Mardi 9 février 2016 | Postcode 1 JA 1000 LAUSANNE 1 | No 32-6 V | Fr. 3.60 (TVA 2,5% incluse) | France € 3.

30
KEYSTONE/GMP - JB FERRARI KEYSTONE

Trop cher, le futur Ce que prévoit L’afflux de

Hôpital des Berne si le 2e tube réfugiés est un
enfants doit être routier du Gothard business lucratif
redimensionné est refusé en Allemagne
Vaud, page 18 Page 3 Monde, page 7

Les patineurs français

Gabriella Papadakis
et Guillaume
Cizeron
sont prêts
à émerveiller
le public
lausannois
à l’occasion
d’Art on Ice EPA
Page 16

Les F/A-18 de Payerne

bloquent trois projets éoliens
L’armée s’oppose aux rotors prévus sur sol vaudois car ils brouilleraient les radars
Quand la grande muette souffle un air
mauvais sur un projet éolien. C’est bel et
bien la Confédération qui a mis son veto à
trois projets vaudois situés dans un rayon
de 20 kilomètres autour de la piste mili-
taire. Le hic? Ces rotors prévus sur les
hauts d’Yverdon, du côté des bois du Jo-
rat et à Chavannes-sur-Moudon «peuvent
avoir un impact sur le système d’atterris-
sage aux instruments des avions de
chasse». Dixit le Département de la dé-
fense (DDPS).
A cela s’ajoute que «les éoliennes pro-
duisent des erreurs de données à basse
altitude pour les radars». Ce qui fait que
dans d’autres pays européens, des zones
Vaud, page 17
Réaction Les partisans des
éoliennes sont désemparés
Jacqueline de Quattro «On nous
oppose le secret militaire»
d’interdiction de 15 à 30 kilomètres sont d’Etat en charge du dossier, Jacqueline de
généralement décrétées autour des bases Quattro.
aériennes. Les interférences entre les éoliennes
La marge de manœuvre est donc et le trafic aérien ne sont pas une pre-
étroite pour trouver de nouvelles implan- mière. Dans l’Ouest vaudois, plusieurs
tations. Surtout que le dialogue reste li- parcs ont été refusés en 2012, après des
mité avec l’armée. «On nous oppose le préavis négatifs de Skyguide. Motif: trop
secret militaire», a expliqué la conseillère proches de Cointrin.

Matteo Gonet en verre et avec tout Partis bourgeois

Les trois futurs
Pétrole
L’effondrement des
présidents sont faits cours fait craindre le
pour s’entendre pire aux Etats-Unis
Rigueur budgétaire, moins d’écologie, Des spécialistes estiment que les cours du
moins d’Etat et pas trop d’ouverture au baril vont remonter. Il n’empêche: la chute
monde: voilà les points qui réunissent les spectaculaire des prix depuis le début de
trois candidats favoris à la présidence, du 2014 a provoqué des dégâts dans le pays.
PLR, du PDC et de l’UDC. Page 4 Et ce n’est peut-être pas fini. Page 10

Santé Communales
Pas d’amélioration Renens veut être
sur le front des à la hauteur
dépendances de ses ambitions
Les Suisses boivent, fument et se droguent Ces dernières années, la ville a beaucoup
toujours autant. «L’Etat doit serrer la vis», évolué, notamment sur le plan de l’urba-
estime Addiction Suisse. Interview de sa nisme. Une mue qui va se poursuivre,
porte-parole, Corine Kibora. Page 5 mais qu’il s’agit de maîtriser. Page 19

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L’éditorial 2 Jeux 24 Décès 26-27 Cinéma, Agenda 30 Courrier 31 Météo 31

U U U U U
2 Opinions
Editorial
Président
de parti
suisse, ça
eut payé…
Claude
Ansermoz
Rédacteur en chef
adjoint
La présidence d’un parti politique
en Suisse ne suscite plus forcément
l’envie. Trop de travail, trop
de pression, et surtout trop
de frustration à servir de bouc
émissaire entre le marteau et
l’enclume d’un univers sans cesse
plus polarisé. Même les mandats
de lobbyistes qui découlaient de
pareille visibilité médiatique ne
semblent plus compenser cela.
Mais surtout, pour les édiles aux
dents longues et qui les assument,
avec le temps, ce trampoline a
comme perdu de son ressort.
Cette force propulsive qui avait
accompagné, par exemple, la
campagne de Doris Leuthard pour
accéder au Conseil fédéral en 2006.
Usant alors de son aura et de son
bilan de patronne du PDC suisse
pour mieux se profiler. Et il n’est
d’ailleurs un secret pour personne
que celui qui lui a succédé à ce
poste rêve aussi de pareil destin.
L’horizon désormais bouché – pour
un PDC de surcroît homme et Latin
– a poussé le Valaisan Christophe
Darbellay à retourner sur ses terres
pour tenter à nouveau de forcer
les portes du Château cantonal.
«Avec le temps,
ce trampoline
a comme perdu
de son ressort»
A l’UDC Suisse aussi, la
présidence du parti avait permis en
son temps à Ueli Maurer de devenir
conseiller fédéral. Et on a longtemps
prêté au socialiste Christian Levrat
des ambitions similaires avant
que celui-ci ne cède le boulevard
à son meilleur ami Alain Berset.
Mais ça, c’est de l’histoire ancienne.
L’inquiétude est de voir
désormais les personnalités fortes et
représentatives fuir cette fonction.
Gerhard Pfister et Petra Gössi ont
certes un profil assumé. Mais le
premier porte tout de même bien
mal le sens du compromis contenu
dans l’appellation centre. Quant à la
seconde, à la renommée diablement
discrète, son acte de candidature
inaugural dimanche stipulait que les
médias ne pourraient pas l’atteindre
avant la mi-février. Rayon
communication, même le simple
tweet de renonciation de Christian
Wasserfallen dégageait plus d’envie
et de regrets.
Page 4
24heures.ch
Aujourd’hui sur notre site
VC2 Contrôle qualité
Bénédicte Le projet d’Hôpital des enfants revu à la baisse
Réflexions
Quelques risques découlant Les oui aux votes de février
de l’état d’urgence auront un coût
L’invité
Olivier Delacrétaz
Président
de la Ligue vaudoise
Depuis les derniers attentats djihadis-
tes, le gouvernement français recourt
aux grands moyens pour réprimer le
terrorisme: accroissement de la
présence policière dans les rues des
grandes villes, dans les gares et les
grands magasins, interventions
musclées dans les appartements
suspects, écoutes téléphoniques,
contrôles d’identité, assignations à
résidence, surveillance des frontières,
fermetures de sites Internet douteux,
appels à la délation, déchéance de la
nationalité. Rien n’est trop rigoureux,
rien n’est trop coûteux. Exit le «pacte
de stabilité», avec ses mesures d’écono-
mie considérées il y a peu comme
indispensables et urgentes.
Le parlement soutient le gouverne-
ment. En ce qui concerne la déchéance
de la nationalité, on saura demain s’il
s’y rallie aussi. La population se soumet
pour le moment de bon cœur à l’état
d’urgence et aux désagréments
individuels qu’il provoque.
La plupart de ces mesures d’ordre
public sont probablement nécessaires.
Elles manifestent en tout cas un sursaut
vital de la France qu’on peut saluer.
Mais il ne faut pas trop en espérer, et
pas davantage trop s’y fier.
Prévenir les actions terroristes reste
extrêmement difficile, vu leur caractère
individuel et aléatoire, vu la facilité de
bricoler des engins explosifs. Et le fait
que le terroriste ne craigne pas la mort
le rend à peu près imprévisible.
De plus, les débordements sont
Dans nos vidéos
Nicolas Vuignier, freerider valaisan de 25 ans, invente
une technique inédite pour filmer ses descentes à
360°. Grâce à un iPhone. centriphone.24heures.ch
inévitables. On pense tout de suite aux
«bavures» de la police, mais ce n’est pas
le principal, car les policiers sont
entraînés à se maîtriser dans les
situations extrêmes qui sont leur lot
quotidien. On doit craindre bien
davantage les bâclages judiciaires et les
abus de pouvoir administratifs.
Ajoutons que le fait de se savoir
surveillé, même par des fonctionnaires
honnêtes voire bienveillants, doit être à
la longue assez lourd à supporter.
«Prévenir les actions
terroristes reste
extrêmement difficile»
La volonté politique est inopérante
si le gouvernement ne dispose pas des
moyens nécessaires. Or, avant même
les attentats, les effectifs des forces de
l’ordre étaient insuffisants et les
policiers chroniquement débordés et
surmenés. Les tribunaux étaient
engorgés. Jusqu’à quand la police et la
justice pourront-elles supporter le
poids de l’engagement supplémentaire
qu’on leur demande aujourd’hui? Et
que se passera-t-il quand elles ne le
pourront plus?
Enfin, on sait d’expérience que la
bureaucratie prend vite goût aux pleins
pouvoirs. On peut lui faire confiance
pour trouver toujours quelque
excellente raison de les prolonger. En
Suisse, après la Seconde Guerre
mondiale, il n’a pas fallu moins d’une
double initiative populaire pour
contraindre les autorités fédérales à les
supprimer et à réintroduire la démocra-
tie directe. Le peuple français ne
dispose pas de ce contre-pouvoir
institutionnel.
L’invité
René Knüsel
Politologue
et professeur à l’UNIL
Les choix inscrits sur notre bulletin de
vote auront des conséquences très
concrètes en termes de dépenses et
donc d’impôts. La Confédération
prévoit un certain nombre de restric-
tions budgétaires ces prochaines
années. Le programme est en consulta-
tion. Mais le conseiller fédéral Ueli
Maurer a tracé les lignes d’un futur peu
réjouissant. Le ralentissement, voire les
coupes, toucheront tous les secteurs: la
formation, l’éducation, la santé, le
social, l’agriculture seront assurément
impactés. Une partie de l’harmonie de
notre développement est en jeu.
Les mécanismes d’équilibre
budgétaire inscrits dans la loi sont à la
base de ces programmes et non la
couleur politique du responsable du
département. Pourtant, les priorités et
les décisions ont une couleur politique.
Le «ministre» des Finances joue un rôle
déterminant, mais pas décisif.
Les dépenses sont peu ou prou liées
à des décisions populaires qui sont
impératives et entraînent, comme par
ricochet, des conséquences sur d’autres
débours ou un alourdissement de la
fiscalité.
Le percement d’un second tube sous
le Gothard aura un impact inévitable
sur des projets qui ne pourront pas être
développés, a priori dans le secteur
routier, mais pas seulement. Il s’agit
certes d’un compte spécifique; mais
l’argent accumulé provient bien de la
fiscalité grevant le porte-monnaie du
contribuable. D’importants travaux
Dans notre rubrique Monde
Des hommes armés ont ouvert le feu sur des fans de
boxe dans un hôtel de Dublin vendredi dernier. Les
assaillants portaient des AK-47. dublin.24heures.ch
24 heures | Mardi 9 février 2016
d’entretien, d’amélioration pourraient
ainsi pâtir de ces 3 milliards d’investis-
sements inconsidérés.
L’initiative dite «Pour le couple et la
famille» pourrait elle aussi entraîner
des conséquences financières impor-
tantes pour la Confédération et les
cantons, mais également pour le
compte AVS. Les chiffres oscillent entre
1 et 2 milliards de francs. Là encore, le
calcul est délicat à établir, puisque ce
sont autant des dépenses supplémentai-
res qui pourraient devoir être assumées
que des recettes qui risquent de faire
défaut.
«Ces prochaines années,
la Suisse devra effectuer
des coupes drastiques
dans les dépenses»
L’initiative «Pour le renvoi effectif
des étrangers criminels» aura égale-
ment un coût. Son éventuelle accepta-
tion entraînera des dépenses consé-
quentes pour la justice et le système
pénitencier qu’il faudra à terme mieux
doter en personnel, en raison du
nombre accru de personnes incarcé-
rées en vue de leur expulsion. Ici
encore, ce sont quelques dizaines de
millions de dépenses supplémentaires
auxquelles il faudra consentir.
Ces prochaines années, la Suisse
devra effectuer des coupes drastiques
dans les dépenses, de façon inéluctable
au plan fédéral et probable dans la
majorité des cantons. La réforme de la
fiscalité des entreprises aura aussi des
conséquences sur la capacité financière
des pouvoirs publics.
L’équilibre financier de demain se
décide déjà dans les urnes, aujourd’hui!
24 heures | Mardi 9 février 2016
Votation du 28 février
Trafic
Dix-sept mille véhicules
empruntent chaque jour le tunnel
routier du Gothard. KEYSTONE
Le ferroutage, un plan B
très disputé au Gothard
Si le deuxième tube est refusé, les voitures et les camions seront mis sur le train. Mais,
sur cette solution aussi, les avis divergent profondément entre partisans et opposants
Caroline Zuercher
E
t si c’était non, le 28 février, à
la construction d’un
deuxième tube routier au Got-
hard? Pour une fois, le plan B
existe. C’est le transfert du tra-
fic routier sur le rail durant les travaux.
Reste à savoir quelles en seraient les consé-
quences. Car, entre partisans et opposants
au deuxième tube, les avis divergent tota-
lement.
Le Conseil fédéral prévoit en effet de
faire passer gratuitement les voitures sur
des trains autos par la ligne ferroviaire de
faîte du Gothard. Ce chargement serait ex-
ploité dix-huit heures par jour durant la
fermeture du tunnel routier due aux tra-
vaux. Un tel système était en service jus-
qu’en 1980, mais des adaptations des voies
seraient nécessaires à Göschenen et à
Airolo, ainsi que des aires d’attente.
Dans ce plan B, les camions seraient,
eux, transportés dans la nouvelle galerie
ferroviaire de base du Gothard, dont la
mise en service est prévue en décembre.
Des rampes de chargement et des aires
d’attente devraient être construites de cha-
que côté, à Erstfeld et à Biasca. Elles se-
raient démantelées une fois la rénovation
du tunnel achevée. Leur surface corres-
pondrait à 19 terrains de football selon
l’OFROU, 14 selon les opposants au
deuxième tube. Cet écart est dû à une esti-
mation différente du nombre de camions
qui choisiraient cette solution ou qui char-
geraient aux frontières.
Fermeture complète ou partielle du
tunnel routier durant les travaux? Plu-
sieurs scénarios ont été analysés. Dans ce-
lui choisi par le gouvernement, les travaux
seraient étalés sur six ans. Le tunnel rou-
tier serait fermé quelque 980 jours, répar-
tis sur trois ans et demi (de mi-septembre à
fin juin). Le coût total est estimé entre 1,4 et
1,7 milliard de francs, contre 2,7 milliards
pour la variante avec un deuxième tube.
Les projets alternatifs
Des projets alternatifs ont aussi vu le jour.
Un groupe d’ingénieurs indépendants,
formé d’anciens cadres des CFF, a pré-
senté sa variante prévoyant un ferroutage
VC2 Contrôle qualité
des poids lourds européens en transit
entre Bâle et Chiasso. Coût: 1 milliard de
francs.
Un ingénieur civil vaudois, Rodolphe
Weibel, propose pour sa part de transfor-
mer l’ancien tunnel ferroviaire de faîte du
Gothard en un tunnel routier plutôt que
de creuser un second tube. Coût: 1,4 mil-
liard. L’OFROU considère toutefois que
ce plan n’est pas réalisable. Il souligne
notamment que le tunnel ferroviaire de
faîte continuera d’être exploité ces pro-
chaines années et qu’une telle transfor-
mation coûterait «beaucoup plus cher
que ce que l’on prétend».
Pas de vote au parlement…
Concrètement, la marche à suivre a été
définie par le Conseil fédéral, dans son
message de septembre 2013: «En cas de
refus, le plan B sera réalisé, résume Mi-
chael Müller, porte-parole de l’OFROU. Il
s’agirait alors d’un projet d’assainisse-
ment, comme il y en a beaucoup d’autres
sur le rail ou sur la route.» Le parlement
n’aurait pas à être consulté, même pour le
budget. A un détail: «Le chargement des
poids lourds sur le rail pourrait se faire de
nuit. Il faudrait étendre les heures durant
lesquelles ils auraient le droit de rouler, ce
qui nécessite probablement un change-
ment législatif», précise Michael Müller.
Autres tunnels
Quels transferts ailleurs?
Aujourd’hui, 17 000 véhicules emprun-
tent chaque jour le Gothard. Sur
l’année, ce sont 5 millions de voitures
et 900 000 camions. La Confédération
considère qu’en ouvrant le nouveau
tunnel ferroviaire du Gothard de 4 h
du matin à minuit, 600 000 camions
pourraient être transférés sur le rail.
Les 300 000 restants devraient
emprunter d’autres itinéraires, routiers
ou ferroviaires. La Confédération estime
cette surcharge à quelque 10 000 ca-
mions par année au Simplon, 9000 au
«En cas de refus,
le plan B sera réalisé.
Il s’agirait alors
d’un projet
d’assainissement,
comme il y en a
beaucoup d’autres
sur le rail
ou sur la route»
Michael Müller
Porte-parole de l’OFROU
… mais des recours sur le terrain
Tout est donc réglé? Pas vraiment. Les par-
tisans du deuxième tube prédisent de gran-
des batailles juridiques. La construction des
stations de chargement nécessiterait en ef-
fet des mises à l’enquête. Avec la possibilité
pour les riverains de faire recours jusqu’au
Tribunal fédéral. «Comme cela touche la loi
sur l’aménagement du territoire, il faudrait
trouver des surfaces de compensation»,
précise le conseiller aux Etats Olivier Fran-
çais (PLR/VD). Selon lui, un non le 28 fé-
vrier relancerait aussi la question de la sécu-
Grand-Saint-Bernard et au Mont-Blanc,
20 000 au San Bernardino. Mathias
Reynard, membre de l’Initiative des
Alpes, avance des chiffres très différents –
d’une quinzaine de camions en plus
chaque semaine pour le Simplon et le
Grand-Saint-Bernard. Il estime surtout
que le percement d’un deuxième tube
au Gothard sera un appel d’air pour la
route: «Une étude a montré que cela
conduira à une augmentation générale
du trafic routier, y compris dans
les Grisons et en Valais.» C.Z.
Point fort 3
La solution en cas de refus du doublement du tunnel
Altdorf
N Erstfeld
URI
Tunnel ferroviaire
de faîte de 1881
(15 km)
Serait utilisé pour Göschenen
le passage
des véhicules
de tourisme.
Les stations de
transbordement
de Göschenen et
d'Airolo devraient
être réadaptées.
Airolo
Lignes CFF
Tunnel routier existant
(17 km) à rénover
TESSIN
Route du col
(26 km)
P. FY
rité qui n’est pas garantie avec un seul tube.
Patrick Eperon, délégué transports au
Centre Patronal vaudois, renchérit: «Ces
installations seraient gigantesques, ce se-
rait un véritable casse-tête! L’Initiative
des Alpes a aussi évoqué la possibilité de
construire d’autres stations de transbor-
dement, en amont. Mais le problème ne
change pas: aucune commune n’en
veut!» Des arguments balayés par les op-
posants au 2e tube. «Sept années de pro-
cédures sont prévues même en cas de
oui. Car pour construire le deuxième tun-
nel routier, ce seraient plus de 50 terrains
de foot qu’il faudrait occuper pour les
matériaux d’excavation et les chantiers»,
estime Lisa Mazzone (Les Verts/GE).
Quant à la sécurité? Le camp du non met
en avant les évolutions technologiques en
cours pour éviter les collisions.
«En cas de non, il ne se passera rien de
grave!» assure le conseiller national Ro-
ger Nordmann (PS/VD). Selon lui, il fau-
drait reprendre le dossier calmement et
réétudier deux questions. Primo, l’effet
de la mise en service du tunnel de base du
Gothard (lire ci-contre). «C’est idiot de
prendre maintenant une décision alors
qu’on saura dans quelques mois com-
ment cette inauguration va changer la
donne», s’exclame-t-il. Le socialiste s’in-
terroge aussi sur la santé réelle du tunnel
routier. «L’OFROU considérait d’abord
qu’il devait être rénové en urgence d’ici à
2025. Il parle maintenant de 2035, avec
quelques aménagements. Dans ces condi-
tions, il faudrait examiner la possibilité
d’étaler les travaux pour les faire par de
brèves interruptions à l’entre-saison.»
Olivier Français livre là encore une
autre analyse. «A un moment, il faut pren-
dre des décisions!» s’exclame-t-il. Et de
conclure qu’il faut répondre aux besoins
de tous: «Chacun a la liberté de choisir
son moyen de transport. Le transport in-
dividuel est un besoin de société et la
voiture un outil social.»
Découvrez notre dossier
sur le sujet sur notre site:
gothard.24heures.ch
Le 28 février
Bâle
Tunnel
de base
GRISONS
du Gothard
Tunnel
de base
du Ceneri
Chiasso
Tunnel ferroviaire
de base (57 km)
Utilisé pour le transport
des camions avec stations
de transbordement
à Erstfeld et à Biasca
Bodio
Biasca
«Le rail est
suffisant!»
U L’Initiative des Alpes assure que le rail
peut absorber la totalité du transport de
marchandises du nord au sud de la
Suisse. Après l’inauguration du tunnel de
base du Gothard, des trains plus longs et
plus lourds pourront en effet circuler.
Selon une étude présentée hier par
l’association, les capacités du fret
ferroviaire entre Bâle et Chiasso
augmenteront de 30% avec les NLFA.
Cinquante millions de tonnes de
marchandises pourront traverser la
Suisse par le rail après 2020 – contre
38,5 millions de tonnes transportées
aujourd’hui par la route et le rail.
«Seules 59% des capacités ferroviaires
sont à ce jour utilisées», regrette Jon Pult,
président de l’Initiative des Alpes. Alors
que le peuple a voté l’initiative des Alpes
en 1994, l’objectif de transfert, avec
650 000 camions étrangers au maxi-
mum traversant les Alpes par année,
n’est pas atteint. «Nous sommes toujours
à un million de camions en transit»,
ajoute le conseiller national Mathias
Reynard (PS/VS) et membre du comité
de l’Initiative des Alpes. «Les NLFA
offrent une énorme capacité qui n’est
pas encore utilisée. Nous avons mis
24 milliards de francs dans ces projets, ils
doivent être employés!» L’Initiative des
Alpes fait le lien avec la votation du
28 février. Selon Jon Pult, «un deuxième
tunnel (ndlr: au Gothard) deviendrait un
tunnel de contournement de la NLFA».
«En fait, réagit Patrick Eperon,
délégué transports au Centre Patronal
vaudois, le transfert à courte distance
sur le rail des camions qui empruntent
le tunnel routier du Gothard concurren-
cerait le transport longue distance
de containers de marchandises, raison
d’être des NLFA, c’est pourquoi les CFF
et les BLS disent oui au 2e tunnel
routier.»
C.Z.
4 Suisse 24 heures | Mardi 9 février 2016

