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2015 -2016
Le droit commercial est une branche du droit privé qui réglemente les activités de
commerce, i.e. de production, de distribution et de services.
Autrement dit le droit commercial est l’ensemble des règles applicables au commerçant et
à son activité.
Le droit commercial, qui est une branche du droit privé, est constitué de l’ensemble des
règles juridiques applicables aux transactions commerciales. Il offre le cadre juridique à
l’intérieur duquel se nouent, et évoluent, les rapports entre les professionnels du commerce
Les premiers destinataires de la matière sont les personnes qui accomplissent, en leur
nom et pour leur compte, des actes de commerce. Le droit commercial s’applique en ce sens
à une catégorie de personnes que sont les commerçants.
A vrai dire, le droit commercial c’est le droit des commerçants et des actes de commerce.
Il s’agit d’un droit qui couvre un domaine très vaste. Ce n’est pas un droit figé mais il est
en perpétuelle mutation à mesure que les techniques du commerce évoluent.
-Le premier Code de commerce marocain (inspiré du Code Napoléon de 1807) remonte au
12 août 1913.
-Il a été remplacé en 1996 par un nouveau Code (Loi N° 15-95 promulguée par le dahir du
1er Août 1996) [Bulletin Officiel du Royaume du Maroc n° 4418 du Jeudi 3 Octobre 1996]
-Ce nouveau Code a rassemblé la plupart des lois éparpillées intéressant le commerce.
1-Le commerçant ;
A.1 La loi
La Constitution :
On les appelle les sources non-écrites. Ainsi, le droit commercial est un droit
de professionnels qui a mis en places ses propres règles de bonne conduite. Ces
usages et pratiques sont aussi appelées parfois pratiques extra-légales.
- Ces usages et coutumes tirent généralement leur origine des clauses qui
étaient régulièrement insérées dans des contrats et qui semblaient, par la
suite, suffisamment évidentes pour être considérées comme acquises même si
elles ne sont pas écrites. On ne les mettait donc plus par écrit. La pratique est
devenue usage de fait : elle joue le rôle d'une convention tacite. Les parties qui
n'ont rien précisé sont censées s'y être référées.
A.5 L’arbitrage.
- L'arbitrage est régi par les articles 306 à 327 du Code des Obligations et des
Contrats et permet d'éviter le recours aux instances juridictionnelles étatiques.
On distingue entre la clause compromissoire et le compromis.
La clause compromissoire :
C'est la clause insérée dans le contrat par laquelle les parties décident de
soumettre à l'arbitrage les litiges qui peuvent naître de l'exécution de ce
contrat. Les parties peuvent désigner à l'avance les arbitres mais il faut que la
clause soit écrite à la main et spécialement approuvée par les parties.
Le compromis :
En principe, les arbitres ne sont pas tenus d'appliquer les règles de droit ou
de procédure étatique. Ils statuent en tant qu'amiables compositeurs (sur la
base de l'équité).
1.1 Définition :
- L’activité doit être exercée à titre de profession habituelle de sorte que les
actes et les opérations soient répétés. De plus, la profession suppose une
entreprise organisée ou au moins l’existence d’un fonds de commerce et une
clientèle.
1.3 L’exercice personnel d’une activité commerciale
L’exercice personnel n’est pas une disposition d’ordre public prévue par la loi
mais il s’agit d’une condition ajoutée par la jurisprudence.
Les agents commerciaux ne sont pas non plus des commerçants même s’ils
sont indépendants du fait du contrat de mandat qui est différent du contrat de
travail en ce sens qu’il préserve à l’agent sa totale indépendance.
Les gérants-salariés n’ont pas non plus la qualité de commerçant car ils
exploitent des magasins ou des établissements de vente pour le compte
d’autrui et ne sont pas indépendants.
Les mandataires sociaux tels que les administrateurs des sociétés anonymes
ou les membres de conseils d’administration sont eux aussi exclus du champ de
la commercialité avec certaines nuances concernant les associés-gérants dans
les sociétés en nom collectif ou dans les sociétés en commandite.
- Il doit exercer une activité artisanale. Il peut le faire seul, avec l’aide de sa
famille ou par des tierces personnes ne dépassant pas le nombre de 10,
- Il doit utiliser uniquement des machines dont la force motrice est inférieure à
10 chevaux-vapeur,
2.2.1 L’Etat
Toutefois, il est à signaler que l’on admet que l’Etat n’est pas commerçant
car les activités de production et d’échanges auxquelles il se livre ne sont
qu’accessoires par rapport à ses fonctions générales.
2.2.2 Les régions, les préfectures, provinces et communes
Dans ce cadre, l’Etat recourt à des société anonymes pour exercer des
activités commerciales. Du moment que la SA est commerciale par sa forme
quelque soit son objet, ces sociétés d’Etat reçoivent la qualité de commerçant.
