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CENTRE D’INTERÊT N°1

SOUVENIRS ET NOSTALGIE
1. Souvenir (se) : Verbe transitif indirect
Littérature: revenir à la mémoire, à l'esprit.
Avoir de nouveau présent à l'esprit (qqch. qui appartient à une expérience passée).
Il est synonyme de : « Rappeler (se), remémorer (se), ressouvenir (se), retenir, revoir »

2. Souvenir: nom masculin qui désigne tout «  ce qui revient ou peut revenir à l'esprit, spontanément ou non,
des expériences passées; image que garde et fournit la mémoire. »
Il est synonyme de : «  Souvenance ».

N.B.
Il peut être utile d'opposer se rappeler quelque chose et se souvenir de quelque chose. Se rappeler est
plutôt lié aux facultés rationnelles : intelligence, volonté ; alors que dans se souvenir, il existe un aspect
involontaire, une coloration émotionnelle, ce qu'évoque l'usage de la préposition « de » qui introduit un
complément indirect.
Le souvenir peut être :
- agréable ; tendre ; doux ; charmant ; heureux ; ineffable ; impérissable.
- confus ; vague ; lancinant ; douloureux ; obsédant ; terrifiant.

3. Nostalgie : nom féminin


État dépressif lié au regret obsédant du pays natal, du lieu où l'on a longtemps vécu; mal du pays.
Il est synonyme de : « regret mélancolique (d'une chose révolue) ; désir de revenir en arrière, de retrouver le
passé: « Avoir la nostalgie de sa jeunesse »
Dans un sens très vague, il est synonyme de : « ennui, mélancolie, spleen, tristesse. »

LES PROBLEMATIQUES A TRAITER (A titre indicatif)


I- Les avantages du souvenir
Les bienfaits du souvenir se situent à plusieurs niveaux
- Une échappatoire d’un présent terne et triste vers un passé heureux et lumineux.
- Un refuge balsamique (apaisant) contre les problèmes du présent.
- Immortaliser des moments extraordinaires ou des personnes qui comptent dans notre vie.
- Dans le cas d’un mauvais souvenir, s’en servir comme une leçon pour ne plus répéter les fautes passées et
améliorer notre vie future.
- Un souvenir heureux contribue à se forger une personnalité équilibrée et épanouie sans aucun complexe.
- Certains écrivains ont puisé dans leurs souvenirs pour produire des chefs-d’œuvre. Leurs écrits
autobiographiques demeurent vivants jusqu’à nos jours et acquièrent un intérêt historique parce qu’ils
présentent une peinture des époques révolues
II- Les inconvénients du souvenir
L’attachement excessif aux souvenirs comporte certains méfaits
- Vivre dans le souvenir empêche la personne de progresser et le pousse à s’encloîtrer dans le passé.
- Eterniser un souvenir malheureux peut avoir des conséquences négatives sur la psychologie de la personne
qui se trouve prisonnière d’un passé traumatisant.
- Souffrir de complexes tels que le sentiment d’infériorité et le manque de confiance en soi.
- Subir des perturbations et des troubles de comportement. Par exemple, devenir passif et ne plus participer
dans la vie sociale ou bien être violent et agressif, ce qui pourrait provoquer un problème d’intégration.
- Opter pour la solitude ou l’isolement, soit pour vivre pleinement un souvenir heureux, soit pour pleurer un
sort triste dans le cas d’un souvenir malheureux.
III- Les divers sentiments qui accompagnent le souvenir
Le souvenir peut donner naissance à divers sentiments.
1) l’évocation d’un souvenir s’accompagne d’un sentiment de tristesse et même d’amertume. Ce sentiment
a un impact le plus souvent négatif sur l’homme parce que :
- le passé est lié à notre présent. Cette continuité est à l’origine du sentiment de souffrance. A ce propos,
Verlaine déclare : « Je me souviens des jours anciens, et je pleure. »
- le souvenir malheureux d’un évènement triste ou émouvant cause souvent des sentiments de regrets ou de
désespoir. A titre d’exemple : La mort, la perte d’un être cher, ou l’échec social sont à l’origine d’une
souffrance éternelle. Victor HUGO a perdu sa fille à un âge précoce. Ses poèmes étaient toujours teintés de
tristesse aigue.
- le souvenir s’attache à un passé perdu, assimilé à « un paradis perdu » ; par conséquent, on éprouve de la
nostalgie mêlée à un sentiment de manque amer. Tel est le cas des émigrés qui se sentent déracinés, aliénés
et même angoissés en se souvenant de fait se rapportant à leur patrimoine culturel.
- Une personne qui a vécu et qui garde en mémoire des souvenirs traumatisants et terribles ne pourra jamais
vivre en paix et en quiétude d’autant que le souvenir malheureux devient une obsession qui paralyse son
bonheur : « Le souvenir de la douleur est de la douleur encore », dit-on à ce propos
2) Le souvenir permet de jouir de sentiment de bonheur, ce qui peut influer positivement sur la psychologie
de l’homme, pour les raisons suivantes :
- le souvenir éveille en nous des sensations agréables, agit sur notre sensibilité et nous permet de retrouver le
goût de la vie. Par exemple, Félix, héros balzacien, a trouvé dans le souvenir d’un « baiser qu’il a volé à une
dame » un stimulant et une force pour surmonter sa timidité et pour voir la vie autrement.
- En se penchant sur notre passé, on revoit des moments révolus, mais qui nous donnent l’impression d’être
rajeunis de nouveau. C’est pour cela qu’à un certain âge, surtout lorsqu’on devient vieux, nous trouvons dans
le souvenir un refuge contre le temps.
- Le souvenir offre à l’homme la quiétude et le bonheur. En effet, cette survivance dans la mémoire d’un
évènement passé nous rappelle une amitié, un amour, une réussite.
- L’homme, en évoquant un souvenir euphorique se détache de la réalité et s’attache à un monde marqué par
la nostalgie. Prenons à titre d’exemple un voyage à l’étranger : la personne se rappelle les différents endroits,
lieux et monuments visités.
- L’évocation d’un souvenir heureux demeure un moyen de soulagement et d’apaisement face aux malheurs
et aux souffrances endurés actuellement. En d’autres termes, le souvenir est un refuge grâce auquel on
parvient à dépasser les contraintes qui nous accablent. L’exemple des romantiques qui se réfugient dans leurs
souvenirs afin de surmonter leur mélancolie, la séparation de la bien-aimée.
- Le retour au passé est une phase très importante dans la vie de l’homme. Ce flash-back favorise une
meilleure compréhension de notre personne par le fait de s’auto-analyser.
- Par le biais du souvenir, on fait le bilan de notre vie à partir duquel on réussit à prendre des décisions
concernant notre vie future. En effet, le souvenir nous apprend parfois à éviter certaines erreurs et nous aide
à tirer des leçons.
 Vivre dans le passé pour immortaliser une tranche de vie à travers le souvenir est le but de chaque être
attaché à son passé.
Il paraît dès lors évident que le souvenir peut nous consoler et nous rend heureux, comme il peut, également,
aiguiser nos malheurs et nos tristesses. Cependant, il faudrait vivre toujours avec beaucoup d’espoir et
d’optimisme car, même si les mauvais souvenirs sont durs à supporter, ils peuvent forger le caractère de
l’homme
IV- Quels sont les sentiments qui peuvent déclencher un souvenir ?
- Un sentiment de nostalgie ou de regret : on regrette les moments passés et on souhaite qu’ils reviennent.
- Un sentiment de dégoût : détester un moment passé et souhaiter qu’il s’efface à jamais de notre mémoire,
surtout si ce souvenir concerne une faute grave qu’on a commise.
- Un sentiment de colère et de révolte: quand on a été maltraité ou qu’on a subi une injustice.
V- Est-il nécessaire de s’attacher aux souvenirs ?
L’attachement aux objets chers et aux lieux qui rappellent le passé procure un certain bonheur, un bonheur à
goût de mélancolie en l’occurrence, un bonheur nostalgique, et ce pour les raisons suivantes :
- L’autre part, mais il laisse quelque chose de lui imprimé dans l’espace et les objets. Ce legs reste accroché à
notre mémoire affective : un sourire inoubliable sur une photo, une musique dans le timbre de sa voix qui
resurgit en écoutant sa chanson préférée, un regard enveloppant, chaleureux, une manière spéciale de porter
sa tasse de café préféré à ses livres, les échos d’un dialogue heureux…
- Le départ de personnes chères laisse en partage, paraphés dans une lettre ou un carnet, des mots, des
phrases et une humanité. Des objets, des prétextes pour appareiller dans l’univers de cet absent, qui peut être
un amant, une amante, un époux, une épouse, un père, une mère, un ami, dans un mélange de nostalgie et de
joie.
- L’attachement à un lieu, à des objets est une façon de sauvegarder un privilège, un nid, qui devient, pour le
voyageur solitaire, condamné à poursuivre l’aventure de la vie seul, un temple, un lieu de prière où le
bonheur de la personne absente et de la solitude n’a d’égal que la joie de la mémoire de réjouissant d’images
de bonheur partagé jadis à deux.
VI- Pourquoi se souvenir de certaines personnes et certains lieux ?
a/ Il y a des personnes qui comptent beaucoup pour nous, car elles ont joué un rôle constructif dans notre vie
- Elles ont participé à notre éducation.
- Elles ont laissé une trace impérissable grâce à leur personnalité et à leur originalité.
- Elles ont fait des actes inoubliables de bravoure, de générosité, d’intelligence…
b/ Il y a des personnes qui ont laissé une trace négative dans notre vie
- Elles se sont comportées méchamment à notre égard ; nous étions victimes de leur intolérance, de leur
injustice, de leur violence…
- La trahison ou l’infidélité de certaines personnes auxquelles nous étions attachés par un lien d’amitié ou
d’amour.
c/ Certains lieux sont le témoin de notre passé
- Ils sont associés aux évènements douloureux ou heureux qu’on a vécus.
- Ils sont les gardiens des bons souvenirs, comme le « Lac » dans le poème de Lamartine.
- Certains lieux ont une dimension sacrée : le foyer parental, le pays natal
VII- Les fonctions du souvenir
Nombreuses sont les fonctions du souvenir
1) Fonction d’embellissement : Le sentiment de manque, de nostalgie, dû à l’éloignement ou à la séparation
pousse certains à rêver, à compenser une insatisfaction réelle à travers l’embellissement du passé. Prenons à
titre d’exemple l’expérience de l’écrivain Colette qui, en relatant ses souvenirs de son pays natal a substitué
la laideur réelle par la beauté chimérique et utopique.
2) Fonction psychologique : Le récit d’un souvenir est un moyen efficace pour extérioriser nos sentiments
ou bien pour sonder notre intérieur dans le but de se soulager, de s’évader ou de partager avec l’autre des
moments de bonheur ou de souffrance. A ce propos, G. Flaubert dit : « le souvenir est l’espérance renversée.
On regarde le fond du puits comme on a regardé le sommet de la tour ».
3) Fonction d’éternisation du passé : Narrer ou raconter un souvenir, c’est enregistrer nos sentiments,
garder notre mémoire et la mémoire collective. Le souvenir est, par conséquent, le témoignage d’une époque,
la trace du passé. Sur le plan individuel, le récit d’un souvenir permet d’éterniser un moment de bonheur
perdu et de le revivre même à travers l’imaginaire et au moyen de l’écriture. Telle est l’expérience de Signol
et de son souvenir de bonheur d’enfance vécu auprès d’un grand-père aimé et adoré au point d’en faire un
idéal à suivre.
4) Fonction critique : Raconter un souvenir individuel ou collectif permet de dévoiler certaines réalités
amères, des moments décevants, des gestes ridicules, des actes injustes, des paroles insultantes. Tel est le cas
de V. Hugo qui, tout en évoquant le souvenir de sa fille, insiste sur l’atrocité et la cruauté de cette mort
injuste qui frappe une jeune fille. Il est de même pour les écrivains humanistes qui mettent à nu certaines
injustices, à l’exemple de Stendhal qui, à travers le personnage de Julien Sorel, gardait le souvenir d’une
hiérarchie sociale amère et d’une inégalité entre les classes.
5) Fonction didactique : Le passé pourrait être une source précieuse d’enseignement : une expérience
passée, une erreur commise pourraient servir de leçon.
CENTRE D’INTERÊT N° 2
HISTOIRES D’AMOUR
L’Amour est un sentiment d’affection et d’attachement profond qu’éprouve une personne pour une
autre. Il est synonyme de « passion ; ardeur ; fougue ; flamme ; exaltation ; inclination, affection,
attachement, pulsion, tendance. » et l’antonyme de « abomination, animosité, antipathie, aversion,
désaffection, détestation, éloignement, exécration, haine, horreur, indifférence, inimitié, malveillance,
rancune. »
On distingue plusieurs types d’amour : l’amour platonique (spirituel); charnel (sensuel) ; du premier
regard (coup de foudre) ; rationnel (de la raison) ; filial ; maternel ; paternel ; fraternel…

