Connaissance de Lhistoire 17 Chars de Combat Allem.

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CCT CCCs eee Ty PYAR DY heh eles premiers panzers ele temps de la victoire: Ca eles chars super-lourds (17 - MENSUEL OCTOBRE 1979 ES SECRETES. ny 4 SF, == TES 0-5 7. 1 (1) eececee connaissance de I'HISTOIRE SOMMAIRE Pages MAQUETTE MODELISME 2 EDITORIAL 3 LES PREMIERS PANZERS LES LECONS DE LA DEFAITE LEXPERIMENTATION PAR LE COMBAT LES PREMIERS CHARS LOURDS : UNE BONNE PROPAGANDE 16 LE TEMPS DE LA VICTOIRE MEILLEURS CHARS, MEILLEURE TACTIQUE 18 VERICULES DE COMMANDEMENT: CONDUIRE LA BATAILLE. DEPUIS LE FRONT 28 LES CHARS AMPHIBIES 30 LES CHARS LEGERS, LES DERNIERS DE LEUR CATEGORIE 31 LA PERIODE DEFENSIVE, LE REFLUX 35 LE TIGRE: UNE NOUVELLE RACE DE PANZERS 40 LE PANTHER LEGALISATEUR 46 LE TIGRE LE ROI DES PANZERS 34 LES CHARS SUPER-LOURDS: LES GEANTS BLINDES, 58 REPORTAGE LA DIVISION BLINDEE 77, par Jean-Luc Damamme 64 FICHES 65 ACTUALITES a COURRIER DES LECTEURS o editorial Panzer: ce mot, né en 1940, évoque encore aujourd'hui rien qu’a le prononcer, lidée d’une force destructrice et d’une puis- sance en mouvement. Il y a comme un mythe autour de ces fa- meux panzers, comme, bien avant, autour de la légion ro- maine ou de la cavalerie assyrienne. Les chars en général et les ions blindées allemandes en particulier ont toujours été précédés d'une vague d'effroi et d'une envie de fuir, soigneusement exploitées par les états-ma- jors de tous les pays. Encore aujourd’hui, le char, pourtant devenu bien plus vulné- rable, continue de former le fer de lance de la plupart des grandes armées modernes. Toutes ces armées font plus ou moins référence aux innovateurs dans le domaine de la guerte blindée qu’ont été les militaires allemands de la derniére guerre. Et pourtant, que de difficultés rencontrées et que d’énergie dé- pensée pour mettre sur pied dans I’Allemagne jugulée de 'en- tre-deux-guerres des modéles sans cesse modifiés d’engins blindés dont peu furent finalement réellement performants. Ce long cheminement va de 1918 4 1945. Nous vous présen- tons dans ce numéro chacune de ses étapes. Tous les grands industriels allemands ont été mis a contribution, toutes sortes de techniques et d’innovations ont été mises au point pendant cette période. Le probléme de base était toujours le méme : faire se déplacer en tous terrains un canon qui soit assez puis- sant pour détruire de loin un ennemi quel qu’il soit, en étant lui-méme protégé par un épais blindage. Mais qui pouvait penser en regardant un A 7 V de 1918, déja monstrueux, qu’un jour naitrait sur les planches a dessins des ingénieurs alle- mands les projets fous et démesurés des chars super-lourds, jusqu’a un projet hallucinant de char de 1500 tonnes, ma par quatre moteurs de sous-marin ! Entre temps, on fit quand méme du sérieux et du solide comme le Panther et comme les Tigre et super-Tigre. Les combattants alliés en savent quelque chose ! Notre prochaine parution sera consacrée aux parachutistes des origines 4 1943. Dans cette premiére période, les Alle- mands mirent également a leur actif les premieres opérations aéroportées d’envergure de I’Histoire. Un autre mythe allait naitre. La rédaction 3 LES PREMIERS PANZERS : LES LECONS DE LA DEFAITE Les chars ont contribué i Ia défaite finale de I’ Armée Impériale allemande. Dés Vinterdiction des armes lourdes par le traité de Versailles, un groupe de jeunes officiers allemands pensait déja a un nouveau type de guerre. Les chars de carton de Ia Reichswehr firent place a Pacier trempé des premizres divisions de panzers de I’Allemagne nazie. Lihistoire des panzers allemands com- ‘mence réellement en 1926, bien avant la ‘montée du Parti national-socialiste au rang de force politique prédominante en Allema- gne, et dix ans environ avant que le réar ‘mement de’ Allemagne sous le régime aazi, inspiré de la devise « Les canons avant le beurre », n'aitrecu son impulsion véritable A partir de 1936. Revenons i 1926 : les for: ‘ces armées allemandes étaient encore tres affectées par les dures restrictions du traité de Versailles signé en 1919. Parmi les conditions du traité figurait en effet une li- mitation de Tarmée de terre & 100 000 hommes et l'interdiction de possé- der des chars. Seul, un petit nombre d'au- tomitralleuses qui ne pourraient servir qu'a des patrouilles le long de la frontigre était Le général von Seeckt, Commandant en chef de la Reichswehr (armée de terre alle- mande) jusqu'en 1926, était un homme qui Yoyait loin. Il avait tire les ensejgnements de la défaite, & savoir que la mobilité et la souplesse, comme I'avaient démontré les premiers chars britanniques et frangais en 1917/18, ouvraient Ia voie vers un type de guerre nouveau. Dans les limites qui lui Gtaient imposées, von Sceckt utilisa au mieux le personnel dont il disposait, en mettant particulitrement accent sur un sé- vere entrainement et de nombreuses ma- noeuvres. Les futurs maitres en matiére de guerre biindée, Guderian, Rommel et au: tres, furent formés durant les années de ‘commandement de von Seeckt, alors que Jes vainqueurs de la premiére guerre mon- diale ne se consacraient plus qu'aux activi- tés militaires du temps de paix. Les premiers chars 1 fallat rendre & T’Allemagne sa fierté na tionale en ces années difficiles et la Reichswehr joua son réle en s'entrainant 30°mm max Armement » KwK 30 ‘e-20 tm, Vx 1601 Prototype de 1939 d'un char de reconnaissance fortement blind, le VK 1601 se révéla beaucoup trop lourd, bien que sa uspansion ait plus tard 6té utilisée eur le char léger Lynx. ‘Moteur Maybach HL.aS de 200 CV. Poids 16,76 tonnes. Vitesse : 32 kmih max ‘Armement : Kwf 38 de 20 mm “miraliouse. LA PERIODE DEFENSIVE LE REFLUX Les chars allemands avaient déferlé sur le continent européen et sur ka Russie occidentale, mais une amére lecon les attendait dans les neiges russes et dans la réponse des ingenieur’ allies au défi allemand. Avant apparition de la seconde re Rams ed Tee Se en ae en ea ee Te oe Prkpiw IV Aust E (vue do dessus ci-desso aust € présemtait plusieurs modification ‘Aust O ‘ans compter quelques chengements de detail Se Yabrication en série commence e la France. st et de artiore ol-contre). saan oul iat puso Pekpfw Il Aust N (miliou de page) ‘Le Ausf N, fut rééquipe du canon Le & plagues laterales Schureen et dun ‘echappement a soupape pour les. franchissoments de gues profonds. , son blindage était amelioré, permit d'etre prét pour invasion + S SS Ol € j ¥ 36 A partir de fin 1941, les Allemands subirent tun revers de fortune dans le domaine de la guerre des chars. Tout d'abord, le char ‘T. 34 soviétigue fit son apparition sur le frontrusse et fut la cause d'une réévaluation fondamentale de la production de chars et un aMux de nouveaux projets. Ce n’étaient dailleurs pas les idées en ka ma- tigre qui manquaient a cette époque. En ‘second lieu, au début de 1942 les nouveaux cchars moyens de construction américaine firent leur entrée en scene duns le désert. Ce furent d'abord les chars moyens M3 (Grant cet Lee) la bataille de Gazala en mai 1942, puis le char moyen Md (Scherman), tres Supérieur, qui fit ses premieres armes & la Bataille d'EI Alamein en Egypte en octobre 1982, Grace a ces deux engins, les Américains disposaient pour la premiere fois d'un char armé d'un canon de 75 mm qui égalait les ‘canons allemands de I'époque, qui trait un ‘obus & explosif brisant et un projectile anti Personnel, et qui se prétait a la fabrication Le Sherman était en outre susceptible de donner liewa de nouveaux développements. et en 1944, son armement avait ét¢ amé- lioré : il avait été équipé du canon de 17, ves & grande vitesse intiale (moni. sur le Sherman britannique « Firefly ») fu d'un canon de 76mm (sur les modeles ai cains). I y avait aussi un programme asso. cig de chasseurs de chars américains, (Tank Destroyers) munis d'un canon de 90 mm, ainsi qu'une éerasante supériorité aérienne des Alliés sur tous les fronts, sans parler des ros chars russes Staline et des Pershing, ‘américains qui entrérent en service dans la dernigre année de la guerre En défensive Tous ces facteurs se combinérent pour pla- ‘cer les blindés et la tactique allemande dans Une situation defensive plutot qu’offensive Le Panzer IIL fut rapidement démodé cat le ccanon de 50 mm état le plus puissant qu'il Pouvait recevoir. Le Ausf. M était une ver- sion améliorée du Ausf. L, sur laquelle les es de sortie de Secours avaient été él es pour simplifier la fabrication Le dernier de la famille était le Ausf. N ui, bizarrement, prt & son compte le role de * char dappui » prévu pour le Panzer IV. I fut armé du canon de 75. mm KwK 24a faible vitesse initiale, des apparition des premiers modéles de P2Kpfw IV ; la production du PzKpfw III comme engin de ‘combat cessa complétement en aodt 1943, Cependant, ce char continua a servir dans es zones moins importantes jusqu’a la fin de la guerre : il fut utilisé pour 'instructio et converti en vue de tches particulitre En outre, le chassis du Panzer IIT servit & toute une gamme de conversions en canons 'assaut et en chasseurs de char, qui joue rent un réle considérable d divisionen jusqu’’ la fin de Le Panzer IV, du fait qu'il etait plus ero remplaga le Panzer III dans son rdle de char principal de bataile et on 'appela & juste titre le « cheval de batalle des Pancerdivi- sionen ». Bien qu’inférieur, par sa sil houette et son armement, au T. 34 ef aux cchars concus par les Allemands aprés 1942, le Panzer TV avait les qualités du Sherman il 6tait fiable et d'un entretien relativement simple. Le PzKpfw IV Ausf. E fut un des types essentiels de la production, avec un avant, simplifig, fait d'une seule pice jusqu’a la superstructure ; il conservait le a canon de 75 mm. L"Ausf. F (qui recut plus tard la nouvelle désignation d’Ausf. FI) tait un modéle au blindage amélioré, avee tun blindage de base de $0 mm & l'avant et tune mitrailleuse de caisse sur rotule, Comme les derniers modeles du Panzer III, il avait une poulie de tension des chenilles simplifige et des chenilles plus larg. La plus importante mise au point, cepen: dant, fut celle du PzKpfw IV