On peut citer comme exemple : Bank Al Magrib (BAM), Royal Air Maroc (RAM)
ou encore la Compagnie Marocaine de Navigation (COMANAV).
Toutes ces sociétés sont commerciales car elles accomplissent des actes de
commerce et sont justiciables devant les tribunaux de commerce.
Le caractère professionnel :
Est considéré comme mineur quiconque n’ayant pas atteint l’âge de la majorité
: 18 ans.
Le mineur habilité ainsi à gérer une partie de ses biens, reste en principe
incapable ; mais pendant la période d’expérience, qui est généralement d'une
année renouvelable, il est considéré, à l'égard des biens qui lui sont remis et
qui sont mentionnés dans son autorisation, comme ayant pleine capacité. Il
peut même ester en justice à propos des actes de sa gestion.
- L’émancipation par déclaration de majorité : Cette émancipation est
réglementée par l’article 218 alinéas 3 et suivants du code de la famille qui
prévoit que le mineur qui a atteint l’âge de 16 ans, est admis à requérir son
émancipation du tribunal.
De même son représentant légal, s’il le juge apte à être émancipé, il peut en
faire la demande au tribunal.
- qu'il est relevé de son incapacité, ce qui revient à dire qu’il acquière la pleine
capacité pour la gestion et la disposition de son patrimoine ;
Par ailleurs, à l’âge de 20ans, un étranger est réputé majeur pour exercer le
commerce même si sa loi nationale prévoit un âge de majorité supérieur. A
moins de 20ans, s’il est réputé majeur par sa loi nationale, un étranger ne peut
exercer le commerce qu'après autorisation du président du tribunal (articles 15
et 16 du code de commerce).
Le non-respect de ces restrictions est puni, suivant les cas, par des sanctions
disciplinaires administratives et même, le cas échéant, pénales.
Cependant,…les opérations commerciales effectuées par le contrevenant sont
considérés valables et peuvent le soumettre aux règles du droit commercial.
Cette règle est maintenant consacrée expressément par l’article 11 du code de
commerce.
- Les actes du mineur âgé de moins de 12ans sont nuls et de nul effet.
Les incompatibilités :
Le commerce est considéré comme incompatible avec l’exercice de certaines
activités notamment la fonction publique, la profession de notaire, d’huissier,
et l’appartenance à des professions libérales (avocat, architecte, experts
comptables).
La méconnaissance des incompatibilités expose le contrevenant à des
sanctions pénales et disciplinaires (radiation des barreaux). Mais les actes de
commerce restent valables et les contrevenants sont considérés comme des
commerçants de faits.
* Soit parce qu’il estime que ceux qui occupent certaines fonctions doivent
rester indépendants : c’est-à-dire qu’ils ne doivent pas se compromettre par
les risques du commerce et ne pas se laisser distraire par la recherche du
profit ; ex. les fonctionnaires (Art. 15 dahir 24/2/1958 portant statut général de
la fonction publique).
Les déchéances :
Il s’agit d’interdictions d’exercer le commerce prononcées par les tribunaux
à l’encontre de certaines personnes ayant fait preuve d’indignité sociale ou
de malhonnêteté dans les affaires (ex : escroquerie, émission de chèque sans
provision, abus de confiance, , infractions fiscales ou douanières, etc).
Les autorisations :
Dans certains cas, une autorisation administrative, sous forme d’agrément ou
de licence, est nécessaire avant l’ouverture du commerce ou l’exercice de
certaines activités commerciales, par exemple :
- la vente des boissons alcoolisées (qui est soumise, suivant le cas, à une
licence ou à une autorisation) ;
Le registre de commerce :
Définition :
a- Les immatriculations :
Il existe trois sortes d’immatriculations:
*L’immatriculation principale
c- Les radiations
- La radiation est le fait de rayer l’immatriculation du commerçant du R.C. par
exemple en cas de cessation totale de l’activité commerciale, en cas de décès
du commerçant, en cas de dissolution d’une société, etc.
Par ailleurs, toute personnes assujettie est tenues de mentionner sur ses
factures, lettres, bons de commande, tarifs, etc.. et tous ses papiers de
commerce destinés aux tiers le numéro et le lieu de son immatriculation et, s’il
y a lieu, celui de la déclaration sous laquelle l’agence ou la succursale a été
inscrite.
Ces peines sont doublées en cas de récidive dans les 5 années qui suivent le
prononcé de la première condamnation (article 67 du C.C).
* ….
