SOMMAIRE
PREAMBULE............................................................................................................................3
INTRODUCTION......................................................................................................................4
1.FONDEMENTS JURIDIQUES...............................................................................................4
2.NATURE ET OBJECTITF DE L’ETUDE ET DE LA NOTICE D’IMPACT SUR
L’ENVIRONNEMENT .............................................................................................................5
3.PROCEDURE GLOBALE DE l’EIE ET DE LA NIE...........................................................6
4. CONTENU ET STRUCTURE DU RAPPORT DE l’EIE......................................................9
5.RESUME NON TECHNIQUE .............................................................................................14
6.CONFIDENTIALITE DES RENSEIGNEMENTS ET DES DONNEES.............................14
7.DEPOT DU RAPPORT.........................................................................................................14
8.PLAN DE REDACTION DE L’ETUDE OU DE LA NOTICE D’IMPACT SUR
L’ENVIRONNEMENT ...........................................................................................................14
VIII- MODALITES DE CONSULTATION ET DE PARTICIPATION DU PUBLIC...........15
ANNEXE 1 : Liste des Travaux, Ouvrages, Aménagements, Activités et Documents de
planification assujettis à une Etude et ou Notice d’impact sur l’environnement......................16
ANNEXE 2 : Lexique...............................................................................................................22
ANNEXE 3 : Références Bibliographiques..............................................................................24
2
PREAMBULE
Le Guide indique au promoteur de projet, la nature, la portée et l’étendue de l’étude d’impact sur
l’environnement qu’il doit réaliser. Il donne également les principes d’une démarche explicite et
uniforme, les informations nécessaires à l’étude et à la notice d’impact sur l’environnement.
Ce Guide Général s’accompagne dans un premier temps de sept (7) Guides Sectoriels qui couvrent les
activités et projets spécifiques suivants :
Le recours systématique au Guide constituera à n’en pas douter, un gage pour l’élaboration de rapports
d’études et notices d’impacts de qualité et conséquemment, une bonne garantie pour une maîtrise et un
contrôle efficaces des impacts des projets d’investissement au Burkina Faso.
C’est à ce prix que l’étude et la notice d’impact sur l’environnement serviront véritablement d’outil de
promotion du développement durable.
3
INTRODUCTION
Le Burkina Faso est confronté ces dernières décennies à certains problèmes environnementaux qui ont
interpellé la conscience nationale. Cela s’est traduit par la mise en place d’un cadre institutionnel et
juridique qui a permis d’élaborer des textes législatifs et réglementaires qui visent le respect de
l’environnement et des principes du développement durable.
Au titre de ces textes, on peut citer la loi N°0052/97/ADP portant Code de l’Environnement qui a été
adoptée en janvier 1997 et son décret d’application n° 2001-342/PRES/PM/MEE du 17 juillet 2001,
portant champ d’application, contenu et procédure de l’étude et de la notice d’impact sur
l’environnement.
Ce présent Guide Général a pour objectif de rendre opérationnelles les dispositions de ce décret
d’application. Il doit être utilisé avec les guides sectoriels qui eux, traitent des matières spécifiques ; le
cas échéant, il sert de directive officielle.
1. Fondements juridiques ;
2. Nature et objectifs de l’Etude et la Notice d’Impact sur l’environnement ;
3. Procédure globale de l’EIE et de la NIE ;
4. Contenu de l’Etude d’Impact sur l’Environnement ;
5. Plan type du rapport de l’EIE et de la NIE.
Le contenu de ce guide peut être revu périodiquement, si nécessaire afin de répondre aux multiples
sollicitudes des avancées technologiques et de l’état de l’environnement.
1. FONDEMENTS JURIDIQUES
Plusieurs lois et règlements obligent les promoteurs privés ou publics à respecter l’environnement
lorsqu’ils projettent des travaux et aménagements qui peuvent avoir des impacts sur l’environnement.
