Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ACR 202-ETUDE-5-PC
(Cabinet ASTER)
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
1
1. CADRE GENERALE ET PRINCIPAUX OBJECTIFS DE L’ETUDE 15
1.1 Cadre général de l’étude 15
1.2 Objectifs globaux 16
1.3 Méthodologie adoptée 16
1.4 Structure du rapport 17
7. DYNAMINQUE CONCURENTIELLE 53
7.1 Accord de libre échange et implications 53
7.2 Accord des importations 56
7.3. Caractéristiques de la concurrence interne 63
Le secteur des pierres dimensionnelles n’a pas encore acquis l’importance qu’il devrait
par rapport à d’autres secteurs de la production industrielle, et ce malgré le potentiel
de ressources marbrières dont regorge le sous-sol du pays.
Le Maroc a occupé en 2002 une position relativement négligeable avec une production
totale en blocs bruts estimée à 208.000 tonnes, soit 0.37% de la production mondiale,
évaluée à 55 millions de tonnes. La production s’est établie en 2001 à 374 mDh et le
nombre d’emplois directs et indirects sont estimés à 5000 personnes.
Moderniser les
investissements dans les
carrières et les usines
Baisser le coût de
production
Les prévisions de l’évolution du marché mondial dans un avenir proche portent sur une
certaine constance de la demande et sur une adaptation de l’offre selon l’élasticité
typique du secteur. Peut-être dans le futur plus lointain le marché sera caractérisé par
une hausse de la demande en fonction des actions de rénovation des bâtiments en
béton pour lesquels on peut envisager la tendance vers l’application de revêtements en
pierre pour raisons esthétiques et de durabilité
A ce propos on doit aussi considérer que dans le marché des revêtements de sol et de
mur les produits en pierre sont soumis à une forme de compétition particulière avec la
céramique, à travers le développement de nouveaux produits et des technologies de
fabrication avancées. Quoiqu’il soit très difficile de faire des prévisions sur les effets de
cette compétition, le problème ne doit pas être sous-estimé
Le point de départ pour dresser des stratégies efficaces finalisées à mettre les
industries marocaines du secteur dans la condition de se positionner mieux dans un
marché mondial devenu très compétitif est la nécessité de leur assurer la pleine
disponibilité des ressources géologiques internes en termes soit de quantité soit de
qualité.
Ceci dérive du fait que s’est désormais affirmée dans le monde la tendance vers la
valorisation complète des matériaux à la nation d’origine afin de bénéficier de la valeur
ajoutée à travers les phases de transformation, commercialisation et parfois
installation.
sociétés sont pour la plus part familiales, de petite taille héritant d’une tradition
d’artisans du marbre.
Elles sont de ce fait diversifiées répondant ainsi aux besoins d’un marché intérieur
limité. Les entreprises sont positionnées à la fois sur l’extraction, l’importation, la
coupe, la finition, la pose et la commercialisation. La spécialisation ne concerne qu’un
très faible nombre d’opérateurs récemment installés.
La faiblesse du secteur est matérialisée par la proportion des exportations des blocs à
l’état brut, soit 80% du volume des exportations globales de marbre en 2002.
Cette situation semble inhérente à une combinaison de facteurs liés notamment aux
aspects prioritaires suivants qui caractérisent l’environnement économique marocain:
Mais on doit aussi remarquer qu’il y a des problèmes d’inadéquation en ce qui concerne
la structure industrielle du secteur. En fait, la taille moyenne des entreprises
marocaines significatives est beaucoup plus petite en rapport a celle des pays
marbriers forts, soit dans la phase d’extraction (4.000 t/an contre les 20.000 – 30.000
t/an de l’Italie) soit à la transformation (35.000 m2/an contre les 200.000 – 400.000
m2/an de l’Italie).
Ainsi, dans plusieurs usines les investissements ont été faits graduellement en ajoutant
des nouvelles machines à celles existantes avec le résultat d’une mauvaise utilisation
de l’espace et une organisation des opérations (surtout la manipulation des matériaux)
pas optimale.
Le rendement matière en termes de m2 obtenus par tonne de bloc est moindre que
dans les usines plus grandes des pays marbriers. Ceci est dû soit à des caractéristiques
défavorables des blocs de production locale utilisés (volume moyen petit, forme
souvent irrégulière, présence de fractures ou de défauts) soit à des chutes importantes
dans les opérations de transformation, manipulation, transport, stockage et pose.
A – Entreprises
On peut observer une tendance des entreprises vers l’augmentation de la capacité de
production et le renforcement de la présence dans le marché, soit par l’agrandissement
de la taille de ses propres carrières et usines soit à travers des accords temporaires ou
permanents liants un group d’entreprises pour des projets spécifiques ou pour une
politique commerciale commune.
S’est aussi affirmé une certaine propension à la spécialisation dans une branche
particulière de la filière industrielle (développement de la recherche géologique,
planification technique et économique, extraction, opérations spéciales de carrière,
transport, sciage, fabrication de produits finis, installation, commercialisation,
entretien, construction d’équipements) encadrée en formes de coopération visée à des
objectifs d’intérêt commun.
B – Produits
Concernant les produits de carrière la demande du marché internationale s’adresse de
plus en plus vers des blocs de qualité (souvent garantie par certification d’origine
contrôlée) ayant soit une forme régulière et des grandes dimensions assurant des taux
de récupération élevés dans les produits finis, soit des caractéristiques esthétiques
technologiques et de composition très bonne, à des prix compétitifs.
C – Technologies
Dans la phase d’exploitation des carrières de marbre les technologies diamantées se
sont désormais imposées comme la solution optimale afin d’assurer une bonne qualité
de la production mais aussi pour baisser le coût de revient à travers l’augmentation du
niveau de récupération en carrière. Les technologies diamantées ont aussi ouvert la
possibilité de l’extraction du marbre en sous-sol.
L’éclatage à l’explosif et aux coins dominent encore dans les carrières de granit, mais
l’intérêt vers l’utilisation du fil diamanté n’est pas marginal aujourd’hui après le récent
développement des outils et des équipements
D – Qualité
La qualité globale demandée par l’utilisateur final est le résultat d’un contrôle soigné
dans chaque étape de la filière industrielle, ce qui implique la responsabilité des
différents sujets protagonistes de l’extraction à l’installation.
E – Image
Une bonne image de l’entreprise individuelle mais aussi du secteur entier dans sa
complexité peut être formée en poursuivant des actions efficaces de promotion tels
que:
- manque d’un plan national de l’activité d’extraction avec règles précises et clarté
des perspectives (durée des concessions ou des permis)
- difficultés bureaucratiques pour l’obtention des droits d’exploitation
- disponibilité insuffisante de cartographie technique
- faute d’infrastructures (approvisionnement d’eau, liaison au réseau électrique
public, routes d’accès précaires)
- haut coût du transport (prix du gasoil élevé comparé à celui de l’Egypte, parcours
long et tortueux des carrières aux usines)
- coûts élevés des investissements de rénovation technologique
- taille moyenne des usines trop petites
- bas niveau de formation de la main-d’œuvre
- machines obsolètes dans les usines anciennes
- problèmes d’espace
- machines et fournitures (outils diamantés, pièces d’usure, components) importés à
des prix trop chers (parfois avec surcharge douanière)
- entretien des machines souvent insuffisant (on ne fait que rarement de l’entretien
programmé
- récupération partielle des eaux et des déchets
Une comparaison entre les cinq Pays considérés dans ce projet en ce qui concerne le
secteur de la pierre (le Maroc et les quatre pays de benchmarking, c’est à dire l’Egypte,
l’Espagne l’Italie et la Turquie) a été faite en utilisant les données officielles (quand
disponibles) et les informations obtenues au cours des visites techniques, complétées
par des connaissances et expériences directes.
Certaines conclusions tirées sur la base des résultats de cette comparaison ont
simplement une valeur d’indication, à cause de la pauvre fiabilité de certaines
informations mais surtout en considération de la grande variabilité des situations,
typique du secteur de la pierre,
En premier lieu les prix des principaux facteurs de production sont très différents entre
les deux pays de pointe dans le secteur et les autres, le coût du produit.
Les paramètres de la production montrent aussi une claire distinction entre les pays
considérés
Le résultat montre que le Maroc semble le pays plus favorisé aussi en rapport à
l’Egypte, très pénalisé à cause de l’importation des consommables.
Si l’on considère les amortissements les positions se rapprochent entre elles du au fait
que la Turquie fabrique des machines et que l’Egypte doit importer tous les
équipements.
Toutefois, le coût de revient des usines marocaines est actuellement plus haut, étant
d’environ 20 €/m2, proche à celui de l’Italie et de l’Espagne, due à la présence de
facteur défavorables, surtout une faible taux de récupération et une insuffisante
exploitation de la capacité des usines.
Les cinq pays présentent aussi des conditions assez différentes an ce qui concerne
l’environnement culturel, social, technique et économique dans lequel les entreprises
travaillent comme montré dans les deux tableaux suivants.
Support à l’industrie
* insuffisant
** moyen
*** bon
Autres facteurs
* niveau bas
** moyen
*** haut
Le secteur des pierres dimensionnelles au Maroc est soumis à des menaces et à des
risques, liés surtout à la forte compétition internationale, qui doivent être bien connus
afin de prendre en avant des mesures proportionnées à la solution des problèmes.
Pour faire obstacle à ces menaces on doit exploiter des opportunités capables de
renforcer le secteur marocain face à la concurrence :
- développement technologique
- exigences de qualité globale
- assistance au produit et promotion commerciale
- valorisation complète et répandue des ressources géologiques marocaines
Après les visites sur place à presque toutes les entreprises significatives du Maroc et
aux bureaux des Ministères, après aussi les missions aux Pays de benchmarking
proposés, les synthèses dores points de force et de faiblesse permettent de dresser
des recommandations et des stratégies qui s’adressent à trois niveaux :
Les scénarios stratégiques qui vont suivre militent en faveur d’une spécialisation des
acteurs de l’industrie marbrière au Maroc :
Les axes de développement qui devront être réalisés à l’initiative de chaque entreprise
son ici résumés :
Enfin l’étude propose, sur la base des recommandations stratégiques, un plan d’action
présenté sous forme de fiches d’action expliquant les objectifs, le démarrage et les
priorités à poursuivre.
Les actions ont été groupées selon leur nature entre techniques, commerciales et de
marketing, institutionnelles.
En particulier, les actions principales considérées comme les plus prometteuses pour le
renforcement de la compétitivité de l’apparat industriel du Maroc dans le secteur des
pierres dimensionnelles sont les suivantes:
1 – Actions techniques
- Investigations géologiques de détail
- Développement technologique des carrières
- Organisation de la production des blocs
- Formation interne des ouvriers des carrières
- Sous-traitances et partenariats
- Développement technologique des usines, renouvellement des équipements
- Organisation de la production des usines
3 - Actions institutionnelles
- A.M.M (Association professionnelle) /FMC
- Observatoire technique et économique
- Préparation d’une note de synthèse destinée aux plus hautes instances du
gouvernement
- Centre Technique (CETEMCO)
- Renforcement de la communication interne et externe
Une action d’assistance conseil a donc été initiée en faveur des PME de ladite branche,
et ce afin d’apprécier les enjeux auxquels elle est confrontée et d’appréhender le
potentiel réel à explorer.
Les accords de libre échange conclus entre le Maroc et l’union européenne d’une part,
le Maroc et d’autres pays arabes, voire africains d’autre part offre de réelles
opportunités pour l’industrie de la céramique marocaine en termes, notamment, de
débouchés, de partenariat et de transferts technologiques.
Néanmoins, elle implique une nécessité d’amélioration continue des stratégies, des
méthodes de gestion ainsi que des facteurs de production en raison de l’intensification
et de l’élargissement du champ concurrentiel des entreprises, leur imposant ainsi des
efforts particuliers d’adaptation et de restructuration compétitive.
Cette étude vise ainsi à formuler des stratégies volontaristes pour le secteur de la
pierre dimensionnelle au Maroc, tenant compte des éléments de l’environnement et de
la situation actuelle des opérateurs de ce secteur. Ces stratégies devront être traduites
immédiatement en plan d’actions opérationnelles réalistes et applicables à court et
moyen terme.
