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octobre 2007
La Valorisat ion des Rôles Sociaux, Comité Européen pour le Développement de l'Intég ration
Sociale (CEDIS)
« Attribuer un rôle reconn u pour sa valeur sociale, c'est placer la personne dans les meilleures
conditions de développement de ses potentialités» J. Feragus
L'intervention en Valorisation des Rôles Sociaux vise à amener les structures à mettre en place un
projet centre sur fa personne à partir de valeurs claires, affirmées, porteuses de sens dans le
secteur social et médica-social, et de l'évaluer.
EUe prend racine sur un questionnement simple: Que faisons-nous en réalité pour les
personnes?
Elle s'acte sur un principe fort: « Dire ce qu'on fait et faire ce qu'on dit»
• Lui assurer de vivre dans un monde S<lns ségrégat ion liée au sexe, à l'âge ou aux origines de
naissance
" Respecter son intimité et son droit à une vie affective et sexuelle
~ Valoriser son environnement, son habitat
• Valoriser son emploi du temps, c'est-a-dire ses activités, qu'elles appartiennent eu temps
contraint (scolaire ou professionnel) ou au temps libre (activités résidentielles, sport, loisirs). Les
droits et les devoirs garantis par le législateur (soins, éducation, formation professionnelle,
emploi, gJrantie de ressources, Jccès au logement, aux lieux publics, transports) doivent
s'enraciner dans le quotidien et avoir un impact réel sur la qUillité de la vie.
• Cette amélioration des conditions de vie ne peut se faire sans l'appui et l'implication morale et
fillancière de l'Etat et de la communauté.
Les personnes qui vivent avec des déficiences ou qui sont en difficultés d'adaptation sociale ne
veulent pas être seulement des objets de mesures d'assistance ou de compensation. Elles veulent
et doivent être des sujets et des partenaires de l'action sociale. Leur demande rejoint sur ce point
les déclarations du Président du Conseil de l'Europe: « l'objectif de l'action sociale est de
rechercher à provoquer un progrès de la société grâce au concours actif des intéressés eux·
mêmes » . »
" La société
• l'individu
La Valorisation des Rôles Sociaux c'est J'ensemble des éléments qui nous conduisent à la
conclusion suivante:
Il est nécessaire d'atteindre et de présenter des rôles sociaux valorisés afin d'être et de devenir
valorisé sur le plan social.
l a VRS c'est: le développement, la mise en valeur, le maintien et/ pour la défense de rôles
sociaux valorisés pour les personnes. Plus particulièrement pou r celles présenta nt un risque de
dévalorisation sociale en utilisant le plus pOSSible des moyens « culturellement valorisés ».
Elle s'effectue essentie!lement selon deux grands axes en interaction: L'amélioration des imilges
et le développemen t des capacités des personnes .
S/ l a force de l'imitation
II l 'importance de l'intégration
Introd ucti on
Malgré les dispositio ns législa tives , le hand icap reste une cause
d'excl usion, en t erm es d'éducation, d'accès au patrimoine commun,
d'intég ration professionnelle, mais aussi d'acceptation sociale.
L'objectif, pour les personnes handicapées et leurs proches, demeure
le même: participer plei nement à la vie de la cité.
Les int eractions huma ines sont des phénomènes complexes qui son t
régis entre autres pa r les perceptions d'autrui. Ces perceptions
peu vent faire en sorte que des personnes soient valorisées
socialement et que d'autres soient dévalorisées, avec comme
conséquences, que certaines personnes pourront jouir plus faci lement
de la vie et d'autres moins, ou pas du tout.
La Valorisation des Rôles Sociaux (VRS) est un principe d 'o rgan isation
de services soci au x et m édica-sociaux qui prend en com pt e cette
réali t é .
Origines
Applications
En appliqu ant les princi pes de la VRS au près des popu la ti ons qui sont
habituellement prises en ch arge ou accom pagnées par des structures
de services, on peut faire l'hypothèse que plus une perso nn e risquan t
d'être exclue et dévalorisée socialement est en mes ure de se percevoir
et se faire percevoi r positivement dans sa collectivité , moins elle au ra
de cha nces d'être exclue ou déva lorisée soci alement et pl us elle sera
/
, r'
apte à être incluse et valorisée ou tout le moins acceptée.
, li'
.
« singulières »7
(
Un e personne est en risque de dévalorisation sociale dans un groupe,
l'
Voilà une façon de concevoir la VRS. Evidem ment, cette théo rie
s'applique à bien des personnes dans nos sociétés. On peut penser aux
personnes handicapées, aux personnes âgées, aux minorités ethniques
et religieuses, aux réfugiés et aux imm ig rants, aux personnes
souffrant de maladies mentales, du SIDA, aux SDF, aux toxicomanes,
aux personnes sans emploi et chômeurs, aux personnes pauvres. Dans
nos sociétés occidentales, nous estimons à 30% la proportion de la
population qui est marginalisée ou à haut risque de marginalisation.
