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Objectifs pédagogiques
Contenu
Ce deuxième chapitre donne la description des appareillages du laboratoire de circuits
électriques afin de permettre aux étudiants de les utiliser d’une façon efficace. Le chapitre
contient les points suivants :
Principe de fonctionnement et d’utilisation des appareillages utilisés au
laboratoire de circuits électriques,
29
Techniques de mesure pour contrer les interférences électromagnétiques,
Préparation avant d’arriver au laboratoire,
Manipulations au laboratoire,
Annexe I - Théorie des décibels (dB et dBm),
Annexe II - Sommaire des formules importantes,
Annexe III – Logiciel OpenChoice de Tektronix.
Pour réaliser les expériences subséquentes de laboratoire, de nombreux appareils sont mis
à la disposition de l’étudiant dont les principaux sont :
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Oscilloscope : Appareil permettant de visualiser les formes d’onde des signaux
dans le domaine temporel,
Multimètre : Appareil mesurant des tensions et des courants continus et alternatifs
ainsi que des résistances,
Pont d’impédances : Appareil capable de fournir la réponse en fréquence d’un
circuit donné (amplitude, phase et groupe délai) et l’impédance (résistance,
inductance, capacité) d’une composante donnée,
Générateur de fonctions : Sources d’énergie fournissant des signaux sinusoïdaux,
carrés et triangulaires.
Le bouton ‘DC offset’ du générateur de fonctions permet d’ajouter une tension continue
aux tensions variant dans le temps (sinusoïdale, triangulaire ou carrée).
La cellule de couplage C-R représentée à la figure 2.1 permet de bloquer ou non la
composante continue présente dans la tension d’entrée v(t). On peut également utiliser
une telle cellule entre deux montages d’amplification pour éviter la propagation des
tensions continues de polarisation des composants actifs (transistors, amplificateur
opérationnel, etc.).
Une cellule similaire (même configuration excepté la résistance R) est également
présente à l’entrée des appareils de mesure (comme oscilloscope par exemple) et sert à
afficher ou non la composante continue de la tension d’entrée. Pour l’oscilloscope
disponible au laboratoire, cette option est exécutée à l’aide du bouton AC/CC/Masse. Sur
la position CC, l’interrupteur S est fermé et l’oscilloscope affiche intégralement le signal
d’entrée (tension continue et tension variant dans le temps). Sur la position AC,
l’interrupteur est ouvert et la composante continue du signal est bloquée permettant ainsi
de visualiser uniquement sa composante variant dans le temps.
31
Figure 2.1 : Cellule de couplage.
a) Définition
La sonde compensée est un dispositif permettant d’améliorer passablement les
performances de l’oscilloscope en atténuant d’une part l’effet de son impédance d’entrée
et en ‘contrôlant’ d’autre part cette dernière par compensation.
Note : La compensation ne pourra être réalisée à l’aide d’un circuit purement résistif car
l’impédance d’entrée de l’appareil de mesure est capacitive. Une configuration possible
est celle d’une impédance capacitive comme montrée à la figure 2.2.
b) Utilisation
L’impédance d’entrée d’un instrument de mesure peut réduire la bande passante de ce
dernier. Cette bande passante peut être augmentée en utilisant un câble coaxial contena nt
une sonde compensée.
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Note : On a bien pris soin d’utiliser les expressions ‘peut réduire’ ou ‘ peut être
augmentée’ puisque ces effets dépendent ‘ évidemment’ de la résistance de Thévenin du
circuit mesuré. En effet, si la résistance de Thévenin est par exemple nulle, l’oscilloscope
conservera sa pleine bande passante telle que spécifiée par le manufacturier. Par contre,
si la résistance de Thévenin augmente cette bande passante sera diminuée
considérablement si une sonde compensée n’est pas utilisée.
c) Compensation de la sonde
Pour améliorer la bande passante de l’instrument de mesure, il faut compenser la sonde
par rapport à l’impédance d’entrée de ce dernier. La condition de compensation est
donnée par :
RS CS = Rin Cin
Figure 2.3: Mesure d’un signal carré à l’aide d’une sonde compensée.
33
2.1.2.3 L’impé dance d’entrée et de sortie des appareillages
On remarque que les deux lectures sont différentes à cause de la différence des
impédances d’entrée, alors que si le voltmètre était idéal (Rin = ∞), on aurait une lecture
de 10 volts dans les deux essais.
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Figure 2.5 : Le modèle équivalent d’une source de tension réelle.
Les notions de compatibilité électromagnétique sont importantes du fait que pour qu’un
circuit électronique puisse être commercialisable, il doit passer des tests de compatibilité
électromagnétique. Au Canada, ces lois sont régies par « Industrie Canada ».
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Ces notions de compatibilité et d’interfére nces électromagnétiques s’appliquent aussi
lors des mesures que vous réalisez en laboratoire. En effet, il existe beaucoup de sources
d’interférences électromagnétiques pouvant dégrader les résultats de vos mesures.