Partis

Le nouveau trident de la droite incarne

austérité et méfiance envers l’étranger
congé parental, contre la sortie
PDC, PLR et UDC
Le trio qui devrait diriger dès avril le bloc bourgeois programmée du nucléaire, contre
auront bientôt une adhésion à l’UE, contre un
droit de vote facilité pour les
trois nouveaux étrangers. Et, bien sûr, leur maître
présidents. Les mot sera la rigueur budgétaire.
favoris sont faits «C’est positif. Cela nous permettra
d’avancer sur certains dossiers.
pour s’entendre. Ce nouveau trio va amener un cer-
Portraits tain dynamisme dans le sens de
moins de charges et de bureaucra-
Lise Bailat Berne tie», estime le conseiller national
Raymond Clottu (UDC/NE).
Moins d’Etat, moins d’écologie, et
surtout pas trop d’ouverture au Pour la Suisse centrale
monde. Si l’on devait réunir les Au moins d’Etat revendiqué par
trois candidats aux présidences les trois papables s’ajoute une cer-
du PDC (Gerhard Pfister), du PLR taine vision de la Suisse. En tout
(Petra Gössi) et de l’UDC (Albert cas pour deux d’entre eux. Tant la
Rösti) sous une seule bannière, ce PLR Petra Gössi que le PDC Ger-
serait celle-là. hard Pfister revendiquent leur
«Je crois qu’au fond, le virage à amour et leur défense de la Suisse
droite des élections fédérales de centrale, elle venant de Schwytz
2015 se reflète dans ces candidatu- et lui de Zoug. On ne parle pas de
res. Paradoxalement moins à la Suisse rurale. A l’opposé du
PHOTOS: KEYSTONE/GAETAN BALLY

l’UDC avec Albert Rösti, mais au Muotathal, Petra Gössi vit dans le
PLR et au PDC, tant Petra Gössi petit Triangle d’or, comme Ger-
que Gerhard Pfister incarnent le hard Pfister, des cantons de Zu-
libéralisme fiscal et financier», rich, Zoug et Schwytz, contribu-
analyse la conseillère aux Etats teurs à la péréquation financière,
Géraldine Savary (PS/VD). Le ta- cantons de la finance et des im-
bleau est mordant: «Ces person- pôts très bas. Tous deux se mon-
nalités n’ont jamais manifesté un trent d’ailleurs suspicieux face à la
sens de l’Etat dans leur parcours Petra Gössi est conseillère nationale depuis Gerhard Pfister n’est pas un bleu en politique Albert Rösti siège au Conseil national depuis solidarité confédérale.
politique, et je ne me souviens pas 2011. Elle préside aussi le PLR Schwytz. Elle siège fédérale. A 53 ans, le Zougois siège au Conseil 2011, comme Petra Gössi. Il est actif dans la Pour Géraldine Savary, leur
qu’elles aient fait preuve d’une dans la prestigieuse Commission de l’économie national depuis 2003, actuellement dans les Commission de l’environnement, de l’aménage- vécu s’inscrit en décalage avec le
certaine indépendance d’esprit et des redevances et celle des affaires juridiques. Commissions de politique extérieure et des ment du territoire et de l’énergie, ainsi que dans quotidien de 80% de la popula-
face au dogme libéral.» Elle vient d’avoir 40 ans. institutions politiques. la Commission de la science, la formation tion. «Là où les gens vivent, avec
Loin des pronostics initiaux, Juriste, elle travaille à Zurich pour l’entreprise Cet entrepreneur, comme il se décrit, a été et la culture. Il a dirigé la campagne de l’UDC des besoins en transport, en for-
les papables PDC et PLR font en Baryon, à 60%. Elle dispense des conseils, directeur d’une école privée, où il a enseigné. Il a aux dernières élections fédérales. Avec succès. mation, en services publics, avec
effet de la politique à droite de notamment fiscaux, à des entreprises. Elle chérit depuis vendu cet institut. Il fait de la politique en En retour, il est désigné futur président du parti. le souci d’une réelle politique
leur formation. A l’UDC, le candi- son job. C’est d’ailleurs par souci de conciliation professionnel, agrémentée de mandats Il préside aussi la commune d’Uetendorf. d’agglomération, ce n’est pas for-
dat désigné Albert Rösti se situe, qu’elle a longuement hésité à se porter administratifs. Il est membre de l’Union A 48 ans, cet ingénieur agronome dirige cément à Schwytz, à Zoug, ni à la
lui, plutôt sur l’aile gauche de son candidate à la présidence du PLR. Elle est aussi patronale suisse. aujourd’hui son propre bureau de conseils Bahnhofstrasse».
parti. Tous trois sont seuls en lice. membre du comité de l’USAM. Son profil politique le plaçait en 2015 à 3, économiques et politiques. Titulaire d’un MBA La perspective d’un duo PDC-
Autant dire que l’axe bourgeois Son profil politique la plaçait en 2015 à 3,8 sur une échelle politique allant de -10 (tout à à l’Université Rochester de New York, il a par le PLR de Suisse centrale, flanqué
devrait se montrer bientôt plus sur une échelle de -10 (tout à gauche) à 10 (tout gauche) à 10 (tout à droite). Il est ainsi le plus à passé dirigé les producteurs suisses de lait. d’une UDC qui prend ses ordres à
compact et plus efficace que lors à droite), selon le rating de l’institut Sotomo. Elle droite des élus PDC sous la Coupole fédérale et Son profil politique plaçait en 2015 Albert Zurich, fait aussi grincer des dents
de la dernière législature avec un est ainsi la 3e élue la plus à droite du PLR. se démarque régulièrement du vote de ses pairs. Rösti à 7,7 sur une échelle politique allant de -10 les régions de montagne, dont le
Christophe Darbellay (PDC), un Pas mariée, sans enfants, Petra Gössi est une Marié, sans enfants, ce fin stratège est un (tout à gauche) à 10 (tout à droite), au centre Valais. Raymond Clottu, lui, reste
Philipp Müller (PLR) et un Toni tombe sur sa vie personnelle. «Privat ist privat», intellectuel. Dans sa liste de lectures, sur sa page gauche de son groupe parlementaire UDC. serein: «Le lobby agricole est im-
Brunner (UDC), qui ne s’enten- résume-t-elle sur sa page Internet. Tout au plus Internet, il recommande tant la biographie de Marié, deux enfants, il se met volontiers en portant au parlement et il défend
daient qu’en apparence. Pour apprend-on qu’elle passe son temps libre à faire Roland Barthes que La vérité sur l’affaire Harry scène avec chiens et chevaux dans la verdure aussi les régions de montagne. Ce
quels effets concrets? La nouvelle du sport. Elle s’exprime bien en italien, peu en Quebert, de Joël Dicker, qui, dit-il, lui a coûté de son Oberland bernois. Il parle bien le français. ne sont pas des présidents de parti
garde est à l’unisson contre un français. une nuit blanche. Il se débrouille en français. L.BT qui peuvent changer cela.»

