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Cours IV : Etude locale de fonctions

I Plan d'étude d'une fonction

L'étude d'une fonction consiste à :

- Définir l'ensemble de définition

- Etudier la parité et la périodicité pour limiter l'ensemble d'étude
- Déterminer le domaine de continuité et de dérivabilité
- Calculer les limites aux bornes
- Déterminer le sens de variation soit à l'aide de fonctions composées ou du signe de la
dérivée.
- Construire le tableau de variation
- Etudier localement la fonction : asymptote, tangente, position relative
- Construire la représentation graphique.

II Asymptote
Définition

Soit f une fonction et C f sa courbe représentative dans un repère  O ; i ; j 

Asymptote verticale :

Si xlim
—a
f  x  = +∞ ou -∞ alors Cf admet la droite d’équation x=a
comme asymptote verticale.

Asymptote horizontale :

Si x lim
 ∞
f  x  =b alors Cf admet la droite d’équation y=b
comme asymptote horizontale au voisinage de +∞.

Asymptote oblique :

Si x lim
∞
[f(x) – (ax+b)] =0 alors Cf admet la droite d’équation y=ax+b
comme asymptote oblique au voisinage de +∞.
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III Développement limité d’une fonction au voisinage de 0.

A: Définition et Propriétés

1/ Définition

Définition:
Soit f une fonction définie sur un voisinage I de 0 (sauf peut-être en 0) et n un entier
positif.
On dit que f admet un développement limité (d.l.) d’ordre n au voisinage de 0 si il existe
un polynôme d’ordre n tel que pour tout x de I (sauf peut-être 0) :

f(x)=a0+a1x+....+anxn + xn ε(x) avec lim ε ( x) = 0

x→ 0

Le polynôme a0+a1x+....+anxn s’appelle la partie régulière du développement et xn ε(x)

le reste.

Exemple : Calculer le développement limité d'ordre 2 au voisinage de 0 de (x+1)4.

(%i3) expand((1+x)^4)
(%i3) taylor(f(x),x,0,2);

Propriété : Si une fonction admet un développement limité d’ordre n au voisinage de 0, alors il est
unique.
Démonstration par l’absurde:

Remarque: Le développement limité d’une fonction au voisinage de x=a peut s’obtenir en écrivant
f(x)=f(a+h), on recherche alors un développement limité au voisinage de 0. De même, Le développement
1
limité d’une fonction au voisinage de + ∞ peut s’obtenir en écrivant f(x)=f( ), on recherche alors un
h
développement limité au voisinage de 0.
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4
Exemple: Déterminer le développement limité de x au voisinage de 0 et de 1 à l’ordre 2.

(%i9) taylor(x^4,x,1,2);

x 3 + 3x² + 2 x + 2
Exemple: Déterminer le développement limité au voisinage de 0 de en + ∞ à l’ordre 2.
x3

(%i10) taylor((x^3+3*x^2+2*x+2)/x^3,x,inf,2);

2/ Développement limité de référence:

On admettra la formule suivante :

Formule de Mac Laurin:
Soit une fonction f de classe Cn (dérivée nième continue sur I) sur un intervalle I
contenant 0 et h. On a alors:
f(h)=f(0)+hf’(0)+ f’’(0)+...+ f(n)(0)+ h n ε (h) avec lim ε ( h) = 0
h→ 0

Développements limités de référence :

formule à l'ordre n formule à l'ordre 5
n
xk
ex = ∑ +xn ε(x)
k= 0 k !

n
xk
ln(1+x)= ∑ (− 1) k − 1 +xn ε(x)
k=1 k

n
= ∑ (− 1) x +xn ε(x)
k k

k= 0

k− 1
n Π (α − i )
α
+xn ε(x)
(1+x) =
∑ i= 0
k!
xk
k= 0

n− 1
2
x 2 k + 1 +xn ε(x) (n impair)
sin x= ∑
k= 0
( − 1) k
(2k + 1)!

n
2k
cos x= ∑ (− 1) k x +xn ε(x) (n pair)
2

k= 0 2 k!
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Démonstration :

3/ Propriétés algébriques

Soient deux fonctions f et g admettant un développement limité à l’ordre n au voisinage de 0 de partie

régulière P et Q respectivement :
f(x)=a0+a1x+....+anxn + xn ϕ(x) = P(x)+ xn ϕ(x)
et g(x)=b0+b1x+....+bnxn + xn φ(x) =Q(x)+ xn ϕ(x)

On a alors :

Somme : f+g admet un développement limité à l’ordre n et

(f+g)(x) = a0+b0+ (a1+b1)x + (an+bn)xn + xnθ(x) = (P+Q)(x)+ xn ϕ(x)

Exemple: Déterminer le développement limité au voisinage de 0 à l’ordre 3 de sin x – ln(1+x).

(%i18) taylor(sin(x)-log(1+x),x,0,5);
(%i19) taylor(sin(x),x,0,5)-taylor(log(1+x),x,0,5);

Produit: fg admet un développement limité à l’ordre n dont les coefficients sont les coefficients de PQ
en supprimant les termes de degré supérieur à n.