Nous ne serions nullement surpris d'apprendre que notre estimé est
conservateur ...
Vous aurez aussi compris que nous avons pris un exemple facile avec
notre personne handicapée qui se déplace dans la rue. Dans la vraie
vie, les perceptions négatives des personnes sévèrement handicapées
et la dévalorisation sociale, soit l'exclusion et la marginalisation qui en
découlent, sont des phénomènes complexes qui sont difficiles à
changer.
Elle fait peur parce que ses cris amplifient la peur de la maladie
mentale et les préjugés à propos de sa déficience . Ses comportements
la dévalorisent aux yeux du public et elle risque de se voir
marginalisée , internée, exclue.
La différence, même quand elle est extrême , est déjà moindre à partir
du moment où, grâce à sa visibilité, elle aide à redéfinir le sens du
« nous », la « normalité »,
Lo première fois que l'on rencontre une personne polyhand ica pée dans
une grande surface, sa présence sera remarquée et il est possible
qu'elle en choque plus d'un. Mais on finit par s'habituer, si on la
rencontre régulièrement, dans des endroits publics, à faire des choses
ordinaires.
Bien sûr, nous sommes tous différents les uns des autres. Nous
sommes tous des êtres à part entière. C'est ce qui sauve l'humanité,
nous en sommes convaincus.
Nous savons également que les rôles sociaux que nous jouons
influeront sur la manière dont nous serons perçus et traités. Par
exem ple, si nous sommes perçus et reconnus comme étant « utiles» à
la société en général, à notre collectivité ou à notre employeur, il est
probable que nous serons traités avec plus d'égard que si nous
sommes perçus comme « inutiles »,
Et, si tel est le ca s, il aura tend ance à assumer les rôl es de malade,
d'usager, de bénéficia ire , plutôt que les rô les de fil s, de voisin , de
frère, de parrai n, de travai lleur, de citoyen . Qu i plus est, da ns ce type
de rôle, il a de fo rt ès cha nces de vivre excl u, isolé, ségrégué avec
d'aut res pe rsonnes qu i présentent des caract érist iques sem blables ;
donc, une situation qui fera obstacle à une perception valorisée de qui
il est.
Conséq uences
Par exemple, en 2003, lors de la can icule en Europe, parmi les quelque
15,000 personnes âgées décédées, plusieurs d'entre-elles sont mortes
parce que personne ne se préoccupait de leur sort. Elles v ivaient
souvent seules, abandonnées par les membres de leurs famill es. Même
mortes, certa ines personnes n'o nt jama is été réclamées par leu rs
famill es. Cette forme de mauvais trai t ement montre que la
maltraitance peut aussi être passive. L'abandon, j'isolement et la
solitu de qui en résu ltent, sont des fo rm es de m altraita nce t out aussi
dévast atrice s que les coups, ou les abus psychologiqu es.
• Le trai tem ent accordé aux person nes déva lori sée s prend ra des
fo rmes qui ex prime nt la perception des rôles socia ux de la
personne ou du groupe dévalorisé.
Si l'adulte hand icapé est perçu par son entourage comme un éternel
enfant il se comportera en enfant, ce qui renforcera notre perception,
et renforcera son rôle dévalorisé.
Si l'adulte handicapé est perçu comme une personne de son âge, elle
se comportera en adulte .
Intégrat ion, participation soc iale et citoye nneté: ass urer unc vraie vic pour nos
proches aya ut des in capacités
Les perso nnes ayant une incapacité ne sont pas reconnues comme des
ressources socia les et économiques, ou comme des individus qui
peuvent offrir une contribution à leur communauté ou à la société.
L'isolement et la solitude qui résultent de ces perceptions sont
probablement les conditions les plus incapacitantes qui soient car elles
créent des barrières autour des personnes ayant une incapacité .
L'iso lement des personnes ayant une incapacité fait que leurs
con tributions ne sont pas reconn ues , ce qui les empêche de
s'approprier leur citoyenneté. Qui plus est, de nombreuses personnes
considèrent qu'un individu qui présente une déficience intellectuelle ou
physique est" incapable ". Ce préjugé les amène à conclure que cette
personne ne peut donc pas se responsabiliser et contribuer à la
société, ce qui augmente l'isolement et empêche encore plus
l'appropriation de la citoyenneté.
Relations = Contribution
Contribution = Citoyenneté
Voil;) dOlic un beau ~ I' and principe, mais comment peut-oll l'appliquer
concrètement avec des perso nnes sévèl-cmcnt handicapées "
En résumé
La VRS compte donc faire évoluer les regards portés sur les personnes
en situation de ha nd icap et à réduire les frontières entre les personnes
handicapées et la communauté.
