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physique
La chaîne d’information
Table des matières
1. Préambule............................................................................................................................................................... 3
1.1. Définitions....................................................................................................................................................... 3
2. La chaîne d’acquisition ........................................................................................................................................... 4
2.1. Constitution .................................................................................................................................................... 4
2.2. Performances globales : ................................................................................................................................. 5
3. Classification des signaux ....................................................................................................................................... 6
3.1. Signal analogique ............................................................................................................................................ 6
3.2. Signal numérique ............................................................................................................................................ 6
4. Les capteurs ............................................................................................................................................................ 6
4.1. Définition : ...................................................................................................................................................... 7
4.2. Les types d’erreurs ......................................................................................................................................... 7
5. Les différentes familles de capteurs ....................................................................................................................... 8
5.1. Les capteurs actifs .......................................................................................................................................... 8
5.2. Les capteurs passifs ........................................................................................................................................ 9
5.3. Principe de fonctionnement ........................................................................................................................... 9
5.3.1. Effet piézoélectrique............................................................................................................................... 9
5.3.2. Capteur de force ..................................................................................................................................... 9
5.3.3. Capteur de pression .............................................................................................................................. 10
5.3.4. Capteur d’accélération ......................................................................................................................... 10
5.3.5. Récepteur à ultrason ............................................................................................................................ 10
5.3.6. Capteur à effet Hall ............................................................................................................................... 10
5.3.7. Capteur à effet photoélectrique ........................................................................................................... 12
5.3.8. Capteur à résistance variable par déformation .................................................................................... 13
5.3.9. Capteurs de température ..................................................................................................................... 16
5.4. Caractéristiques métrologiques.................................................................................................................... 17
5.4.1. Étendue de la mesure ........................................................................................................................... 17
5.4.2. Températures ....................................................................................................................................... 17
5.4.3. Environnement ..................................................................................................................................... 17
5.4.4. Résolution ............................................................................................................................................. 18
5.4.5. Caractéristique d’entrée sortie d’un capteur ....................................................................................... 18
5.4.6. Sensibilité.............................................................................................................................................. 18
5.4.7. Finesse .................................................................................................................................................. 18
5.4.8. Linéarité ................................................................................................................................................ 18
5.4.9. Rapidité ................................................................................................................................................. 19
Acquisition de la grandeur physique
1. Préambule
Dans de nombreux domaines (industrie, recherche scientifique, services, ...), on a besoin de contrôler de nombreux
paramètres physiques (température, force, position, vitesse, luminosité, ...). Le capteur est l'élément indispensable
à la mesure de ces grandeurs physiques.
ACTION
Puissance Puissance
Ordres mécanique
électrique
Interface H/M
Chaîne d’information
1.1.Définitions
Capteur :
Dispositif assurant la conversion d’une grandeur physique en une autre grandeur physique, souvent de nature
électrique.
Sonde :
Dispositif qui, associé à un appareil de mesure, permet le relevé d’une grandeur en perturbant au minimum le
système étudié.
Mesurande (n.masc) :
C’est la grandeur physique que l’on souhaite connaître.
Mesurage :
Ensemble des opérations ayant pour but de déterminer la valeur d’une grandeur.
Mesure (x) :
C'est l'évaluation d'une grandeur par comparaison avec une autre grandeur de même nature prise pour unité.
Grandeur (X) :
Paramètre qui doit être contrôlé lors de l'élaboration d'un produit ou de son transfert. Exemple : pression,
température, niveau.
L’incertitude (dx) :
Le résultat de la mesure x d'une grandeur X n'est pas complètement défini par un seul nombre. Il faut au moins la
caractériser par un couple (x, dx) et une unité de mesure. dx est l'incertitude sur x. Les incertitudes proviennent des
différentes erreurs liées à la mesure.
2. La chaîne d’acquisition
A l’heure actuelle, l’électronique utilise majoritairement des techniques numériques pour le traitement de
l’Information. Les grandeurs physiques étant analogiques par nature, une chaîne d’acquisition comprend très
souvent une étape de numérisation. Les autres étapes fondamentales sont la captation de la grandeur physique est
la conversion en une grandeur électrique.
