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Sommaire
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AVANT-PROPOS .................................................................................................................................... 7
INTRODUCTION ...................................................................................................................................12
Section 4 : Elaboration d’une matrice de nomenclature et traitement du passage entre les résultats............ 82
Introduction ............................................................................................................................................ 82
1. La matrice des nomenclatures ............................................................................................................. 82
2. La nécessité d’un système informatique de gestion intégré .................................................................. 85
3. Le passage entre les résultats .............................................................................................................. 91
Conclusion ............................................................................................................................................. 92
ANNEXES ...........................................................................................................................................95
Chapitre 2
ORMVA Office Régional de Mise en Valeur Agricole de Souss-Massa
ONI L’Office National des Irrigations
CMV Centres de Mise en Valeur
CT Centres de Travaux
MAPM Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime
DRCP Le décret royal portant comptabilité publique
BO Le bulletin officiel
SIG Système d’information de gestion
PAGI Projets d’Amélioration de la Grande Irrigation
CGNC code général de normalisation comptable
Introduction
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Dans une tendance d'adoption de règles de plus en plus proches des normes internationales,
dans un contexte marqué par la mise en place des normes IFRS et la production d'un cadre
conceptuel et la diffusion des normes IPSAS dans le secteur public local, sous l'impulsion de
l'International Public Sector Accounting Standard Board (IPSASB), un mouvement de
convergence de l’information comptable publique vers les règles du secteur privé est en
marche dans plusieurs pays.
Cette constitution est appelée à être consolidée par la mise en place d’une nouvelle loi
organique des finances, à l’effet de donner une nouvelle impulsion à la modernisation de
l’Etat par le renforcement de la transparence des finances publiques et par la réorientation de
la gestion financière d’une optique de moyens à une logique fondée sur les résultats et la
performance.
Ce travail, dont le rapport est le présent, est le fruit d’un stage de fin d’études effectuée au
sein du Service de la Planification et de la Programmation de l’ORMVA/SM. Il traite le
rapprochement entre ces deux comptabilités et analyse la cohérence entre elles sur un plan
conceptuel et sur un plan technique.
Si la cohérence au niveau technique est liée aux systèmes d’information et doit trouver sa
traduction dans le fonctionnement de l’outil informatique, la cohérence au niveau conceptuel
consiste à expliquer les différences entre les règles comptables propres à chaque domaine afin
de justifier les différences et donner un sens au passage entre les résultats.
CHAPITRE 1 :
Dans ce premier chapitre, nous ferons le point dans la section première sur le contexte
du travail, avec notamment une présentation de la problématique, sujet du rapport,
les objectifs à atteindre mais aussi la méthodologie de recherche et le plan du rapport
sera mis en avant.
1
Le rapprochement entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale au sein de l’ORMVA/SM
Problématique, objectifs et méthodologie
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Problématique
Objectifs
Méthodologie
Organisation du rapport
Introduction
Cette section est introductive dont nous mettons le point sur la problématique du stage, les
objectifs attendus et la méthodologie de recherche suivie et nous terminons par illustrer
l’organisation générale du rapport.
1. Problématique
L’Office Régional de Mise en Valeur Agricole de Souss Massa tient une comptabilité
budgétaire et une comptabilité générale. Les deux comptabilité sont autonomes mais doivent
être cohérents.
Au vue de tout ce qui précède, il y a lieu de se poser les questions suivantes : Comment
assurer la cohérence entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale? Comment
faciliter le passage entre leurs résultats au sein de l’Office Régional de Mise en Valeur
Agricole de Souss Massa?
Pour répondre à ces questions il s’avère nécessaire d’analyser la tenue de ces deux
comptabilités et la cohérence entre elles avant de proposer des outils assurant l’enrichissement
mutuelle entre les deux comptabilités.
C’est pourquoi, et à la lumière de ce qui précède, notre Projet de fin d'Etudess a pour thème
: Le rapprochement entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale au sein
de l’ORMVA/SM».
2. Objectifs
Pour notre étude, nous avons fixés un ensemble d’objectifs étroitement lié à la
problématique précédemment citée, et que nous nous attachons à atteindre tout au long de
notre rapport. Il s’agit de :
3. Méthodologie
La recherche sera effectuée suivant une méthodologie précise et se déroulera en plusieurs
phases dont les principales sont :
Démarche
Phase de vérification de l'hypothèse par traitement méthodologique et
des données et sources de l’enquête travail sur le terrain
Documentation
approfondie :
Application ou rejet de l'hypothèse et mise en Définition des
évidence des implications du résultat concepts
Revue de littérature
4. Organisation du rapport
Le présent rapport s’articulera autour de trois grandes parties qui sont les suivantes :
Chapitre 1
Autre la présentation de la Chapitre 2
problématique, objectifs et Chapitre 3
démarche de travail, cette Cette deuxième partie est
partie fera le point sur le essentiellement axée sur
Cette troisième partie est
contexte du travail. Elle une revue de littérature et essentiellement consacrer à la
mettra en évidence présente le résultat de la phase du traitement de la
l’organisme d’accueil et le phase de recherche problématique du stage ;
service intégré. bibliographique, le but de l’analyse du cadre budgétaire
cette dernière est de et comptable de
collecter des éléments de l’ORMVA/SM, le
références pour soutenir et rapprochement entre la
renforcer notre apport. tenue des comptabilités et
Conclusion
Nous venons donc de délimiter notre thème de stage et les repères qui guiderons le
comptabilité générale en vue de proposer des outils assurant la cohérence entre elles et
Ce choix a bien évidemment été justifié ci-avant et tient ses bases dans plusieurs
éléments.
2 77
Introduction
Cette section présente d’une manière générale le cadre de travail de mon stage de fin
d’études.
LE LOGO
1.2.1. La création
Dès l’aube de son indépendance en 1956, le Maroc a confié une priorité stratégique au
secteur primaire en vue d’une modernisation capable d’être un levier principal de la
croissance du pays.
C’était une logique, d’une part de décentralisation du pouvoir de l’ONI démantelé et,
d’autre part, de centralisation du pouvoir des ORMVA par rapport aux CMV sur le plan
Cette tendance à la décentralisation était accompagnée au début des années soixante par la
politique des barrages, ce qui favorisait la mission des ORMVA : celle de la mise en valeur
agricole.
Les ORMVA sont régis par des décrets royaux datés du 22 octobre 1966, à savoir :
Le décret précis que le ministère de l’agriculture exerce les attributions qui lui sont
dévolues, soit directement, soit par l’intermédiaire d’ORMVA.
1
Négib Bouderbala, ‘L’aménagement des grands périmètres irrigués L’expérience marocaine’, CIHEAM - Options
Méditerranéennes, p177
Ces décrets royaux portaient création des ORMVA des Doukkala, du Tadla, d’Ouarzazate,
de Gharb, du Haouz, de la Moulouya et du Tafilalet. Des décrets ultérieurs ont porté création
des autres ORMVA : Loukkos et Sous-Massa.
L’Office Régional de la Mise en Valeur Agricole de Souss-Massa lui, est créé par le
Décret royale n°2/70/157 du 6 Chaâbane 1370- 08/10/1970.
Ces décrets, dont le contenu est similaire, déterminent l’objet de l’ORMVA, son
organisation administrative ainsi que ses ressources et son organisation financière.
Les décrets royaux portant création des ORMVA publiés dans le bulletin officiel n° 2819
du 9 novembre 1966 sont précédés d’un exposé des motifs :
Dans le but de promouvoir une mise en valeur efficace des terres agricoles ou à vocation
agricole, l’Etat a consenti des efforts financiers importants, aussi bien pour la formation des
Les objectifs poursuivis par la modernisation de ces Offices sont d’ordres stratégique et
opérationnel :
L’Organisation :
L’organigramme de l’ORMVA/SM se présente sous une forme hiérarchique (VOIR
ANNEXE 1: L'ORGANIGRAMME DE L 'ORMVA/SM)
Service SPP
Le bureau marché est chargé de la gestion des marchés. Les principales activités de ce
bureau portent sur:
La cellule comptable
L'objectif principal de la Cellule Comptable est d'assurer le fonctionnement du système
d'information comptable et financière. Pour atteindre cet objectif, la Cellule doit réaliser les
missions suivantes:
Bureau informatique
Les principales taches réalisées par le bureau informatique se résument dans le
maintenance et entretien du parc informatique de l’Office, la conception et développement des
applications informatiques selon les besoins du fonctionnement de l’Office et la mise à niveau
du système informatique.
