuisement qui va avec.
Alors, comment retrouver la maîtrise de notre gestion des
nouvelles quotidiennes tout en restant ouverts sur le monde ?
Pourquoi la fuite n’est pas une solution
À en croire l’université de Tel-Aviv, ignorer l’actualité n’est
pas recommandé. Ce n’est pas en fermant la porte à toutes les
mauvaises nouvelles qu’on permet au cerveau de traiter ou de
gérer ce type d’informations. Des travaux universitaires ont
mis en évidence que l’esprit revient automatiquement et sans
cesse sur une information à moitié absorbée pour essayer de
donner du sens à ce contenu.
La réitération d’informations et de titres percutants
réduirait même l’impact de ce type de phraséologie et
permettrait de faire face à cette négativité.
Personne ne vous suggère de vous enfermer dans une pièce
avec des piles de journaux afin de vous mithridatiser à la
tragédie, mais au moins ne vous contentez pas de lire les gros
titres. En lisant la suite des informations contenues dans un
article, vous y découvrirez peut-être une mise en perspective
plus équilibrée, ce qui sera de nature à vous apaiser.
Suggestions de lectures
Le monde va beaucoup mieux que vous ne le croyez, Jacques
Lecomte, Les Arènes, février 2017.
À consulter : loptimisme.com, positivr.fr
10MAGRESPMAI17.indb 31
STRATÉGIES D’ADAPTATION
Faites de la place
Laura Willis, qui dirige Shine Offline, une entreprise
spécialisée dans la pleine conscience et la désintoxication
numérique, recommande de méditer régulièrement (de
manière formelle ou informelle) pour faire de la place dans
votre tête et gérer ce bombardement d’informations.
« La méditation vous permettra de disposer de poches de
temps pour vous abstraire du monde extérieur et vous remettre
en relation avec vous-même, dans l’ici et maintenant, dit-elle.
Il s’agit de reconquérir votre espace. »
Elle suggère également d’éteindre la radio ou la télévision
quand vous faites votre activité de pleine conscience
préférée (chanter, cuisiner ou jouer avec vos enfants).
Éteignez les bulletins d’alerte électroniques
Pendant une durée déterminée, chaque jour, éloignez-vous
de votre smartphone ou de tout autre appareil que vous
utilisez pour suivre l’actualité. Mettez-le dans un tiroir ou
dans un sac durant quelques heures, quand votre journée
vous le permet, pour ne pas entendre les signaux d’alerte.
Connectez-vous, déconnectez-vous, et reconnectez-vous à
nouveau aux programmes d’information.
Achetez-vous un réveille-matin
Nous sommes trop nombreux à utiliser notre smartphone
comme réveille-matin et à l’avoir à côté de notre lit quand
nous dormons. Ce qui signifie que le matin, quand vous
appuyez sur le bouton d’arrêt de l’alarme, vous tombez
vraisemblablement sur un premier flash d’informations
avant d’être en état de le digérer. Ce qui risque d’influer sur
votre humeur de la journée.
N’écoutez pas les informations avant de dormir
Laura Willis recommande aussi de ne plus écouter les
informations, quel qu’en soit le vecteur, une heure au moins
avant de vous coucher. Des recherches ont mis en évidence
que les personnes au courant des atrocités de la planète
dans l’heure précédant leur sommeil présentent une forte
probabilité d’avoir une nuit agitée ou des insomnies.
Maîtrisez votre consommation
Recherchez les publications et les sites web qui vous
conviennent. Ne suivez que les forums d’information dont
la ligne éditoriale correspond à votre sensibilité. Alternez
les sujets d’actualité difficiles avec les blogs traitant de vos
centres d’intérêt : patrimoine culturel, jardinage, sport…
Ainsi les nouvelles négatives se trouveront-elles atténuées
par des conseils pratiques, de la distraction et de l’évasion.
Ripostez contre les mauvaises nouvelles
Si vous vous sentez harcelé par un problème actuel, la
meilleure solution consiste peut-être à vous mobiliser.
Rejoindre la Croix Rouge en Syrie n’est pas forcément
réalisable, mais des organisations caritatives existent près
de chez vous, qui apprécieront certainement que vous leur
proposiez votre aide.
02/05/2017 15:47
 PRO J E T
FAIRE LE TRI

