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I. Méthodologie :
6,70%
20,00%
33,30%
Entre 20 et 30
Entre 30 et 40
Entre 40 et 50
Plus de 50
40,00%
La majorité des entrepreneurs femmes est donc située dans la tranche d’âge de plus de 30 ans.
II.A.2. Situation matrimoniale :
Situation matrimoniale :
0,00% 13,30%
Veuve
Divorcée
Célibataire 26,70%
60,00%
Mariée
La majorité (60%) des entrepreneures femmes enquêtées sont mariées. Un quart des
entrepreneures sont célibataires, alors qu’une minorité (13,3%) sont divorcés.
Cela représente une situation matrimoniale très variée, donnant à croire que ce paramètre
n’est pas limitant pour les femmes de la région dans leurs décisions de lancer leurs propres
aventures entrepreneuriales.
La majorité des entrepreneures femmes de la région Souss Massa semblent alors être âgées de
plus de 30 ans et sont mariées. Ce ne sont pas donc les jeunes femmes issues récemment des
universités qui dominent l’entrepreneuriat dans la région, mais des femmes âgées ayant des
réalités socio-démographiques différentes.
II.A.3. Entrepreneure a des enfants :
46,70%
Oui
Non 53,30%
Nous constatons qu’une courte majorité (53,30%) des entrepreneures femmes de la région ont
des enfants. Mères de familles et entrepreneures, le terme utilisé est mumpreneures. Ces
femmes créent leurs entreprises dans l’espoir de pouvoir concilier la gestion de leur projet
avec la gestion leurs devoirs vis-à-vis leurs enfants et leur éducation.
12,50% 0,00%
25,00%
Moins de 2 enfants
Entre 2 et 4 enfants
Entre 4 et 6 enfants
Plus de 6 enfants 62,50%
Le nombre d’enfant n’est pas sans impact sur la décision de créer une entreprise et de la gérer.
Nous observons que la grande majorité (62,5%) des entrepreneures femmes de la région ont
moins de 2 enfants. Un quart ayant entre 2 et 4 enfants, et une minorité de 12,50% ayant plus
de 4 enfants.
Chaque enfant en soit est une entreprise nécessitant du temps et des ressources, d’où la
décision d’avoir des enfants (et le nombre à en avoir) sans doute fait partie des paramètres de
la décision, pour la femme de la région, à se lancer dans une aventure de création de sa propre
entreprise.
II.A.4. Niveau d’études de l’entrepreneure :
0,00%
20,00%
Primaire
40,00%
Collégial 6,70%
Secondaire
Universitaire (Bac+2)
Universitaire (Bac +3) 13,30%
Autre
20,00%
Le niveau d’éducation des femmes entrepreneures varie on le constate. Nos enquêtées ont des
niveaux d’études allant du primaire (20%) aux niveaux universitaires (60%) en passant par les
niveaux collégial (6,70%) et secondaire (13,3%).
L’entrepreneuriat donc n’est pas une entreprise exclusivement faite pour les jeunes diplômées,
mais aux femmes en général issues de tous les niveaux d’éducation. Ces niveaux ne sont pas
donc limitant du potentiel de la femme de la région à réaliser son propre projet et le voir mené
à terme.
Commerce
40,00% 13,30%
Marketing
Droit
Finance
Sciences et Ingénierie
Lettres 13,30%
Autre
20,00%
Ici encore nous constatons divers domaines d’éducation représentés parmi les femmes
entrepreneures. Ce ne sont pas seulement celles qui ont fait des études dans le commerce ou
Marketing qui franchissent la vie entrepreneuriale, mais aussi celles issues de spécialités
d’études juridiques, littéraires voire scientifiques.
Nous explorons ci-dessous alors si ces entrepreneures ont bénéficié de formations les
préparant à vie entrepreneuriale :
L’entrepreneure a bénéficié d’une formation dans l’entrepreneuriat :
46,70%
Oui
Non 53,30%
Une courte majorité (53,3%) des femmes entrepreneures ont bénéficié d’une formation dans
l’entrepreneuriat.
Nous explorons ci-dessous les types de formation reçues dans ce domaine :
12,50% 0,00%
Diplôme universitaire
87,50%
La vaste majorité (87,5%) de ces formations, on le constate, sont assurées par des écoles ou
institut de formation professionnelle et continue, privés sans doute.
Aucune des femmes entrepreneures, même celles ayant un niveau d’éducation universitaire,
n’a bénéficié d’une formation dans l’entreprenariat au sein d’une université. Cela souligne le
manque de telles formations pour les jeunes universitaires.
Oui
Non
100,00%
Pour les femmes entrepreneures de la région, qui sont pour la majorité des femmes mariées et
ayant des enfants comme on l’a observé ci-haut, retrouver un équilibre entre épanouissement
professionnel et vie personnelle se montre important.
Toutes les entrepreneures enquêtées déclarent qu’elles réalisent un tel équilibre. Cela remet en
question la notion traditionnelle qu’il est difficile pour une femme de faire concilier ces
obligations vis-à-vis de sa vie personnelle et celles d’une carrière professionnelle et / ou
entrepreneuriale.
