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1. Notions générales
1.1 Introduction
Un phénomène d'origine dynamique se caractérise par une sollicitation variant à la fois dans le
temps et dans l'espace, dans lequel les forces d'inertie (produit de la masse par l'accélération), jouent
un rôle important dans la réponse. Donc un chargement statique est un cas particulier de chargement
dynamique, puisqu’il ne varie pas avec le temps, ni dans l’espace. Pour l’étude des structures linéaires,
il est plus pratique de séparer les composants statiques et dynamiques du chargement appliqué, de
calculer séparément la réponse à chaque type de charge, puis de superposer les deux composantes de
la réponse pour obtenir la réponse totale. Une charge dynamique est définie comme une charge dont
l’intensité, la direction où le point d’application, varient dans le temps. A titre d'exemple, on citera :
• Phénomène quasi-statique monotone: chargement lent d'une structure par une force p(t)
croissante (figure 1.1a) dans lequel P(t) varie "lentement"; les seules forces appliquées à la
poutre sont, outre la force Pt), les réactions R(t) aux points d'appuis, elles aussi variables dans le
temps;
• Phénomène dynamique : impact de la structure résultant par exemple d'une explosion d’une
bombe au voisinage d’un bâtiment, produisant une force p(t); les forces appliquées sont alors la
force P(t), les réactions R(t) aux points d'appuis et les forces d'inertie f (t) dépendant de la
i
répartition des masses et des accélérations dans la structure (figure 1.1b)
• Chargement cyclique : sollicitation de la structure par une force lentement croissante, puis
décroissante; c'est le cas de l'action de la houle sur une plate-forme offshore;
• Chargement dynamique alterné : la force p(t) varie rapidement de façon croissante, puis
décroissante comme dans le cas d'une machine vibrante posée sur la structure. Ce type de
chargement est également celui induit par une sollicitation sismique imposée à la structure.
P P(t)
Dr. A. Benmarce 1
Cours de Dynamique Des Structures
Chargement
Périodique
Machine tournante sur une
poutre
Ce type de chargement est celui engendré, par exemple, par un propulseur de bateau. L'analyse
de Fourier nous indique que le chargement peut être exprimé comme une somme de chargements
harmoniques.
Chargement
Périodique
ii) Non périodique : le chargement ne se reproduit pas à l'identique après un intervalle de temps
T. Le chargement impulsif (ou de courte durée) est caractérisé par une sollicitation de faible
durée totale, telle celle induite par le front d'une onde de choc heurtant la structure (figure 1.4).
Non Périodique
Chargement
Non Périodique
Chargement
Secousse sismique
sur un château
d’eau
Figure 1.5 Chargement dynamique Non périodique
anharmonique
Le chargement entretenu (ou de longue durée) peut être défini comme le chargement résultant
d'une succession d'impulsions. C'est typiquement le cas d'une sollicitation sismique si l'accélération du
sol est connue de façon déterministe. Par opposition au chargement impulsif, la durée totale de la
sollicitation est grande vis-à-vis de la période propre de la structure.
P(t) fA
m fi f(t)
K
fR
a) Composants élémentaires
b) Forces participants à l’équilibre
Figure 2.1 Modèle mathématique d’un oscillateur à 1 degré de liberté
Dr. A. Benmarce 3
Cours de Dynamique Des Structures
La formulation des équations du mouvement d’un système dynamique peut être l’étape la plus
difficile. Plusieurs techniques, qui seront utilisées indifféremment dans la suite du cours, sont
résumées ci-après. Elles font appel soit à des quantités vectorielles, soit à des grandeurs scalaires.
Dans le présent chapitre on se restreindra au cas de l'oscillateur linéaire caractérisé par une loi
de comportement donnée par l'Eq. (2.4).
