FACULTE DE DROIT
Par :
I
EPIGRAPHE.
II
Je dédie ce travail
4
. III.
REMERCIEMENTS.
Il s`agit en premier lieu du Tout Puissant et Bon Dieu, à la fois pour son amour, ses
nombreuses bénédictions et sa protection.
IV.
SIGLES ET ABREVIATUIONS
INTRODUCTION GENERALE
1. Problématique.
1
Selon la CEI, il y a eu un taux de participation de 61,97% dont le «oui» a recueillit 84, 31% des suffrages , contre
15,69 % pour le « non » et 38,03 %de votes blancs ou nuls.
2
Guy FEUER et Hervé CASSAN, Droit International du Développement, 2ème édition, Précis Dalloz, 1991,617pp.
3
Journal Officiel de la R.D.C., Recueil des textes constitutionnels de la R.D.C., Kinshasa, 1999.
7
C’est une base juridique octroyée à la R.D.C. pour lutter contre les
atteintes portées sur ses richesses et ses ressources naturelles, en tout temps
et de lutter contre les atteintes à sa souveraineté économique, qui découlent
des contrats léonins et autres arrangements abusifs et inéquitables, conclus
en temps de guerres de rebellions et d’y remédier.
4
Bruno MBIANGU KAKESE, Travaux préparatoires de la constitution de la 3 ème République: débats et discussions
autour de l’art.9, inédit, Kinshasa, 2005, p.3.
5
Dominique ROSENBERG, La souveraineté permanente des États sur ses richesses et ses ressources naturelles,
LGDJ, Paris, 1983, p.123.
6
Guy FEUER et Hervé CASSAN, op. cit., p.216.
8
7
D. ROSENBERG, op. cit., p .123.
8
Dominique ROSENBERG, op. cit., p.124 à 222.
9
Bruno MBIANGU KAKIESSE, op. cit., p.3.
9
10
Joe VERHOEVEN, Droit International Public, Larcier, Bruxelles 2000.P.1234.
11
Alain PELLET et Eric DAVID, Code du Droit International Public, Larcier, Bruxelles, 2002
10
Toutes fois, sur accord des États souverains et autres parties intéressées, le
différend devrait être soumis à l’arbitrage ou à un règlement judiciaire
international.
5. L’exercice libre et profitable de la souveraineté des peuples et des nations
sur leurs richesses et ressources naturelles doit être encouragé par le respect
mutuel des États, fondés sur leur égalité souveraine.
6. La coopération internationale en vue du développement économique des
pays en voie de développement, qu’elle prenne la forme d’investissement des
capitaux publics ou privés, d’échanges des marchandises ou services,
d’assistance technique ou d’échanges des données scientifiques, doit favoriser
le développement national indépendant de ces pays et se fonder sur le respect
de leur souveraineté sur leur richesse et leurs ressources naturelles.
7. La violation des droits souverains des peuples et des nations sur leurs
richesses et leurs ressources naturelles va à l’encontre de l’esprit et du
principe de la charte12 des Nations Unies et gêne le développement de la
coopération internationale et le maintien de la paix.
8. Les accords relatifs aux investissements étrangers, librement conclus par
les États souverains ou entre des tels États seront respectés de bonne foi ; les
États et les Organisations Internationales doivent respecter strictement et
consciencieusement la souveraineté des Peuples et des Nations sur leurs
richesses et leur ressources naturelles, conformément à la charte et aux
principes énoncés dans la présente résolution13.
12
Art.2. Charte de l’ONU, Cfr. Eric David et Alain PELLET, op. cit., p 946 et 947. 1194 séances plénières,
14/12/1962.
13
Résolution 1803(XVII) sur la proclamation du principe de la Souveraineté Permanente. Cette Résolution a été
adoptée par 87 voix dont la Belgique, contre 2, avec 12 abstentions et 9 non-votants.
14
Remarquons ici que ce qui pose problème pour beaucoup, c’est le changement de l’ancienne formulation à
l’alinéa 1er de l’art.9, l’alinéa 2ème est resté inchangé.
11
Pour les uns, l’article 9 est contraire à la loi du 20/7/73, car il abolit le
monopole de l’État congolais sur son sol et son sous-sol, en consacrant
ainsi la privatisation15 de la propriété foncière ; pour les autres ils
reprochent à l’article 9 d’être une astuce, un lifting juridique par lequel on
veut vendre le sol, le sous-sol et autres richesses et ressources naturelles
de l’État congolais, aux étrangers (firmes internationales, États puissants,
…) en rendant la R.D.C. un territoire d’exploitation.
Les droits souverains des peuples sont violés, car les revenus tirés des
exploitations de ressources naturelles ne profitent ni pour le bien être
de la population, ni pour le développement de la RDC.
Au mépris des codes miniers, fonciers, forestiers, …les groupes rebelles
ont pillé et exploité illégalement les ressources naturelles16, qu’elles
soient minérales, écologiques, agropastorales, industrielles, financières
ou humaines. Ils sont à la base des pratiques mafieuses dont les trafics
d’armes, blanchissements d’argents sale, fabrication de la fausse
monnaie et criminalisent ainsi l’économie congolaise.
Selon le rapport de la commission LUTUNDULA, il s’est passé au cours
de cinq dernières années des transactions et accords commerciaux,
économiques et autres sur les concessions minières, forestières et
foncières comportant des clauses léonines17, attentatoires à la
souveraineté nationale.
15
Séverin MUGANGU, La gestion foncière rurale au Zaïre, reformes juridiques et pratiques foncières locales, cas
du Bushi : thèse de doctorat, Louvain-la-Neuve, Belgique,1995.
16
http : //www.un.int/drcongo/rapport1.htm considérations du gouvernement sur les rapport du panels.
17
Extrait du rapport publié par la commission LUTUNDULA
12
2. Hypothèses
18
Séverin MUGANGU, op. cit., p.145.
13
3. Méthodologie
19
Car la résolution 1803, à son alinéa 7, on précise qu’il est conforme aux buts et aux principes de la charte des
Nations Unies. Ce qui revient à dire que violer le principe de la souveraineté implique directement violation de la
charte de l’ONU.
20
Véronique VILLIEUX et alii., A la découverte de la recherche et des chercheurs, Paris Dalloz, 2001, p.24.
14
21
Marie Anne COMENDET, Méthode de travail scientifique, Paris, Mont chrestiens, 1998, p.12.
22
François DEPELTEAU, La démarche d’une recherche en sciences humaines, De BOECK, Paris, France, 1998,
p.45.
15
5. Délimitation du sujet
23
François DEPELTEAU, op. cit.p.44.
16
6. Subdivision du travail
24
Remy CABRILLAC, Dictionnaire du vocabulaire juridique, 2ème édition, Litec, Paris, 2004, p VII, (in avant
propos).
25
Guy FEUER et Hervé CASSAN, op. cit. p22.
