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CHAPITRE 2 : LES TYPOLOGIES DES ENTREPRISES

Introduction
En fonction de leurs objectifs et de leurs réalités propres, les entreprises prennent de
formes variées. Quelles sont ces différentes formes ? Quels en sont les
caractéristiques, mes avantages et les inconvénients ? Comment peut-on les
classifier ? Des éléments de réponses à ces questions sont nécessaires pour
comprendre le monde de l’entreprise. Ce chapitre les aborde sous plusieurs angles.
Il s’appuie sur les considérations juridiques, économiques et structurelles de
l’entreprise.

I. CLASSIFICATION JURIDIQUE

Selon la forme juridique, on distingue deux grands groupes d’entreprises à savoir :


les entreprises privées et les entreprises publiques. A l’intérieur de ces groupes, il
existe plusieurs types d’entreprises.

1. Les entreprises privées (ou du secteur privé)

Celles-ci sont créées par des personnes ou des groupes de personnes. Il existe deux
grands types d’entreprises privées : les entreprises individuelles et les entreprises
commerciales (sociétés capitalistes et coopératives).

a) Les entreprises individuelles

On distingue les entreprises sans personnalité juridique, les sociétés unipersonnelles


et les entreprises avec personnalité juridique.

• Les entreprises sans personnalité juridique


Elles appartiennent à une seule personne et sont soumises à ses pouvoirs de
direction et de décision. Elles n’ont donc pas d’existence distincte de celle de leurs
propriétaires. Le propriétaire est personnellement responsable des dettes de
l’entreprise.

• Les sociétés unipersonnelles (S.U.)


La société unipersonnelle (S.U.) est une société composée d’une seule personne
dénommée « associé unique », qui exerce seule les pouvoirs de l’assemblée des
associés et qui peut être gérant de l’entreprise. L’associé unique peut également
faire appel à une personne extérieure à l’entreprise pour exercer la fonction de
gérant. L’entrepreneur individuel n’a aucun statut juridique et supporte tous les
risques en cas de faillite. En cas donc de risque la responsabilité du propriétaire se
limite au montant du capital.

• Les entreprises sociétaires (avec personnalité juridique)


Ce sont des entreprises dans lesquelles le capital est détenu (sauf exception : la
société unipersonnelle) par deux ou plusieurs personnes, voire un très grand
nombre, qui sont en quelque sorte copropriétaires. On peut définir alors la société
comme un groupement de personnes (appelé les associés) qui mettent un certain
nombre de moyens en commun (la réalisation d’apports en espèces – apports en
numéraire ou en nature – immeubles, matériel ; etc.) dans le but d’en tirer des profits
(un mobile de profit). Apports en nature et apports en numéraire constituent
l’ensemble des apports en capital.

b) Les sociétés commerciales

Les sociétés commerciales se regroupent en deux catégories à savoir les sociétés


de personnes et les sociétés de capitaux. Les sociétés de personnes quant à elle
regroupent la Société en Nom Collectif (SNC) et la Société en Commandite Simple
(SCS). Les sociétés de capitaux qui regroupent la Société A Responsabilité limitée
(SARL), la Société Anonyme (S.A) et le groupement d’intérêt économique (GIE).
Pour les sociétés coopératives et les sociétés mutuelles on a les coopératives et les
mutuelles

• Les sociétés de personnes (ou par intérêt)


Des sociétés de personnes, on distingue :
 La société en nom collectif (SNC) ; il s’agit d’une société dans laquelle les
associés sont peu nombreux et se connaissent entre eux. La société repose sur la
confiance réciproque des associés. Ils s’associent parce qu’ils se connaissent bien.
Aucun d’eux ne peut céder sa place dans la société sans l’accord des autres. La
SNC reste définie comme celle ou tous les associés (deux au moins) sont
commerçants (responsables de la gestion) et répondent solidairement et indéfiniment
des dettes de la société.
 La société en commandite simple (SCS) ; dans ce type de société, il y a
distinction entre les associés non seulement en fonction du nombre de parts, mais
aussi des statuts. On distingue alors deux sortes d’associés qui coexistent. Ce sont
d’abord les commandités (un ou plusieurs) qui gèrent l’entreprise et sont
responsables de façon illimitée et solidaire sur l’ensemble de leurs biens y compris
les dettes sociales. On a ensuite les commanditaires ou associés en commandite
(un ou plusieurs) qui apportent tout ou partie du capital et reçoivent une part sur les
résultats en fonction de leurs apports. Ils exercent également un contrôle financier
sur l’entreprise et ne sont responsables des dettes sociales que dans la limite de
leurs apports.

