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Cependant, les PME de ces pays n’exploitent pas toujours au maximum l’utilisation des
TIC. Les gouvernements et leurs partenaires, y compris le secteur privé, ont besoin de tirer
d’avantage parti des possibilités qui se font jour dans le nouveau paysage des TIC. En outre, les
gouvernements doivent faire en sorte que les utilisateurs bénéficient non seulement de leur
connexion à internet, mais aussi de tous les progrès technologiques qui peuvent accélérer la
circulation des données et contribuer à réduire les coûts pour le consommateur.
Or, au Sénégal, le commerce électronique est en plein boom. En 2015, il est apporté qu’un
million de sénégalais auraient effectué des achats en ligne. Cela prouve que de plus en plus de
sénégalais s’intéressent à l’achat de produits sur les sites e-commerce. Cela se trouve facilité
par les méthodes de paiement incluant le mobile Banking ou le paiement à la livraison.
Grâce à sa flexibilité, sa large diffusion et au fait qu’une boutique en ligne est ouverte
24h/24 tous les jours de l’année, le commerce électronique devient chaque jour un outil de vente
plus important aux yeux des entreprises modernes. Même les entreprises les plus traditionnelles
exploitent désormais Internet afin de stimuler leurs ventes et se lancent dans l’aventure du
commerce électronique.
Au fil des nouvelles technologies, les sites de ventes en ligne possèdent des systèmes de
paiement de plus en plus sécurisés. Les sites e-commerces étant de plus en plus contraints à une
plus grande transparence quant à la non-diffusion des informations personnelles de leurs clients.
Les lignes hautes débit se sont démocratisées, et il est maintenant possible de recevoir un certain
trafic à moindre coût. Grâce aux médias présents sur internet, les internautes sont mieux
informés du risque totalement inexistant de commander des produits en ligne, et encore bien
d’autres raisons…
Le prix est plus attractif sur internet car les frais de fonctionnement sont moindres (pas
d’employé pour votre showroom, etc). La comparaison des prix de chacun des marchands peut
se faire très rapidement par le biais de comparateurs de prix. Les délais de livraison proposés
sont très courts (48 heures au max). Les produits peuvent désormais être réservés avant leur
date de commercialisation officielle.
Parmi ces différents types, dans la grandeur de ce secteur économique. Nous allons ainsi en
étudier les plus fondamentales.
Les meilleurs exemples pour démontrer ce type de commerce sont les entreprises
« Apple » (avec la vente en ligne des I-Pods et MACs) ou le site web « Amazon »
L’entreprise américain « Apple » s’est beaucoup diversifiée avec la vente des fameux
« I-Pods ». Suite à cette invention désormais qui a laissé les « Walkmans » à l’écart, l’entreprise
« Apple » a créé le « ITunes Music Store » qui est un magasin virtuel de musique. Ce système
de vente a connu un succès immédiat avec plus de 300 millions de morceaux vendus.
« Amazon » est également l’un des plus grands marchands sur la toile, leader du type
de commerce B2C avec 14,84 milliards de dollars pour chiffre d’affaire. Le site a réussi à
s’étendre exceptionnellement, débutant en tant que librairie en ligne pour terminer en tant que
l’un des meilleurs sites de ventes en ligne d’objets de toute catégorie.
Le C2C est un e-commerce s’effectuant entre deux entités, qui sont les deux des
consommateurs. La pure plateforme C2C serait un site créé par un consommateur souhaitant
vendre ses biens.
A l’heure actuelle, le meilleur exemple pour accompagner cette notion de C2C est
« Ebay ». En effet, il serait le site le plus connu pour acheter et vendre des biens sous la forme
d’enchères. Par exemple, une personne peut proposer un ordinateur portable à un certain prix.
Par la suite, plusieurs individus vont alors offrir une certaine somme pour l’objet en question,
puisque nous parlons d’enchères. L’ordinateur sera vendu à la personne offrant la somme la
plus grande. Enfin, l’acheteur aura plusieurs modes de paiement disponibles, comme par
système PayPal, par carte bancaire ou par chèque.
Il nous est préférable de rappeler que divers autres types de relations dans cette modalité
de commerce ont été mis à la disposition de la société à travers les années. Toutefois, ces
derniers sont beaucoup moins convoités.
Avec la percée sans précédent des services du numérique, l’on a assisté ces dernières années
au Sénégal à des séries d’innovations dans la quasi-totalité des branches d’activités de
l’économie, notamment dans les secteurs primaires, secondaire et tertiaire. Ce dernier semble
être plus touché par la transformation digitale qui a fini d’apporter une nouvelle configuration
au mode de consommation avec, surtout, l’émergence des plateformes de commerce
électronique les unes plus innovantes que les autres. Aujourd’hui, il est noté au Sénégal une
floraison de startups opérant dans le commerce électronique. Elles cristallisent toutes les
attentions et font l’objet de fortes convoitises en raison de leurs capacités à donner aux
consommateurs de nouvelles opportunités en termes de facilitation d’accès aux produits et de
la diversification des offres sur le marché.