19
compromis, note HERVE Cassan26 dans son ouvrage très célèbre cité
précédemment.
26
Guy FEUER et Hervé CASSAN, op. cit., p. 23.
22
L'esprit de cet article intervient après que l'État central ait été
bradé par des seigneurs de guerre qui avaient occupé et divisé le pays en
plusieurs structures politico-économico-judiciaire, la volonté manifeste
d'instituer un contrôle sur toute l'étendue du pays en vue d'ériger un système
de blocage contre les expériences qui ont consacrées une souveraineté à
chaque seigneur de guerre28.
27
Travaux préparatoires de la commission chargée de la rédaction de l’art.9 de la constitution du 18/02/2005.Cette
commission fut dirigée par Bruno MBIANGU KAKIESSE.
23
28
Rapport de la commission Lutundula
24
29
Dominique ROSENBERG, op. cit. p.128.
30
Guy FEUER et Hervé CASSAN, op. cit., p.78.
31
Jean COMBACAUD, op. cit., p.567.
25
32
Franck MODERNE et alii. La maîtrise du sol, rapport de synthèse, PUF, Paris, 1995, pp. 3 à 69.
26
I. Le caractère économique33
La souveraineté permanente est une souveraineté
économique34. En effet, la plénitude des compétences de l'Etat sur son
territoire se traduit par sa "souveraineté permanente sur ses ressources
naturelles et ses activités économiques’’. Une double mise au point
terminologique s'impose. D'une part, il faut noter que cette expression, comme
celle, courante aussi, de "souveraineté économique" est une simple convention
de langage, et qu'elle ne prétend pas amorcer une dissociation des différents
éléments de la souveraineté étatique. En réalité, la souveraineté ne se divise
pas, elle n'est le critère de l'Etat que dans toute sa plénitude: il serait abusif
et maladroit de distinguer souveraineté politique, souveraineté économique ou
tous les autres aspects de la souveraineté.
33
Dominique ROSENBERG, op. cit., p.121.
34
Patrick DAILLIER et Alain PELLET, op.cit. p.1035 et s.
28
35
Raymond CARRE de MALBERG, Introduction générale à l’étude de État, T.I, Paris, 1945, p. 33.
30
36
Mbemba MULOPO M., “ Nouveau Régime foncier Zaïrois et l’expropriation pour cause d’utilité publique ”,in
Annales de la faculté de Droit, UNIKIN, 1974.
37
Séverin MUGANGU M., op. cit., p. 37.
31
Mais les terres occupées par les indigènes furent réduites ; l’Etat
s’appropria de toutes les parties de terres qu’ils n’exploitaient pas, dans un
38
Gaston Kalambay, Régime foncier et immobilier, PUZ, Kinshasa, 1989, pp. 5 à 25.
32
39
Gaston KALAMBAY, op. cit., p. 25.
40
Idem, p. 27.
33
41
Art. 7 du traité du 18 novembre 1907 relatif à la cession de l’EIC à la Belgique.
34
42
Rapport du conseil colonial cité par Gaston Kalambay, op. cit. p. 123.
35
43
Gaston KALAMBAY et Ndeshyo RURIHOSE “ Enseignement de droit et de développement” in Annales de la
Faculté de Droit, UNIKIN, 1976.
38
article 1er : « La R.D.C. reprend la pleine et libre disposition de tous ses droits
fonciers, forestiers et miniers concédés ou cédés avant le 30 juin 1960 en
propriété ou en participation à des tiers, personnes morales ou physiques ».
En d’autres mots, en perdant la propriété du sol, le propriétaire voit son droit
réel de propriété des constructions, se transformer en droit de créance sur
l’Etat. Ainsi bien, la loi dite « BAKAJIKA » n’eut-elle pu décider autrement sans
porter gravement atteinte au principe général du droit qui prescrit
l’enrichissement sans cause.
44
Du nom de son initiateur, le député national Isaac Gérard BAKAJIKA-KANGOMBE, auteur de la loi qui porte
son nom.
45
Gaston KALAMBAY, op.cit., pp.43 à 47.
39
46
Cfr : article 22 du Code Civil congolais, Livre II
47
Gaston KALAMBAY, op.cit. p.44.
40
48
Gaston KALAMBAY, op.cit.p.47.
42
I. Ressemblance
La loi BAKAJIKA constitue un mécanisme49 de contrôle du
principe de la souveraineté permanente. On serait même amené à affirmer
qu’elle est une application du principe de la souveraineté permanente.
49
Guy FEUER et Hervé CASSAN, op. cit., p.238.
50
Résolution 1803 et résolution 3281.
44
gelées par les étrangers, et la population n’y trouvait pas son compte. Il fallait
donc faire en sorte qu’elle puisse jouir de ses richesses. Sous l’art.9 de la
constitution, on venait d’un contexte de la guerre d’agression causée par la
convoitise des richesses du pays, par les pays puissants en complicité avec les
pays voisins, qui ont pillés les richesses et ressources naturelles du pays. Les
richesses du pays profitent plus aux étrangers qu’à la population qui croupit
dans la misère. Pour ce faire, il faut protéger, en temps de paix comme en
temps de guerre, les richesses et ressources du pays contre les agresseurs
étrangers, par un mécanisme juridique international et national, qu’est la
souveraineté permanente.
- Les deux poursuivent le but d’améliorer les conditions de vie de la population
et l’intérêt du développement du pays titulaire de l’exercice de la souveraineté,
la R.D.C. en l’occurrence ici.
- La loi BAKAJIKA a procédée à l’annulation des cessions et concessions de
ceux qui abusaient de leur propriété au détriment de l’Etat. Elle a donc
consistée en une radicalisation, qui est une technique apparentée à la
nationalisation51 ; or la nationalisation elle-même est un mécanisme de
contrôle institué par le principe de la souveraineté permanente. C’est même
une application directe de ce principe, bref, un mécanisme de contrôle
institué par ce principe.
II. Dissemblance
- L’expression “ souveraineté ” employée par la loi BAKAJIKA n’est pas collée à
l’épithète permanente qu’on retrouve dans la résolution 1803.
- La loi BAKAJIKA n’était pas consacrée par la constitution comme c’est le cas
de l’art.9, mais plutôt par une loi ordinaire52. C’est l’Ordonnance-loi du 7 juin
1966.
51
Patrick DAILLIER et Alain PELLET, op. cit., p. 965.
52
C’est le député BAKAJIKA qui l’avait proposée, mais elle fut mal appliquée par un fonctionnaire peu outillé,
d’où elle fut abrogée par la loi de 1971. Nous sommes ici à une période vers la rupture du régime colonial.
45
- Elle ne traite que de la propriété foncière et donc à ce titre elle fait référence à
l’espace terrestre, sans faire allusion à l’espace maritime, aérien ou au plateau
continental comme c’est le cas avec l’art.9. Il s’agit-là d’une innovation
importante apportée par l’art.9 de ladite constitution.