• Les sociétés de capitaux

Parmi les sociétés de capitaux on distingue :


 La société à responsabilité limitée (SARL) ; elle est définie comme une
société dans laquelle un (possibilité de SARL uni personnelle) ou plusieurs (sans
limitation en nombre) associés ne sont responsables qu’à concurrence de leurs
apports au capital social (lequel ne peut être inférieur a un million de francs CFA) ;
c’est cet aspect qui la rapproche de la société de capitaux – et dont les droits sont
représentés par des parts sociales (représentant les titres) dont la valeur nominale
ne peut être inférieure à 5.000 FCFA – c’est cet aspect qui la rapproche de la société
de personnes. C’est dans ce sens qu’on considère que la SARL est une société de
type intermédiaire (à mi-chemin), de type mixte entre la société de personnes et la
société de capitaux.
 La Société Anonyme (S.A.) ; type le plus pur de la société de capitaux qui,
par le nombre important des associés et les masses considérables de capitaux, est
la structure la mieux adaptée à la grosse entreprise. Les apports de chacun sont
reconnus à l’aide d’un titre de propriété : l’action. L’innovation majeure introduite par
l’Acte Uniforme réside dans la possibilité de constituer désormais une SA, ou d’en
maintenir durablement l’existence, avec une seule personne physique ou morale (SA
Unipersonnelle). Les actionnaires ne sont responsables qu’à concurrence de leurs
apports, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas perdre plus qu’ils n’ont apporté. Le capital
social, ne pouvant être inférieur à 10 millions de Francs CFA (100 millions pour les
SA faisant appel à l’épargne publique), est divisé en actions dont le montant nominal
doit être au moins égal à 10.000 FCFA.
 Le groupement d’intérêt économique (GIE) ; il n’a pas vocation à réaliser et
à partager par lui-même des bénéfices et doit avoir un objet qui se rattache
essentiellement à l’activité de ses membres et qui ne peut être qu’auxiliaire à celle-ci
; autrement dit, le GIE a pour but de faciliter l’exercice de l’activité pour chacun de
ses membres et n’exerce pas lui-même l’activité. Le GIE peut être constitue sans
capital social et il a la personnalité juridique, à compter de son immatriculation au
Registre du Commerce (obligatoire). Le GIE est administré par une ou plusieurs
personnes physiques ou morales qui, vis-à-vis des tiers, disposent de tous pouvoirs
pour agir en son nom, dans la limite de son objet. Les membres du GIE sont vis-à-vis
des tiers, indéfiniment et solidairement tenus des dettes du groupement, sauf
conventions contraires conclus avec les cocontractants.

• Les sociétés coopératives et les sociétés mutuelles


Ces sociétés relèvent du secteur d’économie social avec comme volonté de produire
autrement que sous les formes publiques et privées. En effet, les entreprises de ce
secteur sont basées sur des rapports sociaux et humains et s’appuient sur des
principes de solidarité et non sur la recherche exclusive de profits.
 Les sociétés coopératives ; une coopérative est un groupement de
personnes poursuivant des buts économiques, sociaux et éducatifs communs par le
moyen d’une entreprise. Elle est gérée par ses membres et à leurs risques sur la
base de l’égalité de leurs droits et obligations. Les coopératives reposent sur trois
principes :
 l’objectif n’est pas le projet, mais le service rendu aux adhérents ;
 les résultats positifs sont affectés soit à des investissements, soit à des
services collectifs ou distribués aux coopérateurs sous forme de
ristourne au prorata des parts sociales détenues ou des achats
effectués ;
 les coopérateurs ont des droits égaux et participent à la gestion selon le
principe un coopérateur = une voix quel que soit le capital apporté (ou
le nombre de parts détenues).
Ainsi, la coopérative se distingue de la société d’une part par le fait qu’elle est une
association de personnes et non de capital et d’autre part par le fait que l’idéal
coopératif n’est pas fondé sur le profit maximum mais sur l’esprit de groupe.
 Les mutuelles ; ce sont des organismes sans but lucratif offrant à leurs
membres un système d’assurance et de protection sociale. Elle fonctionne selon le
principe de la : réparation en indemnités de leurs membres. Il s’agit de couvrir
uniquement le coût des prestations et frais de gestion, à l’exclusion de toute marge
bénéficiaire. Comme dans les coopératives, les excédents de gestion sont affectés
aux investissements de l’entreprise ou servent à réduire les cotisations à venir. Les
mutuelles se rencontrent principalement dans le secteur des assurances, de la
protection sociale.