Ces lois et règlements sont principalement :
- la loi N°0052/97/ADP du 30 janvier 1977, portant Code de l’Environnement au Burkina Faso qui
stipule en son article 17 que « les activités susceptibles d’avoir des incidences significatives sur
l’environnement sont soumises à l’avis préalable du ministre de l’environnement. L’avis est établi
sur la base d’une Etude d’impact ou une notice d’impact sur l’environnement ».
- la loi N°006/97/ADP du 31 janvier 1997, portant Code Forestier au Burkina Faso qui stipule en
son article 50 que « toute réalisation de grands travaux entraînant un défrichement est soumise à
une autorisation préalable du Ministre chargé des forêts sur la base d’une Etude d’Impact sur
l’Environnement ».
- la loi N°23/94/ADP du 13 mai 1994, portant Code de santé publique au Burkina Faso.
- la loi N°002-2001/AN du 8 février 2001, portant loi d’orientation relative à la gestion de l’Eau.
- la loi N°062/95/ADP du 14 décembre 1995, portant Code des investissements et des formalités au
Burkina Faso et son décret d’application N°96-235/PM/MICIA/MEF.
4
- la loi N°05-2004 du 21 décembre 2004, portant Code Général des collectivités territoriales.
- le décret N°2001-342/PRES/PM/MEE du 17 juillet 2001, portant champ d’application contenu et
procédure de l’EIE et de la NIE qui stipule que « les activités susceptibles d’avoir des impacts
significatifs sur l’environnement sont soumises à l’avis préalable du Ministre chargé de
l’environnement. L’avis est établi sur la base d’une Etude d’impact ou une notice d’impact sur
l’environnement ».
- le décret N°2001- 185 /PRES/PM/MEE du 7 mai 2001, portant fixation des normes de rejets de
polluants dans l’air, l’eau et le sol. Il fixe à ses articles 6, 10, 11 respectivement, les normes de
rejets des émissions dues aux installations fixes, les normes de déversement des eaux usées dans
les eaux de surface, les normes de déversement des eaux usées dans les égouts.
La loi N° 005/97/ADP du 30 janvier 1997 portant Code de l’Environnement au Burkina Faso prévoit
l’étude d’Impact sur l’Environnement (E.I.E) et la Notice d’Impact sur l’Environnement (N.I.E)
comme outils d’intégration des préoccupations d’environnement dans les projets et plans de
développement.
L’Etude d’Impact sur l’Environnement est une étude détaillée à caractère analytique et prospectif aux
fins de l’identification et de l’évaluation des incidences d’un projet sur l’environnement. La notice
d’impact sur l’environnement est une étude d’impact simplifiée mais répondant aux mêmes
préoccupations que l’étude détaillée.
L’EIE ou la NIE détermine de façon précoce, des enjeux environnementaux dans le cycle de vie des
projets, propose des mesures d’atténuation et de bonification ou le cas échéant de compensation des
impacts. Elle aide le promoteur à concevoir un projet respectueux du milieu récepteur sans remettre en
cause sa faisabilité technique et économique. Les objectifs d’une telle étude sont :
5
3. PROCEDURE GLOBALE DE l’EIE ET DE LA NIE
La procédure globale de l’EIE et de la NIE qui est présentée ci-après, reprend et précise le contenu du
décret N°2001-342/PRES/PM/MEE du 17 juillet 2001 portant champ d’application contenu et
procédure de l’EIE et de la NIE
Réalisation de l’étude
Information du Public
Le promoteur transmet au ME et au
Rapport EIE MTP le rapport d’EIE ou de NIE
ou NIE
Projet de
Catégorie A
Projet de
Catégorie B
Nomination par voie d’arrêté
Examen du dossier NIE Enquête publique d’Enquêteur(s) par le ME
( ≈ 60 jours)
Rapport d’enquête
publique (REP)
Avis défavorable :
Reprise du projet Avis favorable : 6
Autorisation du projet par
MTP
ME : Ministère chargé de l’Environnement
Contrôle et suivi
environnemental
Promoteur
Responsabilité du ME, du
MTP et du Promoteur
phase pré-étude ;
la phase d’étude ;
la phase post-étude.