PROBLEMATIQUES A TRAITER
I- En quoi l’amour est-il essentiel pour nous ?
- L’amour répond au besoin de bonheur sentimental. Aimer, c’est mettre fin à la solitude et à l’isolement du
cœur. C’est pourquoi on ressent la nécessité de la présence humaine intime, d’une âme sœur. De plus, la vie
perd son sens en cas de manque sentimental. Emma BOVARY compare son existence dépourvue d’amour à
un grenier vide et à un sentier poussiéreux. Dans ce sens, la passion est un besoin car elle se laisse définir
comme une affirmation de soi, une raison d’être.
- L’amour répond à un besoin de satisfaction sexuelle. Il est essentiel pour l’équilibre physique, mental et
psychologique de l’être humain. Les spécialistes en psychologie, Freud en tête, ont démontré son rôle décisif
dans les différentes étapes de la vie humaine. Ce besoin sexuel est d’autant plus important que, depuis
quelques années, on en parle avec moins de timidité.
- L’amour répond à un besoin psycho-social. Il s’institutionnalise dans le cadre de la famille par le mariage
ou autres formes d’union (concubinage, par exemple). Ainsi, l’amour permet à l’homme de s’affirmer grâce
à la stabilité qu’il lui procure.
I- Quels sont les obstacles qui pourraient empêcher la concrétisation de l’amour ?
- Les contraintes d’ordre moral, telles que la pudeur ou des « valeurs » sociales empêchent la satisfaction de
l’amour. Ces contraintes imposent une conduite entre les hommes et les femmes qu’il ne faut point violer.
Nous citons à ce propos l’exemple de Julie et St-Preux, les héros du roman « La Nouvelle Héloïse », qui ont
dû sacrifier leur bonheur sentimental en faveur des valeurs morales.
- Dans les sociétés conservatrices, l’honneur demeure un critère déterminant : la femme doit s’abstenir de
toute relation avec un homme en dehors du mariage, la seule forme d’union qu’approuve la société.
- La fidélité est la condition sine qua non de la réussite de la relation amoureuse ; Cette valeur est exigée à la
fois par le partenaire et par la société. Dans le cas d’infidélité, l’un perd le respect des gens, l’autre est
sévèrement châtié. Emma Bovary trompe son mari et finit par se suicider.
- Certaines contraintes qui relèvent du social peuvent se dresser face à la concrétisation de la relation
amoureuse. En effet, bien que la loi n’interdise pas les rapports entre couleurs et races différentes, les
couples mixtes se sentent souvent poursuivis par le regard oblique des gens. On voit mal, par exemple, une
fille blanche qui épouse un Noir ou bien une citadine qui se lie à un rural.
III- Quand est-ce que l’amour devient une forme d’aliénation ?
- Quand l’amour dicte ses règles, nous contrôle en sélectionnant le conjoint selon des critères que la raison
elle-même ne peut pas expliquer.
- Quand on est enchaîné par l'amour en nous faisant éprouver des émotions fortes telles que la joie, le
bonheur mais aussi des sentiments durs comme la jalousie, la tristesse. L’amoureux n’est plus maître de ses
émotions
- Quand l'amour nous contrôle avant, pendant et après une relation. Avant, il nous rend heureux, nous fait
espérer, on se sent bien. Pendant, il nous procure beaucoup de bonheur, de bien être, mais aussi des soucis, la
jalousie, la tristesse due à l'éloignement ou à n'importe quelle autre cause empêchant les deux âmes sœurs de
se voir. Après, il nous rend fort triste, la rupture est douloureuse, il peut engendrer un chagrin d'amour encore
une fois indépendant de notre volonté.
- Quand l’amour nous aveugle sur la réalité des choses, ou, selon un proverbe allemand, quand « l’amour
voit les roses sans épines ».
IV- L’amour peut-il influer sur le caractère de l’amoureux ?
Il est vrai que, dans certains cas, l’amour peut influer positivement sur le caractère et les habitudes de
l’amoureux :
- Celui qui aime est capable de faire des concessions, non seulement pour plaire à celle qu’il aime, mais
surtout pour sa propre satisfaction d’autant que l’amour est synonyme de sacrifice.
- Lorsqu’on aime, on vit des transformations au niveau de notre vision du monde. Cela influe positivement
sur notre esprit et sur notre psychologie. Pour traduire cette vision, l’amoureux change de bon gré ses
mauvaises habitudes en bonnes habitudes.
- L'amour n'est pas un aveuglement, mais une expansion de la conscience. Celui qui est amoureux est plus
sensible aux autres et aux choses qui l'entourent, ses pensées sont plus subtiles, sa vie plus riche et plus
exaltante.
- En amour, on retrouve les sourires perdus et les joies lointaines et on regagne le bonheur de vivre.
Nombreux sont ceux qui étaient déprimés et voyaient la vie en noir en se cachant dans leur trous et en évitant
la réalité avant que l’amour ne frappe à leurs portes pour leur ouvrir les yeux sur le monde et les mettre en
mode : vie ! Une autre fois....
Il n’en demeure pas moins vrai que, souvent, l’amour s’avère incapable de changer quoi que ce soit dans la
personnalité de l’être :
- Certaines personnes, notamment les hommes, trouvent que la concession que l’on fait en faveur de l’être
aimé n’est qu’un signe de faiblesse qui trahit une personnalité fragile chez l’amoureux. Par complexe de
supériorité, ils refusent de changer d’habitudes.
- L’éducation reçue pèse souvent plus lourdement que le sentiment de l’amour. Un radin ne change pas de
caractère même s’il tombe amoureux parce que ce caractère est ancrée dans ses habitudes
V- Le coup de foudre est-il suffisant pour garantir une relation amoureuse durable ?
Il est certain que l’amour du premier regard peut éterniser une relation amoureuse :
- La naissance du sentiment le plus vif dès la première rencontre est ce qu’il y a de plus sincère parce qu’il
répond à l’appel du cœur et à l’épanchement de l’âme. Tel est le cas de tous les couples légendaires qui
cherchent dans la mort le moyen d’immortaliser leur amour.
- Le coup de foudre renie les différences, défie les obstacles et surmonte les préjugés. Si l’amour est
considéré comme une « tragique souffrance », c’est parce ceux qui s’aiment du premier regard sont
constamment confrontés aux refus des parents et aux préjugés sociaux.
- Très souvent, le coup de foudre est la conséquence d’une rencontre fortuite mais fatale, et grâce à laquelle
les amoureux se vouent une passion inébranlable.
Toutefois, pour éterniser une relation amoureuse, d’autres facteurs devraient intervenir :
- L’harmonie intellectuelle, sociale et morale est utile pour garantir la relation amoureuse.
- Le partage, la compréhension et la fidélité de la part des deux amoureux sont la condition sinequanon de
l’amour
- Lorsque le coup de foudre se transforme en amour possessif, il pourrait provoquer des problèmes de
jalousie destructive.
VI- L’attraction physique peut-elle garantir une relation solide entre les deux êtres aimés ?
L’attirance physique peut être un facteur qui contribue à la naissance d’une histoire d’amour entre deux
personnes ; elle peut même, parfois, déterminer cette relation.
- C’est l’aspect physique qui marque la présence réelle de la personne (avant même le moral). Aussi, une
entente peut-elle s’établir entre deux personnes éblouies parle physique l’un de l’autre, en négligeant tout
défaut que peut avoir le partenaire. Cette entente peut aboutir à une histoire d’amour. Tel est le cas de la
plupart des couples légendaires où la relation amoureuse est née de l’attirance physique.
- L’individu est toujours attiré par ce qui est beau, ce qui est agréable à voir. Rien donc n’est étonnant si on
tombe amoureux d’une belle personne.
Cependant, l’amour né d’une attraction physique n’est en aucun cas un garant de la réussite amoureuse car :
- Cet amour est précaire et souvent fragile et éphémère puisqu’il peut disparaître aussitôt qu’une beauté plus
ensorceleuse apparaît. Par exemple, chez les adolescents, les histoires d’amour sont souvent multiples et
passagères (des amourettes) car elles sont fondées sur la séduction.
- L’attraction physique est souvent accompagnée d’un désir charnel. Mais une fois la flamme du désir
s’éteint et l’effet du charme s’estompe, les deux êtres aimés se heurtent à la réalité et ses soucis, sans pouvoir
y faire face. Les divorces et les conflits conjugaux témoignent de cet échec.
- Par les différents masques que peut porter l’homme (ou la femme), celui-ci (celle-ci) peut se faire une
beauté même s’il est laid : les beaux vêtements, le maquillage, les soins du corps peuvent changer lamine de
la personne. L’aspect physique paraît donc trompeur.
- Une relation amoureuse solide est fondée sur des critères fondamentaux et réels, sans rapport avec les
apparences trompeuses. On peut citer : l’entente entre les deux êtres, la compréhension de l’autre et la
complicité ; les qualités morales dont la personne peut être dotée, telles que la franchise, la fidélité, le
sacrifice et l’indulgence ; la bonne éducation fournissant à l’individu les principes de la vie ; le niveau
intellectuel et l’appartenance à des milieux sociaux proches.
 Il est vrai que l’attirance physique a donné naissance à plusieurs histoires d’amour, mais il n’en reste pas
moins vrai que la beauté physique n’a des grâces que si elle est accompagnée de vertus.
VII- L’amour, de nos jours, est-il aussi sacré et idéalisé qu’il l’était autrefois ?
(Opinion personnelle absolue)
Personnellement, je pense que l’amour, de nos jours, est basé principalement sur l’intérêt et le profit :
- La matière a envahi la vie de l’home moderne pour bloquer et même paralyser ses sentiments. Le
capitalisme a rendu l’home plus égoïste et plus matérialiste. Ainsi, les sentiments humains sont négligés
devant la notion du profit. Par exemple, plusieurs jeunes tunisiens acceptent d’épouser des vieilles dames
européennes rien que pour parvenir à leurs fins.
- La vie de nos jours ne cesse de devenir de plus en plus compliquée et parfois dure à supporter. De ce fait,
beaucoup d’entre nous travaillent jour et nuit pour subvenir aux besoins matériels de leurs familles tout en
marginalisant la valeur de l’amour dans la vie du couple.
- L’amour de nos jours est une forme de privation de liberté et d’esclavage. Par ailleurs, il est rongé par la
jalousie excessive des amoureux qui défendent à leurs partenaires toute communication avec autrui sous le
nom de l’amour. Ce comportement rend la relation impossible.
- La fidélité et le sacrifice sont des notions abstraites dans l’esprit de nos jeunes. Se sacrifier pour la personne
aimée ou bien lui être fidèle sont le symbole d’une mentalité arriérée qui ne s’adapte plus avec notre époque.
 L’amour est, de nos jours, pris au piège de la mentalité matérialiste qui empoisonnent notre existence
VIII- La mariage est-il une affaire familiale et sociale ou, plutôt, une affaire privée ?
AUTREFOIS
- L’individu, en tant qu’être indépendant, autonome, n’existait pas. Il n’y avait que la communauté, le
groupe. Donc, il n’y avait pas de liberté individuelle.
- L’amour, lui aussi, n’existait pas. Pire encore, il était un tabou. Donc, il n’y avait pas de mariage d’amour.
Dans ce contexte sociologique et éthique, le mariage avait pour fonction principalement la perpétuation de
l’espèce humaine, l’immunité morale contre le péché de la chair dans les milieux modestes et
l’accroissement des richesses dans les milieux cossus en associant une fortune à une autre. C’est ce qui
explique l’ingérence des parents qui décidaient de tout à la place de leurs enfants, y compris pour le mariage.
DE NOS JOURS
Les amoureux choisissent eux-mêmes les partenaires de leur vie aussi bien pour des raisons objectives que
subjectives.
- Aujourd’hui, nous vivons dans une époque où la liberté individuelle constitue la base de toutes les sociétés
civiles. Nous vivons aussi dans une époque qui a inventé le mariage d’amour, par conséquent, le mariage
devient une affaire privée. Les parents peuvent donner leur opinion, mais ils ne sauraient imposer leur choix
à leurs enfants.
- Quand ce sont les enfants qui choisissent eux-mêmes les partenaires de leur vie, ils donnent un sens au
mariage : ils ont le sentiment d’être maîtres de leur destin ; c’est ensemble qu’ils font leurs projets et leurs
choix et qu’ils prennent les décisions cruciales dans leur vie de couple.
- Ce que cherchent les jeunes à travers le mariage, aujourd’hui, ce n’est ni peupler la terre, ni allier des
fortunes. Ce qu’ils cherchent avant tout, c’est le bonheur.
INTRODUCTION (A titre indicatif)
Depuis la nuit des temps, l’amour a toujours été un sujet de conflits et de débats pour les artistes, les
philosophes, les psychologues et mêmes les gens simples, chacun avait sa propre vue en ce qui concerne
l’amour.
A ce sujet, certains écrivains/certaines personnes affirment que …
Dans quelle mesure peut-on accréditer une pareille affirmation ?

CONCLUSION (A titre indicatif)


En guise de conclusion, on déduit de ce qui précède que l’amour ….
CENTRE D’INTERÊT N° 3
LIBERTE, J’ECRIS TON NOM
Définition
La liberté : C'est avoir le droit d'agir ou de ne pas agir, mais dans le respect de la liberté d'autrui. Etre libre,
c’est le pouvoir d'agir, au sein d'une société organisée, selon sa propre détermination, dans la limite de règles
définies.

SYNONYMIE
Le terme « liberté » a toujours connoté l'idée d’« indépendance », d’ « émancipation », du « laisser-aller »,
du « droit », de l’ « autodétermination », de l’ « autonomie ».
ANTONYMIE
« Arrestation, captivité, claustration, dépendance, esclavage, servilité, servitude, assujettissement, contrainte,
défense, entrave, interdiction, dictature, domination, oppression, tyrannie ».

On distingue au niveau de l'individu plusieurs "types" de libertés :


- la liberté naturelle : l'homme a le droit naturel d'employer ses facultés comme il l'entend ;
- la liberté civile : elle s'inscrit dans le cadre d'un homme citoyen, étant libre de ses actes tant que ceux-ci ne
sont pas contraires à la Loi, ou ne nuisent pas à autrui. On y associe souvent la maxime suivante : "La liberté
des uns s'arrête là où commence celle des autres" ;
- la liberté du mouvement : dans la même optique que la précédente, elle reconnait à l'homme le droit
d'aller et venir librement sur le territoire national, ce qui inclut la possibilité d'y entrer ou d'en sortir. Cette
liberté a été étendue en Europe grâce aux accords de Schengen, permettant la libre circulation des personnes
dans l'espace de la Communauté Européenne ;
- la liberté de culte (ou liberté de conscience) : elle permet à chaque individu de pratiquer la religion de son
choix ;
- la liberté d'expression : elle permet à chacun d'exprimer librement ses pensées, sans risque de représailles
ou de persécution. Elle va de pair avec la liberté de la presse, qui elle est plus collective.