P
H
I. Analyse de A
l’environnement II. Diagnostic S
opérationnel des E
Opportunités et entreprises
menaces
1
Benchmarking
Champs du Champs du
Souhaitable Possible P
H
III. Formulation A
Choix stratégiques
des axes S
stratégiques E
2
IV. Plan
Système de pilotage
d’actions et stratégique et opérationnel
indicateurs de
pilotage
P
Séminaire de H
restitution A
S
La recherche menée sur la branche pierres dimensionnelles, c'est-à-dire des matériaux E
naturels susceptibles d’être façonnés et polissés, aussi bien au Maroc que dans les 3
pays de benchmarking, a conservé le caractère représentatif des industries
interrogées.
Ceci à travers :
1- Des visites sur les unités de production pour appréhender l’état de l’art, le
niveau de technologie, le style de management et d’organisation.
2- Des rencontres avec des directeurs généraux ou propriétaires, ou des
directeurs techniques afin de connaître la situation de la société vis à vis des
évènements dans le secteur, dans le marché international, par rapport aux
problèmes de pollution, …etc.
3- Des rencontres avec les responsables des associations du secteur, des
directeurs des centres techniques, des professeurs d’université, des instituts de
recherche, des ministères.
4- Des rencontres avec des éditeurs de presse spécialisées.
5- Des rencontres avec les producteurs de technologie, des émaux, de matières
premières, de services.
6- Des rencontres avec des directeurs commerciaux ou des clients importants ainsi
que des distributeurs.
7- Des visites aux salons d’exposition de produits de marbre et de granit.
En effet, 17 Sociétés marocaines du secteur des pierres dimensionnelles ont fait l’objet
de visites dans le cadre de la phase de diagnostic. Ces sociétés doivent représenter
environ 60% de la production totale du Maroc. L’échantillon est de ce fait représentatif
de la branche objet de l’étude.
Le rapport ainsi élaboré suite à cette étude, est constitué des principales parties
suivantes:
- Une partie traitant de la globalisation, ses manifestations et ses enjeux par rapport
à la branche industrielle de la pierre dimensionnelle.
- Enfin, une dernière partie qui découle directement des stratégies de développement
sous forme de plan d’actions détaillé sur les plans macro-économique, meso-
économique et micro-économique.
Annexes:
La production mondiale est représentée dans le tableau suivant, et ce pour les dix
premiers pays producteurs mondiaux.
Situation du Maroc
Le Maroc a occupé en 2002 une position relativement négligeable avec une production
totale estimée à 208.000 tonnes, soit 0.37% de la production mondiale.
2.4.12.1.1 Le processus
Les critères d’excellence liés au processus de transformation peuvent être résumés
dans ce qui suit :
2.4.22.1.2.Le produit
Quelque soit sa typologie, ses dimensions, voire son niveau de prix, le produit doit
être:
Avec la qualité certifiée et vérifiable, les fabricants peuvent se défendre contre des
importations non qualifiées, et pénétrer les marchés extérieurs.
La production telle que présentée par les services du Ministère de l’industrie doit
inclure l’extraction des blocs ainsi que la transformation des tranches et des carreaux.
Le Maroc abrite une diversité de marbres classés sous les catégories lithologiques
suivantes :
1. Calcaire marmorisé
2. Calcaire brèche
3. Calcaire
4. Calcaire fossilifère
5. Calcaire serpentine
6. Onyx Calcaire
7. Travertin
8. Granite
9. Diorite
10. Basalte
11. Autres.
Gisements exploités
Source : Document inédit - Ministère de l’énergie et des mines – direction de la géologie (1987)
Par contre des nouvelles carrières ont été ouvertes (travertin, marbre noir type
Portoro, calcaire jaune, etc..)
Source AMM
Elles sont de ce fait diversifiées répondant ainsi aux besoins d’un marché intérieur
limité. Les entreprises sont positionnées à la fois sur l’extraction, l’importation, la
coupe, la finition, la pose et la commercialisation. La spécialisation ne concerne qu’un
très faible nombre d’opérateurs récemment installés.
Le faible niveau de valorisation est matérialisé par la proportion des exportations des
blocs de marbres à l’état brut, soit 80% du volume des exportations globales de
marbre en 2002. Paradoxalement, le niveau des importations de carreaux et de
tranches poursuit une tendance fortement haussière stimulée par l’ouverture du Maroc
sur l’économie européenne en particulier, et mondiale de façon plus générale.
L’Association Marocaine des Marbriers vient d’être créée suite à la réunion des
professionnels du secteur pour le lancement de la présente étude. Cette création fait
suite à une absence prolongée du système associatif malgré l’existence d’une structure
créée il y a plusieurs années à cet effet.
Les deux associations des industriels du marbre et de la céramique sont coiffées par la
Fédération des Matériaux de Construction créée en 1995 ayant pour principales
vocations la coordination des actions de mise à niveau, l’assistance technique à la
création de nouveaux produits, le renforcement des normes de qualité, et
l’accompagnement des industriels dans leurs gains en productivité.
La Fédération a depuis récemment un Directeur Général qui se charge d’orchestrer les
actions de l’ensemble des associations membres, notamment en terme de :
Ce centre, comptant deux ingénieurs, crée en 1996 pour répondre notamment aux
problèmes des céramistes et des marbriers en terme de qualité, formation et coûts
énergétique n’a pas encore véritablement démarré son activité. La vocation du centre
et ses finalités poursuivies se présentent comme suit :
Ceci malgré le fait qu’il ait présenté un dossier complet récapitulant l’ensemble des
équipements requis pour accompagner les membres du secteur en général, et des
membres des deux branches étudiées, en particulier.
Un appel d’offre international d’un budget global de 20 MDh a été lancé en vue de
sélectionner les fournisseurs d’équipements recherchés par le CETEMCO, l’adjudication
devrait théoriquement intervenir avant juin 2005 date d’obtention de la ligne de
financements dédiée à cet effet.
Cette batterie de normes qui seraient mises en place n’est pas obligatoire et les
industriels auraient la latitude de s’y conformer. Pour favoriser la structuration du
secteur et l’application des normes, une loi est apparue en 1970, stipulant que tout
appel d’offre public devra exiger le respect des normes mises en place pour l’ensemble
des soumissionnaires.
Par ailleurs, le fait que ces normes soient une inspiration des normes NF, ISO, voire EN
avec une adaptation locale pour les rendre plus souples et plus accessibles aux
industries nationales, combien même une loi serait appliquée obligeant l’ensemble des
opérateurs à adopter les directives de la normalisation, ce dispositif de certification
produit selon NM ne protégera pas pour autant les industriels de la menace des
produits certifiés ISO ou EN. De même, il les préparera moins pour pénétrer les
marchés européens et internationaux.
Néanmoins, si le label NM est accepté sur le plan international via une reconnaissance
des organismes accréditeurs et certificateurs, les produits marocains qui s’y
conformeront seront non seulement protégés sur le marché intérieur et prétendre aux
marchés extérieurs les plus exigeants.
Enfin, l’établissement des normes sectorielles pour les produits en pierre devra
certainement être effectué avec une implication forte des associations et leurs
membres et celle du CETEMCO, notamment par la création, voire la consolidation des
comités techniques.
La quantité des blocs extraits annuellement avoisine les 210.000 tonnes. Cette
quantité reste négligeable au vu des réserves et gisements de marbre et granit dont
recèle le territoire marocain, et qui s’élèvent à plusieurs centaines de millions de
tonnes (voir, carte des principaux gisements de marbre et des roches ornementales du
Maroc).
Cette situation est imputable, selon les professionnels, à l’archaïsme des textes
législatifs régissant l’exploitation des carrières au Maroc et aux lourdeurs
administratives sous-jacentes.
Dans ce qui suit, nous résumons le parcours qu’un investisseur est tenu d’accomplir
avant l’obtention de son permis d’exploitation temporaire.
Domaine privé
Retransmission de l’occupation
temporaire à la province
En outre, les superficies accordées sont souvent bien inférieures aux demandes des
professionnels limitant souvent leurs investissements. L’investissement est également
freiné par la durée d’occupation temporaire fixée à 3ans, délai jugé trop court pour
engager des investissements conséquents dans une optique industrielle.
Quant aux redevances, elles sont jugées relativement élevées en comparaison à des
pays producteurs de blocs tels que l’Egypte et la Turquie. En effet, et comme illustré
dans le tableau précédent, le coût au m3 extrait revient à 300 DH à rapporter au prix à
l’export du travertin par exemple établit à 1000 dh ht /T, soit 30% du prix de vente.
Demande au niveau
du KAID (Autorité locale)
(Pièces exigées : plan de situation
de carrière, demande et timbres)
Retransmission de l’autorisation de la
DAR à la commission provinciale
Enfin la procédure 3 est celle correspondante à une carrière située en terrain privé et
nécessite de se conformer à la seule loi de juin 2002.
A ce titre, pendant que nous menions cette étude, une commission au niveau de la
FMC composée de représentants des associations du marbre, de la céramique et des
briquetiers à laquelle nous avons participé, a permis de souligner les lourdeurs, voire
dysfonctionnements persistants dans cette nouvelle loi.
Par ailleurs, les entreprises marocaines importent presque toutes les fournitures
essentielles pour le processus industriel de production, tant d’extraction en carrière (fil
diamanté, fleurets de forage, outils variés) que de transformation à l’usine (lames,
disques, abrasifs, résines, etc.).
Ces coûts salariaux, variables selon les branches d’industrie, incorporent les charges
sociales. Ces dernières sont de l’ordre de 17% de la rémunération brute mensuelle.
Pour la branche marbre les salaires pour les différentes catégories son plus élevés par
rapport aux valeurs moyennes pour le secteur industriel en général.
a- Energie thermique
Prix de vente des produits pétroliers appliqués depuis la 2ème quinzaine d’août 2002
b- Electricité
Les tarifs de l’électricité appliqués depuis le mois d’octobre 2001 (DH/kWh TTC)
THT HT MT
Centimes/kWh 70 87.54 76.76
L’électricité au Maroc est produite à partir du charbon, par le biais d’une concession
octroyée à ABB (75% de l production nationale). Entre octobre 2000 à ce jour, le prix
au Kwh a baissé de 28% afin de rendre le secteur industriel plus compétitif. Par
ailleurs, 15% des besoins électriques du pays sont importés d’Espagne et 15% sont
produits au niveau de l’ONE. Les prix de commercialisation sont toutefois fixés par
l’Etat. L’ONE se partage la distribution du courant électrique avec les autres régies du
Royaume.
Malgré cette tendance baissière du coût d’électricité, le Maroc reste pénalisé par
rapport aux autres pays producteurs de tranches et de carreaux de marbre tel que
souligné ultérieurement dans le benchmarking.
c- Eau
- Transport routier
- Transport ferroviaire
Pour une distance de transport comprise entre 151 et 175 km le tarif de base est fixé
à 0,5 DH la tonne/km. Ce tarif est multiplié par un coefficient variant de 0,8 à 1,5 en
fonction de la distance parcourue. Ces tarifs peuvent être majorés en fonction de l’état
des routes. Ces majorations varient entre 30% à 125%.
Afin de réduire l’incidence du transport sur le coût de revient du produit final on devrait
faire des interventions telles que :
• installation d’une petite usine près de la carrière, équipée avec une taille-blocs,
une polisseuse et une débiteuse pour la fabrication de carreaux à partir des
blocs informes de marbre
• installation d’une machine mono-lame ou d’un mono-fil diamanté pour la
régularisation de la forme des blocs de marbre et de granit.
Transport ferroviaire
Les barèmes applicables à compter du 26/03/2001) pour les transports de
marchandises dépendent de la marchandise et des délais de livraisons exigés. Ainsi, le
transport des marchandises par wagon complet en petite vitesse sont les suivants :
Ces tarifs sont majorés d’une TVA de l’ordre de 14% ainsi que des frais de chargement
et déchargement depuis le lieu de provenance à la gare d’arrivée.
