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Unité Découverte

Master Instrumentation

Cours:
les systèmes autonomes
Ce support de cours ne se substitut pas au cours fait en classe
mais aide à prendre notes et à mémoriser
Systèmes autonomes
Définition 1: Un système autonome est un système capable de
fonctionner sans aucune assistance extérieure.
Définition 2 : Un système autonome en énergie est un système capable
de fonctionner sans apport extérieur de l’énergie.
DC DC
Source d’énergie
Système de AC
Conversion Charges
conversion
DC/C – DC/AC (consommation)
d’énergie DC

stockage

Schéma synoptique d’un système autonome

Un système autonome en énergie comporte outre la charge (le système à alimenter):


- La source d’énergie (Lumière, vent, chaleur, vibration, …)
- Le système de conversion de l’énergie captée en électricité (panneaux pv, éolienne,…)
- Système de conversion d’électricité(régulateur, onduleurs, …)
- Le système de stockage(batteries, …)
Systèmes photovoltaïques

Régulateur
de charge
Panneaux
Pour alimenter un système en courant continu PV
DC/DC Charge DC
il est nécessaire d’avoir: Un système de
panneau PV, un convertisseur DC/DC
(régulateur), et les batterie de stockage batteries

Système photovoltaïque avec charges DC

Régulateur
Dans les systèmes fonctionnant de charge

en AC il est nécessaire d’ajouter Panneaux DC/DC Charge DC


PV
un onduleur.
DC/AC Charge AC
Onduleur
batteries

Système photovoltaïque avec charges DC et charges DC


Le Système de Panneaux Photovoltaïques
La cellule Photovoltaïque
Une cellule photovoltaïque est la cellule de base
qui constitue un panneau photovoltaïque les
caractéristique de celui-ci sont l’image des
caractéristiques des cellule qui le constituent
Fonctionnement d’une cellule
Une cellule solaire est la
juxtaposition de deux
semiconducteurs de types opposés.
Comme dans une diode il y a
formation d’une jonction et donc
une ZCE à l’interface P-N.
Le champs électrique dans la ZCE
dissocie(éloigne) les paires (e-,e+)
qui sont crées par les photons (des
rayons) solaires .
Hors de la ZCE la probabilité de recombinaison est très forte. Ce qui fait que seules les
paires électrons-troues crées dans la ZCE contribuent à la génération d’électricité dans
la cellule PV et donc dans les panneaux PV.
Courbe i(V) pour différents éclairements

Courbes i(V) et p(v) d’une cellule photovoltaïque

Le rendement du panneau PV est donné par

Le rendement affiché est généralement un rendement


mesuré à 1000W/M2 at à une température de 25°C

Notion de Watt crête: La puissance crête est la puissance


maximum délivrée par le panneau solaire, cette valeur est
obtenue dans les conditions optimales d’irradiations (1000
W/𝑚2 ). On note les watts crête Wc.
Effet de la température sur la Courbe i(V) et donc le rendement
Exemple:
Soit un panneau de 100Wc de tension de 12V une cellule émet 0.6V c’est-à-dire
qu’un panneau est constitué de 20 cellules PV. C’est-à-dire que si la cellule est de
surface 10 cm x10cm, la surface du panneau est de 0.2 𝑚2
L’intensité de courant maximale développée par le panneau est calculé par:
P=U.I c’est-à-dire I=P/U=100/12 I=8,33A.
la puissance optimale d’un panneau est de 100W, elle est obtenu pour une intensité
de 8,33 A et 12V, donc 10 panneaux de ce type fourniraient 1KW donc une énergie de
1KWh pendant 1h d’ensoleillement.
en cas d’ensoleillement faible, l’intensité du courant peut être très faible (0,1A
environ), dans ce cas P=12x0.1
P=1,2W ce qui nous donne 1,2 Wh pour une heure d’ensoleillement. Le nombre de
panneau pour avoir 1Wh dans ce cas est 834 panneaux
soit R le rendement du panneau et AI l’angle d’incidence (angle que fait le rayon
avec la surface du panneau).
R=sin(AI) . 100
Si l’angle d’incidence est de 30° : R=sin(30). 100=50%
Si l’angle d’incidence est de 60° : R=sin(60). 100=87%
Si l’angle d’incidence est de 90° : R=sin(60). 100=100%
Ce rendement correspond aussi à la surface effective de production d’énergie.
On remarque que si l’angle d’incidence est de 30° alors la puissance produite est la
moitié de ce que produirrait un angle d’incidence de 90°.
Le Régulateur
12V * 7,5A=90W
Le Régulateur MPPT 18V * 7 A=125W
Le point de fonctionnement du panneau
a
solaire dépend de la charge que l’on
placera en sa sortie c’est-à-dire à l’entrée b
du régulateur.
Si la résistance d’entrée du régulateur
est variable alors on pourra la varier de
telle sorte à obtenir une puissance de
sortie du panneau la plus importante
possible
En passant du point a de puissance 90w
au point b de puissance 126W nous
gagnons 35W de puissance c’est-à-dire
28,6%.
Pour optimiser le transfert d’énergie
entre le panneau et la batterie il faudra
utiliser un régulateur MPPT
Le Régulateur PWM