Les différentes libertés collectives :


- la liberté de la presse : elle permet à chacun de publier librement ses pensées ou ses opinions, sans être
sujet à la censure ou à tout autre mesure arbitraire ou autoritaire ;
- la liberté de réunion : elle permet aux individus de se réunir librement pour débattre de leurs opinions ;
- la liberté syndicale : elle permet aux salariés de former et d'adhérer ou non à des organisations syndicales
pour les représenter et faire valoir leurs droits.

PROBLEMATIQUES A TRAITER
I- Quels sont les bienfaits de la liberté ?
- La liberté de penser et de s’exprimer fournit aux peuples les possibilités d’action productive, les conditions
favorables à la création artistique ou autre utile à l’humanité.
- Elle assure le progrès et la prospérité et crée un terrain fertile à tout progrès culturel, scientifique,
technique, intellectuel et humain.
- C’est une condition de citoyenneté, permettant ainsi aux peuples d’être responsables de leurs actes et qui
savent jouir de leurs droits et de leurs devoirs.
- Elle est le garant de la démocratie. Celle-ci se nourrit de la critique du pouvoir.
- La liberté permet aux médias d’être la voix et le porte-parole de ceux qui ne peuvent s’exprimer. Si les
médias tombent entre les mains de ceux qui détiennent le pouvoir (politique ou financier), le citoyen sera
condamné au silence et les bouches seront bâillonnées.
- Grâce à la liberté, on peut lutter contre la corruption, dévoiler les réalités, transmettre des messages, traiter
des sujets tabous.
- La liberté est le symbole de la créativité, de l’invention et de l’affirmation de soi. Les philosophes, les
artistes, les hommes de science ne peuvent donner le meilleur d’eux-mêmes et ne peuvent s’épanouir qu’en
état de liberté.
II- Quand est-ce que la liberté devient nuisible à l’homme ?
- En cas d’abus de leur liberté, les citoyens risquent de confondre liberté et anarchie
- Au nom de la liberté, les médias diffusent des propos calomniateurs vis-à-vis d’un personnage public, ce
qui peut entacher sa réputation et ternir son image.
- Ces médias peuvent également porter atteinte à l’intimité de la vie privée de certaines personnes,
notamment des célébrités. Lady Diana est morte dans un accident de voiture alors qu’elle tentait de fuir les
paparazzis.
- Être libre, c’est être responsable. Un peuple qui n’est pas assez mûr pour assumer sa responsabilité n’est
pas digne de liberté.
Comme acte responsable, la liberté est un plaisir dans la mesure où l’obéissance aux normes de la religion à
la tradition et aux lois de la société nous procure une dignité et nous distingue de l’animal qui n’obéit qu’à
ses instincts.
- De nos jours, certaines personnes proclament une liberté absolue, sans limites. Au nom de la liberté
individuelle, ils sont prêts à sacrifier la liberté collective
III- Les sociétés modernes ont- elles réussi à abolir définitivement l'esclavage? Assurent-elles la liberté
et le respect de tous les hommes?
- Grâce au développement que connaît le monde d'aujourd'hui, l'esclavage qui prévalait dans les sociétés
anciennes a quasiment disparu. Les citoyens des différents pays sont déclarés libres, égaux et dignes de
respect.
- Les sociétés modernes ont réussi à abolir définitivement l'esclavage: par les pactes internationaux: la
déclaration des droits de l'homme (1789) et la fin de la traite des noirs aux USA;
- la modernité est une forme de revalorisation de l'homme et des droits de l'homme;
- Le machinisme a libéré l'homme des tâches pénibles et ingrates: les moyens de transport, la photocopie, les
robots...
- La modernité a instauré les droits syndicaux;
- Elle a également libéré la femme qui était en état de soumission dans la société patriarcale
Cependant
- Selon certaines sources, l'esclavage classique perdure dans certains pays dits sous- développés.
- Certaines formes d'esclavage ressurgissent quasiment partout dans le monde. Les servitudes pour dettes
dans certains pays pauvres.
- Les conditions particulières de certains migrants dont on confisque les pièces d'identité, qu'on exploite et
qu'on condamne à vivre dans la misère, la promiscuité et la peur (le cas des clandestins en Europe ou dans
certains pays du Moyen-Orient, etc.).
- Le travail des enfants (des enfants enlevés (ou pas) que l'on force à assurer de basses besognes, à voler, à
mendier ou même à se prostituer).
- Le phénomène des enfants soldats en Afrique et ailleurs.
- La traite des blanches.
En plus de l'esclavage sous ses formes ancienne et moderne, on peut également citer les diverses formes de
discrimination dont sont victimes les étrangers dans un grand nombre de pays.
A cela s'ajoute la ségrégation qu'endurent certaines catégories sociales ou groupes ethniques dans une même
société.
- Les sociétés modernes ont:
-favorisé l'apparition d'une nouvelle forme d'esclavage en considérant l'homme comme une force de
travail;
- développé l'esclavage par le culte du beau chez la femme: les concours de beauté, la publicité...
- donné naissance à de grandes firmes : "les trusts", qui délocalisent leur pouvoir pour profiter d'une
main-d’œuvre peu chère sans tenir compte des textes de loi.
- instauré une dépendance au confort, la machine est devenue une nécessité: tout s’arrête en cas de
panne électrique: l'informatique, l’ascenseur
IV- Le progrès technologique est-il nuisible à la liberté de l’individu ?
Il est incontestable que le progrès technologique constitue une menace à la liberté pour diverses raisons :
- La modernité, avec son pilier la mondialisation, peut parfois nuire à la liberté de l'individu. Comme dans le
cas de la liberté de la presse, par exemple. Ainsi les moyens techniques et financiers importants nécessaires
aujourd'hui aux organes d'information, en particulier radiophoniques et audiovisuels, tendent à la formation
d'un monopole, réduisant, par là même, le pouvoir de contrôle et de critique de l'individu sur ces vecteurs
d'information... L'abolition de la censure n'est donc plus un gage de liberté, car si les publications ne sont
plus soumises à des décisions arbitraires, les vecteurs de l'information deviennent en revanche de moins en
moins accessibles à la grande masse des individus, réduisant de ce fait leur capacité à exprimer leurs
opinions, ainsi que la variété des points de vue exposés.
- Dans cette même optique, les brevets logiciels, seraient une négation des libertés individuelles, alors que
des mouvements tels que WIKIPEDIA tendent à favoriser l'accès à la connaissance et aux techniques de
manière universelle, ce qui, à l'heure de la mondialisation, représente un élément important pour la défense
des libertés individuelles dans les pays émergents, les rendant techniquement indépendants des pays "déjà
développés".
- Nombreux sont celles et ceux qui s'interrogent sur le développement des lois sécuritaires dans le monde.
Les exemples ne manquent pas : nouvelles règles de garde à vue et de perquisition, fichier national des
empreintes génétiques, généralisation de la vidéosurveillance, radars automatiques. On peut comprendre que
la mise en place de cet arsenal juridique est nécessaire pour lutter contre les délinquants de mieux en mieux
équipés. Pour autant, si ces dispositifs de surveillance rassurent quelques-uns et jouent pleinement ce rôle
protecteur, cet ensemble de mesures est vécu comme oppressant. Et c'est dans le domaine de la vie privée
que résonnent le plus ces inquiétudes. La conservation des traces de nos activités quotidiennes (transports en
commun, Internet, téléphones...) laisse en effet songeur. Nous ne pouvons éluder le fait qu'un jour ces
données puissent être utilisées par certains organismes ou par certains états, au nom de la lute contre “le
terrorisme”, par exemple.
- La globalisation que nous vivons de nos jours tend vers l’homogénéité, l’uniformité du monde et la
marchandisation de toute chose. La parabole crée l’illusion de la liberté. Si nous voyons tous les mêmes
événements, nous ne les regardons, ni nous les vivons de la même façon. Ce modèle de consommation
déferle partout aliénant notre liberté de choix.
Cependant,
Les nouveaux moyens de communication constituent un grand progrès pour la liberté d’expression car :
- Ils donnent des possibilités inédites quant à la communication et l’information instantanée à travers les
frontières géographiques et politiques. La liberté d’expression prend une forme universelle telle que prévue
dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
- Ces moyens, à l’exemple de l’Internet, sont une nouvelle arme pour les ONG (organisations non
gouvernementales) qui combattent les régimes autoritaires, les violations des droits de l’homme et
l’interdiction de s’exprimer librement. Le réseau Internet est utilisé pour donner de la mauvaise publicité
pour ces régimes et pour les mettre sous pression internationale en vue de libéraliser leurs régimes.
En somme, nous constatons que le réseau constitue un pas en avant pour la liberté d’expression et
qu’il jouera un rôle important pour étendre cette liberté à des nouvelles sphères.
V- Les hommes, et en particulier les jeunes, sont-ils en mesure d’assumer pleinement leur liberté ?
La responsabilité est le devoir de tout homme libre. De ce fait, le lien entre la liberté et la responsabilité
paraît fort.
- la liberté, considérée comme un droit, permet à l’individu d’exprimer sa volonté de choisir et d’agir dans la
mesure où la loi, les mœurs et la société l’autorisent. Aussi, les jeunes se comportent en toute responsabilité
tant que dans leurs agissements ils respectent certains codes sociaux, tel que le préconise Montesquieu : « la
liberté est le pouvoir de faire tout ce que les lois permettent. »
- dans la société moderne, l’individu n’a lieu d’être qu’au sein du groupe. Aussi, concevoir la liberté en tant
qu’un acte responsable donne lieu à un sentiment de plaisir parce que, grâce à cette liberté responsable, il va
pouvoir s’intégrer au sein du groupe auquel il appartient et agir d’une façon rationnelle sans obéir à ses
instincts (ce qui est le propre de l’animal).
- la liberté responsable permet au jeune de résister aux difficultés quotidiennes et de réaliser ses ambitions.
Ainsi, dépenser de l’argent dans les loisirs est signe de liberté responsable tant que le jeune prend en
considération les contraintes et les difficultés matérielles que nous vivons ces jours-ci.
Toutefois
- pour certains jeunes, être libre, c’est manifester l’insoumission et la volonté de se comporter hors de tout
ordre et de toute loi. En effet, ces jeunes, il faut agir suivant les désirs et les passions. Rien n’est plus
significatif à cet égard que le sentiment amoureux jugé comme étant le moyen privilégiée pour traduire la
liberté de l’individu, en libérant le cœur et en répondant aux tendances innées.
- ces jeunes prétextent la liberté pour braver certains codes ou règlements qui régissent la vie sociale et
communautaire. C’est ainsi que nous voyons tous les jours des manifestations du comportement déraisonné
et irresponsable de garçons ou de filles qui ne respectent ni les mœurs ni les institutions qui régissent nos
rapports au sein de la société, ce qui, à mon sens, présente une vraie menace pour notre présent et notre
avenir.
VI- les jeunes d’aujourd’hui sont-ils moins timides que ceux des générations précédentes ?
Il est indéniable que les jeunes sont aujourd’hui moins timides que ceux des générations précédentes :
- L’éducation permissive actuelle des jeunes favorise l’éclosion et l’épanouissement de leur personnalité et
les initie à briser les différents tabous imposés par la société-
Exemple : les thèmes de l’amour traités dans le cadre des programmes scolaires…
- Grâce à la liberté dont il jouit de nos jours, le jeune d’aujourd’hui n’hésite pas à traduire le fond de sa
pensée par la parole ou même par l’habit. Il s’engage dans les associations humanitaires, culturelles,
sportives ou politiques pour se faire entendre et s’affirmer.
- La liberté de la femme a changé les relations au sein de la famille avec l'installation d'une certaine forme de
dialogue.
- La liberté de la presse a aussi contribué à libérer les jeunes
Cependant
- Tous les jeunes ne sont pas audacieux et qu’il y a des degrés de dépassement de ce « défaut ».
- Dans les milieux ruraux, les jeunes- principalement les jeunes filles- butent encore contre une forme de
timidité qui résulte de l’éducation traditionnelle reçue. Ces jeunes rencontrent des difficultés à communiquer
avec autrui et à s’affirmer en société.
- S’il est vrai que des tabous séculaires se sont affaiblis permettant aux jeunes de parler sans gêne et
d’exprimer leurs sentiments librement, d’autres persistent encore.
- En apparence, il y a eu une évolution dans les relations entre les membres de la famille, seulement la réalité
est parfois différente et la liberté est illusoire?
Exemple : - Le choix du métier ou des études est souvent l'affaire des parents
- Beaucoup de jeunes sont matériellement pris en charge par leurs parents avec tout ce que cela
entraîne d'autorité d'un côté et de passivité de l'autre…
CENTRE D’INTERÊT N° 4
GUERRE ET PAIX
Définitions
1. Lutte armée entre groupes sociaux, et, spécialement, entre États, considérée comme un phénomène social
et historique
2. Conflit considéré comme un phénomène historique, localisé dans l'espace et dans le temps.
Par extension, la guerre traduit une hostilité, une lutte entre groupes sociaux, États, n'allant pas jusqu'au
conflit armé et sanglant et que l'on oppose souvent à la guerre politique, militaire.
La Guerre est synonyme de : Combat, lutte, hostilité, inimitié; dispute, querelle, campagne, expédition.
La Guerre est l’antonyme de Paix; calme, concorde, entente, tranquillité, quiétude
Les mots dérivés de la Guerre : Guerrier, guerroyer