Si en particulier on considère une liaison constituée d'un seul ressort linéaire et que l'on
impose à la masse m un déplacement initial x0 avant de la relâcher, celle-ci oscillera indéfiniment avec
une amplitude maximale x0. Dans la pratique, on constate que l'amplitude décroît au cours du temps et
que la masse retrouve au bout d'un certain temps une position d'équilibre.
Une partie de l'énergie élastique emmagasinée dans le ressort est dissipée au cours du temps;
ce phénomène est dénommé de façon générique amortissement. En fait, l'amortissement peut résulter
de différents mécanismes. Il peut s'agir d'un amortisseur physique (par exemple un amortisseur
hydraulique) auquel on peut avoir recours dans les problèmes d'isolation vibratoire. La dissipation
d'énergie peut également provenir d'effets thermiques liés au chargement répété du matériau, de
Dr. A. Benmarce 4
Cours de Dynamique Des Structures
frottements internes dans le matériau (glissements entre grains dans un assemblage de particules par
exemple), de déformations d'origine plastique….
En règle générale, et sauf cas exceptionnel, l'amortissement ne peut être calculé à partir des
propriétés physiques du système. Par exemple dans le cas d'un bâtiment soumis à une sollicitation
sismique significative, les sources de dissipation d'énergie sont multiples : fissuration du béton,
plastification des aciers, glissements relatifs entre la structure porteuse et les éléments secondaires
(cloisons, baies vitrées…). Dans la pratique, les phénomènes de dissipation d'énergie sont donc
caractérisés de façon très simplifiée en considérant qu'ils proviennent d'un amortisseur visqueux
linéaire.
Un amortisseur visqueux linéaire est caractérisé par une relation linéaire entre la force
développée dans l'amortisseur et la vitesse relative des deux extrémités de celui-ci :
f A c. x (2.5)
La constante de proportionnalité c , caractéristique de l'amortisseur, a pour unités (N/m/sec).
L’équilibre de toutes les forces agissant sur la masse à savoir la force d’inertie; la force
d’amortissement ainsi que la force de rappel du ressort élastique donne :
f I f A f R f (t ) (2 .6)
En reportant les trois équations (2.3 ; 2.4 et 2.5) dans l’Eq. (2.6) on obtient :
m x cx kx f (t ) (2.7)
La solution de l'équation (2.13) donnant la réponse de l'oscillateur simple est obtenue de façon
classique en cherchant une solution de l'équation homogène, sans second membre f t 0 et une
solution particulière. La résolution de l'équation homogène conduit à l'étude des vibrations libres du
système; la recherche d'une solution particulière à celle des vibrations forcées.
m f(t)
K
Dr. A. Benmarce 5
Cours de Dynamique Des Structures
k
Soit ω2 = k/m ou bien appelée la fréquence circulaire où pulsation propre (ou
m
encore vitesse angulaire) du mouvement. L’unité de celle-ci est le radian par seconde. Son inverse est
connue comme la période, donnée par :
2 1
T (3.5)
f
Avec f la fréquence cyclique du mouvement.
En divisant par m, l'Eq. (3.4) peut s’écrire de la manière suivante:
c
b2 2 0 (3.6)
m
Avant de trouver la solution cette équation, on va d’abord considérer le cas ou il n’y a pas
d’amortissement dans le système ensuite le cas ou il y un amortissement dans le système considéré.
m
K
Où bien 2 x 0
x (3.8)
Il est évident que la valeur de b obtenue à partir de l'Eq. (3.6) est :
b i (3.9)
La solution donnée par l'Eq. (3.9) est :
A1 et A2 représentent les amplitudes du mouvement et sont déterminés par les conditions initiales. En
utilisant l’équation d’Euler :
e i cos t i sin t (3.11)
L'Eq. (3.10) s’écrit alors :
Dr. A. Benmarce 6
Cours de Dynamique Des Structures
x 0
x (t ) sin t x 0 cost (3.13)
Où de façon équivalente :
x t cost (3.14)
Avec ρ désignant l’amplitude de la réponse.
x(t) T= 2π/ω
x (0)
ρ
fD
t
On peut visualiser le mouvement des oscillations libres sans amortissement, l'Eq. (3.4), à l’aide
de la représentation vectorielle complexe, (ou diagramme d’Argand) dans la Fig. 3.2.