Cette phase a trait à la catégorisation des projets conformément au décret instituant la procédure
d’étude et notice d’impact sur l’environnement. La sélection se fait au moyen d’une liste d’inclusion et
d’exclusion catégorielle. Cette formule présente l’avantage de fournir une grande certitude légale et
réglementaire à toutes les parties concernées et minimise la perte de temps :
la catégorie A concerne les projets devant faire l’objet d’une Etude d’Impact sur
l’environnement (EIE) ; un projet en catégorie A est susceptible d’avoir des impacts négatifs
importants qui peuvent être sensibles, irréversibles et variés ;
la catégorie B concerne les projets assujettis à une Notice d’Impact sur l’Environnement
(NIE) ; un projet en catégorie B peut avoir des impacts négatifs sur l’environnement moins
importants que ceux de la catégorie A ;
la catégorie C comprend les projets qui sont exemptés d’une EIE ou d’une NIE du fait qu’ils
présentent des impacts négatifs mineurs sur l’environnement.
Sur la base de cette liste, le promoteur élabore les termes de référence appropriés qu’il transmet au
Ministère chargé de l’Environnement et au Ministère de tutelle du projet.
L’information du public et des autorités locales du lieu d’implantation du projet est faite par le
promoteur qui annonce qu’une EIE ou un NIE sera réalisée.
L’examen des termes de référence est fait par le Ministère chargé de l’environnement et le Ministère
de tutelle en présence du promoteur ou de son représentant. Cet examen vise à vérifier que l’étude ou
la notice sur l’environnement se réalisera conformément au décret du 17 juillet 2001.
L’examen des termes de référence ou cadrage débouche sur la notification de réalisation de l’étude.
7
3.2. PHASE D’ÉTUDE
la réalisation de l’étude ;
la concertation et participation ;
la rédaction du rapport d’EIE.
La réalisation de l’étude incombe au promoteur qui est libre d’engager un bureau d’études ou un
consultant. Cette étude doit être conforme aux termes de référence préalablement examinés par le
ministère en charge de l’environnement.
L’information, la concertation et la participation du public cible durant le cycle du projet permet une
prise en compte des opinions, des réactions et des préoccupations des citoyens, des groupes et des
collectivités.
La rédaction du rapport de l’EIE ou la NIE doit tenir compte des informations recueillies aux
précédentes étapes. Le rapport doit être rédigé selon le plan type figurant à l’annexe II du décret.
l’enquête publique ;
l’examen du rapport d’EIE/NIE ;
le suivi environnemental.
L’enquête publique est réalisée dans le cadre d’une EIE. Elle ne concerne pas la NIE. Le but de
l’enquête publique est de recueillir les avis favorables et les contre propositions des parties concernées
par l’EIE. L’enquête publique est conduite par un ou plusieurs enquêteurs désigné (s) par le Ministre
chargé de l’environnement. Le promoteur peut demander à adjoindre à l’équipe d’enquêteurs, un
représentant à titre d’observateur.
La durée légale de l’enquête publique est de 30 jours ouvrables. Passé ce délai, les chargés d’enquête
disposent de 7 jours supplémentaires pour procéder à d’éventuelle demande d’informations
complémentaires auprès du promoteur.
Les avis des collectivités déconcentrées et décentralisées sont attendus 5 jours après la clôture de
l’enquête publique. La rédaction et la transmission du rapport s’effectueront dans les 15 jours suivants.
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L’examen du rapport de l’EIE ou de la NIE consiste à vérifier sa conformité scientifique et sociale.
Lorsqu’il s’agit d’une EIE, il est en même temps examiné avec le rapport de l’enquête publique.