2. Les entreprises publiques (ou du secteur public)


a) Définition
Sont considérées comme entreprises publiques, les organismes dotés, de la
personnalité morale, disposant de l’autonomie financière, ayant pour vocation de
produire et de vendre des bien et des service en vue de dégager des profits et dans
lesquels l’Etat ou des personnes morale de droit public détiennent la totalité ou plus
de la moitié du capital social.

b) Type d’entreprises publiques

Les entreprises publiques sont généralement classées en quatre (4) catégories qui
sont les régies, les établissements publics, les sociétés nationales ou sociétés d’Etat
et les sociétés d’économie mixte.

• Les régies
Ce sont des établissements gérés par des fonctionnaires qui produisent des biens et
services à un prix couvrant en principe le coût de production. Ceci les distingue des
administrations ou les services sont fournis gratuitement.

• Les établissements publics


Ils regroupent le plus souvent des sociétés à caractère industriel et commercial dont
la collectivité assure la gestion. L’Etat détient la totalité du capital. Ils disposent de
l’autonomie financière et de gestion. Exemple : Centre National Hospitalier
Universitaire (CNHU), ENAREF; ENAM, UO...

• Les sociétés Nationales ou sociétés d’Etat


Ce sont sociétés dont la propriété est exclusivement entre les mains de l’Etat qui est
seul actionnaire. Elles peuvent avoir appartenu au secteur privé, mais que l’Etat a
nationalisé pour diverses raisons LONAB, ONEA, SONABEL , SONABHY.

• Les sociétés d’économie mixte


Ce sont des entreprises, ou le capital social est réparti entre l’Etat ou autre
collectivité publique et des particuliers. Généralement, elles sont classés dans le
cadre des entreprises publiques, quelle que soit la part de la collectivité publique
dans le capital social.

II. CLASSIFICATION ECONOMIQUE


Les entreprises peuvent être classées selon plusieurs critères économiques qui sont
le secteur (ou domaine) d’activité, la branche d’activité, la filière de production, la
dimension (ou taille) de l’entreprise.

1. Le secteur (ou domaine) d’activité


Selon l’économiste anglais Colin Clark, on distingue trois secteurs d’activités :
a) Le secteur primaire
Il regroupe les entreprises dont la production est issue de l’exploitation directe du
milieu naturel ou de l’utilisation du cycle naturel. Il s’agit des entreprises de
l’agriculture, de l’extraction minière, de la pêche, etc.
b) Le secteur secondaire
Il regroupe les entreprises qui transforment les matières première et les
consommables fournies par le secteur primaire, essentiellement les matières
premières agricoles et minières (industries de transformation, bâtiments et travaux
publics) ;
c) Le secteur tertiaire
Il regroupe les entreprises de services chargés principalement de distribuer, de
transporter les marchandises des autres secteurs. Les banques, les assurances
appartiennent également à ce secteur.
A ces trois secteurs traditionnels on ajoute un quatrième secteur : le secteur
quaternaire qui englobe les activités dites intellectuelles que sont l’informatique, la
recherche l’ingénierie, etc. entreprises.

2. La branche d’activités des entreprises


A la différence du secteur qui rassemble des activités très variées, la branche est un
ensemble d’entreprises produisant le même type de biens (ou la même catégorie ou
de biens) à titre principal. Ces entreprises utilisent les mêmes matières premières et
usent d’une même technologie. Au Burkina Faso, l’Institut National de la Statistique
et de la Démographie
(INSD) classe les entreprises en 36 branches, dont :
 Agriculture, sylviculture (exploitation du bois ou de la forêt), pêche
 Viande et produit laitiers
 Electricité, gaz, eau
 Matériaux de construction
 Automobile
 Textile, habillement
 Bois, meubles
 Imprimerie, presse, édition...

