GESTION DE PROJET
SOMMAIRE
INTRODUCTION : Projet : de quoi parlons-nous ? 2
1. LE PROJET 3
1.1. Définir une problématique et passer à l’objectif 3
1.2. Le projet et ses acteurs 3
1.3. Atteindre l’objectif en gérant le projet 3
3. LE MANAGEMENT DU PROJET 8
3.1. Le pilotage du projet 8
3.2. Conduire une réunion 9
3.3. La communication et le projet 9
4. LA CONDUITE DE PROJETS RH 10
4.1. Qu’est-ce qu’un projet R.H. 10
4.2. Le projet R.H. et la conduite du changement 10
4.3. Le dialogue social et la conduite de projet 11
4.4. Exemple autour de la G.P.E.C. 11
BIBLIOGRAPHIE / SITOGRAPHIE 12
INTRODUCTION
Projet : de quoi parlons-nous ?
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Gestion de projet – B3
SUPPORT DE COURS
Née des grands chantiers passés (ferroviaires, BTP, conquête spatiale, …) la méthodologie de la gestion
de projet a conquis, à partir des années 1960-80, l’ensemble des organisations (entreprises, institutions,
structures étatiques, … ), dès lors que des situations complexes apparaissent.
Comme son nom le laisse supposer, un projet est une projection dans l’avenir.
C’est partir d’une situation A, pour arriver à une situation B. il s’agit donc de conduire un changement.
Qu’il soit de nature technique, comme déposer un satellite en position orbitale autour de la Terre
(c’est le projet du lanceur Ariane),
de nature organisationnelle, comme faire évoluer les métiers de l’entreprise pour les adapter aux
nouveaux enjeux de la société (c’est un projet GPEC),
ou de nature plus modeste, comme préparer ses vacances d’été (projet personnel),
le projet est avant tout un objectif que nous voulons atteindre.
Conduire un projet est avant tout un travail d’équipe où la qualité du management est une clé de la
réussite.
Prolongements
Rémy Bachelet maître de conférences à Centrale Lille « les fondamentaux de la gestion de projet » : pourquoi
des projets : https://youtu.be/96J3eNnr42M (date d’accès 28/06/2016)
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Gestion de projet – B3
SUPPORT DE COURS
1. LE PROJET
La méthode SWOT
Cette méthode d’analyse stratégique, développée à Harvard par Learned et ses équipes permet
d’analyser la situation d’une entreprise au regard de sa position dans un environnement
changeant.
SWOT = Strenghts (Forces) – Weaknesses (Faiblesses)
Opportunities (Opportunités) – Threats (Menaces)
Le sigle français du modèle est MOFF (Menaces-Opportunités-Forces-Faiblesses)
L’analyse PESTEL
La méthode PESTEL permet d’analyser l’environnement économique de l’entreprise, aidant
ainsi à définir le plus clairement possible la problématique qui permettra de préciser l’objectif
du projet.
Cette analyse se fait en 6 points :
o Politique : quelle est la politique sociale de l’entreprise ? …
o Economique : évolution du CA, des résultats, existence de cycles, …,
o Socioculturel : pyramide des âges, qualifications, compétences, …,
o Technologique : conséquences des innovations sur les métiers ? …
o Ecologique : Responsabilité Sociétale de l’Entreprise, conditions de travail, …,
o Légal : loi du travail, sécurité au travail, …,
Autres approches
Nous pouvons citer :
o Le brainstorming et le Métaplan : méthodes de créativité pour faire ressortir des idées,
o Le diagramme d’Ishikawa : analyser le lien existant entre un problème et les causes
possibles de ce problème
o QQOQCCP : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Combien ? Comment ? Pourquoi ?
L’effet tunnel = danger à éviter : l’effet boîte noire entre le début et la fin du projet (perte
de repère et de motivation)
Afin d’éviter cela il est nécessaire de créer des sous objectifs ou jalons qui vont baliser le
parcours : chaque jalon a un objectif, un délai, un livrable et obéit à un cycle d’action.
Nous pouvons définir le cahier des charges (CdC) comme le contrat passé entre le MOA
et le MOE (et/ou CP). Il se décompose en plusieurs chapitres :
o Présentation générale du problème, des enjeux, de l’objectif, du périmètre du projet,
des hypothèses de départ
o Les résultats attendus (en termes d’amélioration fonctionnelle, productivité, …)
o Les livrables (final et intermédiaires) constituent les réalisations concrètes attendues,
la production formalisée des actions du projet (ouvrages, documents, organisation, …)
o Le budget
o Les parties prenantes du projet, les jalons intermédiaires, les risques, …
Prolongements
Aïm Roger (2015). L’essentiel de la gestion de projet. Lextenso
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Gestion de projet – B3
SUPPORT DE COURS
Rémy Bachelet maître de conférences à Centrale Lille « l’essentiel pour bien démarrer un projet »
https://youtu.be/Y1Wz93UDKmg ; https://youtu.be/uVVFQLL7bm4 (accès juin 2016)
Un certain nombre d’outils sont nécessaires au bon pilotage du projet afin de le conduire à son
terme.
