G eorges V1TOUX
L e s Coulisses
de l ’j lu delà
« Nous marchons tous au milieu de
secrets, entourés de mystères. Nous ne
savons pas ce qui se passe dans l’atmos
phère qui nous entoure, nous ne savons
pas quelles relations elle a avec notre
esprit. Mais il y a une chose certaine :
c’est que dans certaines cirçonstances,
notre âme, par certains organes, a plus
de pouvoir que les sens, et qu il lui est
donné de pressentir, et même, oui,
de voir réellement l’avenir le plus
rapproché. »
E ckermann .
(Conversations de Gœthe)
PARIS
CHAMUEL, ÉDITEUR
5, RUE DE SAVOIE, 5
I9 OI
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J
DU MfiME AUTEUR:
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AVANT-PROPOS
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II AVANT-PROPOS
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PRÉFACE
' PRÉFACE V
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VI KKFACK
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PRÉFACE . VII
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A U P A Y S D ES FÉES
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AU PATS DES FÉES 3
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4 LES COULISSES DE l ’ a U-DELA
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AU PAYS DES FÉES 5
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() LES COULISSES l>E I.’ a U-DELA
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AU PAYS DES FÉES 7
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8 LES COULISSES DE L AU-DELA
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AU PAYS DES FÉES 9
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10 LES COULISSES DÉ l ' a U -D ELA
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AU PAYS DES FÉES 41
convaincus des pouvoirs magiques du coq, delà
poule noire, du lézard vert, du dragon rouge
et autres animaux plus ou moins chimériques;
les géomanciens,qui tirent leurs oracles de l'exa
men delà terre; les pythagoriciens, qui trouvent
un enseignement de Tavenir dans l'inspection
des nombres, etc., elc.,et enfin, les somnambu
les, toutes plus lucides les unes que les autres et
dont les médecins magnétistes comme feu le
docteur Puel, le docteur Baraduc et feu le doc
teur Gérard, celui-là même dont la thèse inau
gurale (1) eut, chose rare en notre temps,les hon
neurs du bûcher,représentent l’élément sérieux
scientifique.
On le voit, d’après ce rapide examen que nous
venons de faire du monde et des croyances
occultiques, il est indéniable qu'il existe à l'heure
présente Un courant accentué vers les études
de la science cachée.
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12 LES COULISSES DE l/A U -D E L A
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L’occultisme et la science
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L ’OCCULTI SME ET LA S CI EN C E
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16 LKS COULISSES DE l ’ a U-DELA
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l ’ o c c u l t is m e e t l a . s c ie n c e 17
justes et bonnes, ils travaillent ardemment à
démontrer que leur méthode est en vérité plus
parfaite, plus synthétique, plus philosophique
surtout, que les procédés analytiques des savants
reconnus. D’ailleurs, il ne renient nullement la
valeur et l’importance des travaux de ceux-ci ;
mais, ils pensent et ils déclarent fermement
qu’à côté des faits mis en lumière par ces tra
vaux, il est autre chose d’essence supérieure et
dont les seules pratiques positives du labora
toire ne sauraient donner une rationnelle expli
cation.
La science, prétendent-ils encore, n’est pas
aussi nouvelle qu’on le croit généralement, et
les anciens initiés savaient les formules de bien
des lois aujourd’hui perdues pour la foule. Or,
ces lois, l'enseignement ésotérique permet deles
retrouver.
Quoiqu’il en soit, semble-t-il, la période des
luttes amères entre les deux écoles est pour
jamais passée.
L’union, il est vrai, n’est pas encore faite, et
n’est même point proche de se faire, d’une ma
nière étendue, au moins; mais, symptôme im
portant, les adversaires d'hier ne se refusent
plus, de parti délibéré, à se prêter un mutuel
concours.
Chimistes, médecins, physiciens, mathéma-
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18 LES COULISSES DE l ’ a U-DELA
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K ,
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L OCCULTISME ET LA SCIENCE 31
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• 1JW
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l’occultisme et la science 33
consacrait tout un volume (1) à démontrer par
À + B qu’il était ridicule de voir autre chose
que des duperies, conscientes ou non, dans les
phénomènes spirites, aussi bien d’ailleurs que
dans les divers procédés divinatoires connus.
Du reste, il faut le reconnaître, M. Chevreul
ne parle pas à la légère, et il a voulu par lui-
même se rendre compte des faits.
, Voici, par exemple, comment il s’explique
le mouvement de la table : « Témoin de cés
faits, — la rotation du guéridon, — mais bien
plus souvent de faits négatifs que de faits posi
tifs, je n’ai jamais eu l’occasion, dans les cas
de mouvement, d’observer qu’il ait été hors
de proportion avec une action que les mains
apposées sur la table étaient susceptibles d’exer
cer latéralement : je ne parle, bien entendu, que
de ce que j ’ai vu.
« Le mouvement, en effet, n’aura jamais
lieu tant que les mains presseront la table
perpendiculairement ; mais, à cause de la
difficulté de maintenir cette pression cons
tamment perpendiculaire durant un laps de
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34 LES COULISSES DE L AU-DELA
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48 LES COULISSES DE l ' à ü -DELA.
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L OCCULTISME ET LA SCIENCE 49
111
L’examen des phénomènes du magnétisme
conduit encore à des conclusions analogues.
D’ailleurs, un lien très étroit les unit à ceux du
spiritisme, et, comme eux, ils semblent éma
ner d’une force mystérieuse, impondérable,
très réelle cependant, et qui se traduit exté
rieurement des manières les plus diverses.
Sous l’influence de son fluide particulier, en
effet, le magnétiseur plonge le sujet dans un
état de sommeil plus ou moins profond caracté
risé par des manières d’être physiologiques
(1) A. de Rochas, Loc. cit., p. 72.
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50 LES COULISSES DE l ’ AU-DELA
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^■ 4îs î ?n k î;
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^OCCULTISME ET LA SCIENCE 53
comme un grand aimant, émet de puissants
effluves qui partent de ses pôles. »
« Or, nous avons vu que tous les effluves
qui viennent de nous, d’une part, ont une ten
dance vers le sud, et, d’autre part, que les
pôles magnétiques ont une telle action sur les
effluves des pôles isonomes, qu’à grande dis
tance déjà ils les repoussent. G’est donc le pôle
nord de la terre qui agit jusqu’à notre 48e
degré de latitude et impose à tous nos effluves
cette inclinaison de 10 à 15° vers le sud, que
perçoivent partout nos sensitifs.
« Les esprits éclairés parmi les médecins ad
mettent depuis plus de cent ans le fait que,
dans beaucoup de maladies nerveuses, des pas
ses dites mesmériques soulagent dans beau
coup de cas les malades et leur procurent assez
souvent une guérison radicale; les passes,
nous le savons maintenant, sont tout simple
ment des effluves que le médecin déverse de
ses doigts sur le malade. Eh bien I c’est un pa
reil courant odique, mais plus faible, que le pôle
terrestre déverse sur la terre et les hommes ; ce
courant se dirige vers le sud, traverse constam
ment nos habitations et nous met ainsi sous
l’influence continuelle de légères passes. Les
non-sensitifs ne ressentent pas ce perpétuel
courant, au milieu duquel ils se trouvent ;
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54 LES COULISSES DE l ' a U-DELA
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¿ ' o c c u l t is m e e t l a SC1EMCE 55
de quelques instants, la suggestion fut complè
tement détruite» (4).
Après une expérience semblable, n'est-on pas
fondé adm ettre la réalité des courants odiques,
et, au besoin, à voir dans leur existence même
k raison toute naturelle desactions dynamiques
du magnétisme, jusque et y compris les phéno
mènes de lévitation : « 11 n’est point absurde
de supposer que l'organisme humain peut dé
velopper, dans certains^cas, sous certaines lati
tudes, des* courants qui, parallèles au grand
courant terrestre et de sens contraire, en se
raient repoussés avec une, force suffisante pour
contrebalancer le poids du corps (2). »
La chose, en somme, n'est pas en soi plus
extraordinaire que cette orientation nouvelle
que le magnétisme imprime aux cellules céré
brales du magnétisé et qui produit chez ce
dernier, à la volonté de l’opérateur, une trans
formation si complète de sa personnalité qu’il
oublie absolument la notion de son identité
propre pour revêtir celle d'un autre individu, et
cela alors même qu’il a cessé d’être plongé
dans le sommeil.
Mais n’est-ce point là tout simplement, trans
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88 LES COULISSES DE l ’ a U-DELA 1
■î
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l ' occultisme et la science 59
(absolutisme sur lequel nous nous expliquons
d'ailleurs en notre dernière note), à ces affirma
tions de^ hypnotiseurs qui se prétendent en
« 3° Il appartiendra aux magistrats de tenir compta,
dans leur interrogation, de l'extrême suggestibilité
d'un grand nombre d'individus, suggestibilité encore
augmentée sous l'influence de l’intimidation et de
se mettre en garde contre la possibilité de suggérer
&ces témoins les réponses qu'ils auront à faire. Le
magistrat devra interroger le témoin sans lui faire
pressentir sa propre opinion, sans exercer aucune pres
sion sur son esprit.
« 4° Les défenseurs auront le devoir de tenir compte
des faits où la suggestion joue un rôle, de surveiller
avec soin les influences qui ont pu agir sur tel ou tel
témoin et d'appeler sur ces questions l’attention des ju
rés et des magistrats.
« 5° La possibilité de provoquer les phénomènes
d'altération de la mémoire aboutissant à la constitu
tion d'un faux témoignage existant aussi bien à l'état
de veille qu'à l'état d'hypnotisme, ces faits rentrent
dans le domaine des faits psychologiques normaux. 11
n’y a donc pas lieu de songer à les soumettre à une ré
glementation légale.
« 6° L'article 365 du Gode pénal français a prévu le
délit de subornation des témoins et un arrêt de la Cour
de Cassation de Paris, du 7 décembre 1883, a précisé le
caractère du délit dans les termes suivants : « La subor
nation des témoins est un fait délictueux, sui generis ,
qui existe indépendamment des circonstances consti
tutives de la complicité ordinaire spécifiée dans l'article
60 du Gode pénal, par cela seul qu'il y a eu emploi de
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60 LES COULISSES DE l ’ a U-DELA
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L OCCULTISME ET LA SCIENCE 61
la puissance indéfinie du magicien asscrvis-
sant, grâce à sa science néfaste, ou mieux
grâce à la puissance de son fluide magnétique,
l’individu dont il veut faire son esclave.
A l’heure présente, nous connaissons la rai
son vraie du mystère, et nous en avons exacte
ment mesuré la grandeur.
IV
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62 LES COULISSES DE l ’AU-DELA
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L’ OCCULTISME ET LA 8C1ENCK 63
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64 LES COULISSES DE L?AU-DELA.
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l ’occultisme et la science 65
pour la vidange des matériaux usés ou inutiles
et pour la reproduction de L’être, et vous au
rez une idée complète, quoique générale, delà
question » (1).
Mais, n’est-ce pas là une application mani
feste à la physiologie de cette ternaire
si chère aux occultistes?
Il en est justement si bien delà sorte que nous
voyons dans YInitiation, M. Papus appliquer à
cette même conception ternaire de l’organisme
les lettres du tétragramme sacré vau,
hé).
« En haut, le monde de Vidée comprenant
le cerveau et ses ganglions, le cervelet et la
circulation psychique. Ce monde correspond à
la lettre iod.
« Au milieu, le monde de la Vie, comprenant
les poumons, le cœur, les organes de circulation
avec le grand sympathique comme centre de
réserve du corps astral (fluide nerveux mis en
réserve). Ce monde correspond à la lettre vau,
qui veut dire lien.
« En bas, entre le diaphragme supérieure
ment et le péritoine inférieurement, le monde
de la Matière comprenant les organes situés dans
l’abdomen et les réservoirs matériels de l’orga-
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66 LES COULISSES DE l ’ a U-DELA
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L OCCULTISME ET LA SCIENCE 67
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Les Frontières de FAu-delà
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LES FRONTIÈRES DE L’AU-DELA
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7£ LES COULISSES DE l ’à U-DELA
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LES FRONTIÈRES DE AU-DELA 73
sont les expérimentateurs, et des plus autorisés,
qui, faisant en cela d’ailleurs véritable preuve
d’un judicieux esprit critique, ne dédaignent
point de consacrer leurs peines à poursuivre
la vérité dissimulée sous les apparences du
miracle.
Aucun phénomène n’échappe maintenant à
l’analyse scientifique, et le domaine de l’extra
naturel, plus qu’aucun autre peut-être, se voit
l'objet d’audacieuses inquisitions.