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VC2 Contrôle qualité

24 heures | Mardi 9 février 2016
Prévention
«L’alcool n’a jamais
été aussi bon marché»
Addiction Suisse
a publié hier
le panorama 2016
des dépendances.
«L’Etat doit serrer
la vis», estime
la Fondation
Lucie Monnat
La situation n’empire pas mais ne
s’améliore pas non plus. Les Suis-
ses boivent, fument et se droguent
toujours autant (lire ci-contre). Les
dépendances à des substances illi-
cites, à la cigarette, à l’alcool, au
jeu ou à Internet représentent non
seulement des milliers de morts
par année, mais aussi des coûts
s’élevant à des milliards de francs.
La lutte contre les addictions in-
combe ainsi non seulement aux in-
dividus, mais également à l’Etat et
à l’économie, estime Addiction
Suisse. Interview de Corine Kibora,
porte-parole de la Fondation.
Les chiffres stagnent. C’est
plutôt une mauvaise nouvelle,
non?
Notons d’abord un point positif:
les jeunes semblent adopter un
comportement plus responsable
par rapport aux substances. Les
ados de moins de 15 ans fument et
boivent moins que par le passé. De
manière générale ensuite, les chif-
fres ne sont effectivement pas satis-
faisants. Il ne s’agit pas d’éradiquer
ces substances, mais un Suisse sur
quatre qui fume et un sur cinq qui
boit, c’est beaucoup trop!
Robiei, la tragédie oubliée du Val Bavona
Le 15 février 1966,
il y a 50 ans tout juste,
17 ouvriers perdaient la vie,
asphyxiés dans des
galeries d’un chantier
hydroélectrique
Le 30 août 1965, 88 ouvriers, tous
étrangers, perdaient la vie sur le
chantier de Mattmark, dans le
Haut-Valais, suite à l’effondrement
d’un pan de glacier sur leurs bara-
quements. Six mois plus tard, per-
sonne n’a oublié le drame. Mais
rien ne semble avoir changé sur les
chantiers de construction des bar-
rages alpins. Les travaux sont ha-
rassants, les délais fixés aux maî-
tres d’œuvre mettent les équipes
sous pression. Et les mesures de
sécurité sont souvent lacunaires,
les ouvriers mal informés des ris-
ques.
Un cocktail qui s’avérera mor-
tel pour 17 ouvriers du chantier de
Robiei. Cette fois, pas de catastro-
phe naturelle imprévisible pour
expliquer le coup du sort, mais un
accident de chantier. Encore une
fois, toutes les victimes sont étran-
gères.
Au sommet du Val Bavona,
dans les Alpes tessinoises, les Offi-
cine Idroelettriche della Maggia
SA (OFIMA) ont entrepris la cons-
truction d’un système de lacs et de
tunnels pour relier les eaux du Val
Bedretto et celles du Val Bavona,
et alimenter des centrales hydroé-
lectriques. Un tunnel de soutien
est percé à Robiei. A l’été 1965, la
partie sud est achevée, et un mur
diviseur, avec porte blindée et ri-
deau de fer, est érigé pour éviter
que l’eau accumulée au sud ne
VC2 Contrôle qualité
Corine Kibora
Porte-parole
d’Addiction
Suisse
Y a-t-il une remise en
question des méthodes de
lutte contre les addictions?
L’amélioration des comporte-
ments de la jeunesse prouve que
la prévention porte ses fruits et
qu’il faut continuer à s’en donner
les moyens. Malheureusement, le
contexte a évolué. Dans les do-
maines des produits légaux – al-
cool, tabac ou les jeux, la ten-
En chiffres
En Suisse, une personne sur
quatre fume, révèle le Pano-
rama 2016 des addictions,
qui compte 9500 décès par an
liés au tabagisme.
Plus d’une personne sur
cinq boit de l’alcool trop
souvent ou en trop grande
quantité. La consommation
annuelle se monte à 8,1 litres
d’alcool pur par habitant.
Quelque 250 000 personnes
sont dépendantes de l’alcool, et
un demi-million de personnes
souffrent de l’alcoolisme d’un
proche. Environ 100 000
enfants suisses grandissent
avec un parent alcoolique.
Si les ados de 15 ans boivent
Sur cette photo aérienne, prise le 16 février 1966, au lendemain de la catastrophe, on distingue le
portail sud du tunnel en construction et les baraquements où étaient logés les mineurs. KEYSTONE
vienne inonder le chantier au
nord. Le tunnel est fermé, le sys-
tème de ventilation démantelé.
Mais, en décembre 1965, des
spécialistes relèvent des infiltra-
tions d’eau et de l’air pauvre en
oxygène. Il faut vidanger le tunnel
sud. Le 15 février, trois ouvriers
sont envoyés dans la zone dange-
reuse pour effectuer les travaux.
Ils mourront asphyxiés par l’air
ambiant, chargé en gaz carboni-
que. Les bouteilles d’oxygène
dont ils étaient équipés se sont
révélées insuffisantes.
Ce jour-là, des ouvriers tra-
vaillent également dans la partie
dance est à la libéralisation crois-
sante du marché, ou, lorsqu’il y a
des régulations, elles sont plutôt
timides. L’alcool n’a jamais été
aussi bon marché: rappelons
qu’en Suisse, on peut acheter une
bière de 5 dl pour 50 centimes.
Les publicités pour les cigarettes
sont quant à elle toujours présen-
tes, dans les festivals ou sous
forme de gadget. L’Etat a vrai-
ment un rôle à jouer dans ce do-
maine.
Le parlement va justement
débattre en mars de la
nouvelle loi sur le tabac, qui
vise entre autres à restreindre
la publicité et interdire la
distribution d’échantillons.
et fument moins que par le
passé, l’ivresse ponctuelle est
en augmentation chez les 15
à 19 ans depuis 2011, tandis
que la consommation de tabac
repart à la hausse dans cette
même tranche d’âge.
Le même phénomène
s’observe pour le cannabis, qui
reste la substance illicite la plus
prisée du pays, avec 6,9%
des 15-34 ans (3% de l’ensemble
de la population) déclarant en
avoir fumé au cours du dernier
mois. Chaque année, les
problèmes liés aux addictions
entraînent plus de 11 000 dé-
cès et des coûts de l’ordre de
10 milliards de francs. L.MT
nord du tunnel. L’un d’eux se sent
oppressé et sort du tunnel. Son
chef d’équipe, qui est tout près de
la porte blindée qui sépare le tun-
nel, décide de l’ouvrir pour ame-
ner de l’air frais à ses ouvriers.
Erreur: c’est du gaz carbonique
qui se répand dans le tunnel. Tous
les mineurs sont asphyxiés.
Pour les syndicats, c’est la tra-
gédie de trop. Ils dénoncent les
risques auxquels sont exposés les
ouvriers, quasi tous étrangers. La
justice enquête et pointe du doigt
d’importants manquements à la
sécurité. Tous les signaux d’alerte
ont été négligés, et les mineurs
Oui, nous attendons la décision
avec impatience. Les milieux éco-
nomiques ont beaucoup d’in-
fluence sous la Coupole, nous es-
pérerons donc un certain courage
politique.
La gestion de la
consommation ne relève-t-
elle pas de la responsabilité
individuelle, du moins pour
les adultes?
On ne peut pas parler de respon-
sabilité individuelle ni de liberté
de marché comme s’il s’agissait de
biens de consommation ordinai-
res! Il s’agit de produits responsa-
bles de milliers de décès par an-
née. L’alcool et la cigarette sont
responsables à eux seuls de
10 000 morts et de quelque
10 milliards de francs de coûts par
an. La santé présente un enjeu
plus lourd que la logique écono-
mique.
Addiction Suisse est-elle
favorable à des politiques
alternatives, à l’exemple de la
légalisation du cannabis dans
certains Etats américains?
Addiction Suisse ne souhaite par
exemple pas que la Suisse suive
l’exemple du Colorado, où le mar-
ché du cannabis a été libéralisé au
même titre que l’alcool ou le ta-
bac. Mais il est certain que nous ne
sommes pas satisfaits du statu
quo. Il faut donc tester de nouvel-
les pistes de solutions. Il s’agit
d’observer les progrès des expé-
riences menées à l’interne des
Etats étrangers et en Suisse, tout
en les couplant avec un travail
scientifique.
envoyés au casse-pipe. Enfin, la
désorganisation était telle qu’il
avait fallu 6 heures avant que
l’alerte ne soit donnée.
Après 6 ans d’enquête, un pro-
cès aura lieu, en 1972. Deux diri-
geants seront reconnus coupables
d'homicide par négligence et con-
damné à des peines avec sursis.
J.MT
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Suisse 5
Plan d’action contre
le harcèlement à l’école
Près de 6% des élèves sont
harcelés. L’Ecole genevoise
dévoile son plan pour
optimiser la détection et
la prise en charge des cas
Les résultats scolaires de Sarah
ont chuté. Elle est irritable, arrive
en retard le matin, s’isole à la ré-
création, se plaint d’avoir mal au
ventre, à la tête, à une cheville.
Elle se confie finalement à l’infir-
mière scolaire: elle subit des mo-
queries répétées et une rumeur la
concernant circule sur Facebook.
Elle est victime de (cyber) harcè-
lement. Le cas de Sarah n’est pas
fictif. Anonymisé, il a servi hier
matin de base de travail à une
trentaine d’enseignants de l’école
primaire En-Sauvy, à Genève.
Ces maîtres participaient à la
nouvelle formation du Départe-
ment genevois de l’instruction
publique (DIP) qui vise à optimi-
ser la détection et la prise en
charge des cas de harcèlement et
de cyberharcèlement. Soutenu fi-
nancièrement par la Confédéra-
tion et l’association Action inno-
cence, ce plan d’action a été pré-
senté hier par la cheffe du DIP,
Anne Emery-Torracinta.
Près de 6% des élèves du se-
condaire genevois déclarent avoir
été victimes de harcèlement ou
de cyberharcèlement. C’est le ré-
sultat d’une étude menée en 2012
par le DIP. Par harcèlement, on
entend des violences physiques
ou psychologiques perpétrées
une ou deux fois par semaine au
moins. Le cyberharcèlement, lui,
se traduit par ces mêmes actes,
mais via les technologies numéri-
ques (réseaux sociaux, SMS, etc.).
«Nous parlons conjointement
de cyberharcèlement et de harcè-
lement, car le premier est sou-
vent la pointe de l’iceberg, expli-
que May Piaget, coordinatrice du
Groupe vie et climat scolaire au
DIP. Il n’y a pratiquement jamais
Le chiffre
7000
C’est le nombre d’appels en
moins qu’a reçus La Main Tendue
en 2015 par rapport à l’année
précédente. Ce qui fait tout de
même 219 000 appels télépho-
niques. Le soutien via Internet
a en revanche augmenté. Parmi
les thèmes d’appel au 143
figurent la souffrance psychique
(24%) et la solitude (11%).
La proportion d’entretiens
concernant des problèmes
professionnels ou de formation
(5%), de même que ceux
évoquant la violence (4%) est
plus faible. Chaque jour, sept
personnes parlent de suicide
(1,2%). AR.G./ATS
Nucléaire
Critiques des
cantons à l’égard
de la Nagra
Le comité des cantons veut que
le nord de la chaîne des Lägern
(ZH/AG) soit à nouveau consi-
déré comme site possible
d’enfouissement des déchets
radioactifs. La Nagra, la société
coopérative pour le stockage de
déchets radioactifs, avait écarté
ce site. Les experts des cantons
affirment qu’un tel renonce-
ment «ne peut pas être soutenu
après un réexamen critique».
Une contre-expertise des
cantons relève que «les modéli-
sations sont inexactes et les
KEYSTONE
données sont incertaines».
ATS
de cybermobbing sans harcèle-
ment au préalable.» C’est la
forme de violence scolaire la plus
répandue. Mais la moins visible
aussi.
Alors pour «rendre visible l’in-
visible» et «refuser que la loi du
plus fort puisse régner», dixit la
magistrate, le DIP a lancé un pro-
jet pilote qui dote les profession-
nels d’une «boîte à outils». Pre-
mier outil: une formation desti-
née au personnel des écoles et
dispensée par le Service de santé
de l’enfance et de la jeunesse
(SSEJ). Le premier module établit
un diagnostic des besoins de l’éta-
blissement et renseigne les pro-
fessionnels sur la notion de (cy-
ber)harcèlement. Le deuxième
module propose des études de
cas réels pour apprendre à repé-
rer les signes de violence et étu-
dier les pistes de prise en charge.
«Les conséquences
du harcèlement
sont souvent
invisibles»
Une formatrice du Service
de santé de l’enfance
et de la jeunesse
«Il faut agir de manière con-
certée, en réseau, explique une
formatrice du SSEJ à la trentaine
d’enseignants. Les conséquences
du harcèlement sont souvent in-
visibles, ce sont des signes qui,
examinés séparément – absen-
téisme, troubles du comporte-
ment alimentaire, agressivité, par
exemple – ne suffisent pas à révé-
ler un cas de violence. Cette for-
mation vise à aiguiser votre re-
gard afin que vous puissiez identi-
fier des signes et croiser ensuite
vos impressions avec celles de vos
collègues pour détecter un cas.»
Aurélie Toninato
Médias
Google
va soutenir
Pro Juventute
Pro Juventute veut aider les
jeunes à mieux gérer leur
rapport aux nouveaux médias.
A cette fin, la fondation d’aide
à la jeunesse a conclu
un partenariat financier avec
Google pour développer un test
et des ateliers de formation. Le
partenariat de plusieurs années
conclu avec Google vise à aider
les jeunes à gérer les nouveaux
médias de manière responsable,
compétente et prévoyante.
Il en va de «notre responsabilité
sociale», estime le directeur
de la Fondation, Robert
Schmuki. ATS
Il a dit
«Les images
familiales
traditionnelles sont
ancrées très
fortement en
Suisse, y compris
chez les jeunes»
François
Höpflinger
Sociologue,
à propos
de la fiscalité
des couples
 www.coop.ch
40%
2.95
au lieu de 4.95

9. 2-13. 2. 2016 dans la limite des stocks disponibles

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30% 40% 50%

le kg

5.80
les 100 g

au lieu de 8.40 4.40

au lieu de 7.40
9.50
au lieu de 19.–

Carottes bio Coop Naturaplan, Suisse, le sachet de 2 kg Blancs de poulet Coop, Pays-Bas/Slovénie/Hongrie, en libre-service,
(1 kg = 2.90) Entrecôtes Coop, Uruguay, en libre-service, 2 pièces env. 900 g

25%
les 100 g
25% 6.80
au lieu de 7.60

1.95
au lieu de 2.60
11.70
au lieu de 15.60

Lait UHT Coop drink, 1,5% de matière grasse, ou

1
Fromage à raclette Mazot, en tranches, 2 × env. 400 g 1
entier, 3,5% de matière grasse, 12 × 1 litre (1 litre = –.98) Beurre bio Coop Naturaplan, plaques, 2 × 200 g (100 g = 1.70)