Imaginaire
θ
Reel
ρ
ωt
x 0
Figure 3.2 Représentation vectorielle complexe des vibrations libres
x 0 2
(3.15)
Le retard du mouvement de la résultante par rapport au terme en cosinus de la réponse est
représenté par une distance angulaire et appelée l’angle de phase θ.
x 0
tan 1 (3.16)
. x 0
3.2.2 Oscillation libre avec amortissement (c ‡ 0)
m
K
Figure 3.3 Modèle mathématique d’un oscillateur à 1 degré de liberté avec amortissement
L’équation du mouvement s’écrit alors :
mx cx kx 0 (3.17)
c
Où bien x 2x 0 (3.18)
m
La solution de l’équation (3.13)
Les racines de l'Eq. (3.18) s’écrivent comme suit :
Dr. A. Benmarce 7
Cours de Dynamique Des Structures
2
c c
b1 , 2
2
(3.19)
2m 2m
Trois types de mouvements sont présents dans cette expression :
2
c
1) = 0
2
2m
Où bien c 2m , dans ce cas, l’amortissement est critique (3.20)
2
c
< 0
2
2)
2 m
où bien c < 2mω, dans ce cas, l’amortissement est sous-critique (3.21)
2
c
> 0
2
3)
2m
Où bien c > 2mω, dans ce cas, l’amortissement sur-critique (3.22)
2m
critique et sera pris comme cc. Donc :
cc =2mω. (3.23)
c
La racine double devient : b (3.24)
2m
Il faut noter que le deuxième terme est multiplié par t parce qu’il y a une seule valeur de b
dans la résolution de l’Eq. (3.24). On introduisant comme conditions initiales à t = 0, x (0) et x (0) dans
l’Eq. (3.25), on obtient :
x(t ) x(0)1 t x (0)t e t (3.26)
La réponse du système est représentée à la figure 3.3. Il n’y a pas d’oscillation dans ce cas. Il
faut noter que le système revient à la position zéro du fait du terme de décroissance exponentielle (voir
l’Eq. (3.26)). On peut en déduire que l'amortissement critique correspond à la plus petite valeur de
l'amortissement pour laquelle la réponse en vibration libre ne comporte pas d'oscillations.
xt
x 0 x 0
t
Figure 3.3 Vibration libre avec amortissement critique
Dr. A. Benmarce 8
Cours de Dynamique Des Structures
x 0 x 0
2
Avec x 0
2
(3.34)
D
x 0 x 0
L’angle de phase tan 1 (3.35)
x 0 D
Une représentation du tracé de la réponse d’un système sous-amorti dont le déplacement initial
non nul x(0) ≠ 0, mais une vitesse initiale nulle x (0) = 0 est montrée sur la figure 3.4.
x (t )
2
TD
D
x0
x(0)
x1 x2
e t
Dr. A. Benmarce 9
Cours de Dynamique Des Structures
déplacement. Ce retour à l'équilibre s'effectue d'autant plus rapidement, et avec moins d'oscillations,
que le pourcentage d'amortissement critique ξ est élevé. En d’autres termes, pour un pourcentage
d’amortissement variant de 2 à 20%, le système oscille de en moins en moins jusqu'à presque pas du
tout. Quand a la représentation par vecteur tournant de l'Eq. (3.33) il est évident qu’elle est équivalente
à celle de la figure (3.2), la seule différence est que l’amplitude du mouvement décroît
exponentiellement avec le temps.
Décrément logarithmique
Il est plus commode d’utiliser une méthode expérimentale pour caractériser globalement la
dissipation d'énergie dans une structure sans en connaître nécessairement l'origine physique et plus
particulièrement le facteur d’amortissement visqueux équivalent.