Le professeur Crookes, l’un des premiers
physiciens de ce temps, le découvreur de la
matière radiante et du métal thallium , étudie
en son laboratoire la force psychique, qu’il me
sure soigneusement à l’aide d’appareils enregis
treurs. Semblablement encore, en Angleterre,
sirAlfred Russel Wallace, le naturaliste qui, avec
Darwin, partage la gloire d’avoir fait triom
pher la doctrine de l’évolution, examine avec
non moins de sagacité et de méthode les multi
ples manifestations spirites, dont il défend la
réalité dans un livre remarquable, Les Mira
cles et le Moderne Spiritualisme (1). Et ce sont
pareillement des savants connus, des gens de
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74 LES COULISSES DE l ’a U-DELA
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LES FRONTIÈRES DE l ' AU-DELA 75
et des docteurs écrivent à son propos. Bien
mieux, tout comme en Angleterre, il s'est fondé
chez nous une «Société de psychologie physiolo
gique », société dont font partie, entre autres,
MM : Sully-Prudhommo, de l'Académie fran
çaise ; G. Ballet, agrégé à la faculté de méde
cine de Paris ; Beaunis, professeur à la faculté
de médecine de Nancy ; L. Marillier, maître de
conférences à l'École polytechnique; le Dr X.
ï)ariex, etc., et cette société possède une revue
infiniment curieuse, les Annales des Scien
ces psychiques (1),uniquement consacrée à l'exa
men scientifique des choses dites del'au-delà.
M. Lombroso, le célébré criminaliste italien,
après des expériences bien peu probantes, ce
pendant, s'est déclaré convaincu de la réalité
des phénomènes spirites; le savant russe Aksa-
koff s’occupe aussi de semblables recherches
dont il consigne les résultats en son journal
Psychiche studien> qui parait régulièrement
depuis plusieurs années. A l'heure présente, la
preuve en est donc bien faite, les gens de science
sont unanimes à reconnaître qu'il convient de
ne pas repousser à priori tout fait dont la rai-
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7G LES COULISSES DE l ’ a U-DELA
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LES FRONTIÈRES DE L’AU-DELA 77
pressivité », les sujets plongés dans un sommeil
somnambulique de plus en plus intensifié.
C’est un fait actuellement parfaitement éta
bli, en dépit de ce qu’on en pense généralement,
que la vie de l’homme se peut fort bien pour
suivre durant des temps fort longs et sans incon
vénient aucun en des états d’ordinaire réputés
anormaux. Tout le monde a plus ou moins
entendu parler de ces merveilleuses expériences
accomplies par les yogliis de l’Inde, qui, à la
suite d’un entraînement particulier, arrivent à
pouvoir se passer durant plusieurs semaines de
l’airatmosphérique, de nourriture et de boissons,
et se livrent ainsi volontairement, à la façon de
nos chauves-souris ou de nos hérissons, à de vé
ritables hivernages prolongés, au bout desquels
ilsrevienent à l’existence normale (1). De tels ré-
0 ) C hez l e s Y o g u is in d o u s , q u i s o n t d e s r e lig ie u x d ’u n
ordre b r a h m a n iq u e v iv a n t e n a s c è te s s o lita ir e s d a n s le s
bois o u s u r le s m o n ta g n e s , u n se m b la b le e x e r c ic e n ’e s t
en effet p o in t r a r e , e t il a r riv e a s s e z fr é q u e m m e n t q u e
l’on r e n c o n t r e p a r m i e u x d e s s u je ts c a p a b le s de r iv a lis e r
de s e m b la b le fa ç o n a v e c n o s m a r m o tte s e t a u tr e s a n i
m au x h ib e r n a n ts . E t, il e n e s t si b ie n a in s i q u ’il e x is t e
un t r a ité d u yo g a , c ’e st-à -d ir e d e l ’a r t e m p lo y é p a r le s
e x ta tiq u e s in d o u s p o u r s ’a b s te n ir d e m a n g e r e t d e r e s
pirer p e n d a n t u n te m p s c o n s id é r a b le , tr a ité q u i f u t p u
. blié il y a q u e lq u e s a n n é e s p a r M. le d o c te u r N o b in
C h a n d er P a u l a s s is ta n t c h ir u r g ie n m ilita ir e a u x In d e s,
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78 LE» COULISSES DE l/AU-DELA
cita, à un premier aspect, peuvent paraître au
moins invraisemblables. L’examen attentif des
phénomènes produits dans l’organisme par l’in-
C et é ta t sp é c ia l d ’a r r ê t d e la v ie p o r te ch ez l e s y o g u is
le n o m d e samddhi et s ’o b tie n t, p a r a lt-il, par un
c é d é s p é c ia l d ’a u to -liy p n o tis a lio n .
samprajna
« Il y a d e u x v a r ié té s d e s a m ù h d i. a p p e lé e s
et asamprajna, Yoga M. A.
r a p p o rte d’a p rès le tr a ité d u
d e R o ch a s d a n s s e s États profonds de l’hypnose (ch ez
l ’é d ite u r C h a m u e l). L e c o lo n e l T o w n se n d , q u i p o u v a it
a r r ê te r le m o u v e m e n t d e s o n cœ u r e t de ses a r tèr es à
v o lo n té e t m o u r ir o u e x p ire r à s o n g ré p u is revivre',
é t a it u n e x e m p le d e samprajna samddhi. L es y o g u is
d e J e s s e lin e r e , d u P u n ja h e t de C a lc u ta , q u i e n t r a ie n t
d a n s u n é t a t p a r e il à la m o r t e n a v a la n t le u r la n g u e , e t
q u i n e p o u v a ie n t p as r ep ren d re la v ie à v o lo n té , é t a ie n t
d e s e x e m p le s d'asamprajnasamdhdi; ils n e p o u v a ie n t
r e s s u s c ite r q u ’a v ec l ’a id e d ’a u tr e s p e r s o n n e s q u i r e t i
r a ie n t la la n g u e e n f o n c é e d a n s le p h a r y n x et la r e m e t
t a ie n t à s a p la c e n o r m a le . »
D e n o m b r e u x t é m o in s a y a n t v é c u e n O rien t — e t p a rm i
eux o n p e u t c ite r le p h y s io lo g is te a lle m a n d P r e y e r , le
d o c te u r E. S ie r k e , d e V ie n n e , le n a tu r a lis te H œ c k e l, sir
C la u d iu s W a d e , m in is tr e r é s id e n t a n g la is à L a h o r e , e t lè
d o c te u r a u tr ic h ie n H o n ig b e rg e r q u i, p lu sie u r s ann ées
d u r a n t, r e m p lit le s fo n c t io n s d e m é d e c in p a r tic u lie r
p r è s d e R u n je t-S in g ,r a ja h d e L a h o r e —- o n t r a p p o r té d es
r é c its a u th e n tiq u e s de c a s d e m o r t a p p a r e n te p r o lo n g é e
e t d a n s le s q u e ls la v ie fu t r a p p e lé e c e p e n d a n t d e fa ç o n
p a r fa ite .
V o ic i, e n tr e a u tr e s , le r a p p o r t q u ’a fa it le d o c te u r H o-
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LES FRONTIÈRES DE l/A U -D E L A 79
fluence somnambulique démontre cependant
qu'iJs sont, en réalité, beaucoup moins hypothé
tiques qu’on pourrait être tenté de le croire.
n ig b erg er — q u i fu t té m o in du fa it — à p ro p o s du r a p p e l
à l ’e x is te n c e , a p r è s u n h iv e r n a g e d ’e n v ir o n deux mois ,
d’un v o g u i c h e z le q u e l to u te s le s fo n c tio n s v ita le s , la
resp ira tion c o m p r is e , é t a ie n t si b ie n su s p e n d u e s , q u e le
patient a v a it p u ê tr e e n te r r é d u r a n t p r è s d e s o ix a n t e
jours d a n s u n c a v e a u , so u s q u a tre p ie d s d e te r r e .
« Au b o u t d e s ix s e m a in e s , te r m e c o n v e n u p o u r l ’in
h u m a tio n , u n e a fflu e n c e a c c o u r u t su r le lie u d e l ’é
v én em en t. L e r a ja h fit e n le v e r la te rr e g la is e qu i m u r a it
la porte e t r e c o n n u t q u e so n c a c h e t, qui la f e r m a it , é t a it
intact.
« On o u v r it la p o r te , la c a is s e fu t so r tie a v ec so n c o n
tenu, e t q u a n d il fu t c o n s ta té q u e le c a c h e t d o n t e lle
avait été s c e l l é e , é ta it é g a le m e n t in ta c t, o n l ’o u v r it.
« Le d o c t e u r I lo n ig b e r g e r fît la r e m a r q u e q u e le lin
ceul é ta it r e c o u v e r t de m o is is s u r e s , ce q u i s ’e x p liq u a it
par l’h u m id ité d u c a v e a u . Le co rp s d u s o lita ir e , h iss é
hors de la c a is s e p a r s e s d is c ip le s ,e t to u jo u r s e n to u r é d e
son lin c e u l, fu t a p p u y é c o n tr e le c o u v e r c le ; p u is, sa n s
le d é c o u v r ir , o n lu i v e r s a d e l ’e a u c h a u d e s u r le tè te .
Enfin, o n le d é p o u illa d u su a ir e q u i l ’e n v e lo p p a it, a p rès
en avo ir v é r ifié e t b r isé le s s c e llé s .
« A lo rs, le d o c te u r H o n ig b e r g e r l ’e x a m in a a v e c s o in .
Il était d a n s la m ê m e a ttitu d e q u e le j o u r d e l ’e n s e v e lis
sem en t, s e u le m e n t la tê te r e p o sa it su r u n e é p a u le . La p ea u
était p lis s é e ; l e s m e m b r e s é t a ie n t r a id es. T o u t le co rp s
était fr o id , à l ’e x c e p tio n d e la tè te q u i a v a it é té a r r o s é e
d’eau c h a u d e . L e p o u ls n e p u t ê tre p e r çu a u x r a d ia le s
pas plu s q u ’a u x b ras n i a u x te m p e s . L’a u s c u lta tio n du
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80 LES COULISSES DE l ’ à U-DELA
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LES FRONTIÈRES DE L*AU-DELA 81
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82 LES COULISSES DE l ' à U-DF.LA
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LES FRONTIÈRES DE l ' a U-DELA 83
moi-même complètement oubliés. Tous ceux qui
ont endormi plusieurs fois la même personne
ont remarqué ce phénomène, aussi banal que
singulier » (1). Mais il y a mieux encore. On a, en
effet, découvert, en prolongeant l'action magné
tique sur certains sujets déjà plongés en état
somnambulique, que ceux-ci traversaient des
stades de mémoire distincts au cours de leur
sommeil, stades caractérisés par cette particula
rité, intéressante au premier chef, que chacun
d'eux ne conserve le souvenir que de lui-même.
Voici comment M. Gurney, qui a, l’un des pre
miers, et avec un soin extrême, étudié ces
étranges phénomènes, — M. Gurney a en effet
constaté durant le sommeil hypnotique jusqu'à
trois états de mémoire différents, ce qui, en te
nant compte de la mémoire à l'état de veille,
faisait pour son sujet quatre formes différentes
de mémoire, — en décrit les circonstances di
verses : « Après avoir amené un état particulier
de sommeil que nous appellerons l'état A, nous
causons d'une chose quelconque avec le sujet.
Celui-ci est alors amené à un état plus profond,
l'état B, et, si on veut continuer avec lui la
conversation précédente, il se trouve tout à
fait incapable de s'en souvenir et même desesou-
( 1 ) P ie r r e J a n e t, Loc. cit. p. 7 5 .
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84 LES COULISSES DE l ’ a U-DELÀ
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LES FRONTIÈRES DE l ' a ü -DELÀ 85
tîseur nommé Chardel endormit deux jeunes
filles pendant Thiver et ne les réveilla que plu
sieurs mois après, au milieu du printemps ; elles
furent bien surprises en se réveillant de voir
des feuilles et des fleurs sur les arbres qu'elles
se souvenaient d'avoir vus couverts de neige
avant de s'endormir. Souvent, raconte un autre
auteur (1), je laissais mes somnambules en
dormies toute la journée, les yeux ouverts, afin
de me promener avec eux pour les observer
sans exciter la curiosité publique. Il m'est
arrivé de prolonger pendant quatorze ou quinze
iours le somnambulisme d'une jeune fille qui
était à mon service. Dans cet état, elle conti
nuait ses travaux comme si elle eût été dans ’
son état ordinaire... Elle se trouve au réveil
comme dépaysée dans la maison, n'étant plus
du tout au courant de ce qui s’est passé » (2).