Ausf. F2, "est-a-dire le FI original qui avait regu un nouveau canon long de 75 mm a grande vi- tesse initiale, et gui était fabrique précisé. ment pour rétablir équilibre en puissance de feu qui avait ét6 rompu en 1942 au detr ment deTI Afrika Korps, lorsquelescharsde ‘construction américaine armés de canons de 75 mm apparurent sur le champ de ba- taille. Ce char, connu des troupes britanni ‘ques sous le nom de « Mark IV Spécial » leet de la calsso d'un Pekptw IV Aust F2 Le Kw Li43 de 75 mm canon long ft 8 frein-de bouche comportant un seul Seflectour spherique faciitat identification {eco type de Panzer IV. Les fenétres de vision sur les cOtes de latourelle ainsi que Celle du chargeur, a 'avant de la tourale avait une efficacité exceptionnelle, mais Rommel ne put jamais en avoir un nombre suffisant pour rendre aux Panzerdivisionen de l’Afrika Korps leur position dominante sur le champ de batalle. Le PzKpfw IV ‘Ausf. G lui était semblable, mais des lori- sine, il fut équipe d'un canon a grande vi- {esse initiale et d'une tourelle améliorée et ‘mieux blindée, et il comportait en outre quelques modifications de detail, L’amélioration de larmement Le nouveau canon KwK 40 L/43 qui équi- paitle PzKpfw IV Ausf, F2 sous incidence normale. Il po Vaittirer au moins six sortes de munition: le char transportait 87 obus, plus 2250 car: touches de 7,92 mm pour les deux mitrail- leuses MG 34. L'une d'elles était montée coaxialement au canon et sur sa droite ; autre était montée sur rotule & droite de la plaque de blindage frontale et elle était mise en wuvre par le radio. La rotation de la tourelle état actionnge soit manuellement, soit électriquement grice & une générat centrainge par un moteur bi-cylindre DKW & essence de $00cm’, d'une puissance de 10CY. ‘Au milieu de 1943, le charavaitété encore amélioré avec apparition du PzKpfw IV Ausf. H. Semblable au modéle G, ilavait un canon de 75 mm encore plus puissant, Ie Aust F (ou F') fit son apparition on 1940, bénéficiant des enseignements de la campagne de Pologne. plus épais, sos chenios pt mais son armement nega son blindage était Targos ot so visibilte emelioree ‘pas encore colul du 7-34, Moteur : Maybach HL 120 de 265 CV. Poide : 22.38 tonnes. Equipage : Shommes. Blindage : 50 mm max. Armement : 75 mm KWvKL 24 ; 2 mitraillouses. 1L/48, qui avait 38 em de plus que le L/43. 11 avail un nouveau tourelleau avec un blin- age de 100 mm, et certains exemplaires comportaient des plaques supplementaires ‘de 30 mm soudées ou boulonnees iI'avant Les engins suivants furent construits di- rectement avec un blindage frontal de 85mm. Les éléments de la suspension avaient été simplifigs afin de réduire les coats de production. En vue d'assurer la protection contre les projectiles antichars & charge creuse, une jupe de plaques de blin- ‘dage en acier doux fut suspendue a des rails fixes la superstructure, car les armes tirant des obus i charge creuse étaient maintenant utilisées du e6té des Alligs sur une échelle de plus en plus grande. C'est aussi a cette Epoque qu’apparut le composé antimagne- tique Zimmerit, destiné a empécher les mi nes magnétiques de fonctionner. du Pakphw IV Aust F2, la tourelle-et le compartiment do les postes du pilote, du radio- mitvalleur oe calsee Le canon de 75 mm iong Iaissait encore beaucoup de place dans la tourella. 39 LE TIGRE: UNE NOUVELLE RACE DE PANZER ce Ree ee ee eT oer ‘est la firme Hens- tationfutsuspendue en 1958 pour permettre recut une nouvelle désignation : le DW 2. cchel qui fut chargée des plans et dela cons- de porter effort sur un nouveau projet de Sous cette forme ORM ne ee en EY ‘de 6s tonnes, le VK 6301, Le VK 6501 33tonnes destiné i étre Je successeur Seen a ee ee mT eT oe Te Rerun a) a eT Cec eer nee Ne Umar Pease eae me) eee ret Henschel avait Lenouvelengin recut la désigna uele DW 2 ones ‘ay point de VK 3001 et les concurrents Pe ce oan Se ce Coane Cn ee ers oy Pen eRe eae Seen en eee! Pn eee es eee eee ee oe ils n’offraient entre eux que des differences Cee ce RL eel) Peer ene Ty erases ere erg ee mT rennet (een seer ny [L/48 sur ce char mais apparition laf reer TL ETE her rote teeiens ere ene ee re teeeay rear ce Meneame ad ROA SU tes Canons automoteurs, ce qui nécessita leur allongement pour le montage d'un canon de 128 mm K 40. Ces deux engins furent utili- sés en Russie en 1942, rs ene ees PRS LRT aussi appelée Léopard ou type 100 par ses ce ease eer Cease eer eae PATENTS TE eae es et une suspension a barre de torsion longi Sane eet? sirent également des prototypes de ce pro- newer een ne Pereira Parca ST UMS ett aes fut passée pour un char de 36 tonnes portant Iadésignation VK 3601, Cette specification Se ee er ct ‘comportait un canon puissant ct a grand Vitesse initiale, un lourd blindage et une vie Pee TN act eee ete Pees Soren oe pers rel enh een Scents ee eae aes 45 tonnes fut covmandé Sous a designation de VK. 4501. ce proje een ee ee ee eer nay commande, arriva une stipulation suivant ere en eee ae emer a ae EC eer Ser eT Pr ie camer een Saree Pe geen temps dont il disposait pour dessiner les PPO ae Rea oes ida d'incorporer les meilleures caractéris rae 'aer Tie Tt ST econ eer nan ey Prem ore Poe eae ae ed ere sent Se nea ees Pn er Ser eee neem ae TS quette en bois & cette époque ene n rat ect an en sree mE eT eT et eee een eae ea Tem en ristiques que possible de son précédent mo: enone porté au cours des essais, een a one Pry are er aS VK 4301 (H) et le VK 4501 (P) eut liew en Peer ea ew Nera eden a emis mnie comme le meilleur Ce ee ae cmc Poe eer re nn ern Bin regut la designation de Pancerkamp/- Me aoe eae Penn atl Historique de la production Pee eee ec Pere nce rr Sets Pee ec eens livrés sur les 1376 commandés. La produc tion mensuelle maximale fut atteinte en avril 1944, mois durant lequel 104 Tigre fu- ee veer ec rere ee eee Peer en Reem cs nas errr ee rece Seen eaters re eee cre mes Penne teaaeea Picea ort etree ere rs oe tes mere ees trouvait le compartiment de combat, et le Peer eae ST rsa Scere ete es ee era etn r inne er ens direction a différentiel controle par inter ce armen saa Nore Tan Ty Ree sera nae ae esr con tartare nese eny poignées étaient situées de part et d'autre te Ue eres freins servaient aussi de freins de station Le VK 4501 (P), prototype du Tigre consteuit p Ererits? nis hors de com eet are ere rarer nes eee eae mem crest gt a tion giroscopique du modele standard alle- ae en enced Pere re ee ort ets du pilote. Les deux compartiments avant eee ay boite de vitesse. Le radio‘tireur a ka mitral Forest ree a ae eer MG 34 de 7,92 mm standard montée sur rotule sur la plague verticale avant ; cette Rarer renter ees PCIe ecient Fines ere STS CA radio étaient montés sur une éta gauche de opérateur See eer ee ee ee ee ee eee ats Pree See eee ts Peer et eee ers ROS em Mien eae Ret Giait relié 4 la tourelle par trois tubes de Re ee eae cca tourelle, Le mécanisme de culasse du canon dde 88 mm touchait presque la partie inté rieure arriére de la cloison de la tourelle et divisait pratiquement en deux le comparti Beto ee ee ees Po ee eS Sore Ree en en Pe eee eta eet nets eee aes sche qui ments situés & larriére. Ces coffres ser- vaient & ranger le couchage, es rations, les paquets et autres effets personnels’ de Pequipage. ‘Le Tigre | fut le premier char de combat allemand & étre équipé d'une suspension dont les galets s‘entrerecouvraient, avec tune disposition de galets triple recouvre- ‘ment et imbrication : ces galets étaient des disques d’acier munis de bandages pleins en caoutchouc. Le systeme de galets & recou- vrement fut adopté pour permettre une ré- partition optimale du poids. De chaque cote Se trouvaient huit essieux munis de barres de torsion. Pour pouvoir maintenir tous les cessicux & 'imtrieur de la caiss, il état né ccessaire de les disposer en quinconce par ‘apport au sol de maniére que les essieux de droite se trouvent les derniers a Varriere et lesessieux de gauche les premiers &T’avant. 11 était ainsi possible 'incorporer un nom: bre maximum d’essieux dans la longueur du char, et on obtenait alors un déplacement extrémement doux et stable pour un engin de ce poids et de cette taille Deux types de chenilles étaient utilises une d'une largeur de 72,4 em pour le com: bat, autre de $2 em pour les déplacements, ct les transports. Lorsque les chenilles troites étaient montées, on dtait de chaque ccoté du char la rangée de galets extérieurs. Malgré la supériorité de ce type de suspen- sion sur le plan de la mobilité du char, il onvénients ; Tun de ces Te fait que les galets im: tre pleins de boue et de neige durant les combats @’hiver, et sion les laissait geler, il pouvait s'ensuivre un blo- cage des chenilles. Les Russes s'en apercu- rent et ils profitérent de la situation en pro- grammant leurs attaques & Maube, au ‘ment oi les chars risquaient d'etre imme lisés par les gelées de la nuit Les tout derniers Tigre qui furent cons- tmuits avaient des galets du type disque d'acier dontles bords internes étaient garnis ‘de caoutchouc élastique comme sur le Tigre Royal etle dernier modéle de Panther. Dans les Tigre ainsi équipés, le train de galets extérieurs avait 6té supprimé. Cela permit de parer, dans une certaine mesure, aux ineonvénients du gel et également de ré duire la surchauffe des roulements des es- ‘A origine, le Tigre était équipé d'un moteur Maybach V 12 a essence, le HL 210 P 45 de 21 litres de cylindrée, mais, fon s'apergut vite que le char manquait de puissance, et un moteur d'une puissance supérieure, le HL 230 P 45 de 24 litres, lui fut substitué a partir de décembre 1943, Les Tigre util 'sen Afrique du Nord, et (apres la premigre épreuve de la poussitre) en Russie pendant 'été, étaient munis du sys- tame épurateur d'air Feifel. Ce systeme tail fixé &arvidre de la caisse et état relie ‘cau furent appelés Tigre (Tp), mais le téme épurateur d’air Feifel fut rapidement abandonné pour simplifier la production, apres la fin des combats de I'Aftika Korps en Tunisie en 1943, ‘Alors que les premiers types de chars al- Jemands étaient équipes d'une direction simple du type « embrayage et frein », le poids