28 respire

10MAGRESPJAN17.indb 28 27/12/2016 17:17

 Des livres agaçants qui chantent les louanges d’un minimalisme
poussé à l’extrême aux émissions télévisées qui présentent des
personnes croulant sous des tonnes d’affaires, nous semblons tous
dévorés par une sorte de fascination fétichiste pour toutes ces choses
dont nous ne savons que faire. Nous sommes perplexes quand nous
voyons à la télévision des entasseurs compulsifs se cramponner à leur
bazar, mais quand arrive la pause publicitaire, nous ne nous méfions
guère de ces nouveaux produits aussi attrayants que superflus.
Des chimères cher payées
La plupart d’entre nous aimeraient vraiment croire qu’une centrifugeuse
superpuissante ou un grille-pain flambant neuf les rendraient aussi
heureux que la publicité le laisse entendre. Le shopping est un passe-
temps addictif, et peut-être nous entourons-nous de quantité d’objets
qui nous empêchent de nous poser les bonnes questions, telles que :
« Qu’est-ce qui m’importe vraiment ? »
Jusqu’à ce que vous vous rendiez compte que les choses que vous
achetez n’apportent de satisfaction à personne sinon aux entreprises qui
empochent vos billets, vous continuerez de poursuivre des chimères en
accumulant de plus en plus d’affaires, vous délestant ainsi d’un argent
qui, utilisé autrement, pourrait vous apporter une véritable joie.
Maîtrisez votre peur
Combien de vos affaires s’avèrent réellement utiles, et combien en
gardez-vous par crainte d’en avoir besoin “un jour” ? Si vous vous
cramponnez à une bouée de secours composée de déchets en espérant
qu’elle vous sauve la vie, il est temps de nager jusqu’à la rive.
Dans l’hypothèse où une situation d’urgence viendrait à se
présenter, vous vous en sortiriez probablement très bien ; de la même
façon que vous êtes parfaitement capable de vous débrouiller avec une
simple valise dans une chambre d’hôtel. Si vous préparez votre kit de
secours en prévision d’un mégatsunami ou d’une guerre nucléaire,
vous dépensez votre énergie mentale pour une chose qui a peu de
risques de se réaliser. Et quand bien même le pire arriverait, vos
pansements qui ne collent plus, vos antibiotiques périmés et vos quatre
litres d’eau ne vous mèneraient pas bien loin.
Il est naturel d’être mal à l’aise à l’idée de vivre avec moins de
choses : on nous a rabâché toute notre vie que nous n’en aurions
jamais assez !
N’ aie rien chez toi
que tu ne saches utile
ou que tu ne croies beau.
William Morris
10MAGRESPJAN17.indb 29
7 RAISONS
DE FAIRE LE TRI
Vous vous sentez encore très accro à vos
affaires ? Voici quelques pistes de plus pour
vous aider à lâcher prise…
Moins de choix, moins de stress
Prenez les vêtements par exemple : si vous en avez
moins, vous les trouverez plus vite, vous aurez
moins de lessives à faire, et ceux que vous porterez
seront toujours vraiment à votre goût.
Meilleur pour l’environnement
En achetant moins, vous réduirez votre empreinte
carbone. Achetez de la nourriture locale que vous
serez certain de consommer.
Vous vous sentirez plus léger
Que vous vous débarrassiez de votre propre bazar
ou d’affaires dont vous avez héritées, le fait de ne
garder que l’essentiel vous soulagera d’un poids.
Pourquoi ne pas le faire ?
Qu’avez-vous dans votre grenier ? Si vous ne vous en
souvenez plus, alors quel intérêt de conserver tout
cela ? Imaginez comme il serait agréable de ranger
votre cabanon de jardin, vos combles, ou tout autre
pièce pleine à craquer, et de voir les rayons du soleil
passer à travers la fenêtre et la lumière baigner le sol.
C’est bon pour votre esprit
Un désordre réduit apaise l’esprit. Ne transformez
pas votre tête en dépotoir !
Les affaires vous retiennent dans le passé
Le fait de garder trop de choses rappelant le passé
(photos, meubles et objets hérités) peut vous
empêcher d’aller de l’avant, surtout si ces objets
s’accompagnent de souvenirs douloureux.
Exposez vos jolis objets
En vous débarrassant de votre fouillis, vous pourrez
mettre en valeur les choses que vous avez
plaisir à regarder.
Tournez la page pour plus d’inspiration…
respire 29
27/12/2016 17:17
 À L’ATTAQUE !
Choisissez la méthode
qui vous effraie le moins
et au travail. Faites un
tri rigoureux et réutilisez
intelligemment. Laissez-
vous un mois pour faire le
grand ménage, et ne triez vos
affaires que lorsque vous êtes
d’humeur à le faire. Soyez
indulgent envers vous-même,
et sans pitié avec votre bazar !
Pas envie, pas besoin,
pas utile
Si vous n’avez pas envie ni
besoin d’une chose, et que
vous ne l’utilisez pas non
plus, il n’y a aucune raison de
la garder. Explorez les pistes
des boutiques d’occasion, du
recyclage ou du freecycle (don)
avant de jeter à la poubelle.
Quatre boîtes
Étiquetez quatre grandes boîtes
avec “à recycler”, “à donner”, “à
vendre”, et “poubelle”. Assurez-
vous que ce que vous comptez
jeter ne se recycle ou ne se
réutilise vraiment pas.
Pièce par pièce
Une pièce à la fois. Si
vous disposez d’un espace
extérieur, posez tout sur une
bâche dehors, ou déplacez
TEXTE : ANNA LAMBERT. PHOTOGRAPHIE : JULIA KARO/SHUTTERSTOCK.COM
vos affaires dans une autre
pièce. Ne rapportez que les
choses auxquelles vous tenez
vraiment, et disposez-les de
façon à les mettre en valeur.
Par catégories
Faites une pile de livres, une
d’ustensiles, une de casseroles…
C’est dans ces moments-là que
l’on découvre avec surprise que
l’on possède la bagatelle de six
râpes à fromage !
30 respire
10MAGRESPJAN17.indb 30
QUELQUES DIFFICULTÉS À SURMONTER
Certaines choses sont plus faciles à abandonner que d’autres…
Les objets ayant une valeur sentimentale
Il est toujours délicat de vous détacher de
choses dont vous avez hérité, que quelqu’un a
fabriquées pour vous, ou de cadeaux personnels,
car elles vous rappellent une personne et
l’amour qu’elle vous témoigne. Dites-vous que
les sentiments de cette personne à votre égard
ne sont pas contenus dans ce pull mal tricoté ou
ce coussin tartan kitchouille ! Et de toute façon,
elle ne se souvient probablement pas de la
moitié des choses qu’elle vous a offertes. Si vous
n’auriez jamais acheté ces articles vous-même,
débarrassez-vous-en.
Les choses coûteuses
Nous nous accrochons tous aux choses qui
nous semblent avoir de la valeur, mais à moins
qu’il s’agisse de véritables œuvres d’art, leur
cote a chuté à la minute où nous les avons
achetées. Demandez-vous : « Combien serais-
je prêt à payer pour ça aujourd’hui ? » Jetez un
œil sur eBay pour voir à quel prix se vendent
des articles similaires. Si cela vaut vraiment le
coup, vendez les vôtres le plus vite possible.
Autrement, faites-en don à des associations
caritatives ou à quelqu’un à qui cela pourra
faire plaisir. Il y a des tonnes de boutiques qui
rachèteront à bon prix les bijoux en or que
vous ne portez plus. Dépensez cet argent
pour quelque chose qui vous procurera de la
satisfaction. Si vous gardez des choses parce
qu’elles vous ont coûté un bras mais que
vous ne les avez jamais aimées ni utilisées,
pardonnez-vous. Votre culpabilité vous
empêchera très probablement de refaire la
même erreur.
Soyez écolo
Réfléchissez à une façon de recycler, de
vendre ou de réutiliser chaque chose qui n’a
plus sa place avant de la mettre à la poubelle
pour qu’elle finisse à la décharge.
Les livres, CD et DVD
Commencez par retirer les livres que vous avez
gardés plus d’un an sans les lire, ainsi que les
CD et DVD dont vous avez hérité ou auxquels
vous n’êtes pas particulièrement attaché.
Puis déterminez pourquoi vous souhaitez
conserver le reste. Demandez-vous si tous
ces articles valent la peine d’être trimballés à
chaque fois que vous déménagez. Ne gardez
que ceux qui vous attirent encore.
Armoire à pharmacie
Sirops contre la toux, analgésiques, lotions,
etc. correspondants à de vieilles ordonnances
ont tous une date limite d’utilisation… Alors
éliminez tout ce qui traîne dans votre armoire.
Prenez soin de vous débarrasser de chaque
médicament de la façon appropriée.
Courrier quotidien
Occupez-vous de votre courrier au fur et à
mesure que vous le recevez. Cela ne vous
prendra que quelques secondes de jeter la
paperasse inintéressante dans la poubelle de
recyclage ou de déterminer ce qui a besoin
d’être traité ou non.
Un dedans, un dehors !
Si vous rapportez un nouvel article chez vous,
séparez-vous d’un autre. Et si vous rangez vos
sacs, gants et écharpes dans une boîte ou un
tiroir qui commence à être trop rempli… c’est
que l’un d’entre eux doit partir !
Arrêtez d’acheter
Le moyen le plus efficace reste de moins
acheter. Si vous aimez vraiment quelque chose
ou que vous en avez besoin, très bien, mais si
vous achetez juste pour acheter, arrêtez-vous
et songez à ce qui pourrait vraiment vous
redonner la pêche : un café, un câlin, ou encore
une discussion à cœur ouvert avec une amie ?
Gardez le contrôle
Une fois que vous avez dompté la bête à
fouillis, il est facile de la tenir en laisse…
27/12/2016 17:17
 9 façons d’afficher ou ranger ses petits trésors

© RICHARD MALAURIE
Rangement-tableau d’affichage mural, Vitrine Haze, verre armé et métal, Étagère noire esprit vintage,
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respire 31

10MAGRESPJAN17.indb 31 27/12/2016 17:18

Le magazine qui vous donne
l’inspiration et les clés pour re s pi re
ralentir, prendre le temps EN KIOSQU
E
de vivre pleinement
et revenir à l’essentiel.