Signal électrique de bas niveau Signal de mesure Données numériques prêtes à être
Mesurande traitées
Transformer Adapter le signal
la grandeur Convertir le
Amplifier Filtrer
à mesurer signal
Évolution du
signal t t t t
2.1.Constitution
Capteur :
Il est l’interface entre le monde physique et électrique. Il va délivrer un signal électrique image du phénomène
physique que l’on souhaite numériser. Il est toujours associé à un circuit de mise en forme : le conditionneur.
Amplificateur :
Cette étape permet d’adapter le niveau du signal issu du capteur.
Filtre :
Cette étape permet de limiter le contenu spectral du signal aux fréquences qui nous intéresse. Il permet d’éliminer
les parasites.
Échantillonneur :
Son rôle est de prélever, à chaque période d’échantillonnage, la valeur du signal. Il est associé à un bloqueur qui va
figer l’échantillonnage pendant le temps nécessaire à la conversion. Ainsi pendant la phase de numérisation la
valeur de la tension de l’échantillon reste constante assurant une conversion aussi juste que possible.
Ce schéma bloc peut être complété par une zone de stockage. Elle peut être un support de traitement (DSP,
ordinateur), un élément de sauvegarde (RAM,…) ou une transmission vers un récepteur éloigné.
La conséquence est l’ajout de blocs fonctionnels supplémentaires dans la chaîne : circuit de linéarisation, filtres,
amplificateurs spéciaux, multiplexeurs…
2.2.Performances globales :
Ce que l’on attend d’une chaîne de mesure est sa justesse : la grandeur électrique de sortie doit être l’image la plus
exacte possible de la grandeur physique détectée et de ses variations.
1
La numérisation s’effectuant sur N bits, la précision de la numérisation est limitée à 2𝑁. Il est impératif que tous les
0,5
éléments de la chaîne aient au moins cette précision. (En général on double cette précision 2𝑁 ).
Dans certains cas la rapidité de la chaîne est un paramètre dominant (grandeurs pouvant évoluer très rapidement
comme une pression). La durée est essentiellement fixée par la durée de conversion ainsi que la cadence
d’échantillonnage.
Continu Niveau
Fréquentiel Fréquence
Signal
1
État
T.O.R 0
Échantillonnage Niveau
3.1.Signal analogique
Un signal est dit analogique si l'amplitude de la grandeur physique le représentant peut prendre une infinité de
valeurs dans un intervalle donné.
Signal continu : C'est un signal qui varie 'lentement' dans le temps : température, débit, niveau.
Forme : C'est la forme de ce signal qui est important : pression cardiaque, chromatographie, impact.
Fréquentiel : C'est le spectre fréquentiel qui transporte l'information désirée : analyse vocale, sonar,
spectrographie.
3.2.Signal numérique
Un signal est numérique si l'amplitude de la grandeur physique le représentant ne peut prendre qu'un nombre fini
de valeurs. En général ce nombre fini de valeurs est une puissance de 2.
Tout ou rien (TOR) : Il informe sur un l'état bivalent d'un système. Exemple : une vanne ouverte ou fermée.
Train d'impulsion : Chaque impulsion est l'image d'un changement d'état. Exemple : un codeur incrémental
donne un nombre fini et connu d'impulsion par tour.
Échantillonnage : C'est l'image numérique d'un signal analogique. Exemple : température, débit, niveau.
4. Les capteurs
C’est l’élément qui va permettre sous l’effet du mesurande d’en délivrer une image exploitable (signal électrique
par exemple). On parle aussi de transducteur, la grandeur physique d’entrée (le mesurande) étant transformée en
une autre grandeur physique, généralement de type électrique (une charge, une tension, un courant ou une
impédance).
4.1.Définition :
Étendue de mesure :
Valeurs extrêmes pouvant être mesurée par le capteur.
Résolution :
Plus petite variation de grandeur mesurable par le capteur.