L’examen du rapport aboutit à l’émission d’un avis motivé par le Ministre en charge de
l’environnement.
Cette opération vise à vérifier l’efficacité de la mise en œuvre des mesures du plan de gestion
environnementale et sociale, le respect des recommandations de l’avis du Ministre chargé de
l’Environnement et la pertinence en cours d’exécution des mesures préalablement identifiés. Le
Ministre chargé de l’Environnement en collaboration avec les Ministres concernés est chargé du suivi
environnemental. Il peut avoir recours au personnel d’autres départements ministériels en cas de
besoin.
le contexte du projet ;
l’analyse de l’état initial du site et de son environnement ;
la description et l’analyse du projet ;
l’identification, l’évaluation et l’analyse des impacts de la variante retenue ;
les mesures d’atténuation, de compensation ou de bonification ;
le plan de gestion environnementale et sociale.
Cette section a pour but de présenter les raisons qui ont motivé la réalisation du projet. Elle
comprend :
Elle présente les objectifs, la raison d’être et les grandes caractéristiques techniques du projet tels
qu’ils apparaissent au stade initial de sa planification. Il prend en considération le contexte
environnemental et socio-économique de son intégration dans la région d’implantation.
A cet égard, elle doit faire ressortir les problèmes ou les besoins qui motivent la réalisation du projet et
le choix du site. Elle présente les contraintes ou les exigences liées à la réalisation et à l’exploitation
du projet et fait état des principales préoccupations des parties concernées.
9
Cette partie permet de dégager les enjeux environnementaux, socio-économiques et techniques du
projet à l’échelle locale et régionale, ainsi que nationale et internationale, s’il y a lieu.
La description du milieu récepteur est essentielle à l’analyse environnementale afin d’obtenir une
connaissance adéquate des composantes du milieu d’implantation du projet
Il est souvent nécessaire de définir plusieurs zones d’étude (zone d’étude restreinte, zone d’étude
élargie, zone d’étude régionale, etc..). Cette subdivision du territoire étudié, permet de décrire les
composantes environnementales en utilisant le niveau de perception approprié dans chaque cas.
L’étude d’impact doit fournir une description, la plus factuelle possible, des milieux biophysique et
humain, tels qu’ils se présentent avant la réalisation du projet, et exprimer les tendances observées en
termes d’intégrité. A cet effet, elle fournie toute information facilitant la compréhension ou
l’interprétation des données présentées dans le rapport d’étude.
Après avoir déterminé toutes les composantes environnementales qui peuvent être touchées par le
projet, il s’agit de procéder à la collecte de toutes informations utiles sur le milieu récepteur en
s’appuyant sur les études bibliographiques ou les études de base déjà disponibles.
Si après ses recherches, il y’a des données non disponibles pour certaines composantes pertinentes, il
est nécessaire de procéder à des inventaires de terrain qui permettront de combler les lacunes.
Les méthodes d’inventaire doivent faire appel à des techniques ou approches reconnues dans les
domaines concernés (ex : choix des paramètres, des méthodes d’échantillonnage, des méthodes
d’analyse et des périodes d’échantillonnage, etc.).
Cette étape consiste à démontrer que la variante du projet retenue par le promoteur constitue la
meilleure option aux plans technique, économique social et environnemental. Cet objectif est atteint en
comparant entre elles différentes variantes du projet de manière à en faire ressortir les points forts et
les points faibles.
L’analyse comparative est généralement complétée par une démonstration qui met en évidence la
variante préférable.
La description sommaire des variantes du projet localisées sur une carte, devra fournir les détails
pertinents des procédés et des activités susceptibles de porter atteinte à l’environnement. Comme
l’identification des effets d’un projet doit se faire non seulement dans l’espace mais aussi dans le
temps, la distinction des différentes phases d’activités (Ex : phase préparatoire, phase de construction
ou phase d’exploitation, phase de remise en état) et le calendrier des travaux à effectuer s’avèrent
nécessaire.