Quelques exemples sont présentés sur la figure 2.6 (a). Ces interférences sont générées
sous forme d’ondes électromagnétiques qui vont se propager dans l’air. Ces ondes vont
alors être susceptibles de se coupler sur les câbles des appareils de mesure et d’induire du
bruitage sur le signal mesuré. La figure 2.6 (b) présente un signal bruité.
(a) (b)
Figure 2.6 : Le modèle équivalent d’une source de tension réelle.
Différentes techniques simples peuvent être utilisées pour limiter l’influence de ces
interférences.
36
Les dimensions électriques d’une structure dépendent de :
ses dimensions physiques,
la fréquence (ou la longueur d’onde inversement proportionnel à la
fréquence) de l’excitation,
la vitesse de propagation de l’onde.
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autorisé par « Industrie Canada ». Pour que la boucle rayonne un champ inférieur à 100
µV/m, c’est-à-dire inférieur à la limite autorisée, la dimension maximale de la boucle
doit être de 5 cm².
Important : sachant que de nos jours de plus en plus d’appareils sans fil fonctionnent à
des fréquences de l’ordre du GHz, de la dizaine de GHz et même de la centaine de GHz,
il est important que les pistes de routage d’un circuit et les fils de connexion et de mesure
aient les plus petites dimensions possibles.
Boucle
Fils torsadés
Câble
coaxial
blindé
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2.3 Préparation avant d’arriver au laboratoire
Il est primordial de faire une bonne préparation avant d’arriver au laboratoire dans le
but de mieux comprendre la partie manipulation de l’expérience. Le chargé de
laboratoire vérifie, signe et date les préparations qui doivent être jointes au rapport de
la manipulation (s’il y a lieu).
Note: L’objectif est de comprendre le rôle des boutons de réglage des fonctions associées
aux appareils suivants :
Le signal présenté à la figure 2.8 représente une tension sinusoïdale à laquelle est ajoutée
une tension continue (‘DC offset’ du générateur de fonctions).
39
Figure 2.8 : Tension sinusoidale contenant une composante continue de
2 volts.
Répondre aux questions suivantes en vous référant si nécessaire à l’Annexe I (théorie des
décibels) et à l’Annexe II (formules importantes) du présent chapitre :
40
cas de fréquence donnés ci-dessus, laquelle fournirait un signal carré observé à l’écran ?
(Justifier votre réponse).
f < f1
f 1 < f < f2
f > f2 .
41
Oscilloscope
(Tektronix 2225)
CH1
(fil rouge)
Générateur Oscilloscope
(Wavetek ou HP 33120A) (Tektronix 2012)
CH1
Masse (fil noir)
Figure 2.9.2:Tension ayant une composante continue et affichage en mode de couplage AC-DC-GND.
Figure 2.9.3: Tension de fréquence f variable et limites en fréquence des appareils de mesures.
42
En mode de couplage CC (‘DC’), visualiser sur l’oscilloscope le signal généré et
réajuster les réglages du générateur de fonctions s’il le faut pour obtenir la tension
v(t),
Positionner le commutateur de couplage en mode AC et observer son effet sur
l’affichage à l’écran de l’oscilloscope.
Note: Pour ajouter la tension continue à votre signal sinusoïdal, utiliser le bouton
‘offset’ prévu à cet effet sur le panneau avant du générateur de fonctions (HP 33120A)
Source
d’interférence
(a) (b)
43
Réaliser le montage de la figure 2.10 (b) et utiliser deux fils non torsadés pour lier
le générateur de signaux (GBF) à l’oscilloscope (figure 2.10 (c)). Attention : il y
a seulement 20 connecteurs BNC-Banane pour tout le monde, il faudra donc
vous les partager. Ajouter la source d’interférence à droite de l’oscilloscope et
alimentez la avec la source de tension continue (-15 V_0 V_+15 V).
Régler le GBF pour qu’il fournisse un signal créneau (onde carrée) de fréquence
1 kHz et d’amplitude crête à crête égale à 300 mV.
Relever le signal observé à l’oscilloscope.
Sans déplacer la source d’interférence, torsader le fil noir et le fil rouge comme
montré sur la figure 2.10 (d). Relever le signal observé à l’oscilloscope.
Utiliser un câble coaxial blindé à la place des fils noir et rouge pour connecter le
générateur de signaux à l’oscilloscope comme le montre la figure 2.10 (e).
Relever le signal observé à l’oscilloscope.
Classer les configurations dans l’ordre de celles qui ramènent le moins de bruit
sur la mesure à celles qui en ramènent le plus?
Figure 2.11 : Mesure de la tension de sortie pour les deux cas, circuit sans charge et
avec une charge de 50 Ω.
44
Comparer les deux valeurs mesurées. Qu’en concluez- vous?