Il convient donc à présent d’étudier plus en détail dans le cas des oscillations libres,
l’influence de l’amortissement visqueux . Considérons deux pics successifs de mêmes signes, dans la
réponse vibratoire, le rapport des amplitudes est égal à :
2
xn
e D (3.36)
x n 1
Prenant le logarithme népérien des deux membres de cette équation, on obtient :
xn
ln 2 (3.37)
x n1 D
xn
Soit ln 2 appelée le décrément logarithmique, sachant que D 1 2 ,
x n1 D
peut s’écrire dans ce cas:
1
2 (3.38)
1 2
Pour de faibles valeurs de (typiquement inférieures à 20%) telles qu'on les rencontre dans la
pratique, cette équation peut s’écrire :
2 (3.39)
4. OSCILLATIONS FORCEES
Dr. A. Benmarce 10
Cours de Dynamique Des Structures
m f(t)
K
f0 1
x t t A sin t B cost sin t (4.8)
k 1 2
Où A et B sont déterminées par les conditions initiales. Supposons que le système soit initialement au
repos, c’est-à-dire à t = 0, x(0) = 0 et x (0) = 0, on obtient :
f0 1
B = 0 et A = .
k 1 2
En substituant ces valeurs dans la solution générale alors on obtient:
Dr. A. Benmarce 11
Cours de Dynamique Des Structures
f0 1
x t t sin t sin t (4.9)
k 1 2
Où
f 0 /k = xst : Déplacement statique, en d’autres termes, c’est déplacement qui serait produit par
la force f 0 appliquée statiquement.
1/1-β2 : Facteur d’Amplification Dynamique (FAD). Ce facteur représente l’effet
d’amplification dynamique de la charge appliquée.
x (t )
FAD (4.10)
x st
sin t : Composante de la réponse ayant la fréquence de la charge appliquée. Cette
composante est directement liée avec la charge appliquée, donc c’est la partie de la réponse
permanente, appelée réponse des oscillations permanentes.
sin t : Composante de la réponse ayant la fréquence circulaire du système. Cette
composante dépend des conditions initiales. Puisque la présence de l’amortissement fera
disparaître cette composante alors elle est appelée la réponse des oscillations transitoires.
C
x
m f(t)
K
C 1
2
C 2 2 C1 2 sin t
f0
m
sin t
(2.67)
C 2
2
C1 2 C 2 2 cost 0 (4.15)
En divisant par ω , on obtient :
2
p0 1 2
C1 = (4.16)
k 1 2 2 2 2
Dr. A. Benmarce 12
Cours de Dynamique Des Structures
f0 2 2
Et C2 = (4.17)
k 1 2 2 2 2
En reportant les Eqs. (4.16) et (4.17) dans l’Eq. (4.14) et en combinant celle-ci avec la solution
particulière on obtient la solution générale :
x ( t ) e ξωt A1 sin ω D t A 2 cos ω D t
f0
sin ωt α
1
k 1 β 2ξβ
2 2
(4.18)
Les constantes A1 et A2 sont déterminées d’après les conditions initiales, vitesse et
déplacement du système à l’instant t = 0. Dans cette équation, le premier terme représente la réponse
des oscillations transitoires, c'est-à-dire qui disparaît avec le temps, ce qui a peu d’intérêt. Mais le
second terme, représentant la réponse des oscillations permanentes ou stationnaires, est intéressant du
fait que, sa fréquence est celle de la charge, avec un léger déphasage. On peut visualiser le mouvement
des oscillations forcées avec amortissement, l’équation (4.18), à l’aide de la représentation vectorielle
complexe, ou diagramme d’Argand dans la figure 4.3.