Source ONCF
Transport maritime
Les principaux ports d’importation et d’exportation de blocs de marbre sont les ports
de Casablanca et celui d’Agadir qui restent sous la tutelle de l’ODEP. Le premier couvre
les blocs extraits dans la région du nord et du centre du Maroc, le second concerne
plutôt les carrières de marbre situées dans le sud du Maroc.
Italie :
Savone, la Spezia 550 Euro 700 Euro
Tunisie et Libye :
Tunis, Tripoli, Benghazi 900 à 1 600 Euro 900 à 1 000 Euro
Pays-Bas, Belgique et
Allemagne :
Rotterdam, Anvers et 400 à 450 Euro 700 Euro
Hambourg
Grande Bretagne :
Southampton 400 Euro 600 Euro
Frais de manutention : 1 200 Dirhams / container.
Source COMANAV
ll n’existe pas de lignes régulières en vrac entre le Maroc et les principales destinations
d’export des blocs, telles que l’Espagne, l’Italie, etc.
Transport ferroviaire
Ceci est calculé hors taxe Ad Valorem (2/1000 de la valeur de la marchandise+ frais de
pesage + taxe régionale (2% des frais de grutage, pesage et manutention)
Ce passage excessif en terme de grutage est dû, selon les services de l’ODEP, à
l’impossibilité économique d’immobiliser les grues de 38 tonnes pour la manipulation des
blocs de marbre du fait de leur faible flux. A titre d’indication, les importateurs de bobines
d’aciers sont parvenus à obtenir un traitement spécifique (49 DH/t au lieu de 97 DH/t), et ce
compte tenu du volume des flux d’importation avoisinant les 200.000 t par an.
Il serait utile pour la profession de rechercher une solution pérenne avec les responsables de
l’ODEP en leur donnant une visibilité des volumes d’exportation sur les prochaines années.
Les différents prix des principaux facteurs de production utilisés dans l’activité
d’exploitation carrière et d’usinage des blocs sont montrés dans le tableau suivant. Les
chiffres sont communiqués en EURO une faciliter la comparaison avec les données
correspondantes pour les pays de benchmarking
FACTEURS Coût
Energie électrique [€/kWh] 0.076
Gasoil [€/l] 0,52
Eau [€/m3] 0,56
Main-d’œuvre [€/an] 2.600
- Matières premières
- Main-d’œuvre
- Energie
- Consommation l’eau
- Fournitures et consommables (lames, disques, abrasifs), pièces d’usure et entretien.
Les résultats au niveau du premier coût industriel (sens considérer les amortissements
et les dépenses générales) sont donnés dans le tableau suivant.
Prix de revient [€/m2] pour une usine de bonne taille bien organisée
Le prix de revient pour l’usine hypothétique considérée a été calculé dans les
conditions suivantes :
- Coût des matières premières estimé en tenant compte des matériaux importés et
de production locale de bonne qualité après la mise à niveau des carrières.
- Productivité doublée en rapport à la productivité moyenne actuelle pour tenir
compte des économies d’échelle.
- Consommation d’énergie typique des technologies employées dans le cycle de
production à l’usine de transformation.
- Prix de marché des fournitures (lubrifiants, outils, pièces d’usure).
Toutefois prix de revient actuel pour les usines réelles est plus haut dû à :
- Coût moyen des blocs plus élevé à cause du faible développement des carrières
marocaines et au prix cher des blocs importés
- Incidence de l’énergie et des fournitures excessives liées à la taille petite des
usines
- Incidence de la main-d’œuvre haute due à une productivité basse.
Prix de revient approximatif [€/m2] pour une usine réelle typique au Maroc
On n’a pas pu faire le même exercice pour les carrières à cause de l’extrême variabilité
des situations.
8. IMPORTATIONS
Fabrication Fabrication Façonnage
des de carreaux et débitage Finissage Pose Commer-
Extraction tranches cialisation
de blocs
2 3 4 5 6
1 7
Transformation
Maillons de C.V. 1 2 3 4 5 6 7 8
Extraction Fabrication Fabrication Débitage Finissage Pose Commer- Import
des de pièces cialisation
Entreprises tranches carreaux sur
mesure
1 CARONYX √ √ √ √ √ √ √ √
2 SAHEL MARKET √ √ √ √ √
3 WAFA Marbre √ √ √ √ √
4 ATLAS STONE √ √
5 BENTHAMI √ √ √ √ √ √ √ √
6 SAN MARINO √ √ √ √
7 MABO √ √ √ √ √ √ √ √
8 GRANIMARBRE √ √ √ √ √ √ √ √
9 PROMOMARBRE √ √ √ √ √ √ √ √
10 MARZOUKA √ √ √ √ √
11 SAHARA MARBRE √ √ √ √ √ √
12 MAISON DU MARBRE √ √ √ √
13 RIMEX √ √ √ √ √
14 SARHANE MARBRE √ √
15 SOTAREV √ √ √ √ √ √ √ √
16 SOREVET √ √ √ √ √ √ √ √
17 GMS √ √ √ √ √
18 ALFA MARBRE √ √
Source : Diagnostic de terrain réalisé par les experts
En effet, hormis certaines entreprises dont la vocation est exclusivement tournée sur
l’exploitation des carrières et la vente à l’export et en local de blocs de marbre en l’état
(en rouge), les autres entreprises du secteur sont souvent trop diversifiées,
positionnées sur des activités d’extraction, de transformation, de pose, voire de
commercialisation.
Par contre dans le monde et surtout dans les Pays de grande tradition marbrière s’est
affirmée une certaine propension à la spécialisation dans une branche particulière de la
filière industrielle (développement de la recherche géologique, planification technique
et économique, extraction, opérations spéciales de carrière, transport, sciage,
fabrication de produits finis, installation, commercialisation, entretien, construction
d’équipements) encadrée en formes de coopération visée à des objectifs d’intérêt
commun.
On peut aussi observer dans le monde une tendance des entreprises plus importantes
vers l’augmentation de la capacité de production et le renforcement de la présence
dans le marché, soit par l’agrandissement de la taille de ses propres carrières et
usines, soit à travers des accords temporaires ou permanents liants un group
d’entreprises pour des projets spécifiques ou pour une politique commerciale
commune.
Volume de Destination de la
Investis Volume
Entreprises Marbres production production Effectif
sements de stocks
moyen
CARONYX Tout marbre 300 m2/j Pose 40 3.000
tonnes
SAHEL MARKET Marbres et 1500 Pose carreaux et 45 fixes
Granits m2/mois pour grands +100
travaux (occas.)
WAFA Marbre Marbres et 150 m2/jour Vente et pose de 6 MDH
Granits carreaux &
Pose pour grands
travaux
ATLAS STONE Travertin & 1800 t/mois Export 48
jaune d’Atlas
BENTHAMI ND Pose et Usine
commercialisation 45
Pose
70
(tempor.)
SAN MARINO Jaune de 1500 t/mois Export de blocs et 14
Boujade pour chacun production de
Travertin des marbres carreaux
Marbre gris (sauf le jaune)
Volume de
Destination de Investiss Volume de
Entreprises Marbres production Effectif
la production ements stocks
moyen
PROMOMARBRE Travertin Extraction 1800T/mois 40
Pierre 1000 t/mois pour l’export et
jaune 2300 t/mois 500T pour le
local
MARZOUKA Marbres et Vente et 28
granits travaux de pose
pour le marché
local
SAHARA Extraction Vente et 20
MARBRE Gris 800 t/mois travaux de pose
Sahara pour le marché
Travertin 500 t/mois local
Rose shoul
Transformation 50
15.000 m2/mois
(capacité marbre)
4.000 m2/mois
(capacité granit)
Extraction 12.500
t/mois, soit
environ 125.000
Environ
Total* t/an
900
Transformation
62.000 m2/mois,
soit environ
682.000 m2/an
Source : Diagnostic de terrain réalisé par les experts
* Ces chiffres correspondent à une estimation basée sur les données recueillies auprès des
entreprises interrogées par l’expert international. Ils ne tiennent pas compte des informations des
petites structures artisanales ni des statistiques des entreprises qui n’ont pas voulu communiquer
leurs données.
La taille moyenne des entreprises marocaines significatives est beaucoup plus petite en
rapport a celle des pays marbriers forts, soit dans la phase d’extraction (4.000 t/an
contre les 20.000 – 30.000 t/an de l’Italie) soit à la transformation (35.000 m2/an
contre les 200.000 – 400.000 m2/an de l’Italie).
Ainsi, dans plusieurs usines les investissements ont été faits graduellement en ajoutant
des nouvelles machines à celles existantes avec le résultat d’une mauvaise utilisation
de l’espace et une organisation des opérations (surtout la manipulation des matériaux)
pas optimale.
Le rendement matière en termes de m2 obtenus par tonne de bloc est moindre que
dans les usines plus grandes des pays marbriers. Ceci est dû soit à des caractéristiques
défavorables des blocs de production locale utilisés (volume moyen petit, forme
souvent peu régulière, présence de fractures ou de défauts) soit à des chutes
importantes dans les opérations de transformation, manipulation, transport, stockage
et pose.
Avant de traiter les aspects spécifiques des opérations industrielles conduites par les
entreprises marocaines on doit souligner que le succès d’un pays qui aspire à se
positionner parmi les pays marbriers du monde est fortement conditionné pas la
disponibilité des ressources géologiques en termes soit de quantité soit de qualité.
Ceci dérive du fait que s’est désormais affirmée dans le monde la tendance vers la
valorisation complète des matériaux à la nation d’origine afin de bénéficier de la valeur
ajoutée à travers les phases de transformation, commercialisation et parfois
installation.
Comme l’on a mentionné dans d’autres sections du présent rapport, le Maroc dispose
d’une grande variété de pierres et d’une bonne consistance de réserves sur lesquelles
on pourrait développer la base nationale de production brute.
Ce qu’on doit faire est un effort poussé au niveau des structures de l’Etat mais aussi
au niveau des entreprises à une meilleure connaissance du patrimoine géologique (de
ressources potentielles à réserves exploitables) à travers des investigations à grande
et à petite échelle et la préparation d’une cartographie technique appropriée.
Sur l’ensemble des sociétés visitées, seulement 3 sur 17 se sont spécialisées dans
l’exploitation des carrières et vendent leurs blocs à l’extérieur ou dans le marché local
(les qualités de seconde choix).
Les autres utilisent une proportion variable des blocs dans leurs propres usines.
a- Technologie d’extraction
Concernant les aspects technologiques, on doit faire une distinction entre un groupe de
carrières où on emploie souvent des technologies modernes d’extraction et les autres
où on a normalement recours à des méthodes basées sur l’utilisation d’outils manuels.
Les carrières les plus importantes de marbre et de travertin utilisent le fil diamanté et
la haveuse d’une façon correcte selon l’expérience consolidée acquise à l’extérieur
pendant les derniers 20 ans. Toutefois il subsiste encore des carrières où, malgré le
progrès et les conditions favorables du gisement, on utilise encore des technologies
rudimentaires tel que l’éclatage à l’explosif ou aux coins.
On doit souligner que l’adoption des technologies de découpage continu pour les
marbres et les autres roches carbonatées est une condition très importante, soit pour
augmenter la productivité de la main-d’œuvre, soit pour améliorer la qualité des blocs,
soit enfin pour tirer le meilleur profit de la pierre (récupération carrière) et minimiser la
production des rejets. Les avantages sur le prix de revient sont toujours importants
surtout si les blocs sont destinés à l’exportation.
Dans le future on devra faire un effort visant une utilisation répandue des technologies
modernes qui sont à présent ralenties par le coût d’achat relativement cher des
équipements, des outils et des pièces d’usure.
En effet, les données acquises montrent que, pour les carrières marocaines, les
paramètres d’utilisation des ouvriers sont trop élevés en rapport à la production, avec
des indices de productivité encore loin des niveaux des pays les plus avancés dans le
secteur.