Conclusion
Cette section est d’une grande importance, puisqu’il fait état de l’existant et présente une
description de l’ORMVA/SM, sujet du travail. Cette étape s’est vue nécessaire car elle nous a
permis de découvrir l’entreprise d’accueil et le service que nous avons pu intégrer. Cela
affecte en effet la manière dont nous aborderons le sujet du stage et les éléments choisi pour
cerner la problématique.
CHAPITRE 2 :
Le rapprochement entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale au sein de l’ORMVA/SM
Aspects théoriques
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La deuxième partie du rapport est consacrée à la revue de littérature sur les thèmes
phares de notre problématique. Notamment la cohérence entre la comptabilité
budgétaire et la comptabilité générale.
Section
1
Le rapprochement entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale au sein de l’ORMVA/SM
La comptabilité publique : Concepts et généralités
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Introduction
Dans cette section la synthèse portera dans un premier temps sur les concepts liés à la
comptabilité publique, sa définition, son historique et les lois qui la régissent à travers le
temps.
Deuxièmement l’étude portera sur les règles liées aux ordonnateurs et aux comptables
publics et sur leurs attributions et leurs obligations.
En fin la section se termine par dévoiler les dispositions régissant le principe de séparation
fonctionnelle et organique des fonctions de l’ordonnateur et de comptables ainsi que les
2.1. Définition
La Comptabilité Publique est définie comme étant: « l’ensemble des règles qui régissent
les opérations financières et comptables de l'Etat, des collectivités locales, de leurs
établissements et de leurs groupements et qui déterminent les obligations et les responsabilités
incombant aux agents qui en sont chargés ». 2
Elle est régie par le Décret Royal n° 330.66 du 21 Avril 1967 (ANNEXE 2), portant
règlement général de comptabilité publique.
Les règles applicables : Le R.G.C.P. a posé de façon claire et nette des bases saines
du contrôle interne.
Les opérations financières : Ce sont des recettes et des dépenses d'opérations
budgétaires, et les opérations de trésorerie (Mouvement s de fonds, dépôts et recettes).3
Les organismes publics : Il s'agit de l'Etat, les Collectivités Locales 4 ainsi que les
établissements publics suivant la nature et le statut juridique de ces établissements 5.
2
Art 1 du Décret royal n° 330-66 du 21/04/1967 (10 moharrem 1387) portant Règlement général de
comptabilité publique. (BO. n° 2840 du 26/04/1967, p. 452).
3
Voir section suivante (2).
4
Collectivités locales: il s'agit des communes, provinces, régions et leurs groupements.
5 Les entreprises publiques créées sous forme de sociétés anonymes ou de sociétés d'économie mixte sont
écartées de cette définition et sont entièrement soumises aux règles de la comptabilité privée sans que l'Etat
ne les écarte toutefois de ses contrôles de tutelle en tant qu'entreprises publiques.
D'une part en la forme: tous les actes juridiques qui régissent la comptabilité publique
sont des actes unilatéraux émanant d'autorités de droit public,
Et d'autre part, au fond: les règles de comptabilité publique s'appliquent aux opérations
financières des personnes morales qui sont toutes des organismes publics régis par le
droit public, à savoir : l'État, les collectivités locales et les établissements publics
nationaux ou locaux.
Elle est perçue comme un ensemble de règles comptables d'enregistrement et de classement des
opérations financières précitées.
Historiquement, la comptabilité publique était régie, avant le protectorat, par des règles
musulmanes: 7
En l'absence de règles budgétaires précises les oumanas appliquaient des règles de recettes
et de dépenses souvent disparates. L'unité de trésorerie du makhzen n'était pas réalisée en
l'absence de l'unité de caisse des oumanas. Cependant il avait trois caisses principales :
6
« L’introduction générale à la Comptabilité publique » E.N.A 2010 Par : M. Lahcen OUSSALEM
7
« Comptabilité Publique », E.N.A, Mr Khalid MAHHOU
La comptabilité publique moderne a été introduite au Maroc par le Dahir du 9 Juin 1917,
ce texte s'inspire beaucoup du Décret–loi Français du 31 Mai 1862. Après l'indépendance,
un Dahir daté du 6 Août 1958 a été promulgué pour réglementer la comptabilité publique, ce
texte constitue une reprise des dispositions du Dahir de 1917. Ce n'est qu'en 1967 avec la
promulgation de l'actuel règlement général de la comptabilité publique (RGCP) par le Décret
Royal N° 330-66 du 21 Avril 1967 que les dispositions modernes ont été introduites à la suite
de la promulgation de la loi organique du 09/11/1963.
« Est ordonnateur public de recettes et de dépenses toute personne ayant qualité au nom
d’un organisme public pour engager, constater, liquider ou ordonner soit le recouvrement
d’une créance, soit le paiement d’une dette »9.
Selon l’article 5 du RGCP les ordonnateurs et sous ordonnateurs peuvent déléguer leurs
signatures à des délégués (ordonnateurs délégués et sous ordonnateurs délégués) de même
qu’ils peuvent se faire assister par des suppléants.
3.1.2. Attributions
Les fonctions exercées par les ordonnateurs consistent en matière de recettes à constater les
créances des organismes publics, en arrêter le montant et en ordonner le recouvrement. Et en
matière de dépenses, à créer ou constater les dettes des organismes publics, en arrêter le
montant et en ordonner le paiement.
Les ordres donnés, en recettes ou en dépenses, par les ordonnateurs sont retracés dans des
comptabilités tenues suivant les règles de la comptabilité publique, appuyés bien évidement,
des pièces justificatives réglementaires 10.
3.1.3. Obligations
8
L’article 3 du RGCP
9
L’article 3 §1 du RGCP
10
Article 6 et article 8 du décret royal portant RGCP.
Les ordonnateurs, leurs délégués, ainsi que les sous-ordonnateurs désignés doivent être
crédités auprès des comptables assignataires 12 des recettes et des dépenses dont ils prescrivent
l'exécution. 13
Afin d’éviter les collusions d’intérêts et les mesures de faveurs, il leur est également
interdit de posséder un intérêt dans les entreprises avec lesquelles l’administration qu’ils
représentent passe des marchés.
3.1.4. La responsabilité
La définition légale de comptable public a été formulée pour la première fois au Maroc par
l’article premier du Dahir n°1.59.270 du 14 Avril 1960 instituant la commission nationale des
comptes. Les dispositions de cet article ont été reprises dans l’article 3 du RGCP.
« Est comptable public tout fonctionnaire ou agent ayant qualité pour exécuter au nom
d’un organisme public des opérations de recettes, de dépense ou de maniement de titres, soit
au moyen de fonds et valeurs dont il a la garde soit par virement interne d’écritures, soit,
encore, par l’entremise d’autres comptables publics ou des comptes externes de disponibilités
dont il ordonne ou surveille le mouvement ». 14
Les comptables publics jouent plus un rôle d’exécution que de conception. Ils ont une
compétence «liée» en ce sens qu’ils ne peuvent pas s’opposer à l’exercice d’une dépense ni en
contrôler l’opportunité .En cas d’irrégularité ils ne peuvent que suspendre le paiement et en
faire notification à l’ordonnateur15.
11
Article 4 du RGCP
12
Comptable public sur la caisse duquel seront élues leurs dépenses.
13
Article 5 du RGCP.
14
L’article 3 du RGCP
15
Article 92 du RGCP.
16
Article 9 du RGCP
On peut classer les responsabilités encourues par les comptables en trois responsabilités
essentielles à savoir :
Les comptables tiennent une comptabilité qui retrace les mouvements de trésorerie
effectués : l’existant en caisse doit à tout moment être conforme au solde dégagé en
comptabilité. Tout déficit devra être immédiatement comblé lors de sa consolidation et tout
excédent constaté devra être reversé au budget de l’organisme public concerné à un compte
d’attente en attendant son versement.
Les comptables sont également responsable du recouvrement des titre de recettes qui leur
sont confiés, des mouvements des comptes externes de disponibilités qu’ils sont chargés de
17
Comptables assignataires: qui affectent des recettes
18
Article 10 du RGCP
19
L’article 11 du RGCP
surveiller ou dont ils ordonnent le mouvement, de la conservation des fonds et valeurs dont ils
ont la garde, de la tenue de la comptabilité, de la production de leurs comptes de gestion.
La division des tâches permet d'avoir une meilleure garantie de compétence entre :
4.3. Le contrôle
La distinction entre deux catégories d’agents (ceux qui décident des dépenses et des
recettes et ceux qui les payent ou les recouvrent) permet en outre d'organiser le contrôle
réciproque entre les deux agents. Permet d’organiser un contrôle des seconds sur les actes
initiés par les premiers. La règle de la séparation répond ici à un souci de sécurité.