Imaginaire
x(0)
Reel
f0 2 t f0 1 2
k 1 2 2 2
2
1/ 2 θ
k 1 2 2 2 2
1/ 2
Pour un système même faiblement amorti (ξ≈ 5%), dès que la durée devient supérieure à 2 fois
la période de vibration propre de l'oscillateur (t/T=2), la contribution de la réponse transitoire peut être
négligée.
Dr. A. Benmarce 13
Cours de Dynamique Des Structures
c
( Mouvement
x g t x g 0 sin t perturbateur d’entrée)
f t f 0 sin t
k/2 c k/2
f t
Figure 4.8 Système d’isolation vibratoire, cas d’une excitation par
chargement (application d’une force au niveau du support)
Dr. A. Benmarce 14
Cours de Dynamique Des Structures
Maintenant on va déterminer les forces agissant sur la base du moteur, il y a celle exercée par le
ressort ainsi que celle exercée par l’amortisseur. La force exercée par le ressort est égale à :
f R k. xt f 0 FAD sin t (4.33)
La force exercée par l’amortisseur est égale à :
cf 0 FAD
f A c. x t cost 2FAD cost (4.34)
k
Comme cette force est en déphasage de 90º avec celle du ressort, d’où l’amplitude de la force
a la base f t sera de:
c x g t x g 0 sin t
k/2 k/2
5.1 Généralités
Dans le chapitre 4, il a été question de réponse d’un système à un seul degré de liberté à une
sollicitation harmonique quelconque. La sollicitation est définie par sa variation temporelle pt qui
Dr. A. Benmarce 15
Cours de Dynamique Des Structures
peut toutefois être périodique ou totalement quelconque. Dans ce chapitre, nous allons utiliser les
mêmes expressions pour écrire la réponse à un chargement périodique quelconque. Pour ce faire on va
exprimer le chargement en série de Fourrier, il faut dire que ces techniques d'obtention de la solution
diffèrent suivant cette particularité, mais s'inspirent des développements présentés précédemment pour
la sollicitation harmonique. La réponse totale est obtenue comme la somme des réponses dues à
chaque terme de la série.
f t dt
1
Avec a 0
Tp 0
Tp
2k
f t cos T
2
ak t.dt (5.2)
Tp 0 p
Tp
2k
f t sin
2
bk t.dt
Tp 0
Tp
Si l’on exprime une sollicitation périodique arbitraire en série de fourrier, alors elle sera composée
de :
une sollicitation constante (représentée par le coefficient a 0 ) et
une série de sollicitation harmoniques de fréquences k k 1 et d’amplitudes a k et bk .
Pour un système à un seul degré de liberté, la réponse permanente de l'oscillateur est obtenue en
résolvant l'équation de la vibration forcée pour chaque harmonique k et la réponse totale est obtenue
en additionnant la réponse produite par chaque terme (qui est donnée par l’Eq.(4.8), sans terme
transitoire)
a0
Terme constant : x 0 (5.3)
k
b
Terme en sinus : x k t k
1
sin 1t (5.4)
k 1 k 2
k kT k 1
Avec k (k varie de 1 à )
Tp
ak
Terme en cosinus : x k t
1
cos 1t (5.5)
k 1 k 2
La réponse totale est la somme des Eqs. (5.3), (5.4) et (5.5) soit:
1
x t
1
0
a a cos k t b sin k t (5.6)
k 1 1 k
2 k 1 k 1
k
Si l’on considère que le système est amorti, l’Eq.(5.6) devient :
Dr. A. Benmarce 16
Cours de Dynamique Des Structures
1
0
a
k 1
1 k 2 k
2 2 2
x t
1
k
a k 1 k2 bk 2 k cos k 1 t (5.7)
a k 2 k kbk 1 k2 sin k 1 t
f t
t1 t
L'étude de la sollicitation impulsive revêt une importance toute particulière car elle constitue la
solution fondamentale élémentaire de la réponse de l'oscillateur. Toute sollicitation générale pouvant
être considérée comme une succession d'impulsions élémentaires. On peut citer quelques exemples de
charges impulsives tels que, les chocs qui résultent des véhicules. Il faut dire que dans ce cas,
l’amortissement est moins important pour la réponse maximum puisque cette dernière est atteinte dans
un laps de temps très court, avant que les forces d’amortissement n’aient le temps d’absorber l’énergie
conséquente. C’est pourquoi nous allons nous limiter qu’à la réponse non amortie.