Mais, après fci constatation de faits semblables,
qui peut nier l'analogie existante au point de
vue de la vie psychique et physiologique entre
les divers états d'être des individus, et ne de
vient-il pas en quelque sorte évident que la vie
normale, c'est-à-dire l'état de veille, pourrait
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86 LES COULISSES DE l ’a U-DELA
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LES FRONTIÈRES DE l ’à U-DELA 87
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88 LES COULISSES DE L’AU-DELA
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LES FRONTIÈRES DE l ' à U-DILA 89
Usés, chez qui, — le fait est du reste connu
depuis longtemps, — la sensibilité a disparu à
la surface de l'épiderme, présentent une exté -
riorisation de cette sensibilité. Tout autour
du corps, il existe en effet une couche sensible
séparée de la peau par quelques centimètres.
« Si le magnétiseur ou une personne quelconque
pince, pique ou caresse la peau du sujet, celui-
ci ne sent rien; si le magnétiseur fait les mêmes
opérations sur la couche sensible, le sujet
éprouve les sensations correspondantes.
« De plus, on constate qu'à mesure que
l'hypnose s'approfondit, il se forme une série
de couches analogues à peu près équidistantes
dont la sensibilité décroît proportionnellement
à leur éloignement du corps. Avec Mme K., j'a
pu reconnaître ces couches à plusieurs mètres.
Elles traversent presque toutes les substan
ces » (1).
En certains cas, cette extériorisation de la
sensibilité est, du reste, particulièrement in
tense, et il semble qu'il y ait, en quelque sorte,
comme une hyperesthésie de la faculté senso
rielle ; du moins, le fait suivant, emprunté à
un article paru dans la revue YEtoile, article
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90 LES COULISSES DE l’a U-DELA
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LES FRONTIÈRES DE l ’ a U-DELA 91
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92 LES COULISSES DE L AU-DELÀ
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LES FRONTIERES DE L*AU-DELA 93
vent encore frémir en entendant raconter que
tel personnage enfonçait des aiguilles en la
poitrine d'une poupée, pensant ainsi tuer de
loin comme d'un coup de poignard l'ennemi
détesté. Ehbien, peut-être convient-il d'en rabat
tre, et les sorciers ne faisaient-il point une
œuvre aussi vaine qu’on l'admet d'ordinaire.
L'extériorisation de la sensibilité, en effet,
nous conduit fatalement et logiquement, c'e^t*
à-dire expérimentalement, à admettre en pria*
cipe la possibilité des phénomènes de l'envoûte«*
ment (1). _
Que l’on en juge, du reste, par les faits sui
vants*
Un sujet sensible à l'action magnétique est
amené à l'état de rapport, c’est-à-dire au point
déterminé du sommeil hypnotique où sa sensi
bilité commence à s'extérioriser. A ce moment,
l'on remet entre les mains du dit sujet un verre
Contenant de l’eau. Au bout de quelques minu
tes, l'eau s’est chargée d'une certaine quantité
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94 LES COULISSES DE l ’a U-DELA
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LES FRONTIÈRES DE l’ a U-DELA 95
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98 LES COULISSES DE l ’AU-DELA
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LES FRONTIÈRES DE l/AU-DELA 99
de M. de Rochas, que la sensibilité extério
risée n'est point arrêtée par la matière solide,
mais qu'elle la traverse sans effort, tout comme
un rayon lumineux traverse une lame de verre.
Mais, s’il en est ainsi, tout naturellement les
faits s’expliquent; c'est la sensibilité elle-même
qui, traversant les parois du flacon, s’en vient
au contact de la drogue et s'en sature au point
que celle-ci exerce sur l’organisme son action
régulière. Théoriquement, au surplus, rien ne
s'oppose à ce qu’il en soit de la sorte. La méca
nique physique nous apprend que la matière,
si dense soit-elle en apparence, est composée
d’éléments multiples en mouvement les uns
autour des autres. « Absolument parlant, le
solide n'existe pas. Prenons entre nos mains un
lourd boulet de fer; ce boulet est composé de
molécules invisibles, qui ne se touchent pas,
lesquelles sont composées d’atomes qni ne se
touchent pas davantage. La continuité que pa
raît avoir la surface de ce boulet’ et sa solidité *
apparente sont donc de pures illusions. Pour
l’esprit qui analyserait sa structure intime, c'est
un tourbillon de moucherons rappelant ceux
qui tournoient dans l'atmosphère des jours
;e boulet, qui nous
ffhnsle davantage :
a /changer de na-
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100 LES COULISSES DE L*AU-DELA
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402 LES COULISSES DE L*AU-DELA.
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404 LES COULISSES DE l’à U-DELA
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LES FRONTIÈRES DE l’ a U-DELA 105
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106 LES COULISSES DE l ' à U-DELà
(1 ) D ans l'e s p è c e , M. H en n iq u e é ta n t à R ib e m o n t
p u t p ro v o q u er so u s fo r m e d ’im p r e s s io n s lu m in e u s e s , chez
so n a m i M. D e sb ea u x d e m e u r é à P a r is , la s e n s a tio n d ’ob
j e t s q u ’il a v a it d e v a n t lu i su r s a t a b le , o u , au c o n tr a ir e ,
l ’e m p ê c h e r de p e r ce v o ir a u c u n e im p r e s sio n .
M. D e sb e a u x fit e n c o r e d ’a n a lo g u e s e x p é r ie n c e s a v e c
u n a u tr e d e se s a m is M. G.
Ces e x p é r ie n c e s , qui e u r e n t lie u d a n s u n s a lo n d o n
n è r e n t é g a le m e n t d e s r é s u lta ts p o s itifs . On en tr o u v e ra
l ’in d ic a tio n d a n s le s Annales des sciences psychiques ,
a n n é e 1891*
(2 ) Annales des sciences psychiques (P a r is , 1891,
p. 264à 265. .
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LES FRONTIÈRES DE l’AU-DELA 107
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108 LES COULISSES DE l ' a U-DELA
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LES FRONTIÈRES DE L’AU-DELA 109
Il y a quelques années, dans un roman humo-
ristico-scientifique des plus curieux : Ignis ,
M. le comte Didier de Chousy pressentait qu’un
temps viendrait où l’on saurait, sans l’intermé-
daire d’aucun fil, diriger à sa guise les fluides élec
triques : « Les habitants d’Industria, écrit-il, en
effet, en toutes lettres, se trouvent si bien chez
eux qu’ils n’en sortent guère, quoiqu’ils puissent
y rester tout en en sortant.L’absence, ce mal des
t r a c é p a r M. C h a rles R ic h e t, — q u i fu t r é d ig é à c e tte o c
c a s io n p a r le s o r g a n isa te u r s d e l ’e n tr e p r ise :
« T r a n s m is s io n d e p e n s é e o u té lé p a th ie , c ’e st-à -d ir e
a c tio n d ’u n e sp r it su r u n a u tr e , in d é p e n d a m m e n t de
la c o n n a is s a n c e d e s fa it s p a r l ’e n t r e m is e d e s s e n s . La
n a tu r e e t l ’é te n d u e d e c e t t e a c tio n . C as s p o n ta n é s e t
in v e s t ig a t io n e x p é r im e n ta le .
» H y p n o tis m e o u m e s m é r is m e . N a tu r e e t c a r a c tè r e
de la transe h y p n o tiq u e dans ses d iffé r e n te s p h a se s
c o m p r e n a n t l ’a u to -h y p n o tis m e , la c la ir v o y a n c e , l ’h y p
n o t is m e à d is ta n c e e t le s p e r s o n n a lité s m u ltip le s . L ’h y p
n o t is m e d a n s s e s a p p lic a tio n s à la t h é r a p e u tiq u e . L ’h y p
n o t is m e a u p o in t d e v u e m é d ic o -lé g a l.
» H a llu c in a tio n s , fa u s s e s e t v é r id iq u e s . P r é m o n itio n s .
A p p a r itio n s d e s v iv a n ts e t d es m o r ts .
» C la ir v o y a n c e e t « c la ir a u d itio n » in d é p e n d a n te . P s y -
c h o m é tr ie . L a n g a g e , é c r itu r e , e t c ., a u to m a tiq u e s . La
transe m é d ia n im iq u e e t s e s r a p p o r ts a v e c le s é t a ts o r
d in a ir es d e l ’h y p n o tis m e .
» P h é n o m è n e s p s y c h o p h y siq u e s t e ls q u e c o u p s, ta b le s
fr a p p a n te s , é c r itu r e in d é p e n d a n te (s p o n t a n é e ) e t a u tr e s
m a n if e s t a t io n s s p ir itiq u e s. »
-7
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i 10 LES COULISSES DE l ’a U -D E LA
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LES FRONTIÈRES DE l ’a U-DELà 111
monta vibratoires, et par suite pouvait servir
à transmettre la parole.
Plus récemment encore, M. O. Lodge, le sa
vant professeur de physique de « l'University
collège » de Liverpool, déclarait en toutes lettres
que, dans une transmission électrique, le rôle
du conducteur n'était en somme que secon
daire : « C'est, dit-il, une curieuse fonction que
remplit le fil télégraphique ; il ne conduit pas
les impulsions, il les dirige. Elles sont trans
mises directement par l'éther avec une vitesse
propre. Toute perturbation qui atteint le fil y
est rapidement dissipée en chaleur et ne se pro
page plus ; c’est le milieu isolant qui l’entoure
qui transmet réellement » (1). Mais l'électricien
Nicolas Tesla n'a-t-il pas réalisé ce problème en
toute son intégrité?
A l’occasion, en effet, pour transporter les
fluides électriques, M. Tesla sait se passer de
conducteurs quelconques* C'est ainsi qu'il pro
duit ce qu'il appelle Yéclairage idéale système
imprévu et qui consiste à créer dans le local à
illuminer un état électrique tel que l'on y puis
se déplacer des flambeaux éclairant sans com-
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112 LES COULISSES DE l’ a U-DELA
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LES FRONTIÈRES DE L*AU-DELÀ 113
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Ü4 LES COULISSES DE l ' a U-DELà
( 1 ) L ie u t e n a n t - c o lo n e l d e H o ch a s d ’A ig lu n .Z e s Etats
profonds de l'hypnose, p , 70. .
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LES FRONTIÈRES DE L*AU-DELA 11B
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116 LES COULISSES DE L*AU-DELA
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LES FRONTIÈRES DE l ’àü -DELA 117
. * ‘ . . ' . 7.
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118 LES COULISSES DE l ’ à U-DELA
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La Science de demain
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LA SCIENCE DE DEMAIN
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122 LES COULISSES DE L’AU-DELA
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LA SCIENCE DE DEMAIN 123
au côté gauche, c’est-à-dire le pôle sud au pôle
nord, et le pôle nord au pôle sud.
«En se plaçant derrière les personnes magné
tisées et en opposant par conséquent le pôle
nord au pôle nord, on excite une répulsion, on
change la direction des fluides et on dérange
son cours. On emploie quelquefois cette der
nière manière pour procurer des Crises et réta
blir la circulation » (1).
Cependant, en dépit de la précision des ter
mes, la doctrine manquait de netteté et de
plus échappait au contrôle.
C’est alors que le baron de Reichenbach,
savant autrichien d'un très, réel mérite, vint lui
donner cette base expérimentale absente, et
nécessaire cependant.
Si l’on fait demeurer dans une obscurité pro*
fonde plusieurs personnes, durant un temps
prolongé, il est bien rare, avait remarqué Rei
chenbach, que certaines d’entre elles n’éprouvent
pas des sensations spéciales. Tandis que pour
les unes l'obscurité lie cesse de demeurer im
pénétrable, d’autres, au contraire, ne tardent
point à voir se manifester des productions lumi
neuses d’un caractère déterminé. Leurs mains
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124 LES COULISSES DE l ’a U-DELA
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LA SCIENCE DE DEMAIN 125
et agréable ; à gauche, ce sont les flammes
rouges qui Font imprégné, et il semble fade et
nauséabond.
Les fluides odiques, au surplus, sont capables
de réagir les uns sur* les autres; ils subissent
l'action des aimants et aussi celle de la terre.
Les effluves de même nature se repoussent,
qu'ils soient positifs ou négatifs, bleus ou rouges.
Les effluves de qualités contraires s’attirent èt
s'unissent. Et ce fait est en soi d’une impor
tance pratique considérable, pour tous les sen
sitifs tout au moins. Les impressions que ceux-
ci ressentent, en effet, ne sont point les mêmes
suivant que les conditions odiques qui les en
tourent varient. « Une personne sensitive,
dit Reichenbach, doit, pour pouvoir dor
mir tranquillement, ou seulement se trouver
bien, être placée de telle sorte qu'en dor
mant elle ait la tête au nord, et que lors
qu'elle est assise, qu’elle marche, qu’elle se
promène en voiture, son visage soit dirigé
vers le sud» (1). Et il en est ainsi parpe que la
terre justement agit d’une façon constante
comme un immense aimant, émettant des effluves
puissants de ses pôles.
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i2 6 LES COULISSES DE l' a U-DELA
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LA. SCIENCE DE DEMAIN 127
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128 LES COULISSÉS DE l ’ a U-DELA
■ ?ed Gc
LA SCIENCE DE DEMAIN 129
bientôt compléter d’une manière infiniment in
téressante les travaux de leur devancier.