souris.
respire.
ralentis.
THICH NHAT HANH

Par les équipes de et

 respire
Créer du temps pour soi

En kiosque le 15 janvier 2020

 Vivre sans supermarché
Comment vivre mieux ? Une question lancinante en nos temps
fatigués, à laquelle tente de répondre l'ouvrage collectif du même nom.
Extrait signé Mathilde Golla.
J ’ai vu la crise agricole, celle
qui emporte les producteurs,
leurs animaux, leurs terres et
parfois leur vie… Elle a pour
moi un nom et un visage,
celui de Jean Médard. Ce
célibataire, voisin de ma
mère, né dans une famille où l’on est éleveur
de père en fils depuis des générations, arrête
tout avant ses soixante ans, après quarante-
deux ans dédiés à l’agriculture. « Le métier
n’est plus rentable », me confie-t-il au hasard
d’une rencontre en Normandie. Il a pourtant
travaillé sans relâche : pas une journée de
vacances, pas un week-end et seulement dix
traites ratées – cas de force majeure. « J’ai
toujours été là pour mes bêtes », souffle le
colosse de 1,94 mètre, qui se prépare à s’en
séparer. Il vend ses vaches, ses « laitières », ses
veaux, ses machines, ses terres.
« J’en ai connu des crises, mais celle-là est
plus destructrice que les autres », estime-t-il.
Atterrée par ces quelques mots, je veux en
savoir plus et le bombarde de questions. Il se
confie sans jamais s’apitoyer et me bouleverse.
Il travaille quatorze heures par jour, mais
perd de l’argent tous les mois : chaque litre de
lait lui coûte plus cher à produire que ce qu’il
ne lui rapporte. Pourtant, son acheteur, la
grande distribution, multiplie par plus de trois
le prix de ce même litre de lait à la vente en
supermarché. Je suis estomaquée et prends
conscience que cette cruelle situation est tout
sauf une exception.
10_MAGSIMPOCT19_.indb 116
Il est trop tard pour Jean mais, avant qu’il
n’en soit de même pour d’autres, je veux agir.
Que faire ? Je lance des recherches, interroge
mon entourage et questionne les réseaux
sociaux. Enfin, une solution m’apparaît,
comme une évidence : m’approvisionner au
plus près des producteurs pendant cent jours.
Je décide de me passer de supermarchés,
supérettes, magasins bio et autres commerces
de bouche – sauf s’ils sont l’unique
intermédiaire avec les producteurs. Ce défi
m’enthousiasme, mais, au moment de me
lancer dans l’aventure, je consomme très peu
en circuit court. Je compte donc sur le soutien
des internautes, à qui je demande de l’aide via
les réseaux sociaux. Mes alliés 2.0 répondent à
l’appel et m’abreuvent de conseils et bonnes
adresses. À Marseille par exemple, les
Phocéens m’indiquent des marchés de
producteurs, des épiceries paysannes et
d’authentiques savonneries artisanales.
La démarche intrigue, intéresse et fédère
au-delà de ce que j’avais imaginé. Certains
décident même de me suivre et de relever le
challenge, eux aussi ! Portée par cet
enthousiasme collectif, je partage mes
découvertes avec mes partenaires.
La première : les circuits courts sont
effectivement un moyen d’améliorer les
conditions de vie des producteurs. Cette
hypothèse de départ se confirme au fil de mes
rencontres et discussions avec les paysans.
Depuis leur ferme, les époux Brostin, un
couple d’éleveurs- fromagers dans la Manche,
24/09/2019 11:10

me confient que leur système de vente directe
les a « mis à l’abri de la crise du lait ». Même
constat dans l’Aude, où Jean-Philippe, un
berger et fromager croisé sur un marché de
producteurs, a décidé de diviser par dix la
taille de son cheptel pour pouvoir fabriquer et
vendre lui-même ses fromages fermiers en
direct. Quant à Christelle Drévillon,
productrice de yaourts en Seine- et-Marne,
ses produits sont 30 % mieux rémunérés en
circuit court qu’en grande surface, pour des
prix semblables : « Une différence qui fait que
l’on s’en sort ou pas. » Grâce à ces échanges,
je m’aperçois qu’il existe une « agriculture
heureuse ». En région parisienne, dans l’ouest
ou le sud de la France, les producteurs qui
ont fait le choix de vendre leurs produits en
direct se réjouissent du lien noué avec les
consommateurs et parviennent à vivre de leur
métier, quoique « chichement », « à leur
manière ».
Autre constat, inattendu cette fois :
les achats en circuit court ne me coûtent
pas plus cher. Mais j’ai dû revoir certaines de
mes habitudes. Je consomme exclusivement
des produits locaux et de saison, et cuisine
des légumes jusqu’ici inconnus, comme des
navets boules d’or ou des courges en tous
genres.
Je dois en outre planifier mes repas à l’avance,
impossible de se rendre sur un marché de
producteurs au dernier moment. Je fabrique
également ma lessive ou les produits
d’entretien de la maison. Globalement,
Abonnez-vous sur www.simple-things.fr
10_MAGSIMPOCT19_.indb 117
Palabres | AU SOIR
« Si c'était à refaire ?
Il se lancerait dans le bio,
en circuit court… »
je consacre plus de temps à accomplir mes
tâches domestiques, mais je découvre de
nouveaux plaisirs.
Les saveurs des produits sont
incomparables. J’apprécie la douceur des
yaourts fermiers Petit Rémy, la singularité du
camembert de Normandie au lait cru, la
sapidité des pommes des Vergers de Molien, le
velouté des potimarrons de saison ou encore la
fraîcheur du poisson tout juste pêché. Je me
délecte de plats simples préparés avec des
produits de qualité.
Cerise sur le panier, les produits
méticuleusement sélectionnés en circuit court
sont meilleurs pour la santé. Se nourrir de
fruits et légumes de saison cueillis à maturité
et livrés rapidement permet de conserver un
maximum de nutriments. En plus, la nature
est bien faite car elle nous fournit des
vitamines en été et des calories en hiver !
D’ailleurs, vrai ou pas, après quelques
semaines d’expérience, je ressens un regain
d’énergie. Le défi est aujourd’hui terminé, Extrait de Comment
vivre mieux ?
mais toutes ces découvertes incroyables et ma Ouvrage collectif
transformation au fil du challenge me sous la direction
tiennent désormais éloignée des d’Éric Fottorino,
éditions Philippe Rey,
supermarchés. J’ai recroisé Jean Médard, collection les
fraîchement retraité. Il a agrandi son potager 1dispensables,
et cultive son jardin. Si c’était à refaire ? Il se 96 pages.
lancerait dans le bio, en circuit court…
24/09/2019 11:10
 ir, choisir
u grand a
Profiter d rdiner.
rr itu re sain , ja
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été créé tte n ti f à l’enviro
HINGS a Être a
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SIMPLE T i veulent et amoure s
ctrices qu , durable
pour les le ur vie en relle s, simples
u sens à le natu
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donner d n aux cho
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POUR UN NOUVEL ART DE VIVRE

Re t ro u vez S i m p l e T h i n g s to u s l e s d e u x
m o i s c h ez vo t re m a rc h a n d d e j o u r n a u x .
O f f re s d ’a b o n n e m e n t s u r s h o p.o ra co m .f r
22 | happinez
 RENCONTRE

Rajshree Patel, guide spirituelle

à la fondation L'Art de Vivre

Visage féminin de la fondation L'Art de Vivre, Rajshree Patel,

50 ans, est considérée comme l’un des guides spirituels les plus
influents de notre époque. Elle inculque à ses disciples, aux grands
décideurs de ce monde et aux directeurs de multinationales un
même mantra : « Change ta respiration, elle changera ta vie. »