Aujourd’hui, nous avons l’exemple de Jumia qui est bien installé sur toutes les plateformes
d’interface. Jumia n’est propriétaire d’aucune boutique, d’aucune voiture, d’aucun hôtel. Mais,
aujourd’hui, c’est l’acteur majeur du commerce électronique. Car il est dans la logique
d’interface qui met en relation l’acteur et le client, d’où un acteur national pouvait le faire.
Toutefois, cela ne demande pas uniquement une plateforme technologique. Ce que tout le
monde peut faire. Cela demande de l’investissement sur le marketing, c’est ça la clé. C’est cette
dimension que les opérateurs minimisent souvent. Jumia n’est pas le premier opérateur au
Sénégal, mais il est aujourd’hui le plus important sur le marché. Il a un budget d’un million de
dollars partout en Afrique pour investir sur le marketing.
Dans notre pays, l’Etat doit jouer un rôle précurseur pour pousser, encadrer, orienter le
commerce électronique dans le sens de l’intérêt de l’économie. Cela veut dire que, vu qu’il n’y
a pas d’acteurs de l’économie d’interface, l’Etat doit le faciliter. Il doit faire en sorte que les
valeurs du e-commerce soient descendantes dans notre pays. Il doit aider les entreprises à se
labelliser pour aller vers l’exportation. On a toutes les organisations qu’il faut. Il est aussi
nécessaire d’organiser les acteurs par rapport à cette problématique. Les gens n’ont besoin de
personne pour introduire une offre. Ils ont des cartes visa, et ont accès à tout. Si l’Etat laisse
ainsi les choses, il va avoir un déficit et même une évasion. Car, les gens qui paient avec des
cartes visa, ce sont des montants qui vont au-delà même de la capacité de contrôle de la Banque
Centrale. C’est très important que l’Etat soit stratège sur cette question. Puisque les acteurs
économiques eux-mêmes ne le sont pas.
• Les télés services fonctionnels qui concernent les services aux entreprises caractérisés
par des prestations de services à distance : télé secrétariat, télé saisie, télé traduction,
télégestion, téléconseiller
• La téléinformatique : l’ensemble des prestations informatiques effectuées à distance
tels que : l’ingénierie, le développement de logiciels, l’installation et la maintenance, la
sauvegarde et l’archivage
• La télégestion et la télésurveillance d’équipements ou de réseaux
• Le téléenseignement
• La télémédecine (assistance médicale, diagnostic, transfert d’images pour traitement et
simulation)
• Les télés services d’information, de courtage, de médiation informatique
Sur le plan artistique on a observé ces dix dernières années, une explosion de la musique
sénégalaise sur la scène internationale avec les nombreux concerts organisés à travers le monde
par les musiciens sénégalais. Ces tournées musicales s’accompagnent d’une augmentation des
ventes de cassettes et de CD audio et vidéo. Aujourd’hui la technologie permet de vendre de la
musique sur demande à travers Internet.
Certains types d’arts plastiques marchent déjà bien à l’exportation, il s’agit notamment des
peintures « sous verre » qui retracent des scènes de la vie culturelle sénégalaise et qui sont bien
vendues aux Etats-Unis. En les incluant dans un catalogue électronique, elles pourraient se
vendre à travers Internet. D’une manière générale, les tableaux de peintres peuvent être
vendus par le biais du commerce électronique.
AGCS 2000 Commerce électronique 22 La mode africaine commence à être bien perçue dans
les pays du Nord. En l’adaptant aux goûts des consommateurs de ces pays, il serait possible
d’augmenter rapidement les ventes.
Déjà de nombreux sites Web offre toute une gamme d’habillements avec possibilité de choisir
le style et la couleur.
Les cadeaux fabriqués avec beaucoup de soins à partir de matériaux locaux peuvent également
être vendus dans un système de commerce électronique.
Déjà de nombreux touristes achètent ce type de produits lors de leur séjour au Sénégal. Le
tourisme est devenu le deuxième secteur économique du Sénégal avec des recettes de 100,1
milliards de FCFA en 1998. Or ce secteur est dominé par les tours operator installés dans les
pays d’exportation.
Avec le commerce électronique, les agences touristiques du Sénégal pourront se faire connaître
à travers Internet et vendre des circuits touristiques directement aux clients étrangers.