Le PWM (Pulse Wide Management) ou régulateur solaire classique est piloté par un
microprocesseur et s’adapte automatiquement à la tension du système photovoltaïque
12 à 24 V.
Les régulateurs de charge PWM connectent directement le panneau solaire à la
batterie à charger. C’est donc la tension de la batterie qui définit la tension de
fonctionnement du module. Cette tension peut varier, selon la batterie, de 11 Volts à 15
Volts.
Prenons l’exemple d’un panneau qui produit 120W avec UMPP=17V et une intensité de
I=7A. Si ce panneau est connecté à une batterie avec une tension de 12V par
l’intermédiaire d’un régulateur de charge PWM, il ne débiterait qu’une puissance de 12 x
7 = 84 Watts au lieu de 120 Watts.
La puissance de charge est donc plus faible que la puissance que peut débiter le
panneau. En fonction de l'état de charge de la batterie, les systèmes PWM débitent une
plus ou moins grande partie de la puissance effectivement disponible. En moyenne, cela
représente une perte d'environ 15-35%.
L’Onduleur (convertisseur DC/AC

Les onduleurs sont des structures en pont


constituées le plus souvent d’interrupteurs
électroniques comme des IGBT (transistors de
puissance).
Dans le cas standard, par un jeu de
commutation commandée de manière
appropriée, le plus souvent par MLI (PWM),
l’énergie électrique continue fournie est
modulée afin d’obtenir un signal alternatif à la Circuit onduleur simple à thyristors
fréquence du réseau. Il existe de nombreux
circuits électroniques qui permettent de réaliser
conversion d’énergie électrique.
Le montage le plus simple est composé de thyristors. Cette technologie était utilisée
dans les premiers onduleurs PV (et est encore disponible en monophasé et
triphasé).
L’énergie éolienne
Le vent peut être défini comme étant un
déplacement de différentes masses d’air. En
effet, on observe que le soleil chauffe de
manière plus intense au niveau de l'équateur.
Cet air chaud est beaucoup plus léger et va,
donc, s'élever et se diriger vers les régions les
plus froides du globes, les pôles. Cet air, devenu
frais, va se rediriger vers l'équateur.
De plus, on remarque des montées et descentes d'air entre les pôles et l'équateur ainsi
que des déplacements d'air latéraux à cause de la rotation de la Terre. Tous ces
déplacements font partis de l'énergie cinétique, c'est à dire l'énergie du vent, et sont
appelés énergie éolienne.
L'énergie éolienne est convertie en une énergie mécanique puis électrique par le biais
de l'éolienne, composée de :
* Un mât permettant d'élever l'hélice à une altitude adéquate, où la vitesse du vent et
plus élevée et ne rencontre pas autant d'obstacles qu'au niveau du sol
* Une hélice de trois pales généralement, montée sur l'axe horizontale de l'éolienne
* Une nacelle montée au sommet du mât et constituée des composants essentiels à la
conversion d'énergie
* Une cabine située au pied de l 'éolienne et qui permet de se connecter au réseau ou .
Composition d’une éolienne
La nacelle supporte :

-Les pales, le moyeu et le rotor : captent


l’énergie produite par le vent et la transforme
en énergie mécanique de rotation, il faudra
noter que l’énergie de l’éolienne est
proportionnelle à la longueur des pales (donc
à la surface balayée par ses pales).

-Le frein : Permet à l’éolienne de


fonctionner en cas de vitesses des vents trop
importante (maximum de 90 KM/H soit
environ 30 tours/minute) qui pourrait
l’endommager ou la rendre incontrôlable en
réduisant la vitesse de rotation du premier
rotor.

-Le multiplicateur : Augmente la vitesse de


rotation d’un second rotor (30 tours/minute
maximum) avec un système d’engrenages au
delà de 1000 tours/minute pour la
génératrice électrique.
- La génératrice : Transforme l’énergie mécanique de rotation du second rotor en énergie
électrique.

- Le système de régulation électrique : Ralenti le rotor du générateur en cas de


surrégime.

- Le système d’orientation : Place la nacelle et donc les pales face au vent.

Exemple de calcul de puissance

La surface balayée par l’éolienne est: 𝑆 = 𝜋. 𝑟 2

Soit « e (m) » la distance parcourut par le vent en une seconde et v la vitesse du vent
(m/s) [e=v]. Le volume d’aire traversant l’éolienne est alors: 𝑆 = 𝜋. 𝑟 2 .e

La masse d’air est égale au volume d’air multiplié par la densité de l’air (kg/m^3) soit
1. 221 kg/𝑚3 pour 15°C et 50% d’humidité

La masse d’air de vitesse v traversant l’éolienne est donc pour une seconde : 𝑀 = 𝜋. 𝑟 2 .e. d
L’énergie cinétique en joules (énergies cinétique de
vent est égale au travail nécessaire pour faire
passer les pâles du repos à leurs mouvements de
rotation) est la demi-masse de l’air multiplié par la
vitesse au carré soit :
1
𝐸𝑐 = . 𝑚𝑣 2
2
1
Ec = . 𝜋. 𝑟 2 . 𝑒. 𝑑. 𝑣 2
2

