TECHNIQUE EN SCIENCES ET Par contre, les sciences sociales ont

STATISTIQUE DESCRIPTIVE pour objet d’étude les sociétés

humaines, entités distinctes
Introduction regroupant les humains pour des
Les sciences humaines, les sciences motifs divers.
politiques et sociales sont un ensemble de
discipline qui ont pour objet d’étude, Le problème commun qu’on a affronté aux
divers aspects de la réalité humaine. Elles deux sciences est celle de objectivité
s’opposent aux « sciences exactes » encore relative à l’espèce humaine structurée
appelées « sciences dures ». Pour certains autour de plusieurs principes
auteur, les sciences humaines étudient ce fondamentaux : la neutralité axiologique de
qui concerne les cultures humaines, leur Karl Max Weber, La distinction faits-
histoire, leur réalisation leur mode de vie valeurs et le vérificationnisme de Cercle de
et leur comportements individuels et Vienne et aujourd’hui la réfutabilité de
sociaux, tandis que les sciences sociales Karl Popper.
auraient pour objet d’étude les sociétés III. Genèses et évolution du concept
humaines. L’expression science sociale, est d’origine
Les sciences sociale constituent l’une des anglaise en 1824 par William Trompson
sciences qui expliquent les causes et avec l’expression « social science ».
conséquences de certains comportements IV. Méthodologie de recherche en
de l’homme en société et facilitent par sciences sociales
ricochet la compréhension et la réussite En science sociales, une recherche
des autres sciences comme les sciences comporte l’utilisation de procédés
politiques. Elle a donc son objet, sa opératoire bien définis
méthode et ses techniques qui lui sont appelé « techniques ».
propres.
Les étapes de la recherche en sciences
I. Définition sociale :
Les sciences sociales ont été définies
comme l’étude d’une réalité qui vise à 1. le choix du sujet,
accroître la connaissance du tissu 2. l’état de la situation ;
social dans son ensemble en se 3. la définition et délimitation du
penchant sur la réalité sociale et ses projet ;
institutions. 4. l’établissement d’un cadre
théorique ;
Mais l’expression sciences peut intégrer 5. la précision de l’hypothèse ;
les sciences de l’individu telle que la 6. la description du protocole ;
psychologie, alors que celle des sciences 7. la collecte d’information, de donnée
sociale met l’accent sur toutes les activités et ou expérimentation travail de
qui concernent l’homme étudié dans ses terrain ;
relations de groupe (Ex. sociologie, 8. la présentation des données ou des
anthropologie, ethnologie, science résultats et enfin,
politique, l’histoire...). 9. l’analyse, l’interprétation et la
II. Object validation des résultats.
L’objet des sciences humaines, concerne A. La méthode et les méthodes
les cultures humaine, leur histoire, leurs La méthode est un ensemble de règles
réalisation leur mode de vie et leurs interdépendantes de toute recherche,
comportements individuels et sociaux. mais visant des formes de
raisonnement qui rendraient
accessible la réalité à saisir au niveau
du sujet.
On distingue la méthode expérimentale e
et la méthode clinique.
B. Les techniques
La technique représente les étapes
d’opérations limitées, liées à des
éléments pratiques, adaptées à un but
défini.
Elle se distingue de la méthode qui est
aussi une conception intellectuelle,
coordonnant un ensemble d’opérations, en
général plusieurs techniques.
C. Les écoles et leurs méthodes
Après les années 1930, on a opposé
l’empirisme au rationalisme. Mais on y
ajout l’induction.
 L’Empirisme, constitue une attitude
d’esprit, une façon de penser mais surtout
une manière de prélever des données, de
choisir des sujets de réflexion. Il est basé
sur l’observation qui sera généralisée.
 Le Rationalisme part du postulat
que la vérité es intellectuelle et ne dépend
pas de nos sens ; ainsi, constructions
logiques, schémas conceptuel constituent
les démarches d’une pensée qui prt du
général pour s’appliquer au particulier.