30% 3.70
au lieu de 4.60
50%
3.95
au lieu de 5.70
50.85
au lieu de 101.70

Boules de Berlin Coop, 6 pièces, 390 g

(100 g = 1.01) Coques au beurre Coop, 2 × 140 g (100 g = 1.32) Rioja DOCa Reserva Cune 2012, 6 × 75 cl (10 cl = 1.13)

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1
En vente dans les grands supermarchés Coop
Sous réserve de changement de millésime. Coop ne vend pas d’alcool aux jeunes de moins de 18 ans.
SR
24 heures | Mardi 9 février 2016
Allemagne
L’afflux de réfugiés,
un business très lucratif
Hôtels, écoles,
traiteurs, gardiens,
entreprises
du bâtiment,
médecins… tout le
monde profite de la
«crise des migrants»
Christophe Bourdoiseau
Berlin
Alexander Lubic voulait faire un
geste envers les réfugiés. «Moi
aussi j’ai été réfugié en Allemagne
dans les années 80», dit ce pro-
priétaire d’origine tchèque âgé de
58 ans qui habite Berlin. «J’ai loué
un de mes appartements à une
famille. Mais je ne fais aucun pro-
fit», explique-t-il. «En revanche,
certains profitent de la situation,
parfois de manière indécente, en
transformant des immeubles ou
des hôtels à moitié vides en centres
d’hébergement», ajoute-t-il.
La poule aux œufs d’or
Avec plus d’un million de réfugiés
arrivés en 2015 et peut-être encore
500 000 cette année, les collecti-
vités locales cherchent d’urgence
des logements pour les deman-
deurs d’asile qui vivent actuelle-
ment dans des halls de sport, des
aéroports fermés ou dans des
tours de bureaux désaffectés. El-
les sont prêtes à payer des fortu-
nes pour résoudre ce problème
humanitaire. La Ville de Berlin,
débordée par la crise, négocie ac-
tuellement avec une chaîne hôte-
lière pour héberger 10 000 réfu-
giés dans 22 hôtels de la capitale.
Le groupe a exigé 50 euros par
réfugié et par nuit, soit un coût de
1500 euros par mois contre
300 euros dans un foyer «nor-
mal». Pour la chaîne hôtelière,
c’est tout gagnant: un taux d’occu-
pation à 100%, pas d’impayés et
très peu de frais.
Une auberge de jeunesse ou un
hôtel peu rentables peuvent deve-
nir en quelques semaines une
Sans président élu, Haïti s’enfonce dans l’inconnu
Grande confusion dans l’île
caraïbe après le départ
du chef de l’Etat sortant. Le
parlement va devoir choisir
un président de transition
«Je suis profondément triste pour
le peuple haïtien, qui espère de-
puis si longtemps que les choses
changent.» Sociologue d’origine
haïtienne établi en Suisse depuis
de longues années, Charles Ridoré
cache mal sa déception. C’est que
les dernières informations en pro-
venance de son île natale ne sont
guère encourageantes.
Depuis dimanche, le pays est
en effet sans président, le sortant
Michel Martelly n’ayant pas pu
transmettre le pouvoir, l’élection
de son successeur ayant été repor-
tée sine die, à la suite des contesta-
tions de l’opposition qui dénon-
çait «un coup d’Etat électoral»
fomenté par le pouvoir exécutif.
Trente ans après la chute de la
dictature des Duvalier, marquée
par le départ en exil de Baby Doc,
le 7 février 1986, la petite républi-
que noire des Caraïbes est plus
que jamais dans l’impasse.
Encore mal remis du terrible
tremblement de terre du 12 janvier
VC2 Contrôle qualité
La «crise des migrants», qui fait paradoxalement peur aux Allemands, se révèle être un coup de
pouce à l’économie. AP
poule aux œufs d’or. Les commu-
nes qui doivent accueillir leur
quota de migrants signent parfois
les yeux fermés. Et plus les réfu-
giés affluent, plus les prix aug-
mentent…
L’immobilier n’est pas la seule
branche à en profiter. Fabricants
de lits de camp, vendeurs de
conteneurs, traiteurs, assureurs,
professeurs d’allemand, entrepri-
ses de nettoyage et de gardien-
nage ou médecins… le «marché
des réfugiés» est devenu lucratif et
même stratégique.
La caisse d’assurance-maladie
AOK, par exemple, propose des
cartes d’assurés aux demandeurs
d’asile dans l’espoir de les garder
comme clients lorsqu’ils auront
un emploi. Actuellement, elle se
fait rembourser les frais par les
services sociaux avec une prime
de 10 euros mensuels pour les
charges administratives.
Le budget de l’Etat consacré
Le président sortant Michel Martelly, samedi 7 février, avant de
prononcer son discours d’adieu devant le parlement. AFP
2010, qui coûta la vie à plus de
230 000 personnes et provoqua
des dégâts considérables à Port-
au-Prince, la capitale, le pays le
plus pauvre des Amériques est
maintenant confronté à un im-
broglio politique qui ne va pas
arranger les choses.
Aucun président n’ayant donc
été élu dans les temps, le sortant
Michel Martelly – dont le mandat
s’achevait dimanche 7 février – a
concocté un accord avec les
aux cours de langue pour l’inté-
gration est passé de 269 à 559 mil-
lions d’euros par an. Les profes-
seurs d’allemand sont désormais
très recherchés et ils augmentent
leurs tarifs. Quant aux auto-écoles,
elles s’attendent à une ruée d’ins-
criptions car les permis syriens,
irakiens ou afghans, ne sont pas
reconnus en Allemagne.
Réservoir de main-d’œuvre
Le secteur du bâtiment, qui
tourne déjà à plein régime, sera le
grand gagnant de la crise. La mi-
nistre fédérale du Logement,
Barbara Hendricks, vient de lan-
cer un plan pour favoriser la
construction d’habitations. L’ob-
jectif est d’atteindre dans les pro-
chaines années la construction
d’au moins 350 000 logements
neufs par an, soit 100 000 de plus
qu’aujourd’hui, pour les familles,
les étudiants, les mères célibataires
et surtout les réfugiés.
présidents des deux chambres du
parlement pour éviter un vide du
pouvoir. L’accord prévoit l’élec-
tion dans les cinq jours par le
parlement (députés et sénateurs
réunis) d’un président de transi-
tion dont le mandat ne devra pas
excéder quatre mois.
«L’échec du processus électo-
ral n’est vraiment pas une sur-
prise», relève Charles Ridoré.
«Mais je voudrais dire que si Michel
Martelly porte une grande part de
Cette crise, qui fait paradoxa-
lement peur aux Allemands, se
révèle être un coup de pouce à
l’économie. Les pouvoirs publics
devraient dépenser cette année
jusqu’à 22 milliards d’euros pour
les réfugiés, qui constituent par
ailleurs un formidable réservoir
de main-d’œuvre. Selon la Fédé-
ration du patronat (BDA), l’Alle-
magne a besoin de personnel
soignant, de mathématiciens,
d’informaticiens, de médecins,
de boulangers et de menuisiers.
En plus du potentiel de
main-d’œuvre, l’Institut de re-
cherches économiques de Berlin
(DIW) estime que les réfugiés
viendront soutenir la consom-
mation intérieure. L’Allemagne
pourrait ainsi gagner 0,3 à
0,4 point de croissance en 2016.
«Cette crise est un vrai pro-
gramme conjoncturel», résume
Claus Michelsen, expert au
DIW.
responsabilité dans ce fiasco, la
communauté internationale,
l’ONU, l’Organisation des États
américains et surtout les Etats-
Unis sont loin d’être innocents
dans cette affaire. Tous savaient
que l’élection serait un échec.»
Et Charles Ridoré de rappeler
que «depuis le tremblement de
terre de 2010, Haïti est un pays
sous influence étrangère». Un
sentiment que l’écrivain haïtien
Lyonel Trouillot dénonce avec vé-
hémence dans son dernier roman
Kannjawou (Actes Sud), où il fait
le portrait d’une génération
désenchantée qui vit sous
«l’occupation».
«La Minustah (ndlr: la mission
des Nations Unies pour la stabilisa-
tion en Haïti), ce sont des troupes
étrangères avec des contingents
venant de différents pays. Je ne
vois pas comment les appeler
autrement qu’armée d’occupa-
tion», soutient le romancier.
«C’est la perception de la majorité
des Haïtiens», ajoute-t-il.
Rien à faire, et comme le pré-
cise encore Charles Ridoré,
«même si je me dois de garder
espoir, je crains que le chemin de
croix de Haïti ne soit pas près de
prendre fin». Bernard Bridel
Monde 7
Cameron veut réformer
le système pénitentiaire
Face à un taux de récidive
très élevé, Londres
souhaite assurer
une meilleure réinsertion
aux détenus
Le gouvernement britannique en-
tame une «réforme globale» du
système pénitentiaire dont
«l’échec est aujourd’hui scanda-
leux». Au cours du premier dis-
cours d’un chef de gouvernement
sur ce thème en vingt ans, David
Cameron a exposé son objectif ul-
time: réussir la réinsertion des pri-
sonniers. Comme il l’explique, «ce
n’est pas être indulgent avec le
crime, c’est combattre le crime!
Puisque 99% des prisonniers se-
ront libérés un jour, il faut changer
leurs perspectives pour que le
taux de récidive s’améliore».
Les statistiques officielles mar-
quent l’étendue du problème ac-
tuel; «46% des prisonniers récidi-
vent dans l’année qui suit leur li-
bération», affirme le responsable
conservateur. En France, ce même
taux s’élève à 32%, en Belgique à
33% et en Suisse à 36%. «Au cours
d’une semaine typique, on recense
600 gestes d’automutilation, au
moins un suicide et 350 attaques
violentes, dont 90 contre le
personnel.»
Pour atteindre son but, David
Cameron appliquera des métho-
des déjà testées dans l’éducation
et la santé. Les responsables des
prisons disposeront d’une totale
autonomie en termes financiers,
alors qu’ils dépendent au-
jourd’hui de leur administration.
Ils décideront de la répartition de
leurs budgets et du choix de leurs
fournisseurs. Des entreprises pri-
vées et des associations caritati-
ves mettront donc fin au mono-
pole du service public. Pour les
responsabiliser, les prisons du
pays seront classées et le person-
nel des meilleurs établissements
pénitentiaires sera récompensé.
Abus sexuels
L’ONU nomme
une coordinatrice
spéciale
L’ONU a nommé hier
l’Américaine Jane Holl Lute qui
AFP
sera chargée «d’améliorer la
réponse des Nations Unies» aux
nombreuses affaires d’abus
sexuels incriminant des Casques
bleus. La Mission de l’ONU en
Centrafrique (Minusca) a identifié
récemment sept nouveaux cas
présumés d’abus sexuels par des
Casques bleus. La justice
française enquête aussi sur des
accusations de viols portées
contre des soldats de Sangaris.
Il s’agit de la force française en
République centrafricaine qui
ne dépend pas de l’ONU. AFP
Le chiffre
1,8
C’est le montant, en milliards de
francs, que l’administration
américaine va demander au
Congrès de débloquer pour
financer la prévention et la lutte
contre le virus zika. Les fonds
doivent servir à mieux préparer
les Etats-Unis à l’impact de la
maladie qui se répand
extrêmement rapidement. Les
autorités craignent qu’avec
l’arrivée du printemps et de l’été,
les moustiques porteurs du zika
n’arrivent à atteindre les Etats
méridionaux des Etats-Unis. ATS
David Cameron
Premier
ministre
britannique
L’enseignement tient une
place centrale dans sa réforme.
L’apprentissage de l’anglais et des
mathématiques sera renforcé.
«Plus de la moitié des prisonniers
possèdent un niveau d’élève
d’école primaire dans ces deux
disciplines», assure le responsa-
ble politique. Parallèlement, des
prisonniers seront formés par des
entreprises qui les embaucheront
à leur libération.
Une mesure risque de retenir
l’attention des Britanniques: la
possibilité de n’incarcérer les pri-
sonniers en fin de peine que le
week-end. «Avec les bracelets
électroniques gérés par satellite,
on connaît leur localisation
exacte», assure David Cameron.
«Leur permettre de travailler en
dehors de la prison améliorera
leur possibilité de réinsertion.»
Ces annonces n’ont pas
convaincu Frances Crook, la di-
rectrice de la Howard League for
Penal Reform, une association fa-
vorable à une moindre utilisation
des prisons. «Les prisons sont au-
jourd’hui violentes et surpeuplées.
Ces réformes ne fonctionneront
donc pas tant que les gens seront
entassés dans des institutions nau-
séabondes sans personnel pour
ouvrir les cellules.»
Depuis la mise en place de sa
politique d’austérité en 2010,
David Cameron a réduit le budget
du Ministère de la justice de 25%
et le personnel carcéral de 26%. Et
l’annonce de la destruction des
prisons les plus vétustes et la
construction de neuf prisons dont
cinq d’ici à 2020 n’augmentera
pas le nombre de postes.
Tristan de Bourbon Londres
Drame en mer
Au moins 27 migrants, dont
11 enfants, ont trouvé la mort hier
en mer Egée, au large des côtes
occidentales de la Turquie, dans
un naufrage survenu alors qu’ils
tentaient de rallier les îles
grecques, ont annoncé les
gardes-côtes. Leur embarcation,
surchargée avec 40 passagers, a
chaviré alors qu’elle avait pris la
direction de l’île de Lesbos.
Quatre personnes ont pu être
sauvées, le reste des passagers
était toujours porté disparu. AFP
Russie
Sept membres
présumés
de Daech arrêtés
Sept membres supposés de
l’organisation Etat islamique
(Daech) soupçonnés de préparer
des attentats à Moscou et
Saint-Pétersbourg ont été arrêtés
dimanche à Ekaterinbourg
(Oural), ont annoncé hier les
services de renseignement russe
(FSB). Un laboratoire de
fabrication d’engins explosifs,
des armes à feu, des grenades et
de la littérature extrémiste ont
été découverts à leur domicile.
Environ 2900 Russes
combattent dans les rangs
de Daech en Syrie et en Irak,
selon le FSB. AFP
 LIVRE

Retrouvez les meilleurs dessins

de presse de Bénédicte et Valott
dans 2 superbes livres

Il y a chez les personnages de Bénédicte

- même lorsqu'ils sont des gens connus -
un je-ne-sais-quoi de tendre ridicule, de
comique de situation, de perplexité
involontaire qui nous renvoie à notre
propre existence.
96 dessins parus dans 24heures entre
septembre 2014 et novembre 2015 ainsi
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Contenu : 112 pages + 4 de couverture
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Caricaturiste et orfèvre de l'illustration,