20
Article 4 du RGCP
« Toutes les disponibilités des organismes publics quel que soit leur origine sont utilisées
pour toutes les dépenses de l’État ».21 Cette règle est fondée sur le principe d’unité du
système financier marocain notamment le principe d’unité de trésorerie. IL ne peut y avoir
qu’un compte caisse, qu’un compte courant postal….
« Chaque poste comptable dispose d’une seule caisse et, sauf autorisation du ministre
des finances, d’un seul compte courant postal »22,
«Il est fait recette du montant intégral des produits sans contraction entre les recettes
et les dépenses »23 ;
« Les fonds des organismes publics autres que l’Etat sont obligatoirement déposés au
trésor »24. Toutes les disponibilités des organismes publics forment un tout à la disposition de
tous. Cette règle découle d’un principe fondamental celui de: l’obligation du dépôt des fonds
au Trésor.
5.1.2. L’exécution des opérations de recettes :
« Toutes contributions qui ne sont pas autorisées par les lois et règlements et par les
budgets de recettes, à quelque titre et sous quelque dénomination qu'elles se perçoivent, sont
formellement interdites »25
21
L’art 9 du Dahir n° 1-98-138 du 7 chaabane 1419 (26 novembre 1998) portant promulgation de la loi organique n° 7-98
relative à la loi de finances
22
ART 17 du RGCP 1967
23
Art. 21 du DRGCP:
24
Art. 54 du RGCP 1967
25
L’article 26 DRCP de 1967
Une condition de fond : de droit fiscal ou de droit administratif ou civil qui s’exprime par
l’existence légale de créances publiques26.
Une condition de forme: de droit budgétaire exprimé par l’autorisation annuelle donnée par
la loi de finances.
« Le budget est l'acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses des
organismes publics ». Chaque budget nécessite de l'autorisation par le vote et le contrôle.
La procédure d'exécution des recettes publiques traverse deux phases La première attribuée
aux ordonnateurs la deuxième est réservé aux comptables.27
La phase
comptable
• La constatation des droits
• La liquidation des droits • Le contrôle
• La mise en recouvrement • Le recouvrement
Elle permet de vérifier la réalité des faits générateurs de la recette. Est une opération à la
fois matérielle et juridique, elle consiste à s'assurer de la réalité des faits sur lesquels sont
fondées les créances publiques et de leur inclusion dans le champ d'application des
dispositions juridiques d'où résultent ces Créances,
Permet de calculer le montant de la recette par rapport au tarif qui résulte des dispositions
juridiques reconnues applicables.
Elle se traduit par l’établissement d’un titre de recettes et par l’inscription sur un bordereau
récapitulatif aux fins d’enregistrement dans la comptabilité administrative. Pour finir, le
bordereau est envoyé au comptable avec les pièces justificatives. (Voir ANNEXE 4: LA LOI N°
15-97 FORMANT CODE DE RECOUVREMENT DES CREANCES PUBLIQUES .
26
Art 22 et 68 du RGCP
27
Chapitre II du RGCP
La phase comptable : Cette phase se compose également de trois étapes : Le contrôle de la
régularité des recettes, la prise en charge et le recouvrement
i. Le contrôle :
Le comptable après avoir réceptionné les titres de recette émis par l’ordonnateur, vérifient
la régularité de la perception. Il vérifier l’existence d’un texte légal et l’exactitude de liquidation
de la recette telle qu’énoncée sur le titre de recette. Il contrôle l'identification du débiteur,
examine les pièces justificatives, vérifie la régularité de la recette. Il doit notamment vérifier
la régularité des réductions et des annulations des ordres de recettes.
iii. Le recouvrement30 :
La loi formant le code de recouvrement, délimite avec précision son champ d’application
en définissant les natures des créances concernées (art. 2) et les agents chargés de leur
recouvrement (art. 3).
Les comptables sont chargés de recouvrer les recettes et non pas simplement de les
encaisser. Ils doivent donc faire toutes les diligences nécessaires pour que les créances
publiques constatées soient apurées.
« Les recettes sont réalisées par versement d’espèces, par remise de chèques bancaires ou
postaux, par versement ou virement à un compte ouvert au nom d’un comptable public, et
28
Art 10 du décret Royal 1967
29
Solde du compte de recouvrement représente le net des restes à recouvrer que le comptable devra faire apparaître dans
son compte de gestion.
30
Dahir N° 1-00-175 du 28 Moharrem 1421 (03 Mai 2000) portant promulgation de la loi n° 15-97 (Bulletin Officiel n° 4800
du 1er Juin 2000) formant code de recouvrement des créances publiques.
dans les cas prévus par les lois et règlements, par remise de valeurs ou d’effets de commerce
»31 .
Ces télépaiements produisent les mêmes effets juridiques que les paiements prévus par le
présent code.
A l'instar des recettes publiques, l'exécution régulière des dépenses publiques suppose
réunies deux conditions : L’autorisation budgétaire/condition de forme et l’existence de dettes
publiques/condition de fond.32
La phase
adminestrative La phase comptable
• L'engagement
• Le controle
• La liquidation
• Le paiment
• L'ordonnancement
i. L’engagement :
« L'engagement est l'acte par lequel l'organisme public crée ou constate une obligation de
nature à entraîner une charge. Il ne peut être pris que par l'ordonnateur agissant en vertu de
ses pouvoirs. Il doit rester dans la limite des autorisations budgétaires et demeurer
subordonné aux décisions, avis ou visas prévus par les lois ou règlements ».33
Concrètement il peut s’agir d’une commande, d’un contrat. La dépense est engagée dans la
limite du crédit ouvert au budget correspondant à la nature des dépenses à engager.
Les actes d'engagement faits par les ordonnateurs sont soumis au visa préalable du
comptable public selon l’art. 5 du décret n° 2-07 -1235 du 5 kaada 1429 (4 novembre 2008)
relatif au contrôle des dépenses de l'Etat (D.C.D.E) (ANNEXE 5).
31
Art 27 du RGCP 1967
32
Art 34, 41 et 46 de DRCP
33
Art 33 du DRCP
ii. La liquidation
Elle est réalisée au vu des titres et des pièces justificatives qui permettent d’attester « le
service fait » et de calculer très précisément le montant de la dépense.
Il se traduit par une ordonnance de paiement quand l’ordonnateur est un ministre et par un
mandat de paiement dans tous les autres cas.
La phase comptable : Les titres d'ordonnancement ou de paiement émis par les
ordonnateurs sont adressés par eux aux comptables assignataires, qui sont seuls chargés du
paiement des dépenses publiques. Avant d’y procéder, les comptables sont tenus d’exercer le
contrôle de validité de la dépense.
34
Art 34 du DRCP
Toutefois, lorsqu'à l'occasion de son contrôle, il constate une irrégularité au regard des
dispositions du présent article, il suspend le visa et renvoie à l'ordonnateur les ordonnances de
paiement non visées, appuyées d'une note dûment motivée comprenant l'ensemble des
observations relevées par ses soins, aux fins de régularisation.
Le comptable public dispose, pour apposer son visa ou le suspendre, par modification de
l'article 86 du décret Royal n° 330-66 susvisé, d'un délai de cinq (5) jours pour les dépenses
de personnel et de quinze (15) jours pour les autres catégories de dépenses à compter de la
date de réception des bordereaux d'émissions et des ordonnances de paiement .
« Le paiement est l'acte par lequel l'organisme public se libère de sa dette »35. Le paiement
est une opération de trésorerie, qui peut avoir lieu jusqu'à l’expiration du délai de prescription
des dettes publiques.
«Le règlement des dépenses publiques est effectué par remise d’espèces, de chèques, de
mandats postaux par virements bancaires ou postaux » 36.
Les opérations de trésorerie sont des opérations hors budget. Elles ont un caractère
temporaire. Elles regroupent tous les mouvements de numéraire, de valeurs mobilisables, de
dépôts, de comptes courants.
« Les opérations de trésorerie sont exécutées par les comptables publics soit à leur
initiative, soit sur l'ordre des ordonnateurs, soit à la demande des tiers qualifiés ».38
Selon l’article 4 du même décret royal les opérations de trésorerie sont décrites en
comptabilité pour leur totalité et sans contraction entre elles. Les charges et produits résultant
de l’exécution des opérations de trésorerie sont, toutefois imputées aux comptes budgétaires.
35
Art 41 et 45 du DRCP
36
Art 45 du RGCP de 1967
37
Art 51 du RGCP de 1967
38
Art 52 du RGCP de 1967
La mise en application de ces dispositions a nécessité la mise sur pied de deux principes
fondamentaux : L’unité de trésorerie L’unité de caisse.