Des critères de comparaison sont d’abord définis aux plans technique, économique et
environnemental. Les critères retenus doivent permettre de discriminer les variantes entre elles. Au
plan environnemental, la comparaison peut s’appuyer essentiellement sur les inconvénients ou
avantages permanents les plus importants, ainsi que sur les inconvénients temporaires les plus
préoccupants.
Par la suite, il s’agit d’établir le bilan comparatif des variantes qui permettra de choisir ou de justifier
le plus objectivement possible la variante préférable.
Après l’analyse comparative, l’étude doit présenter un bilan comparatif des variantes du projet, en
indiquant les différences en termes d’impacts environnementaux, de difficultés techniques, de coût ou
de financement. La variante choisie est celle qui répond le mieux aux objectifs du projet, tout en étant
acceptable sur les plans environnemental, technique, économique et social.
L’identification des impacts se fait par une méthode qui met en relation les différentes activités du
projet (sources d’impacts) et les composantes pertinentes du milieu. Cette mise en relation permet
d’identifier les impacts probables du projet.
D’une manière générale les impacts sur les composantes du milieu s’identifieront dans l’ordre
suivant : milieu physique, milieu biologique et humain.
Cette étape porte sur l’évaluation des impacts afin de déterminer si les changements prédits sont
suffisamment significatifs pour justifier l’application des mesures d’atténuation, de surveillance et de
suivi des impacts. L’évaluation se réalise en prenant en compte des critères les plus objectifs possibles
qui conduiront à déterminer l’importance des impacts.
Comme l’évaluation repose en partie sur un jugement de valeur, il est recommandé que les critères
d’évaluation des impacts soient déterminés en prenant en compte l’opinion des parties concernées.
Après avoir utilisé la technique d’évaluation et analysé les résultats, il s’agit ensuite de dresser la liste
des impacts et de les classer. La classification des impacts pourra ainsi s’attacher à distinguer :
Le promoteur est invité à expliciter la méthodologie d’analyse des impacts qu’il adopte pour son
évaluation. L’analyse des impacts est une étape intermédiaire et habituellement indissociable entre
l’identification et l’évaluation des impacts environnementaux. Il s’agit de prédire, avec le plus de
justesse possible, la nature et l’ampleur des impacts appréhendés au regard de notre connaissance des
tendances d’évolution des éléments de l’environnement.
Les mesures d’atténuation sont des solutions proposées aux différentes étapes du développement d’un
projet, depuis la phase de planification jusqu’à l’exploitation.
Elles permettent, soit d’éliminer entièrement les impacts négatifs, soit de les réduire par rapport à leurs
valeurs initiales. Dans le dernier cas, les impacts résiduels peuvent être faibles ou plus ou moins
importants, nécessitant ainsi un suivi de l’impact et/ou de la mesure proposée et éventuellement une
mesure compensatoire.
- des mesures générales qui s’appliquent à l’ensemble des activités ou des composantes du
projet ;
- et des mesures spécifiques qui ne concernent que certains aspects des activités ou des
composantes d’un projet.
12
En vertu des mêmes objectifs d’atténuation ou de compensation des impacts négatifs, des mesures de
bonification ou de renforcement peuvent être intégrées au projet. Ces mesures de bonification
permettent d’accroître l’importance ou la valeur des impacts positifs du projet.
Le budget, à la charge du promoteur doit mentionner les coûts des mesures d’atténuation des impacts
négatifs sur l’environnement ou de renforcement des impacts positifs. Il doit également prendre en
compte le coût des équipements complémentaires nécessaires pour minimiser les impacts négatifs.
L’étude d’impact débouche sur un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) qui récapitule
l’ensemble des mesures proposées avec leurs coûts ainsi que les responsables respectifs et la période
d’exécution. Le PGES inclus la surveillance et le suivi environnemental à mettre en œuvre durant le
cycle vie du projet et parfois, après la fermeture du projet.