happinez |
 S  on sourire est son bijou le plus
précieux, raconte Rajshree
Patel, tandis que ses lèvres
font elles-mêmes place à des
dents d’une blancheur éclatante. De
fait, il est paisible, rassurant et surtout
communicatif, du genre de ceux dont
on aime s’entourer. Rajshree évoque
avec enthousiasme cette technique de
respiration méditative qui a changé
sa vie et celle de millions d’autres. Un
point argenté scintille entre ses sourcils,
quelques étoffes blanches reposent avec
désinvolture sur ses épaules.
Rajshree est née en Ouganda, de parents
indiens. Elle a grandi aux États-Unis, où
elle est aujourd’hui directrice de L’Art
de Vivre, une fondation humanitaire
internationale créée par le chef spirituel
Sri Sri Ravi Shankar. Elle a parcouru le
monde entier pour former les professeurs
à la technique de l’Art de Vivre. Notre
entretien se déroule alors qu’elle se trouve
en Argentine. Lève-tôt, elle raconte sa
«Dans les pays occidentaux,
nous confondons confort et bonheur.»
vie dès 8 h du matin sur Skype et nous
parle de ce que lui a inculqué Sri Sri,
son gourou. Elle avait 6 ans lorsqu’elle
a fui l’Ouganda, où ses parents étaient
enseignants. Lorsque les troubles ont
éclaté, sa mère est immédiatement rentrée
en Inde, avec ses quatre enfants. Son père
devait régler des aspects financiers avant
de les rejoindre, puis ils n’ont plus eu de
nouvelles. « Je ne comprenais pas à quel
point la situation était dangereuse pour lui,
en dépit de l’inquiétude que je lisais dans les
yeux de ma mère. Mais je savais une chose :
| happinez
je ne devais pas être une source de difficultés
supplémentaires pour elle. J’ai ensuite réalisé
que je ne pourrais pas le ramener. Je me suis
rapidement faite à cette idée, plutôt que de
la combattre. Cela n’aurait de toute façon
eu aucun sens. » Dans les mois qui ont
suivi, elle a développé les fondamentaux
qui allaient plus tard devenir les siens en
tant que conseillère de vie sensible. « Mon
cœur était ouvert, car je me demandais
sans cesse comment ma mère se sentait,
comment je pouvais l’aider en ces moments
difficiles. » Le coup de téléphone libérateur
survint alors : son père avait été emmené
en Amérique par la Croix-Rouge.
Quel est votre souvenir
de ce moment précis ?
« Ton père est arrivé en Amérique »,
m’a lancé ma mère en raccrochant.
Je ne savais pas ce que cela signifiait,
mais le message était clair : il était
en sécurité. Sur son visage, je vis un
monde de différence. Alors que, depuis
des mois, il était maigre, blême, sans
vie, avec cette nouvelle, son visage
rayonnait à nouveau ! À ce moment,
tout s’éclaira dans mon esprit. Je compris
qu’au-delà de tout, si vous savez les
êtres qui vous sont chers en sécurité,
vous avez l’amour et le bonheur.
Vous n’aviez pas l’argent pour
vous rendre tous aux États-Unis.
Comment avez-vous ressenti
le fait de devoir rester en Inde
avec votre frère ?
Cela a été extraordinaire. Je suis restée
chez ma grand-mère, dont j’étais très
proche. Elle m’a appris énormément
de choses sur la vie. C’était une jeune
veuve sans le sou, car ses beaux-frères
lui avaient dérobé tout son argent. Je me
souviens surtout de sa force. Elle s’occu-
pait de ses cinq fils, d’une belle-fille et
de ses six petits-enfants. Tous vivaient
sous le même toit. Ils n’avaient pas assez
d’argent pour se nourrir correctement,
mais ne se plaignaient pas. Elle était très
concentrée sur sa mission, ne perdait
jamais son temps à des choses dont elle
ne pouvait de toute façon pas changer
le cours. Pendant les repas, elle ne
mangeait pas. Elle nous regardait, nous
rafraîchissait avec un ventilateur et ne
mangeait que lorsqu’il restait quelque
chose. Mais c’était une femme heureuse
et infiniment affectueuse.
Dans les pays occidentaux, nous confon-
dons confort et bonheur. Le bonheur,
c’est de vivre avec ses petits-enfants et
de partager ce que vous avez à partager.
Ces années passées avec ma grand-mère
ont été une expérience incroyable : rien
ne pouvait m’arriver, parce qu'elle était
là. Cela me rendait invincible. Lorsque,
plus tard, j’ai rejoint mes parents aux
États-Unis, je m’étonnais de voir mes
amies trembler lors de périodes d’absence
de leurs parents. Je ne connaissais pas
l’incertitude. J’ai toujours ressenti ma
famille et toute la communauté comme
un immense cercle de sécurité autour
de moi. Ce sentiment d’appartenir à
quelque chose, de faire partie d’un tout est
l’élément le plus fort de mon existence. Il
me donne une très grande force intérieure.
Vous avez étudié le droit aux
États-Unis et y êtes devenue
avocate. C'est très éloigné
de ce que vous faites
aujourd’hui…
Alors que j’étais jeune avocate, je suis
tombée sur un dépliant de Sri Sri Ravi
Shankar. J’ai pensé qu’il s’agissait du

joueur de cithare. Cette annonce n’avait
pourtant rien à voir avec la musique,
mais nous croyons ce que nous voulons
croire. Nous nous pensons ouverts,
mais notre esprit filtre les informations
pour qu’elles correspondent à ce que
nous désirons entendre. Je me suis
donc rendue à une soirée de méditation
organisée par un gourou, convaincue
que j’allais un concert. Ce soir-là, j’ai vu
dans les yeux et j’ai entendu dans la voix
de cet homme une chose que je n’avais
jamais ni vue ni entendue auparavant.
Sri Sri m’a touchée tout au fond de
moi. Ce fut un sentiment de réconfort
inouï. Je me suis sentie comme un bébé
dans les bras de sa mère, tout en me
disant : « Tu es une avocate saine d’esprit,
«La respiration est la chose
la plus importante dans la vie:
elle vous insuffle l’énergie.»
cartésienne, tout ça n’est pas pour toi. »
Mes défenses intérieures se dressaient
devant cette pulsion, ma raison freinait
des quatre fers. Quelque chose m’a
toujours interpellée : l’homme ne doute
jamais de la perversité des autres. Si nous
pensons que quelqu’un est mauvais, nous
en sommes rapidement convaincus. En
revanche, nous doutons presque systéma-
tiquement de la bonté d’autrui, souvent
par manque de connaissances. Il est donc
impensable à mes yeux que quelqu’un
puisse vous inspirer un tel sentiment
positif, vous réconforter à ce point, alors
que vous condamnez le reste du groupe.
Tous ces gens de L'Art de Vivre, je les
prenais pour des hippies new-age un peu
dérangés. Je me considérais au-dessus
RENCONTRE
d’eux. Mais les bons sentiments insufflés
par cette séance de méditation persistant,
j’ai finalement décidé de participer au
stage de respiration proposé.
Quelque chose manquait-il
à votre vie avant ce moment ?
Non, mais je me disais quand même :
j’ai tout ce dont j’ai besoin, mais cela
n’a pas vraiment de sens. J’avais une
carrière, une belle maison en Californie
et beaucoup d’amis, mais il devait y avoir
autre chose. Une voix douce me disait
à l’intérieur : « Écoute-moi de temps en
temps. » Tout le monde a cette petite voix
au fond de soi et, tôt ou tard, elle finit
par se faire entendre. Pendant le cours,
tous mes préjugés sont tombés. J’ai pris
conscience que mon bonheur personnel
était devenu entièrement tributaire de
mon état d’esprit. J’ai compris qu’en
tant qu’êtres humains nous dépendons
entièrement de nos émotions et des
autres. Lorsque j’étais irritée, j’attribuais
la faute au monde extérieur, sans prendre
la peine d’interroger mon for intérieur.
Mais comment changer d’état d’esprit ?
me direz-vous. Voilà typiquement le
genre de choses qui nous sont enseignées
à la fondation. Sri Sri disait qu’il existait
un outil très simple : la respiration.
Immédiatement, je me suis dit : « Est-ce
vraiment si simple ? Oui, c’est la façon la
plus directe ». La respiration nous permet
de transformer nos pensées et nos
émotions. C’est difficile à expliquer : vous
devez le faire, ce n’est qu’en essayant que
vous pourrez vraiment le comprendre. >
happinez |
 « Plus vous partagerez

votre bo nheur,
plus il grandira. »