Dans le bassin de Carrara en Italie, par exemple, on travaille avec des productivités de
l’ordre de 1000- 1200 tonnes par an par personne, tandis qu’au Maroc (en excluant
deux carrières de travertin ou l’on obtient des rendements qui approchent les 700-800
tonnes) la productivité semble stabilisée sur des niveaux de l’ordre de 200-300 tonnes
par an par personne, notamment en ce qui concerne le groupe d’entreprises
significatives.
Sur le reste du secteur, constitué de sociétés de tailles plus modestes, qui opèrent au
niveau artisanal en utilisant des outils manuels, la productivité devrait être beaucoup
plus faible.
Il est vrai que la main-d’œuvre coûte dix fois moins chère qu’en Italie, mais on doit
dire que la productivité est aussi un indice de l’organisation rationnelle des opérations
et pour cette raison les conséquences vont au-delà de la simple incidence directe du
personnel sur le coût de production.
Il y a aussi des carrières qui travaillent d’une façon très irrégulière, ce qui ne permet
pas de lancer des plans d’investissement importants et de créer les conditions pour
une exploitation optimale (géométrie de la carrière, rationalisation du cycle de travail).
c- Produits
La forme irrégulière et la dimension trop petite des blocs sont des aspects négatifs
dans l’économie du façonnage et du polissage à cause de la quantité de rejets au
débitage final. Par conséquent le rendement pierre finale est relativement bas, pouvant
varier entre 6 et 9 m2 la tonne selon les cas, contre les 12 m2 des usines italiennes
pour une épaisseur de découpage de 2 cm.
Une proportion non négligeable des blocs en stock était caractérisée par la présence de
plans de fracture ou de défauts de composition. C’est peut être le résultat de
l’accumulation progressive des blocs de mauvaise qualité, tandis que la production de
scié (tranches ou carreaux) est couramment obtenue à partir des blocs de qualité
meilleure qui sont stockés que pour un temps plus court.
La politique de gestion des stocks n’est pas la même chez les usines marocaines.
Dans certains cas les stocks sont très grands et comprennent une grande variété de
matériaux, l’objectif de l’entreprise étant celui de privilégier l’offre au client (choix et
rapidité de livraison) et la flexibilité du programme de production.
Par ailleurs il y a d’autres entreprises qui préfèrent maintenir un niveau bas de stocks
et travailler sur commande. Tout dépend de l’attitude de l’entreprise et de sa capacité
à financer ses frais élevés du stockage.
Les blocs de marbre utilisés proviennent à la fois du marché local et des importations.
Environ, 60% des entreprises structurées du secteur opèrent dans la transformation
des tranches et des carreaux. Le volume annuel moyen de transformation des tranches
et des carreaux est estimé à 650.000 m2.
Les transformateurs de produits débités, coupés finis sont nombreux. Il s’agit d’unités
industrielles de petites, voire moyenne tailles ayant pour vocation de répondre aux
besoins du marché intérieur certes en évolution, mais au demeurant étroit. Les
produits peuvent être posés ou livrés en l’état.
a-Technologie de traitement
Dans 8 cas l’usine comprend les deux lignes de sciage châssis et taille-blocs.
Pour la plupart on traite le marbre et dans quelque cas aussi le granit. Il existe une
seule usine spécialisée en granit
Concernant le niveau de la technologie dans les usines marocaines on peut dire que :
En général on peut dire qu’au Maroc s’est affirmée une certaine tendance des
entreprises vers la diversification de l’activité et des produits, plutôt que vers la
spécialisation.
On doit aussi souligner que dans les structures à forte intégration et/ou très
diversifiées l’optimisation des opérations, les conditions de sécurité et le niveau de
qualité sont généralement plus difficiles à réaliser que dans les structures simples et
très spécialisées.
Comme pour les carrières, on a observé dans les usines marocaines un excès de main-
d’œuvre comparé aux usines européennes. Ce fait, déterminé par les bas salaires, peut
toutefois causer des problèmes de gestion du personnel et de contrôle de qualité: plus
grand nombre de personnes impliquées dans la série des opérations du cycle de
production, plus grande probabilité d’erreurs et difficulté à identifier les responsabilités.
c- Produits
L’articulation des produits comprend presque toutes les typologies demandées par le
marché, y compris la grande variété de pièces spéciales pour les clients locaux et pour
les pays Arabes. On ne produit que rarement les carreaux minces (épaisseur environ 1
cm). La qualité des produits carreaux est généralement bonne mais pas toujours pour
l’exportation.
Malgré les efforts pour récupérer les rejets de fabrication pour la production de pièces
mosaïque ou de petits éléments de décoration, l’utilisation de la pierre n’est pas encore
optimale et les volumes des déchets à mettre en décharge demeurent importants.
d- Aspects généraux
On peut souligner que le recours à l’expertise des pays plus avancés dans le secteur,
surtout dans la phase d’extraction des blocs, peut représenter un des facteurs clef
pour le succès final de l’activité. Ce peut être obtenu è travers des différentes formes
de collaboration possibles, y compris la participation au capital de la société.
Distributeurs et poseurs
Atouts
Handicaps
7. Dynamique concurrentielle
La concurrence s’exerce en interne entre les acteurs du marché et en externe.
Cependant son intensité est particulièrement forte en provenance des importations de
produits bruts et finis à prix très compétitifs.
En outre, cette tendance est aggravée par la proximité d’Espagne abritant les plus
gros producteurs du monde écoulant leurs stocks de troisième choix au Maroc à des
prix défiant toute concurrence. Cette tendance devrait interpeller la direction de la
normalisation pour généraliser l’adoption de normes reconnues pour les blocs, les
tranches et les carreaux de pierres dimensionnelles.
Par ailleurs, si les industriels sont gênés par la pénétration de certains produits de
faible qualité à des prix trop bas perturbant ainsi le marché, les dangers des
importations restent pour l’instant peu perceptibles par ces mêmes acteurs contenu du
niveau de baisse des droits de douanes intervenu à ce jour, à savoir 5% sur le cumul.
Au fil des années qui nous séparent de l’échéance fatidique de l’établissement d’une
zone de libre échange total entre le Maroc et l’UE, les importations augmenteront de
volumes et les industries seront confrontées à travailler leur performance sur tous les
plans :
- Technologique
- Organisationnel
- Qualification des hommes
- Marketing et commercial
- Procédés
- Innovation
- …etc.
A ce titre, il convient de noter que cette ouverture vers l’Europe et d’autres pays tels
que la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie, ainsi que les pays d’Afrique avec lesquels le
Maroc a ratifié des accords de libre échange, constitue autant une menace pour les
entreprises qui ne se seront pas préparées à affronter la concurrence extérieure,
qu’une opportunité pour les industries qui auront déjà activé les leviers opérationnels
de performance tels que cités ci-dessus.
Source : OFC
Le volume des importations de blocs de marbres bruts s’est globalement stabilisés sur
une période de 5 ans, alors que les prix se sont eux inscrits en forte baisse puisqu’ils
témoignent d’un taux de décroissance annuel moyen de -12%.
Cette tendance baissière des prix d’importations des blocs de marbre s’accentuera au
rythme du démantèlement tarifaire sur les prochaines années.
En % du
PAYS 1998 1999 2 000 2 001
total01
Allemagne 81 1%
Egypte 431 468 782 10%
Espagne 294 2 593 2 946 3 319 41%
France 21 258 3%
Grande Bretagne 135 2%
Italie 2 496 1 895 1 886 3 492 43%
Grèce 86 1%
Portugal 51 35 0%
Turquie 347 0%
TOTAL 3 188 4 940 5 335 8 153 100%
En % du
PAYS 1998 1999 2 000 2 001
total01
Emirats Arabie Unis 468 196 0%
Chine 126 0%
Egypte 469 1 157 3%
Espagne 4 136 7 855 2 946 16 622 38%
France 513 1%
Grande Bretagne 92 0%
Italie 15 162 12 366 1 886 23 045 52%
Portugal 35 0%
Grèce 568 431 349 1%
Inde 121 481 1 264 3%
Iran 1 0%
Portugal 929 102 730 2%
Turquie 57 0%
TOTAL 20 916 21 292 5 804 44 095 100%
Chine 126 0%
Egypte 37 1 157 3%
Espagne 3 563 112 9 598 16 622 38%
France 7 513 1%
Grande Bretagne 92 0%
Grèce 35 749 349 1%
Inde 119 1 366 1 264 3%
Iran 1 0%
Italie 2 926 22 611 23 045 52%
Portugal 390 383 730 2%
Tunisie 63 0%
Turquie 634 0%
TOTAL 7 033 112 35 548 44 095 100%
Le tableau ci-dessus montre une très forte évolution des importations de marbre
en tranches et carreaux sur les 5 dernières années. Le volume des importations a plus
que quintuplé en l’espace de 5 ans passant ainsi de 145.187m2 en 1998 à 786.832m2
en 2002, enregistrant ainsi un taux de croissance annuel moyen de 53%.
Cette baisse incombe à l’importation de certains matériaux des pays voisins, tels que
l’Espagne à des prix inférieurs aux coûts de production, et ce en l’absence de prix
planchers adoptés par l’institution de la douane marocaine en vue de dissuader le
dumping. La figure qui suit illustre bien cette tendance.
900
787
800
700
572
600
500
400
317
300
214
183 190 161
200 145
114
89
100
0
1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 Source : OFC
-100
VOLUME EN (1000xm2) VALEUR EN MDH
En % du
PAYS 1998 1999 2 000 2 001 total01
Egypte 198 0%
Espagne 159 1 511 923 52%
France 168 9%
Italie 91 552 681 38%
Suède 2 0%
TOTAL 250 0 2 261 1 774 100%
L’observation des tableaux ci-dessus montre une très forte évolution des importations
de blocs de granit. Cette tendance a été favorisée par la baisse progressive des droits
de douanes jusqu’à leur abolition totale en 2002 contenu du démantèlement rapide sur
cette position tarifaire. En outre, cette baisse des droits s’est accompagnée d’une
baisse significative des prix de revient à l’import concernant ces matériaux.
En % du
PAYS 1998 1999 2 000 2 001
total01
Chine 279 1 477 18%
Espagne 242 2 703 4 985 4 273 52%
Italie 845 2 174 1 742 2 098 25%
Portugal 83 6 183 118 1%
Allemagne 36 0%
France 2 28 0%
Inde 199 2%
Grèce 123 0%
TOTAL 1 170 5 008 7 189 8 229 100%
300 283
250 220
195
200
Les volumes d’importation poursuivent globalement un trend haussier, tandis que les
prix moyens s’inscrivent quant à eux dans trend baissier à l’image du marbre.
Synthèse
L’analyse des tableaux ci-dessus montre une explosion des volumes d’importations de
marbre et granit à partir de 2001, stimulée par l’entrée en vigueur de la baisse des
droits de douane, et coïncidant avec une reprise du marché de l’immobilier au Maroc,
et la dynamisation du marché de construction des particuliers et des grands chantiers.
Le niveau des prix poursuit une tendance baissière alarmante aussi bien pour les
secteurs du marbre que celui du granit. Ce trend aggravé par le démantèlement
tarifaire reflèterait également des signes de dumping dans le secteur en provenance
des pays voisins.
Pour l’import, les pays fournisseurs des blocs ou tranches brutes étaient et sont encore
principalement l’Italie et l’Espagne tant pour le granit que pour le marbre. Les mêmes
pays dominent aussi dans le cadre de l’import de produits finis.
Les acteurs du marché ne semblent pas pâtir d’une concurrence interne acharnée.
Néanmoins, ils se plaignent de l’existence sur le marché de certains matériaux de très
mauvaise qualité commercialisés à des tarifs très bas. Ces produits seraient issus du
circuit informel, pénalisant ainsi les entreprises structurées évoluant dans le secteur du
marbre et du granit.
On peut dire que le secteur se trouve actuellement dans un cercle vicieux: le marché
interne des carreaux parait aujourd’hui saturé par les grands volumes importés a des
prix très bas, surtout d’Espagne. Par ailleurs, l’export est devenu plus difficile à cause
d’une forte concurrence internationale.
La rupture de ce cercle peut être obtenue par un meilleur contrôle de la qualité des
produits importés, à travers la sensibilisation des utilisateurs marocains à la qualité, et
par le biais d’une meilleure visibilité offerte aux industriels quant à l’engagement de
l’Etat pour le développement de ce secteur.