considérablement accru du Tigre né- cessita un systéme plus perfectionné. En consequence, Henschel mit au point et ‘adopta un systéme de direction spécial, semblable au type Merritt- Brown britanni ‘que, qui était entigrement régénérateur et ‘continu. On lui avait ajouté un double sys- téme de braquage dans chaque train. La boite de vitesse, qui était basée surles types ‘Maybach antétieurs, ne comportait pas ‘moins de huit rapports en marche avant grice a son présélecteur, elle donnait ati ‘Tigre une grande agilite lité de maneeuvre. La que était dans la ligne de celle des préc dents modeles opérationnels allemands, en ce sens que larbre de transmission se pro- Tongeait vers avant sous le puits de tourelle Jusqur’a la boite de vitesse placée i e618 du pilote. Le systtme dle direction était_momté transversalement dans la partie avant du char ; une commande par couple conique aboutissait au mécanisme de démultiplica- tion finale situé dans chaque barbotin avant. La prise de force motrice pour le systeme hydraulique de rotation de la tourelle, ‘monté sur le plancher de celleci, se faisait Varrigre de la boite de vitesse ; une des ca- ractéristiques témoignant du. caractére achevé de la conception du Tigre était la suivante : le systtme hydraulique pouvait @tre déconnecté de Parbre de commande principale en libérant un accouplement, ce i permettait de soulever latourelleet de la ;parer du char sans lacomplication d'avoir & débrancher les. autres articulations et tuyaux. Les Tigre fabriqués initialement étaient {ues bien Equipés pour le franchissement de plans d'eau & gué jusqu’a une profondeur de 4 métres au_moyen d'un. Schnorkel per- ‘mettant Partivée de Pair, mais ce dernier se révéla étre un luxe onéreux et, compte tent. de la nécessité de simplifierla production, il fut abandonné. Les Tigre qui suivirent sor- tirent avec une capacité de franchissement. jusqu’’t une profondeur de 1,20 metre, Une des plus importantes innovations du ‘Tigre par rapport aux types précédents ré sidait dans son mode de construction. Afin de simplifier son assemblage dans toute la ‘mesure du possible et de permettre l'emploi de plaques de blindage lourd, sa caisse était centidrement faite de surfaces planes. La caisse et la superstructure étaient soudée: contrairement aux chars allemands ant rieurs sur lesquels une jointure boulonnée etait utilise entre Ia caisse et la supers- tructure. La superstructure frontale et ar- rire du Tigre était d’un seul tenant, et des Jjointures & emboitement, fixées par sou- ‘dure, étaient utilisées dans la construction ddu bas de la caisse et de Ia superstructure. L’extension de la superstructure vers les ‘c6tés sur toute la largeur formait en fait un panier au-dessus de chaque chenille, et le ‘char avait la méme forme sur toute sa lon- gueur, depuis Ia plaque de blindage frontal Yerticale jusqu’a la plaque arriere. La pla- ‘que supérieure de avant de la caisse re- ccouvrait toute Ia largeur du char, et c'est cette tres grande largeur qui permettait installation d'une circulaire de tourelle de 186 m de diamétre intérieur, ce qui était amplement suffisant pour "recevoit Ia cculasse et le support du canon de88 mm. Le plancher du char était aussi d'une seule piéce: c’était une plaque de 25,¢mm. “ d’épaisseur, de 4.83 mde long et de 1,80 m de large. Un canon a grande vitesse initiale Lecanon KwK 36 de 88 mm qui constituait armement principal du Tigre avait des ¢a- ractéristiques balistiques semblables hi cel- les des fameux canons antiagriens & grande vitesse intiale de 88 mm Flak 18 et Flak 66 desquels il était dérivé. Les principales mo- difications apportées étaient 'addition d'un frein de bouche et d'un systeme électrique de déclenchement du tir actionné par une détente située sur le volant de pointage en hhauteur. Une MG 34 de 7,92 mm coaxiale était montée sur la gauche du masque et tait_ mise en ceuvre par l'intermédiaire ‘une timonerie mécanique actionnée parle tireur au moyen dune pédale. Le canon de 88 mm avait une culasse du (ype semi-au- tomatique améliorée par rapport aul type classique utilise sur les canons de char alle ‘mands plus petits. Le poids du tube étai ccontrebalancé par un grand ressort hélicol- dal logé dans un eylindre situé & Favant et ‘gauche de Ia tourelle, Le pointage en haut- teur et le pointage manuel en direction étaient effectués au moyen de deux volants situés respectivement a droite et & gauche du tireur sil avait aussi un autre volant de pointage en direction qui pouvait étre ac- tionné par le chef de char en cas de néces- sité Organisation intérloure du Tigre Chedessous = compartiment da combat t tourelle, vues de edt (a droite) et vues de Varrioe (a gauche. IL eut deux variantes du char Tigre : le char Tigre de commandement (Panzerbe- Jehlswagen) reeut les designations de PoBetWe Tiger Aust. E, SdKtz 267 et 268. La difference entre ces deux sous-variantes résdait seulement dans Féquipement radio installé& leur bord, le SK 267, qu ava tune combinaison des postes radio Fu'S et Fu, ef le SdKtz 268 qui comprenait une combinaison des Fu 5 et Fu 7. Il y avait de plus le véhicule blindé de épannage Tigre, portant la désignation de Bergepancer Tiger 1 Ausf. E. Ce n'Stait plus nimoins qu'un véhicule de remorquage esting porter assistance aux Tigre hors d combat ouen panne et les ramener jusqu'a tmendroit ol les reparations pouvaient etre effectuges. La transformation impliquait, Frenlevement “de T'armement principal, Trobiuration du masque, le blocage de la rotation de la tourelle, ei installation d'un treuil & Variére de celle-ci avec un guide pour un cable d'acier h Favant. It n'y avait pas de disposiif de levage. ‘Au début de sa mise en service, la fin de 1942, le PeKptw VI Tiger I représentait un modéle remarquable parmi ses contempo rains en raison de son eanon puissant et de son blindage gui atteignait 100 mm d'épais- seur. Ces facteurs firent du Tigre de 6 ton- nes le plus redoutable vehicule de combat en service & lépoque. Cependant, sa pro- luetion en termes e"hommes/heures de tr ‘Au contre : compertiment pilote (a gauche) ft compartiment mitrallour de caisse (8 droite). En bas: coupe longitudinale du Tigre vail était assez codteuse et il s'adaptait di ficilement i la production en série. En jan- vier 1944, le Tiger II Ausf. B, plus lourd et sénéralement supérieur, fut mis en fabric: tion et il s'ensuivit une production ralen des modéles E jusqu'au’ moment ol) leur fabrication fut définitivement arrétée, en oat 1944, Tl était prévu utiliser le Tigre comme canon lourd d’infanterie ou d'assaut, et des bataillons de Tigre furent organisés en uni {és indépendantes faisant partie des él ‘ments organiques du Grand quartier géné ral. Les divisions blindées engagées dans our const tne attribution de chars Tig ter le fer de lance de Vattaque, mais, en raison du manque fondamental de mance vrabilité du Tigre, iltait toujours considéré comme nécessaire d’employer des chars plus Iegers dans les pelotons d’appui a Sant sur les flanes, Normalement des Panzer III et IV qui templissaient cette Tl fut décidé plus tard d'inclure des Tigx dans organisation de base des divisions blindées, mais en raison de 'usure qui ré- duisait le nombre des Tigre aptes au combs A tout moment, il ne fut jamais possible de mettre ce projet & exécution, sauf dans les divisions blindées de Waffen 8.5. Ces divi es premitres i recevoir qui entrérent en service dans de grandes unités renommées telles que la TSS Panzerdivision Leisbstandarte SS Adolf Hitler, et la I $$ Panzerdivision «Das Reich ». Le fait qu'il n'y eut jamais assez de chars Tigre pour qu'ils jouent bien leur role fut probablement ta meilleure consolation pour leurs adversaires, Cest ainsi qu’au cours de la premigre action de guerre des Tigre. le 23 septembre 1942, pres de Léningrad, lemplot de cet engin d laspect menagant fut limité 2 des {quantités si petites qu'une action résolue de lapart des tireurs des canons antichars pro- fitant pleinement de la situation suffisait srgement & contrecarrer leur impact. Cette attaque eut lieu surun terrain qui n'était pas favorable & une action blindée victorieuse, et, réduits & progresser en colonne par un sur les pistes boisées a travers des mare ges, les Tigre se revélérent etre des cibles faciles pour les tireurs sovistiques en posi tion pour couvrir ces pistes. Les Britanniques rencontrérent les Tigre pour la premiere foisen février 1943, presde Pont-du-Fahs en Tunisie, Ayant a Tavance de limminence une attaque, les servants britanniques des canons anti chars s'étaient dissimulés avec leurs canons de 6 livres, avee comme consigne de ne pas tirer avant d'en recevoir Pordre. Deux T= gre, flangués de neuf Panzer Ill et Panzer TV, progressant avec Tappui de lartille ne furent pas pris partie avant d'etre & tune distance de 430 métres des deux flanes, Le tir des canons de 6 livres élimina les deux Tigre. Role défensit Bien que le Tigre cut été congu comme une puissante arme d'assaut, le renversement Gu sens. de la guerre’ en 1943/44. eut pour conséquence une utilisation de plus en plus grande des Tigre en role defen, fle ‘ans leque ils obtinrent de trés bons fésule tats, Le volume du Tire, sa mobili lime tée, et sa prédisposition aux pannes méca- nigues “presentaient de graves. inconvé- nents dans une guerre de mouvement. Les limitations des tres gros chars fortement blindés furent bien mises en évidenee par le ‘Tigre, mais les conclusions étaient trop tar dives pour influer sur les nouvelles genera tions engins biindés de combat quiallaient faire leur apparition en 1944/45, Lihistoire du Tigre d'Henschel est étroi tement lige aux tres proches modelesrivaux de Porsche qui furent présentés pour ré- pondre aux spécifications de Heereswaf- Jenamt. Le premier projet de Porsche de ‘vit repondee aux mémes exigences pour le ‘VK 3001 que le premier prototype d Hens chel. A proprement parler, ce char de 30 tonnes nominales devait etre un rempla- sant du Panzer IV et non un char « lourd » fu sens of! on Fentendit plus tard Le projet de Porsche, que 'armée de terre appelait le VK 3001 (P). avait reg Trsine Tappelation de type 100 