Valott propose un dessin chaque
samedi dans les colonnes de 24heures.
Son approche essentiellement
graphique et sans paroles lui vaut une
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24 heures | Mardi 9 février 2016
Commission d’enquête de l’ONU
Les crimes de guerre
en Syrie vont crescendo
La Commission
d’enquête de l’ONU
sur la Syrie rend
un nouveau rapport
encore plus
accablant que
les précédents
Alain Jourdan
Le Brésilien Sergio Pinheiro et la
Tessinoise Carla Del Ponte ne par-
viennent plus à étouffer leur co-
lère et leur frustration. Propulsés
à la tête de la Commission d’en-
quête indépendante de l’ONU sur
la Syrie, créée en 2011, ils en sont
réduits à tenir la comptabilité des
crimes commis par les parties au
conflit sans que les choses ne bou-
gent. Leur dernier rapport est
pourtant plus alarmiste que les
précédents.
Les accusations de crimes
contre l’humanité et de crimes de
guerre portés contre le gouverne-
ment syrien sont confortées par
de nouveaux témoignages et de
nouveaux documents. Les trou-
pes de Bachar el-Assad ont em-
prisonné, torturé et exécuté des
prisonniers. Des actions qui ont
pu, dans certains cas, s’apparen-
ter à des crimes de masse. Carla
Del Ponte va jusqu’à parler «d’ex-
termination». Les groupes armés
qui combattent le régime se sont
également livrés à des exactions
qui relèvent des crimes de
guerre. Parmi les soldats captu-
rés, certains ont été maltraités
avant d’être exécutés. Des cas
d’otages assassinés sont également
rapportés.
Groupes armés incriminés
Le groupe Jabhat Al-Nusra, les
factions se réclamant de l’Etat is-
lamique sont cités dans le dernier
rapport de la Commission d’en-
quête indépendante de l’ONU.
Une version plus détaillée que
celle communiquée lundi aux mé-
dias devrait être remise lors de
La tension monte autour de la Corée du Nord
La question du bouclier
antimissile met en lumière
les divisions face
à Pyongyang
L’annonce de pourparlers sur le
déploiement en Corée du Sud d’un
bouclier antimissile américain,
auquel Pékin est hostile, met en
lumière les divisions sur la façon de
réagir à la menace représentée par
Pyongyang, disent les analystes.
Quelques heures après l’an-
nonce, dimanche, du tir d’une
fusée nord-coréenne, les respon-
sables militaires américains et
sud-coréens ont annoncé l’ouver-
ture de discussions officielles sur
la mise en place du système dit
THAAD (Terminal High Altitude
Area Defense), bouclier antimis-
sile parmi les plus sophistiqués
du monde. En cause, «les mena-
ces croissantes de la Corée du
Nord», qui les contraignent à ren-
forcer leur défense, a souligné
Yoo Jeh-Seung, ministre adjoint
sud-coréen de la Défense. «Cet
essai nucléaire associé aux tests
de technologie de missiles balisti-
ques […] renforce nécessaire-
ment l’argument selon lequel
Séoul a besoin d’améliorer son
VC2 Contrôle qualité
Prisonniers d’un mandat très étroit, Sergio Pinheiro et Carla Del Ponte n’ont d’autre alternative
que de ronger leur frein et d’en appeler à la responsabilité du Conseil de sécurité de l’ONU. AP
l’ouverture de la séance plénière
du Conseil des droits de l’homme
le 22 février. Le nom d’autres
groupes combattants, dont celui
de Jaich al-Islam, devrait y figu-
rer. La présence de ce groupe aux
pourparlers de Genève – ainsi
que celle de son représentant,
Mohamed Allouche – avait contri-
bué à tendre les discussions avec
les représentants syriens et rus-
ses, farouchement opposés à sa
venue.
«L’impunité est totale!»
Jamais Sergio Pinheiro et Carla Del
Ponte n’ont livré à ce point leurs
états d’âme. «Pour la Yougoslavie
et le Rwanda, la Conseil de sécu-
rité avait mis à peine six mois pour
réagir et activer la justice pénale
internationale. Là, il n’y a pas de
volonté politique. L’impunité est
Exercice militaire avec des soldats américains à Paju, dans la
zone séparant la Corée du Sud de celle du Nord. REUTERS
système de défense», commente
Ben Goodlad, analyste chez IHS
Aerospace, Defence and Security.
Au-delà de cet impératif straté-
gique existe aussi une explication
diplomatique: le déploiement du
bouclier pourrait être motivé
moins par ce que fait la Corée du
Nord que par ce que ne fait pas la
Chine. Cette dernière est le princi-
pal protecteur de Pyongyang.
Washington comme Séoul font
totale!» explose l’ex-procureur du
Tribunal pénal international pour
l’ex-Yougoslavie (TPIY).
Le Brésilien est également sorti
de sa réserve habituelle en ponc-
tuant la présentation de ce nou-
veau rapport par «assez, c’est as-
sez!» en rappelant combien les
victimes du conflit attendaient de
la communauté internationale
qu’elle poursuive et punisse les
criminels. A cause de cela, «nous
sommes énormément frustrés», a
lâché Sergio Pinheiro après avoir
rappelé que l’amnistie n’était pas
une option envisageable pour les
membres de la commission.
Prisonniers d’un mandat très
étroit qui restreint leur rôle, em-
pêchés de se rendre sur le terrain,
Sergio Pinheiro et Carla Del Ponte
n’ont d’autre alternative que de
ronger leur frein et d’en appeler à
pression pour qu’elle adopte une
attitude plus ferme face au pro-
gramme d’armement nord-coréen.
Mais la Chine redoute un effon-
drement du régime qui vit à sa
frontière.
D’après Joel Wit, analyste à
l’Institut américano-coréen de
l’Université Johns Hopkins, c’est
la frustration à l’égard de Pékin
qui fait avancer l’idée de déployer
le système THAAD en Corée du
la responsabilité du Conseil de sé-
curité, seul organe habilité à en-
clencher la justice internationale.
Toujours plus de victimes
En attendant, la commission aide
au coup par coup les Etats qui ont
ouvert des procédures pénales
contre leurs ressortissants partis
combattre en Syrie, en mettant ses
informations à leur disposition. La
liste des personnes impliquées
dans des crimes de guerre et re-
censées par la Commission indé-
pendante sur la Syrie ne cesse de
s’allonger. «Malheureusement, au
fil des mois, l’échelle des crimes,
leur intensité et le nombre des vic-
times est en constante augmenta-
tion», déplore Sergio Pinheiro, qui
exhorte les acteurs du conflit à
entrer dans le processus politique
initié par l’ONU.
Sud. «C’est un moyen d’envoyer
un signal à la Chine, dire que ce
que fait la Corée du Nord a de
réelles conséquences, y compris
pour les propres intérêts de Pékin
en matière de sécurité.»
La réaction de la Chine ne s’est
pas fait attendre. Si elle n’a fait
que regretter le lancement de la
fusée, elle s’est dite «profondé-
ment préoccupée» par l’arrivée
du THAAD. D’après Pékin, un tel
déploiement ne ferait qu’aggraver
les tensions et nuire aux efforts
pour lutter contre le programme
nucléaire nord-coréen. La Chine
perçoit le système THAAD comme
une menace pour sa propre
politique de dissuasion nucléaire.
Une batterie THAAD est déjà
déployée sur l’île de Guam, dans
l’océan Pacifique, et le Japon,
autre allié clé des Etats-Unis dans
la région, envisage d’adopter le
système. «Les pressions sur
Washington pour qu’il réaffirme
et augmente sa couverture protec-
trice chez ses alliés ne vont faire
qu’augmenter, et il y a un vrai po-
tentiel de tensions et d’instabilité
régionales, ajoute Joel Wit. Au lieu
de limiter les ambitions nucléaires
de la Corée du Nord, on aura une
course aux armements.» AFP
Monde 9
Bras de fer en Birmanie
autour de la présidence
Envers et contre tout,
Aung San Suu Kyi
deviendra-t-elle le 1er avril
cheffe d’Etat du Myanmar?
Tractations en coulisses
Suspense en Birmanie. Leader his-
torique de l’opposition et grand
vainqueur des élections de novem-
bre, Aung San Suu Kyi est-elle en
négociation avec les militaires
pour accéder à la présidence mal-
gré l’article constitutionnel qui le
lui interdit? La question est sur tou-
tes les lèvres. Tard dimanche soir,
deux chaînes de télévision proches
de l’ancienne junte (Sky Net et
Myanmar National Television) ont
affirmé que de telles tractations
sont en cours et qu’il pourrait en
sortir des «résultats positifs». Le
démenti, ce lundi, du général Tin
San Naing, porte-parole des mili-
taires au parlement, n’a pas fait
taire les spéculations.
Et pour cause. Win Htein,
conseiller de longue date d’Aung
San Suu Kyi, a déclaré au Finan-
cial Times qu’il ne peut ni confir-
mer ni démentir. «Nous devons
garder le silence sur cette ques-
tion.» Par ailleurs, ce même lundi,
le nouveau parlement (qui a prêté
serment la semaine passée) vient
d’annoncer que les noms des can-
didats présidentiels ne seront ré-
vélés que le 17 mars. Quinze jours
à peine avant l’entrée en fonction
du prochain chef de l’Etat.
Selon le curieux système ima-
giné par l’ancienne junte, chacune
des deux Chambres présente un
candidat à la présidence, l’armée
désignant aussi le sien. Un vote du
parlement détermine ensuite
Arrivée fracassante
de Cahuzac au tribunal
A Paris, le ministre fraudeur
fait face à la justice.
Sa défense demande
un report
Mercredi à 9 heures, le tribunal
dira si le procès Cahuzac est re-
porté ou non. En effet, cette pre-
mière journée s’est ouverte avec la
contestation par les défenseurs de
l’ex-ministre du Budget du cumul
des sanctions pénales et fiscales.
Cette argutie a pris la forme
d’une question prioritaire de
constitutionnalité (QPC). Ainsi, le
procureur n’a pas manqué, cin-
glant, de s’en étonner et y a vu
une volonté de Jérôme Cahuzac
d’échapper à son procès. Ces plai-
doiries préprocès ont occupé les
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Aung San
Suu Kyi
Leader
historique
de l’opposition
lequel des trois sera le chef de
l’Etat, les deux autres devenant
vice-présidents. C’est l’affaire de
quelques jours. L’annonce tardive
des trois noms peut donc dissimu-
ler de difficiles tractations.
Au cœur du bras de fer: l’arti-
cle 59f de la Constitution de 2008.
Il barre la route de la présidence à
toute personne mariée à un étran-
ger ou dont les enfants sont étran-
gers. C’est le cas d’Aung San Suu
Kyi, ses deux fils étant Britanni-
ques (comme le fut son époux).
Pour abroger l’article, il faut plus
de 75% des voix au parlement. Or,
c’est impossible sans l’armée, qui
détient d’office 25% des sièges.
Cela dit, pour suspendre l’arti-
cle, la majorité des voix pourrait
suffire, explique au Wall Street
Journal un conseiller juridique de
la Ligue nationale démocratique
(LND), le parti d’Aung San Suu
Kyi, qui détient 60% des voix.
Pur fantasme? Peut-être pas. Le
parlement a créé une commission
légale et placé à sa tête Shwe Mann,
ex-numéro trois de la junte, favora-
ble à la transition démocratique.
Visiblement, les militaires sont par-
tagés. Aung San Suu Kyi dirigera le
pays de toute manière, en plaçant
un fidèle à la présidence. Certains
des généraux préféreraient lui cé-
der cette vitrine… et sauver l’image
de la «démocratie» birmane?
Andrés Allemand
hommes de loi pendant la ma-
jeure partie de cette journée inau-
gurale de ce procès très attendu.
Et l’arrivée de Jérôme Cahuzac
a été à la hauteur: fracassante.
C’est d’une main dans la figure
que l’ex-ministre a repoussé un
photographe. Lors de son appari-
tion au Palais de justice, Jérôme
Cahuzac a dû se frayer un passage
parmi les nombreux journalistes
et photographes. Il n’a fait aucune
déclaration pour autant. Dans la
salle du tribunal, Jérôme Cahuzac
s’est levé à l’arrivée de son ex-
épouse Patricia Cahuzac pour la
saluer. Les deux visiblement re-
doutaient ce moment. Lors de
l’instruction pendant laquelle ils
ont divorcé, tous deux se sont
mutuellement accusés. X.A. Paris
DERNIÈRES REPRÉSENTATIONS :
MARDI 9
MERCREDI 10
VENDREDI 12
SAMEDI 13
FÉVRIER
CATHÉDRALE.
10 Economie
Il a dit
«Il y a un an et demi, même
les Etats-Unis n’avaient aucun
cadre juridique intégrant
notre modèle d’affaires»
David Plouffe
Membre du conseil d’administration d’Uber
Or noir
Le patron de Vitol prévoit
un baril en hausse de 50%
Ian Taylor, PDG
d’une firme de
négoce à Genève,
ne croit plus à un
cours du pétrole
à trois chiffres
Philippe Rodrik
Le président du directoire de Vitol
Group, Ian Taylor, prévoit un
cours du baril de pétrole entre 40
et 60 dollars: «Cette fourchette
devrait s’établir durablement. En-
tre cinq et dix ans. Et, au second
semestre de cette année, ce cours
se situera probablement entre
45 et 50 dollars.»
Cité hier dans une dépêche de
l’agence Bloomberg, ce patron
d’une des trois plus grandes socié-
tés de négoce d’or noir dans le
monde, domiciliée à Genève, de-
vrait rassurer un grand nombre
de producteurs. Leurs coûts d’ex-
traction n’étaient parfois plus
couverts par des cours du brut sur
le déclin (voir infographie). Le
20 janvier au soir, le baril s’échan-
geait à 26,55 dollars à New York et
à 27,88 dollars à Londres. Hier
soir, à la clôture, le baril de light
sweet crude (WTI, coté à Wall
Street) valait 29,69 dollars et le
Brent de la mer du Nord (coté à
Londres) 32,88 dollars.
Milliers d’emplois supprimés
«Il sera cependant difficile d’assis-
ter à une forte hausse», prévient
déjà Ian Taylor. Le manager bri-
tannique doute d’ailleurs qu’un
cours du brut à trois chiffres
puisse une nouvelle fois apparaî-
tre sur le marché. Comme le ven-
dredi 13 juin 2014, à 114,69 dollars
le baril de Brent. A 144 dollars le
3 juillet 2008 ou à 128 dollars le
13 mars 2012.
Son collègue David Fransen,
PDG de la filiale Vitol SA, à Genève,
nous confiait lui-même récem-
ment la grande difficulté de faire
Chute des acquisitions La Bourse suisse au plus
transfrontalières en 2015 bas depuis octobre 2013
Le franc fort explique
en grande partie pourquoi
le marché des fusions s’est
tassé, selon une étude
Les fusions et acquisitions impli-
quant des petites et moyennes en-
treprises se sont repliées l’an
passé. De 216 en 2014, elles ont
décliné à 176 (–19%), reflet de la
chute de 40% des transactions
transfrontalières, selon une étude
du cabinet Deloitte.
Les transactions intervenues
entre PME helvétiques ont baissé
de 8% et 48 opérations ont été
recensées du côté des transac-
tions dans le cadre desquelles des
VC2 Contrôle qualité
AFP
Evolution de la production mondiale de pétrole
En millions de barils par jour
34
32
30
28
26
24
22
20
1991 1994 1997 2000
L’essence à la colonne va augmenter
En dix-huit mois de chute des
cours du brut, les automobilistes,
les transporteurs routiers et
aériens ont bénéficié de prix du
carburant en forte baisse. Avant
une prochaine hausse si l’on en
croit les prévisions du président
du directoire de Vitol Group
(voir ci-dessus). L’année 2015 s’est
terminée avec un litre d’essence
sans plomb 95 octanes coûtant
un peu plus de 1,40 franc. Telle
a été l’issue d’un exercice en
proie à de fortes variations.
des prévisions en ce moment: «Je
pense qu’à la fin de cette année,
ou au début de la prochaine, il y
aura moins de surcapacités et que
les prix vont remonter. Mais sans
doute pas au-delà de 50 dollars le
baril. Cela dit, rien qu’au sein de
chez Vitol, les avis diffèrent beau-
coup à ce sujet d’un employé à
l’autre.» Parfois même un peu
entre top managers.
Une chose est sûre, l’effondre-
ment des cours du brut depuis
juin 2014 a déjà provoqué une
sérieuse casse sociale sur les
entreprises étrangères se sont em-
parées de PME suisses. Les firmes
américaines ont représenté le
premier acquéreur, devant les
allemandes et les françaises.
La décision de la BNS, en jan-
vier 2015, d’abandonner le taux
plancher liant franc et euro s’est
traduite par un renchérissement
des actifs helvétiques. Cette situa-
tion a conduit des sociétés étran-
gères à abandonner ou geler leurs
projets d’acquisitions en Suisse.
Pour 2016, Deloitte anticipe
une activité plus dynamique sur le
front des fusions et acquisitions.
Les firmes suisses auront eu plus
de temps pour absorber le choc
du franc fort. ATS
Industrie
VonRoll procède
à une acquisition
Le groupe industriel zougois
reprend la société allemande
Duktus, spécialisée dans
les tuyaux en fonte ductile.
Le montant de la transaction
n’a pas été précisé.
2003 2006 2009 2012 2015
O. CHIACCHIARI SOURCE: BLOOMBERG
Le litre d’essence a grimpé
jusqu’à 1,57 franc en juillet. Son
prix a baissé jusqu’à 1,40 franc
en février. Tout cela contre
1,72 franc en moyenne un an
plus tôt. Les nostalgiques se
souviendront de la décennie
1989-1999, avec des barils
oscillant souvent entre 10 et
20 dollars. Ce régime avait
généré un litre d’essence à
1,29 franc en moyenne en 1995
et 1,32 franc quatre ans plus
tard. P.RK
gisements d’un tout nouvel ex-
portateur: les Etats-Unis, après
quarante ans d’abstinence.
Schlumberger Limited, le leader
mondial des services parapétro-
liers, et les deux grandes firmes de
forage Baker Hughes et Halliburton
ont décidé de supprimer
17 000 postes de travail en tout
sur leurs terres d’origine au cours
du seul premier trimestre 2015.
Les inquiétudes de ces multi-
nationales américaines, actives
dans près d’une centaine de pays
chacune, le désarroi d’entreprises
Le Swiss Market Index
poursuit sa chute entamée
la semaine dernière
Le Swiss Market Index (SMI) a
poursuivi hier sa chute entamée la
semaine dernière. Il a terminé à
7758,62 points (–2,53%), un niveau
qu’il n’avait plus atteint depuis
octobre 2013. Vendredi, le SMI
avait déjà cédé 1,95%.
La Bourse suisse subit le contre-
coup des craintes des investis-
seurs entourant la croissance
mondiale, à l’instar des autres
marchés européens. Paris a cédé
3,2%, Francfort 3,3%, Londres
2,71%, Milan a chuté de 4,69%.
Le chiffre
0,4
Tel sera le taux de croissance
de l’économie française au
1er trimestre, selon la Banque
de France. L’Elysée vise une
croissance de 1,5% en 2016.
Seuil de rentabilité
du baril de pétrole
Dans les cinq principaux
gisements texans, en dollars
40 40
38
30 31
e
rd
p
Bo bon
rr
rin
am
Fo
be
Sp
fc
f
ra
ol
ol
gl
ne
Sp
W
W
Ea
locales de la même branche,
souvent réparties entre le Texas,
les deux Dakota, l’Alaska ou le
Nouveau-Mexique, ont suscité de
très vives inquiétudes en début
d’années. Surtout lorsque des
marchés asiatiques plongeaient
au même moment.
Menaces aux Etats-Unis
«La moitié des producteurs améri-
cains de pétrole de schiste pourrait
faire faillite avant que le marché du
brut ait atteint son équilibre», indi-
quait Fadel Gheit, analyste finan-
cier et responsable du secteur gaz/
pétrole chez Oppenheimer & Co,
le lundi 11 janvier sur la chaîne
CNBC. L’expert prévoyait en outre
un marché du brut se stabilisant
d’ici à deux ans, avec un cours
proche des 60 dollars.
Dans ce contexte, des angoisses
de nouvelle crise financière,
comme entre 2007 et 2009, ont
surgi. Le mois dernier, il était sou-
vent admis qu’environ 5400 mil-
liards de dollars avaient été inves-
tis dans le «shale oil industry» (l’in-
dustrie du pétrole et du gaz de
schiste). Des banques régionales se
seraient exposées à ce secteur jus-
qu’à 99% de leurs fonds propres.
Et certains de ces établissements
sont de dimension systémique.
La situation en Chine, qui ra-
lentit, et aux Etats-Unis, qui ne
confirment pas leur reprise cette
semaine, agite les marchés. Après
la baisse de la semaine passée,
Credit Suisse a encore abandonné
5%. UBS a perdu 4,3%. Longtemps
seul titre ou presque à surnager
dans le vert, Syngenta a fini par
perdre 0,1%, à 398,10 francs. Avec
un recul de 0,7%, Nestlé a résisté.
Transocean a pris la lanterne
rouge avec un repli massif de
9,9%. En plus de la nouvelle
baisse du pétrole, l’entreprise a
essuyé une nouvelle dénonciation
anticipée d’un contrat de location
d’une plate-forme de forage en
eaux ultraprofondes. ATS
24 heures | Mardi 9 février 2016
Russie
Voitures neuves vendues en Russie,
Les voitures au mois de janvier de chaque année
en crise
2016
Les ventes automobiles
s’effondrent en Russie, 2015
signe que la nation de
Poutine traverse une 2014
crise économique
d’une rare intensité.
Hans-Ulrich Meister,
président d’Implenia?
L’ancien cadre de Credit
Suisse et d’UBS est
pressenti à la tête du géant
zurichois de la construction
Le conseil d’administration du
groupe zurichois Implenia pro-
pose d’élire Hans-Ulrich Meister
comme nouveau membre et pré-
sident. Ce dernier remplacera
Hubert Achermann, qui a an-
noncé au début de février son re-
trait avec effet immédiat pour des
raisons personnelles.
Hans-Ulrich Meister devrait
être élu le 22 mars, lors de l’assem-
blée générale. Le groupe se réjouit,
dans un communiqué diffusé hier,
de pouvoir proposer la candida-
ture de cet «excellent connaisseur
de l’économie helvétique, qui bé-
néficie d’un réseau relationnel en
Suisse et à l’étranger».
De par ses années d’activité au
sein des instances dirigeantes des
deux grandes banques UBS et
Credit Suisse, il dispose d’une
«vaste expertise financière». «Cette
personnalité de dirigeant confirmé
et dynamique contribuera au dé-
veloppement positif d’Implenia
en Suisse et sur les marchés
européens», précise le groupe.
Chez Credit Suisse, Hans-Ulrich
Meister a occupé les postes de di-
recteur général de la région Suisse
et du Head private banking wealth
management, division opérant au
niveau mondial. Dans ces fonc-
tions, le Suisse alémanique a été
membre du directoire de Credit
Suisse Group SA et de Credit Suisse
SA. Le conseil d’administration
d’Implenia se dit «extrêmement
heureux de pouvoir proposer à
Hiver difficile pour les
remontées mécaniques
A la mi-saison, les chiffres
sont au rouge dans la
quasi-totalité des régions
montagnardes de Suisse
Un mois de janvier très doux a suc-
cédé à un décembre sans neige. La
première moitié de la saison d’hi-
ver n’enchante pas les entreprises
de remontées mécaniques. Le
nombre d’hôtes a reculé de 7,5% et
le chiffre d’affaires de 12,8% par
rapport à l’année dernière.
La neige artificielle pallie le
manque d’or blanc en de nom-
breux endroits, mais «le temps
presque printanier n’a guère
laissé l’ambiance hivernale s’ins-
taller en plaine», ont indiqué
hier lundi les Remontées méca-
niques suisses (RMS) dans un
communiqué. Ce qui influe di-
rectement sur les envies de
sports d’hiver.
L’absence de flocons a surtout
touché le Tessin. Le canton italo-
phone enregistre une baisse de
90,5% du nombre d’hôtes et de
72,1% de ses ventes. Le franc fort
n’allège pas la situation, relève le
texte. «Ceci est particulièrement
perceptible dans les Grisons, qui
misent fortement sur la clientèle
issue de la zone euro: les entrepri-
ses grisonnes ont subi une baisse
de 15,3% du nombre d’hôtes et de
81 849
115 390
152 662
SOURCE: AEB
Hans-Ulrich Meister devrait
être élu à la tête d’Implenia
le 22 mars. KEYSTONE
l’Assemblée générale la candida-
ture d’Hans-Ulrich Meister. Cette
personnalité de dirigeant confirmé
et dynamique contribuera au dé-
veloppement positif d’Implenia
en Suisse et sur ses marchés
européens.»
Leader de la construction et
des services de construction en
Suisse, Implenia occupe une forte
position sur les marchés des infra-
structures allemands, autrichiens
et scandinaves. Née en 2006, héri-
tière de 150 ans de tradition dans
la construction, Implenia rassem-
ble le savoir-faire de ses unités
sectorielles et régionales haute-
ment spécialisées. La multinatio-
nale de Dietlikon dit viser un équi-
libre durable entre réussite éco-
nomique et responsabilité sociale
et écologique.
R.ET. avec ATS
18,8% du chiffre d’affaires de
transport», selon les RMS.
Dans les sept grandes régions
suisses de tourisme de montagne,
seule une a enregistré des chiffres
en hausse: l’Oberland bernois
(2,5% de visiteurs en plus). Ses
affaires sont pourtant en baisse
(–4,3% en ce qui concerne le chif-
fre d’affaires des transports). Côté
romand, les Alpes vaudoises et
fribourgeoises signalent une
baisse de 16,8% du nombre de visi-
teurs en comparaison de l’année
passée et les Grisons un repli de
15,3%.
Les autres régions de Suisse
limitent la casse. Les remontées
mécaniques valaisannes ont
transporté 6,1% de clients en
moins et celles de Suisse centrale
5,1% en moins.
Une petite lueur d’espoir est
apparue avec les chutes de neige
des derniers jours, alors que les
vacances scolaires battent leur
plein. «Les stations de sports d’hi-
ver annoncent des taux de réser-
vation réjouissants et les chutes
de neige de ces derniers jours
amènent de nombreux hôtes jour-
naliers en montagne», notent les
RMS. Mais ces sites ne se font pas
d’illusions, «la plupart des domai-
nes skiables ne pourront pas
compenser les recettes qui ont
manqué jusqu’ici». ATS
24 heures | Mardi 9 février 2016 Economie 11
Luxe
Perspective des marchés
Un repreneur de Maurice Fabio Alessandrini *