C’est ainsi que chaque comptable ne dispose que d’une seule caisse où sont versées toutes
les sommes encaissées ou gérées par ce dernier. C’est là l’application comptable du principe
du non affectation retenu sur le plan budgétaire par les recettes.
Au-dessus des encaisses autorisées, les disponibilités détenues par les comptables doivent
être reversés au compte courant du trésor dans les conditions fixées par le Ministre des
Finances.
Conclusion
A l’issue de cette partie, nous disposons des concepts et des éléments clés concernant la
comptabilité publique. Il s’avère que le droit marocain en matière de droit public s'inspire
pleinement de celui français.
39
Art 54 du RGCP.
Section
2
Le rapprochement entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale au sein de l’ORMVA/SM
La réforme de la comptabilité de l’Etat
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Introduction
La réforme du cadre comptable de l’Etat et le passage d’une comptabilité des flux
(comptabilité budgétaire) à une comptabilité d’exercice fondée sur les droits constatés qui
englobe tous les engagements de l’Etat et comportant une forte valeur ajoutée patrimoniale
constitue un levier incontournable pour asseoir la culture d’évaluation des politiques
publiques.
Elle offre une opportunité à tous ceux qui veulent connaître les prestations rendues par
l’appareil productif de l’Etat qu’ils soient décideurs, corps de contrôle, bailleurs de fonds,
représentants de la nation ou juges financiers, de se faire une idée précise sur l’enrichissement
ou l’appauvrissement de l’Etat.
40
M. Abdelkrim GUIRI, Directeur de la réglementation et de la normalisation comptable. Maroc
Elle permettra d’offrir les éclairages nécessaires de pilotage décisionnel et stratégique pour
faire ressortir les principaux agrégats financiers et leur évolution d’un exercice à l’autre, mais
également les marges de manœuvre, les éléments d’arbitrage de gestion ainsi que les risques
potentiels susceptibles de mettre en cause la soutenabilité budgétaire et financière de l’Etat.
Les états financiers retenus dans le cadre de la réforme de la comptabilité de l’Etat sont au
nombre de quatre, à savoir :
Le bilan,
Le compte de résultats,
• le tableau des flux de trésorerie,
• les notes aux états financiers.
Les objectifs communs assignés aux états financiers consistent à ce que ces états
présentent :
Une source d’information synthétique et comparative sur la situation financière et
patrimoniale de l’Etat.
Des outils d’appréciation et d’analyse de l’évolution de la richesse de l’Etat et des
instruments au service de la prévision et du pilotage des finances publiques.
Une manière à présenter la situation financière et patrimoniale de l’Etat sur la base de
données chiffrées et non chiffrées (notes aux états financiers) et qu’ils sont structurés de
manière à permettre une comparaison sur deux années (N et N-1).
est censée apporter une réponse aux exigences décisionnelle de la gouvernance publique en
permettant une meilleure information comptable des décideurs et partant, faciliter l’exercice
de la comparabilité et de l’évaluation.
C’est pour cela d’ailleurs, qu’il est aisé de constater que les réformes de la comptabilité
Dans cette ligne, nous pouvons recenser quatre éléments fondamentaux qui constituent les
déterminants majeurs de la qualité comptable, puisqu’ils contribuent à la définition de celle-
ci. Il s’agit des principes fondamentaux, des normes comptables, du système d’information et
du dispositif de contrôle interne et d’audit interne.
Il s’agit des principes qui doivent concourir à assurer la qualité comptable aux
informations financières et comptables produites dans les comptes de l’Etat.
41
Rachid Amghar, Chef de la Division de la normalisation Direction de la réglementation et de la normalisation comptable.
Maroc.
La prudence,
La clarté,
L’importance significative,
La régularité et de sécurité.
Les réformes engagées par le Maroc durant cette dernière décennie n’ont pas manqué
d’avoir des effets positifs sur l’assainissement des politiques publiques et la gestion des
finances publiques, en particulier. Elles constituent des acquis indéniables ayant permis aux
finances publiques marocaines de bénéficier d’une meilleure maîtrise des évolutions
budgétaires et financières.
Toutefois, la réforme budgétaire serait sans consistance si elle ne prend pas en compte les
mécanismes de mise en œuvre qui lui permettent de prendre forme et d’être déclinée dans la
pratique, à savoir la mise en œuvre d’un système comptable fiable, à même de permettre la
bonne exécution des prévisions de la loi de finance et de mettre en place un système
d’informations dédiées aux destinataires de l’information financière, à savoir les citoyens, les
décideurs, les organes de contrôle, la représentation nationale et les organismes financiers
internationaux.
Les principes et règles énoncés par la loi organique des finances en matière budgétaire ne
sauraient produire leur plein effet s’ils ne trouvent pas leur traduction au niveau de
l’exécution de la loi de finances, à travers les opérations de recettes et de dépenses dont
l’enregistrement est matérialisé par la comptabilité de l’Etat.
Pour répondre à cette exigence, le projet de loi organique des finances devrait intégrer un
chapitre relatif aux comptes de l’Etat, à l’effet de fixer le cadre général de la comptabilité de
l’Etat et les principes directeurs de cette comptabilité.
Ainsi, la réforme de la loi organique relative aux lois de finances devrait mettre l’accent
sur la distinction entre une comptabilité budgétaire ayant pour mission la mise en exécution et
En effet, dans son rapport d’initiative parlementaire sur la réforme de la loi organique des
finances, les auteurs ont mis l’accent dans leur 7ème proposition sur la nécessité d’introduire
« trois comptabilités pour mieux lire le budget ». Il s’agit en ce sens « d’introduire et de
mieux définir les contours des trois comptabilités à tenir par l’exécutif », à savoir une
comptabilité budgétaire classique (comptabilité de caisse), une comptabilité générale proche
de la comptabilité des entreprises et une comptabilité analytique qui permet d’évaluer les
coûts des programmes.
C’est la raison pour laquelle, la comptabilité budgétaire doit être adossée à une
comptabilité générale décrivant la situation du patrimoine de l’Etat et se prolongeant vers une
Les lois de finances doivent en effet, présenter de façon sincère l’ensemble des ressources
et des charges de l’Etat. La sincérité des ressources et des charges de l’Etat doit s’apprécier
compte tenu des informations disponibles au moment de leur établissement et des prévisions
devant raisonnablement en découler.
Or la sincérité budgétaire va de pair avec les principes de sincérité des comptes et d’image
fidèle du patrimoine de l’Etat et de sa situation financière.
Le projet de réforme de la loi organique des finances devrait en effet, consacrer le principe
que les comptes de l’Etat doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de son
patrimoine et de sa situation financière, tout en responsabilisant les comptables publics sur la
sincérité et la transparence des comptes publics. Organisé par la Trésorerie Générale du
Royaume en septembre 2010 la diffusion au public des états de synthèse (bilan et compte de
L’actuel système comptable, toujours en vigueur, lors de cette phase de transition, a été
conçu depuis les années trente et refondue depuis 1960 pour répondre à une logique de
gestion de l’Etat providence assurant juste les flux en moins et/ou en plus de la caisse dans
une optique purement budgétaire.
La nouvelle comptabilité générale de l’Etat s’est par contre, détachée de cette approche
pour adopter un système de comptabilité d’exercice en vue de cerner la dimension
patrimoniale, constatant les droits et les obligations de l’Etat, d’où la consécration de la
Les principes qui devraient être consacrées au niveau de la constitution financière du pays
permettent de mettre au diapason la comptabilité budgétaire avec la comptabilité générale. Si
la première a pour souci le suivi de l’exécution de la loi de finance et la vérification de la
conformité des opérations de recettes et de dépenses aux autorisations parlementaires, la
comptabilité générale a pour objectif de retracer les opérations au titre de l’exercice auquel
elles se rattachent dans le cadre d’une comptabilité de droits constatés. Cette réforme participe
à la refonte de l’approche budgétaire axée sur les résultats et la performance.
Conclusion
Elle vient enfin, à point nommé pour renforcer les principes de transparence, de
responsabilité financière, d’éthique et de reddition des comptes à travers une approche
concrète, pragmatique et adossée sur la réalité de l’exécution chiffrée des finances de l’Etat.
CHAPITRE 3:
Le rapprochement entre la
comptabilité budgétaire et
1
Le rapprochement entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale au sein de l’ORMVA/SM
Le cadre budgétaire et comptable de l’ORMVA/SM
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
Introduction
L'Office Régional de Mise en Valeur Agricole de Souss Massa effectue ses opérations de
recettes et de paiements suivant les lois et usages du commerce et conformément aux
instructions arrêtées par le Ministre des Finances (ANNEXE 6 : Le référentiel comptable et
financier ET ANNEXE 7: Arrêté du Ministre des Finances et de la privatisation N° 2-1875 de la
19/04/2005 portante organisation financière et comptable des Offices Régionaux de Mise en
Valeur Agricole.