Exemple : Déterminer le développement limité au voisinage de 0 de sin x × ex à l’ordre 3

(%i20) taylor(sin(x)*exp(x),x,0,3);
(%i21) taylor(sin(x),x,0,3)*taylor(exp(x),x,0,3);
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Fonctions composées: On suppose que f admet un développement limité au voisinage de

0 à l'ordre n et g un développement limité en f(0) à l'ordre n.

-f(k × x) admet un développement limité au voisinage de 0 à l’ordre n et

f(k×x)=a0+a1 (k×x)+ a2 k²x²+...an kn xn +xn ε(x)

- f(xp)admet un développement limité au voisinage de 0 à l’ordre n et

f(xp)=a0+a1 xp + a2 x2p+...+xn ε(x) en conservant les puissances
inférieures à n.

- gof(x) admet un développement limité au voisinage de 0 à l’ordre n dont la partie

régulière est QoP en ne conservant que les monômes de degrés inférieurs à n.

Exemple : Calculer le développement limité au voisinage de 0 de e2x , ex², esin x à l’ordre 3

Quotient:
cas 1: f ne s’annule pas au voisinage de 0
admet un développement limité au voisinage de 0 à l’ordre n et on utilise alors le
développement limité de

cas 2: f s’annule au voisinage de 0 et admet une limite finie au voisinage de 0

admet un développement limité au voisinage de 0 à un ordre inférieur à n. On simplifie
alors les développements limités de f et g.

Exemple: Déterminer le développement limité au voisinage de 0 à l’ordre 2 de et

(%i25) 1/taylor(exp(x),x,0,2);(%o25) 1-x+x^2/2+...
(%i26) taylor(1/exp(x),x,0,2);

(%i27) taylor(log(1+x)/sin(x),x,0,2);
(%i29) taylor(log(1+x),x,0,3)/taylor(sin(x),x,0,3);
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4/ Dérivation et Intégration

Propriété : Intégration
Soit f une fonction dérivable sur I contenant 0.
Si f’ admet un développement limité au voisinage de 0 d’ordre n au voisinage de 0 :
f’(x)=a0+a1x+....+anxn + xn ε(x) avec lim ε ( x) = 0
x→ 0

alors f admet un développement limité d’ordre n+1 au voisinage de 0 en intégrant terme

à terme:
f(x)=f(0)+a0x+a1x²/2+....+anxn+1/(n+1)+ xn+1 ε(x) avec lim ε ( x) = 0
x→ 0

Exemple : Calculer le développement limité au voisinage de 0 d’ordre 3 de arctan.

(%i32) taylor(atan(x),x,0,3)
(%i33)integrate(taylor(1/(1+x^2),x,0,2), x);

Propriété : Dérivation
Soit f une fonction de classe Cn sur I contenant 0.
Si f admet un développement limité d’ordre n+1 au voisinage de 0, et
Si l’on sait que f’ admet un développement limité d’ordre n au voisinage de 0,
alors la partie régulière du développement limité d’ordre n de f’ est la dérivée de la partie
régulière d’ordre n+1 de f:
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f(x)=a0+a1x+....+an+1xn+1 + xn+1 ε(x) avec lim ε ( x) = 0

x→ 0

f’(x)=a1+....+an+1xn + xn ε(x) avec lim ε ( x) = 0

x→ 0

Exemple: Calculer le développement limité au voisinage de 0 d’ordre 1 de :

1
f(x)= arctan(x) et g(x)=x² sin .
x
Que peut-on dire du développement limité de leur dérivée ?

(%i55) diff(taylor(atan(x),x,0,3),x);
(%i56) taylor(diff(atan(x),x),x,0,2);

B Applications des développements limités

1/ Calcul de limites :

En présence de formes indéterminées (0/0), on remplace les fonctions par le développement limité :

Exemple : Calculer la limite au voisinage de 0 de

(%i58) limit((sin(x)-x)/x,x,0);(%o58) 0
(%i59) taylor((sin(x)-x)/x,x,0,1);(%o59) 0+...

2/ Tangente au voisinage de 0 (T0):

Propriété : Soit f une fonction admettant un développement limité d’ordre n au

voisinage de 0.
f(x)=a0+a1x+....+anxn + xn ε(x) avec lim ε ( x) = 0
x→ 0

Alors Cf admet pour tangente (T0) au point d’abscisse 0 la droite d’équation y= a0+a1x
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3/ Position relative au voisinage de 0 :

Méthode : La position relative de Cf et (T0) au voisinage de 0 dépend du signe de

f(x)-(a0+a1 x).

La position relative dépend donc du premier terme non nul de f(x)-(a0+a1 x).

Exemple : On pose f(x)=cos x – ln(1+x). Déterminer une équation de la tangente à Cf en x=0 et étudier
leur position relative.

4/ Asymptote oblique

Méthode : On utilise le développement limité de la fonction au voisinage de +∞.

Exemple: Déterminer l'asymptote oblique en +∞ de la fonction f(x) = x² − 3x + 1 et en déduire leur

position relative au voisinage de +∞.
(%i64) taylor(sqrt(x^2-3*x+1),x,inf,2);
(%i66) wxplot2d([sqrt(x^2-3*x+1),x-1.5],[x,1,10])