Problématiques à traiter
I- Quelles pourraient être les fonctions de la guerre ?
L’idée que la guerre peut avoir des fonctions propres a conduit certains théoriciens à en faire l’apologie :
- Hegel voit en elle le moment où l’État se réalise pleinement.
- Joseph de Maistre la glorifie comme le moyen de fortifier la nature humaine.
- Nietzsche trouve dans les vertus guerrières le meilleur aiguillon au dépassement de soi-même.
- Plusieurs évolutionnistes croient pouvoir tirer de la loi de sélection naturelle une justification des pertes
qu’engendre la guerre.
- L. Gumplowicz voit dans la guerre la source de toutes les institutions et de la civilisation.
- Les sociologues ont parfois comparé la guerre à la fête, en lui attribuant des fonctions analogues,
notamment l’exaltation collective et le renversement des règles habituelles.
Les contre-arguments
Les arguments de divers ordres ne manquent pas contre les théories bellicistes.
- A l’encontre de ceux qui prônent les vertus militaires, on peut faire état des statistiques qui prouvent la
recrudescence de la criminalité à la suite des guerres.
- S’il est vrai que les grandes civilisations se sont répandues par la force des armes, on peut aussi alléguer
que c’est de la même façon qu’elles ont disparu
- On peut opposer un calcul des « coûts » de la guerre, qui sont de plus en plus élevés à mesure qu’elle
devient plus totale, aux progrès techniques et économiques réalisés sous son aiguillon.
- S'il est vrai que la guerre présente bien des caractères de la fête, elle en diffère en même temps, du fait
qu’elle oppose un groupe à un autre et tend plus spécifiquement à la destruction.
 II- Notre nature humaine nous pousse-t-elle à la guerre ou à la paix ?
- L'état primitif de l'homme est celui de l'hostilité. Cette vision pessimiste est, par exemple, celle de
Hobbes ou de Kant qui n’hésite pas à affirmer: « L'état de paix entre des hommes vivant côte à côte n'est pas
un état de nature, celui-ci est bien plutôt un état de guerre ».
- La nature des États veut la guerre. Ce sont les conflits politiques incessants qui ont généré cette vision
réaliste et cynique des principes auxquels obéissent les États, guidés par leurs tentations hégémoniques et
nationalistes. Machiavel déclare dans son roman «  LE PRINCE » : « Un prince doit n'avoir d'autre objet ni
d'autre pensée, ni s'approprier d'autre art que celui de la guerre.»
Cependant, notre nature humaine nous conduit à la paix et non à la guerre.
- L'homme est naturellement pacifique. On pourra penser à la nostalgie de l'âge d'or, évidente chez
Aristophane, aux thèses rousseauistes du bon sauvage pour caractériser cette vision optimiste et patriarcale
de l'humanité.
- Damilaville affirme dans son article PAIX : « L'homme n'est en santé, c'est-à-dire dans son état naturel,
que lorsqu'il jouit de la paix »
- La paix a pour elle une évidence de bien-être. D'un point de vue simplement expérimental, force est de
constater que l'aspiration massive des peuples est du côté de la paix, où s'épanouissent les images de bonheur
et de jouissance. Ici encore, on pensera à Locke qui, dans son SECOND TRAITÉ DU GOUVERNEMENT
CIVIL, déclare : « Les hommes sont capables de vivre ensemble en se conformant à la loi naturelle qui n'est
autre que la raison ».
III- Peut-on justifier/légitimer la guerre ?
Les guerres défensives sont plutôt légitimes surtout quand elles visent à :
- Libérer son pays colonisé.
- Défendre une cause juste.
- Arracher sa liberté en payant de sa vie.
- La riposte, le conflit armé est juste et légitime.
- La riposte sanglante est considérée comme un acte héroïque.
- Les martyrs sont encensés, leurs familles honorées. Une stèle est érigée pour leur rendre hommage.
Mais
Les guerres offensives sont condamnables, et ce pour les raisons suivantes :
- Certains belliqueux ont des ambitions démesurées et ne cherchent qu’à conquérir le monde (Hitler)
- Certains pays, aveuglés par leur puissance militaire, n’hésitent pas à occuper, à coloniser dans le seul but
d’exploiter les richesses d’un autre pays et à étendre leurs pouvoirs.
- L’intolérance religieuse est à l’origine de plusieurs guerres qui ont marqué notre histoire : les Croisades
n’étaient qu’un prétexte pour propager le christianisme par le fer en semant la mort.
IV- Quelles sont les conséquences de la guerre ?
a/ Sur l’être humain
- Perte de sécurité, vivre dans la peur perpétuelle de la mort, de la torture et de la persécution
- Perte de stabilité : destruction des logis, devenir réfugié de guerre à l’exemple des Palestiniens de 48.
- Souffrir la pauvreté et la famine.
- Perte des biens : les maisons détruites, les champs dévastés, les usines rasées ; être victime des réquisitions
qui sont courantes pendant les guerres.
- Perte de personnes chères : les femmes et les homes deviennent veufs et des parents éplorés, les enfants
orphelins ; on perd tous ceux qui comptent vraiment dans notre vie.
- Les séquelles physiques que peuvent laisser les guerres sur la personne : des défigurés, des handicapés, des
malades à cause des bombes et des armes chimiques.
- Les séquelles psychologiques : vivre dans la peur perpétuelle même après la fin de la guerre, incapable
d’oublier les atrocités et les images horribles de la guerre.
- La mort de tout sentiment humain, devenir sauvage et belliqueux ; être atteint par la folie de la guerre et
tuer sans réfléchir, soit pour survivre, soit pour se venger. C’est la mort de tout esprit de solidarité, de
tolérance, de compassion et l’apparition des sentiments de haine et de suspicion.
b/ Sur l’économie
- L’industrie est paralysée, sauf celle qui peut avoir un rapport avec la guerre : fermeture ou destruction des
usines, perte considérable dans ce domaine car la pauvreté entrave la consommation et la vente des produits
industrialisés.
- L’agriculture est touchée car les champs sont dévastés, parfois réquisitionnés. De même, les routes qui
assurent l’échange des produits agricoles entre les régions ne sont plus sécurisées.
- La destruction totale de l’infrastructure.

V- Comment peut-on lutter contre la guerre ?


- Eliminer les préjugés, l’intolérance et le fanatisme.
- Veiller à ce que la répartition des richesses soit égale dans le monde pour mettre fin à la pauvreté qui
menace les plusieurs régions du monde
- Pratiquer la justice sociale et internationale pour éradiquer les sentiments d’injustice et de haine qui sont à
l’origine du déclenchement des guerres civiles ou entre les nations.
- Suivre la politique de la non-violence pour résoudre les problèmes. Citons à ce propos l’exemple de Gandhi
qui a toujours opté pour des solutions pacifiques, ou bien le recours aux négociations pour résoudre certains
conflits au sein de l’O.N.U.
- Inculquer aux enfants et aux adolescents une éducation et une culture basées sur les principes de la paix, de
l’indulgence et de l’acceptation de l’autre.
- Les intellectuels ont leur mot à dire dans la suppression de la violence dans la mesure où ils ont le rôle de
sensibiliser le peuple ou les dirigeants aux dangers de la guerre ; ils peuvent devenir la conscience morale
d’une nation.
VI- Peut-on oublier une guerre ?
- Le souvenir de la guerre est lancinant ; il a des incidences physiques, psychologiques, économiques et
morales.
- La perte d’une personne chère nous empêche de l’oublier surtout si on l’a vue mourir.
- Les images horribles peuvent rester gravées dans la mémoire de l’individu et le hanter toute sa vie.
- La mutilation subie lors de la guerre a des incidences sur notre vie future.
- Les séquelles psychologiques que peut laisser la guerre entrave l’intégration de l’individu dans la vie
sociale : les phobies, la haine et le désir de vengeance.
- La guerre détruit tous les biens et oblige de recommencer de zéro ; cela est d’autant plus difficileque les
conditions du pays ne le permettent pas.
- L’humiliation subie pendant la guerre n’est pas facile à oublier. Ainsi, les femmes violées, les personnes
torturées ou maltraitées trainent avec eux ce sentiment d’humiliation toute leur vie
CENTRE D’INTERÊT N° 5
L’HOMME ET LA SCIENCE
Définitions
SCIENCE : Ensemble de connaissances, d'études d'une valeur universelle, caractérisées par un objet et une
méthode déterminés, et fondées sur des relations objectives vérifiables.
SCIENCE est synonyme de : savoir ; capacité ; compétence ; expérience ; ontologie ; philosophie ;
méthodologie ; épistémologie ; instruction ; omniscience ; culture ; érudition ; technique.
SCIENCE est l’antonyme de : ignorance ; impéritie ; nullité; maladresse ; occultisme ; prescience.

Problématiques à traiter
I- Le développement des moyens de communication est-il un facteur d’entente parmi les hommes ?
- La révolution informatique a rapproché les hommes et a favorisé le dialogue en permettant l’accès facile à
l’information. Les nouveaux moyens de communication, à l’exemple de l’internet, ont défié les frontières et
ont contribué à l’échange entre les hommes. Le progrès des moyens de communication et d’information a,
donc, contribué au rapprochement et au brassage des hommes et des idées, permettant une prise de
conscience de l’appartenance de tous à une même humanité, liée par un même sort.
- Le développement des médias a donné naissance à une curiosité à l’échelle planétaire, menant à un
incontestable progrès moral. Grâce aux bienfaits de la technologie, la tolérance règne parmi la majorité des
hommes ! Ouverture, échanges, partage sont les mots d’ordre de la technologie et de tout esprit scientifique
- La révolution de l'information et de la communication offre de nouveaux moyens, plus efficaces, de mettre
en commun les connaissances scientifiques et de faire progresser l'enseignement et la recherche, qu'il est, par
conséquent, important, pour la recherche et l'enseignement scientifiques, que l'information et les données
appartenant au domaine public soient pleinement et librement accessibles.

II- la science fait-elle le bonheur de l’homme ou, au contraire, cause-t-elle son malheur ?
Il est indéniable que la science a été bénéfique à l’homme et ce à divers niveaux.
- Grâce à la science, l’homme a pu s’affranchir et se libérer des superstitions, des vieilles croyances et des
vieilles légendes enfantines d’autrefois. En effet, la science nous a permis de dévoiler les secrets de la
nature, de déchiffrer ses mystères, et de prendre, par voie de conséquence, conscience de plus en plus exacte
de notre situation dans l’univers. A ce propos, Frédéric JOLIOT déclare : « La pure connaissance
scientifique nous apporte la paix de l’âme en chassant les superstitions, en nous affranchissant des terreurs
invisibles… ».
- La science a le mérite d’unifier la pensée humaine de par sa démarche rationnelle et son raisonnement basé
essentiellement sur l’observation, l’expérimentation et la déduction. Aussi, Frédéric JOLIOT considère-t-il la
science comme « un élément fondamental d’unité entre les pensées des hommes dispersés sur le globe ».
- Personne ne peut nier que, grâce au progrès de la science, et notamment celui de la médecine, plusieurs
maladies sont vaincues, à l’exemple de la peste, de la tuberculose de la rage, etc. De même, nombreuses sont
les vies humaines sauvées grâce au dépistage précoce des maladies cancéreuses.
- Les progrès réalisés dans les domaines techniques et scientifiques ont amené un incontestable progrès dans
le domaine moral, en assurant à un grand nombre d’individus une aisance matérielle accrue. Ils leur ont
permis de mener une vie plus digne, moins dépendante des besoins primaires. Tel est le cas de l’hygiène et
de l’alimentation qui ont contribué à diminuer les préoccupations liées à la survie immédiate, à faire reculer
la maladie, la souffrance et la mort.
- Les découvertes scientifiques, en particulier dans le domaine de la biologie, ont contribué à éradiquer bon
nombre de préjugées alimentant le racisme et les inégalités sociales. On n’a jamais pu mettre en évidence un
fondement scientifique à la différence de couleur de peau, ni une explication d’ordre génétique ou autre aux
comportements et aux différentes potentialités humaines. De plus, on ne trouve aucune différence pouvant
induire une infériorité « congénitale » de la femme.
- La révolution informatique a rapproché les hommes et a favorisé le dialogue en permettant l’accès facile à
l’information. Les nouveaux moyens de communication, à l’exemple du téléphone et de l’internet, ont défié
les frontières et ont contribué à l’échange entre les hommes.
Toutefois
Les bienfaits de la science ne doivent pas voiler ses risques et menaces.
- Dans le domaine de la guerre, le développement de la science a contribue, dans une certaine mesure, à la
destruction massive de l’humanité. Quoi de plus significatif à cet égard que l’usage de la bombe atomique
pendant la deuxième guerre mondiale et des bombes « intelligents » utilisées par les Américains lors de
l’invasion de l’Iraq.
- Plusieurs espèces de vertébrés sont menacées à cause de l’intervention humaine qui a modifié l’équilibre
naturel, ce qui a engendré par la suite la disparition de quantité d’espèces.
- Certaines inventions et découvertes scientifiques sont jugées immorales parce qu’elle s’oppose à l’éthique
et à la morale. Citons à ce propos l’exemple du clonage.
- L’accumulation des déchets nucléaires radioactifs, confiée sans mode d’emploi aux générations futures,
pose un réel problème pour l’avenir de l’humanité!
- Les moyens perfectionnés ont été mis en œuvre au service de l'oppression et même de la destruction du
plus faible par le plus fort: l'écart économique est grandissant entre pays riches et pays pauvres; le
perfectionnement indéfini des armements dans la deuxième moitié du siècle, jusqu'à nos jours (armes
nucléaires, chimiques, bactériologiques) représente, désormais, une menace potentielle globale contre la
planète et l'humanité.
- Les avancées technologiques, tel que l'informatique et la robotique, ont provoqué le développement du
chômage, de la précarité et la destruction du lien social.