Le manque de compétences est un frein majeur qui peut ruiner n’importe quelle boite
évoluant dans n’importe quel secteur. En effet, l’e-commerce, ce n’est pas seulement le fait de
posséder un beau site bien développé, c’est également toute une gamme de compétences pour
un excellent management de qualité inscrit dans la durée. Que cela soit un chef de projet web,
un traffic manager ou responsable acquisition client, un responsable logistique, ces trois
postes sont d’emblée des responsabilités clés pour un site e-commerce. Sans compter
également toute l’équipe commerciale, et les personnes ressources rattachées au chef de projet
web.
• LE PAIEMENT
Dans la zone CEDEAO, il n’y a pas plus de 20 % de la population qui est bancarisée.
Particulièrement au Sénégal, le taux de bancarisation tourne autour de 15 % (2014). Malgré le
fait qu’il y est eu une certaine dynamique de 2013 à 2014 avec un passage de 12 % à 15 %,
c’est un frein majeur. En effet, sans moyens de paiement réellement adapté au marché
sénégalais, tout site e-commerce au Sénégal peut fermer boutique. Malgré tout, aujourd’hui,
avec le dynamisme du mobile Banking, cet obstacle pourrait à long terme être dépassé.
Tout de même, il y a également la peur des acheteurs par rapport à la sécurité des transactions.
De nombreuses personnes ressentent le plus souvent un certain manque de confiance par
rapport aux transactions en ligne. Le paiement à la livraison proposé par la plupart des sites e-
commerce au Sénégal semblerait être une réelle solution. Quand même, la non-existence d’un
système d’adressage des rues demeure une réelle problématique.
La confiance envers le système de paiement est donc une grosse bataille qu’il faut gagner vis-
à-vis des acheteurs.
Cela représente une véritable menace pour l’e-commerce au Sénégal. En effet, sans un
véritable cadre juridique, appuyé par une volonté politique, il y aura toujours un énorme Gap
à remplir. Aujourd’hui, mise à part la loi sur la cybercriminalité et la récente signature de la
convention 108 par le Sénégal, l’acheteur en tant que tel ne dispose pas d’une certaine
sécurité lorsqu’il achète sur un site e-commerce au Sénégal. Or, l’existence d’un cadre
juridique bien peaufiné pourrait nourrir la confiance chez les acheteurs.
• PAS DE POSSIBILITÉ POUR LE CLIENT DE TESTER LE PRODUIT
AVANT DE L’ACHETER
Beaucoup d’internautes nourrissent une certaine peur par rapport au fait d’acheter un produit
en ligne, sans pour autant le tester. En fonction des domaines, ne pas avoir l’occasion de tâter
le produit, crée souvent une réticence chez l’acheteur. Par contre, avec une bonne organisation
sur son site internet, des descriptions détaillées et soignées, des images ou des vidéos, on
pourrait résoudre cette équation.
• LA LIVRAISON OU LA LOGISTIQUE
Lorsque la logistique n’est pas réunie, on ne peut pas effectuer des livraisons à temps voulu.
Le sénégalais est sociologiquement « impatient » et des délais de livraison longs sont des
contraintes qui ne l’attireraient point. Le récent épisode de Cdiscount a carrément soulevé ce
point. Lorsqu’il dispose de son argent et qu’il souhaite acheter, le consommateur sénégalais a
rarement le temps d’attendre encore 30 jours pour avoir son produit d’où la nécessité de revoir
et d’affiner son système de livraison et la gestion de sa logistique.
• L’ANALPHABÉTISME
C’est également un facteur à ne surtout pas négliger. En 2015, l’ANSD (Agence nationale de
la statistique et de la démographie) annonçait un taux d’alphabétisation de 44.8 % pour les 15-
59 ans. Veiller à ce que ce taux s’améliore permettrait d’augmenter les clients potentiels pour
le commerce électronique et bien plus.
Ce ne sont point les seuls obstacles à l’e-commerce au Sénégal, mais ils font partie des
problématiques les plus pesantes.
CONCLUSION
Le commerce électronique n’est pas uniquement un phénomène de mode, mais traduit une
profonde mutation de l’économie mondiale qui s’adapte à une société de l’information dans
laquelle les frontières deviennent de plus en plus poreuses, où les marchés traditionnels se
confondent dans un marché mondial et virtuel qui met directement en contact le producteur et
le consommateur. Le Sénégal, comme les autres pays africains, peut tirer des avantages de
certaines dispositions de l’AGCS sur l’assistance technique, mais également d’autres
programmes d’assistance comme le projet EC-DC de l’IUT qui vise à promouvoir le
commerce électronique dans les pays en développement. Pour ce faire il doit arrêter une
stratégie claire au niveau national et régional en vue des futures négociations de l’OMC. En
même temps il doit faire preuve d’un certain pragmatisme dans la mise en place des
différentes composantes du commerce électronique.