Cette situation risque de mettre en péril le secteur dans le cas où aucune mesure n’est
entreprise par les opérateurs concernés.
Moderniser les
investissements dans les
carrières et les usines
Baisser le coût de
production
Intermédiaires
-
- Intermédiaires Client Final
non structurés
(personnes
Industries de physiques, ou petites - Particuliers
transformation entreprises
du marbre artisanales, parfois - Promoteurs
des poseurs)
- Sociétés tout
corps d’état
Marbriers
- marbriers - Sociétés de
(structures pose
Carrières artisanales,
transformant les
tranches en produits
débités sur mesure
Exportation
VALEUR EN DH 8 072 723 13 555 764 24 271 716 31 647 209 32 709 358 42%
Egypte 98 553 1%
Pays Bas 80 0%
Japon 224 0%
Source : OFC
En % du
PAYS 1998 1999 2 000 2 001 total01
Allemagne 87 1%
Egypte 1 638 3 277 2 099 7 574 78%
Espagne 1 049 265 382 222 2%
France 40 0%
Grèce 1 029 2 669 1 083 0%
Italie 854 3 492 4 458 1 945 20%
Portugal 72 49 0%
Japon 413 0%
Singapour 5 0%
Tunisie 312 0%
TOTAL 4 642 9 792 8 747 9 746 100%
Source : OFC
En % du
PAYS 1998 1999 2 000 2 001
total01
Suisse 5 1%
Allemagne 10 1%
Egypte 133 17%
Espagne 128 390 170 21%
Georgie 24 3%
France 125 76 0%
Grèce 95 0%
Gambie 61 8%
Italie 71 461 268 34%
Japon 6 317 68 9%
Sénégal 10 0%
Portugal 69 170 0%
Koweit 16 2%
Russie 4 1%
Thailande 28 4%
Etats Unis 9 1%
TOTAL 87 322 1 509 796 100%
Source : OFC
Source : OFC
Le Maroc exporte des quantités relativement faibles par rapport aux volumes
d’importations de produits de marbre transformés sous forme de tranches et de
carreaux. Le C.A à l’export réalisé en 2002, s’est d’ailleurs inscrit en baisse à 9 MDH
par rapport aux exercices précédents. Ces tentatives sporadiques renseignent sur le
degré de compétitivité de l’appareil productif national en terme de transformation de
pierre dimensionnelle
La consommation nationale de marbre et granit par tête d’habitant s’est établie à fin
2001 à (417/28) = 15 DH/tête d’habitants.
Opportunités
- Diversité des marbres et nuances offrant un choix large et varié aux exploitants
- Importance des ressources géologiques de marbre et de granit au Maroc
- Qualité des roches ornementales présentes sur le sol marocain, en particulier au
niveau du marbre
- La distribution structurée du marbre et du granit constitue une véritable niche à
combler
- Mutation des habitudes de consommation et structuration du secteur du
bâtiment
- Le développement technologique.
- L’exigence de qualité globale.
- L’assistance au produit et promotion commerciale
Menaces
9.1.1 Introduction
En accord avec les décisions prises par le Comité de direction technique de pilotage on
a effectué les visites techniques aux trois pays de la Méditerranée choisis au niveau de
benchmarking, et ce dans le but de tirer des enseignements utiles à la définition des
actions visées au renforcement du système productif marocain.
Les pays choisis pour la branche marbre sont l’Espagne, la Turquie et l’Egypte. L’Italie
est aussi étudiée compte tenu de son expertise constitutive étant le pays de l’expert
et le centre de référence pour l’industrie et le commerce mondial de la pierre.
a. Egypte
L’Egypte est un des pays émergents dans le panorama mondial des producteurs de
pierres dimensionnelles. Le pays est connu pour le granit, employé dans le passé pour
les grands bâtiments historiques, et aujourd’hui aussi pour le marbre qui s’est imposé
récemment dans le marché international.
Les carrières sont localisées dans les régions entre le Nil et la Mer Rouge, le Galala au
Nord, la Sylvia et le Sunny (variété de la même pierre selon la direction de sciage)
vers le centre, tandis que les granits (rose, rouge, noir et gris) sont extraits au Sud et
au Sinaï.
On sait que les paramètres de production ont été en forte croissance pendant les
derniers ans et que le potentiel géologique est important
En 1997, selon les statistiques publiées par l’IMM de Carrara, l’Egypte a produit 48.600
tonnes de marbre proprement dit, 75.600 tonnes de granit et 4.582.200 d’autres
matériaux (calcaires susceptibles de polissage, grès, alabastre, etc.) pour un total qui
approche le niveau de 5 millions de tonnes (un peu moins de 2.000.000 de m3).
Sur la base des informations obtenues pendant les visites techniques on a appris que
l’activité d’extraction dans les bassins de production principaux est conduite dans un
ensemble de carrières localisées comme indiqué dans le tableau suivant :
On voit que :
La situation a été déterminée par les fortes barrières douanières existantes (60% de
charge sur les valeurs de l’import) et par la faiblesse de la monnaie égyptienne qui
dans les deux dernières années a perdu plus que la moitié de sa valeur en rapport à
l’Euro.
Quelques-unes d’entre elles sont très spécialisées pour des productions de niche,
d’autres ont une structure intégrée et absorbe une typologie de produits diversifiée.
Presque 25% des entreprises de carrière font aussi la première et parfois la seconde
transformation.
Une pluralité de petites usines (de l’ordre de 300, équipées avec un châssis et une
grue) sont sous-traitées pour faire simplement le sciage primaire des blocs en tranches
brutes.
Problèmes ouverts
b. La Turquie
Les visites et rencontres ont été faites aux Institutions d’instruction supérieure et de
formation professionnelle, è nombreuses carrières et usines de marbre et de granit à
des associations de catégorie.
Cadre général
La Turquie peut être considérée parmi les pays plus importants du monde en ce qui
concerne le secteur de la pierre dimensionnelle, surtout le marbre, le granit étant
encore en position subordonnée à cause du fait que les ressources géologiques se
trouvent dans des zones moins favorisées à l’intérieur du pays.
Les réserves de marbre, calcaire et travertin, selon une évaluation très récente, sont
montrées dans le tableau suivant.
Les réserves de granit sont plus difficiles à quantifier mais les potentialités sont
probablement très importantes. Une autres outre source d’information fournit des
données plus prudentes.
La dynamique du secteur est témoignée par le grand nombre des titres miniers
accordés au présent: plus de 15.000 permis de recherche, 2.738 autorisations à
l’activité pre-opérationnelle et 3.923 autorisations à l’exploitation.
AN PRODUCTION
1999 1.898
2000 2.205
2001 2.600
2002 3.380
Il est vraisemblable que la production réelle soit encore plus grande puisqu’une partie
(quant même environ 30% selon l’opinion diffusée) est vendue au noir.
Les typologies lithologiques sont très variées et comprennent les pierres de différentes
couleurs (du blanc au noir à travers le rouge, le rose, le vert et le jaune) et aspects
esthétiques (homogène ou hétérogène du point de vue chromatique et de la texture)
avec une prédominance des variétés crème et beige clair.
La valeur totale des matériaux exportés à surpassé pour le marbre le niveau de 260
millions de Euro en 2002 avec une progression spectaculaire pendant les derniers 5
ans (en moyenne + 30% par an).
La contribution majoritaire à cette valeur est due aux produits finis, comme représenté
dans le tableau ci-dessous.
La production de marbre en Turquie est obtenue dans 1000 carrières à peu près.
Comme résultat des investissements faits à partir de 1990, la structure de
transformation est aujourd’hui composée par un groupe de grandes usines intégrées
(environ 40), un ensemble de 150 usines de taille moyenne, et au moins 2000 petits
ateliers.
Il n’est pas facile de donner un portrait de la Compagnie typique du secteur de la
pierre en Turquie, à cause de la grande variabilité des situations, même dans les
bassins de production caractérisés par une certaine homogénéité.
Les traits communs qui peuvent être observés dans les carrières de marbre sont:
L’espace à disposition est souvent bien partagé et organisé mais les règles de sécurité
ne son pas toujours respectées (poussière, bruit, interférence homme-machine,
nettoyage du lieu de travail).
Problèmes ouverts
Parmi les problèmes mentionnés par les sujets industriels contactés, dont la solution
n’est pas encore considérée satisfaisante, on doit souligner les suivants :
Toutefois, malgré ces problèmes parmi lesquels le haut prix de l’énergie est peut être
le plus important, la situation générale de la Turquie est relativement satisfaisante et
permet à l’appareil productif de se présenter avec une bonne compétitivité
internationale, comme en témoigne l’évolution et les projections des paramètres
industriels et commerciales.
Solutions envisagées
Pour améliorer la situation, les solutions à court terme pour les problèmes sous
mentionnés sont :
- La simplification de la loi minière.
- Eliminer les restrictions bureaucratiques pour attirer les investissements.
- Introduire des formes de soutien financier aux entreprises et réduire les taxes.
- Améliorer les infrastructures
- Favoriser la réunion en consortium des petites entreprises pour créer des
structures de services d’intérêt commun
- Développer le système de transport par chemin de fer.
- Soutenir le progrès de l’apparat industriel à travers la recherche scientifique et
technologique au but d’augmenter les productivités dans les différentes phases du
cycle de production.
- Promouvoir, étendre et encourager la formation de personnel qualifié pour la
production et améliorer le niveau de préparation du management
- Utiliser les matériaux locaux dans la construction des grands bâtiments publics
- Organiser la participation et la présence des matériaux, produits et compagnies
turques aux Foires internationales du secteur.
c. L’Espagne
Cadre général
On doit signaler que les donnés provenant d’autres sources (tel que FDP, la fédération
espagnole des pierres naturelles) sont dans certains cas assez différents, surtout pour
le granit (+ 60% ! selon les données de 2000).
La valeur de la production des carrières en 2000 chez la carrière a été évaluée à plus
de 630 millions d’Euro, dont 8,8% correspondant au granit, 45,7% au marbre, 42,7 %
à l’ardoise et le reste (2,8%) aux autres matériaux.
On peut estimer que la valeur totale de la production des pierres transformées dans les
usines nationales (en incluant l’ardoise qui est déjà traitée à l’origine) pourrait avoir
surpassé le niveau des 3.000 millions d’Euro (valeur adjoint pour le pays : + 371%).
La valeur du granit élaboré surpasse celle de l’ardoise et s’approche de celle du marbre
qui toutefois représente encore presque la moitié du total.
Dans l’an 2000 l’importation a intéressé 959,5 kt correspondantes à une valeur de 222
millions d’Euro, avec une augmentation sur l’an précédent de 11,9% en quantité et de
20,6% en valeur. L’importation regarde principalement le granit (60% en quantité et
50% en valeur).
Les pays clients pour l’exportation sont principalement l’Italie, l’Afrique du Sud et
l’Extrême Orient pour les blocs et les Etats-Unis et la France pour les produits finis de
marbre ; encore l’Italie suivie par Taiwan pour les blocs et le Portugal, l’Allemagne et la
Chine pour les produits finis de granit.
Branche du granit
Malgré les différences sur les données de production entre les sources, l’information
est plus fiable en ce qui concerne le nombre de carrières et la force travail.
En 2000 il y avait 182 carrières déclarées ouvertes en employant 1.390 ouvriers. Pour
l’an suivant la FDP donne 189 carrières gérées par 117 Compagnies, avec 1.800
ouvriers.
La zone de production plus importante est la Galicia suivie par l’Extremadura e les
régions du centre de l’Espagne
.
La structure des entreprises est très variée. Il y a un group d’entreprises où la filière
de production entière est développée de l’extraction jusqu’aux produits finis. Quelques-
unes unes entre elles font aussi de l’exploitation directe à l’extérieur pour les
matériaux que l’on ne trouve pas en Espagne (production additionnelle d’environ
20%), en atteignant des avantages sur le plan de la productivité.
La branche granit s’est développée grâce à une bonne tournure de l’export des
produits finis, accompagné par une baisse de le vente des blocs, ce qui confirme la
compétitivité de l’industrie de transformation locale.