Les sujets de Reichenbach voyaient le fluide
odique dans l’obscurité et alors qu’ils étaient
dans leur état normal. MM. Luys et de Rocha
sont allés plus loin dans cette voie curieuse.
Leurs sujets, amenés en état hypnotique, voient
distinctement les effluves colorés et cela sans
que la lumière du jour les gène le moins du
monde. Leurs sens, sous l’influence du sommeil
provoqué, acquièrent une acuité plus grande, et
leur appareil optique, entre autres, subit une
hyperesthésie dont l’ophtalmoscope permet de
constater, sans doute possible, la réalité ab
solue.
Et le phénomène est d’une importance pra
tique considérable.
Déjà, Reichenbach avait relevé que les effluves
observés par ses sensitifs étaient de coloration
d’autant plus vive et d’une vigueur d’autant
plus grande qu’elles provenaient de personnes
en meilleur état de santé physique.
Les sujets de M. Luys ont fait des constata
tions analogues plus complètes encore.
Non seulement, en effet, ils remarquent l’im
portance et la beauté des effluves, mais ils no
tent chez certains sujets des effluves de colo
ration anormale. Tantôt les flammes bleues
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130 LES COULISSES DE L*AU-DELA
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LA SCIENCE DE DEMAIN 131
caractérise l’absence do toute réaction vitale.
Telles sont les indications précieuses, et qui
lui sont particulières essentiellement, que don
ne à l’occasion le fluido odique dégagé par
le corps humain.
Les effluves provenant des barreaux aimantés,
en effet, ne présentent jamais de ces altérations
dans leur aspect; toujours ils sont d’un bleu vif
intense, d’un bleu qui passionne les sensitifs à
un point tel qu’ils paraissent ne pouvoir se ras
sasier de le contempler, ou d’un rouge
ardent qui les plonge tous uniformément en un
accès de violente fureur.
Il n’empêche, cependant, que les fluides dé
gagés par les aimants sont susceptibles, dans
une importante mesure, d’exercer sur les or
ganismes une action physiologique réelle.
Ainsi, par exemple, en est-il dans la pratique
des transferts, l’une des plus curieuses sans
aucun doute, qu’ait jamais employées l’art de
guérir. On sait au reste, comment se réalise un
transfert.
Un malade & l’état de veille est mis en rap
port avec un sujet en état de sommeil hypnoti
que. Les choses étant disposées de la sorte,
. l’on fait agir à distance sur le malade et le sujet
un barreau aimanté. Bientôt l’action fluidique
s’exerce; le sujet d'abord immobile, frémit et
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132 ' LES COULISSES DE l ’ a U-DELà
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LA SCIENCE DE DEMAIN 133
blisse, c’est-à-dire que la guérison définitive
survient.
Au surplus, d’ailleurs, cette opération du
transfert peut encore s’opérer à distance, sans
même qu’il y ait relation directe entre les per
sonnages. Dans ce cas, l’aimant se charge, sou
vent profondément, des émanations morbides
dégagées par le patient, et, si l’on vient alors à
le tnettre en relation avec un sujet en état
d’hypnose, l’on voit celui-ci réagir à son action
et présenter tous les symptômes du mal qu’é
prouvait le malade.
En réalité, il y a là bel et bien une action
d’envoûtement véritable, et l’aimant, dans l’oc
casion, joue exactement le même rôle que la
plaque photographique ou que la statuette de
cire sur laquelle M. de Rochas reçoit et emma
gasine pour un temps plus ou moins long la sen-
bilité extériorisée de ses sujets plongés en
hypnose profonde jusqu’à l’état de rapport. Et,
qui sait, en somme, si la sensibilité extério
risée n’est pas une même chose que ce fluide
odique, pur ou altéré par des émanations mor
bides suivant les circonstances, dont s’imprè
gnent si bien les lames aimantées? Dans le
sommeil hypnotique très profond, quand ils dé
passent cet état de rapport où ils commencent à
s’extérioriser, les sujets voient flotter dans l’es-
8
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134 LES COULISSES DE ü’AU-DELA
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LA SCIENCE DE DEMAIN 135
siner plus ou moins complètement, et pour un
temps plus ou moins prolongé, dans des milieux
divers, et, cette imprégnation des fluides vitaux
est si parfaite etsi complète à la fois quelle s'ac
compagne d’une A éritable localisation des efflu-
vesodiques extériorisés(1).
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136 LES COULISSES DE l ’ à U-DELA
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LA SCIENCE DE DEMAIN 137
Du moment, en effet, qu'il existe des fluides
vitaux et que ces fluides peuvent en certaines
circonstances rayonner au dehors du corps auquel
ils appartiennent, pourquoi ne pourraient-ils, par
la même occasion, emporter avec eux une par
de la potentialité vitale existante?
Les faits, du reste, sont là qui démontrent la
précision et l’exactitude de cette hypothèse !
Les anciens goétiens, quand ils « taisaient
l’image » avaient grand soin d’introduire dans
leur figurine de cire des éléments ayant été en
contact intime avec la personne qu’ils vouaient
à leur exécration.
Des cheveux, du sang, quand ils réussis
saient à s’en procurer, des fragments d’ongle,
une dent, et, à défaut, des linges ou des par
ties de vêtements ayant appartenu aux malheu
reux contre qui s’exerçait le <c volt », assu
raient à celui-ci une efficacité particulière et
d’ailleurs reconnue de tous.
Mais, si de tels produits pouvaient influer sur
la réussite du maléfice, c’est justement parce
qu’ils se trouvaient, en raison même de leur
provenance, chargés plus ou moins profondé
ment des effluves vitaux du sujet soumis à l’en
voûtement. De nos jours, et bien avant que
M. de Rochas eût donné, grâce à ses infini
ment curieuses expériences sur l’extériorisa-
.
8
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138 LES COULISSES DE L’AU-DELA
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LA SCIENCE DE DEMAIN 130
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140 LES COULISSES DE l ’à U-DE-LA
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LA SCIENCE DE DEMAIN 141
niques qui la caractérisent si particulière
ment » (1) ?
En somme, les molécules du fluide odique du
suggestionneur vont frapper de façon plus ou
moins intense, suivant justement que la volonté
qui leur imprime leur mouvement est elle-
même plus ou moins grande, les molécules
odiques du suggestionné, et celles-ci obéissent
d’autant plus parfaitement à l’impulsion reçue
qu’elles sont plus inactives et plus flottantes.
Cependant, une fois que ces molécules flui
diques ont ainsi reçu un dynamisme particulier,
à leur tour elles réagissent sur les cellules or
ganiques composant l’individu qui agit alors
conformément aux instructions qu’elles lui
transmettent.
L’état de crédulité qui caractérise certaine
phase du sommeil hypnotique, n’est, en somme,
rien autre chose qu’un état où la capacité de
réceptivité des molécules fluidiques, ainsi que
l’aptitude de ces molécules à venir actionner
les éléments matériels de l’être vivant, est par
ticulièrement intense. Et c’est ainsi que, à son
seul commandement, l’hypnotiseur peut per
suader à un sujet en sommeil qu’il possède
(i) J.-P. Durand (de Gros), Le Merveilleux scien
tifique. Un vol in-8°, chez Félix Alcan, Paris, 1894
p. 158.
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142 LE8 COULISSES DE l’a U-DELA
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LA SCIENCE DE DEMAIN 143
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144 LES COULISSES DE l ’ a U-DELA
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U SCtÊN'CE DE DEMAIN 145
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146 LES COULISSES DE L,’AU-DELA
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LA SCIENCE DE DEMAIN 147
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iitf LES COULISSES DE L*AU-DELA
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Là science de demain 149
Dr A. G... cite à cet égard quelques faits parti-
culièremen4 remarquables. Il s’agit d’halluci
nations produites par l’influence de sa volonté
sur l’un de ses amis, M. W . P...
« Un jour, écrit-il, j ’étais chez lui et il me
montrait de belles estampes qu’il avait. J’ima
ginai de lui faire croire que la lampe s’éteignait.
A ce moment, je savais très bien produire cette
hallucination en me représentant que l’éclairage
de la chambre allait diminuant. W . P... était
sans défiance aucune, nous n’avions pas fait une
seule expérience delà soirée. Cependant, à deux
reprises, au moment précis où je baissais la lu
mière., il s’impatienta contre la lampe et se mit
à la monter.
« C’était l’hiver de 1888, il y avait un bon feu
dans un poêle de faïence. Toujours en imagina
tion,je fis baisser la température de la chambre.
Il se leva et bourra de bois le foyer du poêle.
Aussitôt, il se rendit compte que celui-ci chauf
fait bien et reconnut d’où venait le froid. Il ne
connaissait pas cette expérience, et je crois que
c’est la première fois que je la faisais (1).
Et ces actions de véritable envoûtement de la
personnalité d’un sujet éveillé peuvent fort bien
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150 LES COULISSES DE L ’AU-DELA
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LA SCIENCE DE DEMAIN 151
teur A.G... avait résisté à la suggestion d'une
hallucination effrayante, le « volt » se retourna
contre son auteur qui en fut vivement impres
sionné.
Tous ces phénomènes si étranges à un premier
aspect, on le voit sans peine, s'expliquent faci
lement si l'on veut h>en admettre notre hypo
thèse de l'action dynamique de l ’effluve odique,
action pouvant s’exercer non seulement de mo
lécule à molécule de fluide, mais aussi de mo
lécule fluidique à cellule organisée.
Aussi bien, pourquoi les multiples altérations
de la personnalité n’auraient-elles point une
raison commune, en dépit de la variété des
causes excitatrices déterminantes?
Les hallucinations provoquées durant l’hyp
nose sont en tous points semblables à celles sur
venant durant la veille, et les imaginations des
extatiques ou des possédés ne diffèrent guère
que par la nature des scènes envisagées, célestes
ou démoniaques, si bien que l’on pourrait dire
que les extatiques sont des possédés qui ont
bien tourné.
Chez les uns comme chez les autres, au sur
plus, toutes les phases morbides sont les mêmes,
jusque et y compris celle de la stigmatisation.
Et c'est ainsi que dans un livre des plus ins
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152 LES COULISSES DE L*AU-DELA
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Demographie, Eaphalgèsie et
Métallothérapie
*6
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DERMOGRAPHIE, HAPHALGÉSIE ET
MÉTALLOTHÉRAPIE
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156 LES COULISSES DE L*AU-DELA
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DEM OGRAPHIE ET MÉTALLOTHÉRAPIE 15?
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158 I.R8 COULISSES DE I.AU-nEl.A
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DERM0GBAPH1E ET MÉTAIAOTIIÉRAPIE 159
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1G 0 LES COULISSES DE L AU-DELA
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DERMOGRAPHIE ET MÉTALLOTHÉRAPIE 161
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162 LES COULISSES DE l \\U -D E L à .
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DERMOGRAPHIE ET MÉTALLOTHÉRAPIE 163
v e r s e s, e t, e n p a r tic u lie r ch ez le s c h e v a u x . V o ir à ce p ro
Etude sur le dermographisme et les
p o s, d e c e t a u te u r ,
dermatoneuroses toxivasomotrices, p. 38 e t s u iv a n te s .
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164 LES COULISSES DE l ’a U-DELA
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bERMOGRAPHIE ET METALLOTHERAPIE IGü
térie, M. Gilles de la Tourette cite à ce propos
une observation personnelle du plus haut interet:
« La malade, dit-il, ne pouvait supporter le
contact de l’or. De ce fait, il lui était impossible
de tolérer un bracelet ou des boucles d’oreilles
de ce métal. Comme la sensation douloureuse
— qui existait des deux côtés — n’était pas
excessive, elle essaya, à plusieurs reprises, de
garder des boucles d’oreilles et une bague. Mais,
au bout de quelques heures, elle fut forcée de
les enlever, tant à cause de la sensation dou
loureuse qui ressemblait à une brûlure, que
parce qu’il se produisait véritablement, au-
dessous de la bague en particulier, une rougeur
ne dépassant pas les limites de l’anneau, et
présentant l’apparence d’une brûlure au premier
degré (1) ».