III- L’ère scientifique a-t-elle mis fin aux pratiques anciennes et aux fausses croyances ?
Il est indéniable que grâce à la science, l’homme a pu s’affranchir et se libérer des superstitions, des
vieilles croyances et des vieilles légendes enfantines d’autrefois.
- La science nous a permis de dévoiler les secrets de la nature, de déchiffrer ses mystères, et de prendre, par
voie de conséquence, conscience de plus en plus exacte de notre situation dans l’univers. A ce propos,
Frédéric JOLIOT déclare : « La pure connaissance scientifique nous apporte la paix de l’âme en chassant les
superstitions, en nous affranchissant des terreurs invisibles… ».
- La science a le mérite d’unifier la pensée humaine de par sa démarche rationnelle et son raisonnement basé
essentiellement sur l’observation, l’expérimentation et la déduction. Aussi, Frédéric JOLIOT considère-t-il la
science comme « un élément fondamental d’unité entre les pensées des hommes dispersés sur le globe ».
- Personne ne peut nier que, grâce au progrès de la science, et notamment celui de la médecine, plusieurs
maladies sont vaincues. La mort est, certes, une fatalité, mais l’homme est désormais doté d’une arme
efficace pour lutter contre certaines maladies jugées « incurables » et se libérer ainsi de sa hantise
d’autrefois.
Toutefois
On ne peut pas affirmer que la science a mis fin aux fausses croyances, et ce pour les raisons suivantes :
- Sur le plan scientifique : La science s’avère limitée et par conséquent incapable de tout expliquer. Pour
cette raison, on retourne vers le surnaturel.
Exemple : l’interprétation des rêves ; la télépathie ; la prémonition… sont des phénomènes encore
inexpliqués par la science.
- Sur le plan psychologique : On cherche souvent dans ces pratiques irrationnelles un réconfort moral, pour
nous débarrasser de notre peur ou notre angoisse.
Exemple : le recours aux guérisseurs ; le port de talismans ou d’amulettes ne visent qu’à nous réconforter
moralement ; pour nous sentir à notre aise la veille d’un examen
- Sur le plan socioculturel : Quand on baigne dans un milieu qui croit fermement aux phénomènes
surnaturels, on subit une forme de contagion du fait de notre imprégnation par l’entourage familial
Exemple : le poids des traditions ; la vogue des habitudes comme la visite des marabouts.
- Sur le plan économique : la superstition est une source de profit. Sur le marché, il y a des gens qui vivent de
ce pouvoir prémonitoire et qui en font leur métier.
Exemple : l’horoscope est un commerce florissant pour plusieurs personnes qui profitent, de nos jours, de
l’évolution des moyens technologiques (télévision ; téléphone ; internet) pour entrer en contact avec le public
Point de grammaire
Le Discours Rapporté
1. Le discours direct
Le discours direct se distingue par une disposition et une ponctuation qui lui sont propres. Ainsi, le plus
souvent :
— un deux-points signale le début du discours direct ;
— l'ensemble de la séquence dialoguée est encadré par des guillemets ;
— chaque changement d'interlocuteur est indiqué par un passage à la ligne et un tiret.
2. Le discours indirect
Le discours indirect se caractérise par l’absence des signes de ponctuation propres au discours direct et qui
sont remplacés par des outils grammaticaux dont le choix dépend du type de la phrase. Ainsi :
- Dans la phrase déclarative : par la conjonction de subordination « que »
- Dans la phrase impérative : par la préposition « de » suivie d’un verbe à l’infinitif
- Dans la phrase interrogative : deux cas de figure
a/ Interrogative totale (dont la réponse est par « oui » ou « non ») : par la conjonction « si »
b/ Interrogative partielle : par le même adverbe interrogatif « quand ; où ; comment ; pourquoi » le même
adjectif interrogatif « quel(le) et  par le même pronom interrogatif ( « qui » ; « que » ; « qu’est-ce qui » ;
qu’est-ce que ») précédé du démonstratif « ce »
Ex. : Mais qu'est ce que l'ours t'a dit à l'oreille ?
Il lui demanda ce que l'ours lui avait dit à l'oreille.
3. La transformation du discours direct en discours indirect
Le passage du D. Direct au D. Indirect entraîne plusieurs changements :
— un changement de personne ; selon la situation de communication et le statut du rapporteur
Lorsque le verbe introducteur est au passé (passé composé ; imparfait ; passé simple) :
Tableau récapitulatif des principaux changements au niveau 
A/ Les temps verbaux
DISCOURS DIRECT DISCOURS INDIRECT
Futur Conditionnel présent
Futur antérieur Conditionnel passé
Présent Imparfait
Passé composé Plus que parfait
Passé simple Passé antérieur
Imparfait Imparfait
B/ Les indications temporelles
DISCOURS DIRECT DISCOURS INDIRECT
Aujourd’hui Ce jour-là
Maintenant En (a) ce moment-là
Hier La veille
Avant-hier L’avant-veille
La semaine dernière La semaine précédente
Demain Le lendemain
Après demain Le surlendemain
La semaine prochaine La semaine suivante
EXERCICE N°1
Transposez les phrases suivantes au discours indirect.
1) Je lui ordonne : « Viens à huit heures. »
2) Il demanda aux habitants : « Que craignez-vous ? Etes-vous menacés ? »
3) Tu lui expliquas : « Après demain, je ne pourrai pas venir te voir car je vais à la piscine avec Pierre. »
4) « Je n’ai pas le temps maintenant de m’occuper de toi ! » s’exclama-t-elle
5) Elle s’écria : « hier, j’ai posé mon livre ici et je ne le retrouve plus. »
POINTS DE GRAMMAIRE
LA NOMINALISATION
EXERCICE N°1 : Transformez chaque couple de phrases en une seule phrase.
Exemple
- On encourage la création. Cela délivre la pensée humaine.
- L'affaire est délicate. Cela rend l'intervention de l'écrivain indispensable.
- La liberté est nécessaire. Cela explique le taux élevé des hommes qui se sacrifient à son salut.

POINTS DE GRAMMAIRE
TYPES DE PHRASES ET INTENTION DE COMMUNICATION
Les phrases portent nécessairement la trace de l'attitude du locuteur face à ce qu'il dit. On distingue quatre
modalités (déclarative, interrogative, exclamative et impérative). Toutes les modalités peuvent être
combinées avec la négation. On peut :
- déclarer quelque chose et on dira alors que la modalité de la phrase (c'est-à-dire le mode de présentation de
son contenu), est déclarative.
- interroger sur le contenu de ce qu'il dit et la modalité de la phrase sera dite interrogative.
- les phrases qui expriment un ordre sont des phrases dont la modalité est impérative.
- celles qui expriment une interdiction sont très souvent à la fois impératives et négatives (Ne venez pas). Par
ailleurs, on notera que la modalité impérative peut être exprimée par des phrases dont le verbe n'est pas à
l'impératif (Je t'interdis de continuer).
Parmi les marques de la modalité il faut signaler l'intonation à l'oral ou la ponctuation à l'écrit, l'ordre sujet-
verbe ou l'ordre inverse), l'emploi de mots spécifiques (mots interrogatifs ou exclamatifs).
Une phrase à modalité non déclarative peut être transformée en phrase déclarative par explicitation de la
modalité ; dans le cas de l'interrogation, cette transformation permet de passer de l'interrogation directe à
l'interrogation indirecte : Vient-il ? ; Je me demande s'il vient. Pour l'interrogation, les tournures, les
intonations et le sens invitent à distinguer les interrogations totales auxquelles on peut répondre par oui, non
ou si (Vient-il ?) et les interrogations partielles (Quand vient-il ?).

FORMES DE PHRASE ET EFFET DE SENS


Les formes peuvent entrer en combinaison entre elles ; on distingue :
- Forme négative # forme affirmative
- Forme active # forme passive
- Forme neutre # forme emphatique
Au passif, l’accent est mis sur un constituant de la phrase que l’on juge plus important qu’un autre,
abstraction faite de sa fonction grammaticale, de façon à donner l’information d’une manière particulière.
A la forme emphatique, suivant l’effet de sens recherché, on choisit bien déterminé pour mettre en relief un
constituant de la phrase, par exemple :
- l’antéposition pour mettre en relief ce que l’on dit du sujet « Pur était son visage »
- la reprise pronominale « Cet homme, ils l’ont tous aimé »
- les présentatifs « Voilà la situation qui devrait vous inciter à réagir »
- La mise en relief au moyen de « C’est …qui/que … »

LA PASSIVATION
On distingue la voix active et la voix passive.
a/ Dans une phrase à la voix active, le sujet fait l’action.
b/ Dans une phrase à la voix passive, le sujet subit l’action.
Ainsi, si l’on veut mettre en valeur le sujet de l’action, on utilisera la voix active. Si, au contraire, on veut
mettre en valeur l’objet, on utilisera la voix passive.
Seules les phrases contenant un verbe transitif avec un complément d’objet direct peuvent être
transformées au passif 
Le verbe subit également des transformations lorsque l’on passe d’une voix à l’autre. À la voix passive, le
verbe est employé au participe passé précédé de l’auxiliaire être conjugué au temps de la voix active :
 Le chat mange la souris. → La souris est mangée par le chat.
 Le chat mangera la souris. → La souris sera mangée par le chat.
Lorsque, à la voix active, le sujet est « on », il disparaît à la voix passive :
On a découvert une nouvelle étoile → Une nouvelle étoile a été découverte.

EXERCICE D’APPLICATION : Transformez les phrases suivantes à la forme passive et inversement


1) Les caméras vidéo nous surveillent partout.
2) Les cartes bancaires et les péages enregistrent nos achats et nos déplacements
3) On fiche nos opinions sur les ordinateurs des instituts de sondages
4) La langue de Molière sera assassinée par le langage SMS.
5) Le confort de l’humanité est assuré par le progrès technique.
6) Le caractère de l’homme moderne sera façonné par le milieu professionnel, et il sera modelé par une
technologie très sophistiquée.
A/ Mettez à la forme passive
1) L’écrivain engagé n’a jamais refusé les missions difficiles.
2) Les informaticiens développent des nouvelles techniques audiovisuelles.
3) Certains écrivains redoutaient les réactions des autorités politiques.
B/ Mettez à la forme active
1) Des programmes destinés aux enfants seront annoncés bientôt.
2) Des codes professionnels sont institués par les journalistes.
3) Certains films étaient interdits par la censure.

POINTS DE GRAMMAIRE
LES RAPPORTS LOGIQUES
A- LA CAUSE
1) LES PROCEDES LEXICAUX
- NOMS : la cause ; l’explication ; le motif ; l’origine ; la raison.
- VERBES : avoir pour origine ; découler de ; être causé par ; être dû à ; s’expliquer par ; provenir de ; être
provoqué par ; résulter de ; venir de (ce que)
2) LES PROCEDES GRAMMATICAUX
- Suivis d’une proposition dont le verbe est à l’indicatif : attendu que ; car ; comme ; considérant que ;
d’autant (plus) que ; du fait que ; du moment que/où ; étant donné que ; parce que ; pour la simple et bonne
raison que ; puisque ; sous prétexte que ; surtout que ; vu que.
- Suivis d’une proposition dont le verbe est au subjonctif : non que …. mais parce que ; par crainte que ; par
peur que.
- Suivis d’un nom : avec ; à cause de ; à force de ; en raison de ; étant donné ; faute de ; grâce à ; par ; pour ;
sous prétexte de ; par suite de ; vu.
- Suivis d’un infinitif : à force de ; par crainte de ; par peur de ; pour (+ infinitif passé) ; sous le prétexte de.
LES NUANCES DE SENS

PHRASE SIMPLE PHRASE COMPLEXE


Préposition Locution Conjonction Locution conjonctive Conjonction ou
Prépositive adverbe de
coordination
C. R. - Vu - comme - Vu que
Connue - Etant donné - Etant donné que
- En raison de - Puisque
C. R. De – Par - Pour - Grâce à – A cause - Parce que - Car
Inconnue de
C. R. Mise - Si …, c’est parce que
en relief - D’autant que
- Surtout que
Cause Niée - Non que …, mais
parce que
C. Fausse - Sous prétexte de - Sous prétexte que
C. Absente - Faute de - Parce que (+ Forme
négative)
C. Mise en - Parce que +
doute conditionnel

EXERCICE N° 1 : Transformez les phrases en y introduisant les expressions entre parenthèses.
- Les pompiers sont intervenus rapidement. Les enfants ont été sauvés. (grâce à / parce que)
- L’automobiliste a été condamné. Il conduisait en état d’ivresse. (pour infinitif passé / puisque)
- L’association a cessé ses activités. Elle n’a plus assez de moyens financiers. (faute de / si … c’est parce
que)
- L’émission télévisée continue ; elle est acceptée par les téléspectateurs ; le directeur de la chaîne admire la
présentatrice. (Non que … mais parce que…)

B- LA CONSEQUENCE
1) LES PROCEDES LEXICAUX
- Noms : la conséquence ; un effet ; les répercussions ; le résultat ; les retombées.
- Verbes : causer ; entraîner ; occasionner ; être produit par ; provoquer ; résulter ; susciter
2) LES PROCEDES GRAMMATICAUX
- Suivis d’une proposition dont le verbe est à l’indicatif : à tel point que ; ainsi ; alors ; au point que ; aussi (+
inversion du sujet) ; c’est pour cela que ; c’est pourquoi ; de ce fait ; de (telle) manière que ; de (telle) façon
que ; de (telle) sorte que ; si bien que ; par conséquent/en conséquence ; et.
- Suivis d’une proposition dont le verbe est au subjonctif : sans que. 
- Conséquence liée à un degré d’intensité (dont le verbe est à l’indicatif) : tant (de)… que ; tellement (de)…
que ; si … que ;
- Conséquence liée à un degré d’intensité (dont le verbe est au subjonctif) : assez (de) … pour que ; trop (de)
…pour que ; suffisamment (de) … pour que.