- Par rapport à la précision sur la propriété foncière, le législateur à l’art. 9 est
resté silencieux, il ne s’est pas prononcé et son silence est à la base de
plusieurs controverses ; tandis que la loi BAKAJIKA est claire et assure à la
R.D.C. la plénitude de ses droits de propriété sur son domaine et la pleine
souveraineté dans la concession des droits fonciers, forestiers et miniers sur
toute l’étendue de son territoire.
53
Cfr. Article 53 de la loi du 20/07/73.
54
R. Carré de MALBERG, op. cit., p. 32.
55
Gaston KALAMBAY L, op. cit., p.65.
46
constitution révisée l’art.11 et placé dans les titres 1er traitant “ du territoire et
de la souveraineté de la République ” ; tandis que l’art.14 devenu art.22 est
resté dans le titre 2 traitant “ des droits fondamentaux et devoirs du citoyens ”.
Le déplacement de l’art .14 bis du Titre 2 au Titre 1er est plein de signification
dans le cadre de la présente analyse, car la R.D.C. a en même temps sur le sol
congolais : et les droits souverains territoriaux et les droits de propriétés.
L’art.46 de la constitution du 24/7/1967 fixe le domaine de la loi. En effet,
l’alinéa 2 de cet article dispose : ‘‘ la loi fixe les principes fondamentaux du
régime de la propriété, des droits et des obligations civiles et commerciales ”.
Ce rappel permettra de comprendre, d’analyser et d’interpréter l’art.53 de la loi
du 20/07/1973, en comparaison avec l’art.9 de la constitution de la 3ème
République et d’en tirer les conséquences juridiques qui s’imposent.
56
Préambule de la loi du 20 juillet 1973.
49
sur son sol du domaine public lui donne droit à tout ce qu’il produit et s’étend
à tout ce qui s’y unit et s’y incorpore soit naturellement, soit artificiellement
(sans préjudice aux droits résultant des autorisations de voiries et des permis
de stationnement).
§ 2. COMPARAISON
I. De prime abord, nous relevons que l’article 9 consacrant le principe
de la souveraineté permanente est plus riche, plus complet et plus exhaustif
par rapport à d’autres textes légaux et en l’occurrence l’article 53 avec lequel
nous le distinguons ici. C’est que, contrairement à l’art. 53 qui ne traite que du
57
Gaston KALAMBAY, op. cit., pp. 40 et 58.
51
58
Carré de MALBERG, op. cit., T. I, n°2 , p.3.
59
Jean DABIN, Doctrine générale de l’État, n°2, p. 28.
52
III. Une différence de nature est la troisième à établir ici, entre ces deux
concepts :
-Tout d’abord, la propriété est un concept de droit privé et relève des rapports
ou du lien juridique entre une personne et un bien ou une chose. La propriété
poursuit le but de satisfaire les intérêts privés, égoïstes, plutôt que de satisfaire
l’intérêt général. Tandis que la souveraineté est un concept de droit public, un
attribut essentiel de l’Etat.
-En outre, la propriété, en tant que droit absolu est susceptible d’appropriation
privative, elle peut avoir pour titulaire soit une personne morale, soit une
personne physique, selon les prescrits de l’article 34. Ce qui n’est pas le cas
pour la souveraineté qui n’est qu’une caractéristique, mieux un attribut de
l’Etat et qui ne peut se concevoir que dans l’Etat. Car, nous dit Carré de
Malberg, il ne peut y avoir dans un même Etat deux souverains.
-La propriété peut se démembrer, ou être fractionnée pour produire soit
l’emphytéose, la superficie, l’usufruit, la copropriété. Pour sa part ,la
souveraineté en tant que attribut essentiel de l’Etat, est une et indivisible,
LEFUR le dit mieux, en soutenant que l’unité et l’indivisibilité de la
souveraineté est liée à l’unité et à l’indivisibilité de l’Etat même, car diviser la
souveraineté revient à diviser l’Etat .
-Un autre élément de différence entre les deux articles en comparaison ici, se
révèle dans la philosophie ou l’esprit qui ont animés le législateur dans leur
élaboration. La philosophie qui domine ces deux lois, c’est la philosophie de
l’indépendance économique de la R.D.C.
En effet, dans les deux cas, c’est le souci profond de mettre fin à
l’ingérence de la main étrangère dans l’exploitation et la gestion des richesses
et des ressources économiques du pays. Il faut mettre fin à la colonisation
sous toutes ses formes et ses aspects, surtout l’aspect économique.
Car, il ne saurait exister d’indépendance politique sans indépendance
économique.
53
IV. D’autres différences se situent au niveau des caractères que les deux
concepts présentent. Il découle de l’article 53 de la loi du 20 juillet 1973 ; loi
60
Gaston KALAMBAY, op. cit., p.65.
54
61
On se référera ici aux caractères de la souveraineté permanente que nous avons traité au Ier chapitre, section Ière.
62
Gaston KALAMBAY, op. cit., p. 59.
55
coutumières, car toute terre vacante est désormais domaniale ”63. Par ce
caractère toute la terre du pays appartient à l’Etat et à lui tout seul64.
63
Lwango T., op.cit, inédit, p. 60.
64
Idem, p.63.
65
Raymond CARRE de MALBERG, op. cit., p.176.
56
66
Thomas LWANGO, op.cit, inédit, p. 63.
57
67
R. Carré de MALBERG, op. cit., T. I, p.176.
58
68
Gaston KALAMBAY, op. cit., p. 63.
69
Séverin MUGANGU, op- cit, p. 149.
70
Pierre GUICHO, Jacques BICHOT, Michel LEMARTIN, Dictionnaire de Droit, économie et gestion, 1ère édition,
Paris, l’Hermès, 1994, p. 376.
59
71
Patrice JOURDAIN, Les biens, Paris, Dalloz, 1993, p. 128.
72
Séverin MUGANGU, op. cit., p. 149.
60
73
Christian MOULY, “Place de la propriété parmi les droits de l’homme ”, in le Droit de propriété et
l’environnement, Paris, Dalloz, 1997, p. 35.
61
§ 1. Notion
I. Définition
La domanialité est le caractère des biens composant le domaine de
l’Etat et surtout le domaine public74. Il s’agit du caractère à lui conféré par
notre système juridique. En analyse juridique, la domanialité vient de la
possibilité reconnue à la puissance publique d’avoir un patrimoine. Les biens
domaniaux sont justement les biens dont est constitué le patrimoine de l’Etat,
en ce compris les entités territoriales et les services publics. De Page les appelle
“ biens nationaux ” pour désigner “ la domanialité ” entant que construction
juridique où le droit fait intervenir sa fiction.