> Pourriez-vous quand même

essayer de nous l’expliquer, ce
fameux secret de la respiration ?
La respiration est la chose la plus
importante dans la vie : elle vous insuffle
l’énergie. La plupart des gens n’utilisent
que 30 % de leur capacité pulmonaire,
respirent de façon superficielle, irrégulière,
n’expirent pas complètement, alors qu’en
expirant nous expulsons des substances
toxiques, ce qui bénéficie à notre
tranquillité d’esprit. La respiration est
indissociablement liée à l’humeur. Lorsque
nous sommes fâchés, nous respirons
davantage et plus rapidement, notre
souffle est chaud. Lorsque nous sommes
tristes, en revanche, notre respiration se
fait pesante, lente, et nous expirons plus
fort, généralement par la narine gauche.
Lorsque nous sommes détendus, on
respire sans s’en apercevoir, etc. Ça devient
vraiment intéressant lorsqu’on inverse ce
processus : en contrôlant votre respiration,
vous pouvez influer sur vos émotions. Il
est donc possible d’utiliser sa respiration
pour susciter des émotions positives.
À vous entendre, c’est presque
magique. Les choses ne sont
quand même pas si simples…
Lors de mon premier cours je me suis
dit : si je pouvais capturer ces grands
principes et les mettre en conserve,
je serais la personne la plus riche sur
Terre ! Car, depuis, je dors mieux, plus
profondément. Je travaille plus vite aussi.
Quelques semaines après le cours, je
traitais trente-trois dossiers par semaine
au lieu de onze. Et je n’avais rien à faire,
hormis ces exercices de respiration ! C’est
un peu comme l’eau : vous y plongez la
main et elle est mouillée. Avant le cours,
j’existais, à la fin du cours, je vivais !
Regrettez-vous de ne pas avoir
découvert cette sagesse plus tôt ?
Non, j’étais si énergique et enthousiaste
que j’ai pensé : mieux vaut tard que
jamais. J’ai très vite participé au deu-
xième cours, la retraite silencieuse. Pour
la première fois, j’ai vraiment passé du
temps seule avec moi-même. J’ai appris
à m’aimer, à me regarder autrement.
C’est devenu une évidence : je pouvais
choisir de vivre. Et je l’ai fait. J’ai continué
à travailler, mais j’étais plus heureuse,
plus ouverte, plus connectée au monde
et à moi-même. J’ai davantage profité
de l’existence, tous les jours, et plus
seulement les week-ends. Un an et demi
plus tard, lorsque j’ai aidé mes parents
à rentrer en Inde, Sri Sri m’a demandé
si je souhaitais y donner un cours sur la
respiration. Je n’aurais jamais imaginé
le faire, mais je l’ai fait, et j’ai constaté
l’impact sur les autres. Les personnes
m’en étaient reconnaissantes, ont mieux
dormi, mieux communiqué. Certaines
ont arrêté de fumer. J’ai vu mon bonheur
grandir au fur et à mesure que j’en
donnais aux autres. C’était incroyable.
Plus vous partagerez votre bonheur, plus
il grandira. Je connaissais ce principe,
aujourd’hui, je le ressens véritablement
au fond de moi. Une loi élémentaire de
la nature.
Dans vos cours, vous évoquez
les émotions comme sources du
stress. Comment pouvons-nous
agir face à cette tension ?
Nous perdons tant de temps et d’énergie
en cèdant à nos émotions : la colère, la
tristesse, la culpabilité, la peur. D’un côté,
ces émotions primaires ont trait au passé.
Or, comme le disait ma grand-mère, on
ne peut pas changer le passé. Les gens
gaspillent inutilement leur énergie à
vouloir changer ce qui ne peut l’être. De
l’autre côté, il y a la peur et l’inquiétude,
qui se rapportent à l’avenir. Encore un
élément sur lequel nous n’avons aucun
contrôle. Nous devons donc apprendre
à vivre nos émotions du moment. C’est
l’éternel principe du carpe diem, la force
de l’ici-et-maintenant. Lorsque nous
vivons entièrement dans le présent, alors
le plaisir, l’amour, l’enthousiasme, la paix

| happinez

et l’efficacité deviennent primordiaux.
Nous laissons pourtant sans cesse notre
esprit voyager entre le passé et l’avenir.
C'est exténuant et ça n’apporte rien.
Enfants, nous vivions entièrement dans
le moment présent, nous étions pleins
de force, de spontanéité. Nous pouvions
évacuer très rapidement les expériences
négatives, car notre prāna, notre énergie
vitale, était très élevé. C’est là que réside
le grand secret : notre prāna est relié
à notre respiration. C’est pourquoi la
respiration est le moyen par excellence
pour faire face au stress et l’évacuer.
À la fondation L’Art de Vivre, on vous
apprend à retourner à la nature véritable
de notre existence : vivre heureux, libre
et aussi vivant qu’un enfant.
Qu’en est-il de l’avenir ?
Du développement de soi ?
Je n’ai pas dit qu’il ne fallait pas planifier
son avenir. Nous conseillons simplement
de se concentrer sur le possible de
l’instant présent. Lorsque nous sommes
préoccupés, nous pensons : « et si
j’échoue ? », « et si je rate mon examen ? »
Affranchissons-nous de ces pensées,
elles sont inutiles. Commencez par
apprendre puis passez votre examen.
Vous verrez ensuite. Prenons l’exemple
du cerf-volant : un cerf-volant a parfois
tendance à osciller, à ballotter dans tous
les sens. Que faire pour le stabiliser ?
Maintenir le fil le plus fermement
possible ? Le rapprocher de vous ? C’est
ce que font la majorité des débutants…
Pour le stabiliser, il vous faut au
contraire le laisser prendre son envol,
lâcher prise, en déroulant la ligne au
maximum. Imaginez maintenant que
votre respiration est la ligne et que le
cerf-volant représente votre esprit. Plus la
ficelle sera longue, plus votre cerf-volant
sera tranquille, apaisé. Vous aurez
appris à le contrôler. Si vous travaillez
votre respiration, si vous apprenez à la
contrôler, à l’image d’un cerf-volant, vous
maîtriserez mieux votre esprit. Nous ne
pouvons pas tranquilliser notre esprit par
la seule force de la pensée. 99 % des gens
s’emploient à maîtriser leurs pensées avec
encore plus de pensées. Mieux vaut jouer
avec la ficelle, et utiliser sa respiration !
Les gens vous voient comme un
gourou. Comment évitez-vous le
complexe de supériorité ?
Premièrement, je ne me considère pas
comme un gourou. Je suis un mentor,
un coach personnel, si vous préférez.
Et, oui, je suis effectivement une source
d’inspiration. Je joue, à certains égards, un
rôle de modèle. Mais je garde les pieds sur
terre, notamment parce que j’ai ma propre
vie. Je suis mariée, mon conjoint a des
enfants d’un premier mariage. Nous avons
également nos problèmes. Pourquoi me
sentirais-je supérieure aux autres ? Je n’ai
pas inventé la technique de respiration.
En définitive, cet honneur revient à la
nature. Moi, je ne suis qu’un de ses instru-
ments. Je ne fais que donner les indications
permettant d’y parvenir. Je préfère accorder
du crédit, de la considération, plutôt que
d’en faire l’objet. Il me suffit de penser à
mon père pour savoir à quel point il est
important de donner. Mon père a donné
toute sa vie, même s’il n’avait pratiquement
rien. Il m’a littéralement donné la vie, et
nous a emmenés aux États-Unis. Les autres
nous ont aussi offert des cadeaux : un
homme a aidé mon père à son arrivée aux
États-Unis, il y a eu ce dépliant de Sri Sri.
Si vous vivez l’instant présent, c’est la vie
elle-même qui vous guidera.
Tous les problèmes se résoudraient
donc d’eux-mêmes en laissant
simplement la vie nous guider…
Non, à l’évidence, des problèmes
persistent. Mon père souffre de la
maladie de Parkinson depuis vingt ans
et ma mère a des problèmes de genoux.
RENCONTRE
Je les vois très peu, ils sont rentrés en
Inde, mais j’appréhende différemment les
difficultés. Je les perçois comme des défis.
Je sais que je parviendrai à surmonter
mes problèmes. Je suis confiante. Je sais
qu’au fond de moi je détiens la force de
faire face à l’adversité. Un peu à l’image
des enfants qui se mettent à pleurer dès
que quelque chose les contrarie, mais
qui passent très vite le cap. Le bonheur
revient alors rapidement.
Certains disent que la vie
­s’arrête lorsque nous atteignons
le bonheur, faute de but…
Non, je pense que c’est précisément
l’inverse ! Le bonheur, c’est le début de la
vie. La nature du bonheur implique que
vous le partagiez, que vous le diffusiez.
Prenons à nouveau l’exemple des enfants,
qui respirent le bonheur, le dynamisme,
qui vivent le moment présent de façon
si créative et enthousiaste. Cette autre
forme de bonheur, dont vous parlez,
s’appelle le bonheur confortable. Ce
n’est pas le bonheur authentique, mais
le confort superficiel. Arrivé à ce stade,
vous vous sentez peut-être en sécurité
matérielle, mais cela ne vous empêche
pas d’être toujours envahi par le stress
dans les embouteillages.
TEXTE BIANCA BARTELS
À PROPOS DE RAJSHREE PATEL
En tant que guide spirituelle de la
fondation L'Art de Vivre, Rajshree
Patel a dispensé son savoir à des
dizaines de milliers de disciples
hommes et femmes et a formé
des professeurs à cette philoso-
phie dans le monde entier. Elle
vit aujourd’hui aux États-Unis.
www.artofliving.org
happinez |
 Pensez avec le coeur
Positif • Inspirant • Féminin • Éclectique • Profond