Léopard deux prototypes furent construits en 1940 Porsche utilisait une caisse dont la forme ‘était semblable & celle du Panzer IV exis tant, mais faisitappel a un mode de trac tion’ mite. I-y avait deox moteurs es sence, refroidissement par ait, qui fournis- Saient Pénergie nécessaire a des moteurs Glectriques. gui entrainaient les barbotins avant. La direction et le changement de vi Un Tigre du début de la série Aust E, passe dans un village francais en 1944, tesse se faisaient done par accélération ou ralentissement de ces moteurs électriques : la suspension était & barre de torsion. AUX cessais dynamiques, le char eut un bon com- Pportement, En mai 1941, Porsche se vit attribuer le méme contrat ‘de mise au point pour le VK 4501. I1s‘agissait d'un engin de 45 ton nes, armé d’un canon de 88 mm, qui devait ire prét& passer au stade de la fabrication dans un délai d'un an. Le prototype devait ‘tre prét (en méme temps que celui’ Hens- che) pour la présentation devant Hitler prévue pour avril 1942. Comme le temps pressait, Porsche utilsa le systéme de trac tion qui avait été mis au point pour le VK 3001 (P), leque! était maintenant aban- donné. Ce ‘nouveau projet fut appelé Type 101 » par Porsche et il fonctionnait comme le précédent, a 'essence et al'élec- tricité. Les moteurs'a essence étaient & re- froidissement par ar, et leur conception ap- arut comme étant une source constante ennuis. Porsche envisageait une ta mission hydraulique comme solution de re ‘change ii Ia transmission électrique. ‘Cependant, a la suite des essais concur- rentiels, le projet a traction conventionnelle Henschel fut prefere & celui de Porsche et le contrat principal portant sur Je char qui finalementrecu appellation de Tigre revint a Henschel. Seuls quelques modeles de Dré-série du projet de Porsche furent en fait fabriqués en tant que chars-canons et ils furent appelés PzKpfw VI VK 4501 (P), Tiger (P), pour les distinguer du Tigre Henschel. La seule partie du Tigre de Porsche qui fut mise en fabrication fut la tourelle Celle-ci était faite suivant les plans de Krupp, avec le canon adapté US6. Henschel avait prévu un canon a me conique tirant un obus perforant en acier au tungsténe, mais la rareté du tungstne et les diffcultés posées par lusinage du tube entrainérent tres rapidement I'abandon de cette idée, et ce fut la tourelle simple, armée du canon de ‘88 mm conventionnel prévu pour le Tigre de Porsche qui fut construite pour le Tigre d'Henschel Quatre-vingt-dix Tigre Porsche avaient 18 commandés cependant, d'une part 2 ti- tre de précaution contre les retards ou I'in- succés du Tigre d’Henschel, d'autre part pour apaiser a la fois Porsche et Hitler, qui admirait la brillante technique de Porsche. L'armee de terre ne Voulait pas des Tigre de Porsche, qui n'étaient pas fiables sur le plan de la mécanique, et la question de sa- Voir comment utiliser les chassis devenus inutiles demeurait sans réponse. Tl fut cidé finalement de les convertir en Panzer- jager (chasseurs de chars lourds) eta la fin ‘de 1942, 85 chassis termings furent transfé- és de Musine Stevr-Daimler-Puch (Nibe ungen-Werk) - situee & Saint-Valentin (ou Staient construits les véhicules congus par Porsche) i Alkett pour y étre achevés sous. leur nouvelle forme. Le Dr. Porsche super- visa les plans du nouvel engin qui fut par suite appele Jagdpanzer Ferdinand (d'apres Te prénom de Porsche) et plus tard Panzer- Jager Tiger (P) Elefant (SAKz. 184). Ces ‘chars furent pour la premiere fois engagés dans le combat, sans succes d'ailleurs, au cours de la grande bataille de chars de Koursk. LE PANTHER: LEGALISATEUR apparition inattendue du char révolu- tionnaire T-34 dont disposaient les Soviet ‘ques fit, presque du jour au lendemain, de tous les chars de bataille allemands exis- tants, des engins démodés et les Allemands ne disposaient d’aucun char d'une taille et une valeur comparables. Ils ne soupgon- naient pas jusqu’alors que les Russes aient réalisé un modele aussi avaneé, Cette cconfiance en soi était entiérement due & Fexcellence et & la souplesse d'emploi du Panzer IV, bien, quils aient commencé ‘ravailler sur uh successeur, prévu dés 1937. En 1941, les prototypes VK 3001 (H) de Henschel, et VK 3001 (P) de Porsche, étaient terminés mais, juste avant'invasion de la Russie, lorsqu'll fallut faire face au 'T.34, les besoins furent encore modifies en faveur d'un engin plus grand, armé d'un ‘canon de 88 mm, de la classe des 45 tonnes, le VK 4501, Ceiui-ci devint par la suite le char lourd Tigre, mais comme le VK 4501 devait étre disponible de toute urgence, il ‘comporta de nombreux points communs avec les prototypes précédemment mis au point et Ie Tigre ne dut doncrien auT.34, Le canon de 88mm et ['épais blindage (200 mm) exigés pour le projet VK 4501 talent cependant influences par appari- tion du T-34, car il était considéré comme essentiel «avoir un char en construction présentant ces caractéristiques, a titre de récaution contre tout développement Eventuel soviétique d'une version du T.34 avec un canon et un blindage améliorés, Pendant ce temps, le général Guderian, qui était maintenant le commandant. du Panzergruppe II, dans le secteur duquel les T.34 avaient été rencontrés en grand nom- bre pour la premiére fois en novembre 1941, adressa un rapport & son commandant dé ‘groupe d'armée, dans lequel il proposait au Ministére des armements de désigner de toute urgence une commission charaée de rechercher quel sorte de nouveau char et de canon antichar- seraientnécessaires Pourcontrerlamenacedu. 34et derétablir la supériorité des Allemands en matiere de blindés. La commission, comme le sugeé- rait Guderian, devait comprendre des ro- présentants du Département du Matériel de Farmee de terre, des principaux constuc- teurs de chars et de la section chargée de la conception des chars. Le Ministere des armements agit rapidement et désigna cette ‘commission qui sé rendit sur le front de Guderian le 20 novembre 1941 pour procé- der & une enguéte sur place tendant & dé- terminer les caractéristiques essentielles du. T34, ‘Les trois caractéristiques principales duu ‘T.34 qui faisaient de tous les chars alle- ‘mands existants des engins techniquement périmés étaient: (1) son blindage incliné qui faisait dévier les coups sur tout son pour- tour ;(2) ses grands galets de roulement qui lui donnaient une grande stabilité et une solide assise dans. son déplacement ; et G) son canon en porte-i-faux, disposition qui avait é1é rejetée par les Allemands comme inapplicable. De ces trois caracté 46 ues, c’état Ia premiere qui était la plus révolutionnaire. Au regu du rapport de la commission, le 25 novembre 1941, le nistéte des armements signa rapidement un contrat avec les deux principales socists de fabrication d’armement, Daimler-Benz et MAN, qui devaient proposer leurs pro- Jets relatifs un nouveau char moyen de la classe de 30435 tonnes, appelé parle maté- rie le VK 3002. L’engin devant étre prét au printemps suivant, les spécifications impo- sient un blindage frontal de 60.mm, un blindage latéral de 40 mm, un avant et des ©6t6s inclings comme sur le T.34, et une vitesse maximale de Ss km/h, En avril 1942, les deux projets, le VK 3002 (DB) ( ler-Benz) et le VK 3002 (MAN), furent soumis & un comité du Waffenprafamt 6 ‘quitait la section du Département du maté- nicl de I'armée de terre chargée de la concep- tion et de acquisition des engins blindés de combat. Des projets qui contrastent Ces projets offraient un contraste intéres- sant. La proposition de Daimler-Benz était presque une copie conforme du T.34 dans son aspect général, avec en plus quelques. tres heureuses améliorations, I avait une forme de caisse semblable a celle du T.34, ‘avec une tourelle montée trés en avant - en fait tellement en avant que le sige du pilote Gtait dans ta cage de la tourelle - et une direction hydraulique commandée dis- tance. Un moteur diesel MB 507 transmet- tait sa puissance & des barbotins arrigre, exactement comme sur le T.34. Les galets (sans bandages de caoutchoue) groupes par paires avaient une suspension a lames de ressort; il présentait aussi d'autres détails tels que des trappes de secours sures cots de la caisse et des réservoirs de carburant jovibles & V'arrire de la caisse, & la ma- re du T.34, Le VK 3002(DB) était en fait un modéle remarquablement « pur » doté d'un grand potentiel. Les lames de ressort, par exem- Ple, étaient plus économiques et plus faciles A fabriquer que les barres de torsion et 'em- ploi de galets tout acier permettait d'emblée de résoudre le probleme de la pénurie de caouichouc. Le moteur compact et la transmission situés & T'arrigre gauche du compartiment de combat laissaient suffi- samment de place pour I'installation ulté- rieure d'un plus gros canon ou pour toute autre modification de organisation ; le moteur diesel lui-méme aurait pu étre un vantage dans les années & venir si les ré- serves d'essence étaient venues as’épuiser. En comparaison, le VK 3002 (MAN) re- présentait une conception a la manigre al- Temande (plutot que russe) : i ait plus so- phistiqué que simple. Ilavaitune caisse plus haute et plus large que celle du VK 3002 (DB), ou celle du T. 34, avec une grande tourellesituée tres en artigre pour compen- ser autant que possible le porte-a-faux du. long canon de 75 mm qui constituait Par- ‘mement principal. La suspension, a barres de torsion, comportait des. galets imbri- 4ués ; le projet prévoyait un moteur & es sence V-12 Maybach HL. 210 dont la puis- sance était transmise aux burbotins placés a avant, La disposition intérieure était ‘conforme a la pratique habituelle, avec les ppostes du pilote et du radio-tireur de mitrail- leuse de caisse dans le compartiment avant. Lorsque les projets respectifs de Daim- Jer-Benz.et de MAN lui furent soumis parle comité Waffenprufumt 6 en avril 1946, Her fut trés impressionné par la proposition ‘de Daimler-Benz. qui ressemblait au T. 34 : ‘cependantil suggéra que le canon de 75 mm L/48 soit remplacé par une arme plus longue ct plus puissante, le L/70. Liintervention Hitler dans les débats & ce stade eut pour conséquence une