Pour sa part, la souveraineté se définit comme l’autorité suprême
dans les limites d’un territoire déterminé. Ainsi, l’exercice de la souveraineté
est subordonné à la possession d’un territoire qui en constitue l’assise
matérielle.
74
André de LAUBADERE, Manuel de droit administratif, 10ème éd., Paris, LGDJ, 1976, p.299.
75
Gaston KALAMBAY, Domaine de l’Etat, syllabus, L1droit, 2004-2005, U.C.B., p.3 et suivants.
62
§ 2. Comparaison
I. Distinction entre Souveraineté permanente et domanialité.
Le premier élément de différence qui distingue la souveraineté de
la domanialité réside dans la détermination de la nature juridique ou du lien
juridique qui unit l’Etat à son territoire. En effet, l’Etat tire de son titre deux
76
Gérard CORNU, Vocabulaire juridique, Association Henri Capitant, PUF, Paris, 2001, p. 306.
77
Sur ce que le régime de la domanialité n’est nullement l’apanage des seules collectivités territoriales (l’Etat,
province, communes) et concerne tout autant les biens des services publics décentralisés (régies, Etablissements
publics, associations de droit public) même de ceux qui revêtent un caractère commercial et industriel et quelque
soit leur forme juridique.
63
dès lors qu’ils se trouvent sur , ou ont des rapports avec son territoire ; celui-
ci, s’il n’est pas le seul support de l’autorité de l’Etat, est certainement le plus
important parce que c’est sur son territoire que l’Etat jouit du pouvoir le plus
effectif.
tenir compte de ce que les autres Etats et leurs ressortissants ont un intérêt
légitime à utiliser son territoire ; c’est ce qui conduit parfois à parler
de “ servitudes internationales ”constituées sur ces parties de territoire.
Des tels pouvoirs sont reconnus à l’Etat dans l’ordre sous les
espèces de la domanialité, statut des choses correspondant dans la sphère
publique au statut de propriété dans la sphère privée : pouvoirs domaniaux, ou
dominium, qui ne comportent pas de relation personnelle entre leur détenteur
et d’autres personnes comme le fait l’imperium, mais seulement un rapport
d’appartenance entre une chose et son détenteur, objectivement opposable aux
autres personnes. Or des tels pouvoirs sont aussi reconnus à l’Etat dans
l’ordre international, mais seulement sur son “ territoire ”, et c’est pourquoi la
question de l’appropriation, encore relativement secondaire quand il s’agit de
l’espace étendue, passe au premier plan dans le cas de l’espace-chose.
Toujours entendu de l’espace chose, dominium et appropriation de l’espace : -
L’espace78 est à la fois une chose et le contenant d’autres choses, les fruits et
les produits ; l’une comme les autres peuvent faire l’objet de deux types de
statut, d’appropriation ou de non appropriation. S’agissant d’abord de l’espace
lui-même, son appropriation par un Etat en fait un élément de son “ territoire ”
et lui confère les pouvoirs domaniaux internationaux qui sont afférents à cette
qualité ; en particulier il lui appartiendra d’en user pour déterminer le statut
interne, privé ou public des fonds appartenant à son territoire ; mais c’est dans
l’exercice de son imperium qu’il fixera les conditions d’accès à ceux de ses
fonds qu’il maintiendra dans son domaine et dont il lui appartiendra de
déterminer le mode d’exploitation.
78
Jean COMBACAUD, Droit International Public, Paris, p.123.
79
Idem. p. 124.
69
80
Jean COMBACAUD, op. cit., p. 125.
81
Ibidem.
70
Séverin MUGANGU, Domaine de l’État, urbanisme et aménagement du territoire, syllabus, inédit, L1 Droit,
82
le titulaire du domaine éminent n’est plus le prince mais l’État qui est aussi
titulaire de la souveraineté permanente. L’exercice de ce pouvoir ne se
concrétise plus de la même manière, mais il s’agit toujours du même pouvoir
auquel le Domaine de propriété est subordonné. Cette survivance du domaine
éminent n’est pas en définitive fondamentalement différent du système mis en
place dans les pays où le sol est nationalisé, comme la R.D.C., l’ex-URSS,…
Dans ces pays, la propriété privée du sol a disparu. Dans les pays qui n’ont pas
nationalisé le sol, les particuliers ne sont titulaires que du domaine utile. Que
ce domaine utile résulte d’une concession perpétuelle ou d’un droit de
propriété qui n’a plus d’absolue que de nom, cela change peu, nous révèle le
professeur MUGANGU S.
§ 3. COMPOSITION
Le domaine de l’État comprend le domaine public et le domaine
privé. La distinction de deux domaines est caractérisée par son origine
moderne et doctrinale étant donné qu’elle n’existait pas sous l’Ancien
Régime français, sous la révolution. L’ancien régime connaissait un régime
de la couronne, dont le roi en qualité de souverain était le propriétaire et qui
formait un tout unique83.
I. LE DOMAINE PUBLIC
83
Séverin MUGANGU, op. cit., p. 70.
84
Thomas LWANGO, Cours de Droit civil des biens, G2 Droit, UCB, 1996 – 1997, inédit.
72
I.1. Composition
En ce qui concerne le critère de la domanialité publique M.A.
FLAMME (85) suggère entre autre :
1. Le domaine public comprend tous les biens qui ne sont pas susceptibles
d’appropriation.
2. Le domaine public ne comprend que les biens mis hors commerce par la
loi.
L’indisponibilité étant une exception, ainsi pour avoir la qualification des
biens publics, les biens doivent être expressément ou moyennant un texte
légal mis hors du commerce. Toutefois, la formule de l’arrêt de la cour de
cassation française du 2 octobre 1924 est importante pour des raisons à la
fois logiques et pratiques parce qu’elle fournit une excellente raison de mise
hors commerce même en l’absence d’un texte.
A travers cette formulation, les éléments suivants sont mis en évidence :
- le domaine public suppose une affectation
-cette affectation doit émaner des pouvoirs publics (un simple particulier ne
pouvant, en principe, mettre un bien hors commerce).
85
M.A. FLAMME, Droit administratif, T II n° 413-432, Bruxelles, Brûlant, 1989, cité par François Tulkens ;
“ Le domaine public et la protection de l’environnement ” in Quel avenir pour le droit de l’environnement,
Bruxelles, BURPRESS, 1995, p. 136.
73
86
Séverin MUGANGU, Cours de droit civil des biens, syllabus, inédit, G2 Droit, UCB, 1998 – 1999, p. 27.
74
87
Séverin MUGANGU, op. cit., inédit, p.23.
76
“ Le domaine public ne peut être grevé de servitude, il ne peut non plus être
soumis à la servitude de passage. De même l’incorporation d’un bien dans le
domaine public fait tomber toutes les servitudes dont le bien serait affecté et
contraire à sa destinée.
88
Idem. p. 24.
89
Idem. p. 27.