L’audit externe : L’auditeur devra formuler une opinion sur la qualité du contrôle
interne. Il s’assure, également, que les états donnent une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et des résultats.
Le budget est un engagement des responsables sur les objectifs à atteindre, il contribue à la
formalisation des critères de performance.
Ventes diverses
Revenus des immeubles
Recettes accidentelles
Prêt logement
Recettes diverses
Redevance due à
l'autorité délégante
RECETTES
PROPRES Prestations des
services
Les dépenses de l’ORMVA/SM se traduisent en général par des flux financiers sortant de
la caisse de l’État. Toutefois, tous les flux financiers ne constituent pas des dépenses
budgétaires (Opérations de trésorerie) et certaines dépenses budgétaires ne donnent pas lieu à
flux financiers (dépenses d’ordre). Les dépenses sont regroupées par nature et par
destination :
Une condition de fond : de droit fiscal ou de droit administratif ou civil qui s’exprime par
l’existence légale de créances publiques26.
Une condition de forme: de droit budgétaire exprimé par l’autorisation annuelle donnée par
la loi de finances.
« Le budget est l'acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses des
organismes publics ». Chaque budget nécessite de l'autorisation par le vote et le contrôle.
La procédure d'exécution des recettes publiques traverse deux phases La première attribuée
aux ordonnateurs la deuxième est réservé aux comptables.27
La phase
comptable
• La constatation des droits
• La liquidation des droits • Le contrôle
• La mise en recouvrement • Le recouvrement
Elle permet de vérifier la réalité des faits générateurs de la recette. Est une opération à la
fois matérielle et juridique, elle consiste à s'assurer de la réalité des faits sur lesquels sont
fondées les créances publiques et de leur inclusion dans le champ d'application des
dispositions juridiques d'où résultent ces Créances,
Permet de calculer le montant de la recette par rapport au tarif qui résulte des dispositions
juridiques reconnues applicables.
Elle se traduit par l’établissement d’un titre de recettes et par l’inscription sur un bordereau
récapitulatif aux fins d’enregistrement dans la comptabilité administrative. Pour finir, le
bordereau est envoyé au comptable avec les pièces justificatives. (Voir ANNEXE 4: LA LOI N°
15-97 FORMANT CODE DE RECOUVREMENT DES CREANCES PUBLIQUES .
26
Art 22 et 68 du RGCP
27
Chapitre II du RGCP
La phase comptable : Cette phase se compose également de trois étapes : Le contrôle de la
régularité des recettes, la prise en charge et le recouvrement
i. Le contrôle :
Le comptable après avoir réceptionné les titres de recette émis par l’ordonnateur, vérifient
la régularité de la perception. Il vérifier l’existence d’un texte légal et l’exactitude de liquidation
de la recette telle qu’énoncée sur le titre de recette. Il contrôle l'identification du débiteur,
examine les pièces justificatives, vérifie la régularité de la recette. Il doit notamment vérifier
la régularité des réductions et des annulations des ordres de recettes.
iii. Le recouvrement30 :
La loi formant le code de recouvrement, délimite avec précision son champ d’application
en définissant les natures des créances concernées (art. 2) et les agents chargés de leur
recouvrement (art. 3).
Les comptables sont chargés de recouvrer les recettes et non pas simplement de les
encaisser. Ils doivent donc faire toutes les diligences nécessaires pour que les créances
publiques constatées soient apurées.
« Les recettes sont réalisées par versement d’espèces, par remise de chèques bancaires ou
postaux, par versement ou virement à un compte ouvert au nom d’un comptable public, et
28
Art 10 du décret Royal 1967
29
Solde du compte de recouvrement représente le net des restes à recouvrer que le comptable devra faire apparaître dans
son compte de gestion.
30
Dahir N° 1-00-175 du 28 Moharrem 1421 (03 Mai 2000) portant promulgation de la loi n° 15-97 (Bulletin Officiel n° 4800
du 1er Juin 2000) formant code de recouvrement des créances publiques.
Introduction
L’organisation comptable et financière s’articule entre trois comptabilités ; une
comptabilité générale, une comptabilité analytique en plus de la comptabilité budgétaire.
Les montants des achats faisant l’objet d’un marché étant budgétisé au niveau de chaque
département. Les services concernés, en liaison avec le bureau des marchés, ont la charge de
la programmation et du suivi d’exécution des marchés.
Néanmoins, l’initiation d’un marché incombe aux responsables des différents services
utilisateurs.
La mise en application de ces dispositions a nécessité la mise sur pied de deux principes
fondamentaux : L’unité de trésorerie L’unité de caisse.
C’est ainsi que chaque comptable ne dispose que d’une seule caisse où sont versées toutes
les sommes encaissées ou gérées par ce dernier. C’est là l’application comptable du principe
du non affectation retenu sur le plan budgétaire par les recettes.
Au-dessus des encaisses autorisées, les disponibilités détenues par les comptables doivent
être reversés au compte courant du trésor dans les conditions fixées par le Ministre des
Finances.
Conclusion
A l’issue de cette partie, nous disposons des concepts et des éléments clés concernant la
comptabilité publique. Il s’avère que le droit marocain en matière de droit public s'inspire
pleinement de celui français.
39
Art 54 du RGCP.
Section
2
Le rapprochement entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale au sein de l’ORMVA/SM
La réforme de la comptabilité de l’Etat
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
L’ordonnancement :
Le service utilisateur reçoit les factures envoyées par le fournisseur, garde une copie et
transmet les autres exemplaires au bureau comptable en même temps que les bons de
réception.
Le paiement :
L’objectif de la facturation des prestations faites pour le compte des tiers (agriculteurs,
communes, sociétés privées etc…) vise donc à faire payer par les usagers les prestations
développées selon un barème établi en fonction de la nature des travaux.
Le barème actuellement en vigueur a été établi sur la base d’une estimation des couts des
prestations ans liaison avec les couts réels complets.
2. La comptabilité de l'ordonnateur
2.1. Principe
Dans les établissements publics on désigne la comptabilité de l'ordonnateur sous les termes
de "comptabilité administrative". Elle est tenue conformément aux dispositions du Décret
royal n° 330-66 du 21/04/1967 (10 moharrem 1387) portant règlement général de
comptabilité publique. (BO. n° 2840 du 26/04/1967, p. 452).
La comptabilité administrative a pour objet de :
L’affectation d’une partie des crédits budgétaires à la réalisation d’une dépense c’est
l'engagement comptable. C’est à dire l’enregistrement d’une écriture au journal des
engagements.
Pour que l’ordonnateur puisse contracter et signer un engagement juridique avec certitude
Il faut que l'écriture correspondante eu été préalablement passée dans la comptabilité
administrative. L'engagement juridique est un acte administratif qui, directement ou
indirectement doit se traduire par une dépense immédiate ou future.
Les règles budgétaires ajoutent la notion de crédits disponibles à la seule notion de période
retenue par le plan comptable générale, il est impossible de contracter un engagement
juridique si, pour la période considérée, il ne reste pas de crédits disponibles sur la ligne
budgétaire.
Toute dépense ne doit être exécutée sans un engagement préalable, donc la tenue d'une
comptabilité des engagements est nécessaire, c’est une condition pour une bonne gestion des
dotations budgétaire.
recouverements
Le livre journal comporte Le livre des comptes impute les
Le journal des
Le journal des
l'inscription, dans les colonnes sommes à recouvrer à chacun
émissions (1)
FIGURE 15:LES LIVRES DE COMPTABILITE ADMINISTRATIVE PERMETTENT DE SUIVRE L’EXECUTION DES RECETTES
Recettes
Désignation Prévisions Emissions (1) Recouvrements (2) Reste à Recouvrer
(1)-(2)
Reports 70 123 145,63 70 123 145,63 70 123 145,63 0,00
D'équipement 133 351 124,31 0,00 0,00 0,00
F D R 28 400 000,00 13 400 000,00 13 400 000,00 0,00
FIGURE 16:LE CALCUL DES RESTE A RECOUVRER SUR UNE LIGNE BUDGETAIRE (EXTRAIT DE LA SITUATION DE
BUDGET D ’INVESTISSEMENT 30/06/2011)
Toute créance liquidée fait l'objet d'un ordre de recette constitué par un titre de recette, il
peut être remplacé par un extrait de décision de justice, un acte formant titre ou un arrêté de
débet. Ce document adressé à l'agent comptable pour prise en charge est récapitulé sur un
bordereau d'émission.