Pour l’ensemble des lots nous définissons ainsi le diagramme des responsabilités (ou
Organisational Breakdown structure OBS).
Ces deux diagrammes vont nous permettre de réaliser la matrice R.A.C.I. en croisant le
l’organigramme des tâches et le diagramme des responsabilités.
R = Responsable ; A = Acteur ; C = consulté ; I = informé
Attention : un seul responsable par lot
Après avoir défini des actions et identifié des responsabilités, nous devons penser en termes
de temps.
Trois outils permettent de gérer le temps :
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Le PERT
Chaque lot est en dépendance fonctionnelle avec un ou plusieurs autres lots
Chaque lot est défini par une durée de réalisation, une date de fin au plus tôt et une date de
fin au plus tard.
Le GANTT
Défini l’état d’avancement des tâches et leur enchaînement
Les jalons
Ils permettent de valider des étapes du projet et d’éviter l’effet tunnel. Ils sont caractérisés
par :
o La formalisation d’un livrable intermédiaire
o Des prises de décisions
o Un point PDCA
o Une réunion de pilotage
Avant et pendant le projet, l’analyse des risques permet d’identifier tout ce qui pourrait
compromettre la réalisation du projet.
Ces risques sont principalement de trois ordres :
o Organisationnel : coûts et délais
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Un registre des risques peut être formalisé de façon à créer un document unique de
recensement des risques (type de risque, responsable, criticité, actions entreprises, effets,
période, …).
Et chaque intervenant sur un projet doit pouvoir disposer d’une fiche de risques propres à son
champ d’intervention.
En cours de projet, des demandes de modifications peuvent être faites par le MOA, le MOE/CP
ou les acteurs du projet.
Il sera nécessaire d’identifier :
o les incidences de ces demandes sur le triptyque : qualité-coûts-délais,
o qui est à l’origine de la demande
o qui peut prendre la décision (MOA ou MOE)
Dans tous les cas une demande de modification doit être instruite par le chef de projet afin que
le décisionnaire se prononce sur sa faisabilité.
Elle doit faire l’objet d’un écrit (objet de la demande et décision prise).
Si la modification est acceptée, elle entraîne immédiatement la mise à jour de l’organigramme des
travaux.
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Prolongements
Aïm Roger (2015). L’essentiel de la gestion de projet. Lextenso
Debois François et Maes Jérôme (2013). La boîte à outils du chef de projet. Dunod
Rémy Bachelet maitre de conférences à Centrale Lille : concept et planification de projets, outils avancés :
https://youtu.be/Ba7vwx7qBPU ; https://youtu.be/X_tkPotZ61Q
3. LE MANAGEMENT DU PROJET
L’équipe projet :
Elle est managée par le chef de projet et elle est responsable de la production des livrables
Elle est composée des personnes responsables de la production complète des différents
ensembles du projet (lots) et éventuellement de membres supports (soutien logistique,
conseil, …).
Elle se réunit régulièrement pour faire des points sur l’état d’avancement des travaux
(réunions de chantiers).
Le comité de pilotage :
C’est l’instance de décision au sein de la structure projet, le lieu des arbitrages qui ne sont
pas du ressort du CP (modifications notables, engagements financiers, réajustements de
délais, …)
Il est composé du MOA (ou de son représentant maître d’ouvrage délégué : MOAD),
d’experts et du chef de projet (et ou du MOE), de membres de l’équipe projet pouvant
apporter des éclairages spécifiques.
Globalement nous pouvons identifier 3 types de communication qui vont différer selon leur
objet, le type d’interlocuteur et la méthode utilisée.
Le chef de projet est le garant de cette communication.
La communication promotionnelle
Elle accompagne le projet tout au long de sa réalisation. Elle doit « vendre » le projet, le
rendre motivant, informé des avancés et du résultat final.
Elle doit être simple, claire, motivante, positive, dynamique.
La communication opérationnelle
Elle concerne les acteurs opérationnels du projet, ceux qui réalisent (comptes-rendus,
transmission des informations opérationnelles, …)
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SUPPORT DE COURS
Prolongements
Aïm Roger (2015). L’essentiel de la gestion de projet. Lextenso
Hors, c’est ce que nous demandons à la gestion de projet : apporter la meilleure qualité de réponse
à une problématique, dans un délai optimum et dans un budget défini.