Sensibilité :
Variation du signal de sortie par rapport à la variation du signal d'entrée. Exemple : Le capteur de température
LM35 a une sensibilité de 10mV/°C.
Précision :
Aptitude du capteur à donner une mesure proche de la valeur vraie.
Rapidité :
Temps de réaction du capteur. La rapidité est liée à la bande passante.
Mesure
L’erreur d’échelle (gain) Courbe
C’est une erreur qui dépend de façon linéaire de la exacte
grandeur mesurée. Dériv
e
Grandeur
Mesure Courbe
exacte
L’erreur de linéarité
La caractéristique n'est pas une droite.
Courbe non linéaire
Grandeur
Courbe
Mesure
L'erreur due au phénomène d'hystérésis
exacte
Courbe en
Il y a phénomène d'hystérésis lorsque le résultat de la
hystérésis
mesure dépend de la précédente mesure.
Grandeur
Mesure Courbe
L'erreur de quantification exacte
La caractéristique est en escalier, cette erreur est Courbe en
souvent due à une numérisation du signal. escalier
Grandeur
Effet thermoélectrique :
Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique différente, dont les jonctions sont à des températures T1
et T2, est le siège d'une force électromotrice d'origine thermique e(T1,T2).
Effet piézo-électrique :
L'application d'une contrainte mécanique à certains matériaux dits piézo-électriques (le quartz par exemple)
entraîne l'apparition d'une déformation et d'une même charge électrique de signe différent sur les faces opposées.
Effet photo-électrique :
La libération de charges électriques dans la matière sous l'influence d'un rayonnement lumineux ou plus
généralement d'une onde électromagnétique.
Effet Hall :
Un champ B et un courant électrique I créent dans le matériau une différence de potentiel UH
Effet photovoltaïque :
Des électrons et des trous sont libérés au voisinage d'une jonction PN illuminée, leur déplacement modifie la
tension à ses bornes.
Soit d'une variation de dimension du capteur, c'est le principe de fonctionnement d'un grand nombre de
capteur de position, potentiomètre, inductance à noyaux mobile, condensateur à armature mobile.
Soit d'une déformation résultant de force ou de grandeur s'y ramenant, pression accélération (armature de
condensateur soumise à une différence de pression, jauge d'extensomètre liée à une structure
déformable).
5.3.Principe de fonctionnement
𝐹 A
5.3.1. Effet piézoélectrique
Une force appliquée à une lame de quartz induit une déformation
qui donne naissance à une tension électrique. V UAB
𝐹 Amplificateur
Mise en VS
forme
𝐹 1[𝑁]
𝑃= ; 1[𝑃𝑎] =
𝑆 1[𝑚²]
Le capteur de force est inséré dans la paroi d'une enceinte où règne une pression P. Une face du capteur est
soumise à la force F (et incidemment à la pression P) et l'autre face est soumise à la force F0 (pression extérieure
P0).
On a 𝐹 = 𝑃. 𝑆 ; 𝐹0 = 𝑃0 . 𝑆 ; 𝑢𝑠 = 𝑘 𝐹 + 𝐹0
Ampli uS
Il en résulte 𝑢𝑠 = 𝑘. 𝑆 𝑃 + 𝑃0 Pression P
Pression P0
Autres applications
Capteur de proximité
Le capteur détecte l'approche de l'aimant placé au préalable sur un objet.
Entrefer
Avantage :
o plus de détérioration des ampèremètres "classiques".
o pas de danger car le fil reste isolé (pas d'ouverture du circuit).
Les photorésistances
Une photorésistance est une résistance dont la valeur varie en fonction du flux lumineux qu'elle reçoit.
Exemple :
Une photodiode est une diode dont la jonction PN peut être soumise à un éclairement lumineux.
Le graphe I = f(U) pour une photodiode dépend de l'éclairement (Lux) de la jonction PN.
On constate que lorsque la diode est éclairée, elle peut se comporter en générateur (I = 0 ⇒ U ≈ 0,7V pour 10 lux ).
On a donc affaire à une photopile (effet photovoltaïque).
Avantage :
bonne sensibilité
faible temps de réponse (bande passante élevée).