 Induction, pour sa part peut être
énumérative ou analytique.
L’induction énumérative procède à la
généralisation statistique suite aux
caractéristiques de certains phénomènes
observés.
L’induction analytique part des
caractéristiques essentielles de cas
concrets pour les généraliser.
D. Les logiques de la recherche en
sciences sociales
Les sciences sociales tirent parti des
éclairages de deux méthodes : la méthode
clinique et la méthode expérimentale.
1. La méthode clinique : Elle a pour
objet d’appréhender de manière
approfondie, les cas individuels en
insistant sur les déterminants
héréditaires, biographiques,
génétiques d’une conduite. Elle
méthode thérapeutique utilisée en
médecine. Elle poursuit un but
pratique
2. La méthode expérimentale : se
fondant sur l’observation, elle manipule
des variables dont elle ne tire pas
nécessairement des applications. Elle fait
plus référence l’empirisme elle est
habituellement menée en laboratoire mais
aussi fractionne les situations pour les
appréhender.
E. Les étapes de la méthode
expérimentale
La méthode expérimentale comporte trois
étapes : l’observation, l’hypothèse et
l’expérimentation proprement dite.
1. L’observation : elle consiste en une
sélection de faits importants. Dans ce
processus, le chercheur fait recours au
concept. Le dernier (le concept) rempli
trois fonction : organiser la perception ;
guider l’observation et prévoir les faits
nouveaux.
Le chercheur a donc recours pour
l’observation à des instruments
d’enregistrement, des films pour
contourner les défaillances de sa mémoire.
Dans tous les cas, le chercheur en science
sociale doit se départir des idées
préconçues en privilégiant l’objectivité et
s’adapter au terrais pour éviter des
informations biaisées.
2. L’hypothèse : Elle permet de
formuler une relation entre les faits
significatifs ou l’aspect d’un loi plus ou
moins générale et aide à sélectionner les
faits observés. Elle se propose de trouver
des solutions à différentes sortes de
questions. Elle naît donc à partir
d’observation de la vie quotidienne ou de
constats opérés au cours d’une recherche.
On distingue trois types d’hypothèses :
 Hypothèses supposant l’extension
d’uniformité
 Hypothèses supposant l’existence de
lien de groupe
 Hypothèses concernant des relations
entre variables analytiques.
3. L’expérimentation proprement
dite : relative à la preuve et exigeant des
conditions spécifique de rigueur,
l’expérimentation se ramène pour
l’essentiel à une observation systématique
de résultats.
4. La description : Elle consiste en la
réunification d’observations faites au sujet
d’un phénomène en vue d’en livrer une
image aussi cohérente et approfondie que
possible. Deux exigences pour une bonne
description : Le souci de la validité et le
caractère opératoire. Trois techniques
permettent de faire la description :
a. La technique monographique :
Elle consiste à livrer une description
approfondie d’un objet social réduit. Cette
technique présente deux caractéristiques :
son objet est limité et concret. Elle est
appliqué aujourd’hui à des groupes et
phénomène sociaux les plus divers.
b. La technique mathématique : Elle
permet de présenter les éléments de
description sous une forme mathématique
et de manière quantifiables. CE procédé
présente trois avantages : la simplification,
la précision et le caractère opératoire.
c. La technique graphique : elle
permet de donner une traduction visuelle
des éléments de la description. Elle a aussi
trois avantages : la synthèse des éléments
dispersés et de nature différentes,
l’appréciation plus rapide des éléments de
la description puis la comparaison plus
aisée entre les phénomènes. Mais pour
être opératoire, elle doit être simple et
précise.
5. Classification
Après observation, le chercheur procède à
la classification. Elle a pour but de
regrouper les phénomènes semblables, de
réduire en catégories et en type,
l’innombrable variété des faits recueillis et
décrits. Elle se caractérise par deux
opérations : la généralisation, et la
réduction.