« Nous sommes ce que le regard des autres fait de 110 us j <Iuand le regard des autres
nous méprise, nous devenons méprisables ct quand le regard des autres nous feud
merveilleux, ch bien ! ~ous sommes merveilleux. L'important, c'est de sc voir
merveilleux daus le regard des autres )~
Ainsi, la VRS nous donne la possibil ité de cho isir d 'accue il lir et
d'apprivoiser les singularités, les différences q ui no us fo nt peu r et de
permettre ainsi de contribuer à la construction d'une société plus
ouverte et plus sereine .
La VR S es t l'affa ire de tous , de tout en cha cun, c'est une histo ire de
bon sens.
Alain Dupo nt
J uill et 2005
Wolfcnsberger (1991, p. 13) déclare que la théorie de la VRS a pour origine le principe
de normalisation, qu'elle est censée englober ct remplacer. Il ajoute qu'il a développé les
principaux aspects de l'hi stoire du principe de la normalisation dans d'autres textes (i.e.,
Wolfensberger, 1972, 1980 a, 1980b), dont il nous sera donc utile ici de faire un bref
rappel.
La Normalisation
Wolfl:l1sbcrger expliq ue que la VRS prend tout son sens pour deux &'Toupes de persollnes:
celles qui sont déjà déva lorisées par la société, ct celles qui o nt toujours étê va lori sées
mais qui courent un risque d'être projetées dans une identité dévalorisée à cause d'un
événement quelconque. Des exemples de rôles sociaux valorisés seraient les suivants:
dans le monde de l'éducation, les rôles de professeur, enseignant, étudiant, ou élève; au
travail , les rôles d'employeur, travai lleur, salarié, membre d'un syndicat, apprenti , etc.;
dans le domaine des loisirs, les rôles d'athlète ou d'entraîneur. Les rôles sociaux valorisés
qui ont un rapport avec la participation à la vie de la communauté incluent ceux de
propriétaire, locataire, contribuable, fonctionnaire, citoyen, électeur, membre d'un club
sportifou culturel, membre du conseil d'admin istration d'une organisation, etc. Dans le
domaine relationnel, les rôles d'épouse ou de mari, de parent, de fille ou de fils, de grand-
parent, de neveu ou dc nièce, etc., sont socialement valorisés.
Finalement, Wolfen sberger (1991) articule sept thèmes qui font partie de la VRS et qui
aident à comprendre la dévalorisation et à identifier des mesures de prévention ou
d'amélioration: la nécessité de rendre consciente la dynamique souvent inconsciente de la
dévalorisation, afin de la confronter et de la maîtri ser; la pertinence des attentes et de la
circularité des rôles dans la création ct la suppression de la dévalorisation; le besoi n de
chercher une compensation positive (i .e., un statut aussi positif que possible) du statut
dévalorisé; la place du modèle développemental dans l'amélioration des compétences
personnelles; l'utilisation positive et efficace de l'imitation comme mécani sme
d'apprentissage; l'importance de la mise en valeur de J'image sociale; et la centralité de
l'intégration sociale personnelle ct de la participatio n socÎale valori sée.
Étant donné le contexte de ces remarques, i.e., un atelier consacré au développement des
modèles conceptuels, je voudrait conclure cette partie sur l'évolution récente de la
nonnali sation et de la VRS en signalant, sans plus d'él aboration, quelques parallèles qui
me paraissent intéressants entre ce cadre de pensée et celui de la Classification
international des défici ences, incapacités ct handicaps (CIDIH; World Health
Organization, 1980). D'abord les deux approches, la VRS et la C IDIH , se servent de la
notion-clef de rôle social, du coup introduisant un discours et une vision "socio-
eentriqucs", axés sur la vie interpersonnell e et sociale, dans un domaine ou des cadres de
pensée médicaux, psychologiques, cliniques, et, dans l'ensemble, passablement a--
sociaux , ont été dominants depuis longtemps. Bien sût, les deu x approches diffèrent
quant au poids qu'elles semblent accorder aux rôles sociaux: la VRS vise de faço n
centra le l'acqui sition o u le maintien de rôles les plus 'valorisés" poss ible, tandis que la
CID rH (dans le manuel de 1980 au moins) parle plutôt de rôles de "survie" (" survival
roll.!s") dans le domai ne du handicap, cc qui me parait quelque peu limitatif ct même
limitant. Deuxièmement, les deux approches parlent exp licitement de l'intégration
sociale, bien que celle-ci me semble conccptm:lIcmcnt plu s centrale pour la VRS que
pour la C IDIH. Troisièmement ct surtout depu is les travaux de la Soci0té ca nadienne d
du Comité québécois. pour la C IDIH (Bolduc. 1992) les deux approches I>rennent très au
sérieux l'intluence de l'el1v ironllement--i .e., les politiques gouvernementales, les services
sociaux, sani taires, éducati fs, profess ionnels, ctc., ct les valeurs ct les atti tudes dans la
production ct dans l'élimination d'obstacles à l'intégrat ion ct la participation sociale des
personnes vivant avec une incapacité.