Le suivi environnemental est une démarche scientifique consistant à observer l’évolution de certaines
composantes des milieux biologique, physique et humain affectés par la réalisation du projet. Il permet
de vérifier la justesse des prévisions et de mesurer les impacts réels du projet et d’évaluer l’efficacité
des mesures d’atténuation et de compensation proposées.
Le suivi peut amener le promoteur à réagir promptement à la défaillance d’une mesure d’atténuation
ou à toute nouvelle perturbation du milieu par la mise en place des mesures plus appropriées ou de
nouvelles mesures pour les impacts non prévus.
Ce programme comportera au moins :
En somme, le suivi environnemental permet d’établir d’une manière souvent quantitative, l’impact réel
d’un projet sur certaines composantes de l’environnement et, à ce titre, contribue à améliorer les
connaissances sur les effets de certaines activités de l’homme sur son environnement. Il permet
également d’évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation et de fournir, à l’intérieur de la période de
suivi, des enseignements pour améliorer les méthodes de prévision des impacts
Tout comme pour les mesures d’atténuation, de compensation et de bonification des impacts sur
l’environnement, le promoteur doit estimer le coût de la mise en œuvre du programme de surveillance
et de suivi environnemental.
La surveillance a pour but de s’assurer que le promoteur respecte ses engagements et ses obligations
de prise en compte de l’environnement et d’application des mesures envisagées dans l’étude ainsi que
les recommandations de l’avis du Ministère chargé de l’environnement pendant toute la vie du projet.
Elle décrit les moyens et les mécanismes proposés par le promoteur pour assurer le respect et les
exigences légales et environnementales.
Le résumé non technique est un document simplifié du rapport de l’étude d’impact sur
l’environnement. Il doit être clair et accessible au grand public. Ce résumé devrait contenir les
éléments principaux suivants :
7. DEPOT DU RAPPORT
Le dossier à déposer doit comprendre le rapport complet de l’étude ou notice d’impact, son résumé et
tout document connexe (compléments d’information, rapports sectoriels pertinents) nécessaire à la
bonne compréhension du projet et de ses répercussions sur l’environnement.
Ce dossier doit être conforme aux exigences du décret N°2001-342/PRES/PM/MEE du 17 juillet 2001
et comprendre tous les éléments administratifs requis. Le promoteur est invité à contacter le ministère
de l’Environnement pour obtenir les précisions relatives à la recevabilité de son projet.
Le plan type du rapport d’étude ou de la notice d’impact sur l’environnement se présente comme suit :
I- RESUME EXECUTIF
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II- LEGISLATION, CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL
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ANNEXE 1 : Liste des Travaux, Ouvrages, Aménagements, Activités et Documents de planification
assujettis à une Etude et ou Notice d’impact sur l’environnement
Secteur Catégorie A Catégorie B Catégorie C
d'activités
- grands barrages et retenues - Petits barrages et - Petits barrages et
d'eau hauteur de la digue >10m ; retenues d'eau retenues d'eau
(hauteur de la digue (hauteur de la digue
- Alimentation en eau potable des comprise entre 3 et inférieure à 3 m) ;
centres urbains ; 10 m) ;
- Alimentation en
1-EAU -Irrigation et drainage (superficie - Alimentation en eau eau potable des
> 200ha) ; potable des centres centres ruraux ;
semi-urbains ;
- Travaux de dérivage et de - travaux de dragage
détournement de cours d'eau. ; - Irrigation et ou curage de cours
drainage (superficie d'eau et d'étendues