FIGURE 17: LES LIVRES JOURNAUX UTILISENT POUR L'EXECUTION DES DEPENSES
(VOIR ANNEXE 11: JOURNAL DES ENGAGEMENT, ANNEXE 12 : JOURNAL DES ORDONNANCEMENT)
Les pièces comptables
La prudence,
La clarté,
L’importance significative,
La régularité et de sécurité.
Les réformes engagées par le Maroc durant cette dernière décennie n’ont pas manqué
d’avoir des effets positifs sur l’assainissement des politiques publiques et la gestion des
finances publiques, en particulier. Elles constituent des acquis indéniables ayant permis aux
finances publiques marocaines de bénéficier d’une meilleure maîtrise des évolutions
budgétaires et financières.
Toutefois, la réforme budgétaire serait sans consistance si elle ne prend pas en compte les
mécanismes de mise en œuvre qui lui permettent de prendre forme et d’être déclinée dans la
pratique, à savoir la mise en œuvre d’un système comptable fiable, à même de permettre la
bonne exécution des prévisions de la loi de finance et de mettre en place un système
d’informations dédiées aux destinataires de l’information financière, à savoir les citoyens, les
décideurs, les organes de contrôle, la représentation nationale et les organismes financiers
internationaux.
Les principes et règles énoncés par la loi organique des finances en matière budgétaire ne
sauraient produire leur plein effet s’ils ne trouvent pas leur traduction au niveau de
l’exécution de la loi de finances, à travers les opérations de recettes et de dépenses dont
l’enregistrement est matérialisé par la comptabilité de l’Etat.
Pour répondre à cette exigence, le projet de loi organique des finances devrait intégrer un
chapitre relatif aux comptes de l’Etat, à l’effet de fixer le cadre général de la comptabilité de
l’Etat et les principes directeurs de cette comptabilité.
Ainsi, la réforme de la loi organique relative aux lois de finances devrait mettre l’accent
sur la distinction entre une comptabilité budgétaire ayant pour mission la mise en exécution et
En effet, dans son rapport d’initiative parlementaire sur la réforme de la loi organique des
finances, les auteurs ont mis l’accent dans leur 7ème proposition sur la nécessité d’introduire
« trois comptabilités pour mieux lire le budget ». Il s’agit en ce sens « d’introduire et de
mieux définir les contours des trois comptabilités à tenir par l’exécutif », à savoir une
comptabilité budgétaire classique (comptabilité de caisse), une comptabilité générale proche
de la comptabilité des entreprises et une comptabilité analytique qui permet d’évaluer les
coûts des programmes.
C’est la raison pour laquelle, la comptabilité budgétaire doit être adossée à une
comptabilité générale décrivant la situation du patrimoine de l’Etat et se prolongeant vers une
Les lois de finances doivent en effet, présenter de façon sincère l’ensemble des ressources
et des charges de l’Etat. La sincérité des ressources et des charges de l’Etat doit s’apprécier
compte tenu des informations disponibles au moment de leur établissement et des prévisions
devant raisonnablement en découler.
Or la sincérité budgétaire va de pair avec les principes de sincérité des comptes et d’image
fidèle du patrimoine de l’Etat et de sa situation financière.
Le projet de réforme de la loi organique des finances devrait en effet, consacrer le principe
que les comptes de l’Etat doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de son
patrimoine et de sa situation financière, tout en responsabilisant les comptables publics sur la
sincérité et la transparence des comptes publics. Organisé par la Trésorerie Générale du
Royaume en septembre 2010 la diffusion au public des états de synthèse (bilan et compte de
L’actuel système comptable, toujours en vigueur, lors de cette phase de transition, a été
conçu depuis les années trente et refondue depuis 1960 pour répondre à une logique de
gestion de l’Etat providence assurant juste les flux en moins et/ou en plus de la caisse dans
une optique purement budgétaire.
La nouvelle comptabilité générale de l’Etat s’est par contre, détachée de cette approche
pour adopter un système de comptabilité d’exercice en vue de cerner la dimension
patrimoniale, constatant les droits et les obligations de l’Etat, d’où la consécration de la
Les principes qui devraient être consacrées au niveau de la constitution financière du pays
permettent de mettre au diapason la comptabilité budgétaire avec la comptabilité générale. Si
la première a pour souci le suivi de l’exécution de la loi de finance et la vérification de la
conformité des opérations de recettes et de dépenses aux autorisations parlementaires, la
comptabilité générale a pour objectif de retracer les opérations au titre de l’exercice auquel
elles se rattachent dans le cadre d’une comptabilité de droits constatés. Cette réforme participe
à la refonte de l’approche budgétaire axée sur les résultats et la performance.
Conclusion
Elle vient enfin, à point nommé pour renforcer les principes de transparence, de
responsabilité financière, d’éthique et de reddition des comptes à travers une approche
concrète, pragmatique et adossée sur la réalité de l’exécution chiffrée des finances de l’Etat.
1
Le rapprochement entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale au sein de l’ORMVA/SM
Le cadre budgétaire et comptable de l’ORMVA/SM
ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
MOO42 équipement ME
MOO fonctionnement MF
Journal paie titulaire AI
Journal des opérations diverses OD
OD fonctionnement OF
OD équipement OE
journal cheque en portefeuille PF
Trésorerie
journal banque
caisse billeteur équipement CE
caisse billeteur fonctionnement CF
caisse MOO équipement SE
caisse MOO fonctionnement SF
Régie Avance AS
régie avance équipement RE
régie avance fonctionnement RF
TABLEAU 5 : EXEMPLES ET CODIFICATION DES JOURNAUX DE LA COMPTABILITE GENERALE DE L'ORMVA/SM
L’ORMVA est établissement public qui tient depuis 1994 une comptabilité privée.
De ce fait, le quotidien et les pratiques comptables sont largement influencés par l’aspect
L’ensemble des opérations intéressant tous les comptes de la nomenclature induisent des
écritures qui donnent, suivant le cas, deux types d’opérations qui peuvent s’analyser en
opérations générant des flux financiers et opérations ne générant pas de flux financiers.
Ces opérations sont des opérations comptables qui retracent les flux financiers et qui
mettent l’établissement en rapport avec des tiers. Il s’agit :
42
Main d’œuvre occasionnelle
43 Document sur lequel on retranscrit des actes juridiques
Ces opérations qui font, en principe, jouer un ou des comptes de tiers ou financiers entre
eux. Aucun ordre de dépense ou ordre de recette n’est émis à cette occasion puisqu’il s’agit du
dénouement en trésorerie.
Les opérations ne générant pas de flux financiers sont des opérations budgétaires et/ou
comptables qui ne mettent pas l’établissement en rapport avec des tiers.
Ces opérations sont réalisées à l’initiative de l’ordonnateur. Elles ont été autorisées et
prévues à l’état prévisionnel des recettes et des dépenses et font l’objet d’ordres de dépenses
et d’ordres de recettes. Elles sont enregistrées en comptabilité générale et dans celle de
l’ordonnateur.
Elles sont constatées dans la comptabilité générale mais ne font pas l’objet d’ordres de
dépenses ni d’ordres de recettes. Elles ne sont pas inscrites à l’état prévisionnel des recettes et
des dépenses (exemple : dotations aux amortissements).
Il peut s’agir d’opérations internes d’ordre non budgétaire, initiées par l’ordonnateur et
visées pour acceptation et comptabilisation par l’agent comptable ; il peut également s’agir
d’opérations internes d’ordre comptable, relevant des seules mises à jour, régularisations et
écritures pour solde de tout compte, passées par l’agent comptable sous sa seule
responsabilité.
Conclusion
Ce n’est qu’à partir de 1994 que l’Office est tenue par le texte précité de présenter des états
financiers élaborés - par la cellule comptable rattachée au SPP- suivant les normes d’un
système comptable de type entreprise (comptabilité générale, analytique et prévisionnelle).
Auparavant, le système financier et comptable ne comprenait qu’une comptabilité budgétaire
de type administrative.
L’analyse de la cohérence entre ces deux comptabilités sera l’objet de la section suivante.
3 ـ
Analyse de la cohérence entre la comptabilité
Introduction
La comptabilité budgétaire et celle générale sont deux comptabilité autonomes, au sens où
les règles de rattachement à l’exercice et les règles d’évaluation qui en déterminent les
résultats sont a priori spécifiques à chacune d’entre elles. Mais la cohérence des exigences de
fiabilité propres à ces deux comptabilités, et en absence d’un système d’information,
impliquent qu’un événement impactant chacune d’elles y soit comptabilisé de manière
cohérente.