3. La filière de production
Les activités d’une économie peuvent aussi être regroupées suivant des filières de
production. Une filière intègre toutes les branches qui participent aux étapes du
processus de production d’un ensemble de produits. Par exemple, la filière
électronique regroupe toutes les branches concourant à la fabrication des produits
électroniques et dérivés.

4. La dimension (ou taille) de l’entreprise


Elle est analysée à partir du nombre de salariés, du montant du chiffre d’affaires, de
la valeur ajoutée (le résultat dégagé), du capital social (les capitaux propres), du
nombre d’établissements et leur localisation.

a) Le nombre de salariés (l’effectif du personnel)


Il constitue le principal critère de classifications entre petites, moyennes et grandes.
Le secteur rassemble les entreprises ayant la même activité principale mais ayant
éventuellement des activités secondaires différentes. On distingue sur cette base
 Les petites entreprises : effectifs compris entre 1et 10 salariés ;
 Les moyennes entreprises : effectifs compris entre 10 et 500 salariés ;
 Les grandes entreprises : effectifs supérieurs à 500 salariés.
Il existe de grandes entreprises automatisées dont le fonctionnement ne nécessite
que quelques salariés. Ce critère est donc de portée limitée pour comprendre
économiquement les entreprises.

b) Le chiffre d’affaires (recettes brutes)


Il représente le montant des ventes de produits ou de services effectués par
l’entreprise au cours d’une année. Il fournit une idée l’importance des transactions de
l’entreprise avec ses clients. Il permet également d’apprécier le poids de l’entreprise
sur le marché en comparant sa part de marché à celle de ses concurrents afin de
mesurer sa position concurrentielle (avantage ou handicap). Le critère du chiffre
d’affaires s’avère insuffisant pour évaluer la situation d’une entreprise : malgré un
chiffre d’affaires important, celle-ci peut accuser des pertes par exemple en raison
des coûts d’exploitation trop élevés.

c) La valeur ajoutée
Elle permet d’apprécier la contribution économique réelle d’une entreprise à la
production nationale (le chiffre d’affaires ne permettant pas ceci), et de mesurer la
richesse créée au cours d’une période. La valeur ajoutée est un bon critère de
comparaison de l’importance économique réelle des entreprises.

d) Le capital social (ou les capitaux propres)


Il représente l’ensemble des moyens financiers (capital + réserves) qui appartiennent
en propre à une entreprise. Ce critère de classement reste relativement imprécis, les
entreprises n’adoptant pas les mêmes méthodes de constitution de réserves.

e) Le nombre d’établissements et leur localisation


Il détermine la taille du marché ou plus exactement le rapprochement de l’entreprise
de la clientèle (local, régional, national, international).

L’ensemble de ces critères peuvent être regroupes en deux catégories, à savoir les
critères sociaux (effectifs, nombre d’établissements et leur localisation) et les
indicateurs économiques (le chiffre d’affaires, le capital social et la valeur ajoutée).

III. CLASSIFICATION STRUCTURELLE

Avant de procéder à la classification structurelle des entreprises, il importe de savoir


ce que recouvre la notion de structure.
1. Définition et caractéristique d’une structure
Dans son ouvrage de référence intitulé « Structure et dynamique des
Organisations », H. Mintzberg (1982) définit et analyse la structure des organisations
dont il propose une typologie originale.
a) Définition et rôle
« Toute activité humaine organisée - de la poterie à l’envoi d’un homme sur la lune-
doit répondre à deux exigences fondamentales et contradictoires : la division du
travail entre les différents tâches à accomplir et la coordination de ces tâches pour
l’accomplissement du travail. La structure d’une organisation peut être définie
simplement comme la somme totale des moyens employés pour diviser le travail en
tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces
tâches ».