- Travaux de canalisation de inférieur à 200 ha); d'eau ;
cours d'eau (avec revêtement)
- Schéma directeur - Travaux de
d'aménagement et de stabilisation des
gestion des eaux berges de cours
(SDAGE) ; d'eau ;
-Travaux
- Schéma d'aménagement de
d'aménagement et de cours d'eau ;
gestion des eaux - Travaux
(SAGE) ; d'entretien et de
grosses réparations ;
- Plan d'Action/Eau ; - Travaux de
Travaux conservation des
d'aménagement de eaux et des sols
bas-fonds et de (CES), de défense
plaines alluviales en et restauration des
maîtrise partielle sols (DRS) ;
d'eau ;
- Travaux
d'installation et de
modernisation des
ouvrages
hydrauliques ;
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Secteur d'activités Catégorie A Catégorie B Catégorie C
- Réseau - schéma directeur - Assainissement
d'assainissement d'assainissement; autonome ;
2 collectif des eaux usées/
ASSAINISSEMENT centres urbains et semi- - Plan stratégique - Travaux d'entretien et
urbains ; d'assainissement ; de grosses réparations
- Epandage de boue en
provenance des stations
d'épuration ou de
traitement d'eau
- Défrichements
autorisés par le code
forestier ;
- Défrichement de la
cuvette des petits
barrages;
- Concession
d'exploitation forestière
17
(Suite)
18
Secteur d'activités Catégorie A Catégorie B Catégorie C
- EDI- classe 1 et 2 - EDI - classe 3 .travaux Catégorie C
Travaux d'extension d'extension ; - travaux d'entretien et
8- INDUSTRIE - Usine à papier, à - textile de grosses réparations
carton, tannerie, .Travaux d'installation et
cimenterie, brasserie de modernisation
- Fabrique de produits - tannerie artisanale
chimiques traitement bronze
Légende
PO : Piste ordinaire
PA : Piste Améliorée de type A
RM : Route en terre Moderne
PB :Piste Améliorée de type B
RO : Route en terre Ordinaire
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Secteur d'activités Catégorie A Catégorie B Catégorie C
- opérations de - Schéma directeur
remembrement rural ; d'aménagement et
d'urbanisme (SDAU) ;
- travaux de
défrichement : - plan d'occupation des
opérations sols (POS) ;
11-URBANISME d'urbanisme et - aménagement de
d'implantation terrains de camping ou
ET HABITAT industrielle ; de stationnement de
- aménagement de caravanes : moins de
terrains de camping ou 200 emplacements ;
de stationnement de - constructions soumises
caravanes : 200 au permis de construire :
emplacements ou plus ; moins de 3000 m2;
- constructions soumises - lotissement pour la
au permis de construire : construction d'une
surface de moins de
3000 m2 ou plus;
3000 m2 ;
- lotissement pour la - tous travaux nécessitant
construction d'une une autorisation en vertu
surface égale ou de la réglementation sur
supérieure à3000m2 : les EDI-3
- tous travaux
nécessitant une
autorisation en vertu de
la réglementation sur les
EDI 1 et 2
20
Secteur d'activités Catégorie A Catégorie B Catégorie C
- Schéma Directeur de - Aménagement des sites - Services touristiques
Développement du et espaces touristiques ; (taxis, navettes,
Tourisme ; kiosques, cafétérias) ;
- Ouverture et - Visites guidées ou non
- Construction de exploitation de Centres vers des destinations de
complexes touristiques de Loisirs (casinos, situes naturels,
18 - TOURISME discothèques, night historiques, culturels et
ET HOTELLERIE - Constructions d'Unités clubs...) ; archéologiques ;
d'Hébergement de - Pèlerinage sur des sites
Grande Taille ; - Ouverture de pistes de sacrés ou religieux ;
randonnées - Tourisme de vision ;
- Tourisme scientifique et
éducatif;
- Tourisme écologique
(randonnées, promenades
pédestres, escalades de
collines et de pics, piques-
niques).
21
ANNEXE 2 : Lexique
Développement induit Activité suscité par les possibilités nouvelles qu’offre plus ou
moins directement la réalisation d’un projet.
