I. Historique
Selon Aristote : « le théâtre est une imitation de la vie par des moyens (la parole, la
musique, le spectacle), par des objets( l’action, les caractères et les sentiments) pour un
but : la catharsis, l’effet de purification, de libération du spectateur »
De 1934 à 1949, les élèves de Ponty créent des spectacles colorés qui mêlent la musique,
les chants, les danses, les épopées etc. Les élèves regroupés par régions, rassemblent des
informations sur les coutumes ancestrales pour les faire revivre sur scène. L’objectif
était de faire revivre…. Mettant en scène les coutumes africaines, la rencontre de la
culture africaine et de la civilisation occidentale sans jamais remettre en cause la
légitimité du pouvoir coloniale.
Les trois grands axes thématiques exploités : la légende, l’Histoire, les coutumes. Ces
anciennes créations collectives seront reprises à titre personnel par d’anciens élèves
devenus auteurs, et formeront le premier contingent des pièces africaines
francophones.
Elle se fait souvent par le truchement des pièces historiques qui ont pour fonction de
restituer au passé africain, son prestige et sa grandeur, restaurer dans leur dignité
des sociétés et les personnages du passé précolonial. Jean Pliya évoque la fin du
royaume de Dahomey dans Kondo, le requin 1967. Bernard Zadi Zaourou la fin de
l’Almamy Samory dans les Sofas, Cheik Aliou Ndao la fin de Albouri le roi du Djolloff,
La tragédie du Roi Christophe Cesaire
Le recours à l’histoire a donc pour but comme l’écrit Cheik Ndao « d’aider à la
création de mythes qui galvanisent le peuple et le portent en avant ».
Le Kotéba : théâtre villageois, dont une des fonctions est de résoudre par
l’humour les problèmes familiaux ou communautaires