b) Caractéristique d’une structure


La division des tâches au sein d’une structure organisationnelle suppose que celles-
ci soient reliées par un ensemble de liens qui peuvent être :
des liens hiérarchiques : qui impliquent alors la définition de liens de
subordination entre les différents éléments.
des liens fonctionnels : les décisions d’un élément de la structure doivent
pouvoir s’appliquer aux autres éléments dépendant de ce centre de compétence ;
des liens de conseil : un élément de la structure peut contribuer au bon
fonctionnement d’un autre élément.
A ce titre, Mintzberg met en avant trois éléments caractéristiques de toute structure :
spécialisation, coordination et formalisation. A coté de ces trois caractéristiques de
base de toute organisation, Mintzberg définit les cinq éléments principaux constitutifs
d’une organisation :
• Le centre opérationnel composé des membres de l’organisation dont le travail
est directement lié à la production de biens et services;
• Le centre stratégique qui supervise, gère les relations avec l’environnement,
développe la stratégie de l’organisation ;
• La ligne hiérarchique dont le rôle est de relier, par des relations d’autorité, le
sommet stratégique au centre opérationnel ;
• La technostructure, composée des spécialistes qui disposent de compétences
utiles à l’ensemble des autres éléments de la structure organisationnelle ; ils
analysent, planifient et contrôle le travail ;
• Le support logistique, regroupe l’ensemble des services internes de
l’entreprise chargés de gérer les facteurs de production utilisés par celle-ci pour
produire (service financier, service comptable, service social, relation publiques, …) ;
De nos jours, un sixième élément s’est révélé d’une importance capitale : la culture
de l’entreprise. Ceci dans la mesure où tout changement de structure passe souvent
par un changement de culture au sein d’une organisation.

2. Les différents types de structures


Les entreprises sont structurées selon la division du travail et/ou l’exercice du
pouvoir.
a) Structuration selon la division du travail

Selon la division du travail, il faut distinguer les structures par fonction, produit et par
zone géographique

• La structure par fonction

Henry Fayol a été le 1er à étudier la structuration de l’entreprise par fonction. Pour lui,
les grandes fonctions ci-après peuvent être mises en évidence :

- Fonction technique ;
- Fonction commerciale ;
- Fonction comptable ;
- Fonction financière ;
- Fonction sécurité ;
- Fonction administrative.

La structure de l’entreprise va donc reposer sur ces différentes fonctions exercées en


son sein.

Exemple :
Direction générale

Direction des
Direction Direction des
ressources
commerciale approvisionnements
humaines

Service Ventes Service Après vente Service Embauches Service Formations

• La structure divisionnelle :

Les produits de l’entreprise sont regroupés en divisions. Chaque division peut être
organisée par fonction.

Exemple :

• La structure par zone géographique :

Exemple :
Direction Générale

Direction Reste du
Direction Afrique Direction Europe
Monde

b) Structuration selon l’exercice du pouvoir

Selon l’exercice du pouvoir, on distingue :


• Structure hiérarchique ou pyramidale
Cette structure repose sur les principes préconisés par H. Fayol :
- Une unité de commandement : règle fondamentale qui édicte que, pour une
action quelconque, un agent ne doit recevoir des ordres que d’un seul chef ;
- Hiérarchie : la voie hiérarchique est le chemin que suivent, en passant par
tous les degrés de la hiérarchie, les communications qui partent de l’autorité
supérieure ou qui lui sont adressées.
Les passerelles, dans la mesure où elles ont été autorisées par la hiérarchie,
sont parfois recommandées parce que plus simples et plus rapides.
Exemple :

Direction Générale

Direction Direction DAF


DRH
Production Commerciale

UA UB S. Vte S. Mktg S. D S. R Paie Formation


Avantage :
Comme avantages on note une plus grande clarté dans l'exécution des tâches et le
respect d'unité de commandement. Ce qui assure la coordination des tâches et évite
les conflits de personnalité. Les responsabilités sont bien définies. On note aussi la
discipline dans l'entreprise et la facilité des contrôles.
Inconvénients :
La centralisation exécutive dans cette forme de structure conduit à un manque de
souplesse dans la prise de décision et à un manque de motivation et de dynamisme
du personnel. Cette structure est beaucoup plus rigide et freine la circulation de
l'information, perturbant ainsi la coordination des activités de l'entreprise.
Cette structure ne facilite pas l'arbitrage des conflits et l'initiative personnelle est peu
stimulée et fragilisée par la chaîne.

