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s’approche
d’une unité psycholinguistique de raisonnement. En ce sens, WordNet peut bel et bien être
considéré
comme une ontologie, dans la mesure où des concepts (et pas seulement des « mots ») y sont
explicitement représentés.
En terminant, notons, à l’instar de Rastier (2004), que les oppositions ontologiques servant à orienter
la
description linguistique vont conduire le concepteur à privilégier l’être au faire (parce que plus
caractéristique de « l’être en tant qu’être » au sens aristotélicien) et placer ainsi les noms au cœur de
la
description linguistique – ce qui est effectivement le cas dans les ontologies actuelles comme
WordNet.
Cette caractéristique est probablement une des lacunes des ontologies linguistiques, qui basent la
Les ontologies du second type, que l’on pourrait qualifier de « métalinguistiques », ne décrivent pas
exactement les langues elles-mêmes, mais en précisent les concepts descriptifs, concepts qui
rendent
rattachent à des ontologies dites « supérieures ». C’est le cas de l’ontologie GOLD (General Ontology
for
Linguistic Description)
sur le Web sémantique. GOLD se rattache à une ontologie de type supérieur, SUMO (Farrar &
Langendoen, 2003), qui fait état d’un certain nombre de catégories, en distinguant par exemple les
concepts « physique » et « abstrait » de même que les concepts « objet » et « processus ». Elle
fournit des
axiomes qui permettent de régulariser le comportement et les propriétés de ces entités sous la
forme de
règles d’inférence. Les concepteurs de GOLD soulignent que ce qui justifie le classement des
catégories
linguistiques n’est pas le comportement morphosyntaxique des expressions, lequel varie d’une
langue à
l’autre, mais bien le type d’entité ontologique que ces catégories peuvent représenter :