Branche du marbre
L’Espagne est le deuxième pays producteur de l’Union Européenne après l’Italie avec
plus de cent variétés de matériaux. La production est concentrée surtout dans trois
régions : Almeria (42%), Alicante (36%) et Murcia (9%).
Les données de l’an 2000 indiquent qu’il y avait 251 carrières en exploitation avec
1.622 ouvriers. Si l’on considère aussi la pierre calcaire et le grès carbonatées le
nombre des carrières devient 488 (2.786 ouvriers).
Les entreprises engagées dans la phase extraction étaient 279 tandis que celles
engagées dans phase transformation étaient environ 700 (233 desquelles dans la seule
région de Almeria). Les données indiquent aussi que les ouvriers des usines étaient
16.785 avec un rapport d’environ 10 : 1 sur la force travail extraction.
d. L’Italie
L’Italie a été comprise entre les pays de benchmarking étant le point de référence pour
l’industrie mondiale de la pierre (tradition, niveau de production, progrès
technologique, connaissances scientifiques, expérience consolidée, contrôle du marché)
Cadre général
La production de blocs en Italie pendant les cinq dernières années couvertes par des
statistiques officielles est montrée dans le tableau suivant:
En ce qui concerne l’import, les pays fournisseurs des matières premières sont
principalement le Brésil, l’Inde, l’Espagne et l’Afrique du Sud pour le granit, la Turquie
et l’Egypte pour le marbre, tandis que la Chine s’est imposé comme le principal
partenaire pour l’import des carreaux de granit qui arrivent aux ports Européens à des
prix incroyablement bas.
Quant aux produits finis on doit mentionner le débouché de l’Allemagne, suivie par les
Etats Unis et les pays Alpins limitrophes pour le granit, et les pays Arabes et les Etats-
Unis pour le marbre.
L’apparat industriel est très consolidé avec une certaine compensation entre les
initiatives nouvelles et celles destinées à l’extinction physiologique. Au niveau
d’entreprise, la tendance à l’expansion est contrôlée, tant à la phase d’extraction
comme de transformation, aussi à cause de la pression de la concurrence
internationale.
La structure du secteur productif actuel, renforcé par une série de facteurs favorables
(ressources exploitables, expérience industrielle et savoir-faire, connaissances
scientifiques et technologiques) et par le développement équilibré du processus de
croissance permet d’aborder sens panique les problèmes conjoncturels vis-à-vis d’une
compétition internationale très poussée.
Facteurs de succès
- Un bon appui par les structures d’instruction supérieure (il y a en Italie cinq
écoles universitaires où on donne des cours et on fait de la recherche
scientifique et technologique sur les sujets de la pierre). Il y a aussi des écoles
professionnelles au niveau des techniciens et un centre très renommé pour les
travaux artistiques en marbre.
- Organisation de foires et de congrès spécifiques (on tient deux foires
internationales annuelles en Carrara et en Vérone et plusieurs manifestations
régionales).
- On publie beaucoup sur les thèmes généraux et spécifiques de la pierre (cinq
revues techniques principales, monographies, catalogues des matériaux,
produits et entreprises). L’information est complétée à travers le réseau
Internet.
- L’Italie dispose de laboratoires pour les essais technologiques et la
caractérisation des matériaux et de centres de certification.
- La cartographie technique et est suffisamment développée aussi que la base
géologique
- A côté de la structure productive s’est formé un très fort groupe de fabricants
de machines, équipement et outils pour le travail de la pierre. Ces sociétés
donnent aussi l’assistance aux entreprises et l’expertise pour les projets des
carrières et des usines, en intégrant le système des institutions publiques et
privées et les études professionnelles d’ingénieurs, géologues et architectes.
- Les associations de catégorie sont nombreuses et très bien organisées au
niveau national et régional.
Parmi les problèmes encore irrésolus on doit mentionner l’extrême lenteur des
procédés de livraison de l’autorisation à l’exploitation carrière et les restrictions et les
contrôles très sévères et parfois excessifs concernant l’impact sur l’environnement.
L’Italie, par exemple, est directement présente dans plusieurs pays (Brésil, Arabie,
Turquie, Argentine, Venezuela, Afrique du Sud, Ukraine, Russie, …) surtout dans
l’exploitation des carrière et dans la construction et la commercialisation des machines
et d’outils pour l’extraction des blocs et leur transformation en produits finis.
Cette catégorie de coûts comprend plusieurs éléments allant des droits de douane en
soi, les taxes et impôts sur ces droits, les assurances, les coûts des contrôles et
vérifications techniques etc. Enfin, une série de coûts que les pays utilisent pour
protéger leur marché.
En plus des « droits » officiels, on a indiqué d’après des expériences documentées les
chiffres suivants en % sur la valeur.
Espagne 0%
Turquie 0%
Italie 0%
Egypte 48%
Maroc 45%
9.1.5 Transports
Pour le marché intérieur dans les pays européens, les blocs et les produits finis sont
surtout transportés par camion (au moins 80%) aussi à travers la mer on remorques
(entre la Sardaigne et l’Italie) , le reste par chemin de fer.
En général, on livre les blocs dans les carrières chargés sur remorques de camions
articulés ou dans les usines, sur palettes protégées par des films en plastique, en
cartons ou dans boites en polystyrolène ou en bois, selon les marchés et les clients.
Il en va de même pour les exportations outremer mais dans des containers fermés.
Le coût spécifique du transport entre usine – port - bateau est payé par le client. Il est
fonction du poids, de la valeur, du choix du port, etc. et se situe autour de 5 à 10% e
la valeur du matériel. Il dépend aussi du « marché » du transport où des
professionnels se chargent de tout (documents, permis et assurances) jusqu’au port de
destination et pas seulement des frets.
9.1.6 Investissements
Il faut distinguer entre les vrais investissements en technologie (qui sont après amortis
selon différentes méthodes) et les autres dépenses qui sont attribuées directement aux
coûts.
Investissements techniques
En général, dans les pays considérés, il n’a pas eu d’aide spécifique de l’Etat à
l’industrie. Ainsi le secteur des pierres dimensionnelles, aussi comme d’autres branches
de l’industrie, a pu bénéficier de quelques réductions d’impôt ou de facilitations
bancaires.
En Egypte, par exemple, afin de favoriser la décentration vers les villes du désert
(Sadat City, 6 Octobre, Heliopolis) on a fourni aux entreprises intéressées à s’y
installer le terrain, la connexion à l’eau, à l’électricité, aux autoroutes à des coûts tout
à fait symboliques. Les industries ont eu recours à l’autofinancement à travers des
instituts de crédit industriel du leasing, des avances sur crédits à l’export.
Matière premières 31 %
Main-d’œuvre 16 %
Energie 15 %
Eau 6%
Lames Disques et Abrasifs 32 %
Il est formé de :
Commissions et primes
Marketing, publicité, foires, promotions
R&D sur le produit
Personnel de vente
c. Coût Administratif
Il est formé de :
charges financières
Amortissements
Frais généraux
Outsourcing/achats
Personnel Administratif
Dans la catégorie « achats services extérieurs » est comprise une bonne partie des
coûts de recherche sur les technologies et les produits, les certifications, alors que
dans les frais généraux est inclue une partie des frais du contrôle de qualité, services
après vente et formation extérieure.
Il est à présent important d’examiner de plus près les aspects liés à la formation.
9.1.8 Formation
Quasiment dans toutes les entreprises, la formation du personnel générique (ouvrier
non qualifiés) est faite directement sur la place de travail par le personnel avec la plus
grande ancienneté de service et expérience, sous la responsabilité des techniciens du
laboratoire etc.
Formellement dans tous les pays considérés il y a des « lois minières » qui sont
souvent très âgées (datées de plus de 80 ans), de plus la gestion est attribuée à de
nombreux Ministères et/ou Institutions administratives, qui ont également le pouvoir
de décision ou seulement de limitation et de veto.
Par conséquent ces lois sont souvent très paralysantes, à cause du long temps de
livraison des titres miniers, et aux modalités contradictoires du procédé
bureaucratique.
Ainsi pour une première requête d’exploitation, il faut souvent jusqu’à cinq années
avant d’avoir un permis d’exploitation en Italie et en Espagne. Dans les temps récents
l’ iter bureaucratique est devenu encore plus compliqué à cause des restrictions posées
par la protection de l’environnement. Pour contre quand on dispose d’une ancienne
concession, le renouvellement de cette dernière ne prend pas beaucoup de temps.
Une comparaison entre les cinq Pays considérés dans ce projet en ce qui concerne le
secteur de la pierre (on n’a pu avoir les informations nécessaires pour la Tunisie) a été
faite en utilisant les données officielles (quand étaient disponibles) et les informations
obtenues au cours des visites techniques, complétées par des connaissances et
expériences personnelles.
Les différents prix des principaux facteurs de production sont montrés dans le tableau
suivant.
Les paramètres de la production des différents pays sont montrés dans le tableau
suivant.
- Coût des matières premières déterminé avec un certain décalage pour le Maroc,
l’Egypte et la Turquie due à l’utilisation partielle de matériaux locaux moins chers.,
- Productivité moyenne résultant des données de production et de force travail
déclarées au cours des visites techniques aux pays de benchmarking. Pour le Maroc
la productivité a été augmentée en considération du fait que les basses valeurs
moyennes actuelles sont le résultat de la présence de quelques usines marginales.
- Consommation d’énergie typique des technologies employées dans le cycle de
production à l’usine de transformation.
- Prix des fournitures (lubrifiants, outils, pièces d’usure) presque le même dans
tous les pays mais sujets à la surcharge douanière si le cas.
Le résultat montre que le Maroc semble le pays plus favorisé aussi en rapport à
l’Egypte, très pénalisé à cause de l’importation des consommables.
Si l’on considère les amortissements les positions se rapprochent entre elles dû au fait
que la Turquie fabrique des machines et que l’Egypte doit importer tous les
équipements.
Toutefois, comme l’on a discuté dans le paragraphe 4.3.1, le coût de revient des usines
marocaines est actuellement plus haut, étant d’environ 20 €/m2, proche à celui de
l’Italie et de l’Espagne.
On n’a pas pu faire le même pour les carrières à cause de l’extrême variabilité des
situations.
Les cinq pays présentent aussi des conditions assez différentes an ce qui concerne
l’environnement culturel, social, technique et économique dans lequel les entreprises
travaillent comme montré dans les deux tableaux suivants.
Support à l’industrie
* insuffisant
** moyen
*** bon
Autres facteurs
- Absence d’un plan national de l’activité d’extraction avec des règles précises
- Manque de visibilité pour l’investisseur, issu des procédures actuelles relatives à
l’activité d’extraction. (durée des permis, mode d’attribution des carrières, etc)
- Difficultés bureaucratiques pour l’obtention des droits d’exploitation
- Coût disuasif des frais portuaires concernant l’export des blocs
- Disponibilité insuffisante de cartographie technique
- Manque d’infrastructures (approvisionnement d’eau, liaison au réseau électrique
public, routes d’accès précaires)
- Enclavement de certaines régions abritant des carrières et cherté du coût du
transport (prix du gasoil élevé comparé à celui de l’Egypte, parcours long et
tortueux des carrières aux usines)
- Frais portuaires pour le transport en vrac, notamment des blocs
- Manque de ligne régulière pour le transport de vrac
- Taille moyenne des usines trop petites
- Bas niveau de formation de la main-d’œuvre
- Machines obsolètes dans les usines anciennes
- Problèmes d’espace
- Machines et fournitures (outils diamantés, pièces d’usure, components)
importés à des prix trop chers
- Entretien des machines souvent insuffisant (on ne fait que rarement de
l’entretien programmé)
- Récupération partielle des eaux et des déchets
10.1.3 Menaces
Le secteur de la pierre naturelle est toujours sous pression par une forte compétition
internationale due à :
A ce chiffre le marbre donne encore une contribution prédominante (presque 60%) sur
le granit mais ce dernier s’est imposé comme le matériel par excellence dans les
revêtements externes, tandis que le marbre est toujours préféré pour les revêtements
internes.