Inconvénients :
Utilisations :
Transmission de données
Émetteur Récepteur
Télécommande IR
Transmission de données par fibre optique (diode I.R) (photodiode)
Détection de passage
Rayon lumineux ou
fibre optique
Roue codeuse
Récepteur
(photodiode)
Pour mesurer la position d'un objet, il suffit de le relier mécaniquement au curseur C d'un potentiomètre (schéma
ci-dessous).
A A
Max (position 1)
(1-x).R C
R C
Position x (0<x<1) x.R U
B Min (position 0) B
Avantages :
Simplicité d'utilisation
Faible coût.
„
Inconvénient :
Usure mécanique (utilisation déconseillée dans les asservissements très dynamiques)
Utilisations
Mesures de déplacements rectilignes (potentiomètre rectiligne).
Mesures d'angles de rotations (potentiomètre rotatif mono tour ou multi tour).
Mesure de débit de fluide : Curseur
o Le débit du fluide exerce une force sur un clapet Piste
relié au curseur d'un potentiomètre. résistive Ressort de
o La tension en sortie du potentiomètre augmente rappel
avec la vitesse d'écoulement.
Fluide
Avec :
: résisivité [m]
L : longueur [m]
S : surface [m²]
La déformation du conducteur (jauge) modifie la longueur l’entraînant une variation de la résistance R. La relation
Δ𝑅 Δ𝐿
générale pour les jauges est =𝐾 ou K est le facteur de jauge.
𝑅0 𝐿
La jauge est constituée d'une piste résistive collée sur un support en résine. Le tout est collé sur le corps dont on
veut mesurer la déformation.
Résistance Support
Corps
mesurée R0 déformable
Piste
résistive
Longueur L
𝐹
Résistance
mesurée : R0 + R Longueur L + L
Résistances quelconques
mais identiques
𝑅0 + Δ𝑅 𝑅 𝑅0 + Δ𝑅 1 2. 𝑅0 + 2. Δ𝑅 − 2. 𝑅0 − Δ𝑅
𝑉 = 𝐸[ − ]= 𝐸[ − ] = 𝐸[ ]
𝑅0 + 𝑅0 + Δ𝑅 𝑅 + 𝑅 2. 𝑅0 + Δ𝑅 2 4. 𝑅0 + 2. Δ𝑅
Δ𝑅
𝑉 = 𝐸[ ]
4. 𝑅0 + 2. Δ𝑅
En général, la variation ∆R est petite devant R0 ; la relation se simplifie alors pour devenir quasi-linéaire :
Δ𝑅
𝑉 ≈ 𝐸[ ]
4. 𝑅0
Remarque :
Il est même possible d'utiliser un pont à 4 jauges symétriques pour avoir une parfaite linéarité.
Thermistance
Une thermistance est un composant dont la résistance varie en fonction de la température. En première
approximation, la relation entre résistance et température est la suivante :
Avec :
R : résistance à la température
𝑅Θ = 𝑅0 1 + 𝑎. Θ R0 : résistance à la température 0°C
a: coefficient de température
Remarque :
Si a > 0 alors on a une thermistance CTP (R quand θ).
Si a < 0 alors on a une thermistance CTP (R quand θ).
Utilisation :
On insère la thermistance dans un pont de jauge. On obtient ainsi une tension V en sortie du pont
𝑉 = 𝑘 𝜃 − 𝜃0 .
Si on prend θ0 = 0°C, on obtient V = k.θ.
On peut aussi alimenter la thermistance avec un générateur de courant. La tension à ses bornes sera donc
proportionnelle à la résistance.
On trouve actuellement sur le marché, des capteurs de température à sortie numérique directe de type série. Il
s'agit notamment des capteurs DALLAS qui sont classés en deux catégories :
5.4.Caractéristiques métrologiques
5.4.1. Étendue de la mesure
Il faut tenir compte à la fois de la plage de mesure et de la valeur maximale de la grandeur mesurée. Le
transmetteur doit être capables d'offrir une mesure correcte dans la totalité de l'étendue de mesure, ainsi que
d'offrir une résistance à la valeur maximale de la grandeur mesurée.
