Images directes et réciproques des s.e.v, Image et Noyau d’une application linéaire,
applications injectives et surjectives
A__ Définition
Définition
Autrement dit : une application est linéaire si elle " respecte " les deux lois d'un
espace vectoriel.
Notation :
L'ensemble des applications linéaires de E dans F est noté ou
.
Conséquence de la définition
Preuve :
Il suffit d'appliquer la propriété (2) de linéarité avec puis avec .
Soit u un vecteur de E,
et
d'où
Remarque :
La nécessité que E et F soient des espaces vectoriels sur le même corps K
apparaît clairement dans ces calculs.
Méthodologie
Soit f une application d'un espace vectoriel E dans un espace vectoriel F.
Lorsqu'on cherche à répondre à la question suivante : " f est-elle linéaire ? ", on
peut rapidement déterminer :
Pour démontrer qu'une application est linéaire, on peut aussi utiliser une
propriété plus "concentrée" donnée par la caractérisation suivante :
Preuve
• Réciproque
Soit f une application de E dans F telle que, pour tous vecteurs u et v de
E et pour tous scalaires et de K,
alors,
- pour tous vecteurs u et v de E,
(égalité (3) dans le cas particulier où ),
- pour tout vecteur u de E et pour tout scalaire de K,
(égalité (3) dans le cas particulier où ).
car f
est linéaire.
D’où, d’après l’hypothèse de récurrence,
Vocabulaire
Une application linéaire de E dans K est appelée forme linéaire sur E. K est
considéré ici comme un espace vectoriel sur K.
Exemples
Exemple 1
L'application f définie par
Exemple 2
Soient l'espace vectoriel des fonctions polynômes de degré inférieur ou égal
à 2,
et f l'application de dans R2, définie par :
étant un réel,
Exemple 3
Soient l'espace vectoriel des fonctions dérivables sur R,
l'espace vectoriel des fonctions de R dans R, et d l'application de dans
définie par
Contre-exemples
Contre-exemple 1
Soient E un K-espace-vectoriel, w un vecteur non nul de E et f l'application
définie par
Contre-exemple 2
Soit f l'application définie par :
Si , , et .
donc f n'est pas linéaire.
et
Structure de
Preuve
L'ensemble est inclus dans l'ensemble .
Pour montrer que est un K-espace vectoriel, il suffit donc de montrer
que est un sous-espace vectoriel de :
1. Espace vectoriel
E et F étant deux K-espaces vectoriels, l'ensemble des applications
linéaires de E dans F,
noté , muni de l'addition et de la multiplication par un scalaire
est un K-espace vectoriel. Dans le cas particulier où , l'ensemble
est l'ensemble des applications linéaires de E dans E, c'est-à-dire
l'ensemble des endomorphismes de E, noté .
L'ensemble muni de l'addition et de la multiplication par un scalaire
est donc un K-espace vectoriel.
4. La loi vérifie :
Notation :
est noté . On définit de même par récurrence , pour n entier naturel
non nul.
Homothétie
Soient E un K-espace-vectoriel, et k un élément de K. On définit l'application
par :
Pour tout réel k non nul, l'homothétie de rapport k commute avec tout
endomorphisme de E, c'est-à-dire, pour tout endomorphisme g de E,
.
En effet, pour tout vecteur u de E, (la
deuxième égalité est vraie car g est linéaire).
Projection
Remarque 1 :
La notation est une notation de la théorie des ensembles, existe
pour toute partie B de F et pour toute fonction f même si f n'est pas bijective et
donc n'admet pas d'application réciproque.
Remarque 2 :
est un sous-ensemble de l'ensemble d'arrivée et est un sous-
ensemble de l'ensemble de départ.
Structure-Exemple
Preuve
donc ,
et comme f est linéaire : .
Or est un élément de A, car A est un sous-espace vectoriel
de E, donc y est bien un élément de .
2. Comme B est un sous-espace vectoriel de F, il contient l'élément , or
,
donc appartient à , d'où est non vide.
Ensuite on montre que pour tout couple d'éléments de , et
pour tout couple de scalaires , l'élément
appartient à .
En effet, comme f est linéaire, or
IMAGE ET NOYAU
Définition
Définition
Terminologie
Le mot " noyau " se traduit en anglais par " kernel " et en allemand par " kern ",
d'où la notation .
Théorème de structure
D'après la proposition " Structure des images directe et réciproque ", comme E
peut être considéré comme un sous-espace de lui-même, est un
sous-espace vectoriel de F.
Théorème de structure
Exemples
Exemple 1
Soient E un K-espace vectoriel, et k un élément de K. L'application , définie
par :
est linéaire.
Si , est l'application nulle de E, donc .
Si , est une bijection, alors , et le seul élément de E ayant
pour image 0 est 0, donc .
Exemple 2
Exemple 3
Preuve
Méthodologie