• Structure fonctionnelle
Taylor en fut le défenseur. Elle découle très directement de la nécessité de
spécialisation imposée par l’organisation scientifique du travail. Pour être efficace, il
convient d’être spécialisé. Ce type d’organisation répond à l’obligation de diviser les
tâches en raison de la croissance et de la complexification des entreprises.
Chef d’atelier

Paie Calcul des Disciplin Lancement Réglage Entretien Qualit Fiches


temps e s é d’instruction

Ouvriers

Avantages : compétence accrue, initiative plus importante.


Limites : dilution des responsabilités, difficultés pour résoudre les problèmes
relevant de plusieurs domaines.

• Structure hiérarchico-fonctionnelle (Staff et line)


Dans ce cas, l’entreprise cherche à conserver l’unité de commandement mais la
structure prend appui sur les organes spécialisés qui aident à la prise de décision ;
ce qui se traduit par une dissociation entre les fonctions opérationnelles (au niveau
des divisions) et les fonctions de décision stratégiques. Les principes d’organisation
sont les suivants :

• dissociation dans la structure des tâches de commandement et des


tâches de conseil ;
• unité de commandement assurée par la structure hiérarchique ;
• création d’un pôle de spécialistes chargés d’une mission de conseil en
direction de l’ensemble de la structure.

Exemple :

Direction
générale

Etudes et
conseil

Direction Direction de Direction


commerciale personnel financière
Avantages : meilleure connaissance des problèmes complexes
Limites : risque de conflits entre fonctionnels et opérationnels

• Structure matricielle (multidivisionnelle)

Dans certains cas, l’entreprise peut adopter une structure organisationnelle qui
combine à la fois une approche fonctionnelle et une approche divisionnelle. Cette
approche repose sur deux principes essentiels :

 dissocier le côté opérationnel (l’activité proprement dite) des fonctions de


gestion courante ; ce qui permet de lancer de nouvelles activités sans
bouleverser la structure initiale ;
 dualité de commandement : un membre de l’entreprise se trouve de fait
confronté à un double commandement exercé par un responsable fonctionnel
et par un responsable de produit.

Exemple :

DIRECTION PRODUCTION FINANCE DRH


GENERALE

Produit1 Responsable Responsable Responsable


produit1 finance1 DRH1

Produit2 Responsable Responsable Responsable


produit2 finance DRH
produit2 produit2

Produit 3 Responsable Responsable Responsable


produit3 finance DRH produit3
produit3

3. Le choix d’une structure


L’entreprise va définir la structure qui lui est la mieux adaptée en se fondant sur la
prise en compte d’un certain nombre de critères :
- la taille de l’entreprise, plus une entreprise augmente sa taille et plus sa
structure va devenir complexe. Les structures fonctionnelles par exemple sont
adaptées à des petites entreprises ou il n’y a qu’un seul dirigeant capable de gérer
l’ensemble de la structure.
- la stratégie poursuivie : la stratégie de l’entreprise rentre en compte dans la
définition de la structure (exemple : structure par projet). Cette complexification de la
structure s’accompagne alors d’une certaine bureaucratisation de l’entreprise ou le
poids des services annexes à la production augmente dans le total de l’entreprise.
- L’âge de l’entreprise : une jeune entreprise aura une structure relativement
simple alors qu’une entreprise plus ancienne sera souvent
victime de l’effet de bureaucratisation qui se traduira par une complexification de
l’organigramme.
- La technologie utilisée par l’entreprise : une production à l’unité se traduira par
une structure simple alors que la production de masse requiert souvent la mise en
place d’une structure par produit ;
- L’environnement des entreprises : dans un environnement stable, l’entreprise
aura tendance à privilégier une structure formelle centralisée alors que dans un
environnement incertain, l’entreprise mettra en place une structure souple facilement
adaptable.
On retiendra finalement que le choix d’une structure est une décision contingente à
un certain nombre de facteurs qui affectent l’entreprise, en particulier sa taille et son
environnement.

Conclusion
La cohérence entre la structure formelle schématisée par un organigramme et la
structure réelle de l’entreprise est souvent démentie par l’existence de réseaux
informels d’information, d’influence et de pouvoir qui s’établissent en son sein. Sur
l’organigramme formel, officiel, se greffe un organigramme informel qui reflète le
fonctionnement effectif de l’entreprise et le circuit réels de décision. Cette situation
n’empêche cependant pas l’entreprise de réaliser ses grandes fonctions, notamment
l’activité de production, objet du chapitre suivant.

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