Cette sensibilité exagérée de l’épiderme, on
le voit, n’est pas sans avoir quelques rapports
avec l’excitabilité anormale de la peau des indi-
v vidus dermographes, et, entre cette femme à
qui l’or brûle littéralement les doigts et ces
sujets qui peuvent à leur guise métamorphoser
leur poitrine en de vivants bas reliefs, il n’y a,
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16t> LES COULISSES DE l ’ a ü -DELA
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DERM0GRAPH1E e t m é t a l l o t h é r a p i e 107
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168 LfeS l OUÜSSES d e l *a u - d è l à
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t)ERMO(»RAPHlfe ET METALLOTHERAPIE lt)D
on détermine au bout d’un temps variable les
phénomènes que voici : tout d’abord, la malade
se plaint de la compression faite par le lien qui
sert à maintenir la rondelle de bois (cette pres
sion passait d’abord inaperçue) ; puis la malade
sent nettement la rondelle elle-même, et, si
l’on vient à ce moment à la retirer, on cons
tate que la peau en ce point est plus rouge et
plus chaude que dans les parties avoisinantes ;
de plus, les piqûres que l’on a faites en ce point,
pour bien constater la perte de la sensibilité,
sont devenues saignantes ; à ce moment la ma
lade perçoit très nettement les piqûres dans
toute la zone en contact avec le disque de bois,
et, si l’application a duré.longtemps, on voit
de proche en proche la sensibilité reparaître » (1).
Fait curieux à relever, et que l’on pouvait
presque prévoir a priori par analogie, d’ailleurs,
tous les bois n’exercent point une même action.
« C’est l’écorce de quinquina jaune qui jouit
des propriétés esthésiogènes les plus énergiques,
et qui paraissent même supérieures à celles
des métaux. En quelques minutes, cette écorce
de quinquina, appliquée sur la peau, a ramené
non seulement la sensibilité localement, mais
encore l’a rétablie dans une zone très étendue.
Puis viennent le thuya, le bois de rose, l’acajou,
( i ) D r L .-H . P e tit. — Lac. cit.
JO
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170 LES COULISSES DE l 'AU-DELA
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DERMOGRAPHIE ET META LLOTHÉR APIE 171
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172 LES COULISSES DE l ' à U-DELA
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derm ographie et m étallothérapie 173
aussi fortifier la mémoire et résister aux efforts
de la concupiscence charnelle », que la topaze,
« estant portée, tient la personne joyeuse et Tem-
pesche de tomber en folie», que le lapis-lazuli
« fortifie la vue et tient le cœur allègre », et que
les perles — toutes les femmes, assurément,
partagent cette opinion — « sont grandement
cordiales et propres à resjouyr le cœur ».
Parfois encore, au lieu de gemmes, les mé
decins prescrivaient Temploi de certains métaux.
Tel fut le cas de Van Helmont, le célèbre chi
miste, physiologiste et médecin qui, pour
guérir les hémorrhoïdes, la suffocation etThys-
térie, ordonnàit à ses malades de porter un an
neau métallique. « Le temps* de dire unpater,et
la douleur disparaît : si on le garde vingt-quatre
heures la guérison est complète », ajoutait-il
formellement en son traité De febribus .
Les travaux récents et les admirables décou
vertes de nos savants modernes montrent que
de telles prescriptions, en dépit de leur étran
geté apparente,n’étaient pas toujours aussi folles
qu’on le pourrait supposer, et _que, en toute
cette thérapeutique absolument empirique, il y
avait parfois de bonnes choses.
On ignorait bien, il est vrai, les raisons
premières de Taction des remèdes, mais, en
revanche, on connaissait leur efficacité, ce qui,
40.
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i7 4 LE$ COCUSSES DE AU-DELA
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La guerre des deux Roses
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LA GUERRE DES DEUX ROSES
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178 LES COULISSES DE i / AU-DELA
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 179
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i8 0 LES éOULÎSSES DE L*AU-DELÀ
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 181
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182 LES COULISSES DE L*AU-DELÀ
à e u x , p a r la v e r tu d e J e u r c h a n t, le s p e r le s e t l e s
p ie r r e s p r é c ie u s e s ;
Q u e D ie u l e s a c o u v e r t s d ’u n n u a g e p o u r le s d é
r o b e r à le u r s e n n e m i s , e t q u e p e r s o n n e n e p eu t le s
v o i r , à m o i n s q u ’i l n ’a i t l e s y e u x p l u s p e r ç a n t s q u e
c e u x d e l ’a i g l e
Q ue le s h u it p r e m ie r s f r è r e s de la R o s e - C r o i x
a v a ie n t le d o n d e g u é r ir to u te s le s m a la d ie s , à c e
p o i n t q u ’i l s é t a i e n t e n c o m b r é s p a r la m u l t i t u d e d e s
a f f l ig é s q u i l e u r a r r iv a ie n t, e t q u e l ’u n d e u x , fo r t
v e r s é d a n s la c a b a le , c o m m e le t é m o ig n e so n li
v r e H , a v a it g u é r i d e la lè p r e le c o m te de N o r fo lk
e n A n g le t e r r e ;
Q u e D ie u a d é l i b é r é d e m u l t i p l i e r le nom b re de
le u r c o m p a g n ie ;
Q u ’i l s o n t t r o u v é u n n o u v e l i d i o m e p o u r e x p r i m e r
la n a t u r e d e t o u t e s c h o s e ;
Q u e p a r le u r m o y e n le tr ip le d ia d è m e d u p a p e s e r a
r é d u it e n p o u d r e ;
Q u ’i l s c o n f e s s e n t lib r e m e n t, et p u b lie n t, san s
aucune c r a i n t e d ’e n ê tr e r e p r is , q u e le p a p e e s t
l ’A n t é c h r i s t ; *
Q u ’i l s c o n d a m n e n t l e s b l a s p h è m e s d e l ’O r i e n t e t
d e l ’O c c id e n t , c ’e s t - à - d i r e d e M a h o m e t e t d u P a p e , e t
n e r e c o n n a is s e n t q u e d e u x sa c r e m e n ts, a v e c le s c é
r é m o n ie s d e la p r e m iè r e E g lis e , r e n o u v e lé e p a r le u r
c o n g r é g a tio n ;
Q u ’i l s r e c o n n a i s s e n t la q u a tr iè m e m o n a r c h ie , e t
l ’e m p e r e u r d e s R o m a in s p o u r le u r c h e f e t c e lu i d e
to u s le s c h r é tie n s ;
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 183
Q u ’i l s l u i fo u r n ir o n t p lu s d ’o r et d 'a r g e n t q u e
le r o i d ’E s p a g n e n ’e n a t ir é d e s I n d e s , t a n t o r i e n t a l e s
q u ’o c c i d e n t a l e s , d ’a u t a n t p l u s q u e le u r tr é s o r s s o n t
in é p u is a b le s ;
Q u e l e u r c o l l è g e , q u ’i l s n o m m e n t Collège du S a in t
E s p r it , n e p e u t s o u f f r ir a u c u n e a t t e i n t e , q u a n d m ê
m e c e n t m i l l e p e r s o n n e s l ’a u r a i e n t v u e t r e m a r q u é ;
Q u ’i l s o n t d a n s l e u r b i b l i o t h è q u e p l u s i e u r s l i v r e s
m y s t é r i e u x , d o n t u n , c e l u i q u i l e u r e s t le p l u s u t i l e
a p r è s l a B ib le , e s t le m ê m e q u e l e r é v é r e n d P è r e i l
lu m in é R . C. te n a it en sa m a in d r o ite a p r è s sa
m ort ; - *
E n f i n , q u ’i l s s o n t c e r t a i n s e t a s s u r é s q u e la v é
r ité d e l e u r s m a x i m e s d o i t d u r e r j u s q u ’à la d e r n i è r e
p é r io d e d u m o n d e .
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184 LES COULISSES DE L AU-DELA
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 185
France seulement, plus de mille adhérents (1).
En app arence (et ex tra ), la R o s e - C r o i x e s t u n e
s o c ié té p a te n te e t d o g m a tiq u e p o u r la d i f f u s io n d e
l ’o c c u l t i s m e .
E n r é a lité (et in t us), c'est une société secrète d ’ac
tion p o u r l ’e x h a u s s e m e n t i n d i v i d u e l e t r é c ip r o q u e ;
la d é f e n s e d e s m e m b r e s q u i la c o m p o s e n t ; la m u l t i
p l i c a t i o n d e l e u r s f o r c e s v i v e s p a r r é v e r s ib il i t é ; la
n iin e des adeptes de la m agie noire ( 2 ) ; e t e n f in
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186 LES COULISSES I>E L’AU-DELA
D a n s la p é p i n i è r e du p r e m ie r d e g r é , le C o n s e il
d e s D o u z e (tr o is iè m e d e g r é ), c h o is it le s m e m b r e s d u
secon d d egré.
L e s m e m b r e s d u d e u x iè m e d e g r é (a f o r tio r i le c a s
é ch éa n t, ceu x d u tr o is iè m e ) o r g a n is e n t d e s c o n fé
r e n c e s p o u r r e n s e ig n e m e n t d e s m e m b r e s d u pre
M ais
m ie r d e g r é d o n t ils d o iv e n t d ir ig e r le s é tu d e s .
leur rôle p r in c ip a l est (Vex écuter les in stru ctio n s
du Conseil des Douze. . .
L es a d e p te s d u d e u x iè m e d e g r é se tr o u v e n t a in s i
h c h e v a l s u r î e m u r q u i s é p a r e le P a t e n t d e l ’O c c u l t e ,
s o n n a g e , on lu i la is s a to u t le te m p s d e s ’a m e n d e r . La
c o n d a m n a tio n , q u i r e s ta p rès d e q u a tre a n s su s p e n d u e
su r c e tte tè te c o u p a b le , r e ç o it en ce jo u r s o n e x é c u t io n
ta r d iv e . K. O. P . » ( S 1 d e G uaïta : Le Temple de Satan ,
in -8 °, L ib r a ir ie d u M e r v e ille u x , P a ris 1 8 9 1 , p , 4 7 7 ). P o in t
n ’e s t b e so in d ’a jo u te r q u e c e tte c o n d a m n a tio n s ig n ifié e
e n d e te ls te r m e s c o n s is ta it u n iq u e m e n t e n c e fa it d e
d é m a sq u e r p u b liq u e m e n t le d o c te u r J o h a n n è s.
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 187
l'E x te r n e d e l'in t e r n e , e t la S o c ié té o u v e r te, d o g
m a t i q u e , d e la S o c i é t é s e c r è t e d ' a c t io n .
L e s m e m b r e s d u d e u x i è m e d e g r é o n t le d r o i t d 'a
d resser d es vœ ux aux D o u z e ; m a is in d iv id u e lle
m e n t.
R é u n i s , i l s n e p e u v e n t n i d é l ib é r e r , n i p r e n d r e d e s
c o n c l u s i o n s q u e l l e s q u ’e l l e s s o i e n t , a u s u j e t d e s i n s
tr u c tio n r e ç u e s d e s D o u z e .
L e s m e m b r e s d u d e u x i è m e d e g r é j u r e n t le secret
e t d o i v e n t l ’o b é i s s a n c e . N é a n m o i n s i l s s o n t l ib r e s d e
s e r e tir e r en d é m is s io n n a n t : à c h a r g e s im p le m e n t
d e t e n i r e n g e n s d ’h o n n e u r l e u r s e r m e n t d e d i s c r é
tio n , su r to u t ce q u ’i l s ont pu c o n n a îtr e de nos
m y stè re s et d e nos d é lib é r a tio n s , y c o m p r is l'o r
d r e m ê m e q u i a m o t i v é l e u r r e t r a it e .
L e s D o u z e p r e n n e n t d e s d é c i s i o n s à l ’u n a n i m i t é d e s
v o ix , e t le s m e m b r e s d u d e u x iè m e d e g r é e n e x é c u
te n t la te n e u r . U n s e u l d e s D o u z e , o p p o s a n t s o n V E T O
fo r m e l, s u ffît h fa ir e r e p o u sse r u n p r o je t e t p asser,
s a n s d i s c u s s i o n , à l ’o r d r e d u j o u r p u r e t s i m p l e .
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188 LES COULISSES DE l ' à U-DEL à
II
La séparation de M. Péladan d'avec ses col
lègues — ses PAIRS, pour employer son solen
nel langage — du Conseil suprême de l’Ordre
de la Rose -J- Croix rénovée fut consacrée ofïi-
11.
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190 LES COULISSES DE l ’à U-DEL à
L e p r e m ie r d e v o u s , j ’a i r e n d u l a g l o ir e à la M a g i e
e n r a c c l i m a t a n t d a n s l ’é t h o p é e ; l e p r e m ie r d e l a l a n
g u e f r a n ç a i s e , j ’a i d o n n é à m a p s y c h o p a t h i e u n dé
t e r m i n i s m e p e r p é t u e l l e m e n t o c c u lt e .
N e d e v a is -je p a s v o u s d o n n er m on nom et m on
œ u v r é c o m m e p ie r r e a n g u la ir e , e t s u b ir d e p erso n
n e ls e n g a g e m e n ts ?
M a is la v o i c i r e s t a u r é e , la S a i n t e M a g ie ; le v o ilà
p u i s s a n t e t v i c t o r i e u x , l e c o u r a n t h e r m é t i q u e ; l ’h e u r e
a d o n c s o n n é d e l ’e x o d e p e r s o n n e l .