Nous pouvons dire qu’un projet RH est un projet comme un autre, avec malgré tout une différence
importante : le facteur clé de sa réussite dépendra de la qualité de la communication qui l’entoure,
de la capacité de l’organisation à motiver et à dialoguer.
Le MOA du projet sera le comité de direction de l’entreprise et le DRH en sera le MOE.
Les acteurs du projet seront également, la plupart du temps, également les bénéficiaires des
livrables.
Conduire un projet RH cela veut dire, d’une façon générale, s’inscrire dans un changement des
habitudes. Et donc l’un des premiers risques que devra identifier tout chef de projet RH est la
résistance au changement et les incidences du changement sur le comportement des salariés.
Tout changement provoque une réaction qui se traduit par une phase de deuil (regret de la perte,
inquiétude face à la nouveauté), avant que la nouvelle situation soit acceptée. Cela est illustré par
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Gestion de projet – B3
SUPPORT DE COURS
la courbe de deuil mise en évidence par le Dr Elisabeth Kübler-Ross dans les années 1960 (1926-
2004).
Choc => déstabilisation=> colère=> refus=> dépression=> résignation=> espoir=> engagement
Article presse les Echos (18/12/14) http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-120283-
manager-cest-gerer-le-changement-la-courbe-de-deuil-1076415.php
Dans ce contexte, conduire le changement dans une entreprise c’est inscrire le projet R.H.
dans une dynamique en 8 étapes décrites par John Kotter en 1996 (1947- ) :
1 – créer un sentiment d’urgence,
2 – créer une coalition
3 – développer une vision
4 – communiquer cette vision
5 – lever les obstacles (les identifier et les lever)
6 – démontrer des résultats à court terme
7 – consolider les étapes intermédiaires
8 – ancrer le changement dans la culture de l’entreprise
Si nous appliquons cela au cycle du projet, les étapes 1 à 5 correspondent aux étapes de
définition, cadrage/préparation, les étapes 6 et 7 correspondent à la réalisation avec les jalons et
les livrables intermédiaires et l’étape 8 à la phase de clôture, de bilan et de transférabilité
d’expérience.
Les I.R.P. (Instances Représentatives du Personnel) sont des acteurs incontournables d’un projet
en entreprise.
Pour le DRH se posera la question de comment les intégrer selon la nature du projet. Seront-ils
membres du comité de pilotage ou le comité de pilotage les informera-t-il de l’avancée des travaux
lors des réunions de CE ?
Quoi qu’il en soit, il est nécessaire que les IRP soient impliquées très en amont de la construction
du projet et que pendant le déroulement du projet elles soient informées de son avancement.
Une écoute attentive devra leur être accordée, car elles seront les premieres à faire remonter les
réactions des salariés face aux changements induits (état de la courbe de deuil).
Et n’oublions pas que dans les entreprises de +300 salariés, la GPEC fait partie des NAO
(Négociations Annuelles Obligatoires).
La problématique qui suit a pour but de vous amener à une réflexion sur ce que peut être la gestion
de projet autour de la GPEC. Le principe et l’exemple pourront être développés au cours du
séminaire.
Imaginez le type de problématique que vous pourriez rencontrer dans l’entreprise (forte croissance
de l’activité, changements de métiers de l’entreprise, pénurie de compétences sur le bassin
d’emploi, ….), faites-en l’analyse, définissez un objectif (livrable), des jalons, identifiez les acteurs,
constituez une équipe projet, imaginez un budget, des délais, identifiez les activités et les
responsabilités, identifiez les risques, planifiez, …
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Prolongements
Kotter John (2015). Conduire le changement. Pearson
IAE de Paris (mai 2013, durée 3’30) la fonction RH dans la conduite du changement (date d’accès 06/16)
https://www.youtube.com/watch?v=IQyvQeWeVaQ
ICSI David Autissier « la conduite du changement, du discours à la pratique » (conférence filmée 48’ ; 2015) accès
en 06/16 https://youtu.be/96g7lJddNhM
BIBLIOGRAPHIE / SITOGRAPHIE
1. Ouvrages
Debois François, Maes Jérôme (2013). La boîte à outils du chef de projet. Dunod
2. Autres documents
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SUPPORT DE COURS
IAE de Paris (mai 2013, durée 3’30) la fonction RH dans la conduite du changement (date d’accès 06/16)
https://www.youtube.com/watch?v=IQyvQeWeVaQ
ICSI David Autissier « la conduite du changement, du discours à la pratique » (conférence filmée 48’ ; 2015)
accès 06/16 https://youtu.be/96g7lJddNhM
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