commande de 200 VK 3002 (DB) et Ies prototypes furent effecti Yement mis en fabrication Le « Comité Panther » Cependant, le comité mis sur pied par le Waffenprujamt 6 (que Von appelait deja le « comité Panther ») préférait le projet ‘VK 3002 (MAN) parce qu'il était, selon les normes dela logique industrielle allemande, beaucoup plus conventionnel. La prop. tion de MAN fut acceptée en mai 1942 et cette firme recut l'ordre de continuer ses travaux et de présenter aussi vite que possi- ble un prototype en acier doux. Plus tard, en 1942, la commande de 200 chars Daimier- Benz fut tranquillement et discretement an- nulée. Pendant ce temps, Kniepkampf, lingé- nieur en chef chargé des plans au’sein du Waffenprufamt 6, prit& son compte tout le travail de détail effectuer sur le prototype de MAN. C’était la une preuve dela prionté attribuée au projet Panther. En ce temps-la, Kniepkampf faisait autorité en matiere de conception d’engins blindés en Allemagne cen effet ilfaisat partie du Waffenprufamp 6 depuis 1936 et il y demeura comme ingé- nieur en chef presque jusqu’a la fin de la guerre en 1945. Entre autres choses, il était le principal responsable de la mise au point des véhicules semi-chenillésallemands, et incorpora aux chars allemands de nombreu- ses caractéristiques telles les galets imbri- 4ués, les suspensions & barres de torsion, et la boite de vitesses Maybach-Olvar. En septembre 1942, le premier prototype du VK 3002 (MAN) fut achevé et testé sur Je terrain des usines MAN de Nuremberg. I fut suivide prés par le seeond prototype qui fut transporté au terrain d’essais de la Hee- reswaffenamt de Kummersdort en vue de ‘on experimentation officielle par larmée de terre, A ce moment-li, la fabrication du cchar Tigre venait de commencer, mais ses faiblesses - notamment son poids excessif, sa faible vitesse et ses médiocres qualités balistiques - étaient déja connues. La fabri- cation immédiate du nouvel engin fut or- donnée. Sa dénomination officielle était PzKpfw V Panther et le matériel Pappelait ‘SdKfaz 171 ; il fut classé « priorité n? 1 ab- solue ». ‘Le premierchar sortit des usines MAN en novembre 1942, deux mois seulement apres aque le prototype eut été achevé. Il était prévu de le fabriquer & la cadence de 250 unités par mois aussit0t que possi mais & la fin de 1942, cet objectif past 600 chars par mois. Pour atteindre un ob- Jectif aussi ambitieux, i était nécessaire de ‘onstituer un vaste groupe chargé de la pro- duction des chars Panther. Daimler-Benz recut rapidement l'ordre d'abandonner les travaux sur son projet de Panther (dont les prototypes étaient alors presque achevés) en novembre 1942, cette firme commenga & s'équiper pour fabriquer des Panther, et les premiers chars sortirent des usines Daimler au début de 1943, (C'est également en janvier 1943 que Mas- chinenfabrik. Niedersachsen & Hanovre et Henschel commencérent & s'équiper pour fabriquer des Panther MAN — la production commenga en février/mars — et un grand nombre de sous-traitants furent rapidement impliqués dans ce qui devint l'un des pro- grammes d’armement allemands les pl concentrés de la guerre. Méme la fabrica tion des avions fut ralentie, en partie pour rver le combustible 4 Pusage des chars, ‘Som blindage incling, son canon de 75 mm & ‘grande vitesse initiale, ses chenilles plus lar- es et sa suspension améliorée donnaient au Panther une supériorité certaine sur le T. 34 ais aussi en partie pour libérer les install tions industrielles au profit des moteurs et des composants de Panther dont le besoin urgent se faisait sentir Liobjectif mensuel de 600 chars ne fut cependant jamais atteint. En mai 1943, le sat avait atteint un total de 324 en- hhevés, et la moyenne mensuelle de production pendant année fut de 154, En roduction mensuelle moyenne at- teignit 330 chars. En février 1945, quand la production fut arrétée, 4814 Panther avaient été construits. Les Panther furent employés pour la premiére fois au combat au cours dela grande offensive de Koursk le 5 juillet 1943, mais la hate avec laquelle le projet avait été développé, et la vitesse & Taquelle il avait été mis en fabrication furent Ja source de nombreux et pénibles ennuis. En particulier, le caractére sophistique de la chenille et de Ia suspension entraina des difficultés, dues a de fréquentes ruptures tandis que le moteur présentait des proble- mes de refroidissement, ce qui causa de fr quents incendies de moteur. En verité, au cours des premiers mois de leur mise en service, ily eut plus de chars Panther mis hhors de combat & cause d'ennuis mécani- ques, que par les canons antichars soviet ques: Une disposition conventionnelle Le Panther était conforme a la disposition habituelle des chars allemands. Tl avait le compartiment de pilotage et de transmis sion l'avant, le compartiment de combat et la tourelle au centre et le compartiment moteur i V'arritre. Le @ Tavant gauche, a conduite en face de lui sur la plague de blindage en glacis. Cette fenétre était muni une vitre en verre elle avait un volet blindé a charniére & 'extérieur que Yon fermait au combat. La vision vers avant était alors obtenue grice & deux episcopes fixes situés sur le toit du compar- tment, Tun dirigé droit devant, aut orienté & 45° dans la direction 10 h’30. Cec réduisait considérablement le champ de vi- sion ; aussi sur le dernier Ausf. G, un péris- cope’ rotatif remplagait I'épiscope’ fixe orienté vers avant ; de méme, l'épiscope orienté 2 45° et la fenéire de conduite furent complétement supprimés, Ainsi I'Ausf. G était facilement recon- naissable de avant au fait que sa plaque en alacis ne comportait aucune ouverture. Le radio, quiétaiten méme temps e tireur dela mitrailleuse de caisse, avait son sidge & avant droit. Sur les premiers Ausf. D, il disposait d'une tape située sur la plaque en glacis - assez. semblable a la fente d'une boite aux lettres -& travers laquelle i iat avec sa mitralleuse standard MG 34. Sur les Ausf. A et G, cependant, ce dispositit fut remplacé par un support d'une seule piéce monté sur rotule, suivant le type stan- Gard de montage de la MG 34 sur les chars, L’équipement radio était instalé & la droite ddu radio-tireur sur la sailie surplombant les chenilles. Des épiscopes venaient s'ajouter i celui du pilote Entre le pilote et le radio se trouvait la boite de vitesses avec la commande finale ui se prolongeait de chaque cété jusqu'aux barbotins situés a avant. La boite de vites- ses avait été spécialement étudiée pour le Panther du fait que ce char était plus volu- mineux et plus lourd que les engins précé- dents et qu'il développait une puissance beaucoup plus grande. Connue sous la dési- gnation de AK 7-200, Ia boite de vitesses ‘comportait sept rapports, tous synchroni sés. Des freins a disques hydrauliques Ar- us étaient utilises pour les changements de direction qui s‘effectuaient en freinant sur uune chenille. Cependant, on pouvait aussi employer un engrenage épicycloidal pour ‘changer de direction plus facilement en fi sant tourner l'un ou l'autre des barbotins dans le sens opposé, ce qui permettait de virer plus court Dans Ja tourelle, le siége du tireur était & gauche du canon. A lorigine, le tireur dis Posait d'une lunetie binoculaire articulée celle-ci fut par la suite remplacée par une Tunette monoculaire. La mise a feu du canon était électrique, elle était déclenchée par lune détente située sur le volamt de pointage 6 cn hauteur. La mitrailéuse coaxiale, ins- tallée sur le masque, était actionnée par le tireur au moyen d'un contact au pied. Le pointage en direction se faisait hydrauli- quement ou manuellement au moyen du meme volant quel que fit le mode choisi Le poste du chef de char était situé & rarrigre gauche de la tourelle, cette position décalée étant nécessitée par la longueur de la culasse qui divisait pratiquement en deux Iatourelle. Son tourelieau en forme de dime avait six fentes de vision & épiscopes sur Ausf, D. Sur les Panther Ausf. A et G.ce- pendant, il y avait un tourelleau amélioré quips de sept episcopes régulidrement es- pacés. Ce tourelleau était muni d'une trappe ui s‘ouvrait et se rabattait horizontale- ‘ment. Au-dessus du tourelleau, il y avait lune cireulaire de MG 34 qui pouvait étre utlisée pour la défense anti-aérienne, mais Disposition du blindage du Panther oe cette circulaire était supprimée sur certains chars. Le dernier membre de l'équipage état le cchargeur qui occupait le eoté droit de la tourelle. Les parois de la tourelle étaient inclinges et I'avant était arrondi et recou- vert d'un masque incurvé, Le puits avait un plancher plein qui tournait avec la tourelle. L’energie nécessaire a la rotation hydraulic que de la tourelle état prise sur une boite de transmission & travers le centre du plan- cher, elle-méme relige & un moteur a pe trole. Les ouvertures dans. la. tourelle Staient réduites au minimum ; elles com- pprenaient une grande trappe circulaire surla face arriére qui servait de trappe dacces ou. de secours pour le chargeur, ainsi que pour le chargement des munitions. Surla gauche, au-dessous du tourelleau, se trouvait une trappe citculaire pour 'éjection des douilles Albert Speer. Ministre des armements es- saye tne mioto a chenilles Kettenkrad. Son programme de rationalisation état vital pour Ja production en grande série des armements allemands, vides, mais cette trappe fut supprimée sur les Auf. A et G. De meme furent suppri mées trois petites tapes de tir au pistolet, tune sur chaque c6té, qui étaient normale- ‘ment obturées par un tampon dacier et une chaine. Le moteur, situé dans le compartiment arrigre, était in Maybach HL. 230 P 30, un VI2 de 23 litres qui fournissait 700 CV a 3000 tours/minutes. C’était une version & alésage supérieur du moteur HL 210 prévu A 'origine. Les premiers chars qui sortirent ont équipés du HL 210, ‘mais comme la plupart des projets d'engins blinds, le Panther avait pris beaucoup de poids au cours de sa mise au point, avec un canon et un blindage plus lourds (entre tres), qui faisaient passer le poids des 35 tonnes prévues & Porigine a 43 tonnes. La fagon la plus simple d'aceroitre la puis- sance pour