77
90
Séverin MUGANGU, op.cit, inédit, pp. 20 à 43.
91
Gaston KALAMABAY, op. cit., p. 62.
92
Séverin MUGANGU., op. cit, p.128.
79
93
Thomas LWANGO, Cours de Droit civil des biens, inédit, UCB, G2 Droit, 1996-1997, p. 62.
94
Idem. p. 63.
80
“ Toute fois ils peuvent faire objet d’une concession réglementée par le droit
administratif, c’est le cas des autorisations de voirie et des permis de
stationnement95 ”.
Il y a lieu de mentionner les aisances de voirie et la possibilité
laissée au propriétaire riverain de la voie publique de laisser couler les eaux de
son toit sur la voie publique.
Ce qui implique que la puissance publique peut accorder des
droits “ très limités96 ” sur le domaine public.
Les biens du domaine privé sont dans le commerce, cessible mais :
- ils demeurent insaisissables ;
- leur cession n’est jamais à titre gratuit ;
- cette cession est toujours soumise à des formalités.
95
Séverin MUGANGU, op.cit, inédit, pp. 21 à 29.
96
Séverin MUGANGU, op.cit, inédit, pp. 21 à 29.
81
97
Nous allons nous référer à la 1ère section de ce chapitre, sur les caractères de la souveraineté.
82
98
Pierre d’ARGENT, Droit International Public, inédits, Bukavu, G3Droit/UCB, 2003-2004
99
Claude EMMANUELLI et alii. op. cit. p. 68.
100
Dominique ROSENBERG, op. cit. p.330.
83
101
Dominique ROSENBERG, op. cit., p.331..
102
Ibidem.
103
Ibidem.
84
104
Guy FEUER. et Hervé CASSAN, Op. Cit. p. 235.
85
105
Idem, p. 236.
106
Idem, p. 237.
86
107
Guy FEUEUR et Hervé CASSAN, op. cit., p. 455.
87
ceux qu’ils ont institués à titre individuel sur leur propre territoire. Il en est
ainsi parce qu’aux yeux des pays en développement, les fins de l’Humanité se
confondent avec les revendications du Tiers Monde.
108
Ibidem
109
Ibidem.
88
fixe les modalités. D’où, à notre humble avis, les articles 9 et 34 se complètent
plus qu’ils ne se contredisent. Pour bien s’en rendre compte, il suffit
d’analyser les libellés de chacun d’eux pour mieux s’en convaincre.
CONCLUSION PARTIELLE
110
L’article 9 face à l’article 34 de la constitution et les articles 53 et 9 de la loi foncière du 20/7/73.
111
Voir article 34 de la constitution.
112
On a à faire ici à deux concepts clés : souveraineté et propriété. Tout propriétaire n’est pas souverain ou tout
souverain n’est pas nécessairement propriétaire.
90
113
Henri De PAGE, op. cit. p. 67.
91
privées reconnues et protégées par les textes législatifs d’avant cette date. En
effet, aux termes de l’article 14, livre 2ème du Code Civil congolais la propriété
est le droit de disposer d’une chose d’une manière absolue et exclusive. Le droit
de disposition114 constitue l’essence même du droit de propriété et les mots
“ pleine et libre disposition ” repris à l’article 1er de l’Ordonnance–Loi n°66-343
eussent aussi bien pu être remplacés par les mots “ pleine propriété”. Et donc
le droit à la propriété privée reste d’application et compatible avec la notion de
la souveraineté permanente mais bien entendue, exception faite au sol, sous-
sol, mines, forets, bref aux biens du domaine de l’État.
114
Henri De PAGE, op. cit. p.67.
92
§ 1. Nationalisation et expropriation.
Ces deux notions ont toutes les mêmes bases juridiques, à
savoir l’article 34 et la résolution1803. Nous aborderons tour à tour la
nationalisation, l’expropriation pour cause d’utilité publique ensuite on pourra
distinguer ces deux notions entre elles et d’avec leurs notions voisines.
115
Rapports annuels PNUD-ONU : évolution des activités économiques mondiales1996, p36-65.
116
Guy FEUER et Hervé CASSAN, op. cit., p. 345.
93
I. Notion
La nationalisation117 consiste en un transfert, décidé
autoritairement, de propriétés privées à l’Etat ou à une collectivité publique
pour des raisons d’intérêt public. Pour le professeur MUGANGU S., c’est la
manière la plus radicale et à première vue, la plus simple d’acquérir une terre,
par l’État.
Trois critères doivent être réunis pour que l’on puisse parler de
nationalisation s’ils viennent à manquer, on est en présence d’un phénomène
différent :
- En premier lieu, le transfert de propriété doit être décidé automatiquement.
- Mais il existe d’autres modes d’acquisition, par les collectivités publiques,
de biens appartenant à des personnes Privées. L’Etat peut recourir à l’achat,
soit dans des conditions commerciales normales soit en combinant l’usage
de prérogatives118 de puissances publique119 et le recours aux mécanismes
du droit privé, mais la cession se fait par contrat et non à la suite d’une
décision unilatérale de l’Etat, qui constitue l’un des critères de la
nationalisation (même si le montant de l’indemnité est ensuite négocié, ce
qui ne change rien à la nature de l’opération).
- Pour que l’on puisse parler de nationalisation, il faut, en deuxième lieu, que
le bénéficiaire du transfert de propriété soit l’Etat ou une autre collectivité
publique. Il peut arriver, par ailleurs, que l’Etat oblige un propriétaire
étranger à transférer les avoirs qu’il détient sur son territoire à des
personnes privées ayant sa nationalité. Une telle décision répond à certains
des objectifs poursuivis par les nationalisations des propriétés étrangères,
mais non à celui de socialisation de la vie économique. Ce mode de
transfert autoritaire des propriétés étrangères a été utilisé par certains pays
du Tiers-Monde adhérant aux principes de l’économie capitaliste libérale
(Brésil, Corée du Sud, Côte-d’Ivoire, Maroc).
- Enfin, la nationalisation consacrée par la résolution 1803(XVII) est inspirée
des motifs politiques, économiques ou sociaux de caractère général et ceci
117
Voir les différents procédés des marchés publics.
118
Guy FEUER et Hervé CASSAN, op. cit., p. 346.
119
Idem, p.347.
94
120
Dominique ROSENBERG, op. cit. p. 222.
121
Idem, p. 223.
95
122
Dominique ROSENBERG, op. cit., p.224.
123
Idem, p. 227.
96
124
YUMA BIABA, Cours de Doit administratif, U.C.B., 1995 – 19996, inédit, p. 34.
125
Christian MOULY, Le Droit de propriété et l’environnement, PUF, Paris 1998, p.332.
126
YUMA BIABA, op. cit., p. 35.