Matières premières:
Lacroix se fait attendre il n’y a pas que le pétrole

Le propriétaire
du groupe horloger
peine à trouver
un racheteur. Il en
cherche aussi pour
d’autres sociétés
Thomas Thöni Zurich
Le groupe suisse DKSH, leader en
Asie du marketing et de la vente
de produits de marque européens
et américains, a présenté hier des
résultats annuels en ligne avec les
attentes. Ils sont néanmoins enta-
chés par son activité dans l’horlo-
gerie et les produits de luxe, en ce
moment en baisse sur ses mar-
chés (Thaïlande, Grande Chine,
Malaisie-Singapour, Vietnam,
Cambodge et Myanmar).
DKSH «cherche toujours un
acheteur» pour ses trois entrepri-
ses jurassiennes Maurice Lacroix
(montres), Queloz (boîtiers) et la
Manufacture des Franches-Mon-
tagnes (MFM, mouvements), sises
à Saignelégier et à Montfaucon,
ainsi que pour la société biennoise
Glycine (montres), a précisé en
conférence de bilan son directeur
et délégué du conseil d’adminis-
tration, Jörg Wolle.
110 employés concernés
DKSH avait annoncé cet été vou-
loir se défaire de ces entreprises
d’ici à la fin de 2015, sans succès.
«Nous sommes clairement mé-
contents de ces développements,
mais le marché n’est actuellement
pas acheteur; les ventes dans
l’horlogerie se sont massivement
dégradées depuis cet été en Asie,
particulièrement à Hongkong», a
Une bactérie fait grimper le prix de l’huile d’olive
Les 110 employés concernés en Suisse (et près d’une centaine de collaborateurs en Europe) ne
savent toujours pas qui rachètera les entreprises dont DKSH veut se défaire ni quand. KEYSTONE
poursuivi le directeur de DKSH.
Les 110 employés concernés en
Suisse (et près d’une centaine de
collaborateurs en Europe) ne sa-
vent ainsi toujours pas quel sera
leur nouvel employeur.
Pour l’instant, «la perte opéra-
tionnelle qui découle de ces activi-
tés se monte à près de 20 millions
de francs sur 2015, pour une part
importante aussi à cause d’une
coentreprise avec Zino Davidoff
Accessoires (montres Velero et
Velocity, maroquinerie, lunettes,
parfums, etc.) qui n’a pas fonc-
tionné comme nous l’attendions»,
a poursuivi Jörg Wolle. Par contre,
au niveau des recettes, le mal est
moindre, car ces activités dans le
luxe représentent «moins de 1% de
notre chiffre d’affaires», précise le
haut cadre.
Problèmes avec Davidoff
Seule consolation, «cette coentre-
prise avec Zino Davidoff a été arrê-
tée sur la deuxième moitié de l’an-
née». Ainsi, avec les mêmes mau-
vaises conditions de marchés, il
est possible que DKSH continue à
enregistrer sur 2016 des pertes en
lien avec ces activités horlogères
tant qu’il n’aura pas réussi à les
vendre, mais à un niveau plus fai-
ble, puisque la question de cette
coentreprise est réglée.
L’année chinoise du Singe, qui
a commencé lundi, sera-t-elle por-
teuse? Sans dévoiler d’objectifs
chiffrés, Jörg Wolle s’est déclaré
«précautionneusement confiant à
court terme et optimiste sans
restriction pour le long terme».
Pour 2015, DKSH a fait part
d’un chiffre d’affaires en hausse de
2,4%, à 10,1 milliards de francs, et
d’un bénéfice net qui a crû de
2,1%, à 199,6 millions. Les liquidi-
tés nettes ont atteint le demi-mil-
liard de francs (469 millions à la fin
de 2015) et le dividende «va conti-
nuer à augmenter année après an-
née, avec une hausse de 13%, à
1 fr. 30, pour 2015», selon le PDG.
P
our les matières profitant de ses caractéristiques
premières, ce début de valeur refuge, il réalise une
d’année semble se excellente performance.
dessiner de la même Le constat ne se limite pas
manière que 2015, aux métaux précieux. La
soit une poursuite du mouvement performance 2016 du cuivre est
baissier. Mais ce tableau est proche de zéro, bien moins
influencé par la chute des prix terrible que le désastre que
de l’énergie. Or, cette classe connaissent les marchés
d’actifs ne se résume pas boursiers. C’est d’autant plus
uniquement à ce secteur et les surprenant que ce dernier
conclusions découlant de dépend fortement de la
l’observation des autres croissance chinoise, qui fait
segments ne sont pas forcément l’objet d’intenses préoccupations.
aussi sombres.
Il est vrai que l’effondrement
des cours du baril est si «Les matières
spectaculaire qu’il a de quoi premières agricoles
occulter tout le reste. Sur les
premières semaines de l’année, n’affichent,
la tendance baissière semble se
poursuivre. Récemment, le
elles aussi,
retour sur le marché de l’Iran a que des baisses
mis de l’huile sur le feu. Même si
une ébauche de stabilisation
marginales»
peut être observée autour des
30 dollars le baril, les signes Finalement, les matières
d’espoir demeurent à peine premières agricoles n’affichent,
visibles. De là à enterrer toute la elles aussi, que des baisses
classe d’actifs, le pas est vite marginales. Le bilan ne semble
franchi. Pourtant, certains donc pas si morose et il pourrait
développements récents sont inciter certains observateurs à
plus positifs. Dans le climat être plus positifs pour le reste de
morose qui affecte les marchés l’année. Mais les fondamentaux
financiers depuis le début de justifient-ils ce point de vue?
l’année, l’or est par exemple le
premier à tirer son épingle du jeu; * Stratégiste financier, BCV
Les marchés boursiers
Indices boursiers
INDICE CLÔTURE VAR.* INDICE CLÔTURE VAR.*
SPI 8051.04 , -2.61% Stoxx 50 2666.8 , -2.99%
SMI 7759.21 , -2.52% Dow Jones 16029.38 , -1.08%
CAC 40 4066.31 , -3.20% Nasdaq 4283.75 , -1.82%
FT 100 5689.36 , -2.71% Nikkei 17004.3 ä +1.10%
Xetra DAX 8979.36 , -3.30% Shanghai comp. fermée
Euro Stoxx 50 2785.17 , -3.27% Bovespa fermée
* VAR = Variation par rapport à la veille