Evaluation des impacts Etude qui consiste à déterminer et à évaluer rationnellement les
impacts qu'un projet peut avoir sur l’environnement ainsi qu’à
recommander des moyens d’éviter ou de réduire ceux qui sont
néfastes
.
Evaluation environnementale Evaluation des impacts sur l’environnement portant sur un
régionale ensemble de projets dans un espace géographique donné
.
Evaluation environnementale Evaluation des impacts sur l’environnement portant sur
sectorielle un ensemble de projets dans un même secteur d’activité.
Impact direct Impact qui résulte d’une relation de cause à effet directe entre
une composante du projet et un élément ou un aspect du milieu
physique ou humain.
22
Impact externe Conséquence d’une activité indépendante d’un projet sur les
conditions de mise en oeuvre de celui-ci ou sur les activités ou
équipements qu’il vise à mettre en place.
Impact potentiel Impact que laissent prévoir la nature et l’envergure d’un projet,
les caractéristiques essentielles du milieu qu’il risque de toucher
ainsi que la valeur qu’accorde ou que semble accorder la
population ou certains groupes sociaux à des éléments.
Plan de Gestion Environnementale Partie du rapport d’évaluation des impacts sur l’environnement
et sociale exposant l’ensemble des mesures d’atténuation recommandées
Rapport d’évaluation des impacts Document exposant les résultats d’une évaluation des impacts
sur l’environnement sur l’environnement.
23
ANNEXE 3 : Références Bibliographiques
Agence Béninoise pour l’environnement, 1998. Guide général de réalisation d’une étude d’impact sur
l’environnement Collection ABE : Procédure d’évaluation environnementale, Cotonou, Bénin.
Agence Béninoise pour l’environnement 1998. Guide sectoriel d’étude d’impact sur l’environnement
des projets de route. Collection ABE : Procédure d’évaluation environnementale, Cotonou, Bénin.
Agence Béninoise pour l’environnement 1998. Guide sectoriel d’étude d’impact sur l’environnement
des projets d’adduction d’eau. Collection ABE : Procédure d’évaluation environnementale, Cotonou
Bénin.
Agence Béninoise pour l’environnement 1998. Guide sectoriel d’étude d’impact sur l’environnement
des projets de barrages et centrales hydroélectriques. Collection ABE : Procédure d’évaluation
environnementale, Cotonou, Bénin.
André P., Delisle, C. E., Revéret, J-P. et Sène, A., 1999. L’évaluation des impacts sur
l’environnement- Processus, acteurs et pratiques. Presses internationales Polytechnique. Québec
(Canada). 416P.
Hertig, J.-A 1999. Etudes d’impact sur l’environnement- traité de Génie Civil de l’Ecole
polytechnique Fédérale de Lausanne, volume 23. Presses polytechniques et Universitaires Romandes,
Lausanne, Suisse. 453 p.
Kamto, M., 1996. Droit de l’environnement en Afrique. Edicef, Vanves, France 416 p.
Leduc, G.A. et Raymond, M., 2000. L’évaluation des impacts environnementaux – Un outil d’aide à la
décision. Editions Multi mondes, Sainte-Foy, Québec (Canada). 403 p.
Mamane, C., 2001 Formalisation des études d’impact sur l’environnement. Note de cours FC
« Conduite et outils des EIE-Module 1 : Etude préliminaire », Dakar (Sénégal), du 2 au 20 avril 2001.
Mamane, C., 2001 Surveillance et suivi environnementaux. Note de cours FC « Conduite et outils des
EIE-Module 1 : Etude préliminaire », Dakar (Sénégal), du 2 au 20 avril 2001.
Simos, J., 1990. Evaluer l’impact sur l’environnement : Une approche originale pour l’analyse
multicritère et la négociation. Presse Polytechniques et Universitaires Romandes, Lausanne, Suisse.
261 p.
24