6. Le champ d’analyse : Elle consiste
à circonscrire le champ des analyses
empiriques dans l’espace géographique et
social et dans le temps. Dans ce cas deux
situations sont possibles :
1ère situation : Le travail peut porter sur
un phénomène ou un événement singulier.
Dans ce cas, l’objet du travail définit lui-
même les limites de l’analyse. Le
chercheur ne se contentera alors que de
préciser les limites de son travail.
2nde Situation : Le travail peut porter
aussi sur des processus sociaux à
caractère plus ou moins universel. Dans ce
cas, des choix s’imposent et doivent se
justifier par des critères. D’abord le critère
d’hypothèse qui dicte le bon sens. Ensuite,
Il y a le critère de marge de manœuvre du
chercheur selon les délia et ressource dont
il dispose.
En conclusion à ce chapitre, il faut dire
que la maîtrise des techniques en science
sociales, sont aujourd’hui une nécessité
pour toutes les sciences molles. La réussite
de ces techniques passe par une meilleure
observation, le choix des meilleurs outils
de collecte et de traitement des données,
une meilleure logique d’analyse de ces
données.
CHAPITRE II : LA STATISTIQUE
DESCRIPTIVE EN QUESTION
Introduction
Les statistiques sont utilisées par le
chercheur pour une meilleure illustration
des données, parmi plusieurs techniques
de collecte et de traitement des
informations en sciences sociales. Elle fait
aussi appel à l’analyse géométrique qui
prend en compte l’analyse factorielle et la
classification ascendante hiérarchique en
faisant recours à des variables
quantitatives (Age, revenu…) ou qualitative
(sexe, catégorie socio-professionnelle…). III. Quelques caractéristiques de
Mais il ne sera étudié que (les statistiques compréhension du concept de
descriptives). statistique
Les peut s’écrire avec un Majuscule
I. Genèse et évolution du concept
(Statistique), un minuscule ((statistique) ou
Le nom de statistique remonterait au 18 ème
au pluriel (statistiques). Si pour certains
Siècle avec l’allemand Staatskunde. En
elle fait partie des mathématique, pour
1746, Antoine Deparcieux révèle son utilité
d’autres elle est une science autonome.
avec ses écrits : l’Essai sur les probabilités
Aujourd’hui elle fait partie des sciences de
de la durée de vie humaine qui aura servi
données (data science). Elle possède une
les compagnies d’assurance sur la vie.
composante tant théorique qu’appliquée.
Mais les statistiques ont servi l’histoire
prospective ou rétrospective. IV. Domaines d’application de la
Aujourd’hui, avec l’informatique, les statistique descriptive
La statistique aurait trois grandes
statistiques occupent une véritable place
tendances. Ainsi, on distingue : La
avec le traitement d’un grand nombre de
statistique « administrative » ou
données à grande échelle.
« gouvernementale » faite dans les
II. Approche définitionnelle
instituts de statistique, la statistique
La définition de la notion de statistique
« mathématique » ou « universitaire »
n’est pas aisée et les définitions évoluent
avec l’époque. Pour Maurice Kendall, « La dont le but est la novation puis la
statistique est l’ensemble des méthodes statistique « appliquée » ou de « terrain »
qui ont pour objet la collecte, le traitement faite d’institutions de sondage d’opinion
et l’interprétation de données pour des problème concrets.
d’observation relatives à un groupe Dans la pratique la méthode et les outils
d’individus ou d’unités ». Si elle est statistique sont utilisés dans plusieurs
considérée a priori comme une branche domaines tels que : la sociologie, les
des mathématiques appliquées, sciences économique et sociale puis
aujourd’hui elle s’inscrit dans un champ l’économétrie, le marketing, la
disciplinaire plus transversal appelé « Data géophysique ou la démographie, les
Science ». Elle peut prendre plusieurs assurances, la physique, la médecine et la
aspects mais c’est la statistique descriptive psychologie, l’informatique…
qui nous intéresse ici.