Si l’équilibre est plus délicat à trouver pour les femmes, l’entrepreneuriat, qui offre autonomie
et flexibilité d’organisation, peut cependant être une source d’amélioration pour certaines.
Faire évoluer les pratiques et les mentalités pour aider les femmes à mener de front carrière et
vie personnelle est un travail de longue haleine où politiques publiques, entreprises et
individus ont leur rôle à jouer
II.B. Création de l’entreprise :
Forme juridique :
0,00%
26,70%
SARL
Coopérative
SNC
SCS
SA
Autre 73,30%
La majorité (73,30%) des entreprises créées par les entrepreneures femmes de la région de
Souss massa, on le constate, sont sous forme de SARL. Cette forme juridique présente des
avantages importants, comme la simplicité des procédures administratives, la protection du
patrimoine personnel (la responsabilité est limitée aux apports).
Le reste des entreprises (26,70%) créées dans la région par les femmes entrepreneures sont
des coopératives. Une coopérative est une société civile ou commerciale dans laquelle tous les
membres ont les mêmes droits et promeuvent l'intérêt général de l'entreprise.
Secteurs d’activité :
66,70%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00% 20,00%
20,00%
6,70% 6,70%
10,00%
0,00%
0,00%
Services Agriculture Autre Artisanat Commerce Industrie
Les entreprises des femmes de la région de Souss Mass opèrent dans différents secteurs. Le
secteur des services, à 66,70%, semble le plus dynamique. Suivi par le secteur traditionnel,
agricole, où opèrent 20% des entreprises répondantes, principalement les coopératives.
L’artisanat et le commerce sont aussi des secteurs d’activités observés, certes moins que les
deux précédents.
Le secteur agricole comme nous l’avons mentionné est dominé par les coopératives, mais
puisque de plus en plus de jeunes femmes, à la fin de leurs études universitaires, se lancent
dans l’entreprenariat, le secteur des services a connu un essor important.
II.B.3. Nature du projet :
Nature du projet :
Presque l’entièreté (93,30%) des entreprises enquêtées sont de nouvelles créations alors que le
reste sont des rachats d’activités déjà existantes. Cela est signe d’un climat entrepreneurial en
bonne santé, voire en évolution rapide.
Aucune des entreprises des enquêtées n’est une extension d’une ancienne activité, ce qui
donne à croire que le climat d’entrepreneuriat dans la région n’est pas seulement en pleine
évolution mais qu’il est riches d’opportunités nouvelles et de potentiel à exploiter pour les
femmes de la région.
II.B.4. Durée du processus de création :
6,70%
Moins d'un an
Entre 1 et 2 ans
Plus de 2 ans
93,30%
La création d’une entreprise peut se révéler une affaire difficile. Entre l’étude de marché, le
business plan, le choix du local, les choix stratégiques et les voies à suivre, la définition des
objectifs et les dispositions légales et réglementaires, le processus nécessite beaucoup d’effort.
Des dispositions pourtant ont été prises et des moyens efficaces de contourner la lourdeur
administrative et la durée du processus sont mis en place aujourd’hui pour faciliter la tâche
aux nouvelles entrepreneures et pour leur permettre de rapidement se consacrer aux réels défis
à relever.
C’est ainsi que nous remarquons que la plus grande majorité (93,30%) des entrepreneures
répondantes déclarent un temps de moins d’une année pour la création de leurs propres
affaires.
II.B.5. Méthodes de financement du projet :
Autre 0,00%
Subventions 0,00%
Aucune des entrepreneures femmes enquêtées n’ont fait recours aux emprunt bancaires. Sans
doute en raison des taux élevés d’intérêt sur ces prêts, et aux garanties (personnelles ou
réelles) exigées par les banques. Une autre possibilité est le phénomène de rationnement des
crédits par les banques. Ici l’État doit prendre en charge une partie du risque de crédit afin
d’inciter les banques à faciliter l’accès aux crédits pour les porteurs de projets.
Les méthodes de financement pourtant auxquels font recours sont, pour la plupart (86,7%) les
fonds propres et les prêtes auprès de particuliers (73,30%). Une minorité (13,3%) font recours
aux organismes d’aide à la création d’entreprise.
II.C. Motivations à faire de l’entrepreneuriat :
II.C.1. Raisons pour le lancement du projet :
D’une première vue, on constate que la majorité des entrepreneures de la région franchissent
le domaine de l’entrepreneuriat pour une nécessité financière. Mais après avoir examiné les
résultats, on réaliste que les raisons sont plus diverses et intéressantes qu’un simple besoin
d’argent. La moitié des entrepreneures enquêtés exprime que parmi les raisons qui les ont
poussées à créer leurs propres entreprises sont le désir de relever un défi, le besoin de
changement, la recherche d’estime, la réalisation d’un rêve, la recherche de l’indépendance
financière.
Tout cela donne à croire qu’il y a une réelle prise de conscience par ses femmes de franchir le
monde de l’entrepreneuriat, jusque là dominé par les hommes de la région.