97
Quant à ce qui est des différences, nous pouvons noter que les
différences essentielles entre ces deux notions concernent d’une part les biens
susceptibles d’être expropriés ou nationalisés et d’autre part, les raisons de ce
faire – étant entendu que, dans les deux cas, il s’agit des raisons d’intérêt
général ou d’utilité publique. Les nationalisations portent sur des entreprises
et, dans la mesure où ces entreprises sont les plus souvent des sociétés par
action, ce sont généralement les actions qui sont transférées à la puissance
publique, les nationalisations portent donc au premier chef sur les biens
127
NYABIRUNGU Mwene SONGA, Droit pénal général zaïrois, 2ème édition. Kinshasa, Droit et Société, DES,
cité par Justin MUSHAGALUSA, “ L’expropriation pour cause d’utilité publique en droit congolais :application à
l’extension du PNKB ”, Mémoire, UCB, 1998-1999, p. 45.
128
Ibidem
98
III.1 Emprise
Par emprise, on entend toute prise de possession par
l’Administration, à titre provisoire ou définitif, d’une propriété immobilière
privée130. Il ne s’agit pas seulement d’une atteinte extérieure à la propriété,
mais d’une mainmise de l’Administration sur l’immeuble, qui élimine le
propriétaire et le prive de l’utilisation de son bien. Celui-ci doit être un
immeuble : la possession d’un bien meuble peut donner lieu à la théorie de
l’emprise, comme c’est le cas aussi en matière d’expropriation131.
129
Justin MUSHAGALUSA, op. cit.,p. 45.
130
Jean RIVERO et Jean WALINE, Droit administratif, 16ème éd., Paris, Dalloz, 1996, p.155.
131
Voir Georges VEDEL et Pierre DELVOLE, Le système français de protection des administrés contre
l’administration, Paris, Sirey, 1991, p. 255.
99
132
ONG et alii.., Les grands arrêts la jurisprudence administrative, 10è éd., Paris, Sirey, 1969, p. 401.
133
Jean RIVERO et Jean WALINE, op. cit. p. 156.
100
juge ne peut pas faire cesser l’emprise par voie d’injonction, mais seulement
condamne l’Administration à une indemnité134.
Comme le dit Jean-François LACHAUME135., la voie de fait,
institution jurisprudentielle par excellence, est le résultat d’une atteinte
particulièrement grave, portée par l’Administration, aux droits fondamentaux
des citoyens (libertés publiques essentielles et droit de propriété) et
“ insusceptible se rattacher à un pouvoir légal ” Dans ce cas, l’Administration,
dans ses prérogatives, a porté gravement atteinte aux libertés et aux
propriétés. Elle est alors considérée, vu le degré de l’irrégularité, comme
s’écartant de l’accomplissement de sa fonction. Son agissement n’apparaît plus
comme l’exercice irrégulier d’une de ses attributions, mais comme un pur fait
matériel, dénué de toute justification juridique. Elle ne peut plus, dès lors, se
prévaloir du principe de la séparation et de la compétence administrative :
l’acte a perdu tout caractère administratif, il est dénaturé, et c’est au judiciaire
qu’il appartient par conséquent d’assurer la protection du particulier136.
134
Jean RIVERO et Jean WALINE, op. cit. p. 156 et Jean – Michel de FORGES, Droit administratif, Paris, PUF,
1995, p. 142.
135
Idem. p. 156.
136
Ibidem.
137
Ibidem.
138
Dominique ROSENBERG, op. cit., p. 129.
139
Guy FEUER et Hervé CASSAN, op. cit., p. 274.
101
140
Séverin MUGANGU, op. cit., p. 23.
141
T.C., 27 juin 1966, Guignon, A.J., 1966, p. 547, cité par Jean RIVERO ET Jean WALINE, op. cit., p. 155.
142
T.C., 17 JUIN 1948, Manufacture des velours et peluches et Société VELVETIA, Rec. 153 cité par Jean-Michel
de FORGES, op. cit., p. 245.
102
143
Jean RIVERO et Jean WALINE, op. cit., p. 174.
103
144
Maurice – André FLAMME, Droit administratif, T. II, Bruxelles, Bruylant, 1989, p. 866.
145
Idem, p. 1087.
146
André de LAUBADERE et al., op. cit., p. 310.
104
147
André de LAUBADERE et al., op. cit. p. 311.
148
Ibidem
105
I. Notion et définition
Les contrôles que les pays en développement entendent mettre
en œuvre se heurtent à la difficulté qu’il y a aujourd’hui à définir
l’investissement privé étranger. Le problème est en effet de savoir s’il consiste
uniquement en un apport de capitaux entraînant la maîtrise financière de
l’entreprise ou s’il doit comprendre aussi des apports complémentaires tels que
la technologie, les conseils en marketing ou et les techniques de gestion. Le
choix entre ces deux approches n’est pas sans conséquences sur le plan
juridique, comme on le verra plus loin.
149
Bertin GILLES, L’investissement international, P.U.F., Kinshasa, 1975, p. 67.
106
ainsi que tous les autres droits réels tels que les hypothèques, privilèges ou
cautionnements ;
2. Les actions, titres et obligations dans des sociétés ou participations à la
propriété de ces sociétés ;
3. Les créances et droits à toutes prestations en vertu d’un contrat qui ont
une valeur financière ou économique ;
4. Les droits d’auteur, les droits de propriété industrielle (tels que brevets
d’invention, licences, marques déposées, modèles industriels), les procédés
techniques, les noms déposés et la clientèle ;
5. Les concessions industrielles et commerciales accordées par la loi ou en
vertu d’un contrat, notamment les concessions : les concessions relatives à la
prospection, la culture, l’extraction, ou l’exploitation de richesses naturelles, y
compris celles qui se situent dans les zones maritimes relevant de la juridiction
de l’une des parties ” (Convention France – Srilanka du 10/04/1980).
150
Dominique ROSENBERG, op. cit., p. 230.
151
Ibidem.
152
Ibidem.
108
V. Réglementation Universelle
Une nécessité de mesures de contrôles internationales à
l’échelon universel s’est vite fait sentir .Depuis long temps, il semble que tous
les partenaires soient d’accord sur l’utilité d’une régulation universellement
acceptée des activités des sociétés transnationales.
153
Dominique ROSENBERG, op. cit., p. 232.
109
respecter les objectifs économiques et sociaux des pays dans lesquels elles
opèrent.
Dans le même esprit154, plusieurs sociétés transnationales ont
rédigé des directives, parfois appelées “ codes de conduite privés ”. Le
mouvement syndical, quant à lui, est très actif dans ce domaine depuis les
années soixante et milite en faveur d’une réglementation internationale. Dans
sa “ charte des demandes syndicales tendant au contrôle législatif des sociétés
multinationales ”, adoptée à Mexico en 1975, la C.I.S.L a prôné la conclusion,
sous les auspices de l’ONU, d’un traité multilatéral général et la création d’une
nouvelle Institution spécialisée chargée de surveiller l’application de ce traité.