V. But de la statistique
On distingue la statistique exploratoire Le but de la statistique descriptive est
(on explore des données pour avoir une d’extraire des informations pertinentes
idée du fonctionnement des systèmes) et la d’une liste de nombre difficile à interpréter
statistique confirmatoire (on part des par une simple lecture. Deux familles de
hypothèses de comportement pour méthodes sont utilisées La statistique
élaborer une expérience permettant de les descriptive et la statistique mathématique.
confirmer ou non).
Pour induire des informations sur la
On peut donc définir les statistiques population inconnue, on introduit la notion
comme la discipline qui étudie des de loi de probabilité. La théorie de la
phénomènes à travers la collecte des probabilité permet entre autre opérations :
données, leur traitement, leur analyse,  L’échantillonnage : qui est un
l’interprétation des résultats et leur processus qui permet d’associer des
présentation afin de rendre ces propriétés de l’échantillon à celles
données compréhensibles de tous. qui sont prêtée à la loi de probabilité
inconnue en toute rigueur.
  L’estimation  : qui est le fait de
déduire inversement les paramètres
de la loi de probabilité des
informations que donne l’échantillon.
 Déterminer un intervalle de
confiance qui mesure la validité de
l’estimation
 Procéder à des tests d’hypothèse, le
plus utilisé étant le test du x.
VI. Processus de mise en œuvre de la
statistique descriptive
Les différentes étapes qui permettent de
mettre en œuvre une statistique
descriptive sont entre autres :
1. L’échantillonnage : Il consiste à
choisir la population à sonder, sa taille et
sa représentativité. Qu’il soit partiel
(sondage) ou total (sondage), un protocole
est mis en place.
2. Le prétraitement des données : il
est important car permet de mettre
l’accent sur le transformation des données
initiales pour faciliter le traitement
statistique suivant.
3. Le traitement des données  :
manuel et/ou informatique, il permet de
faire de classement, un résumé numérique
et parfois une compression des données en
vue de leur exploitation.
4. Etude d’une variable à travers des
représentations graphiques : consiste
dans le regroupement des données, le
calcul des effectifs et la construction de
graphiques permettant de faire un résumé
visuel du caractère statistique étudiés.
Parfois, en raison de l’importance des
données l’on peut procéder à des
réductions statistiques.
5. Le caractère qualitatif : Ce sont les
caractères donc les modalités ne peuvent
être ordonnées (c’est-à-dire impossible de
dire que telle données est inférieure ou
égales à telle autre).
6. Le caractère quantitatif :
contrairement aux précédents, sont ceux
dont les modalités peuvent être ordonnées
(Age, taille, revenus…)
7. Etude de plusieurs variables :
Aujourd’hui l’informatique permet
d’étudier plusieurs variables à la fois. Au-
delà de deux variables, on parlera
d’analyse multidimensionnelle.
8. Analyse et interprétation des
données : L’inférence statistique a pour
but de faire émarger des propriétés d’un
ensemble de variables connues
uniquement à travers quelques-unes de ses
réalisations. Elle s’applique donc sur les
résultats de la statistique mathématique.
C’est pour dire que les deux statistiques
sont complémentaires. C’est La statistique
mathématique qui donne au calcul des
données le statut d’estimateur.
Les différents modèles statistiques
peuvent être résumés en trois grandes
familles à savoir : Les modèles linéaires ;
les modèles non linéaires et les
modèles non paramétriques.
Conclusion
A titre de conclusion, il faut dire que la
Statistique descriptive qui est à la fois une
technique et un moyen vise à étudier les
caractéristiques d’un ensemble
d’observations comme les mesures
obtenues lors d’une expérience. Son
objectif est de synthétiser l’information
contenue dans les jeux de données au
moyen de tableaux, histogrammes,
graphiques ou résumés numériques. Les
variables sont analysées selon leur nature
qualitative ou quantitative d’un point de
vue méthodologique.