Nuance de Phrase simple Phrase complexe


sens
Préposition Locution Conjonction Conjonction ou adverbe
prépositive Locution conjonctive de coordination
Conséquence - sans - au point de - à tel point que  - ainsi - alors 
simple - de manière à - au point que  - aussi (+ inversion du
- de façon à - de manière que sujet) 
- de (telle) façon que  - c’est pourquoi 
- de (telle) sorte que ; - par conséquent
- si bien que  - en conséquence 
- sans que + subjonctif - donc
Conséquence - assez (de) … pour (+ nom ou verbe à - tant (de)… que ; tellement (de)… que ; si … que +
liée à un degré l’infinitif) indicatif
d’intensité
- trop (de) … pour (+ nom ou verbe à - assez (de) … pour que ; trop (de) …pour que ;
l’infinitif) suffisamment (de) … pour que + subjonctif

EXERCICES D’APPLICATION
EXERCICE N°1 : Explicitez un rapport de conséquence entre ces couples de propositions.
- Elle est la plus séduisante / Tout le monde l’adore. (tellement … que / Tellement de … que …)
- Le patron est inquiet / L’entreprise est sur le point de faire faillite. (Si bien que)
- Le vent souffle trop fort / Les arbres sont arrachés. (trop/assez … pour que)

C- LE BUT
1) LES PROCEDES LEXICAUX
Noms : le but ; la destinée ; la fin ; l’objectif ; les visées.
Verbes : avoir pour objectif de ; destiner à ; faire en sorte de ; atteindre un but ; viser à.
Locutions : à cette fin ; dans ce but.
2) LES PROCEDES GRAMMATICAUX
a/ Locutions conjonctives suivies du mode subjonctif :
- Le but à atteindre : afin que ; pour que ; de façon que ; de manière que ; de sorte que ;
- Le but à éviterde peur que ; de crainte que.
b/ Prépositions et locutions prépositives suivies d’un infinitif ou d’un nom : « afin de ; pour ; dans le but
de ; dans l’intention de ; de façon à ; de manière à ; en vue de. »
c/ Propositions relatives dont le verbe est au subjonctif : après des verbes qui expriment une recherche ou
une intention.
N.B/ On ne peut expliciter le but dans une phrase complexe qu’à condition d’avoir deux sujets différents
EXERCICES D’APPLICATION
EXERCICE N°1 : Etablissez un rapport de but entre les deux propositions suivantes :
1) L’organisation de la défense du consommateur ne cesse de conscientiser les gens // Les gens sont plus
vigilants et plus avertis.
2) Les parents et les associations des familles lancent des appels alarmants contre les publicités destinées à
leurs enfants // Les jeunes sont influencés.
3) Les enfants cherchent à acquérir les produits présentés à la télévision // Ils veulent être mieux valorisés et
considérés par leur camarades

D/ LA CONCESSION ET L’OPPOSITION
1/ L’OPPOSITION
a/ Locutions conjonctives suivies de l’indicatif : « alors que ; tandis que. »
b/ Locutions prépositives suivies d’un nom : « contrairement à ; à l’opposé de. »
c/ Locutions prépositives suivies d’un infinitif : « au lieu de. »
d/ Conjonctions et adverbes de coordination : « mais ; or ; cependant ; néanmoins ; par contre ; en
revanche ; au contraire ; à l’inverse. »

2/ LA CONCESSION (Simple)
a/ Locution conjonctive suivie de l’indicatif : «  même si. »
b/ Locutions conjonctives suivies du subjonctif : « bien que ; quoique ; encore que. »
c/ Préposition et locution prépositive suivies d’un nom: « malgré ; en dépit de. »
d/ Adverbes et conjonctions : « mais ; pourtant ; cependant ; néanmoins ; toutefois ; or ; Quand même ;
tout de même ; malgré tout. »
e/ Locution verbale suivie d’un infinitif : « avoir beau »
LA CONCESSION (Liée à un degré d’intention)
Adverbes « si ; pour ; aussi ; quelque » + adjectif + que + verbe au subjonctif.
« tout » + adjectif + que + verbe à l’indicatif.
Adjectifs « quel / quelque » + nom + que + verbe au subjonctif.
EXERCICES D’APPLICATION
EXERCICE N°1 : Transformez les phrases simples en phrases complexes. Faites les transformations
nécessaires.
- Malgré le progrès spectaculaire de la médecine, certaines maladies demeurent incurables.
- En dépit de l’essor grandissant de la technologie, certains domaines sont encore archaïques.
- Malgré le développement de la science, plusieurs personnes sont illettrées

E/ L’HYPOTHESE
1) LES PROCEDES GRAMMATICAUX
- Conjonction et locutions conjonctives suivies de l’indicatif : « si ; même si ; sauf si. »
- Locutions conjonctives suivies du mode subjonctif : « à condition que ; en admettant que ; à moins que ;
à supposer que ; pourvu que. »
- Locutions conjonctives suivies du mode conditionnel : « au cas où ; dans la cas où ; dans l’hypothèse
où. »
- Locutions prépositives suivies d’un infinitif : « à condition de ; à moins de. »
- Locutions prépositives et prépositions suivies d’un nom : « en cas de ; avec ; sans »
- Gérondif.

2) VALEURS D’EMPLOI DE LA CONJONCTION « SI »


- L’action réalisable au présent : si + présent (indicatif) + présent (indicatif)
- L’action réalisable au futur : si + présent (indicatif) + futur (indicatif)
- L’irréel du présent : si + imparfait (indicatif) + conditionnel présent
- L’irréel du passé : si + plus que parfait (indicatif) + conditionnel passé
- L’éventualité (action réalisable ou non au futur) : si + imparfait (indicatif) + conditionnel présent

EXERCICES D’APPLICATION
EXERCICE N°1 : Mettez le verbe à la forme correcte
- Si je (être) toi, je (prendre) le sac rouge. Il est moins cher.
- Au cas où vous (tomber) malade, il (falloir) fournir un certificat médical.
- A supposer qu’il (dire) vrai, nous devrions réagir immédiatement.
- Si tu m’(écouter), tu n’aurais pas fait cette erreur.
- Je veux bien y aller à condition que tu (venir) avec moi.
EXERCICE N°2 : Remplacez « si » par l’outil entre parenthèses
- S’il pleut, le match sera annulé. (au cas où)
- Si nous avons de la chance, nous pourrons réussir. (pourvu que)
- Nous arriverons à temps sauf s’il y a un embouteillage. (à moins que)
- Si tu avais raison, il faudrait tout modifier. (dans l’hypothèse où)

EXERCICE N° 3
1) « Toutes les catégories qui avaient été soumises à l’élite éclairée acceptent la modernité. Le monde
moderne reconnaît à la fois leur expérience particulière et leur accès à l’universel. »
Explicitez l’hypothèse au moyen de : a/ Pourvu que ; b/ Dans l’hypothèse où
2) « Grâce à la reconstruction de la modernité, l’homme de demain sera heureux. »
Réécrivez cette phrase en explicitant un rapport d’hypothèse dans une proposition subordonnée au moyen
de :
a/ Si ; b/ Au cas où
3) « Ecoutant la voix du sujet, la modernité assure le bonheur de l’homme. »
Explicitez l’hypothèse au moyen de :
a/ A condition de ;
b/ A condition que ;
c/ Si + plus que parfait
4) « La modernité est capable de concilier raison et tradition. Les jeunes n’auront pas peur de l’avenir. »
Explicitez l’hypothèse au moyen de : a/ Si + imparfait ; b/ Au cas où

Points de Grammaire
LES MODES PERSONNELS
1 - LE SUBJONCTIF
Le subjonctif est un mode personnel non spécifiquement temporel. Sa fonction essentielle n’est pas
de situer les faits dans le temps comme l’indicatif, mais de marquer l’attitude du locuteur par rapport à ces
faits. Les actions exprimées par les verbes au subjonctif ne sont donc pas actualisées, mais simplement
envisagées ou interprétées. Les faits évoqués sont éventuels et peuvent donc se réaliser ou non
Le subjonctif est employé pour exprimer :

A/ dans les propositions indépendantes ou principales


- L’ordre ou l’interdiction : « Qu’il sorte immédiatement ! »
- Le souhait : « Que la pluie tombe ! »
- L’indignation ou la surprise : « Que je m’humilie devant lui ? Ah ! Périsse ce misérable ! »

B/ dans la proposition subordonnée conjonctive complétive, et suivant le sens du verbe de la principale :


- Le doute et l’incertitude : « je doute ; je ne crois pas ; il n’est pas certain … que ce raisonnement soit
correct »
- Le souhait : « je souhaite ; je désire ; il est souhaitable … que vous ne veilliez pas trop »
- L’ordre ou la volonté : « je veux ; il faut ; j’exige ; il est impératif … qu’elle vienne »
- Le sentiment : « je crains ; j’ai peur ; je me réjouis ; cela m’attriste ; je suis bien aisé ; je regrette … qu’il
ne m’ait pas compris »

N.B. L’emploi du subjonctif est obligatoire dans la subordonnée conjonctive Sujet : « Qu’il revienne ici
m’étonnerait fort. »

C/ dans la proposition subordonnée circonstancielle : le choix du mode est déterminé par l’outil
grammatical qui introduit la proposition. Ainsi :
- Le but ; la concession : le mode du verbe de la subordonnée est toujours le subjonctif
- Le temps : on emploie le subjonctif après les locutions conjonctives exprimant un rapport d’antériorité :
« avant que ; en attendant que ; jusqu’à ce que »
- La cause : on emploie le subjonctif dans le cas d’une cause niée « non que ….(subjonctif) mais parce que
… (indicatif)
- La conséquence : après les locutions conjonctives « trop/assez ….. pour que ; sans que »
- L’hypothèse : chaque fois que la condition est exprimée au moyen de « à condition que ; pourvu que ; à
moins que », ou bien lorsque la supposition est introduite par « à supposer que ; supposons que ; en
admettant que ; imaginons que… »

D/ dans les propositions subordonnées relatives


- Pour exprimer une nuance circonstancielle de but ou de conséquence : « Je cherche un ouvrier qui puisse
réparer la porte » ; « Je ne vois pas de solution qui me convienne vraiment ».
- Pour compléter un superlatif : « C’est le plus franc qu’on puisse trouver » ; « C’est l’unique manteau que
j’aie. »

EXERCICES D’APPLICATION
EXERCICE N°1 : Dites si le subjonctif est employé dans une proposition indépendante ou subordonnée.
Justifiez-en par la suite l’emploi.
1) Je souhaite que vous réussissiez.
2) Il est regrettable qu’il faille toujours vous surveiller.
3) C’est l’homme le plus généreux qui soit.
4) Qu’il se repente et tout lui sera pardonné.
5) Il veut que tout soit terminé avant son arrivée.
6) Nous partirons avant que le soleil ne soit levé.
7) Quoique ce soit périlleux, il veut tenter de plonger à plus de cent mètres de profondeur.
EXERCICE N°2 : Conjuguez les verbes entre parenthèses au temps et au mode qui conviennent.
1) Il n’est pas sûr qu’il (falloir) un visa.
2) Je me réjouis que vous (exercer) enfin un métier passionnant.
3) Bien qu’il (risquer) de le prendre mal, je désire qu’il (entendre) les reproches que j’ai à lui dire.
4) Il serait souhaitable que vous (emporter) un vêtement de plus afin que vous (pouvoir) sortir même s’il
pleut.
5) Je doute qu’il (obtenir) satisfaction.
6) Il faut absolument que nous (penser) à changer notre voiture.

2- LE CONDITIONNEL
Le conditionnel est un mode personnel qui est employé avec la valeur d’un mode quand il exprime la
possibilité d’un fait ou l’incertitude de l’énonciateur sur ce qu’il dit ou ce qu’il écrit
En tant que mode, il est employé pour exprimer :
A/ Dans une proposition indépendante
- L’incertitude : « Il aurait quitté la France. »
- L’indignation : « Comment ! On aurait pas le droit de parler ! »
- La demande atténuée : « Pourrais-tu me rendre service, s’il te plaît ? »
- Le conseil : « Vous devriez commencer votre révision. »
- Le reproche : « Tu aurais pu m’avertir avant de l’inviter ! »

B/ Dans une proposition subordonnée relative ou conjonctive, il employé à la place de l’indicatif


- Le caractère difficilement possible de l’action : « Il cherche un collègue qui parlerait couramment
chinois. » 
- Le caractère improbable de l’action : « On raconte qu’il serait parti faire le tour du monde. »

C/ Dans une phrase comportant une subordonnée de condition


- L’action irréelle au présent : « Si je pouvais les aider, je le ferais. »
- L’action irréelle au passé : « Si j’avais pu les aider, je l’aurais fait avec plaisir. »
- L’action éventuelle (au futur) : « Si j’économisais de l’argent, je pourrais m’offrir une nouvelle voiture. »
- L’action supposée : « Au cas où / Dans l’hypothèse où tu irais là-bas, emporte de quoi manger. »

En tant que temps, le conditionnel a la valeur d’un temps de l’indicatif quand il est employé, selon la
concordance des temps, dans une subordonnée dépendant d’une principale dont le verbe est au passé. Il sert à
exprimer :
- Le futur du passé : « Elle m’avait dit qu’elle me téléphonerait. »
- Le futur antérieur du passé : « Elle m’avait dit que, sitôt qu’elle serait rentrée, elle me téléphonerait. »

EXERCICES D’APPLICATION
EXERCICE N°1 : Dites si le conditionnel exprime une valeur modale ou temporelle
1) Il prétendait qu’il réussirait à battre le record du monde.
2) Elle m’a assuré qu’elle serait de retour avant qu’il ne fasse nuit.
3) S’il m’avait écouté, il aurait évité le piège.
4) Tu devrais prendre des vacances.
5) Selon certaines sources, le président aurait démissionné.
6) Je t’avais prédit que tu deviendrais une vedette.
7) Il pourrait ranger ses chaussons dans le placard.