L’expansion de la demande est due à l’utilisation des pierres dimensionnelles, dans les
bâtiments et le génie civil, pas seulement comme matériaux d’ornementation mais
surtout comme composants structurels des constructions.
Dans un passé récent, la production venait d’un groupe de pays de tradition millénaire
en en ce qui concerne l’utilisation de la pierre (l’Italie, la Grèce, l’Espagne, la France
par exemple), mais aujourd’hui, plusieurs nouveaux producteurs sont apparus, parfois
avec de fortes chances de succès due à des conditions favorables (matériaux
exotiques, abondance de ressources géologiques, bas coûts du travail, position
géographique, etc.).
Parmi ces pays on doit mentionner le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud et la Corée et la
Chine pour le granit; la Turquie, l’Egypte et encore la Chine pour le marbre.
Les nouveaux producteurs ont toujours manifesté une forte tendance vers
l’exportation, ce qui cause dans les marchés utilisateurs une forte pression de l’offre à
des prix très concurrentiels.
Ce fait peut mettre dans des conditions de crise les producteurs traditionnels pénalisés
par des coûts de production plus hauts, comme le montre l’agressivité de la Chine dans
le marché Européen et les difficultés actuelles des producteurs Italiens et Espagnoles
de granit.
Ces derniers temps, s’est affirmée une forme de compétition particulière entre la pierre
naturelle et la céramique, qui se disputent le marché des revêtement de sol et de mur
à travers le développement de nouveaux produits et des technologies de fabrication
avancées.
Il s’agit d’une compétition saine qui favorise le progrès profitant bien entendu aux
utilisateurs qui trouvent des produits meilleurs sur le plan de l’esthétique, de la
performance, de la durabilité et du prix.
Aujourd’hui c’est la céramique qui peut vanter un certain succès sur la pierre après
l’introduction d’une ligne de produits d’imitation appelés improprement « pierres
naturelles », qui présentent des avantages additionnels par rapport aux matériaux
géologiques (bonne performance mécanique, résistance aux agents de dégradation,
constance de qualité, possibilité de production illimitée, variation des nuances,
légèreté).
10.1.4 Opportunités
Le développement technologique.
Des machines de plus en plus performantes ont été proposées par les fabricants, au
but soit d’augmenter la capacité de production et réduire l’incidence de la main-
d’œuvre à travers la mécanisation et l’automation, soit d’améliorer la qualité des
produits.
Pourtant les producteurs plus avantagés sont ceux qui ont la possibilité, la force
financière et les conditions économiques de faire la rénovation technologique de leurs
unités (carrières et usines) au fil du temps.
La responsabilité de la qualité globale devrait être répartie parmi tous les sujets
impliqués dans les différentes phases et opérations, qui répondraient en consortium,
si bien que les contrats de fourniture identifient généralement un seul sujet
responsable sur le plan légal.
Il est claire que le résultat final est bon si tous les pas ont été faits correctement. Cela
ne vaut pas la peine qu’on transforme la pierre avec soin si la pierre elle-même est de
mauvaise qualité ou s’elle est mal posée.
Pourtant on doit se préoccuper d’établir des relations claires et fiables entre tous les
acteurs pour arriver aux fins désirés.
10.1.5 Risques
Tandis que l’offre mondiale croit avec une certaine régularité, la demande est
susceptible d’osciller dans le temps et ce, par zones géographiques. Par exemple la
baisse de la demande d’éléments en granit à l’Allemagne due à la stagnation
économique dans ce pays a engendré des répercussions sévères sur les producteurs
Italiens pour lesquels l’Allemagne était un des marchés traditionnels privilégiés.
Ce problème peut être abordé et résolu seulement avec une bonne connaissance et
une grande capacité d’action sur le marché et en adoptant des programmes et des
structures de production flexibles.
Conclusion
La comparaison des situations du secteur des pierres dimensionnelles dans les Pays de
benchmarking par rapport au Maroc, indique que la force actuelle et les perspectives
d’expansion de l’industrie marbrière des Pays émergents comme l’Egypte et la Turquie
sont surtout basées sur le développement de l’activité d’extraction, tandis que les
entreprises marocaines semblent avoir plutôt privilégié l’activité de transformation
(probablement par défaut compte tenu des entraves précédemment listées que
rencontre l’activité), dans laquelle elles doivent se confronter avec la puissance
productive et commerciale des Pays de pointe comme l’Italie et l’Espagne et aussi du
Portugal et de la Grèce.
Ce fait expose le système des entreprises du secteur à des risques évidents comme le
démontre la facilité de pénétration dans le marché marocain des produits finis
espagnoles, même ceux de mauvaise qualité à des prix tout à fait concurrentiels.
En ce qui concerne les aspects technologiques, on peut dire qu’ au Maroc, aux côtés
d’un petit groupe d’entreprises bien équipées, il y a plusieurs carrières et usines où le
niveau technologique et l’efficience de l’organisation de la production sont faibles
comparés aux situations des Pays les plus avancés
Aussi la taille moyenne des carrières et des usines est généralement trop petite et ne
permet pas de tirer profit des opportunités des économies d’échelle comme en Italie,
en Turquie et en Espagne.
RECOMMANDATIONS STRATEGIQUES ET
PLAN D’ACTIONS
11.1 Introduction
Si les deux secteurs de la céramique et des pierres naturelles présentent des traits
communs; Il existe une distinction essentielle spécifique au secteur des pierres qui
implique des conséquences importantes sur le plan productif et commercial.
Un autre facteur de distinction est que la matière première de base de la filière pierre
dimensionnelle reste chère, relativement rare et de qualité variable, au contraire la
céramique utilise des matières premières de prix bas, abondantes et de
caractéristiques moyennes presque constantes.
- Les matériaux géologiques tels que l’on trouve dans la nature sont caractérisés
par la présence de défauts de composition minéralogique, de texture
(hétérogénéité de la distribution des composants, dimension des cristaux et leur
état d’agrégation, variations chromatiques, manches d’altération, présence de
veines ou d’anomalies génétiques) et de structure soit à l’échelle du matériel
(cassures, clivages, schistosité) soit à l’échelle du massif rocheux (failles, plans de
stratification, fractures de livraison des tensions).
- L’ensemble de tous ces aspects représente l’état de qualité du matériel (qui
détermine la valeur de marché des produits bruts semi-finis et finis) et l’état de
fracturation duquel dépend la dimension des blocs et aussi des produits successifs
obtenus aux différentes étapes du processus industriel
- L’exploitation en carrières des blocs de pierres naturelles est faite avec une
récupération du matériel qui généralement est loin du 100% (souvent entre 20%
et 80% dans les cas les plus favorables).
- Le rendement de carrière (taux de récupération) est un paramètre très
important dans l’économie de l’exploitation : on doit soutenir des coûts presque
proportionnels au volume total creusé mais la valeur est appliquée seulement au
matériel valorisable commercialement.
- Le taux de récupération dépend de l’état de qualité et de l’état de fracturation
du gisement mais aussi des technologies employées, de la méthode d’exploitation
et de l’organisation du travail
- On doit aussi considérer qu’il y a des chutes importantes dans les opérations de
transformation, manipulation, transport, stockage et pose, qui produisent des
conséquences lourdes sur la performance industrielle des entreprises.
- Le granit trouve utilisation surtout dans les applications externes tandis que le
marbre est généralement préféré pour l’interne
- L’exploitation en carrière du marbre et des pierres tendres en général peut être
très mécanisée en utilisant des machines de découpage avec des outils diamantés,
au contraire le granit pour lequel on emploie encore des technologies rudimentaires
telles que l’éclatage à l’explosif et aux coins. Néanmoins, quelques avancées sur le
plan technique et économique notamment du fil diamanté pour les roches dures et
de la méthode de découpage au jet d’eau haute pression pourraient être mieux
adaptée au granit.
Les scénarios stratégiques qui vont suivre militent en faveur d’une spécialisation des
acteurs de l’industrie marbrière au Maroc :
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 100 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
SEGMENTS DU ELEMENTS DE
MARCHE ATTENTES FACTEURS CLES RECOMMENDATIONS
SERVIS STRATEGIQUES
Optimisation des opérations
Economies d’échelle par
Prix de revient bas Maîtrise des coûts l’augmentation du niveau de
Extraction des production
blocs pour une Activité continue
utilisation Formation des cadres et de la
propre main-d’œuvre
Comptabilité analytique
Haut niveau de Choix de la méthode Investigation préliminaire du
rendement carrière d’exploitation gisement
Récupération des Réduction des déchets
blocs de second choix
Optimisation des opérations
Prix compétitifs Maîtrise des coûts Economies d’échelle
Extraction des Formation des cadres et de la
blocs pour main-d’œuvre
Marché local Comptabilité analytique
Fiabilité Clarté des conditions de Prévisions de vente
producteur/client vente Planification à long terme le la
production
Bonne qualité des Emploi de technologies Capacité à investir dans un
blocs appropriées outil adapté
Respect des délais Programme de Bon développement de la
production à court carrière
terme Niveau des stocks optimal
Le Maroc dispose d’un grand potentiel de pierres naturelles aussi bien en terme de
quantité que de qualité et variété des ressources géologiques.
Il n’y aurait pas des difficultés à atteindre l’objectif d’une augmentation importante de
la production primaire en carrière au cours des 5 prochaines années, à condition qu’on
élimine certains obstacles de nature bureaucratique qui empêchent le développement
de l’activité d’exploitation.
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 101 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
problèmes da nature bureaucratiques ou par des difficultés à l’obtention des droits sur
le terrain.
Production carrières
Effectifs
(Tonnes)
2003 2200 166 000
2004 2 435 282 200
2005 2 694 479 740
2006 2 981 815 558
2007 3 299 1 386 449
2008 3 651 2 356 963
TCAM 11% 70%
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 102 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
SEGMENTS DU ELEMENTS DE
MARCHE ATTENTES FACTEURS CLES RECOMMENDATIONS
SERVIS STRATEGIQUES
Prix compétitifs Maîtrise des coûts Optimisation des
opérations
Réduction des déchets
Economies d’échelle
Fiabilité Contractes bien définis Diffusion de l’information
producteur/client Fiche technique du Catalogue produits et
Grossistes & matériel applications
Site WEB
Entreprises de Image de la Société
transformation Administration efficiente
(communications)
Bonne et constante Emploi de technologies Connaissance du gisement
qualité des blocs appropriées Réserves préparés à
l’avance Partenariat avec
Sociétés étrangères
Normalisation Produit qualifié Certification produit
Système qualité Démarche qualité Certification ISO 9000 des
systèmes de management
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 103 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
SEGMENT ELEMENTS DE
S DU ATTENTES FACTEURS CLES RECOMMENDATIONS
MARCHE STRATEGIQUES
SERVIS
Respect des délais Planification et logistique Bon niveau des stocks de blocs
et de produits finis
Soin de la manipulation et du
transport
Sociétés de Bonne qualité des Caractéristiques Bonne politique
pose produits physiques du matériel d’approvisionnement des blocs
indépendan Contrôle du processus de Emploi de technologies
tes production appropriées
Certification ISO
Prix compétitifs Maîtrise des coûts Optimisation du processus de
fabrication et de l’organisation
de la production
Comptabilité analytique
Gamme de qualité variée Politique de stockages des
Possibilité de choix blocs et tranches brutes et des
produits finis
Surface financière pour financer
le stocks
Sensibilisation des Architectes
Disponibilité du matériel Planification et logistique Bon niveau des stocks de blocs
Activité de et de produits finis
pose en
Bonne qualité des Caractéristiques Bonne politique
propre ou
produits physiques du matériel d’approvisionnement des blocs
par des
Contrôle du processus de Emploi de technologies
sociétés du
production appropriées
groupe
Prix compétitifs Maîtrise des coûts Optimisation du processus de
fabrication et de l’organisation
Importateu de la production
rs -
Grossistes Grands volumes Flexibilité Développement de
Pour le l’ordonnancement et de la
marché chaîne logistique
extérieur Qualité du matériel Bonne sélection des blocs Développement de l’activité
d’exploitation des carrières
Notoriété du marbre et Marketing à l’export Développer un marketing-mix
du fabricant ciblé
Développer des partenariats
commerciaux dans les pays
étrangers
Prix compétitifs Maîtrise des coûts Optimisation du processus de
fabrication et de l’organisation
Promoteurs de la production
immobiliers Normalisation produit Produit qualifié Certification produit
Qualité Démarche qualité Certification ISO 9000 des
Grands systèmes de management
travaux Respect des délais Planification et logistique Maîtrise de la chaîne logistique
publics au (stocks, ordonnancement,
niveau expédition, etc)
local Innovation produit Savoir-faire Recherche du soutien des
Nouvelles Technologies fournisseurs de technologie
Sensibilisation des Architectes
Application Service technique Assistance à l’emploi et pose
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 104 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
On peut prévoir pour les entreprises marocaines des très bonnes chances de renforcer
leur présence dans le marché intérieur des carreaux en pierre naturelle.