f t f t f 0 sin t
f0
t
t1 t t1
Phase I Phase II
1ere Phase : La réponse non amortie de l’oscillateur soumis à un chargement harmonique (Figure
5.2), est donnée par l’Eq. (4.9), soit :
f0 1
x t t sin t sin t , pour 0 t t1 (5.16)
k 1 2
Dr. A. Benmarce 17
Cours de Dynamique Des Structures
2eme Phase : Le mouvement dans ce cas est libre et dépend du déplacement x t1 et la vitesse
x t1 se trouvant à la fin de la phase précédente et égal (Eq. 3.13) à :
x t1
x (t ) sin t x t1 cost (5.17)
Ceci est valable pour t t1 0
On peut voir d’après l’Eq. 5.17, que l’amplitude de la réponse dynamique qui résulte de la
charge impulsive dépend du rapport entre la durée de la charge t 1 et la fréquence circulaire de
l’oscillateur (ou bien de la période de vibration propre de la structure T ).
t1 t t
Phase I Phase II
1ere Phase : L’oscillateur sans amortissement, soumis à un chargement instantané (connue sous le
nom : fonction échelon) a pour réponse tout simplement la flèche statique :
p0
x p t (5.18)
k
La solution générale dans ce cas est :
p0
xt 1 cost (5.19)
k
Ceci n'est valable que pendant la durée de l'impulsion t < t .
1
2ere Phase : À t = t1, l'oscillateur possède un déplacement x t1 et une vitesse x t1 qui
constituent les conditions initiales de la phase ultérieure pendant laquelle le mouvement est en
vibration libre. La réponse est donnée par :
x t1
x (t ) sin t t1 x t1 cos t t1 (5.20)
Ceci n’est valable que si t t1 0
La réponse maximale pendant la phase de vibration libre est donnée par l’Eq.(3.15):
Dr. A. Benmarce 18
Cours de Dynamique Des Structures
1/ 2
p 2 t1
x max 0 21 cos T t1 Pour 0.5 (5.23)
k T
Ou bien
p0 t t1
x max FAD. 2 sin 1 Pour 0.5 (5.24)
k T T
2 p0 t
x max Pour 1 0.5 (5.25)
k T
Comme conclusion :
t1
Pour 1 / 2 , la réponse maximale est obtenue pendant la phase de vibration libre et est donnée
T
par l'équation (5.24).
t1
Pour 1 / 2 , la réponse maximale est obtenue pendant la phase d'impulsion et vaut 2.
T
5.2.1.3 Sollicitation par impulsion de forme triangulaire
Il s’agit d’un chargement triangulaire décroissant dont la fonction est de la forme suivante (Voir
figure 5.1):
t
f t f 0 1 (5.26)
t1
1ere Phase : Dans ce cas la solution particulière est identique a :
f0 t
x t 1 (5.27)
k t1
Dans le cas où les conditions initiales sont nulles, on détermine les constantes de la vibration
libre et on obtient :
sin t1
f0
x t
t
cost 1 (5.28)
t1
k t1
2eme Phase : A la fin de la 1 ère phase t t1 , dans ce cas, les valeurs trouvées de l’Eq. (5.22) ainsi que
sa dérivée, qui s’écrivent :
sin t1
f0
x t cost (5.29)
k t1
f sin t1 1
x t 0 sin t1 (5.30)
k t1 t1
Donnent l’équation de la vibration libre durant cette phase.