Happinez - un magazine unique en France, qui allie profondeur, sagesse

et art de vivre. Happinez efface la frontière entre beauté intérieure et
extérieure. S’appuyant sur la curiosité, il se positionne comme un guide
sur le chemin du bien-être explorant toutes les voies possibles pour inspirer
chaque individu dans sa quête personnelle vers l’épanouissement.

 agesse
* SDes *SurVoyage
thématiques profondes, des les traces de peuples reliés
visions du monde éclairantes... à la Vie, à la Terre, dans des lieux
indomptés et authentiques…

 ien-être
* BRayonnez toute

*DesRencontres
l’année : santé,
beauté extérieure
personnalités inspirantes
et intérieure...
se livrent autour de l’amour,
de la compassion, de l’énergie...

Disponible chez votre marchand de journaux le 26 février

 7 postures
pour le dos,
le cou et
les épaules
VOUS PASSEZ TROP DE TEMPS ASSIS ?
DEVANT L’ORDINATEUR, LA TÉLÉVISION,
OU DANS LA VOITURE ? RÉSULTAT : DES ÉPAULES
TENDUES, UN DOS DOULOUREUX ET UN COU RAIDE
COMME UN BALAI. VOICI COMMENT Y REMÉDIER.

yoga magazine

12 YOG SERIE VOL01.indb 32 08/09/2017 15:29

 RELAXATION-DÉTENTE

yoga magazine

12 YOG SERIE VOL01.indb 33 08/09/2017 15:29

 ÉCHAUFFEMENT : VARIATIONS EN POSTURE DU CHAT
Commencez la série avec un exercice qui décontracte le cou et la colonne
vertébrale : mettez-vous à quatre pattes. Expirez et rentrez le nombril et le menton,
en arrondissant le dos et les épaules. Inspirez et reprenez une position normale.
Répétez l’exercice au moins 5 fois. Pour échauffer les muscles de votre ventre et
de votre dos, gardez la même position et étirez le bras droit vers l’avant et la jambe
gauche vers l’arrière. À chaque expiration, rentrez le genou et le coude vers
le nombril. Puis faites de même avec le bras gauche et la jambe droite.

C
ombien de fois vous a-t-on conseillé
de « baisser les épaules », de vous
« redresser », ou de « relever la
tête » ? Cela arrive surtout quand on
est préoccupé ou quand il y a un petit coup de
vent frais. On relève inconsciemment les
épaules, et on a du mal à les détendre.
C’est vrai, le corps et le mental sont très
sensibles au stress et au froid. Quand on est un
peu déprimé, on arrondit le dos et on s’affaisse
comme une poupée de chiffon. Dans les
deux cas, on a la tête lourde et on laisse le 2
cou s’avachir vers la poitrine.
Il n’est pas naturel de lutter contre la gravité
et de penser sans arrêt à sa posture. Mais on
entend alors résonner dans sa tête la voix de son
ancienne professeure de danse, ou de son prof
de yoga préféré : « Imaginez qu’une ficelle au
sommet du crâne vous tire vers le haut. »
Ce conseil tout simple permet pourtant d’aligner
le cou et la colonne vertébrale et de prévenir
des blessures graves. En effet, de nombreux
troubles physiques émanent d’une mauvaise
posture ou de la répétition trop fréquente de
certains gestes. Et si on se mettait à un autre
type de travail et qu’on redressait la tête !?
Cette série enchaîne des postures qui
renforcent, étirent et détendent le dos, le cou
et les épaules. Comme nous ne sommes pas
faits de parties isolées les unes des autres – le
corps forme un tout – chaque posture
proposée a sa place. Les exercices pour
renforcer abdominaux, par exemple, sont tout
aussi importants pour se muscler le dos.
Essayez de faire au minimum quelques
postures par jour, en les intégrant à votre
routine habituelle. Vous verrez, votre cou, vos
épaules et votre dos vous remercieront !

yoga magazine

12 YOG SERIE VOL01.indb 34 08/09/2017 15:29

 RELAXATION-DÉTENTE

1. LE CHIOT ALLONGÉ
Cette posture étire la colonne vertébrale et les épaules,
tout en ouvrant la poitrine.
1. Mettez-vous à quatre pattes. Avancez les mains petit à petit
vers l’avant, en gardant les hanches au-dessus des genoux.
2. Quand vous sentez que vous ne pouvez pas aller plus loin,
avancez légèrement les hanches afin d’avancer encore un peu les
mains. Pressez-les ensuite fermement au sol et étirez à nouveau
les hanches en arrière. Gardez les coudes par terre, mais ne les
laissez pas s’écarter, gardez-les à la largeur des épaules.
3. Relâchez la tête contre le sol, afin d’éliminer toute tension dans
votre cou. S’il reste de l’espace, relâchez la poitrine vers le sol et
posez éventuellement le menton par terre. Essayez de tenir la
posture pendant au moins 30 secondes. Sans forcer, utilisez votre
souffle pour approfondir doucement la posture.