compenser augmentation de Poids tait ’agrandirle moteur. L'entretien ‘du moteur se faisait par une vaste trappe de visite située au centre de la plage arriere Des grilles de refroidissement et des venti lateurs occupaient presque tout le reste de la plage arriere. L’échappement se faisait par des tuyaux situés sur Marrigre relevé de la caisse. La plupart des chars Panther avaient des c fres de rangement de part et d'autre des tuyaux d'échappement, mais ils. nex tient pas sur tous, La caisse proprement dite et Ia supers tructure étaient faites d'un seul tenant & partir d'une plaque de blindage homogene se prétant A Tusinage, assemblée par sou dure, mais dont les arétes. principales étaient renforeées par des emboitements & mortaises comme sur le Tigre, qui avait te le premier a presenter cette carac ques. Le blindage le plus 6pais (80 mm Celui de la plaque en glacis qui était inelinge 433° sur Ihorizontale, angle choisi pour dévier vers le haut les obus regus et les éearter du masque. La suspension consistait en huit galets doubles, imbriqués de chaque cétés ; ces galets étaient des disques emboutis en me d'assiette munis de bandages en wutehoue plein. Toutefois, les tout der- niers chars qui furent construits avaient des ts {out acier & suspension élastique du ‘meme type que ceux qui furent montés sur les tout derniers Tigre et sur le Tigre II (Ti gre Royal). Les premier, troisi¢me, cin quidme et septidmes galets en partant de Favant étaient doubles, tandis que les es- sicux intermédiaires portaient des galets cespacés et recouvrant les autres intérieure- ment etextérieurement. Chaque essieu était relié par un bras a une barre de torsion cou- plée en série a une seconde barre de torsion Qui lui était parallel Les barres de torsion allaient d'un bord & autre du plancheret les galets du c6té droit du char étaient places derriere leurs barres de torsion respectives tandis que ceux du PXpfw V Panthor Aust D Le premier modete de série tombs frequemment en panne, resultat dune miso ‘au point trop hative, Mais le Panther etait tun bel equilibre entre la protection, fa vitesse ot la puissance de feu. ‘Moteur : Maybach HL 230 P 30 de 700 CV. Poids: 43,7 tonnes. Vitesse ; 40 km Equipage : S hommes, Bindage : 120 mm rmx. Armement" Kw 42 70 de 75 mm ” ‘cOté gauche étaient placés devant. Ainsi, ymme sur le Tigre, la disposition des galets était pas symétrique. Bien que la suspen sion fut techniquement avancée, et qu'elle donnat & Vengin une excellente assise, son entretien était compliqué en raison de la le des galets et de linacessibilité des es- sieux et des barres de torsion qui en résul- tait. En outre, le remplacement des galets lait une tche fatigante et longue Le canon 1/70 de 75 mm monté sur le Panther avait 6t€ mis au point par Rhein- ‘metall qui on avait demandé en juillet 1941 de dessiner les plans d'une version & grande vitesse initiale du tube de 75 mm, capable de perforer une plague de 140 mm de blin- dage 4 1000 metres. Ce canon fi grande vi tesse initiale jugé nécessaire, initialement prévu pour étre monté sur affit terrestre, faisait partie des armes étudiées par Ia Commission des panzers dans sa délibéra- tion de novembre 1941 qui fut a Vorigine de la specification du VK 3002 (Panther). A la suite de quoi Rheinmetall fut chargé de des- siner la tourelle et le support destiné ti rece: voir ce canon en vue de leur installation sur le projet VK 3002. Le prototype du canon fut prét au début de 1942 ; c'était une arme longue de 60 calibres. Les tirs d'essais indi ‘quérent que ses possibiités étaient un peu au-dessous du minimum demandé, aussi le tube fut-il allongé pour atteindre 70 cal bres :lenouveau prototype fut prét pour les cessais en juin 1942, C'est sous cette forme allongée que le canon passa au stade de la Pexptw V Panther Aust A fabrication. Initialement, il avait un frein de ‘bouche & un seul déflecteur - et c'est sous ‘cette forme qu'il fut monté sur les premiers Panther - mais plus tard un frein de bouche louble déflecteur fut adopté. La production des Panther Les premiers modéles de Panther qui sorti- rent des chaines de MAN A partir de no- vembre 1942 recurent, suivant les normes hhabituelles allemandes, la dénomination de PzKpfw V Ausf. A. La dénomination de PzKpfw V Ausf. B fut réservée & une version proposée de F'en- gin qui devait avoir une boite de vitesse Maybach-Olvar au lieu du modéle AK-7- 200 spécialement mis au point. Cependant la boite de vitesse Maybach fut considérée ‘comme impropre a une installation sur le Panther, et Ausf, B ne fut jamais réalisé. Les 20 premiers Panther qui portérent ini- tialement a dénomination 'Ausf. A furent des engins de « présérie ». Ils avaient le blindage frontal’ de 60 mm <'épaisseur conforme & la premiere spécification, le moteur HL 210, également conforme a ce Qui avait été demandé jnitialement, une boite de vitesse ZF 7 avec conduite 4 em- bbrayageetfrein, la toute derniére version du canon L170, et un déme de tourelleau sur le cote de la tourelle. Cependant, & partir de Janvier 1943, les Panther sortirent avec toutes les améliorations qui s'étaient avé- rées nécessaires aux essais du prototype. L’épaisseur de la plaque en glacis fut porte Principal modele de Panther que les Allis eurent en face deux en Normandie, Ausf A avait un nouveau touralleau 8 épiscopes ‘rales et une protection Zimmerit Panther ll avait ote revue d'une fag torsion en quinconces traverseiont la calsse sir toute sa largour {on bas), ce qui donnait une bonne a 50 {a suspension & artes de torsion gui aval fit sespreuves sr le indes, une mitrailleuse de tourelle montee sur rotules, des jupes {80 mm, le moteur HL 230 a alésage supé- ricur fut installé en méme temps que la nou- velle boite de vitesse AK 7-200, qui per- mettait d’effectuer des virages & rayon fixe (C'esti-dire un rayon défini de virage s Vant la vitesse engagée) ainsi que des vira- ges sur place quand le vehicule était & I'ar- "81, Pour simplifier la fabrication de la tou- relle, le tourelleau fut déplacé Kégerement versia droite, ce quiéliminait la nécessitedu dome. ‘Une classification confuse Le premier type de char fabriqué en grande série fut appelé PzKpfw V Ausf. D. Aucun document n'a jamais été trouvé sur le mo- dele Ausf. C, maisil semble presque certain ue celui-ci était un « projet surle papier » comme le Ausf. B, qui proposait quelques autres modifications mécaniques. Il tou- Jours existé une grande confusion dans lt ‘denomination de ces premiers Panther, principalement paree que les Allemands ccux-mémes classérent plus tard les pre miers engins Ausf. A parmi les Ausf. D de grande série dans je but de donner des chif- fres records. Au début de 1943, ils ajoute- rent & Ia confusion en appelant "Ausf. A. original Ausf. DI, et I'Ausf. D, ee Les caractéristiques de _ I"Ausf. D étaient : le tourelleau en forme de déme, la fenétre de conduite et latape de mitrailleuse sur Je glacis, les lance-fumigenes sur les cotés de la tourelle et une aréte droite des bords inférieurs de la sailie avee des com- Partiments de rangement séparés installés Sous les extrémités arriere. Les Ausf. Dqui suivirent comportaient le tourelleau plus plat de type amélioré et les lance-fumigenes furent remplacés par un lance-bombes ins- tallé sur le toit de la tourelle et actionné par Je chargeur. Les Ausf. D suivants avaient tune jupe blindée, qui fut adoptée comme élément standard pour protéger le sommet des chenilles contre les coups de bazooka, Is conservaient aussi la composition anti- ‘magnétique qui empéchait les mines de se ccoller aux chars. Tous, sauf les tout pre- ‘miers, avaient le canon L/70 & double’ dé- flecteur, Le Panther de série suivant fut appelé Ausf. A, ce qui est une anomalie qui n'a jamais été entigrement expliquée et qui peut bien provenir d'une erreur administrative, phonétique ou matérielle, du fait que la dé- ‘nomination exacte était Ausf. E. (Quoi qu’il en soit, 'Ausf. A fit son appa- rition dans la det il comportait plusieurs améliorations de dé- tail. La principale était adoption du. nou eau tourelleau avec des épiscopes blindés, et installation ’un support &rotule pour la mitrailleuse de caisse. Ces jupes latérales en blindage de 5 mm et un finiZimmerit devint rent des éléments standard. Les jupes laté- rales étaient simplement fixées sans serrage paar des écrous : elles étaient fréquemment détachées, soit’ par Téquipage, soit acci dentellement au cours du combat. La Iu nite binoculaire du tireur fut remplacée par lune lunette monoculaire, mais ce détail était pas apparent de i'extérieur. Pour simplifier encore la fabrication de la tou relle, les tapes de tirau pistolet et les petites trappes de chargement qui figuraient sur Ausf. D furent éliminges completement, til ne restait plus que la grande trappe de cchargement et de secours situge & I'arritre de la tourelle. Le Panther Ausf. A fut le Principal type de char que les Alliés eurent affronter al cours des combats en Norman- dic. Les combats de Normandie Le dernier Panther de série sous sa forme originale, I" Ausf G prit aussi part aux com- bats de Normandie de juin 1944. A cette Epoque, la dénomination de PzKpiw V avait été abandonnée conformément & une directive personnelle d'Hitler du 27 février 1944, et le char était seulement connu sous appellation de Panther Ausf G (a ce mo- ‘ment-la, le Tigre avait été également rebap- tisé Tigre Ausf E). Des modifications im- Portantes apparurent sur le modéle G, Les ‘cOtés de la superstructure étaient changés, principalement pour simplifier la fabrica- tion, de telle sorte que les compartiments de rangement arviére faisaient alors partie in- tégrante de la caisse au lieu d'étre des élé- ments rapportés. Cela donnait aux parties en surplomb un bord inférieur en pente. L’epaisseur des flancs de la caisse passait dde 40 mm & 50 mm et leur incidence passait ide 30° 40”, La fente de vision du pilote était liminge de la plaque en glacis et son champ observation était grandement amélioré erice a un périscope rotatif qui remplagait les épiscopes. De nouvelles trappes & char- nigres avec des ouvertures a ressorts rem: plagaient les trappes