5.4.2. Températures
Il faut tenir compte à la fois de la température maximale du procédé et de la température ambiante. Souvent, la
température du procédé va dépasser les limites de l'élément détecteur. En effet, l'élément détecteur de la plupart
des transmetteurs électroniques ne va pas fonctionner convenablement lorsque les températures dépassent les
107°C (225°F). Ceci impose d'utiliser les accessoires de montage appropriés (longueurs suffisantes des prises
d'impulsion, serpentins,...) afin de ramener la température du fluide procédé à des limites acceptables par la cellule
du transmetteur. L'exposition des électroniques à semi-conducteurs à des températures ambiantes élevées a pour
effet de nuire à la longévité des composants. La plupart des électroniques ne peuvent pas aller au-delà d'une
température de service de 93°C (200°F) et il existe un grand nombre de composants dont la température maximale
de fonctionnement correct est de 85°C (185°F). Les hautes températures tendent à provoquer des défaillances
électroniques. Là encore, il est recommandé de veiller au meilleur refroidissement possible du module
électronique. On peut également envisager un système de protection hivernale de l'électronique, que ce soit par
un réchauffage vapeur, électrique ou par des boîtiers thermostatés.
5.4.3. Environnement
Le transmetteur doit être en mesure de fonctionner dans des environnements où règne un taux d'humidité relative
de 0 à 100. Le fluide du procédé et le milieu ambiant doivent être pris en compte au titre de leur éventuel
caractère corrosif. Par exemple, les transmetteurs utilisés sur les plates-formes d'exploitation pétrolière offshore
sont soumis à l'action corrosive de l'eau de mer. Autre exemple : un transmetteur monté sur un circuit de vapeur
ou d'eau de refroidissement au voisinage d'acides ou de bases qui tendent à s'évaporer dans l'atmosphère. Les
applications ci-dessus ont un fluide de procédé non corrosif, mais opèrent dans un milieu ambiant hautement
corrosif.
5.4.4. Résolution
Elle correspond à la plus petite variation du mesurande que le capteur est susceptible de déceler.
5.4.6. Sensibilité
Elle détermine l’évolution de la grandeur de sortie en fonction de la grandeur d’entrée en un point donné. C’est la
pente de la tangente à la courbe issue de la caractéristique du capteur.
Δ𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒
𝑠𝑒𝑛𝑠𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é = ( )
Δ𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑝𝑡 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡
Dans le cas d’un capteur à réponse linéaire, la sensibilité du capteur est une constante.
5.4.7. Finesse
C’est la qualité du capteur à ne pas venir modifier par sa présence la grandeur à mesurer. Cela permet d’évaluer
l’influence du capteur sur la mesure.
Par exemple, dans le cas d’une mesure thermique, on cherchera un capteur à faible capacité calorifique vis-à-vis
des grandeurs l’environnant.
5.4.8. Linéarité
Zone dans laquelle la sensibilité du capteur est indépendante de la
valeur du mesurande. Cette zone peut être fixée à partir de la Caractéristique réelle
définition d’une droite obtenue comme approchant au mieux la
caractéristique réelle du capteur.
Caractéristique
linéarisée
5.4.9. Rapidité
C’est la qualité d’un capteur à suivre les variations du mesurande. On peut la chiffrer de plusieurs manières selon la
nature du capteur :
Rappel : soit n mesures effectuées sur un mesurande ; on définit à partir de ces n mesures :
∑𝑛
𝑖=1 𝑚𝑖
La valeur moyenne : 𝑀 =
𝑛
∑𝑖(𝑚𝑖 −𝑀)²
L’écart type : la dispersion des résultats autours de 𝑀, 𝜎 =√
𝑛−1
Fidélité :
Elle définit la qualité d’un capteur à délivrer une mesure répétitive sans erreurs. L’erreur de fidélité correspond à
l’écart type obtenu sur une série de mesures correspondant à une valeur constante du mesurande.