S u b o r d o n n a n t l ’O c c u lt e a u c a th o lic is m e , fé a l du
P ape, t e n a n t d e la M o n a r c h ie , s a n s p a t r i e , p u i s - j e
c o n t r e s i g n e r v o s d e s s e i n s , a u x q u e l s j ’a p p l a u d i s c e
p e n d a n t ? P o u v e z - v o u s d a v a n t a g e , P a ir s , d i f f é r e r à
m o n in tr a n s ig e a n c e d e S a r K a sd ?
M o n a d h é s i o n , f é c o n d e j u s q u ’ic i , d e v i e n d r a i t s t é
r il e m a i n t e n a n t . M o n c a r a c t è r e A b s o l u t i s t e m ’i s o l e
d e v o tr e œ u v r e é c le c tiq u e ; l ’O c c u lt e e n tie r n e m e
s u i v r a i t p a s à la m e s s e , e t j e m ’é c a r t e d u c o u d o ie
m e n t s p ir ite , o u m a ç o n , o u b o u d d h is te .
L a p lu s é v id e n te S a g e s s e n o u s a in s p ir é s e n d é c i
d a n t q u e j e d é t a c h e r a i s d e la R o s e - C r o i x u n t i e r s o r
d r e i n t e l l e c t u e l p o u r l e s R o m a i n s , l e s A r t is t e s e t l e s
fe m m e s. '
Ma p la c e p a r m i v o u s , j e la q u itte c o m m e u n des
s i x , p o u r la r e p r e n d r e a u s s i t ô t e n q u a l i t é d e L égat
u ltr a m o n ta in .
T o u jo u r s a ss o c ié à v o s é tu d e s , je n e s u is p lu s so
lid a ir e d e v o s œ u v r e s : E le c te u r a u m ê m e E m p ir e ,
e s i è g e t o u j o u r s , m a i s c o m m e t é m o i n ; e t c ’e s t à la
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 191
S a i n t e E g lis e , q u e v o u s d o n n e z m a v o i x d u S u p r ê m e
C o n s e il.
J e n ’e x p l i q u e r a i p a s e n c e p u b l i c d o c u m e n t .m a
R f C f 0 , qui a p o u r m o tif d e p a s s e le th è m e du
G r a a l e t p o u r o r a is o n : a d Crucem p e r R osam , a d
R osam p e r Crucem ; in ed, in eis gem m atus resu r -
geam . J e n e v e u x , i c i , q u e t é m o i g n e r q u e m e s A cta
S y n c e lli n e s a u r a i e n t v o u s ê t r e i m p u t é s , p a s p l u s
q u e j e n e p r é te n d s à la g lo ir e c o m m e a u x r e s p o n
s a b ilité s d e la d é s o c c u lta tio n d e l ’O c c u lt e e t à ce
G r o u p e d ’é t u d e s é s o t é r i q u e s to u t à fa it e x té r ie u r à
l a R f C.
E l e n e t i q u e m e n t , e t p o u r le p a s s é .
I
J e n ’a i j a m a i s a c c e p t é d e p a r i t é q u ’a v e c v o u s ç in q
c o n s id é r a n t to u s le s a u tr e s c o m m e m e s in fé r ie u r s .
II
J e d é d a i g n e la F r a n c - M a ç o n n e r i e , q u a n d j e n e la
m é p r is e p a s , e t j e n ’a c c e p t e r a i j a m a i s , c a r d i n a l la ï
q u e , d e t r a it e r a v e c a u c u n d e c e t t e e s p è c e .
III
J e d é d a ig n e le b o u d d h is m e , c o m m e t h é o lo g ie n a r
c h é o l o g u e ; j e n i e la p r é t e n d u e c h r o n o l o g i e b r a h m a
n i q u e , le c y c l e d e R a m .
IV
E n fin , j e n e fa is n u l é ta t d es th é o r ie s s p ir ite s ,
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192 LES COULISSES DE L AU-DELA
to u t e n a c c e p ta n t le p h é n o m è n e encore a u -d e là d e
c e q u ’o n a p r o d u i t .
A in s i, n o s P a ir s , m on œ u vre de M age d e m e u r e
l ’i n d é f e c t i b l e s œ u r d e v o t r e e ffo r t. A i n s i j e prends
d u c h a m p , m a is , p o u r le m ê m e c o m b a t, j e s u is u n
d if f é r e n t c h e m i n v e r s le m ê m e a b o u t i s s e m e n t . V o u s
‘ venez du lib r e e x a m e n v e r s la F o i , j e s o r s d u V a t i
c a n v e r s l ’o c c u l t e . V o u s i n c a r n e z la v o l o n t é ; l a i s s e z -
m o i, r e p r é s e n ta n t d u D e s tin , v e n ir au d ev a n t d e
v o u s . G e la d i m i n u e d e m o i t i é l ’e s p a c e e t l e tem p s
q u i n o u s s é p a r e n t d u b a is e r d e s d e u x A b s tr a its q u e
c o u r o n n e r a la P r o v i d e n c e p a r l e s m é r i t e s d e l a P a s
s io n d e N . - S . J . - G . e t l e s c l a r t é s d ’E n s o p h .
A d Rosam p e r Crucem, a d Crucem p e r R osam :
in eâ, in èis gem m aius resu r geam , Am en.
L é g a t c a t h o l i q u e r o m a in ( S y n c e l l i d e la R -{-G - - G ) 5
D a té à P a r is , c e jo u r d e M ercu re e n la fê te de
sa in t-B a r n a b é . ^
Au surplus, déjà beau temps avant ce dit
« jour de Mercure en la fête de saint Barnabé »,
M. le Sar Merpdack Péladan, Joséphin avait, et
cela à diverses reprises, du reste, indiqué à la
plèbe vulgaire qu'il entendait évoluer dans
une voie nouvelle.
En son salon publié chez Dentu le I t mai
1890, nous trouvons en effet, à la page 65, l’in
dication suivante:
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 193
TIERS ORDRE INTELLECTUEL _
DE LA -
ROSE-CROIX CATHOLIQUE
/. Mandement à ceux des A rts du dessin.
i l. Lettre à /’Archevêque de P aris.
III. Excommunication de la femme Roth-
* schild.
Et ces trois titres d’adresses, ces trois Acta
Syncelli ne sont rien autres, justement, que les
trois premières manifestations du schisme que
le Sar Mérodack préméditait alors depuis déjà
de nombreux mois. ..
Quoiqu’il en soit, cependant, cette séparation
toute amiable de la R -J- C-j- C d’avec la R C
orthodoxe, n’avait en rien altéré les bons rap
ports du Mage Péladan avec ses anciens asso
ciés. Même, tInitiation devait demeurer l’or
gane officiel de la nouvelle confrérie, et, nous *
voyons.en effet cette revue, dans son n° du 11
août 1890, à la page 480, enregistrer fort gra
cieusement la fondation de l’ordre dissident.
TIERS ORDRE DE LA ROSE f CROIX CATHOLIQUE
R f C f C
L e S a r P é la d a n a y a n t d é m is s io n n é d u Conseil des
Douze p o u r s e c o n s a c r e r à la R o s e - C r o ix C a t h o li q u e ,
l e s M A G N IF IQ U E S l ’o n t é lu m a îtr e d e T o rd re.
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194 LES COULISSES DE l ' a u - d e l à
E n c o n s é q u e n c e , le S a r J o s é p h in P é la d a n e s t h i é
r a r q u e d e la s u p r ê m e h i é r a r c h i e , a i n s i c o n s t i t u é e e n
s e p té n a ir e o ffic ie l. S a r P é la d a n , S a m a s , S in , c o m te
d e L a r m a n d i e , c o m t e d e ......... T a m m u z .
L e T ie r s O rd re d e la R o s e -C r o ix c a th o liq u e n 'a
a u c u n r a p p o r t d é s o r m a is a v e c M M. A g u r , A l t a , e t c .
S e u l, P apus e s t a c c r é d it é , a y a n t d r o i t a u x s é a n c e s
e t p la c e a u c o n s e il c o m m e c r é a te u r e t s e u l c h e f d u
m o u v e m e n t d e d é s o c c u l t a t i o n d e l ’o c c u lt e .
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 195
M ANDEM ENT
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196 LÈS COULISSES DE l ' a U-DELA
III
Comme bien Ton pense, la mise à f Index de
/ ’Initiation et de quelques mages parisiens
n'avait en somme d'aucune façon troublé le
monde.
TRÈS CHER ADELPHE,
Il y a u n a n , j e v o u lu s q u itte r v o s œ u v r e s é c le c t iq u e s ;
su r v o tr e d e m a n d e , j ’a c c e p ta i d e fig u r er e n c o r e , e n t ê t e
dç YInitiation, e n q u a lité d e Légat catholique romain.
A u jo u r d ’h u i, la d iv e r g e a n c e d e n o s v o ie s d e v ie n t t e ll e
q u e m o n in tr a n s ig e a n c e g ê n e r a it v o tr e e x p a n s io n t a n d is
. q u e m o n o r th o d o x ie so u ffr ir a it d e v o s c o m p r o m is .
C ette r ig u e u r c a th o liq u e q u e j ’ai m a n if e s t é e p a r tr o is
fo is d a n s le Figaro ne m e p erm et pas de r e s te r p lu s
lo n g te m p s le c o n s o r t d ’u n g r o u p e ou C ak ya-M ou n i u s u r p e
su r N . S. J é su s-C h r ist.
Ce q u i p o u r v o u s se r u b r iq u e religion comparée, je
l ’a p p e lle p e u t-ê tr e sacrilège.
E n d e ss o u s d es d o c tr in e s , le m o d e e x p a n s if n o u s d iv is e
e n c o r e : v o u s o u v rez le s p o r te s d u t e m p le q u e j e vou
d r a is fe r m e r .
L’im p la c a b le h ié r a r c h ie q u e j e p r é c o n is e , v o u s la s a
crifiez à u n m o u v e m e n t p r o s é ly tis te q u e j ’a d m ir e , m a is
s a n s p o u v o ir m ’y a s s o c ie r . . .
Je q u itte d o n c a u jo u r d ’h u i e t p o u r to u jo u r s l ’œ u v r e
a c c o m p lie e n s e m b le . -
D é s o r m a is , j e m e d o n n e to u t e n tie r à m a R o se-C ro ix
c a th o liq u e .
P a r m i le s v ô tr e s, o n o u b lie s o u v e n t q u e j e su is le d o y e n
d ’œ u v r e de c e tte m a g ie r é n o v é e où v o u s o c cu p e z u n e si
g r a n d e p la c e . .
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LA GUERRE DES DEUX R O & S 197
Les cours de la Bourse n*éprouvèrent de ce
chef aucune oscillation, les cercles politiques
ne bronchèrent point, et la Rose -¡* Croix ré-
nôvçe ne parut point se porter plus mal; quant
P a r m i le s m ie n s , o n n ’o u b lie r a j a m a is q u e v o u s ê te s
u n d e m e s p lu s h a u ts p a ir s.
D e ce m o m e n t, l ’E g lise p o s sè d e l’o c c u lte p u isq u e j e lu i
a p p o r te en m a p e r so n n e u n e d e s s ix lu m iè r e s g n o s tiq u e s
d e l ’h e u r e .
Je v a is , a v e e m e s a d e lp k c s, v o u s a tte n d r e d e v a n t l ’a u
te l e u c h a r is t iq u e , d a n s le p a la is à'ignis ardens ; e t j ’e s
p ère u n jo u r v o u s y a c c u e illir a v e c d ’in d ic ib le s lœtare.
Q ue c e tte m ê m e lu m iè r e q u e n o u s c h e r c h o n s , v o u s p a r
le n o m b r e e t la d iffu s ie n , m o i p a r l ’a r is tie e t p a r l ’o c c u l
t a t io n lu is e é g a le m e n t su r n o s m a in s œ u v r a n te s .
Le m a t é r ia lis m e a tr o u v é e n v o u s u n a d v e r sa ir e in v in
c ib le , e t, q u e lle s q u e s o ie n t le s m u tu e lle s e t d isp a r a te s
n é c e s s ité s de n o s r é a lis a tio n s , j e s a lu e v o tr e g lo ir e de
m o n e n th o u s ia s m e c a th o liq u e car v o s in itié s d e v ie n d r o n t
n o s fid è le s, c o m m e n o s fid è le s s o n t v o s in itié s.
M issio n n é s d iffé r e m m e n t, o b é is s o n s l ’u n à l ’e s s é m e -
m e n t d e v é r ité , l ’a u tr e à l ’e s th é tis a tio n d u v r a i. Et ver-
bum caro factum est ; e t q u e l ’A b so lu se r é a lis e , p ar
non nobis sed nomi
v o u s o u p a r m o i, o u p a r d ’a u tr e s
nis tuigloriœ solœ, d isa it le T e m p le .