La puissance théorique Ptheor en watt est la


quantité d’énergie produite par seconde, or e par
seconde = v donc :
1
Ptheor = . 𝜋. 𝑟 2 . 𝑣. 𝑑. 𝑣 2
2

1
Ptheor = . 𝜋. 𝑑. 𝑟 2 . 𝑣 3 j
2

On peut arrondir à Ptheor = 1.918. 𝑟 2 . 𝑣 3 J

Cette valeur est la puissance théorique, cependant toute l’énergie ne peut être captée, en
effet, si l’on extrait toute l’énergie cinétique du vent, la vitesse à la sortie du rotor serait
nulle, l’air n’arriverait pas à abandonner le rotor et l’éolienne ne fonctionnerait pas. La
formule de Betz démontre que la puissance maximale d’une éolienne est 16/27 de la
puissance théorique soit :
P𝑚𝑎𝑥 = 1.137. 𝑟 2 . 𝑣 3 J

Une autre contrainte mécanique vient encore diminuer la production finale, durant les
différentes étapes de la conversion de l’énergie, on estime une perte minimum de 30% de
la puissance captée par les pâles. On obtient donc finalement la puissance électrique
réelle:
P𝑟𝑒é𝑙𝑙𝑒 = 0.796. 𝑟 2 . 𝑣 3 J

Ainsi, nous pouvons remarquer que la puissance d’une éolienne est dépendante du
diamètre de son hélice mais surtout de la vitesse du vent.
Les systèmes hybrides

Un système hybride est un système constitué de deux ou plusieurs sources


d’énergies qui sont combinées pour assurer l’indépendance du système en énergie.

Régulateur
de charge
Panneaux DC/DC Charge DC
PV

DC/AC Charge AC
AC/DC
Onduleur
batteries

Système hybride photovoltaïque/éolienne avec charges DC et charges DC


La thermoélectricité
Effets thermoélectriques
Effet Seebeck Tf
Tf
A
VSeebeck  S (T f  Tc )
1 Tc Tf 2
VSeebeck  (S n  S p )(T f  Tc )
VSeebeck
P N 3 4
V=SAB. ΔT B
Tc Tc
Tc
(a) (b) (c) V=SAB. ΔT

Effet Seebeck (a)- dans un matériau. (b)-dans un couple de matériaux. (c)- thermocouple

Effet Peltier

P Métal N P Métal N Qpeltier   np I

(a)- absorption
I I
(b)- dégagement de la chaleur
 np Coefficient de Peltier

Effet Peltier en fonction du sens de courant.

Effet Thomson QT homson   .I .T


Tf Tc Tf Tc


I I
le coefficient de Thomson du matériau

effet Thomson: (a) absorption de la chaleur, (b) dégagement de chaleur


16
6
Conductivité thermique
métaux
Semi-

Semiconducteurs
métaux
Conductivité S2 Facteur de puissance d’un matériau

λe thermique
Isolants électronique
thermoélectrique

Conductivité
λL thermique du
réseau

S 2 Facteur de mérite d’un matériau


ZT  T
k thermoélectrique
Échelle arbitraire

variation des propriétés thermoélectriques des solides en fonction


de la concentration en porteurs de charge à la température
ambiante (a)- variation de la conductivité thermique, (b)- variation
du facteur de puissance et de la conductivité électrique
Concentration des porteurs cm-3

Pu I [(S p  S n )T  IR]


 
Qc ( S p  S n ) ITc  KT  12 ( R  r ) I 2

l'évolution du rendement de conversion d'un système thermoélectrique


dans des conditions idéales en fonction du facteur de mérite ZT
1,5
n
1,25
Bi2Te3
Bi2Se3
TAGS p 7
1 Sb2Te3 PbTe
ZT SnSe
0,75 SnSe
SiGe
0,5 BiSb
0,25
Β-FeSi2
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200 1300

T (K)
Quelques matériaux conventionnels les plus connus aux facteurs de mérite les plus importants. Ceux en continu
sont de type n et les lignes discontinues de types p.
Optimisation des matériaux thermoélectriques (état de l’art)
3
2,75 Type n
Super réseau 2D
2,5 Type p
Bi2Te3\Sb2Te3
2,25 Super réseau 0D
2 PbSe0.98Te0.02\PbTe
1,75 Na0.8Pb20SbTe22
1,5 Bi2Te3 PbTe
1,25 Bi2Se3 SnSe Skutterudites (n,p)
Zn4Sb3
1 Sb2Te3 SnSe Mg2Si Y14MnSb11
0,75 BiSb
Si/SiGe
0,5 MnSi1.7(1%Ge
0,25
)
β -FeSi2
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200 1300
T (K)
les facteurs de mérites de quelques matériaux obtenus jusqu’à présent. Des superréseaux en dimensions
réduites permettent d’avoir des ZT très intéressants. Les trais en continu représentent des matériaux de
type n et les lignes discontinues de types p.

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