Justesse :
C’est l’aptitude d’un capteur à délivrer une réponse proche de la valeur vraie et ceci, indépendamment de la notion
de fidélité. Elle est liée à la valeur moyenne obtenue sur un grand nombre de mesures par rapport à la valeur
réelle.
Précision :
Elle définit l’écart en % qu’on peut obtenir entre valeur réelle et valeur obtenue en sortie du capteur. Ainsi un
capteur précis aura à la fois une bonne fidélité et une bonne justesse.
Une grandeur analogique est continue dans le temps et elle peut prendre une infinité de valeurs.
Une grandeur numérique est une information binaire codée sur plusieurs bits de différents poids qui
constituent un nombre.
b0
6.1.Définition
Un convertisseur analogique / numérique (CAN) est un
b1
Ve b2
circuit qui transforme une tension appliquée sur son N
entrée en nombre N proportionnel codé en binaire (sur
un octet ou plus).
b3
bn-1
Symbole d’un CAN
6.2.Caractéristique de transfert
La caractéristique de transfert est constituée de « marches d'escalier » identiques :
N
e
111
110
101
100
011
010
001 Ve
000
6.3.Quantum q
Le quantum q définit la variation minimale de la tension d'entrée qui garantit une variation d'une unité de la
donnée numérique de sortie. Cette valeur correspond à la longueur d'une marche d'escalier.
Avec :
𝑉𝑟𝑒𝑓 q : quantum du convertisseur (en V)
𝑞= 𝑛 Vref : valeur maximale de la tension d’entrée (en V)
2 n : nombre de bits du convertisseur
Avec :
𝑉𝑒 q : quantum du convertisseur (en V)
𝑁= Ve : tension appliquée à l’entrée du convertisseur (en V)
𝑞
N : sortie numérique du convertisseur (en décimal)
N est un nombre entier. Le résultat du calcul doit être arrondi à la valeur entière la plus proche.
6.5.Résolution R
La résolution R est définie par :
1
Soit en pourcentage de pleine échelle : 𝑅 = 2𝑛
Soit comme étant le nombre de bits du mot de sortie : R = n
6.6.Temps de conversion Tc
C'est la durée écoulée entre l'instant d'apparition de l'impulsion de début de conversion donné et l'instant où la
donnée est disponible sur les sorties du CAN.
La conversion analogique / numérique n’est pas instantanée, il est nécessaire d’utiliser un échantillonneur bloqueur
pour maintenir la tension constante pendant la conversion.
t t
Période d’échantillonnage
Pour obtenir un signal correctement échantillonné (sans perte d’informations), la fréquence d’échantillonnage doit
être au moins égale au double de la fréquence maximale du signal analogique (théorème de Shannon).
7.1.Définition
Un convertisseur numérique / analogique, ou CNA, est un
b0
circuit qui transforme une information numérique
(binaire) en une tension VS proportionnelle à la valeur b1
décimale N du nombre binaire converti. b2 Vs
b3
bn-1
Symbole d’un CNA
7.2.Caractéristique de transfert VS
La caractéristique de transfert est une suite de points (la tension de
sortie ne peut prendre qu'un nombre fini de valeurs).
N
e
010
011
000
100
101
001
110
111
7.3.Quantum q
Le quantum q définit la plus petite variation de la tension de sortie. Il correspond donc à la valeur de la tension de
sortie quand seul le bit de poids faible de N est à 1.
Avec :
𝑉𝑟𝑒𝑓 q : quantum du convertisseur (en V)
𝑞= 𝑛 Vref : valeur maximale de la tension d’entrée (en V)
2 n : nombre de bits du convertisseur
Avec :
q : quantum du convertisseur (en V)
𝑉𝑠 = 𝑞 × 𝑁 Vs : tension de sortie du convertisseur (en V)
N : sortie numérique du convertisseur
7.5.Excursion E
L'excursion de la tension de sortie est la valeur maximale pouvant être prise par Vs.
Avec :
q : quantum du convertisseur (en V)
𝐸 = 2𝑛 − 1 × 𝑞 E : excursion (en V)
n : nombre de bits du convertisseur