Ad Rosa?n per Crucem, ad Crucern per Rosam ;
in eêy in eis, gemmatus resurgam : c h a n te la R o s e -
C roix c a th o liq u e a p n o m d e la q u e lle j e v o u s sa lu e de
c œ u r e t d ’e sp rit.
Ce 17 fé v r ie r 4 891.
SAR PÉLADAN
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198 l e s 'COULISSES DE l ’ a U-DELA
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 199
avis très sérieux, en dépit des apparences.
9 2 5 6 . P a r a c te s o u s s ig n a tu r e s p r iv é e s , fa it d o u b le
h P a r i s le 2 2 a o û t 1 8 9 1 .
E n r e g i s t r é à P a r i s , le 2 2 a o û t .
M . J o s é p h i n P E L A .D A N , C o m te L é o n c e D E LAR-
M A N D IE , G A R Y D E L A C R O Z E , É l é m i r BO URG ES,
1 9 r u e d e N a p le s .
M. l e c o m t e A n t o in e D E LA ROCHEFOUCAULD,
1 9 r u e d ’O f f é m o n t, P a r is .
O nt fo rm é e n tr e e u x u n e s o c ié té e n n o m c o lle c
tif a y a n t pour o b je t l'organisation d'expositions
des B ea u x-A rts.
L a r a is o n e t la s i g n a t u r e s o c i a l e s s o n t :
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200 LES COULISSES DE L AU-DELA
%
p a ix du d ix -se p tiè m e a r r o n d i s s e m e n t , le 2 2 A o û t
4891 ». y
P o u r e x tr a it :
C o m te A . D E L A R O C H E F O U C A U L D
1 9 , r u e d ’O f f é m o n t.
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 201
monde n'était-il pas voué aux barbares, et l'art
pur et sincère ne semblait-il pas pour lors à
jamais condamné?
A côté — et du reste, parallèlement, — delà
décadence latine, èthopée, c'était la décadence
artistique, hièrophanie, tout aussi lamenta
ble.
Ne survivaient simplement dans les masses
que les préoccupations jouisseuses et platement
bourgeoises, si bien que l'Idéal presque mort ne
fleurissait plus guère que dans quelques rares
esprits supérieurs séparés delà foule 1
Quant au sentiment mystique et religieux,
pareillement éteint, il demeurait noyé dans
les ambiantes stupidités !
Pour faire survivre la notion de l’idéal, pour
élever l'esprit au dessus de la matière, une seule
espérance restait, l'Art pur !
Et c'est justement pour atteindre un tel but
que M. Péladan et les autres m a g n i f i q u e s dé
cidèrent d’organiser de banales expositions
picturo-sculpturo-musicales, — car il y eût de
tout cela en leurs fêtes du Beau, ainsi que le
Sar avait du reste pris soin d'en informer le pu
blic dans un article adressé par lui au U garo ,
truchement officiel et ordinaire de l’Ordre.
«La Rose-J-Croix,—écrivait-il, en effet, en cet
appel à l'idéal, — ne borne par sa sollicitude à
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202 LES COULISSES DE L AU-DELA
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204 LES COULISSES DE l ’a U-DELA
ACTA ROSÆ-CRUCIS
LA ROSE-CROIX DU TEMPLE
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 205
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206 LES COULISSES DE l ’à U DELÀ
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 207
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20 « LES COULISSES DE | / à U-DELA
IV
Les petites affiches ayant de la sorte — assez
banalement, il faut bien le reconnaître, — enre
gistré l'intéressante naissance légale de la So
ciété des Roses-Croix-Esthêtes, pour compléter
son œuvre et attirer à lui tous ceux des hommes
de bonne volonté, férus d’art pur et de sens
chevaleresque, voulant combattre le bon com
bat et recevoir la suprême initiation, le Sar se
décida à faire connaître à tous les cinq articles
suivants — les seuls pouvant être livrés aux
profanes indignes — de la règle de son Aris-
tie
I
Pour entrer dans la R-¡-C esthétique, il faut être pré
senté par deux parrains d’honneur, deux parrains
de talent, quel que soit l’art où l’on œuvre.
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 209
* H
Au cas où le récipiendaire forferait à l’honneur,
les deux parrains sont chassés solidairem ent
Au cas où le récipiendaire forferait à l’idéalité, en
collaborant au xjou rn aux pollutionnels, ou en d essi
nant avec irrespect sur le catholicism e, les deux-
parrains de talent seront solidairem ent chassés.
III
Une œ uvre de R f G sera certainem ent exposée si
le C onsullateur l’a déclarée valante au vu de l’es
quisse.
Sinon, elle est soum iseau jugem ent du Sar, assisté
de deux pairs.
. IV
• V -
En cas im prévu dans la règle, et en tout conflit
. d’artiste avec les com m andeurs, l’autorité du Sar
étant abstraite, est absolue.
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210 LES COULISSES DE l ’ a U-DELA
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 211
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212 LES COULISSES DE l ’ a U-DELA
( l ) G é b u r a h e s t l ’u n d e s sé p liir o th s d e la K a b b a le.
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LA GUEKRE DES DEUX ROSES 213
Formule du serment
« N o u s, qui p r e n o n s a u jo u r d ’lm y le titre d e d é p u tez p ou r
r é t a b lis s e m e n t du c o llè g e de R o se-C ro ix , e s ta n s au n o m
b re d e tr e n te -s ix , p r o m e tto n s d e r e c e v o ir d o r e sn a v a n t
le c o m m a n d e m e n t e t la lo i du g r a n d sa c r ific a te u r R es-
p u ch , r e n o n c e o n s au b a p te s i^ e , c h r e s m e e t o n c tio n q u e
c h a c u n d e n o u s o n t pu r e c e v o ir su r le s fo n ts d u b a p te s m e
p ris a u n o m du C h rist ; d é te s to n s e t a b h o r o n s to u t e s
p r iè r e s , c o n fe s s io n s , s a c r e m e n ts , e t to u te croyan ce de
r é s u r r e c tio n d e la c h a ir ; p r o fe s s o n s d ’a n n o n c e r par
to u s le s c a n to n s d e l ’u n iv e r s le s in s tr u c tio n s q u i n o u s
s e r o n t d o n n é e s p a r n o s tr e d ic t sa c r ific a te u r , e t d ’a ttir e r
à n o u s le s h o m m e s n o s s e m b la b le s d ’e r r e u r e t d e m o r t .
A q u o y n o u s e n g a g e o n s n o s tr e h o n n e u r e t n o s tr e v i e ,
sa n s e sp é r a n c e d e pardon, grâce ne r é m is s io n q u e l
c o n q u e, e t, p o u r p reu v e de c e, n o u s a v o n s d ’u n e la n c e t t e
o u v ert la v e in e du b ra s d e n o s tr e c œ u r , p ou r e n t ir e r
du s a n g e t sig n e r d ’ic e lu y n o s n o m s e t n o s s u r n o m s . »
A q u o i le p r in c e d e s c o h o r te s in fe r n a le s , A s ta r o th ,
r é p o n d a it p a r le s p r o m e s s e s s u iv a n te s :
« M o y e n n a n t le s q u e lle s d é c la r a tio n s c y - d e s s u s ,j e pro*
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214 LES COULISSES DE l ’ à U-DELA
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 215
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246 LES COULISSES DE l ' a U-DELA
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LÀ GUERRE D E â -D E Ü * ROSES 217
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218 les c o d u sse s oe l’ au - delà
E t par so n o r d r e :
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LA GUERRE UES DEUX ROSES 21!)
sur les origines et la nature vraie de l'ordre de
la Rose Croix, parut, sous la signature des
trois membres de la commission exécutive du
Suprême-Conseil, un éreintement dans les rè
gles du Sar, éreintement que malgré son éten
due nous devons reproduire tout au long.
Voici donc ce document, véritablement le plus
considérable de tous ceux qui auront marqué
les divers épisodes de cette nouvelle Guerre des
deux Hoses.
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220 LES COULISSES DE L AU-DELA
d e is in . — IL L ettre à Varchevêque de P a r is . —
111. E xcom m unication de la fem m e Rot.schild (sic).
— Tel était le titre des trois m andem ents prom ul
gués au nom de la Rose f Croix, et signées : S a r
M érodack (Joséphin Péladan). *
Or, qu’était donc M. Péladan, pour ainsi pontifier
au nom de l’ordre? — L’un des membres du Con
seil des douze de la Rose -J- Croix, rénovée en 1888
par Stanislas de Guaita et des occultistes de ses am is.
Le S a r avait-il seulem ent consulté ses collèg u es? ...
Ouvrons Cœur en p ein e h la page 322 : « ... A vant
de lancer m es A cta syn celli (écrit-il à Papus), je
vous avais averti de la nécessité de nous rencontrer
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 2 21
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222 LES COULISSES DE \ ! AU-DELA
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 223
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224 LES COULISSES DE l ’ a U-DELA
PAR ORDRE :
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 223
ORDRE' KA88ALISTIQUE
de U
Rose * Croix
PARALLELE SOMMAIRE
13 .
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226 LES- COULISSES DE l ’aU-DELA
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 227
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228 LES COULISSES DE l ’aü -DELA
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 229
de livrer à la publicité la partie ésotérique de son
organisation.
Le mois prochain, YInitiation publiera l’organisa
tion de l’ordre et le programme des examens prescrits
par le conseil suprême pour l’obtention du titre de
Rose + Croix et des trois grades de bachelier,licencié
et docteur en kabbale.
La nouvelle, on en conviendra volontiers, ne
manquait pas d’un certain piquant.CTestqueces
grades conférés ainsi par certains mages parisien s
aux étudiants en kabbale, pour ne point donner
droit au port de la robe,du bonnet et de l’hermine,
et pourn’être pas de ceux que reconnaissent les
Facultés de l’Etat, ne laissent pas cependant, de
présenter de très réelles difficultés pour leur ob
tention.
Rien au surplus,ne peut mieux permettre d’en
juger comme l’exposé du programme des connais
sances que doivent posséder ad unguem les as
pirants bacheliers, licenciés ou docteurs.
Pour le baccalauréat kabbalistique, le pos
tulant doit justifier expérimentalement que, en
dehors de notions générales sur Thistoire de la
tradition orientale, il connaît encore sans bron
cher son alphabet hébraïque, et que jamais il ne
confondra dans le tétragramme sacré— on dé
signe ainsi, dans le monde des initiés, les quatre
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230 LES COULISSES DE l ’a U-DELà
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LA GUERRE DES DEUX ROSES 231
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232 LES COULISSES DE l’a U-DELA
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Les Albigeois de Paris
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- J 'ïxvmfy j
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L E S A L B IG E O IS D E P A R IS
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236 LES COULISSES DE L AU-DELA
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LES ALBIGEOIS DE PARIS 237
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238 . LES COULISSES DE l ' a U-DELA
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LES ALBIGEOIS DE PARIS 239
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240 LES COULISSES DE L*AU-DËLA
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LES ALBIGEOIS DE PARIS 241
les ordres. Comme bien on pense, il s'empressa
d’en user largement, et, aujourd’huit, le monde
possède en dehors de T Valentin, Patriarche
gnostique, primat de l’Albigeois, évêque de Mon-
ségur (Valentin est le nouveau nom épiscopal
adopté par M. Jules Doinel), les dignitaires
gnostiques suivants,parmi lesquels onreinarque
une femme :
j L'Evêque de Toulouse.
j L’Evêque de Béziers.
j La Sophia de Varsovie,
j Le coadjuteur de sa Grâce le Patriarche
évêque de Milan.
j Le coadjuteur de Toulouse, évêque de Con-
corezzo.
j L'Evêque élu d'Avignon.
Tous ces évêques constituent Je T. S synode
gnostique qui a sans retard décrété, au nom du S.
Plérôme invoqué, la restauration du symbolisme
gnostique.
Que si, maintenant, vous voulez savoir en
quoi consiste ce symbolisme, en voici l'indication
telle qu'elle est donnée par les articles 2 à cinq
du décret synodial.
A rt. I L — Le Consolamentum, la Fraction
du pain , ! Appareillamentum de l'assemblée
albigeoise sont rétablis.
A rt . 1IL — Les évêques et leurs coadjuteurs
14
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242 1.ES COULISSES DE l ’ a U-DELA
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LES ALBIGEOIS DE PARIS 243
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3 ] S o O ^ ) Aq pez!l!ß!Q
JríriS'
Les Occultistes insoupçonnés
14.
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Di J ?ed by ( j O C K ^ I .
L E S O C C U L T IS T E S IN S O U P Ç O N N É S
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zïsaaærj
GUY DE MAUPASSANT
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LES OCCULTISTES INSOUPÇONNÉS 249
ami écrivait Le H or la, cette curieuse nouvelle
dans laquelle il s’est plu à retracer les angois
ses croissantes d’un malheureux halluciné que
torture un être immatériel et invisible.