SMI (Swiss Market Index)

Espagne, les prix ont crû de 27%, au moins 10% des quelque 11 mil- L’huile d’olive, les Suisses TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.** TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.**
La denrée méditerranéenne
en Italie de 21% et en Grèce de 17%. lions d’oliviers parfois plus que l’aiment bien. L’an dernier, ils en ABB N 16.90 -4.0 -11.4 Richemont N 63.70 -2.7 -20.5
s’est écoulée en moyenne En parallèle, les ventes ont baissé centenaires de cette région. La ont importé pour 79,5 millions de Actelion N 122.50 -4.4 +22.7 Roche BJ 245.10 -2.8 -0.3
20% plus cher dans les par rapport à 2014 (–18% en Grèce, bactérie est une catastrophe envi- francs, un chiffre stable. En Adecco N 56.90 -4.9 -18.8 SGS N 1946.— -1.8 +4.8
étalages européens en 2015 –16% en Espagne). ronnementale et économique. Suisse, cette denrée typique de la CS Group N 14.20 -5.0 -26.8 Swatch Group P 350.50 -1.5 -15.0
Hormis au Royaume-Uni, En Espagne, le plus gros pro- Méditerranée émane surtout de, Geberit N 341.80 -3.5 +8.5 Swiss Re N 87.90 -2.0 +4.3
Les prix de l’huile d’olive ont aug- l’augmentation des prix a été plus ducteur d’Europe, la baisse de dans l’ordre, l’Italie, l’Espagne et, Givaudan N 1815.— -2.2 +3.7 Swisscom N 474.60 -1.6 -10.9
menté de 20% dans les supermar- élevée pour les marques de distri- production a commencé en 2014 loin derrière, la Grèce.
Julius Baer N 37.94 -4.2 -12.7 Syngenta N 398.10 -0.1 +25.7
chés européens en 2015. En cause, buteurs, ce qui est souvent le cas et s’est aggravée en 2015 en raison Les olives sont très souvent hel-
LafargeHolcim N 35.91 -7.9 -44.3 Transocean N 9.52 -9.9 -47.6
les dégâts provoqués par la bacté- lorsque les coûts des matières de la sécheresse. Le pays a dû re- léniques, mais elles transitent par
Nestlé N 72.85 -0.7 +2.4 UBS N 14.55 -4.3 -9.6
rie Xylella fastidiosa en Italie et une premières augmentent. courir à des importations alors les deux autres pays, où elles sont
Novartis N 71.75 -2.9 -24.5 Zurich Ins. N 206.90 -3.0 -33.7
faible récolte en Espagne, selon La bactérie Xyllela fastidiosa qu’il satisfait habituellement 45% régulièrement traitées, et notam-
* VAR = Variation par rapport à la veille **VAR = Variation sur un an
une étude du cabinet d’analyse IRI est apparue en 2013 en Italie et de la demande mondiale. L’étude ment transformées en huile. Les
publiée hier. La hausse des prix attaque, depuis, les oliviers des se base sur des relevés de prix douanes helvétiques les enregis- Valeurs romandes importantes
touche surtout les pays «où l’huile Pouilles, dans le sud du pays. dans 7 pays d’Europe (Espagne, trent donc comme venant d’Italie
d’olive est un ingrédient clé dans L’Union européenne a préconisé Grèce, Italie, France, Allemagne, ou d’Espagne. TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.** TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.**

la cuisine», précise l’étude. En l’abattage des arbres touchés, soit Pays-Bas et Royaume-Uni). R.ET. avec ATS Addex 2.93 -2.3 +2.4 Lem 754.— +1.2 +3.6
APG SGA 378.50 -3.4 +22.9 Logitech 14.60 -3.6 +7.0
BCGE 271.75 +0.4 +26.3 Pargesa 56.35 -2.7 -17.0

Industrie Horlogerie Confiserie Electronique BCV 593.50

Edmond Rothschild 15600.—
-3.4 +7.6
-1.7 +15.1
Romande Energie 922.—
Swissquote 24.95
-1.4 -7.3
-0.8 -3.3

400
Changement Le taïwanais Bobst 42.95 -0.9+44.1 Temenos 43.35 -7.8 +43.5

à la présidence Foxconn entend Co. Fin. Tradition

Aevis
59.90
39.50
+1.5 +48.3
0.0 -8.7
Vaudoise Assur.
Vetropack
503.—
1497.—
-4.0 +12.5
-2.1 +6.9
de LafargeHolcim racheter Sharp Groupe Minoteries 340.— +3.0 +9.3
Kudelski 12.80 -2.3 +14.3
Le coprésident de LafargeHolcim, Le rachat de Sharp par Foxconn,
* VAR = Variation par rapport à la veille **VAR = Variation sur un an
DR

Wolfgang Reitzle, va être proposé
à la présidence du groupe
allemand Linde. Son arrivée à la
tête de l’organe de surveillance du
conglomérat gazier, d’ingénierie
et de santé est prévue le 21 mai.
Wolfgang Reitzle avait repris la
tête de l’organe de surveillance
de Holcim en 2014, après
l’annonce du projet de fusion
avec Lafarge. Un porte-parole de
LafargeHolcim a refusé de
commenter les implications de
cette nomination sur le conseil
d’administration du cimentier
franco-suisse. ATS
C’est, en mètres carrés, la qui fait l’objet de nombreuses
La marque horlogère MCT surface du magasin qu’a ouvert rumeurs depuis des semaines, Métaux précieux Monnaies (Billets)
(Manufacture Contemporaine du le confiseur zurichois Lindt semble se confirmer. Le
ACHAT VENTE ACHAT VENTE ACHAT VENTE
Temps) a un nouveau directeur & Sprüngli à Kilchberg (ZH). président du sous-traitant CHF/KG CHF/KG USD/OZ USD/OZ
général: Pierre Jacques. Celui qui Il s’agit du plus grand point de d’Apple, Terry Gou, a en effet Or 37538.— 38038.— 1181.80 1182.60 Euro 1.0865 1.1485
a cofondé le magazine horloger vente consacré aux chocolats annoncé hier qu’un contrat Ag 472.90 487.90 15.— 15.05 Dollar US 0.9640 1.0360
international GMT, dirigé le Grand de Suisse, a souligné l’entreprise d’acquisition devrait être signé Vreneli 215.— 242.— Livre Sterling 1.3985 1.4985
Prix d’horlogerie de Genève dans un communiqué. Lindt avant la fin du mois. L’entreprise Dollar Canadien 0.6915 0.7535
puis le flagship store genevois & Sprüngli est le deuxième plus japonaise, réputée pour ses Pétrole CLÔTURE PRÉC. 100 Yens 0.8115 0.8935
du groupe de détail important chocolatier de Suisse, écrans plats, aurait reçu une Mazout 100l.à15°(prixindicatif) 68 68.8 100 Cour. suéd. 11.3900 12.3500
Les Ambassadeurs bénéficie de derrière Barry Callebaut. offre de 5,3 milliards de dollars Essence Litre(s/p95) 1.33 1.33 100 Cour. norvég. 11.1200 12.2600
plus de quinze ans d’expérience En 2015, les ventes de cette de la part du taïwanais. Le Brent BrutenUSDparbaril 32.88 34.06 100 Cour. dan. 14.3400 15.5200
stratégique et opérationnelle entreprise, qui emploie plus de groupe nippon est en difficulté
dans l’industrie horlogère. 10 000 personnes, ont pesé depuis plusieurs années. De son Retrouvez la Bourse en direct sur
Pierre Jacques entrera 3,65 milliards de francs. côté, Foxconn entend étendre sa www.24heures.ch/bourse
en fonction le 15 février. R.ET. R.ET. présence dans le monde. R.ET.

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de garde 848 133 133 en dehors (région Morges-Rolle-Bière) Lu à sa 8 h-22 h, di 9 h 30-19 h.
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022 995 02 02
Lausanne 021 318 73 10 Pharmacieplus de La Vallée d'ouverture - urgences uniquement. Sainte-Croix 024 454 22 44
Sauvetage du lac 117 Lausanne: rue Centrale 15,
Dans la gare du Flon. Le Sentier 021 845 56 40 Pharmacie Rue Neuve 8A
021 320 32 81
Place de l'Europe 5. 7 h-21 h du Crêt 021 801 43 95/96 0848 133 133 en dehors
Secours routiers 140 Vevey: rue de la Madeleine 39, Grand-Rue 32
des heures d'ouverture.
021 923 38 38 Pharmacie Sun Store Lausanne 0848 133 133 en dehors Chemin du Crêt 2
La Main Tendue 143 Gare CFF 058 878 55 00 Pharmacieplus Fleury
www.clinident.ch des heures d'ouverture. 0848 133 133 en dehors
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Place de la Gare 9, quai 1 Pharmacie des Diablerets des heures de service. Rue Centrale.
du canton de Vaud 0 848 848 846 7/7 de 7 h-23 h. Les Diablerets 024 492 32 83 Pharmacie Sun Store 0848 133 133 en dehors
Cossonay - EPFL - Lausanne -
Centre d’information toxicologique 145 Pharmacie de la Croisée Rue de la Gare 52 Moudon 058 878 57 40 des heures d'ouverture.
LeMont - Morges - Vevey - Villars -
Cossonay-Ville 021 861 11 52 Pharmacie Sun Store. Pharmacie du Bourg
Yverdon 0848 133 133 en dehors
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Ligne d’aide aux enfants et aux jeunes 147 www.ardentis.ch 058 234 00 00 des heures d'ouverture.
0848 133 133 en dehors Grand-Rue 53
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des heures d'ouverture. 0848 133 133 en dehors
Caritas Vaud Consultations et urgences 7h-19h Leysin 024 494 45 00 des heures d'ouverture.
Pharmacie Populaire des heures d'ouverture.
accompagnement Arrêt métro Croisettes L. Jandel. Pharmacie
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de personnes malades ou en fin de vie Rte de la Corniche 1 Avenue Rollier. de Paudex 021 791 26 75
Genève 022 318 69 21 Yverdon-les-Bains 024 425 24 24
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VC2 Contrôle qualité