Les Organisations Internationales ont répondu à cette attente de façon diverse.
D’abord en élaborant des réglementations partielles, ensuite en tentant de
préparer un code de conduite générale, plus récemment en mettant sur pied
une Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (A.M.G.I).
154
Dominique ROSENBERG, op. cit., p. 232.
155
Ibidem.
110
156
Guy FEUER. et Hervé CASSAN, op. cit., p. 334
157
Ibidem.
111
158
Dominique ROSENBERG, op. cit., p.234
159
Ibidem
112
160
Guy FEUEUR et Hervé CASSAN, op. cit., p. 332.
113
161
Guy FEUR. et Hervé CASSAN, op. cit., p.300.
162
Dominique ROSENBERG, op. cit., p.236.
114
163
Gaston KALAMBAY, op. cit., pp. 29 à 112.
164
Cfr. Résolution 1803.
165
Ibidem
166
Dominique ROSENBERG, op. cit., p.246.
115
167
Ibidem
168
Guy FEUER et Hervé CASSAN, op. cit., p. 206.
116
169
Dominique ROSENBERG, op. cit., p,248.
117
170
Article 9 de la constitution de 18 février 2006.
171
Dominique ROSENBERG, op. cit., p. 248.
118
172
Rapport économique de la RDC, 1999, p.74.
173
Loi 011-2002 portant Code forestier.
174
Ordonnance 81-068 du 16 mai 1981.
175
Arrêté ministériel /MIN/AF .F . E.T./259/2002 du 3octobre 2002.
119
176
Voir article 13 de la loi 011-2002 portant code forestier.
120
177
Voir article 13 de la loi 011-2002 portant code forestier de la RDC
178
Voir les rapports Annuels PNUD-ONU, op. cit, p :36-65.
122
de 300 000 ha et par une loi lorsque la superficie dépasse 400 000 ha (article
92). La loi édicte des mesures générales de protection des forêts consistant en
l’interdiction d’un certain nombre d’activités nuisibles notamment l’exploitation
illicite, la surexploitation illicite, la surexploitation, le surpâturage, les
incendies, les brûlis, les défrichements et les déboisement abusifs. Les mesures
de protection peuvent s’étendre mêmes aux zones forestières concédées.
179
La loi de 2002 abroge en effet le décret de 1949 sur le régime forestier.
123
180
Voir la convention de Montego Bay.
124
181
Voir l’Ordonnance Loi du 14/03/1966.
182
Ibidem
125
183
Patrick DAILLIER et Alain PELLET, op. cit., p. 1161.
184
C.I.J., arrêt du 27/06/1986, activités militaires au Nicaragua, Rec. de 1986, p.111 et suivant
185
Ibidem
126
qui lui sont expressément attribués par le droit international. Cette opinion
restrictive est entièrement ignorée par le droit positif. Les navires publics
étrangers doivent donc interrompre des compétences exercées légitimement en
haute mer ou dans la zone économique exclusive à l’égard des navires battant
leur propre pavillon ou un pavillon tiers (droit de poursuite : droit
d’arraisonnement) lorsque ces navires pénètrent dans la mer territoriale d’un
État autre que celui du pavillon du navire poursuivant.
186
Convention de Genève, 1982, art 25, §1.
127
187
Alain PELLET et Patrick DAILLIER, op. cit., p. 1163 et 773
188
Ibidem.
128
III.1. Les droits souverains de l’État côtier sur son plateau continental
Les droits de l’État côtier sur son plateau Continental sont
“ souverains ”, exclusifs – l’essentiel des ressources naturelles n’étant pas
“ renouvelables ” –, inhérents et fonctionnels. Ils s’exercent sur le plateau lui-
même et non pas seulement sur les ressources qu’il contient et “ sont exclusifs
en ce sens que si l’État côtier n’explore pas le plateau continental ou n’en
exploite pas les ressources naturelles, nul ne peut entreprendre des telles
activités sans son consentement exprès ”.
189
Alain PELLET.et Patrick DAILLIER, op. cit., p. 1163 et 773.
190
Idem, p. 1192.
129
Pour étendus qu’ils soient, les droits de l’État côtier n’en sont
pas moins fonctionnels. Ils sont limités aux fins de l’exploration du plateau
continental et de l’exploitation de ses ressources naturelles193. Celles-ci
incluent les : “ les ressources minérales et autres ressources non biologiques
des fonds marins et de leur sous-sol, ainsi que les organismes vivants qui
appartiennent aux espèces sédentaires, c’est à dire les organismes qui, au
stade où ils peuvent être pêchés, sont soit immobiles sur le fonds ou au-
dessous du fond, soit incapables de se déplacer autrement qu’en restant
constamment en contact avec le fond sous-sol ”.
III.2. Limites aux droits de l’État côtier sur son plateau continental
Les limites aux droits de l’État côtier tiennent d’une part aux
droits et libertés appartenant aux autres États et, d’autre part, à des exigences
– limitées – de solidarité internationale. De plus, si l’État côtier est partie au
traité du 11 février 1971 relatif à la dénucléarisation des fonds marins, il lui
191
Conventions de 1958, art. 2 et de 1982, art. 77, §3. Cité par Alain PELLET et Patrick DAILLIER, op.cit., p.
1192.
192
C.I.J., arrêt du 20 février 1969, Plateau Continental de la mer du Nord, Rec.1969, p.22.
193
Convention de 1958, art. 2, § 1 et de 1982, art. 77, § 1).
130
1°. Les droits reconnus à l’État côtier sur son plateau continental ne portent
pas atteinte au régime des eaux sur-jacentes en tant que zone économique
exclusive ou haute mer, ni à celui de l’espace aérien situé au-dessus de ces
eaux. C’est dire que les autres Etats y bénéficient d’une entière liberté de
navigation et de survol à laquelle l’exercice de ses propres droits par l’État
côtier ne doit pas porter atteinte et qu’il ne peut gêner “ de manière
injustifiable ” (art. 5, §1 et 78, §2).
Les exigences de la protection de l’environnement marin ont cependant conduit
à autoriser l’État côtier à porter atteinte à ces libertés traditionnelles (v.art.208
de la Convention de Montego Bay).
En outre, traditionnellement, tous les États ont le droit de poser des câbles et
des pipelines sous-marins sur le plateau continental (art.4 de la convention
de 1958), sous la seule réserve des “ mesures raisonnables ”que peut prendre
l’État côtier pour l’exercice de ses propres droits et la maîtrise de la pollution.
L’article 79 de la convention de Montego Bay précise cependant que le tracé de
pipelines doit être agrée par lui.
194
Voir la convention de Montego Bay, art.80.
131
selon des critères de partage équitable, compte tenu des intérêts de besoin des
États en développement, en particulier195 des États en développement les
moins avancés ou sous littoral”.