Le générateur de fonctions utilisé au laboratoire possède une impédance de sortie
de 50Ω. Pour quelle condition de charge l’amplitude du signal de sortie du générateur
correspond à la valeur exacte? (Justifier votre réponse).
f (KHz) 0.03 0.05 0.1 0.2 0.3 0.5 1 10 20 25 30 50 100 1000 1500 2000
V1 (V)
HP427A
V2 (V)
Fluke 37
V3(V)
Tektronix
2012
- Pour une grandeur sinusoïdale de valeur efficace V eff , l’amplitude maximale est
45
- En régime alternatif, les voltmètres analogiques et numériques standards indiquent
la valeur efficace du signal sinusoïdal mesuré.
Un circuit comme celui présenté sur la figure 2.12 est souvent caractérisé par son gain.
Ientrée Isortie
Rsource
Vsource + Ventrée Circuit Vsortie
-
Pentrée Psortie
Gain en courant Gi =
Gain en tension Gv =
Gain en puissance Gp =
Ces rapports sont souvent exprimés en décibels (dB) et sont définis rigoureusement
comme :
46
GP (dB) = 10* log10 ( ) = 10*log10 (Gp )
Rappels mathématiques
log m
(A * B) log m
( A) log m
(B)
k
log m
(A ) K * l og m ( A )
log m
(A / B) log m
( A) log m
(B)
log m
(A B) log m
( A) log m
(B)
Comme (dans le cas des circuits purement résistifs), on peut écrire la relation
suivante :
Comme utilisation de cette unité de décibel, on parle entre autre de la pollution sonore, de
la réponse en fréquence d’un amplificateur...
47
L’avantage principal de l’utilisation des décibels est que les rapports en décibel
s’additionnent alors que ceux en valeurs absolues se multiplient. Pour calculer le gain
total en décibel d’un circuit à plusieurs étages, il suffit d’additionner les gains et les
pertes (en dB) de chaque étage. Par contre, le gain total en valeur absolue est obtenu en
multipliant les gains et les pertes de chaque étage (des nombres grands et difficiles à
manipuler),
• L’autre avantage des décibels est que les nombres manipulés sur une échelle sont
moins encombrants, par exemple un rapport de puissance de 105 s’exprime comme +50
décibels et un rapport de 101 s’exprime comme +10 décibels,
• Comme inconvénient, il y a bien sûr les conversions qu’il faut occasionnellement
effectuer. On peut aussi perdre la notion des grandeurs impliquées : par exemple un gain
de tension de 120 dB a une sortie 1000000 fois plus grande que la tension d’entrée.
, ,
48
D’autre part, une tension d’entrée exprimée en dBµV correspondra à :
Bien que les unités précédentes soient les plus utilisées, elles ne sont pas les seules unités
dérivées du décibel. En effet, une multitude d’unité existe. En changeant la valeur de
référence Pref, Vref, Iref, on peut exprimer un courant, une tension ou une puissance en
dBV, dBA, dBmV, dBmA, dBµW, dBW etc.
Ces unités sont rencontrées dans quasiment toutes les branches de l’électronique. Par
exemple, nous rencontrerons les dBm dans to ut ce qui concerne les systèmes de
communication. Nous rencontrerons les dBµV et le dBµA dans le domaine de la
compatibilité électromagnétique.
49
Vsortie (dBµV) = Ventrée (dBµV) + G V (dB) = 67.8 dBµV + 65 dB = 132.8 dBµV soit
3.98 V
Note : L’addition ou la soustraction d’une valeur en dBm avec une autre en dB donne un
résultat en dBm puisque les valeurs en dBm représentent des grandeurs d’entrée et de
sortie du système ou du circuit considéré.
1 t T
3. V m v( )d représente la tension moyenne, appelée aussi la composante
T t
1 t T
2
2
4. V RMS v d représente la valeur efficace (RMS) de v(t).
T t
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5. Soit un signal sinusoïdal défini par v(t)= Vmax sin(2 f t). L’amplitude maximale
de ce signal est Vmax et sa valeur efficace est donnée par :
V max
V RMS = V eff = .
2
V V
Tension V en dBm = 20 log 20 log .
V ref 0 . 775 volt
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Annexe III – Logiciel OpenChoice de Tektronix
Installation
L’installation du logiciel est assez simple. Il suffit d’exécuter le fichier d’installation
Setup.exe et de suivre à l’écran les instructions qui sont donnés par le moteur
d’installation (InstallShield Wizard).
Utilisation
Une fois l’installation complétée, lancer le logiciel en cliquant sur le bouton de raccourci
nommé ‘OpenChoice Desktop’ qui apparaît à l’écran. Cliquer ensuite sur l’onglet ‘Screen
Capture’ qui permet de ‘prendre une vue’ de l’écran de votre oscilloscope.
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Les différentes étapes de l’acquisition sont :
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