EXERCICE N°2 : Mettez le verbe entre parenthèse au temps et au mode qui conviennent
1) Si l’Afrique s’était engagée dans une dynamique de modernisation, elle (se développer)
……………………… sans compter sur l’aide occidentale.
2) Il vaut mieux emporter des devises au cas où les banques (être fermées) ………………………….. à votre
arrivée.
3) Si les pays pauvres (prendre) …………………… en main leur économie, ils se passeraient volontiers de
l’aide occidentale.
4) Vous irez mieux à condition que vous (prendre) ………………………… régulièrement vos médicaments.

EXERCICE N°3 : Identifiez le mode et le temps du verbe souligné et justifiez-en l’emploi 


1) Les pacifistes ont manifesté contre la guerre parce qu’ils ont jugé qu’elle serait fatale pour l’avenir de
l’humanité.
2) A supposer que la guerre soit inévitable, la paix demeure la seule cause qui mérite notre combat.
3) Les responsables ont décidé que la guerre ne marquerait plus les relations internationales.

EXERCICE N°4 : Mettez les verbes entre parenthèses au temps et au mode convenables
1) Si Napoléon n’avait pas fait avancer ses troupes ; il n’y (avoir) ……………………………….. pas de
guerre.
2) Il faut que nous (savoir) ……………………………………… que la guerre n’est profitable à personne
3) Il est essentiel que nous (cesser)…………………….. de nous faire du mal au moyen de la guerre.
4) L’union est la seule solution qui (pouvoir) …………………………………… sauver l’humanité.
5) Les hauts responsables font la guerre, non qu’ils (vouloir) ………………………. l’intérêt de leurs
peuples, mais parce qu’ils (vouloir) ……………………………… la gloire.

EXERCICE N°5 : Réécrivez les phrases suivantes selon la consigne entre parenthèses. Faites les
modifications qui s’imposent
1) « Plusieurs évolutionnistes croient qu’on peut tirer de la loi de sélection naturelle une justification des
pertes qu’engendre la guerre. »
(Mettre le verbe de la principale à la forme négative)
2) « Je suis persuadé que certaines associations ont fait beaucoup de choses pour la paix ».
(Remplacer le verbe de la principale « être persuadé » par « douter »)

EXERCICES DE LANGUE
(Récapitulation)
A/ VOCABULAIRE
1) « Elle reprit sa route vers le bidonville, comprit en arrivant que les mêmes scènes s’étaient déroulées dans
le camp. »
a/ Réécrivez la phrase en remplaçant le mot souligné par un mot de sens équivalent.
b/ Construisez une phrase où le mot souligné a un sens différent.
2) « Au lieu de chercher à comprendre ses goûts, je les avais condamnés. »
a/ Réécrivez la phrase en remplaçant le verbe souligné par un autre de sens équivalent.
b/ Construisez une phrase où le verbe souligné a un sens différent.

B/ GRAMMAIRE
3) « Beaucoup de choses ont déjà été sacrifiées sur l’autel de la vitesse. »
Mettez cette phrase à la forme active.
4) « Quand avez-vous vu pour la dernière fois un passager laisser filer son regard à travers la vitre d’un
train ? »
Transformez cette phrase au discours indirect en la commençant ainsi :
Il leur demande …
5) « Solédad n’entend ni explosion, ni déflagration ; pourtant, des cris montent de la rue. »
a/ Identifiez le rapport logique exprimé dans cette phrase.
b/ Réécrivez la phrase en employant une conjonction de subordination exprimant le même rapport.
6) « La maison me semblais si triste que j’avais peine à y rester. »
a/ Identifiez le rapport logique exprimé dans cette phrase.
b/ Réécrivez cette phrase de manière à exprimer un rapport de cause.
7) Transformez les deux phrases indépendantes suivantes en une phrase complexe contenant une prop. sub.
de concession.
« La ville est presque entièrement détruite. Les médias continuent à parler de guerre propre ».
8) Transformez la phrase complexe par juxtaposition en une phrase complexe contenant une proposition
subordonnée de cause.
« Le regard furieux de la maîtresse n’a aucun effet sur Takané : celui du touriste l’avait déjà terrorisée ».
9) « Je pense aujourd’hui que ma mère était dans le vrai, n’empêche que je restais vis-à-vis d’elle dans un
état d’insubordination ».
a/ Quel est le rapport logique exprimé dans cette phrase ?
b/ Réécrivez la phrase en remplaçant l’expression « n’empêche que » par un mot ou une expression de sens
équivalent.

C/LES MODES PERSONNELS


10) Mettez les verbes entre parenthèses aux modes et aux temps qui conviennent.
« Les responsables militaires prétendent que leurs soldats (veiller) à ce que les civils (être) épargnés. Les
associations pacifistes estiment, quant à elles, que les dégâts dits collatéraux (être) trop énormes pour qu’on
(pouvoir) encore parler de guerre propre ».
11) Mettez les verbes entre parenthèses aux modes et aux temps qui conviennent.
- Takané fait de son mieux pour que tous les invités (être) satisfaits de la qualité de son service.
- Si le photographe français n’avait pas remercié Takané en la regardant dans les yeux, personne n(accorder)
la moindre attention à cette pauvre vieille esclave.
12) « Il est probable que les progrès de la biologie feront voler en éclat nos habitudes et nos conceptions
morales ».
Réécrivez la phrase ci-dessus en la commençant par : - Il n’est pas exclu que … - Je crois que …

LES PROCEDES D’ECRITURE


I- Les figures d’analogie et de substitution
Les figures regroupées sous la dénomination de « figures d’analogie et de substitution » ont en commun de
jouer sur des rapprochements. Elles se construisent sur l’existence de liens, de points communs entre des
éléments que l’on rapproche, en faisant apparaître ce qui est la cause du rapprochement. On distingue :
- La personnification : elle attribue des capacités humaines à des animaux ou à des choses. Elle passe
souvent par des adjectifs réservés aux humains, ou par des verbes exprimant des activités spécifiquement
humaines< ;
Exp : « Les arbres sur ma route fuyaient »t
- La comparaison : facilement identifiable, elle consiste à rapprocher, grâce à l’utilisation d’un mot outil,
deux éléments qui ont quelque chose en commun. Elle comporte : le comparé, le comparant, un outil de
comparaison et le thème de la comparaison.
Exp : « La terre est bleue comme une orange »
- La métaphore : plus complexe, cette figure est une comparaison illicite, implicite, indirecte. Si le comparé
est donné, ainsi que le comparant (même s’il n’est que suggéré), en revanche, il n’y a pas d’outil de
comparaison. Il appartient au lecteur de retrouver les analogies qui ont permis le rapprochement. Elles sont
très diverses : couleur, forme, apparence, activité, caractéristique…
Exp : « Ce fut la mer, la mer des céréales. »
- La métonymie : consiste à remplacer un mot par un autre ayant avec lui un rapport de contiguïté ou une
relation logique : contenant/contenu ; cause/effet ; lieu/personne
Exp : « Paris s’éveille. » (le nom de la ville désigne ses habitants)
- La périphrase : remplace un mot par une expression équivalente.
Exp : « la langue de Molière » (la langue française)
- L’allégorie : permet de représenter une idée abstraite, une notion, un concept sous la forme d’une image
qui l’incarne.
Exp : L’image de « la colombe » renvoie à l’idée de la paix
II- Les figures d’opposition
Elles soulignent ce qu’il y a de contraire, d’opposé, de paradoxal entre des notions des situations, des
comportements, des êtres. Les figures d’opposition participent à l’expression d’idées opposées dans le texte
argumentatif ; elles sont donc associées au raisonnement, à la manipulation d’idées et sont souvent liées à la
présence d’articulations logiques exprimant l’objection, l’opposition, la concession.
- L’antithèse : cette figure fait apparaître le caractère contradictoire ou opposé du sens de certains mots de la
même nature grammaticale. Elle marque aussi des oppositions entre des notions plus larges, comme des
espoirs et leur non réalisation, le refus de certaines choses et le désir d’autres, les perceptions opposées que
l’on peut avoir d’un même lieu…
- L’oxymore : consiste à réunir dans une même expression deux termes nettement opposés, antinomiques.
Elle met en relief le caractère supposé inconciliable de deux notions mais, en les rapprochant, montre une
manière de les concilier.
Exp : « cette obscure clarté » ; « le soleil noir de la mélancolie. »
- L’antiphrase est l’expression d’une idée par soin contraire : le ton utilisé et le contexte signalent que les
mots ont un sens opposé à leur sens dénoté. Elle est généralement utilisée dans la tonalité ironique.
Exp : « c’est du joli » ou « c’est du propre » pour caractériser une action condamnable, une sottise.
III- Les figures d’amplification et d’atténuation
- L’anaphore : outre l’amplification, cette figure sert d’insistance. Elle consiste à répéter un mot ou une
expression en début de phrases, de propositions, de vers.
Exp : « Rome, l’unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant !
Rome qui t’a vu naître, et que ton cœur adore !
Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore ! »
- L’hyperbole : est un procédé qui exagère, amplifie, accentue l’expression d’une idée, d’un sentiment. Elle
montre les réactions et les situations portées à leur paroxysme, en violence, en nombre : tout devient
gigantesque, amplifié démesurément.
Exp : « Et les hommes déboulèrent ensuite, deux mille furieux, des galibots, des haveurs, des
raccommodeurs, une masse compacte qui roulait d’un seul bloc… »
- L’euphémisme : permet d’atténuer la violence, le caractère cru, la force de certains mots ou de certaines
notions. Proche parfois de la périphrase, parce qu’il contourne les termes pour les atténuer, l’euphémisme
fait disparaître les connotations gênantes ou dévalorisantes qui s’attachent à certains termes.
Exp : « il nous a quittés » : il est mort
- La litote : consiste à exprimer, indirectement, et sous une forme négative, quelque chose d’affirmatif, mais
que l’on ne veut pas dire d’une manière catégorique.
Exp : « va ! Je ne te hais point » :
EXERCICES D’APPLICATION
EXERCICE N°1 : Repérez les figures de rhétorique présentes dans les fragments suivants.
a/ On nous maudit et nous bénissons ; on nous persécute et nous souffrons la persécution.
b/ Vers le nord, le troupeau des nuages qui passe,
Poursuivi par le vent, chien hurlant de l’espace…..
c/Ce n’est pas un mauvais sort que d’être jeune, beau et prince.
d/ C’est du propre ! Je vais lui faire sa fête.
e/ Il est aimable comme une porte de prison.
EXERCICE N°2
Identifiez les figures de style en les expliquant.
A l’intérieur du magasin, c’était comme un champ de bataille encore chaud du massacre des tissus.
Notre cœur est une lyre où il manque des cordes.
La mer, rauque chanteuse.
Ah Dieu ! Que la guerre est jolie.
Les familles peuvent se désoler, les nations mourir de misère, cela échauffe la cervelle de monsieur :
Admirable poète.
Les hommes avec des lois sages ont toujours eu des coutumes insensées.
Les hommes d’esprit se hâtent lentement.
Il ne venait du ciel qu’une clarté blême.
Je vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus
miraculeuse.
Son état n’est pas brillant ce matin
Trouvez des mots forts comme la folie
Trouvez des mots couleurs de tous les jours
Trouver des mots que personne n’oublie.

Tendre épouse, c’est toi qu’il appelait son amour, toi qu’il pleurait la nuit, toi qu’il pleurait le jour.
Le Canada est le paradis de l’homme d’affaire ; c’est l’enfer de l’homme de lettres.
Je l’ai vu de mes yeux.
Il est temps que je me repose.

CORRECTION DES EXERCICES DE GRAMMAIRE


 LE DISCOURS RAPPORTE
(Corrigé)
1) Je lui ordonné de venir à huit heures.
2) Il demanda aux habitants ce qu’ils craignaient et s’ils étaient menacés.
3) Tu lui expliquas que le surlendemain tu ne pourrais pas venir le voir car tu allais ….
4) Elle s’exclama qu’elle n’avait pas le temps en ce moment de s’occuper de lui (moi) .
5) Elle s’écria que la veille elle avait posé son livre là- bas et qu’elle ne le retrouvait plus.