Pour concrétiser ces possibilités on doit faire une bonne promotion de la pierre
marocaine en utilisant toutes les ressources opportunes afin de mieux faire connaître le
produit présenté comme :
Comme pour la céramique la promotion commerciale des carreaux en pierre peut être
véhiculée à travers :
Les clients étrangers et surtout les américains sont plutôt orientés vers les carreaux
minces qui ne sont pas produits au Maroc. Pour l’export on devra pourtant aussi
développer cette ligne de produits.
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 105 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
SEGMENTS ELEMENTS DE
DU MARCHE ATTENTES FACTEURS CLES RECOMMENDATIONS
SERVIS STRATEGIQUES
Grossistes Promotion de la vente des
Utilisation des choix produits de 2eme et 3eme
Distributeurs Prix bas inférieurs choix, des queues de
indépendants productions et des produits
dépassé
Notoriété du marbre et Marketing à l’export Développer un marketing-
du fabricant mix ciblé
Développer des
partenariats commerciaux
dans les pays étrangers
Prix compétitifs Optimisation du processus
Maîtrise des coûts de fabrication et de
Promoteurs l’organisation de la
immobiliers production
Produit normalisé Certification produit Centres Techniques
Internationaux
Respect des délais Planification et logistique Maîtrise de la chaîne
logistique (stocks,
ordonnancement,
expédition, etc)
L’export vers les Pays d’Afrique ou d’Afrique du Nord tels que la Libye l’Algérie et la
Tunisie à travers le réseau de commercialisation conventionnel (grossistes et
distributeurs indépendants) pourrait aussi permettre de vendre les matériaux stockés
aux magasins qui ne sont plus demandés par les clients du marché domestique.
Les ordres passés par les promoteurs immobiliers et les entreprises de construction
auront pour objet des matériaux de qualité variable, soit les carreaux communs en
grande quantité pour les habitations populaires soit, des petits lots de pièces de haute
qualité à des prix élevés faites avec des pierres typiques du Maroc pour les clients plus
exigeants.
Pour cette dernière niche on doit dire qu’il serait un peu plus difficile de se mettre en
compétition avec les producteurs étrangers (surtout les Italiens) qui ont une
renommée et une fiabilité consolidées dans tout le monde.
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 106 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
SEGMENTS ELEMENTS DE
DU MARCHE ATTENTES FACTEURS CLES RECOMMENDATIONS
SERVIS STRATEGIQUES
Respect des délais Planification et Maîtrise de la chaîne logistique
logistique (stocks, ordonnancement,
expédition, etc)
Bonne qualité des Propriété du matériel Emploi de technologies appropriées
Sociétés de produits Soin dans le processus de
pose Performance durable production
des matériaux posés
Prix compétitifs Maîtrise des coûts Optimisation du processus de
fabrication et de l’organisation de la
production
Gamme de qualité Politique de stockages des blocs et
Possibilité de choix variée tranches brutes et des produits finis
Surface financière pour financer le
stocks
Sensibilisation des Architectes
Prix compétitifs Maîtrise des coûts Optimisation du processus de
fabrication et de l’organisation de la
production
Sociétés de Comptabilité analytique
construction Grands volumes Flexibilité Maîtrise de l’ordonnancement et de
la chaîne logistique
Grands travaux Certification produit Normalisation produit Certification produit
publics Démarche qualité Qualité Certification ISO 9000
(pour les travaux
publics)
Normalisation Normalisation produit Certification produit
Grands Projets système Qualité Certification ISO 9000
d’envergure Qualité
nationale Produit unique Savoir-faire Soutien des fournisseurs de
Innovation produit Nouvelles technologie
Technologies
Application Service technique Assistance à l’emploi et pose
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 107 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Le Maroc importe pratiquement tous les matériaux utilisés dans le cycle de production
soit dans la phase d’extraction en carrière soit de transformation à l’usine.
En particulier il s’agit de :
- fil diamanté
- fleurets de forage
- lames pour le sciage granit et lames diamantées pour le marbre
- disques diamantés pur les taille-blocs et le débitage
- meules abrasives de polissage
- sables abrasifs pour le sciage du granit au châssis
- etc….
Tous ces matériels coûtent chers et pourraient être fabriqués au Maroc d’une façon
complète ou partielle comme le montre l’expérience de l’Egypte.
On peut suggérer de commencer avec la fabrication des meules abrasives pour le
polissage et des lames et disques diamantés en utilisant des éléments importés à
braser sur le support métallique moyennant des machines spécialisées.
La dimension du marché marocain, si les conditions du take-off du secteur sont réunies
justifierait cette initiative.
Le fil diamanté pourrait être monté à la carrière avec une certaine économie, mais les
éléments doivent être en tout cas importés étant la dimension du marché encore trop
petite pour la fabrication au Maroc.
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 108 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
SEGMENTS DU ELEMENTS DE
ACTEURS MARCHE FACTEURS CLES RECOMMENDATIONS
SERVIS STRATEGIQUES
Accords avec les
Barèmes appliquées claires producteurs étrangers
Une Société Toutes les entreprises et contrôlées d’équipements pour les
spécialisée d’exploitation en plans d’entretien
dans les carrière programmé.
opérations Bénéfices d’une économie
d’entretien d’échelle et coûts
programmé ou Toutes les entreprises « transparents »
non de transformations Harmonisation des
programmé Intervention rapide programmes d’entretien
chez les différentes
entreprises.
Connaissance détaillée et
Garantie de bon travail approfondie des machines
Main-d’œuvre très bien
formée chez les fabricants
L’entretien des machines et des équipements des usines marocaines n’est pas toujours
fait d’une façon complètement satisfaisante. On peut percevoir ce fait aussi par le
niveau du bruit.
L’absence d’un programme d’entretien programmé produits des inconvénients tels
que :
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 109 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Synthèse des segments stratégiques qui s’offrent aux industriels, selon le scénario
dans lequel ils se situent
DAS 2 : Entretien programmé des usines, contrôle et mise au point des équipements pour
industries d’extraction et de transformation
Dans les tableaux visualisés sur les différents scénarios et leurs axes on peut traduire les
principaux facteurs clés de succès en réponse aux attentes des acteurs du marché, comme il
suit :
SCENARIO 1
SCENARIO 2
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 110 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
SCENARIO 3
Les facteurs clef de succès communs constituent de fait les axes de développement
stratégique et opérationnels transversaux au secteur des produits en pierres naturelles
au Maroc, surtout ceux en grande série comme les carreaux.
Les axes de développement qui devront être réalisés à l’initiative de chaque entreprise
sont ici résumés :
En premier lieu, la FMC et l’AMM devront consolider leurs contacts avec les autorités de
tutelles concernant quatre principaux chantiers que l’on peut qualifier aisément de
névralgiques au développement de la branche de la pierre dimensionnelle au Maroc :
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 111 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Ces conditions devront être discutées respectivement avec l’ensemble des Ministères
impliqués, à savoir :
- Le Ministère de l’équipement et du transport au titre de la loi n°08-01
relative aux conditions d’exploitation des carrières qui demeurent à certains
égard inadaptée à un secteur capitalistique nécessitant d’offrir une visibilité à
long terme aux investisseurs ;
- Le Ministère des eaux et forêts concernant notamment une taxation
dissuasive au titre des m3 extraits, et ce en proportion de la structure du coût
global de la tonne extraite ;
- Le Ministère de l’intérieur, pour la lenteur des procédures d’octroie des
autorisations lorsque les carrières sont situées sur les terrains collectifs.
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 112 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Pour ces différentes actions, des mécanismes de financement pourront être recherchés
auprès des l’ANPME nationale de mise à niveau ainsi qu’auprès des programmes
d’aides de l’UE (PAAP, EME, GTZ,...).
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 113 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
• Cet axe pourra être lancé dans un premier temps conjointement avec
l’association R&D qui a déjà primé plusieurs entreprises pour leurs innovations.
• La R&D pourra porter aussi bien sur les produits et services mis sur le marché
que sur les méthodes de gestion et la recherche de la performance
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 114 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 115 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
PLAN D’ACTION
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 116 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Les actions à suivre, d’après les recommandations stratégiques, sont formulées sous
forme de fiches d’action expliquant, entre autres, l’action elle-même, ces objectifs, son
démarrage, ainsi que sa priorité (de h à hhh).
Les actions sont principalement de trois natures :
- Techniques
- Commerciales et marketing
- Institutionnelles
Fiche d’action N° 1
Fiche d’action N° 2
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 117 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Fiche d’action N° 3
Fiche d’action N° 4
Fiche d’action N° 5
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 118 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Fiche d’action N° 6
Fiche d’action N° 7
Fiche d’action N° 8
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 119 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Fiche d’action N° 9
Fiche d’action N° 10
Fiche d’action N° 11
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 120 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Fiche d’action N° 12
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 121 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Fiche d’action N° 13
Priorité hh
Fiche d’action N° 14
Priorité hh
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 122 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Fiche d’action N° 15
Action Préparation d’une note de synthèse destinée aux plus hautes instances
du gouvernement
Objectifs - Démontrer le potentiel du secteur en interne et à l’export
- Résumer les exigences générales du secteur au niveau de
l’administration de l’Etat (infrastructures, douane, prix de l’énergie,
……)
- Amender la loi 08-01 et contribuer à son adaptation au secteur
des pierres naturelles
- Sensibilisation à la nécessité de lancer un plan d’investigation
de base stratégique par les structures techniques de l’Etat
- Mise à disposition de la cartographie technique essentielle
- Défense des intérêts particuliers du secteur et des entreprises
associées
En charge Association des Industriels Marbriers du Maroc
Pré-conditions
Durée estimée -
Démarrage de l’action Immédiatement
Actions de suivi Coordination entre l’AMM, la FMC et le CETEMCO avec l’appui éventuel
suggérées des experts
Priorité hhh
Fiche d’action N° 16
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 123 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Fiche d’action N° 17
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 124 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Fiche d’action N° 18
Fiche d’action N° 19
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 125 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Fiche d’action N° 20
Fiche d’action N° 21
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 126 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 127 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 128 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
4.1.5
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 129 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Par la même ont été institués au niveau des Centres régionaux d’investissement
(CRI) 2 guichets à l’intention des investisseurs :
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 130 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
• Exonération totale de l’IS et de l’IGR des entreprises installées dans les zones
franches durant les cinq premières années d’exploitation et la réduction du taux
de l’IS de 10 à 8,75% durant les dix années suivantes.
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 131 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
Les programmes de mise à niveau ont disposé depuis leur démarrage d’un ensemble
de fonds aussi bien publics que d’origine internationale, principalement européenne.
Les fonds disponibles aujourd’hui pour les projets en cours se montent à 5.709
milliards de dirhams, répartis tel que cela est indiqué dans le tableau ci-après,
auxquels il faut ajouter 400 millions de dirhams au titre du Fonds annuel de mise à
niveau annoncé par le programme d’investiture du nouveau gouvernement marocain.
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 132 sur 133
EME
EURO MAROC ENTREPRISE
PROJET FINANCE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE
N°ACR 202-ETUDE-5-PC - Experts : P. G. Burzacchini, R. Ciccu et A. Berbache Page 133 sur 133