Ainsi, le C.C précise qu’une comptabilité régulièrement tenue est admise par
le juge pour faire preuve entre commerçants à raison des faits de commerce, et
même en faveur de celui qui la tient (article 19 du C.C). En revanche, les tiers
peuvent faire valoir contre le commerçant le contenu de sa comptabilité même
irrégulièrement tenue (article 20 du C.C).
Une atténuation à cette règle est posée par l’article 21 du C.C «lorsque
les documents comptables correspondent à un double qui se trouve
entre les mains de la partie adverse, ils constituent pleine preuve
contre elle et en sa faveur ».
L’acte de commerce peut être définit comme étant un acte juridique ou fait
juridique soumis aux règles du droit commercial en raison de sa nature, de sa
forme ou en raison de la qualité de commerçant de son auteur (Lexique des
termes juridiques, Dalloz, 2010).
Remarque essentielle:
Les articles 6, 7,8 et 9 du C.C marocain dressent une liste des actes réputés
commerciaux. L’étude de ces articles a permis d’établir une définition générale
de l’acte de commerce en distinguant entre les actes de commerce par nature,
les actes de commerce par la forme et les actes de commerce par accessoire.
*Les activités de distribution : sont les activités d’achat pour revendre dans un
but spéculatif de biens meubles corporels ou incorporels (les créances, valeurs
mobilières, droit de propriété littéraire ou artistique, brevets d’invention,
marques et autres droits de propriété industrielle) et également des immeubles
en l’état ou après leur transformation.
C’est la forme qui prédomine et non pas la nature ou l’objet de l’acte. C’est
un acte juridique qui sera un acte de commerce, non pas en raison de sa nature
ou de son objet mais en raison de la forme qu’il revêt.
Est un écrit par lequel une personne appelée « tireur» donne l’ordre à une
autre personne appelée «tiré» de payer une somme à une date déterminée à
une tierce personne appelée le bénéficiaire ou porteur.
Est un titre par lequel une personne appelée « souscripteur » s’engage à payer
à une date déterminée une somme d’argent à une personne appelée
bénéficiaire.
Les Sté de capitaux et de personnes, elles sont soumises aux même obligations
imposées aux commerçants personne physique tel que l’immatriculation au RC
et la tenue d’une compatibilité… (SA-SNC-SCS-SCA-SARL : Sté anonyme ; la Sté
en nom collectif ; la Sté en commandite simple ; la Sté en commandite par
action ; la Sté à responsabilité limitée).
Les actes de commerce par accessoire … sont donc des actes de nature civile
et qui deviennent commerciaux parce qu’ils sont accomplis par un commerçant
dans le cadre de l’exercice de sa profession commerciale.
Cependant, Il n’est pas toujours évident de faire le lien entre l’activité
commerciale et l’activité contractuelle. Pour éviter toute difficulté, le code a
posé une présomption simple selon laquelle tous les actes effectués par un
commerçant sont commerciaux par accessoire sauf preuve contraire qui peut
être apporté par tout moyen. Ce sera à celui qui entend démontrer le caractère
civil d’un prêt, par exemple, d’établir qu’il n’a pas été souscrit pour les besoins
de son commerce.
Le rythme du droit commercial est plus rapide que le droit civil, il est
incompatible avec un système de preuve écrite, dans lequel les parties sont
supposées avoir le temps pour préconstituer la preuve de leur engagement. Il
en résulte, qu’entre commerçants, les actes de commerce peuvent se prouver
par tout moyen à moins qu’il ne soit autrement disposé par la loi. Des moyens
tels que la correspondance, les factures, témoignages …
Dans ce cadre, c’est le souci de sécurité qui prime dans la vie des affaires et
qui rend nécessaire la bonne exécution des obligations et le respect des
échéances. Ainsi, les codébiteurs d’une obligation commerciale sont tenus en
principe solidairement.
En matière civile, la solidarité ne se présume, elle doit être expressément
stipulé dans le contrat ou résulter de la loi. En matière commercial, on admet,
au contraire, que la solidarité se présume. Il ne s’agit bien entendu que d’une
présomption simple et les parties peuvent expressément stipuler dans un
contrat qu’ils ne s’engagent pas solidairement. Elle ne concerne que la
solidarité passive (des débiteurs) et non la solidarité active (des créanciers).
-le débiteur commerçant qui se trouverait dans une situation telle qu’il ne
pourrait pas faire face à son passif exigible avec son actif disponible devrait se
voir appliquer le régime du redressement ou de liquidation judiciaire.
Les commerçants ont besoin que leurs litiges soient tranchés rapidement afin
d’éviter un blocage de leur activité. Des tribunaux de commerce ont été
institués afin de régler ces litiges (institués par la loi 53-95 de 1997).
L’acte est mixte même s’il n’est commercial pour l’une des parties que par
accessoire.
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