originales sur le toit de {tu caisse pour le pilote et le radio. Les mo- déles précédents avaient des écoutilles pi- votantes qui se bloquaient facilement. A Vintérieur, des coffres blindés & munitions Gtaient fixés dans chaque surplomb ; ils avaient des portes.blindées coulissantes our réduire les risques dincendic. Le nombre des obus de 75 mm stockés passait de 79 2 82. Quelques modifications étaient apportées i l'arrimage extérieur, parmi les- guelles un mode dattache plus solide de la Jjupe blindée. ‘La production du Tigre et du Panther étant lancées, une nouvelle génération de chars fut préparée en. 1943; elle devait tenit compte des enscignements fournis par les modéles existants. Entre autres, un soi particulier devait tre apporté a la simplif- cation de la fabrication, & l'économie des ‘matériaux, a la réduction de 'entretien et la standardisation des composants dans toute la mesure du possible. A cette époqu les conditions économiques étaient ext ‘mement sévéres en Allemagne, avec le Fi tionnement du’ carburant, des matieres premieres, de la main d'ceuvre, et le boule- Versement de tous les aspects de Ia vie par les bombardements continus des Alligs, sans parler des demandes urgentes de raVi taillement au profit de plusieurs fronts & Ia fois. En février 1943, le Waffenprafams 6 de- ‘manda a MAN et 4 Henschel de fournir de nouveaux plans pour le Panther et le Tigre permettant une interchangeabilité maxi- male de leurs pices. Henschel présenta le Tigre II qui entra en fabrication & la fin de 1943 puisqu'il fallait de toute urgence un remplagant pour le Tigre qui ne donnait pas tout fait satisfaction. Le Panther amélioré (le Panther ID, _officiellement — appelé Ausf F, devait avoir une caisse semblable celle qui existait sur le Panther, mais il de- vait recevoirdes gales imbriqués élastiques toutacier comme ceux du Tigre II. D’autres ‘modifications consistaient en adoption «d'une boite de vitesse et d'une transmission améliorge, I'AK 7-400, et de pieces méea- niques telles que les freins, qui devaient étre les memes que sur le Tigre II ‘Une tourelle plus petite Le blindage du haut de Ia eaisse devait étre doublé pour atteindre 25 mm et le support de mitrailleuse & rotule devait étre modifié pour tecevoir Ia MG 42. Cependant, le principal changement devait étre le now eau dessin de la tourelle, appelée Panzer- ‘tur Schmal (petite) qui, comme son nom Findiquait était beaucoup plus petite que celle du Panther original. Cette modifica tion avait pour objet de réduire son poids et de simplifier la fabrication, de diminuer les Parties frontales, d'éliminer les pitges Gelats sous le masque (une des faiblesses de la tourelle du Panther original) et de per mettre installation d'un plus gros canon. devait avoir un télémétre steréoscopique incorporé, et un stablisateur gyroscopique ‘la fois pour la lunette et le canon, base sur ‘celui qui équipait les chars américains. A titre expérimental, un Panther standard fut quipé d'un stabilisateur gyroscopique pris sur un char américain et les essais montre- rent qu'il avait une précision et une effica cité deux fois plus grandes. Une nécessité tactique imposait que tout Panther II puisse étre rapidement converti sur le terrain en char de commandement et tre équipé des consoles nécessaires, ainsi que d'une antenne de tourelle supplémen- {aire. Iimportait que le poste radio's ondes ultra-courtes de commandement puisse étre 52 immédiatement branché sur n/importe quel ‘engin de telle sorte que les officiers chargé de diriger le combat puissent rapidement ‘changer de char si le leur était endommagé ‘ou immobilisé La nouvelle petite tourelle fut mise au point séparément par Daimler-Benz, sous Ia direction du Dr. Wunderlich, assisté du colonel Henrici, un expert en armement du Waffenprufamt 6. Kniepkampf recut la res- ponsabilité de l'ensemble des deux projets Tigre II ct Panther Il. La nouvelle tourelle se révéla trés réussie. Elle avait une cireu- faire de méme diamétre que l'ancienne, ‘mais sa fabrication nécessitat 30°F d/heures de travail en moins, et elle avait 30% de blindage supplémentaire pour les mémes limites de poids. Elle pouvait recevoir le canon L/70 et elie était aussi congue pour tre armée d'une version allongée L/100 du méme canon, qui avait été proposée. Elle ouvait aussi recevoir le méme canon de ‘88mm que le Tigre II. Le large masque, difficile & fabriquer fut remplacé par un masque relativement simple, le Sankopf {groin de cochon), de forme conique comme Findiquait son sobriquet. Pour s‘accommo- der & cette forme conique, le dessin du ca non 1/70 fut modifié de telle sorte que le cylindre récupérateur et le eylindre de frein soientsitués sous le canon. Le compresseur du dispositif contre Iéclatement du canon fut éliming, et remplacé pour fournir lait comprimé par un cylindre supplémentaire situé autour du récupérateur, dont la pres- sion était fournie par le recul du canon. ‘Avec ces modifications, le large berceau soude pat étre complétement supprimé. Il fut aussi possible d’éliminer le frein de bou- cche sur la nouvelle tourelle, malgré que la force de recul fit considérablement ‘augmentée : 18 tonnes au lieu de 12. La tourelle Schmal fut préte avant le Panther II. Des prototypes dynamiques de ce char furent construits en 1944, mais en raison de la dégradation rapide de Ia situa- tion, dela réduction des installations et dela nnécessité permanente de sortir d'abord les ‘matériels qui avaient fait leurs preuves au ‘combat, le Panther Il, ou Aust F ne passa Jamais au stade de la fabrication en série ;ce ‘modéle achevé, qui sont. les Fade “bu “commandertent, roquettes anichers) de 68mm — bataile mimes que ceuxde AMK20et Geppui au mouvement ct'as et 3 mirailauses do 7,62mm ‘lipeuiintervenicauprofitdes ils sont cieposés. do maniore Soutten logietque Servis por six offcies, vingt- chars en difheuté 8 proximts identique,bTexception de que os meyers sont générale- Sept" souscffcies et cont. Immediate dela zone de com- ques aifférences minimes (re mont ropartaon quate sons vingt-nest hommes di'rang.” bey compris pendant les ope. Servorrs “de"-carburant ar fonctionnelles 1S celite de base ext a'pa- rations de forctonnement en exemple). Les performendes S'inosgnede commandement troulle,c'est'a dire un jeune Immersion I peut asl proces des deux matériel, dane fe do- Shrltontte PCbacoctlestrone: sous-offcie un brigadier et der'a des. aménagements de mainedola vitesse, doi eutono- missions: Guatre hommes et, surle plonferainetasaurerlesoperations me, des possbiltés en terran 6 varié et des capacités de sub: mersion, sont équivalentes. @ La fonction «combat»: c'est la moins importante et le mot combat doit étre entendu’ ic! dans 'acceptation d autodé: fense. Elle est assurée par = une bonne protection: laca- ‘Semate est entiorement blindée our mettre I'équipage & fabri des tirs d'anillerie et pour per- mettre la traversée. de zones présentant ‘une. certaine re: dioactivité du sol. Dans le meme ordre d'idée, le systeme de fil: tration de lair, semblable 8 ce. lui de AMX 30, protage I’équi- page contre les. agents nu: Cléaires, chimiques et biologi- ques. Enfin, des tubes lance. Pots fumigénes permettent la dissimulation rapide du char — la possibilité pour 'équipage de vivreetde ravailler en vase clos» grace a l'étanchéité. du char et & un systéme d'alimen- tation en air fltré et pressurisé, ‘un systéme optique trés com- arable @ celul du char de ba- taille (8 exclusion du téléme- tre), et au groupement, & 'inté- ‘eur de la caisse, de toutes les commandes des appereils as- surant. la fonction «dépan- age»: — un armement Iéger :la case- imate de AMX 30D comporte, & sa partie supérieure, un tourel- leay equine dupe mitallouse t Cette mitralleuse assure I'auto- défense du char contre les per- sonnels & découvert et les avons volant & basse altitude, "des moyens de liaison: r2- dio. interphone et tsléphone ex: terieur © 2 fonction « dépannage > (la plus’ importante) est assurée ar "une grue capable de lever des charges jusqu’® 13 tonnes fen rotation presque complete ot Jusqu'a 20" tonnes lorsque la Heche est orientée vers avant ot fixée par béquiles. Cette grue ermeten particulier: ia dépose ‘un groupe motopropulseur, ta dépose dune tourelle et le le- \vage partiel d'un AMX 30, un treuil principal. d'une force de\35 tonnes avec un cd ble de 80 metres de longueur: un ‘treullausilaire d'une force de 4 tonnes équipé dun cdble de 120 matres de lon: ene pelle disposée a avant 4u vehicule. Elle sert aux de- blaiemants, 8 Farimage ‘char pour les opérations de he- Tage ‘et la. stabilisation de la ccaisse lors des opérations de le- age de trés lourdes charges & Fraide de la grue. Le'char AMX 300 peut, d'autre part, transporter sur la plage ar- fiers un groupe moto-proput Sour AMX'30 complet. Servi par {un équipage de quatre hommes, TAMX 30D existe en version +S» pays chau. L'AMX 30D SOUS LA LOUPE 1) GENERALITES — désignation du char AMX 30D dépanneur-1 Teur. = grue Griffer — tteuil principal: 36 2) DIMENSIONS, MASSES, CONTENANCE a) dimensions = longueur hors-tout, fleche au repos : 7,53 m —"largeur hors-tout flache au repos : 3,15 m — garde au sol en ordre de marche : 0,45 m — hauteur hors-tout, flache au repos : 2,65 m b) masses = masse en ordre de combat: 38 t = grue: 3,620: = weuil princi — pelle d'ancrags =, groupe moto-propulseur ga2t ¢} contenance des réservoirs = contenance totale 11001 3) EQUIPEMENTS GENERAUX a) électriqui comme le char AMX 30. b) optique: chef de char comme AMX 30, mais sans. fe télémetre, — pilote : comme AMX 30. =, Servants-mécaniciens épiscopes M 336. ¢) moyens de liaison = un poste TRVP 213.8 3 modulation de fréquence et’commande, manuelo gamme de fréquences: 26- 72MHZ; portée :8312 km = les moyens de liaison par fil sont identiques SB coux du char AMX 30. 3) PERFORMANCES. ‘Ades réglages pres, le moteur, fe systame refroidissement, [a botte de vitesses, la suspension, Yembrayage sont identiques. 