 LA NOMINALISATION
(Corrigé)
- L’encouragement à la création délivre la pensée humaine
- La délicatesse de l’affaire rend l’intervention de l’écrivain indispensable
- La nécessité de la liberté explique le taux élevé …

LA PASSIVATION
(Corrigé)
1) Nous sommes surveillés partout par les caméras de surveillance.
2) Nos achats et nos déplacements sont enregistrés par les cartes bancaires et les péages.
3) Nos opinions sont fichées sur les ordinateurs des instituts de sondages
4) Le langage SMS assassinera la langue de Molière
5) Le progrès technique assure le confort de l’humanité
6) Le milieu professionnel façonnera le caractère de l’homme moderne et une technologie très sophistiqué le modèlera

LES RAPPORTS LOGIQUES


LA CAUSE
(Corrigé)
- Grâce à l’intervention rapide des pompiers, les enfants ont été sauvés.
Les enfants ont été sauvés parce que les pompiers sont intervenus rapidement.
- L’automobiliste a été condamné pour avoir conduit en état d’ivresse
Puisqu’il conduisait en été d’ivresse, l’automobiliste a été condamné.
- Faute de moyens financiers, l’association a cessé ses activités.
Si l’association a cessé ses activités, c’est parce qu’elle n’a plus assez de moyens financiers.
- L’émission télévisée continue, non qu’elle soit acceptée par les téléspectateurs mais parce que le directeur de la
chaîne admire la présentatrice

CONSEQUENCE
(Corrigé)
- Elle est tellement séduisante que tout le monde l’adore.
Elle a tellement de séduction que tout le monde l’adore
- L’entreprise est sur le point de faire faillite si bien que le patron est inquiet.
- Le vent souffle trop/assez fort pour que les arbres ne soient pas arrachés

LE BUT
(Corrigé)
1) L’organisation de la défense du consommateur ne cesse de conscientiser les gens afin que ces derniers soient plus
vigilants et plus avertis
2) Les parents et les associations des familles lancent des appels alarmants contre les publicités destinées à leurs
enfants de peur que les jeunes ne soient influencés
3) Les enfants cherchent à acquérir les produits présentés à la télévision pour que leurs camarades les valorisent et les
considèrent mieux.

L’OPPOSITION / CONCESSION
(Corrigé)
- Bien que le progrès de la médecine soit spectaculaire, certaines maladies demeurent incurables.
Aussi spectaculaire que soit le progrès de la médecine, certaines maladies demeurent incurables
- Quoique l’essor de la technologie grandisse, certains domaines sont encore archaïques
Pour grandissant que soit l’essor de la technologie, certains domaines sont encore archaïques
- Bien que la science soit développée (se développe), plusieurs personnes sont illettrées
Tout développée qu’est la science, plusieurs personnes sont illettrées
L’HYPOTHESE
(Corrigé) EXERCICE 1
- Si j’étais toi, je prendrais le sac rouge. Il est moins cher.
- Au cas où vous tomberiez malade, il faudrait fournir un certificat médical.
- A supposer qu’il dise vrai, nous devrions réagir immédiatement.
- Si tu m’avais écouté, tu n’aurais pas fait cette erreur.
- Je veux bien y aller à condition que tu viennes avec moi.
(Corrigé)EXERCICE 2
- Au cas où il pleuvrait, le match serait annulé
- Nous pourrons réussir pourvu que nous ayons de la chance
- Nous arriverons à temps à moins qu’il n’y ait un embouteillage
- Dans l’hypothèse où tu aurais raison, il faudrait tout modifier
(Corrigé)EXERCICE 3
1)
a/ « Toutes les catégories qui avaient été soumises à l’élite éclairée acceptent la modernité, pourvu que  le monde
moderne reconnaisse à la fois leur expérience particulière et leur accès à l’universel. »
b/ « Dans l’hypothèse où le monde moderne reconnaîtrait à toutes les catégories qui avaient été soumises à l’élite
éclairée à la fois leur expérience particulière et leur accès à l’universel, elles accepteraient la modernité.. »
2)
a/ Si  la modernité est reconstruite, l’homme de demain sera heureux. »
b/ Au cas où la modernité serait reconstruite, l’homme de demain serait heureux. »
3)
a/ A condition d’écouter la voix du sujet, la modernité assure le bonheur de l’homme. »
b/ la modernité assure le bonheur de l’homme à condition que la voix du sujet soit écoutée
c/ Si la voix du sujet avait été écoutée, la modernité aurait assuré le bonheur de l’homme
4)
a/ Si la modernité était capable de concilier raison et tradition, les jeunes n’auraient pas peur de l’avenir. 
b/ Au cas où la modernité serait capable de concilier raison et tradition, les jeunes n’auraient pas peur de l’avenir. 

LES MODES ET LES TEMPS


LE SUBJONCTIF
(Corrigé)EXERCICE 1
- Proposition subordonnée conjonctive complétive : verbe de la principale traduit le souhait
- Proposition subordonnée conjonctive complétive : verbe de la principale traduit le regret
- Proposition subordonnée relative : le subjonctif complète un superlatif
- Proposition indépendante : l’ordre
- Proposition subordonnée conjonctive complétive : verbe de la principale traduit la volonté
- Proposition subordonnée circonstancielle introduite par « avant que »
- Proposition subordonnée circonstancielle introduite par « quoique »
(Corrigé)EXERCICE 2
- qu’il faille
- que vous exerciez
- qu’il risque …qu’il entende
- que vous emportiez … que vous puissiez
- qu’il obtienne
- que nous pensions

LE CONDITIONNEL
(Corrigé) EXERCICE 1
- Valeur temporelle : le futur du passé
- Valeur temporelle : le futur du passé
- Valeur modale : l’irréel du passé
- Valeur modale : le conseil
- Valeur modale : information incertaine
- Valeur temporelle : le futur du passé
- Valeur modale : l’indignation
(Corrigé)EXERCICE 2
- se serait développée – seraient fermées – prenaient – preniez
(Corrigé)EXERCICE 3
- Conditionnel présent : valeur temporelle (le futur du passé)
- Subjonctif présent : proposition sub. circ. introduite par « A supposer que »
- Subjonctif présent : proposition sub. relative ; compléter un superlatif
- Conditionnel présent : valeur temporelle (le futur du passé)
(Corrigé)EXERCICE 4
- il n’y aurait pas eu
- que nous sachions
- que nous cessions
- qui puisse
- non qu’ils veuillent … parce qu’ils veulent
(Corrigé)EXERCICE 5
- Plusieurs évolutionnistes ne croient pas qu’on puisse tirer de la loi de sélection naturelle une justification des pertes
qu’engendre la guerre. 
- Je doute que certaines associations aient fait beaucoup de choses pour la paix

(Corrigé) Série de Langue (Récapitulation)


A/ VOCABULAIRE
1)
a/ « Elle reprit sa route vers le bidonville, comprit en arrivant que les mêmes actions s’étaient déroulées dans le
camp. »
b/ « Une pièce de théâtre se compose de plusieurs scènes ».
2)
a/ « Au lieu de chercher à comprendre ses goûts, je les avais rejetés, critiqués, dénoncés. »
b/ « L’accusé a été condamné à des mois de prison ».
B/ GRAMMAIRE
3) « On a sacrifié beaucoup de choses sur l’autel de la vitesse. »
4) Il leur demande quand ils ont vu pour la dernière fois un passager laisser filer son regard à travers la vitre d’un
train.
5)
a/ La concession.
b/ Bien que Solédad n’entende ni explosion, ni déflagration, des cris montent de la rue.
6)
a/La conséquence liée à degré d’intensité.
b/ Vu que la maison me semblait très triste, j’avais peine à y rester.
J’avais peine à rester à la maison parce qu’elle me semblait très triste.
7)
« Quoique la ville soit presque entièrement détruite, les médias continuent à parler de guerre propre ».
8)
« Si le regard furieux de la maîtresse n’a aucun effet sur Takané, c’est parce que celui du touriste l’avait déjà
terrorisée ».
« Le regard furieux de la maîtresse n’a aucun effet sur Takané parce que celui du touriste l’avait déjà terrorisée ».
9)
a/ La concession
b/ « Je pense aujourd’hui que ma mère était dans le vrai, pourtant / cependant/ toutefois / mais je restais vis-à-vis
d’elle dans un état d’insubordination ».

C/LES MODES PERSONNELS


10)
« Les responsables militaires prétendent que leurs soldats veillent / Ont veillé / veillaient à ce que les civils soient
épargnés. Les associations pacifistes estiment, quant à elles, que les dégâts dits collatéraux sont trop énormes pour
qu’on puisse encore parler de guerre propre ».
11)
- Takané fait de son mieux pour que tous les invités soient satisfaits de la qualité de son service.
- Si le photographe français n’avait pas remercié Takané en la regardant dans les yeux, personne n’aurait accordé la
moindre attention à cette pauvre vieille esclave.
12)
- Il n’est pas exclu que les progrès de la biologie fassent voler en éclat nos habitudes et nos conceptions morales
- Je crois que les progrès de la biologie feront voler en éclat nos habitudes et nos conceptions morales

LES PROCEDES D’ECRITURE


(Corrigé) EXERCICE 2
A l’intérieur du magasin, c’était comme un champ de bataille encore La comparaison
chaud du massacre des tissus.
Notre cœur est une lyre où il manque des cordes. La métaphore
La mer, rauque chanteuse. La périphrase
Ah Dieu ! Que la guerre est jolie. L’antiphrase
Les familles peuvent se désoler, les nations mourir de misère, cela
échauffe la cervelle de monsieur : Admirable poète.
Les hommes avec des lois sages ont toujours eu des coutumes insensées. L’antithèse
Les hommes d’esprit se hâtent lentement. L’oxymore
Il ne venait du ciel qu’une clarté blême. La restriction
Je vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus L’hyperbole
merveilleuse, la plus miraculeuse.
Son état n’est pas brillant ce matin La litote
Trouvez des mots forts comme la folie L’anaphore
Trouvez des mots couleurs de tous les jours
Trouver des mots que personne n’oublie.

Tendre épouse, c’est toi qu’il appelait son amour, toi qu’il pleurait la nuit, La reprise anaphorique
toi qu’il pleurait le jour.
Le Canada est le paradis de l’homme d’affaire ; c’est l’enfer de l’homme La métaphore ; l’antithèse ; l’emphase
de lettres.
Je l’ai vu de mes yeux. Le pléonasme
Il est temps que je me repose. L’euphémisme

CONSEILS MÉTHODOLOGIQUES
A/ ETUDE DE TEXTE
 Pour bien répondre à une question de compréhension :
- faites une première lecture découverte du texte. Cela vous permet de cerner l’idée générale du texte. Ainsi,
vous pouvez l’apparenter à l’un des centres d’intérêt que vous avez étudiés cette année ou lors des années
précédentes.
N.B./ Il est lieu de vous rappeler que l’épreuve porte sur un domaine et non pas sur un centre d’intérêt.
- Référez-vous aux questions. Lisez-les attentivement et comprenez-les.
- Faites une deuxième lecture du texte tout en prenant soin de repérer les éléments de réponse aux questions
proposées.
- A partir des éléments repérés, dégagez l’idée qui en découle.
- Formulez une réponse personnelle en vous appuyant sur votre interprétation de l’élément repéré.
N.B./ Je vous rappelle à ce propos que l’épreuve de l’étude de texte consiste à rendre compte de votre
compréhension du texte et non pas à recopier/paraphraser le texte.
Par ailleurs, votre réponse doit être entièrement rédigée : il est strictement interdit d’utiliser les « - ».
Enfin, n’hésitez pas à recourir aux divers connecteurs logiques pour assurer la cohérence de votre réponse.

B/ PRODUCTION ECRITE
 Pour bien réussir cette partie de l’épreuve, commencez par faire une lecture en profondeur du sujet.
Cela suppose :
a/ Une lecture du libellé (les données du sujet) pour pour dégager à la fois le thème auquel s’apparente le
sujet et la thèse énoncée dans le sujet. Vérifiez votre compréhension de la thèse énoncée en la reformulant.
b/ Une lecture de la question pour dégager/soulever la problématique à traiter.
c/ Une lecture de la consigne pour identifier le type de texte à produire. Généralement, on vous propose de
produire un texte argumentatif ou explicatif
Une fois que vous avez bien compris le sujet, pour éviter au moins le risque d’en faire une fausse
interprétation, choisissez le plan que vous voulez adopter.
Il est vrai que le choix du plan dépend de plusieurs facteurs : le type du texte, la stratégie argumentative dans
le cadre du texte argumentatif, etc. Toutefois, je vous rappelle que, même si au niveau de la consigne on ne
vous impose pas une stratégie bien déterminée (ou presque), vous devez faire attention à la présence de
certains éléments qui imposent la nuance, tels que l’emploi des adverbes « toujours – seulement » ou bien la
restriction « ne … que ».
Dans ce qui suit, je vous propose un modèle de plan (donné à titre indicatif) dans le cadre du texte
argumentatif :

OBJECTIF : produire un texte argumentatif cohérent


STRATEGIE : Point de Vue Nuancé
PLAN : Concessif (2 parties)

INTRODUCTION
1 - Généralités : présentation du thème d’ensemble
2 - Problématique : énonciation du sujet
3 - Annonce du plan : sous forme de phrases interrogatives ou déclaratives

CORPS DU SUJET
1ère partie : idée directrice n°1
Certes, …………………………..
Il est indéniable que ……… ; il est incontestable que …… ; on s’accorde tous à dire que ……
Argumentation
D’une part, ……………………………………………………………………………………………...
En effet, ………………………………………………………………………………………………...............
Par exemple, ……………………………………………………………………………………………………

D’autre part, …………………………………………………………………………………………….


Puisque …………………………………………………………………………………………………………
Citons le cas de …………………………………………………………………………………………………

2ème partie : idée directrice n°2


Mais …; Cependant, ………….. ; Toutefois, ………………..
Argumentation
D’un côté, ………………………………………………………………………………………………
Etant donné que ………………………………………………………………………………………………..
Tel est l’exemple de ……………………………………………………………………………………………

D’un autre côté, ………………………………………………………………………………………..


En effet, ………………………………………………………………………………………………………..
On cite à ce propos l’exemple de ………………………………………………………………………………

CONCLUSION
Phrase récapitulative : En guise de conclusion, ………………….. ; Pour clore, …………………
Ouverture sur d’autres problématiques : …………………………………………………….

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