Cette présomption, pour vraisemblable qu’elle
puisse paraître à un premier examen, est assu
rément inexacte. En dépit de son sujet, jamais,
en effet, Le Ilorla n’a été une conception de
dément, et c’est en somme bien mal connaître
l’écrivain que fut Guy de Maupassant que de
le croire.
Le Horla est une histoire magique inspirée
parles plus pures données de la science secrète,
et M. de Maupassant en l’écrivant a tout bonne
ment fait œuvre à’Initié.
La chose est facile à démontrer, de reste.
Comme beaucoup d’artistes d’à présent, Guy
de Maupassant s’était depuis longtemps laissé
séduire par le charme des troublants mystères
de l ’au-delà, et cette préoccupation particu
lière, qui lui a inspiré de nombreuses nouvel
les, — il n’est pas un de ses livres où l’on ne
puisse trouver au moins un récit consacré à
l’étude de quelque étrange problème de l’occul
tisme, — constitue justement l’un des caractères
les plus curieux de ses ouvrages.
En son œuvre, en effet, le merveilleux est
étudié sous des formes multiples, et avec Une
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2 ?i0 LES COULISSES DE l ’a U-DÊl A
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LE» OCCULTISTES INSOUPÇONNÉS 251
« L e v o i l à ! le v o ilà ! J e l ’e n l e n d s » s ' é c r i e le
garde. L es deux, fe m m e s r eto m b è r en t à genoux
d a n s l e u r c o i n , e n s e c a c h a n t le v is a g e ; e t le s f ils
reprirleur t n e h a c h e . J ’a l l a i s te n te r e n c o re d e le s
a p a i s e r , q u a n d le c h i e n e n d o r m i s é v e i l l a b ru sq u e
m e n t e t, le v a n t sa tè te , te n d a n t le cou, regardant
v e r s le fe u d e s o n o ÿ l p r e s q u e é t e i n t , il p o u ssa u n
de ces lu g u b r e s h u r le m e n ts q u i fo n t t r e s s a illir le s
voyageu rs, le so ir , d a n s la c a m p a g n e . T o u s le s
y e u x se p o r tè r e n t su r lu i ; il r e s ta it m a in te n a n t
im m o b ile , d r e s s é s u r s e s p a tte s c o m m e h a n t é d ’u n e
v i s i o n , e t il s e r e m i t à h u r le r v e r s q u e lq u e ch o se
d ’i n v i s i b l e , d ’i n c o n n u , d ’a f f r e u x , s a n s d o u te, car
t o u t s o n p o i l s e h é r i s s a i t . L e g a r d e , liv id e ,^ s ’é c r ia :
« Il l e s e n t ! il le s e n t ! Il é t a it là q u a n d j e 1 a i t u é . »
E l le s fe m m e s , é g a r é e s , se m ir e n t to u te s le s d e u x à
h u r l e r a v e c le c h i e n , »
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252 LES COULISSES DE l ’a U-DELA
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LES OCCULTISTES INSOUPÇONNÉS 253
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¿54 LES COULISSES DE l ’à U-DELà
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LES OCCULTISTES INSOUPÇONNÉS 255
J e le s e n s e t j e l e s a i s . . . e t j e sen s a u ssi q u e q u e l
q u ’u n s ’a p p r o c h e d e m o i, m e regarde, me p a lp e ,
m o n te su r m o n lit, s ’a g e n o u i l l e s u r ma p o itr in e ,
m e p r e n d le c o u e n t r e s e s m a i n s e t s e n ve . . . s e r r e .. .
de t o u t e s a f o r c e p o u r m ’é t r a n g le r .
M o i, j e m e d é b a t s , lié p a r c e t t e i m p u i s s a n c e a t r o c e
q u i v o u s p a r a ly s e dans le s s o n g e s ; j e v e u x c r ie r ,
j e n e p e u x p a s , —" je v e u x r e m u e r , j e ne peu x p as,
— j ’e s s a y e , avec d es e f fo r t s a ffr e u x en h a le ta n t
d e m e t o u r n e r , d e r e j e t e r c e t ê t r e q u i m ’é c r a s e e t q u i-
m ’é t o u f f e , je ne peux pas !
E t s o u d a i n , j e m ’é v e i l l e , a f f o l é , c o u v e r t d e s u e u r .
J ’a l l u m e u n e b o u g ie . J e s u is se u l.
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286 LES COULISSES DE L*à U-DELÀ
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LES OCCULTISTES INSOUPÇONNÉS 257
chose aura lieu ; dans m es m ains qui frém issent du
besoin de tuer. Comme cela doit être bon, rare, digne
d ’un hom m e libre, au-dessus des autres, maître de
son cœur et qui cherche des sensations raffinées !
(AL Parent. Un fou).
Il
M. ÉDOUARD DRUMONT
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258 LES COULISSES DE i f AU-DELA
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LES OCCULTISTES INSOUPÇONNÉS 259
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260 LES COULISSES DE l ’ à U-DELà
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LES OCCULTISTES INSOUPÇONNÉS 261
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c o u l is s e s
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LES OCCULTISTES INSOUPÇONNÉS 2*13
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264 LES COULISSES DE L’AU-DELA
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LES OCCULTISTES INSOUPÇONNÉS 2CS
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266 LE» COULISSES DE l ’à ü -DELA.
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Chiromanciens et Astrologues
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CHIROMANCIENS ET ASTROLOGUES
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270 LES COULISSES DE l ’ a U -D E L à
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272 LES COULISSES DE L A U -D E LA
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CHIROMANCIENS et astrologues 273
ccrno au moins l’époque probable de la mort et
sa nature tragique. -
Il n’empêche cependant que M. A. Bué a fait
des constatations intéressantes et qui se sont „
plus ou moins réalisées par la suite.
Ainsi, à la page 20 de son opuscule, dans un
paragraphe où il étudie les signes de la main
et les influences astrales diverses « au point de
vue du tempérament » du général, il écrit ces
lignes vraiment curieuses, si non même réelle
ment prophétiques, quand l’on songe qu’elles
ont précédé de quelques mois Je fameux duel
Boulanger-Floq ue t.
« Le taureau, signe zodiacal sous lequel
est placé votre nativité (29 avril, 10e du tau
reau), assure une immunité particulière aux or
ganes de la gorge et des poumons et les met à
fa b ri de tout accident mortel par suite de l’in
fluence spéciale que les anciens attribuaient à
ce signe».
A deux reprises, cependant, et bien qu’il
prédise réellement au général une vie proion- _
gée avec des avatars divers, M. A. Bué a entre
vu sa fin tragique.
Page 32, dans ses pronostics annuels pour
l’année 1891, nous voyons, en effet, la prédic
tion suivante:
«L ’année 1891, sous Tinfluence de la lune*
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274 : v LES COULISSES DE l ’ a U -D E LA
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CHIROMANCIENS ET ASTROLOGUES 275
dont les créneaux sont brisés parle feu du ciel.
De cette tour, un homme couronné et un
autre sans couronne sont *précipités de sa hau
teur avec les débris de l’écroulement, a C’est le
« symbole, — écrit M.Bué, p. 46, — du con-
« Ait des forces perdues, des rivalités qui
« n’aboutissent de part et d’autre qu’à des
« ruines, des projets stérilisés, des espérances
« qui avortent, des ambitions foudroyées, des
« pouvoirs qui s’écroulent, des morts par catas-
« trop7ies,des dangers de toutes sortes. »
Dans ces quelques lignes, toute l’odyssée
boulangisten’est-elle pas contenue?
Et maintenant, toujours d’après notre auteur,
voyez le sens non moins terrible de la lettre L,
dont la représentation hiéroglyphique sur les
lames du Tarot est un homme pendu par un
pied aune potence qui repose sur deux arbres
ayant chacun six branches coupées. « C’est le
symbole de la mort violente par un funeste acci
dent ou pour l’expiation d’un crime; c’est aussi
1§ sacrifice volontaire de la vie par un héroïque
dévouement à la vertu et à la justice ». (page 47
de la brochure).
Que dire de ces multiples coïncidences?
On ne saurait en contester la réalité, et la
diversité de leurs sources leur donne un carac
tère particulièrement curieux.
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276 LES COULISSES D E L >A U -D E L A
II
l ’h o r o s c o p e DE ÙREYFUS
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CiüROMANCIENS Et ASTROLOGUES 277
liciens de l’astral, dans les circonstances pré
sentes pouvaient apporter cet élément de pré
cision manquant aux premiers oracles. Par
infortune, en notre France, où de multiples ob
servatoires abritent de nombreux astronomes,
les astrologues sont rares, si rares qu’en dépit
de l’existence du maître Ely-Star il fallut passer
la merpour rencontrer un initié de haute science
en état de prédire sans défaillance l’issue défi
nitive des évènements.
L’affaire, au surplus, ne se fit point sans
peine. Le spéciaJiste londonien qui entreprit
la besogne longue, délicate et pénible de dresser
l’horoscope de Dreyfus possédait seulement,
grâce à obligeance d’un de ses confrères fran
çais, l’indication approximative de la date de
naissance du condamné de 1894. Malgré cette
absence d’un renseignement précis, renseigne
ment des plus important dans l’espèce, puisque,
comme l’on sait, d’après la science astrologique,
la vie de tout individu est régie par la disposi
tion même qu’affectent les astres à la minute
précise de sa venue au monde, l’astrologue d’ou-
Ire-Manclie, dès 1896, se crut en état de conclure
que Dreyfus serait mis en liberté au cours de
l’année 1899 et qu’il succomberait cinq ansplus
tard, en 1934. Pour intéressante que fut celle
prédiction, elle était incomplète.
K ?
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278 LES COULISSES DE l ’à U-DELA
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CHIROMANCIENS ET ASTROLOGUES 279
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280 LES COULISSES DE L AU-DELA
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CHIROMANCIENS ET ASTROLOGUES 281
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Les dessous de là-bas
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L E S D E S S O U S D E L A -B A S
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LES DESSOUS DE LA-BAS 287
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LES DESSOUS DE LA-BAS 289
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290 LES COULISSES DE LAU-DELA
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LES DESSOUS DE LA-BAS 295
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LES DESSOUS DE LA-BAS . 297
vaut bien que l’on passe sur des inexactitudes
' de renseignements.
Et voici pourquoi M. Huysmans ne nous en
voudra certainement pas d’avoir livré la clef
de certains dessous peu connus de son œuvre.
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U Association Alchimique
de France
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L’ASSOCIATION ALCHIMIQUE DE FRANCE
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302 LES COULISSES DE L*AU-DELA
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L*ASSOCIATION ALCHIMIQUE DE FRANCE 303
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304 LES COULISSES DE l ' a U-DELÀ
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l ’association ALCHIMIQUE DE FRANCE 305
Quant au but poursuivi par l’association, qui,
étant d’humeur essentiellement démocratique,
ne reconnaît ni président, ni grand-maître, ni
archisar, il n’est ni plus ni moins, nous ap
prend l’article 8 des statuts, que d’aider à la re
naissance des doctrines unitaires de la chimie :
1° en groupant les efforts des chercheurs isolés
au moyen de CHyperchimie ; 2° en leur procu
rant l’aide des travailleurs plus avancés ; 3° en
fournissant, dans la mesure du possible, des
livres et des instruments à ses membres.
Tout cela pour six francs par an, y compris
une carte de sociétaire portant mention des
noms et titres de l’impétrant et revêtue par
surcroît de la signature du secrétaire général
de l’Association, et le service de la revue
l’Hyperchimie (art. 4 et 6 des statuts).
Comme l’on voit, grâce à l’initiative avisée
des fondateurs de l’Association alchimique de
France, la profession d’alchimiste, quelque peu
délaissée jusqu’en ces dernières années, ne
saurait manquer désormais de se voir embras
sée par d’innombrables nouveaux adeptes.
Comment, au surplus, en pourrait-il être au
trement ?
Jadis, pour trouver Centrée ouverte au palais
fermé du roi , il fallait, durant de longues
veilles, avoir pâli sur d’inextricables grimoires.
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306 LES COULISSES DE L AU-DELA
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- --
A vant-propos . . . . . . I
P réface . . . . . . . IH
Au P ays des F ées......................... 1
L ’O ccultisme et la S cienge. . 15
L es F rontières de l’A u-D ela . 71
L a S cience de D emain . . . 121
D ermographie,H aphalgésie et Métallothérapie 155
L a G uerre des deux R oses 177
L es A lbigeois de P aris . 235
O ccultistes insoupçonnés 247
Guy de I)1aupassant . . . 248
M. E douard D rumont. . . 257
Chiromanciens et A strologues. . 269
La main du général B oulanger 270
L ’H oroscope de D reyfus. . 276
L es D essous de L a-B as7 . 285
L ’A ssociation alchîmi^ je^d^ F ran^e . 301
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