Impact International de la Normalisation et de la VRS
Scion Ashman (1989), la nonnal isat ion a eu une influence majeure en Australie depuis
les années 1970 et surtout pendant les années 1980, dans les secteurs des services
communautaires, de l'éducation, ct des programmes de transition entre l'école ct le
marché du travail. Par contre, dans le domaine du travail les services restent plutôt
traditionnels, dominés par le modèle de l'atelier protégé. Et, malgré les progrès rcalisés, le
système Australien dt;: servi ces reposent toujours sur les institutions résiclt::ntiellcs, d'après
Ashman (1989).
En Suède, une loi de 1986 a abol i toute institution pour personnes ayant une déficience
intellectuelle ct a exigé que cel les-ci repoivent des services dans la communauté (Pedlar,
[990). Un élément intéressant de la nouvelle loi est qu'elle encourage des contacts
informels entre les citoyens ordinaires et les personnes ayant une déficience. Pedlar
suggère que la qualité des services de souti en en Suède est excell ente et que l'intégration
physique et l'intégration fonctionnelle sont à la hauteur. Par contre, en Suède comme cn
Amérique du Nord, l'intégration sociale reste un défi important à relever.
Miron ct Katoda (1991) ont comparé le Japon, les États-Unis, et la Suède, quant à la
normalisation et l'intégration scolaire des enfants avec des incapacités. Il s étaient de l'avis
qu'au Japon, le débat philosophique se poursuit actuellement, tandis les États-Unis et la
Suède ont adopté une politique de normalisation et d'intégration et s'occupent à l'heure
actuelle de sa mise en pratique. En Finlande, d'après Kivirauma ( 1991), l'objectif
d'intégration scolaire remonte aux années 1960 et 1970, dû à l'influence des autres pays
Nordiques, surtout celle de la Suède. Il semble que l'intégration reste incomplète,
appuyée sur le pl an national mais souvent rencontrant des résistances sur le plan local.
Dans le domaine des services professionnels, Gaylo rd- Ross (1987) a comparé la situation
dans cinq pays en Europe occidentale: le Danemark, la Grande Bretagne, l'Italie, la
Suisse, et l'All emagne (de l'Ouest, à l'époque). Il a conclu que l'emploi en milieu non-
protégé pour les personnes avec une déficience intellectuelle allait continuer à prendre de
l'ampleur en Italie et en Grande Bretagne, comme aux États-Unis. Il était moins clair, par
contre, que le virage du travail intégré se fasse dans les pays le Danemark, l'Allemagne,
ct la Suisse où" des systèmes de travail protégé étaient très ancrés. Scion Gaylord-Ross, il
est possible que l'intégration scolai re dans ces pays introduise un changement important
avec le temps.
wolfensberger & Thomas, 1983, 1988), deux outils d'évaluation de la qualité des
services. On sert de PASS et de PASSING dans plusieurs pays, y compris le Canada, les
États-Unis, l'Angleterre, l'Écosse, l'ircland,l'Austra lic, la France, ct la Suisse. Dans un
échanti llon de 519 programmes communautaires ct institutionnel s américains ct
canadiens évalués avec PASS 3. Flynn (1985) a trouvé que la moyenne sur l'éche ll e totale
était 42% du score maximal possible, en-dessous du niveau (50%) que les auteurs de
l'outi l considèrent comme le seuil de la qualité de service "tout juste acceptable". Ccci
s'exp lique cn partie par le fait qu'il y avait peu d'intégration sociale dans l'échantillon de
programmes. Plus récemment , Flynn, LaPointe, Wolfensbcrger. ct Thomas (1991) ont
fa it une analyse semblable d'un échantillon de 2 13 programmes communautaires ct
institutionnels américains. canadiens, ct britnnniques qui ava ient été évalué~ avec
PASS ING. Encore une fois, il y avait peu de programmes soci alement intégrés. La
moyenne pour l'ensemble des programmes était 32% du score maximal possib le, bien en-
dessous du seuil de la qualité "tou t juste acceptables". Dans les deux échantillons. i.e., sur
les deux échelles PASS et PASSING, la qualité des services communautaires était
:.ignificativement plus élevée que celle des services institutionnels, et les services
résidentiels communautaires etaient de meilleure qualité que les services vocationncls.
Donc, la traduction de la normali sation et de la VRS cn termes concrets de programmes
qui sont socialement intégrés et de haute qualité, est un défi de taille en Amérique du
Nord, comme en Europe, à long terme.
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