Dans cette section nous allons analyser la cohérence entre ces deux comptabilités au sein
de l’ORMVA/SM à la lumière des directives collectées par le guide d’entretien élaboré (voir :
Les droits et obligations sont constatés à leur naissance dès qu’il est possible de les
évaluer, indépendamment des dates de paiement.
Les droits et obligations sont rattachés à l’exercice au cours duquel ils sont survenus.
L’exigence de cohérence s’appuie d’abord sur une obligation de traçabilité : une opération
qui passe par plusieurs stades (commandes, livraison, paiement, par exemple) doit pouvoir
être suivie en comptabilité budgétaire et en comptabilité générale de manière cohérente,
même si les enregistrements comptables se rapportent à des exercices différents et se font
pour des montants différents suivant la comptabilité qui est impactée.
La cohérence entre les deux comptabilités doit donc être réalisée à la fois sur un plan
conceptuel et sur un plan technique.
La cohérence au niveau conceptuel consiste à expliquer les différences entre les règles
comptables propres à chaque domaine afin de justifier les différences et donner un sens au
passage entre les deux résultats. Cette explicitation des différences est un élément important
de la vérification de la cohérence entre les deux comptabilités.
La cohérence au niveau technique est liée aux systèmes d’information et doit trouver sa
traduction dans le fonctionnement de l’outil informatique, mais plutôt dans l’existence d’une
Cette cohérence signifie notamment que les données communes aux deux types de
restitution sont comptabilisées de la même façon et pour les mêmes valeurs dans les deux cas.
Liquidation • Paiement
• Enregistrement dans
la comptabilité
Comptabilité budgétaire (paiement)
en 2012
Une autre cause est le fait que la même opération peut être comptabilisée pour
des montants différents
Une troisième cause est qu’il existe des opérations spécifiquement comptables qui
ne sont associées à aucun mouvement budgétaire (du moins dans l’exercice) ou bien le
Par exemple : les travaux de fin d’exercice (amortissements, provisions…) sont constatés
en comptabilité générale comme étant des charges alors que aucune dépense au niveau de la
comptabilité budgétaire.
Le fait que toute opération budgétaire est enregistrée ne signifie pas qu’un enregistrement
budgétaire va obligatoirement se retrouver dans le bilan ou le compte de résultat car les faits
générateurs de la comptabilisation des opérations budgétaires sont différents de ceux de la
comptabilité générale.
Dans le cadre d’un progiciel de gestion intégré, c’est la notion de saisie unique d’un
événement qui permettra de réaliser la cohérence entre les comptabilités en garantissant qu’un
événement étant saisi une seule fois, la valeur comptabilisée est la même dans les différents
systèmes impactés par cette saisie. Cela s’applique également aux opérations qui sont
comptabilisées à différents stades de leur réalisation, même si à un stade donné une seule
comptabilité est impactée, le fait que la référence à l’opération soit toujours présente
permettra d’assurer la cohérence conceptuelle entre les enregistrements.
Le système actuel repose sur une dualité des référentiels budgétaires et comptables :
Un référentiel budgétaire : Les opérations sont imputées dans des chapitres, des
articles et surtout des paragraphes et des lignes détaillent cette imputation. (VOIR ANNEXE 27:
MOU RACE BUDGETAIRE )
Par exemple :
IMPUTATION BUDGETAIRE
● ● ●
Exemple : si on prend par exemple l’ordre de paiement dans L’ANNEXE 28 , il a pour objet
l’ordre de dépense d’une prestation de matériel informatique, pièces de rechange et
Alors que dans la comptabilité générale ce compte donne lieu à deux postes du plan
comptable :
Exemple :
● ● ●
Exemple :
● ● ●
Les immobilisations :
Les investissements, qui constituent une dépense budgétaire, pour la détermination du
résultat budgétaire alors qu’ils ne participent pas à la détermination du résultat en comptabilité
patrimonial puisqu’ils sont inscrits à l’actif du bilan;
Les charges à payer, produits à recevoir, charges et produits constatés d’avance qui n’ont
pas d’incidence en comptabilité budgétaire.
La trésorerie :
Des corrections sont néanmoins nécessaires du fait que certaines opérations budgétaires ne
Conclusion
La comptabilité dite « de caisse » porte sur les crédits de paiement : Les recettes sont
comptabilisées au moment de leur encaissement et les dépenses au moment de leur paiement.
Elle comprend également une comptabilité des engagements. La comptabilité générale est une
comptabilité dite « d’exercice » ou « de droits constatés » ou « d’entreprise ».
Introduction
Sur la base de l’analyse effectuée dans la section précédente, cette section proposera des outils
à fin de facilité le rapprochement entre les deux comptabilités ainsi que pour assurer une
Aux titres et catégories de dépenses budgétaires peuvent être associés des catégories
de charges comptables se référant au Plan Comptable Général ;
Certaines charges comptables (dotations aux amortissements et provisions) n’ont pas
d’impact en comptabilité de caisse budgétaire ; il s’agit donc d’opérations comptables non
budgétaires ; de la même manière, certaines opérations de dépenses budgétaires n’auront
pas d’impact en comptabilité générale
Les dépenses pour immobilisations corporelles et incorporelles de L’Office ont
vocation à être immobilisées en compte de bilan (comptes de classe 2) pour constituer les
immobilisations en cours ;
La particularité de certaines dépenses de l’Etat conduit à identifier des natures de
comptes non répertoriées dans le PCG, tel est le cas notamment des « prestations directes
d’employeur », des « Dépenses pour subventions pour charges de services publics » et des
« dépenses de transferts » ;
1.1.Illustration
La matrice développera donc deux nomenclatures : l’une par nature, l’autre par destination.
Dans le but de faciliter la lecture à la fois des différentes nomenclatures budgétaires et
comptables actuelles. Cela en prenant en considération les différences citées à la section
précédente dans l’analyse de la cohérence technique entre les deux comptabilités.
Par nature
Dimension comptable
Classe 1 Classe 2 Classe …
Compte X
Compte Y
Compte Y
Compte Z
Compte X
Compte
…
…
…
Z
Article x
Dimension budgétaire
§1 L2 L1
§2 L2 L3
Chapitre A
§3… L2 L3
Article y
Par Destination
§ 1 …. …
Article x
Chapitre B
Article y
…. … … …
IMMOBLISATIONS CHARGES
Classe 2 Classe 6
Commentaire
Le plan comptable
général
d’exp / charges fin
achat consommées
de mat. et four.
Impôts et taxes
Autres charges
Autre charges
Immob incop
Immob corp
non-valeur
personnels
Immob fin
charges de
Immob en
et autres
externes
Imputation budgétaire
Commentaire
général
participation directe
produits financiers
fonds de dotations
subvention d'expl
ventes de biens et
services produits
d'investissement
Capital social et
des agriculteurs
autres produits
droits d'autrui
financement
subvention
Dettes de
d'exp
Imputation budgétaire
Chap. Art.
711/7
111 111 131 134 14... 12/71 716 718 73..
Investissement 3/714
711/7
111 111 131 134 14... 12/71 716 718 73..
Fonctionnement 3/714
TABLEAU 12: LA MATRICE DES NOMENCLATURE DE RECETTES
Pour faciliter la compréhension des différents soldes dégagés par les approches utilisées en
finances publiques : comptabilité générale, comptabilité budgétaire, le tableau suivant
compare les différences :
Il s’agit d’une comparaison qui porte sur les principales notions afin de montrer les
logiques générales de classement propres à chaque système, le tableau ne tient pas compte des
exceptions à ces logiques qui peuvent exister dans chaque système.
L’exigence de cohérence s’appuie d’abord sur une obligation de traçabilité : une opération
qui passe par plusieurs stades (commandes, livraison, paiement, par exemple) doit pouvoir
être suivie en comptabilité budgétaire et en comptabilité générale de manière cohérente,
même si les enregistrements comptables se rapportent à des exercices différents et se font
pour des montants différents suivant la comptabilité qui est impactée.
C’est pour il est nécessaire de concevoir ou d’installer un système de gestion intégré, qui
permettra de lier les enregistrements des agents de comptabilité budgétaire aux écritures des
agents de la comptabilité générale.
D’après les réponses aux questionnaires (voir ANNEXE 30: L'EVALUATION D 'ACCEPTATION DES
TI), les comptables et les financiers de l’ORMVA/SM affirme une aptitude et une acceptation
d’utiliser un système d’information comptable. Nous n’avons pas analysé les autres variables
(cout, …) car c’est toute une autre thématique à traiter. Nous nous sommes limités à la mesure
de l’acceptation puisque c’est la variable la plus importante avant toute installation éventuelle
d’un système d’information.