2. TORSION À GENOUX
Peu de postures soulagent vraiment la tension entre
les omoplates et dans le haut du dos. Cette posture étire
le haut du dos et le cou, ce qui détend toute cette région.
1. Mettez-vous à quatre pattes et glissez le bras gauche au sol
entre le genou droit et la main droite. Posez l’épaule gauche,
le bras gauche et l’oreille gauche au sol.
2. Étirez le bras droit vers le ciel
3. Vous pouvez essayer une variante de cette position
en plaçant le dos de la main droite contre le bas du dos,
ce qui aidera votre épaule à s’ouvrir. Pour mieux ouvrir le bas du
dos et les hanches, tendez la jambe droite parallèlement au sol,
vers la main gauche. Tenez la posture pendant 5 respirations,
puis répétez l’exercice de l’autre côté.

yoga magazine

12 YOG SERIE VOL01.indb 35 08/09/2017 15:29

 3. VARIANTE DE LA PLANCHE DU DAUPHIN
Des muscles fermes au niveau des épaules, du dos
et du ventre aident à avoir une bonne posture et
diminuent le risque de blessures. Cette position fait
travailler tous ces muscles, même les plus profonds.
Une pratique régulière favorise la tranquillité
d’esprit et augmente l’endurance.
1. Mettez-vous à quatre pattes ou en Chien tête en bas
(Adho Mukha Svanasana). Posez les coudes au sol, exactement
sous les épaules. Descendez les épaules loin des oreilles.
2. Reculez à petits pas, jusqu’à ce que vous fassiez la
planche, tendez les jambes puis rentrez fermement le
nombril vers la colonne vertébrale.
3. Alignez la tête, le cou et la colonne vertébrale, et ne
relâchez pas les hanches ou la poitrine. Poussez vos
talons en arrière et vos avant-bras contre le sol. Continuez
de respirer profondément et concentrez-vous sur le
souffle. Commencez par quelques respirations, puis
augmentez vos capacités en tenant la posture un peu
plus longtemps à chaque fois. Répétez 3 à 5 fois.
3
4. VARIANTE DU COBRA
(Bhujangasana)
Cette variante renforce les muscles des
épaules, du cou, du dos et du ventre.
1. Allongez-vous sur le ventre, les bras le long
du corps, en posant le front sur le sol ou sur
une serviette pliée. Décollez les épaules du
sol, ouvrez la poitrine et soulevez les bras.
2. Pressez l’avant de vos pieds et tous les
orteils dans le sol, tendez les jambes et
rentrez le nombril. Tournez les paumes des
mains vers l’extérieur, pouces en l’air et
coudes tournés l’un vers l’autre. Gardez les
épaules ouvertes et soulevez la tête en
alignant le cou avec la colonne vertébrale.
Respirez profondément.
3. Rallongez-vous et faites une petite pause.
4. Répétez les premières phases de la
posture, mais en nouant les doigts dans le
dos, les paumes tournées en direction de la
tête et en soulevant également la poitrine.
Essayez de ne pas regarder en l’air, mais de
garder le cou dans une position naturelle par
rapport à la colonne vertébrale. Répétez
plusieurs fois brièvement ce mouvement et 4
tenez la posture pendant 3 à 5 respirations.

5. LE POISSON (Matsyasana)
Matsyasana améliore la tenue globale et étire les muscles
entre les côtes, donnant une impression d’expansion.
Cette position est souvent pratiquée après la Chandelle
(Sarvangasana), pour équilibrer les bienfaits des deux
postures, et pour ouvrir la gorge et la poitrine.
1. Allongez-vous sur le dos, les bras le long du corps et les
mains sous les fesses. Pressez les coudes et les avant-bras
contre le sol et inspirez en soulevant la poitrine et la tête.
2. Laissez ensuite le sommet de votre crâne (ou l’arrière de
la tête, si vous préférez) retomber en arrière jusqu’au sol.
Si vous ressentez trop de tension dans le cou, vous pouvez
baisser un peu la poitrine et poser un coussin sous votre
tête. Tenez la posture pendant 3 à 5 respirations.
3. Rallongez-vous et remontez les genoux contre
la poitrine. Formez de petits cercles avec le bas
de votre dos en vous balançant doucement.

yoga magazine

12 YOG SERIE VOL01.indb 36 08/09/2017 15:29

 RELAXATION-DÉTENTE
6

6. LE LAPIN (Sasamgasana)
Cette posture étire profondément le dos,
le cou et l’espace entre les omoplates.
1. Débutez par la posture de l’Enfant (Balasana), fesses sur
les talons, tête contre le sol et bras étirés en arrière.
2. Attrapez vos talons et commencez à soulever les fesses.
La tête reste proche des genoux, et roule petit à petit contre
le sol. Le cou reste bien long. Vous sentez maintenant un
poids qui pèse sur votre tête, ou même vers l’arrière du
sommet du crâne. Si vous trouvez cela désagréable et que
vous n’avez pas l’habitude de pratiquer la posture sur la tête,
posez vos mains par terre pour soulager ce poids.
3. Soulevez vos hanches le plus haut possible.
Terminez en revenant à la posture de l’Enfant.

7. ÉTIREMENT INTENSIF 7
DES ÉPAULES
1. Allongez-vous sur le ventre, bras tendus
en avant et front posé au sol. Pressez les
paumes de vos mains l’une contre l’autre en
gardant les bras tendus, restez entre 30
secondes et 1 minute, puis relâchez.
2. Posez le bras droit sous l’épaule gauche
et le bras gauche sous l’épaule droite. Posez
la tête sur les bras. La force de gravité va
vous permettre d’approfondir doucement la
posture à chaque expiration. Si vous trouvez
l’exercice trop douloureux, vous pouvez
faire l’étirement en posture de l’Enfant,
c’est-à-dire fesses sur les talons et genoux
un peu écartés. Essayez de tenir la posture
pendant au moins 5 à 10 respirations.
3. Inversez les bras et répétez l’exercice.

yoga magazine

12 YOG SERIE VOL01.indb 37 08/09/2017 15:29

 Puisez l’inspiration
SÉRIE

Grâce à cette

Estompez
série, vous créez
tout l’espace

le monde
nécessaire
pour rétablir
vos forces.

un instant

, sukha.nl
(hyper)sensibles

Beek, Dolly.nl
nnes
Postures yin pour perso

yogasway.nl, sissy-boy.com
Dolly Heuveling van
digérer les informations
ible, on ressent de plus de temps pour
Quand on est hypersens des stimuli. On
reçues et pour se remettre
plus intense que la lité dans le monde
les choses de manière

Disponible
retrouve cette hypersensibi
sons semblent plus animal : souvent, certaines
bêtes du troupeau
plupart des gens. Les sources de danger

E Clayton Leslie VÊTEMENTS

puissantes. On voit sont plus attentives aux
forts, les saveurs plus Cette vigilance leur

Hanke Arkenbout MODÈLE

et l’on absorbe les potentielles que les autres.
toutes sortes de détails permet de prévenir leurs
congénères en cas de
stimuli peuvent
émotions des autres. Ces danger. Il semblerait que
ce soit également le
re. Grâce aux
provoquer un déséquilib cas chez les humains.
votre corps et es sont plus
postures qui suivent, aidez Les personnes hypersensibl
leur équilibre. passe autour d’elles.
votre esprit à retrouver perméables à ce qui se

tous les
et sont plus
Elles ont le sens du détail
– ce qui peut
empathiques que la moyenne
ne présente pas que

V
sembler charmant, mais
ous êtes le premier à remarquer ces traits de caractère

Paarlberg MAQUILLAG
PHOTOGRA PHIES
un bip ? des avantages, puisque
quand un appareil émet au stress et au burn-out.
que la rendent plus vulnérable
Ou à vous énerver parce qui souffrent de ces
pas très Mais attention : tous ceux
radio est allumée – même hypersensibles.
troubles ne sont pas forcément
fort ? Vous ressentez les
chagrins
emplois du temps trop chargés et

deux mois
En effet, les
votre chair comme si notre attention à
d’amour des autres dans de plusieurs les smartphones qui réclament
Vous avez besoin tellement solliciter
c’était les vôtres ? longueur de temps peuvent

TEXTE Saskia Grootegoed

de la moindre fête ? (la partie
jours pour vous remettre e le système nerveux sympathique
hypersensibl