24 heures | Mardi 9 février 2016
Voile Trophée Jules-Verne
Folles machines à record
Les bateaux de la dernière tentative de record du tour du monde restent la référence
Grégoire Surdez
I
l faut grimper sur le pont des mons-
tres! Pour prendre véritablement le
pouls et la mesure de ces bateaux
d’exception qui s’élancent à l’assaut
des records les plus prestigieux,
rien de tel qu’une balade à dos de trima-
ran géant. Encore faut-il avoir le pied ma-
rin et l’estomac bien accroché… Idec
Sport et Spindrift 2 sont des bêtes de
concours, des machines de guerre, «des
missiles», dit Bernard Stamm, équipier
sur le premier nommé. Les gabarits sont
impressionnants: Spindrift 2, c’est 40 mè-
tres de long, 23 mètres de large et un mât
qui culmine à 42 mètres; Idec, à peine plus
modeste, affiche des mensurations de 31,5
- 22,5 - 33,5. Mis à l’eau en 2007 et 2008, ils
ont été modifiés, allégés, optimisés. Mal-
gré une tentative infructueuse cet hiver,
les deux maxi-trimarans restent la réfé-
rence.
Il y a un mois, le marin vaudois a bou-
clé le Trophée Jules-Verne, coupant la li-
gne quelques heures après le multicoque
de Dona Bertarelli et Yann Guichard. Par-
tis à deux heures d’intervalle le 22 novem-
bre dernier, les deux teams se sont livrés
à un somptueux duel à distance. «Lors
d’un record, le seul adversaire réel c’est le
chrono réussi par le détenteur, rappelait
récemment Dona Bertarelli lors de son
passage au sein de notre rédaction. Nous
avons fait notre propre course et nos pro-
pres choix. Après, il est évident nous
avions toujours un œil sur la position
d’Idec. Et Idec avait sans doute aussi un
œil sur Spindrift 2.»
Cette rivalité entre deux équipes aux
choix et à la philosophie bien différents a
nourri le débat. «Il a sans doute contribué
à replacer ce Trophée Jules-Verne au cen-
tre de l’intérêt du public, estime Yvan
Ravussin. Ensuite, en ce qui concerne
l’émulation, elle n’a pas forcément été
positive tout le temps. Peut-être que cer-
taines décisions tactiques auraient été dif-
férentes si l’un ou l’autre bateau avait été
seul. Je pense notamment à ce choix qui
s’est posé à eux dans le Pacifique. Entre
VC2 Contrôle qualité
une route Nord, plus lente, et une route
très Sud qui les aurait fait flirter avec les
glaces, les deux skippers ont opté pour la
première option. Il était logique que, dans
ces contrées éloignées de toute terre,
Spindrift 2 et Idec Sport ne soit pas trop
loin l’un de l’autre, en cas de pépin. «Les
gens n’ont pas bien compris, précise Ber-
nard Stamm. Tout le monde a pensé que
ce sont les deux routeurs météo qui ont
choisi cette voie de la sécurité au Nord.
mais les routeurs ne décident de rien. Ils
proposent et les hommes du bord dispo-
sent. C’était une juste décision de marin.»
Depuis leur retour à quai, les bateaux
ont été sortis de l’eau pour une inspection
complète et une mise en chantier pour
effectuer tous les soins auquel ces deux
montures d’exception ont droit. Loin de
leur élément naturel, ils n’en nourrissent
pas moins le débat. Après avoir échoué à
Pour les marins, la météo a le dernier mot
Bernard Stamm
Equipier sur Idec
Sport de Francis
Joyon. Record
du Jules-Verne
battu en 2005
sur Orange 2
U «En gros, un Trophée Jules-Verne
ressemblera toujours un peu à une
loterie. Même quand tu arrives à battre
le record, tu ne peux pas t’empêcher de
te dire que si la météo avait été
différente à tel ou tel endroit, tu aurais
pu aller encore plus vite. C’est ce que
j’avais ressenti en 2005 avec Orange.
Des conditions parfaites, ça n’existe
pas. Mais de bonnes conditions, oui.
Chez Idec, nous avons la conviction de
pouvoir gratter ce record. Les bateaux
vont encore être améliorés ce
printemps. En tout cas, moi, je suis
prêt à repartir cet automne.»
plus de deux jours du record détenu par
Loïck Peyron. C’était avec l’actuel Spin-
drift 2, mais sous les couleurs de Banque
Populaire, que le Français avait établi le
temps de référence canon de 45 jours
13 heures et 42 minutes. Après cette cam-
pagne 2015-2016, certains observateurs
mettent en doute les capacités techni-
ques. C’est sans doute Idec-Sport, le plus
petit des deux challengers, qui laisse scep-
tique. «Il est clair qu’avec notre mât court,
le même qui est utilisé lors de la naviga-
tion en solo, on était très pénalisé dans le
petit temps, admet Bernard Stamm. C’est
dans le contournement des bulles anticy-
cloniques que nous avons véritablement
le plus souffert. Mais nous estimons que la
météo a vraiment joué en notre défaveur.
Je reste persuadé qu’avec une conjonc-
tion plus favorable des différents systè-
mes météo que nous avons traversés, le
Dona Bertarelli
Equipier-barreur
sur Spindrift 2
et propriétaire
du bateau
U «L’équipe repartira cet automne,
c’est sûr. Moi, je dois encore réfléchir à
la question. Comme il y a un an, je vais
me laisser du temps pour me décider.
Mais avec ou sans moi, là n’est pas la
question. Sur cette première tentative,
nous avons acquis, avec Yann, la
certitude que les choix opérés sur le
bateau, notamment en raccourcissant
le mât et en l’allégeant, étaient les bons.
Aucune équipe n’a réussi à battre le
record à sa première tentative. Il est
donc logique que Spindrift 2 reparte.
En espérant que cette fois Eole
soit un peu plus avec nous.»
record est prenable. Ce sera difficile, bien
sûr. Mais il y a de quoi gratter.»
Chez Spindrift, on partage le même
optimisme. «N’oublions pas qu’au trois-
quarts du parcours, au passage du cap
Horn, nous avions 500 milles d’avance,
dit Dona Bertarelli. Nous pensions pou-
voir faire une plus grosse différence dans
le Pacifique, car Loïck Peyron avait connu
de grosses difficultés sur ce tronçon. Et
bien, là où les dépressions auraient dû
nous pousser à bonne vitesse, nous avons
aussi eu droit à une succession de dorsales
qui nous ont barré le chemin.» Du temps
à gratter, comme le dit Bernard Stamm, il
y en a donc pas mal. Dans le Pacifique,
donc, et dans l’Atlantique Sud.
«C’est le secteur clé de la course, ana-
lyse Bernard Stamm. Autant lors de la
descente on peut envisager dès le départ
les conditions générales qui nous atten-
Yvan Ravussin
Equipier de Loïck
Peyron sur Banque
Populaire V lors
du record en établi
en 2011-2012
U «C’est clairement Spindrift 2 qui
demeure l’arme fatale. Pour moi, ce n’est
pas – encore – uniquement une question
de bateau qui explique que le record n’a
pas été battu. On a pu constater que dans
sa configuration actuelle, avec un mât plus
court et malgré un poids global moindre,
Spindrift 2 allait moins vite que nous en
2012 quand le vent était inférieur à 20
nœuds. Pour le reste, il a démontré
son potentiel et sa capacité inégalable
à maintenir une vitesse constante élevée
tout en étant stable et sécurisant. Il n’y a
que ce bateau, à l’heure actuelle, qui soit
capable d’offrir ce confort.»
Sports 13
Spindrift 2
Très sécurisant et à l’aise dans
le gros temps, le bateau de Dona
Bertarelli est le mieux armé pour
titiller le record. ÉLOI STICHELBAUT
dront au passage de l’anticyclone de Sain-
te-Hélène, autant au retour c’est la lote-
rie.»
Les deux maxi-trimarans ont une nou-
velle fois démontré qu’ils étaient taillés
pour la grosse mer. Le bateau or et noir du
couple Guichard-Bertarelli fait monter le
curseur en gardant une bonne marge de
sécurité comme aucun autre trimaran de
course au large. Il a donc clairement son
mot à dire. A peine revenu à sa base de La
Trinité-sur-Mer, en Bretagne, le team a
annoncé qu’il tenterait une seconde fois
sa chance, cet automne. Idec devrait en
faire de même. C’est en tout cas ce qu’es-
père Bernard Stamm, qui a vécu une ten-
tative «fabuleuse» et est prêt à repartir
demain. «Ces machines ont encore leur
mot à dire, estime le Vaudois. La nouvelle
génération de trimarans de la classe Ul-
tim, comme le Macif de François Gabart
ne vont pas tarder à être compétitifs.»
«Il y a voler et voler»
Dotés de foils, ces trimarans aspirent à
s’élever autant que faire se peut au-dessus
des flots. A certaines allures, la sustenta-
tion allège la masse et offre un véritable
gain de vitesse de plusieurs nœuds.
«Maintenant, pour faire un tour du
monde, il faut un bateau polyvalent qui
soit capable de passer dans les vagues des
mers du Sud, rappelle Bernard Stamm. Et
cette expérience-là, on ne peut pas la cal-
culer sur des ordinateurs. Il faut aller sur
le terrain.»
Yvan Ravussin, lui, a déjà eu la chance
de naviguer sur Macif. Il est très dubitatif
quant à l’actuelle capacité de le lancer sur
un Jules-Verne. C’est un bateau conçu et
pensé avant tout pour une navigation en
solitaire et pour des Transats. Bernard
Stamm, abonde mais nuance. «Je ne suis
pas prophète en disant que les bateaux du
futur du Jules-Verne voleront. Mais il y a
voler et voler. On maîtrise la technique à
certaines allures et sur une mer plutôt
plate. Donc, en attendant, les trimarans
actuels restent la référence.»
Rendez-vous est pris cet automne pour
un nouveau duel autour du globe.
14 Sports
Hockey sur glace
Les Suisses font la fine bouche
devant le maillot à croix blanche
Patrick Fischer
a dû se creuser
les méninges
pour composer une
équipe compétitive
pour la Slovakia Cup
Christian Maillard
Est-ce toujours un honneur, pour
un hockeyeur, de porter le tricot
national? «Avant, il était quasi in-
dispensable pour un joueur de ré-
pondre favorablement, n’était-ce
que pour prendre de la valeur et
négocier ensuite un meilleur con-
trat, explique un ancien interna-
tional désormais à la retraite. Ce
n’est plus trop le cas aujourd’hui.
Maintenant, pour les gars dont le
salaire est au maximum, c’est
moins grisant de venir. Surtout à
cette période de l’année…»
Alors que les «gros matches» se
succèdent dans un calendrier dé-
mentiel, la Slovakia Cup prévue
en fin de semaine à Zilina tombe
bien mal pour ces sélectionnés
tous tourneboulés par les play-off
qui débuteront le 3 mars déjà…
«Avant de mettre entre paren-
thèses ma carrière internationale,
je n’ai jamais renoncé à une con-
vocation, même la Slovakia Cup,
soupire Julien Vauclair, l’un des
plus capés avec 210 matches au
compteur. Je ne comprends vrai-
ment pas qu’on puisse refuser, du
Le sélectionneur Patrick Fischer a dû composer avec la volonté des coaches du pays de
ménager leurs meilleurs joueurs en vue des play-off. KEYSTONE
amicale. L’ex-mentor de la Resega
a surtout pris des pincettes pour
ne pas froisser les coaches du pays
qui cherchent actuellement sur-
tout à ménager leurs «montures»,
dont certaines sont légèrement
cabossées
«Cette équipe f
trine. A ces néophytes de marquer
des points dans l’optique des
Mondiaux de Moscou, voire,
mieux, des prochains Jeux olym-
piques en Corée du Sud.
Appelé pour la première fois à
ce niveau, le Servettien Noah Rod
pour y aller.» Le cadet de la sélec-
tion devrait déclarer forfait. A
contrecœur.
Hofmann mis au repos
Pas convoqué pour ce tournoi,
Grégory Hofmann avoue, lui
24 heures | Mardi 9 février 2016
Slovakia Cup
Jeudi 11 février: Slovaquie -
Biélorussie (19 h 30).
Vendredi 12 février:
Biélorussie - Suisse (17 h).
Samedi 13 février:
Slovaquie - Suisse (17 h).
La sélection suisse
Gardiens (2): Mayer (Ge-Ser-
vette), Zurkirchen (Ambri).
Défenseurs (8): Frick (Kloten
Flyers), Guerra (Davos),
Genazzi (Lausanne), Huguenin
(Bienne). Helbling (Berne),
Rathgeb (Fribourg), Untersan-
der (Berne), Kamerzin (Fri-
bourg).
Attaquants (13): Albrecht
(Langnau), C. Baltisberger
(Zurich), Bertaggia (Lugano),
Lammer (Zoug), Corvi (Davos),
Froidevaux (Lausanne),
Bodenmann (Berne), Mottet
(Fribourg), Praplan (Kloten),
Rod (Ge-Servette), Scherwey
(Berne), Schäppi (Zurich),
Simion (Davos).
Même si, avec la concurrence, il
est important de gagner sa place.
Et qu’en NHL ils jouent bien 82
matches par saison.»
Taper dans l’œil de Patrick Fi-
scher, c’est d’ailleurs ce que va es-
sayer de faire Robert Mayer dans sa
Résultats et affiches
Football
Challenge League
Wil - Schaffhouse............................................................3-0 (1-0)
Classement
1. Lausanne ................................................. 19 12 3 4 39-21 39
2. Wil ................................................................. 19 9 6 4 34-26 33
3. Neuchâtel Xamax..............................19 8 3 8 24-26 27
4. Wohlen ...................................................... 19 6 7 6 25-26 25
5. Winterthour ........................................... 19 7 4 8 23-26 25
6. Le Mont ..................................................... 19 5 8 6 25-26 23
7. Bienne ........................................................ 19 5 7 7 29-31 22
8. Schaffhouse...........................................19 7 1 11 20-28 22
9. Chiasso ...................................................... 19 4 9 6 24-27 21
10. Aarau .......................................................... 19 3 10 6 17-23 19
Championnat d’Espagne
Espanyol Barcelone - Real Sociedad ..... 0-5 (0-2)
Cyclisme
Tour du Qatar. 1re étape, Dukhan - Al
Khor Corniche, 176 km: 1. Cavendish
(GBR/Dimension Data) 3h28’46’’. 2. Modolo
(ITA). 3. Guardini (ITA). Puis: 12. Schär (SUI),
tmt. Abandon: Bohli (SUI). Classement
général: 1. Cavendish. 2. Modolo à 8’’. 3.
Guardini à 11’’. Puis: 12. Schär à 15’’.
Tennis
Classement ATP au 8.2.2016: 1. (1.)
Djokovic (SRB) 16 790 (16 790). 2. (2.) Murray
(GBR) 8945 (8945). 3. (3.) Federer (SUI) 8795
(8795). 4. (4.) Wawrinka (SUI) 6325 (6325). 5.
(5.) Nadal (ESP) 4880 (4880). 6. (6.) Ferrer
(ESP) 4325. 7. (7.) Nishikori (JPN) 4235. 8. (8.)
Berdych (CZE) 4200. 9. (9.) Tsonga (FRA)
2905. 10. (10.) Gasquet (FRA) 2760.
Puis: 188. (191.) Laaksonen (SUI) 279. 189.
(187.) Chiudinelli (SUI) 277. 339. (352.) Marti
(SUI) 136. 361. (361.) Bossel (SUI) 126.
U WTA: 1. (1.) Serena Williams (USA) 9245. 2.
(2.) Kerber (GER) 5700. 3. (3.) Halep (ROU)
5545. 4. (4.) Radwanska (POL) 5210. 5. (5.)
Garbiñ Muguruza (ESP) 4991. 6. (6.)
Sharapova (RUS) 3672. 7. (7.) Pennetta (ITA)
3611. 8. (8.) Suarez Navarro (ESP) 3595. 9. (9.)
Kvitova (CZE) 3582. 10. (10.) Safarova (CZE)
3580. 11. (11.) Bencic (SUI) 3260. 12. (12.)
Venus Williams (USA) 3091. 13. (13.) Pliskova
(CZE) 3090. 14. (14.) Asarenka (BLR) 2935. 15.
(15.) Bacsinszky (SUI) 2894. Puis: 117. (117.)
Vögele (SUI) 540. 126. (125.) Oprandi (SUI)
467. 139. (138.) Golubic (SUI) 406. 202. (200.)
Sadikovic (SUI) 252. 261. (263.) Perrin (SUI)
168. 355. (352.) Knoll (SUI) 110. 473. (473.)
Schnyder (SUI) 63.
Hockey sur glace
LNB
Ce soir
20.00 GCK Lions - Red Ice
20.00 Langenthal - Thurgovie
20.00 Rapperswil - Olten
20.00 Viège - Ajoie
20.00 Winterthour - La Chaux-de-Fonds