La comptabilité budgétaire
Nature de titre : Ex. Dépense Exercice Ex, 2013
Numéro : XXXX Budget Fonctionnement
Nature de l'opération : Ordonnancement/Paiement
Imputation budgétaire
Ch art Par ligne
CODE 1 1 5 17
Commentaire …………
…… …..
…….. …
Pour faciliter l’exercice de saisie des opérations par les gestionnaires, il est envisagé de
faciliter la saisie directe au niveau le plus fin en offrant des menus adaptés et restreignant le
choix des imputations. En se référant à la matrice de la nomenclature élaborée.
Les comptables pouvant à tout moment consulter l’Etat de rapprochement entre les deux
enregistrements concernant toutes les opérations en une simple saisie de la référence ou le
numéro de l’ordre ou la pièce comptable.
Chacun des agents comptables aura la possibilité de suivre les enregistrements de l’autre
d’une façon à assurer la cohérence et éviter les erreurs d’imputations.
Suivi des opérations dans les deux comptabilités
COMPTABILITE BUDGETAIRE COMPTABILITE GENERALE
Imputation Code du
budgétaire Ex. 01010517 compte 617193
Désignation Ex. Dépenses de Désignation Allocation Aïd Al Adha
personnel =>Rémunération de personnel
Ex. primes Aïd Al
Détail de la nature Adha
Budget Ex. Fonctionnement
Montant XXXX Montant xxxxx
Ecart yyy
Commentaire Commentaire
FIGURE 26: ILLUSTRATION DE SUIVI DES ENREGISTREMENT DANS LES DEUX COMPTABILITE
Pour les dépenses L’exécution ils seront suivies sur les deux axes de la nomenclature : Sur
l’axe nature au niveau le plus fin du compte du plan comptable générale et sur l’axe
destination, au niveau du chapitre et article à un niveau plus fin.
CG Charges Immobilisations
Totaux
CB Ord P Ord P
Chapitre A Total Chap A
Chapitre B Total Chap B
… …
Chapitre Z Total Chap Z
Total Ord Total P Total Ord Total P Total Ord (1) Total P (2)
(1) (2) (3) (4) +(3) +(4)
Totaux
Reste à payer
Reste à payer (1)-(2)=5 Reste à payer (3)-(4)=6
(5) + (6)
P Paiement
Ord Ordonnancement
Alors à tout moment ou pourra vérifier les montants relatifs aux acquisitions des
immobilisations, aux augmentations des capitaux ou aux charges et produits, cela faciliterai les
vérifications de la cohérence entre les deux comptabilités.
et la comptabilité générale .en plus de la logique actuelle fondée sur la disponibilité des crédits,
cela va permettre notamment de renseigner des notions nouvelles comme notamment :
AE disponible
Les recettes et les dépenses budgétaires qui n’ont pu recevoir une imputation dans la
comptabilité générale, au moment de leur encaissement ou décaissement doivent recevoir cette
imputation dans les plus brefs délais. Dans l’hypothèse où cette imputation ne serait pas possible
du fait qu’il n’y a pas d’incidence dans la comptabilité générale, ces recettes et dépenses doivent
être listées dans une situation permettant de faire le rapprochement au moment d’analyse de la
cohérence.
3. La comptabilité générale
Les ORMVAs doivent établir à la fin de chaque exercice comptable les états de synthèse
aptes à donner une image fidèle de leur patrimoine, de leur situation financière et de leurs
résultats.
Dans le cas où l’application de ces principes et de ces prescriptions ne suffit pas à obtenir
Cette dérogation doit être mentionnée dans l’ETIC et dûment motivée, avec indication, de
son influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’ORMVA.
La cellule comptable est rattachée au SPP, mais ne se dispose pas d’une hiérarchie bien
définie ; Formé du chef comptable et ses collaborateurs qui ont chacun une tâche à exécuter.
Chef de SPP
Secrétariat
Agent comptable
- Charges financières
- Produits financiers
- Acomptes de l’IS
Les éléments présentés dans ce tableau sont expliqués dans la section d’analyse de la
cohérence dans le quatrième titre la cohérence entre les résultats.
Conclusion
L’Office tient, outre une comptabilité budgétaire, une comptabilité générale de l’ensemble
de ses opérations et qui ne se distingue de celle des entreprises qu’en raison des spécificités de
son action. Cette comptabilité générale doit être tenue selon le principe de la constatation des
droits et des obligations tandis que la comptabilité budgétaire restera tenue selon une logique
de caisse.
Pour assurer la cohérence entre les enregistrements et faciliter l’analyse des écarts entre les
comptes des deux comptabilités nous avons proposé au titre de cette section quelque outil
pour une cohérence technique et entre les résultats.
Conclusion générale
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Comment assurer la cohérence entre la comptabilité générale et la comptabilité budgétaire
de l’office régionale de mise en valeur agricole de Souss Massa Draa ? Telle est la question
dont nous avons essayé de répondre dans ce rapport.
Ce stage m’a été une satisfaction dans la mesure où j’ai pu s’initier à la comptabilité
publique et mettre au point les divergences entre la comptabilité privée et la comptabilité
publique.
J’espère que mon travail servira à l’Office Régionale de Mise en Valeur Agricole de Souss
Massa, comme un outil de vérification de la cohérence entre la comptabilité budgétaire et
celle générale. Malgré que le thème n’a pu être traité qu’en partie à cause d’un manque de
temps (3 mois de stage).
Références bibliographiques
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Ouvrages et articles :
Textes juridiques :
Sites internet :
www.ledroitpublicmarocain.com
http://www.compta-online.com/
http://www.finances.gov.ma
https://www.tgr.gov.ma
http://www.memoireonline.com
http://www.comptazine.fr
http://www.obiblio.fr/
Ces opérations qui font, en principe, jouer un ou des comptes de tiers ou financiers entre
eux. Aucun ordre de dépense ou ordre de recette n’est émis à cette occasion puisqu’il s’agit du
dénouement en trésorerie.
Les opérations ne générant pas de flux financiers sont des opérations budgétaires et/ou
comptables qui ne mettent pas l’établissement en rapport avec des tiers.
Ces opérations sont réalisées à l’initiative de l’ordonnateur. Elles ont été autorisées et
prévues à l’état prévisionnel des recettes et des dépenses et font l’objet d’ordres de dépenses
et d’ordres de recettes. Elles sont enregistrées en comptabilité générale et dans celle de
l’ordonnateur.
Elles sont constatées dans la comptabilité générale mais ne font pas l’objet d’ordres de
dépenses ni d’ordres de recettes. Elles ne sont pas inscrites à l’état prévisionnel des recettes et
des dépenses (exemple : dotations aux amortissements).
Il peut s’agir d’opérations internes d’ordre non budgétaire, initiées par l’ordonnateur et
visées pour acceptation et comptabilisation par l’agent comptable ; il peut également s’agir
d’opérations internes d’ordre comptable, relevant des seules mises à jour, régularisations et
écritures pour solde de tout compte, passées par l’agent comptable sous sa seule
responsabilité.
Conclusion
Ce n’est qu’à partir de 1994 que l’Office est tenue par le texte précité de présenter des états
financiers élaborés - par la cellule comptable rattachée au SPP- suivant les normes d’un
système comptable de type entreprise (comptabilité générale, analytique et prévisionnelle).
Auparavant, le système financier et comptable ne comprenait qu’une comptabilité budgétaire
de type administrative.
L’analyse de la cohérence entre ces deux comptabilités sera l’objet de la section suivante.
Conclusion .............................................................................................................................................. 47
Section 4 : Elaboration d’une matrice de nomenclature et traitement du passage entre les résultats............ 82
Introduction ............................................................................................................................................ 82
1. La matrice des nomenclatures ............................................................................................................. 82
1.1. Illustration ................................................................................................................................. 82
1.2. La matrice des nomenclatures de dépenses ................................................................................. 83
1.3. La matrice de nomenclature des recettes ..................................................................................... 84
2. La nécessité d’un système informatique de gestion intégré .................................................................. 85
1.1. logiques générales de classement propres à chaque système ........................................................ 85
1.1. Suivi d’une opération selon la comptabilité budgétaire et générale .............................................. 85
1.2.1. Illustration ................................................................................................................................ 86
1.2.2. La lecture des situations ............................................................................................................ 88
1.3.2. Rapprochement entre les résultats ............................................................................................. 89
3. Le passage entre les résultats .............................................................................................................. 91
ANNEXES ...........................................................................................................................................95