195
Ibidem.
196
Convention de Chicago sur l’aviation civile.
197
Ibidem.
132
celle-ci doit être raisonnable et ne pas mettre en danger la vie des personnes se
trouvant à bord.
198
O-L 62-321, du 8/10/1955 relative à la navigation aérienne.
133
199
Joe VERHOEVEN, op. cit., p.865.
134
200
Alain PELLET et Patrick DAILLIER, op. cit. p. 1163 et 773.
135
201
Alain PELLET et Patrick DAILLIER, op. cit. p. 1163 et 773.
136
I. Attribution à un Etat.
L’attribution à l’État est très largement admise, dès lors que le
comportement dénoncé émane de personnes ou d’organes sous son autorité
effective. Le droit international confirme, par ce biais, que les habilitations
juridiques internes ne sont que des faits pour les autres sujets de droit
international. Le fait illicite est toujours attribué à l’État, ou à l’Organisation
internationale, au nom duquel agit l’auteur de l’acte202 ou du comportement
illicite. Il peut s’agir d’un organe individuel, depuis les gouvernants et les plus
hauts fonctionnaires jusqu’à l’agent le plus subalterne. De même, aucune
distinction n’est à établir entre les autorités centralisées et les autorités
décentralisées, entre celles qui sont spécialement en charge des relations
extérieurs de l’État (Chef de l’État, Chef de gouvernement, Ministres des
202
Dominique ROSENBERG, op. cit., p.273.
137
203
Ibidem.
138
204
Alain PELLET et Patrick DAILLIER, op. cit. p. 920 et s.
205
Ibidem.
206
Dominique ROSENBERG, op.cit., pp.134 à 178.
139
I. Le préjudice
L’article 31, §2, du projet d’articles de la C.D.I. reflète
indiscutablement le droit positif quand il définit le préjudice en ces termes : “ le
207
Voir le code de la C.D.I.
140
préjudice comprend tout dommage, tant matériel que moral résultant du fait
internationalement illicite de l’État ”. Du même coup se trouve confirmée la
synonymie des mots “ dommage et préjudice”.
208
Dominique ROSENBERG op.cit, p. 278.
141
209
Patrick Daillier et Alain PELLET, op. cit.p.895
210
Ibidem
142
3.3. La satisfaction
Dans certains cas, l’indemnisation est inadéquate pour réparer
un préjudice purement moral ; la réparation la mieux adaptée est, elle aussi,
purement morale : c’est la satisfaction. Il s’agit par exemple des regrets
exprimés ou des excuses présentées par l’État responsable, ou encore, dans
certains cas, d’actes symboliques comme le salut au drapeau, etc.
211
Joe VERHOEVEN, op. cit. p.722.
212
Alain PELLET ET Patrick DAILLIER, op. cit., p. 798 et s.
143
213
Joe VERHOEVEN, op.cit., p.769.
214
Joe VERHOEVEN, op.cit., p.769.
215
Patrick DAILLIER et Alain PELLET, Op. Cit. p.830-935.
144
216
Patrick DAILLIER et Alain PELLET, op. cit. p.867 - 885.
217
Voir l’alinéa 4 de la résolution 1803, où l’arbitrage est proposé parmi les modes de règlement de différend
institués par cette résolution.
145
le droit de refuser d’être attrait devant un tiers. Elle implique tout autant le
droit de faire exception à ce refus par un engagement conventionnel. Ce
consentement à l’arbitrage doit être suffisamment clair et précis pour
constituer une véritable obligation juridique internationale. D’où il est tantôt
facultatif, tantôt obligatoire.
218
Synthèse de l’additif au mémoire N°S/221/1156 du gouvernement sur le pillage en R.D.C.
146
219
Voir rapport panel
220
Ibidem
221
Rapport des commissions ‘’porter’’ et ‘’panels’’
222
Cour Internationale de Justice, Rôle général N°16 du 19/12/2005, 100p.publié par www.cij-icj.org
147
223
Arrêt rendue sur l’Affaire des activités militaires et para militaire être RDC c Uganda, pp. 48 à 57, publié par
www.cij-icj.org.
224
Arrêt rendue sur l’Affaire des activités militaires et para militaire être RDC c Uganda, pp. 48 à 57, publié par
www.cij-icj.org.
148
le territoire d’un autre État, ce qui est l’objet du troisième chef de conclusions
de la RDC. La Cour n’estime pas que ce principe s’applique à ce type 225 de
situation.
La Cour conclut qu’elle dispose de suffisamment d’éléments de
preuve crédibles pour considérer que l’Ouganda a engagé sa responsabilité
internationale à raison des actes de pillages et d’exploitation des ressources
naturelles de la RDC commis par des membres des UPDF226 sur le territoire de
la RDC, de la violation de son devoir227 de vigilance s’agissant de ces actes et
du manquement des obligations lui incombant, en tant que puissance
occupante de l’Ituri, en vertu de l’article 43 de du règlement de la Haye de
1907, quant à l’ensemble des actes de pillage et d’exploitation des ressources
naturelles commis dans le territoire occupé.
225
Ibidem.
226
Arrêt rendue sur l’Affaire des activités militaires et para militaire être RDC c Uganda, pp. 48 à 57, publié par
www.cij-icj.org.
227
Voir le Rapport commission Lutundula, secrétariat général de l’Assemblée Nationale congolaise, Kinshasa.
149
CONCLUSION GENERALE
228
Mémoire additif du gouvernement congolais adressé au secrétaire général des Nations Unies, sur le pillage et
l’exploitation illégale des ressources de la RDC
229
On fait allusion ici à toutes les firmes internationales, aux hommes d’affaires congolais et étrangers, aux pays
puissants, …qui soutiennent et financent la guerre en RDC, en vue de perpétrer les crimes économiques et le pillage
des ressources naturelles de la R.D.C. cfr. : Rapports panel
150
230
Cfr Rapport panel des Nations Unies.
231
Nous avons à cet effet recouru aux principes de la vie internationale, dont: la vocation internationale de la RDC,
à la politique d’ouverture et au principe de bon voisinage.
151
Dans la résolution 1803, et l’article 34 on retrouve le droit à la propriété privée et l’expropriation pour cause
232
d’utilité publique.
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233
Loi N°004-2004 du 21/2/2002 portant code des investissements.
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234
Le défi majeur que ce gouvernement doit relever consistera en premier lieu à arrêter le pillage des ressources
naturelles, en passant par la pacification de tout le pays, ensuite revisiter les contrats dits léonins ; le revenu issu de
cette opération sera réparti et utilisé pour le bien être de la population et le développement du pays.
155
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3
. Épigraphe ………………………………………………………………………… I
. Dédicace ….………………………………………………………………….…… II
. Remerciements ………………………………………………………………….. III
. Sigles et abréviations ………………………………………………………….. V