Une bonne part des entrepreneures (20%) se sont lancées dans leur projet pour la simple
raison qu’elles ont constaté la présence d’une opportunité de business. Ceci est le cas sans
doute de beaucoup de coopératives qui se sont lancées dans des marchés traditionnellement
inexistent sur la région (production locale des produits cosmétique, l’import/export de ces
produits à l’échelle internationale… etc..
II.C.2. Présence des entrepreneurs dans le cercle social :
46,70%
Oui
Non 53,30%
Faire part d’un cercle social où sont présents d’autres entrepreneurs crée un climat d’échange,
de partage d’idées, d’enrichissement de son réseau de contacts, mais aussi encourage les
porteurs de projets à passer à l’action.
Nous constatons qu’une courte majorité (53,3%) font part d’un cercle social où sont présents
d’autres entrepreneurs au contraire du reste (46,7%).
Cela dit, il faut encourager les entrepreneurs à organiser des activités (conférences,
showrooms, formations) pour permettre aux porteurs de projets de les côtoyer et bénéficier de
leurs expériences.
Pour les entrepreneures qui sont déjà membres d’un tel cercle social, on explore ci-dessous à
quel point cela leur est bénéfique.
Oui
Non
100,00%
Toutes les entrepreneures déclarent être inspirées par les autres entrepreneurs de leurs cercles
sociaux. Comme nous l’avons déjà remarqué, de tels cercles enrichissent l’entreprenariat,
l’échange d’idée, voire l’investissement des membres de ces cercles dans les entreprises de
leurs contacts.
II.C.3. Difficultés rencontrées en tant que femme lors de l’élaboration du projet :
Oui
Non
100,00%
Toutes les entrepreneures interrogées expriment avoir fait face à des difficultés lors du
processus d’élaboration de leurs projets et de création de leurs entreprises. Nous explorerons
ci-dessous ces difficultés.
Types de ces difficultés rencontrées :
Autre 0,00%
Les femmes de la région, à 46,7%, exprime aussi que l’accès à la bonne information est l’une
des difficultés majeures rencontrées lors de la mise en place de leurs projets. La bonne
information administrative et juridique doit être facilement accessible, à la fois sur les portails
publics, mais aussi via des campagnes publicitaires (à l’instar des campagnes publicitaires sur
les chaines de télévisions publiques du pays).
Une part très importante (40%) des femmes entrepreneures rejettent les processus
administratifs lourds et épuisants qu’elles rencontrent lors de la création et la gestion de leurs
entreprises. L’administration numérique au Maroc est dans ces début, mais souffre pourtant
d’un taux de pénétration assez bas, à la fois en raison du manque de formations facilitant son
exploitation, mais aussi en raison des problèmes techniques auxquels fait face cette
administration numérique.
46,70%
Oui
Non 53,30%
Les entrepreneures femmes de la région déclarent, à 53,3%, qu’elles n’ont pas bénéficié
d’aide lors de la création de leurs entreprises. Entre l’étude du marché, la mise en place du
business plan, le choix du local et le financement du projet, aucune idée ne leur a été
présentée.
Cette situation donne à croire que l’entrepreneuriat dans la région souffre encore d’une perte
réelle de potentiel du principalement du au manque d’aide aux porteurs de projets et à leur
soutien.
Même pour les moyens mis en place pour ces fins (centres régionaux d’investissement, par
exemple) résume leurs tâches à une simple tâche administrative.
II.C.5. Encouragement du cercle social de l’entrepreneure :
33,30%
Oui
Non
66,70%
Deux tiers des entrepreneures femmes enquêtées ont bénéficié du soutien et encouragement
de leur cercle social. Vu la stigmatisation sociale contre le travail de la femme, surtout dans la
région, avoir le support et le soutien de son entourage social donne un boost important à la
femme entrepreneure et l’encourage à mieux réaliser ses aspirations et son potentiel en tant
que businesswoman.
Oui
Non
100,00%
Cela encourage aussi les porteurs de projets à passer à l’action et de devenirs aussi des
entrepreneurs, encouragé par les expériences d’entrepreneurs saisonniers.
II.D.2. L’entrepreneure compte apporter des changements à son entreprise :
26,70%
Oui
Non
73,30%
La grande majorité des entrepreneures (73,3%) comptent apporter des changements à leurs
entreprises. Cela exprime un désir de se développer en tant qu’entrepreneure, mais aussi à
s’adapter aux changements nécessaires pour que l’entreprise soit et reste performante.
L’entrepreneure doit rester à jour des transformations qui prennent place sur son secteur
d’activité, les marchés qu’elle cible, les exigences de sa clientèle ainsi que les réalités de
l’entrepreneuriat lui-même dans la région de Souss Masa.
Ces changements sont aussi nécessaires pour le développement de l’entreprise, sa taille, ses
outils, sa performance tant financière qu’économique et sociale.
II.D.3. Entrepreneure compte développer sa production :
Oui
Non
93,30%
La majorité des femmes entrepreneures de la région alors sont sûres de la réussite de leur
projet et ne compte en aucun cas l’abandonner en dépit de toutes les difficultés. Plutôt, ces
entrepreneures comptent introduire les changements nécessaires pour, entre autres, développer
leur production et leur entreprise en général.