2 coux de I"AMX 30 "vitesse maximale sur route : 60 km/h = ‘vitesse moyenne sur route : 50 km/h = autonomie au combat 16 heures suivant normes NATO. — rampes : 60% ; dévers : 30%, fossés a bords francs 2:90 m — obstacle vertical & bords francs : 0,90 m — gu sans équipement spécial: 2,20 metres, = profondeur de plan dieau franchi apres préparation de cing minutes: 4 m: Unité de ur deta version Shahine sur chassis blinds gu aystéme c'armes Sol-ai 10 km SICA Thomson-CSF (cliché Thomsan-CSF Serge Bearz0t0| LE SHAHINE Systeme d'arme sol-air basse altitude tous temps monté sur des porteurs & chenilles blindés de type AMX 30C, le Shahine (voir la partie magazine dun’ 8 de Connaissance de I'Histoire) associe un véhicule d'acquisi tion etde désignation d'objectit 2 trois ou quatre véhicules de tir portant chacun six missiles en Conteneurs préts au tir. Len: semble du systéme posséde lune mobilité correspondante & celles des grandes unités bin: dees, INTERCEPTION QUASI-INSTANTANEE, © Lo véhicule d'acquisition Comprend.un radar « pulse Dop- ler» digitalisé et le systeme automatique d'exploitation des informations permet de traiter jusqu’a douze cibles ala fois. Un ensemble de télévision, monté sur une tourelle concentrique & la tourelle radar permet a loca- lisation précise au sol des véhi- tules de tir en mouvement et le repérage optique des objectits © Le véhicule de tir : la Conduite de tir est assuré par un radar Doppler permettant le Quidage simultane de deux Siles. Un ensemble de télévision, comprenantune caméra & forte Sensibilité et grande focale et tun systome d'écartométrie opti ‘que, donne au systame d'arme la possibilité deguidage optique par temps clair ‘Des tess intégrés permettent ‘aux opérateurs de chaque vehi cule de vérifier le bon fonction ‘nement du matériel ot delocali- ser les avaries éventuelles, La distance de detection est de 18 kilometres sur une cible dun métrage carré fluctuant, et la distance -maximale dinter- ception est de ordre de 1Okilo. metres. ‘Le Shahine, qui peut empor. ter une charge militaire de 15 los, possede une possibilite interception quas\-instanta. née apres larrét des vehicules. sur la position de tir. Il est Construit par la division « Sys: temes. électroniques» de la Thomson-C.5 F. {Unité acquisition de la version Shahine sur chassis bind dy systdmme Garmes scl-air 10 km SICA Thomson-CSF (Chohé Thomson CSF Serge Bearzott 69 Nous remercions nos lecteurs de Tabondant courrier qui t6- moigne de leur intérét pour *Connaissance de I'Histoire >. La place nous manque, mal heureusement, pour répondre 8 toutes les question: ‘exaucer tous les. veoux que le temps pour procéder & toutes les recherches que vous nous demandez d’effectuer No vous impationtez pas co- pendant: un service du cour- ‘ior va se mettre en place dans es mois qui viennent. Nous sommes encore bien jeunes.. Plusiours points peuvent ce: pendant dtre précisés das ‘au risque de passer pour des philant- Thopes, nous vous précisons pour la n° fois que la gamme USS" est disponible a Paris, au mmagasin Ea St- Germain, 62, bd Saint-Germain, 76007 Pa marqut ir d'indiquer le prix moyen des boites que’ posons chaqi de trouver les adresses dans les rubriques m: délisme de tous 22.60.29 (2). ‘que pourra les mettre en rap- Port avec la Fédération Fran- ‘also de Jou de Guerre. = "Bataille. de Normandie ‘comme pour tous nos numé- os, nous transmettons le courrier de nos lectours aux ‘auteurs concemés, qui répon- dent ‘soit directement, soit dans nos colonnes. Une biblio- ‘graphie complémentaire surle Sujet de la Bataille de Norman- die sera publiée ultérioure- ment. Toutes les suggestions bi 3 (1) (2) Publicités gratuites. ERRATUM: article intitulé Le Bocage » dans C.H. n° 14 été attribué par errour & Al- ft Pipet. Cet article est en fait!'ouvre d’Albort Grandais. u'll nous pardons En tant que fidéle ‘quelques remarques au sujet de votre derniar numéro : La bataille de Normandie» ; ‘mais d’abord, je vais vous pro- ser quelques titres pour la bibliographi 11) La ruge vers Ia Seine, d’Ar- 70 COURRIER DES LECTEURS romanches & Paris 6d. Marabout. 2) Les grandes batailles de la douxiame guerre mondiale Louis Garros, éd. Ryb. (lamoi- ti6 de l'ouvrage est consacrée 2 la bataille de Normandie) 3) Histoire du débarquement ‘de Normandie. Au lever du #i- deau. 2. Les trois coups ; col- lectif, 64. Histoire pour tous. Page 47 : lalégendenecorres- pond pas au dessin. En effet, lo flakpanzer IV Wirbelwind {dessiné) posséde une vérita- ble touralle blindée (non amo- vible) de 16mm. De plus, cette tourelle, avec sa faible vitesse de rotation, gant AA et les Allemand: surtout servi pour entrepren- dre des objeviits terrestres. La 1u mabol- D. Mason, du 13 juin a Villers: Bocage ne s’est pas déroulée de ta fagon indiquée, D'aprds tigre du 501* groupe de chars lourds de la Leib darte Adolf Hitler. En effet, cette unité se trouvait pros de la Panzer-Lehr au moment of la 7°D.B. britannique était en train de la tourer. Done, co sont eux qui ont arrété et dé- ‘truit le convoi dela pointe blin- dée, mais les 25 chars anglais cont 6 angantis par unseulTi- le Michael Wittman fheupsturmtdchor. M. Dumont, Aubange, Belgi- que. Votre relation de ces faits ost ‘exacte ete vous prie de m'excu- ‘sor de mon erreur. La pointe de 2° brigade blindée a bien été anéantie le 13 juin sur la cote 213 (et non 214, écrit par ‘erreur) située 8 800m au nord ‘Nie 178 menant & par la 2" Cie du 601° ba- taillon de ch (0 gre) commandée par !Obers- turmfuhrer Michael Wittmann, ‘etnon par la 2° Division Panzer Aprds avoir traversé Villers-Bo- ‘chaleureusement accu lie par la population, toute u colonne britannique, formée des half-tracks de a Gie, A mo- torisée de la rifle Brigade, dune douzaine de chars du P.C. régi- mentaire et de cheniliettes observation et de reconnais- sance, sétait arrétée en bor- dure de la route, tandis que 'es- cadron de téte du 4° County of London (Sharpshooters) par- trouillait en avant vers la cote 213. Réalisant que cette Colonne menacait de prendre & revers la division Panzer-Lehr, Wittmann, I'«as» allemand aux 119 victoires obtenues sur le front oriental, n’hésita pas un seul instant & foncer sur elle. ‘Avec son Tigre au redoutable canon de 88mm, le seul alors opérationnel sur les § do. sa compagnie, détrusat Ia fen quelques minutos 25 veh ules britanniques, parm’ i ‘quels pusteurs Cromwell tEold sur ta cote 213, Tescadron des. Sharpshooters’ était pon dant co temps ataque parle tenance ita op. vee pat des. éléments din. fanterie de la Panser-Lehr et annihilé ou début do Paprés- mii Les igre de Wittmann, aidés de ceux delat" tsi plusieurs Cromwell Staient encore détruts, ph slours Tigre rendaient’ aussi rame sous les charges de PIAT ‘et les obus antichars de 57 mm des Britanniques, ‘A Tissue de cette pre bataille, les rats du Désert> conser vaient Villers-Bocage, mais le bilan de leurs pertes s'élevait & 27 chars ot 28 autres vehicules blindés détruits. Bayerlein, chef de la Panzer-Lehr, affirme que les Allemands.avaient perdu curcmbmes 8 chars type VI ot plusieurs du type IV. Wittmann devait lui-méme abandonner ‘son Tigre déchenillé. Ajoutons wwe cet audacieux officier SS Jevait trouver la mort le 9 aodt ‘en détendant avec son unite le Soir pare 2*corpe: Général Simonds. Précisons ‘encore, en ce qui cconcerne 1a batailie de Villers- bocage, que les combats du 13 du génér arribres de la 22° brigade blin- ddée, dans la région de Tracy-Bo- cage. Le danger de voir ainsi la 7° .8. prise en tenaille entre deux divisions blindées all Jes incita son chef, le gé- ‘gral Erskine, & abandonner Villers-Bocage dans a soirée du 13 pour se fortiier a 1,5km & ouest sur la cote 174, dans la région d’Amayé-sur-Seulles, Tracy-Bocage. Las forces de Ia 22°brigade blindée, soumises& de violonts tirs dartillerie alle- mande le 14 au matin résis tient ensuite, dans la soirée, gréce au soutien remarquable du 5° RHA. ot do Tartillerie américaine, & une violente atta ‘que des chars et des grenadier Sllemands. Toutefois, lem que de renforts en infanterie et Vinsécurité totale de la route sur laquelle la 7* D.B. s’était dé- ployée en profondeur, et qui Staltalors attaquée du sud parla 2° division Panzer, déterm) nnaient lo général Bucknall, commandant du 30° corps br ‘tannique, & rappeler dé ment la formation des « Désert» en arridre, dans la r6- gion de Livy 0 hauteur das forces U.S. alors mattresses de Caumont. Ainsi cette offensive Srtannique se transtormalt on échec. Chester Wilmot («La lutte pour l'Europe », page 122) juge & ce propos sévérement attitude de Bucknall en écri- vant que «c'est beaucoup moins dans les vergers aux alentours de Villers-Bocage que dans la ‘du_commandant de corps qu'eut lieu la detait bien son action qui dét mina le cours des événements. Enbrisantle fer de lance de!at- taque des «Rats du Déserts, il détruisait aussi effet psycho- logique et militaire de cette opé- ration qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour la Panzer-Lehr et amener Beaucoup plus vite la chute de Tily-sur-Seulles, A propos des Tigre ll, nous ne pouvons dire ou et quand ils fu Font utlisés pour la 1" fois en Normandie. Signalons cepen- dant quiun Tigre Royal fut dé- ‘ruitau Plossis-Grimoult dans la nuit du 7 au 8 aout, apres la prise du Mont-Pincon. Un of Cier britannique appeié & oxa: ‘miner ce char précise que c'é- tait le premier & tomber aux ‘mains des Alliés (Historique du 3 Duke of Cornwall's Light In- jantry) Albert Grandais, Caen. Je viens de découvrir dans le he 14 de. « Connalssance Histoire » la fois ma lettre et le début’ demon’ souhait, quant a voir des planches sur les différents uniformes des onflts 2 travers le’ monde. ‘Jrapprécie beaucoup ce genre iftstration, mélange fois de la photo et du dessi Vgus désignez par général SS io trich, “celui-ci portant une ‘moustache és caractérist- ‘que (style Adolf...) également eut-6tre la morphologie. Je enserais plutot (mais sous pure roearva) a Theodor Eicke, qui, tui pou te genre d'uniforme de Wat. fen SS, faisant partie de la Waffen’SS et non pas de la SS... Mais Il est un fait, pour fon revenir aux fantaisios de Dietrich, celles-ci étaient in- ‘contestables tant sur le plan vestimentaire, que parfois mi- litaire.” Il” existait’ chez les

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