Peut-être êtes-vous une
personne
n’est pas un trouble,
(PHS). L’hypersensibilité
que l’on retrouve chez
mais un trait de caractère
sur cinq. La science a
environ une personne
personnes possédaient
déterminé que certaines
aux stimuli
sensibles
un gène qui les rend plus es
de leur environnement.
Les gens hypersensibl
de manière plus
ressentent donc les choses
Et leur cerveau a besoin
intense que les autres.
STYLISME Annemieke
du mal à retrouver
active) qu’il peut éprouver
d’un yoga qui apaise
son calme. La pratique
à se détendre. En vous
aide le système nerveux
la série ci-après vous
offrant un temps de retrait,
“lutte ou fuite” au
permet de passer du mode
Elle vous donne
mode “repos et digestion”.
vos batteries et de créer
l’occasion de recharger
reconstituer vos forces.
l’espace nécessaire pour
yoga magazine 29

yoga magazine

Spiritualité & lifestyle

28

IMAGINE

Nouvelle
rubrique

Imagine... Un monde où
Ancré dans la profondeur, Yoga magazine l’on ne mang
Vegan power plus de viandera it
protège l’équilibre vital entre l’intérieur et e
D’après les traqueurs
de tendances,
le végétalisme a
le vente en poupe.
Selon l’institut d’études
de marché
Xerfi, les personne
Sujet récurrent

, Hasan Albari
s véganes
– qui ne consomm chez les
ent donc aucun yogis : vivons-nous

l‘extérieur…
produit animal – vraiment À quel mome
0,5 % de la populatio
représentent
selon les valeur avez-vous décidé nt
et les végétariens
n française,
Car si nous voulon
s du yoga ? que yogi, de ne, en tant
2 %, tandis que
s respecter manger de viande plus
le nombre de flexitarien

 : Ralph Blvmberg
23 millions de personne
s s’élève à le principe d’ahim Pour la rédactrice ?
s, soit un tiers
non-violence –, sa – la magazine aux Pays-Bas,
en chef de Yoga
de la population.
Autre indicateur :
le marché des produits
il faut arrêter tout a commenc
Heleen Peverelli,
de manger de la é pendant les vacances
végans ,
explose (+ 24 % en viande. il y a six ans, sur
une plage espagnol
Bas, le nombre de
2018). Aux Pays- Laissons-nous Elle confie : « Juste e.
personnes véganes inspirer par devant nous, un
a été multiplié par ceux qui se sont poisson a été pêché

RAPHIES Unsplash
six en dix ans, déjà jetés à et jeté dans un
tendance qui est seau. Des enfants
encore plus marquée l’eau et imaginons se sont mis à jouer

Vous y retrouverez des séries pour vous

en Allemagne et comment avec, à le sortir et
à le rejeter dans
en Angleterre. serait le monde le seau, tandis que
Bonne nouvelle donc,
puisque seule sans aucune le poisson luttait
pour survivre. Ma
une alimentation
végétale pourra souffrance anima fille, alors âgée de
nourrir la totalité
de la population
le. 9 ans, les regardait
, des larmes dans
mondiale à l’avenir. les yeux. » C’est
C’est en tout à cet instant-là que
la

Bijster PHOTOG
cas ce qu’affirme famille Peverelli

accompagner dans votre pratique, des

a décidé
la commission
EAT de la très sérieuse végétarienne. « Mais à p de devenir
revue résent, ce sont
scientifique britanniq les produits laitiers
ue The Lancet. et les œufs qui nous
posent problème
. Souhaitons-nous
vraiment soutenir
une industrie qui
exploite les animaux

TEXTE Pauline
à grande échelle,

professeurs de yoga et des personnalités

alors qu’il existe
de plus en plus
d’alternatives satisfaisan
tes ? »

42 yoga magazine

inspirantes, des éléments de réflexion… yoga magazine

43

Yoga magazine s’appuie sur l’expertise

de professeurs et de contributeurs qui VOYAGE

pratiquent le yoga.
Révélations
Il s’adresse à un large lectorat :
en Italie
Après une rupture
amoureuse douloureuse,

des débutants aux pratiquants avancés,

l’actrice néerlandaise Renée
Fokker aspire à un renouveau
spirituel. Et elle espère bien
le trouver lors de son séjour
en Italie. Mais les lieux

aux professeurs de yoga ainsi qu’à ceux qui

invitent plus à la dolce vita
qu’à l’élévation de l’esprit.
Elle doit réviser ses attentes,
ce qui s’avère être une
véritable leçon de vie.

n’ont jamais pratiqué et qui ont envie de se

lancer.

Au travers de la pratique, de la spiritualité

et du lifestyle, Yoga magazine propose 46 yoga magazine
yoga magazine 47

une approche ouverte et inspirante sur la

diversité de l’univers du yoga.
RECETTES

À découvrir chez votre marchand de DES

journaux et sur shop.oracom.fr RECETTES
QUI ONT
yoga-magazine.fr DU
En cadeau
4 cartes YogaMagazineFR @yogamagazine_FR
CHI Ce que vous dites et pensez
n’a pas seulement une
influence sur vous, mais aussi
sur l’énergie des aliments

de mudra
que vous consommez, Tim
Elfring et Sabine Feron
en sont convaincus. À bord
de leur food truck PHOOD,
ils prodiguent une nourriture
riche en chi restaurateur.

TEXTE ET PHOTOGRAPHIES
Kyra de Vreeze
90 yoga magazine

yoga magazine 91

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 2 ou 3 pommes de terre
1 couteau
1 planche à découper
3 tubes de peinture
3 assiettes
1 gabarit de dé à imprimer *
Plusieurs feuilles de papier

Sculpter 6 formes simples dans les rondelles.

Couper 6 grosses rondelles

de pomme de terre.

Mettre de la peinture dans une assiette Tamponner une forme sur chaque face.
et attribuer 2 formes par couleur. Laisser sécher. Plier et coller le dé.

* Pour télécharger le gabarit du dé : www.lapetitefabrique-revue.fr/lien

10MAGFOXTSEP18.indb 40 19/09/2018 15:50

 Cette activité permet de créer de jolis motifs collaboratifs !

Le premier joueur lance le dé et

tamponne la forme indiquée.
Il peut tamponner la forme une ou
plusieurs fois selon son inspiration.

Le second joueur lance le dé et Tour à tour, les joueurs

tamponne à son tour la forme indiquée. complètent le motif.

La partie est terminée lorsque le motif plaît aux deux joueurs ! On change de feuille et on recommence !

Voilà quelques idées pour vous guider,

mais libre à vous d’inventer de nouvelles règles du jeu !

Ajoutez un dé classique au jeu, qui vous imposera chaque fois le nombre de formes à tamponner !

Avec les plus petits, ce jeu est un prétexte pour apprendre les formes, les chiffres et les couleurs.
Vous pouvez adapter le jeu en fonction du niveau de l’enfant.
Pourquoi ne pas lui tendre quelques pièges ? (une même forme dans 2 couleurs par exemple !)

Avec les plus grands, laissez-vous porter par le hasard du dé ! Les combinaisons sont infinies !

Utilisez de la peinture textile pour imprimer sur du tissu et customiser vos vêtements !

Fabriquez du papier cadeau ou de jolies affiches abstraites....

10MAGFOXTSEP18.indb 41 19/09/2018 15:50

 La revue à partager…

NUMÉRO 7 EN CADEAU !
• N° 7 • PRINTEMPS 2020

PRINTEMPS 2020 Un jeu pour découvrir

TRANSMETTRE * JOUER * CRÉER * S’ÉMERVEILLER
les insectes et
un oiseau automate

L A R E V U E À PA R TA G E R EN FAMILLE

•
ÉLU •
MAGAZINE ÉLU
MAGAZINE
LE PLUS
LE PLUS
INNOVANT
INNOVANT
Animal
2019
2019 •
•
mon ami
Fabrique ton cerf-volant * Trouve ton animal totem * Lapin en origami * Rencontre avec la faune sauvage
Bestiaire musical * Atelier tampons * Attire les papillons au jardin * Un dauphin brodé * Pimente ta vie…

12 MAG FOXT MAR20_001_COUV.indd 3-4 13/03/2020 14:30

… pour créer votre art de vivre

en famille

SIMPLE_AP_FOX-07.indd 74 19/03/2020 16:53