Dr. A. Benmarce 19
Cours de Dynamique Des Structures
2.4
1.6
FAD
1.2
Rectangulaire
0.8
Sinusoidale
0.4
Triangulaire
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
t1/T
La figure 5.4 présente cette variation pour les trois types d'impulsion. Un graphique de ce type
est dénommé spectre de choc. On remarque que la valeur du FAD est au plus égale à 2.0, ce qui
justifie que dans les analyses d'impact il est souvent préconisé de retenir une force statique équivalente
égale au double de la force appliquée. L'examen de la réponse d'un oscillateur à une impulsion du type
rectangulaire, triangulaire, sinusoïdale, ou autre, montre que la réponse maximale de l'oscillateur se
produit pendant la durée du choc si le rapport (t1/T > 1/2) et que pour les valeurs élevées de (t1/T >1),
la valeur maximale de l'amplification dépend de la variation temporelle de l'impulsion; une montée
graduelle de la force produit une amplification moindre qu'une montée soudaine (comparer sur la
figure 5.4 les réponses à la sollicitation sinusoïdale et à l'impulsion rectangulaire). Pour des durées de
choc telles que t1/T <1/2, la réponse maximale se produit pendant la phase de vibration libre suivant la
phase d'impulsion et dépend de la valeur de l'impulsion totale.
f t dt m.x
(5.33)
Dr. A. Benmarce 20
Cours de Dynamique Des Structures
f t
f
d t
Dr. A. Benmarce 21
Cours de Dynamique Des Structures
t
1
Avec représentant le processus de sommation numérique. Dans ce qui suit on va
utiliser la sommation selon la méthode de Simpson qui s’effectue comme suit :
A
t y
3
0 4 y1 2 y 2 ........ 4 y N 1 y N (5.44)
Exemple d’application
Supposons que la structure montrée sur la figure 5.6, est soumise à une explosion. L’histoire
du chargement est modélisée comme une fonction linéaire croissante, ensuite décroissante comme le
montre la figure 5.6.
f t
120kN
0.030s 0.030s t
Dr. A. Benmarce 22
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Dr. A. Benmarce 23
0 0.25 2.52 8 16.3 27.7
F(τ) KN (19)
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Dr. A. Benmarce 24
x(τ) (18) 0 0.2.10-4 0.2.10-3 0.6310-3 0.1310-2 0.2210
-2
(15)x(16) (17) 0 6.82 66.23 224.6 480.6 768.19
(14)x(4) (16) 0 18.32 127.41 364.76 509.39 487.5
(9)x(3) (15) 0 25.139 193.69 589.36 986.97 1255.6
0 18.62 135.8 423.1 670.2 77.11
B
(14)
0 18.62 117.2 287.3 247.1 99.89
B
Δ
B
(13)
Calcul de
(10)(11) 0 10.176 8.448 75.456 33.312 205.44 48.576 167.32 31.2 68.64 0
(12)
Mult (11) 1 4 1 4 1 4 1 4 1 4 1
(2)x(3) 0 2.544 8.448 18.864 33.312 51.36 48.576 41.83 31.2 17.16 0
(10)
Ā (9) 0 142.85 558.1 1165 1518.6 1622.3
ΔĀ 0 142.8 415.2 606.8 353.6 103.6
Calcul de Ā
(8)
(5)x(6) 0 95.616 47.232 278 90.048 434 82.752 234.43 36.48 67.2 0
(7)
Mult. 1 4 1 4 1 4 1 4 1 4 1
(6)
(2)x(4) 0 23.904 47.232 69.48 90.048 108.48 82.752 58.608 36.48 16.80 0
(5)
Cosωτ (4) 1 .996 .984 .965 .938 .904 .862 .814 .760 .700 .633
Sinωτ (3) 0 .106 .176 .262 .347 .428 .506 .581 .650 .715 .774
f(τ) Kn (2) 0 24 48 72 96 120 96 72 48 24 0
τ(s) (1) .000 .006 .012 .018 .024 .030 .036 .042 .048 .054 .060