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« N’hésitez pas à partager ou transmettre ce
document comme bon vous semble, avec
vos amis ou vos contacts, sous réserve
qu’aucune modification ne lui soit apportée. »

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UN MOT D’INTRODUCTION
Il faut bien le dire : le mixage audio n’est pas une tâche facile.

Si enregistrer sa guitare ou sa voix est en soit plutôt simple,


obtenir un mix qui sonne « pro » est plus complexe. La courbe
d’apprentissage est assez raide.

Résultat, il arrive souvent que l’on passe beaucoup plus de temps


à essayer de mixer un morceau plutôt qu’à jouer de la musique
seul chez soi ou avec son groupe.

Pourtant, avec la bonne méthode et les bonnes astuces, il est


possible d’améliorer sensiblement ses mix en partant dès le
départ dans la bonne direction, évitant ainsi certaines erreurs
critiques.

C’est dans cette optique que j’ai souhaité réaliser ce petit guide :
pour vous donner des conseils et astuces solides
applicables au mixage de n’importe quel morceau, quel que
soit le genre de musique.

En vous souhaitant une excellente lecture,

Adrien Perinot
ProjetHomeStudio.fr

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MAXIMISEZ LA QUALITE DE
VOS ENREGISTREMENTS
S’il y a un paramètre qui influe particulièrement sur le mixage,
c’est la qualité de l’enregistrement.

Autrement dit, si vos enregistrements sont mauvais de base,


il sera impossible d’obtenir un son parfait lors de la phase
de mixage.

Par exemple, si le chanteur chante trop loin du micro, n’espérez


pas obtenir un effet de voix intimiste en corrigeant cela lors du
mixage !

Aussi, efforcez-vous d’effectuer vos enregistrements le mieux


possible, qu’il s’agisse de chant, de guitare, de batterie, etc. Le
temps que vous passerez à peaufiner ces prises de son sera
minime par rapport aux heures perdues à essayer de corriger des
choses mal enregistrées.

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REGLEZ VOS
INSTRUMENTS
Trop souvent, en home studio, on ne prend pas le temps
nécessaire pour préparer ses instruments avant d’enregistrer.

Pourtant, si vous voulez un bon son facile à mixer, cette étape est
indispensable.

Pour les guitares et les basses, changez les cordes. On ne s’en


rend pas toujours compte, mais des cordes neuves sonneront
beaucoup mieux que des cordes ayant été jouées pendant
plusieurs dizaines d’heures.

Réglez aussi l’intonation : il serait dommage de se rendre compte


que vous êtes un quart de ton trop haut au moment d’enregistrer
un solo…

De même, n’hésitez pas à changer les peaux des fûts de votre


batterie si celles-ci commencent à vieillir.

Enfin, n’oubliez pas de vous accorder le plus précisément


possible. Et si l’enregistrement se prolonge, vérifiez régulièrement
que rien n’a bougé.

A noter : s’il existe quelques outils et plugins pour corriger le pitch


(= la hauteur) d’un son, ils seront toujours moins efficaces qu’un
enregistrement bien fait.

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24 BITS
La plupart des interfaces audio, aujourd’hui, permettent
d’enregistrer avec une résolution de 24 bits. Toutefois, elles ont
toutes également une option 16 bits.

Que choisir ?

Il n’y a qu’une seule bonne réponse : 24 bits.

Pourquoi ?

Dit simplement, l’enregistrement en 24 bits, même s’il génère des


fichiers un peu plus gros qu’en 16 bits, n’a que des avantages.

En particulier, il vous donne accès à une plage dynamique


beaucoup plus large. La principale conséquence est que vous
n’aurez pas besoin de pousser vos préamplis trop fort. Votre son
sera donc plus propre.

Pour des explications plus techniques, rendez-vous sur cet article :


Pourquoi Vous Ne Devez Jamais Enregistrer en 16 bits.

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N’ENREGISTREZ PAS TROP
FORT !
Lorsque l’on utilise du matériel analogique, comme par exemple
les anciens magnétophones à bandes magnétiques, il est
important d’enregistrer le plus fort possible car le bruit de fond
est élevé.

Par contre, en home studio, lorsque l’on enregistre via une


interface audio, l’approche est complètement différente puisque
l’on travaille avec un signal numérique.

En particulier, il est important que votre signal ne « clippe »


pas, c’est-à-dire qu’il ne dépasse pas le maximum de 0 dBFS des
indicateurs de niveau de votre DAW.

Si vous enregistrez à un niveau élevé, vous risquez de dépasser


cette limite et donc d’avoir un enregistrement de mauvaise
qualité, avec une distorsion bien peu agréable.

Du coup, il est beaucoup plus pertinent d’enregistrer à un niveau


RMS moyen situé entre -15 et -22 dBFS. Si les crêtes dépassent,
c’est normal et ce n’est pas grave. Assurez-vous toutefois qu’elles
n’aillent pas beaucoup plus haut que -10 dBFS, sinon ça risque de
vous gêner lors du mixage.

Pour plus d’infos, n’hésitez pas à regarder cet article du blog.

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VARIEZ LA POSITION DE
VOTRE MICROPHONE
Que ce soit pour la voix ou pour les amplis de guitare, la position
du micro est critique pour avoir un son de bonne qualité et
surtout cohérent avec ce que vous voulez en faire.

Prenez-donc le temps d’expérimenter différentes positions pour


vos microphones.

Rapprochez-vous de la source sonore, éloignez-vous en, déplacez-


vous dans la pièce… jusqu’à ce que vous trouviez le « sweet
spot », comme on dit, c’est-à-dire la position où le son est le
meilleur.

Si vous avez à votre disposition plusieurs microphones, vous


pouvez également faire vos prises de son avec deux voire trois
d’entre eux pour varier les couleurs.

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MULTIPLIEZ LES PRISES
Ce conseil est surtout vrai pour le chant, mais peut s’appliquer
dans l’absolu à tous les instruments :

 Faites plusieurs prises pour chaque piste.

Cela vous permettra d’utiliser la technique dite de « comping », à


savoir la combinaison de plusieurs pistes pour construire un
enregistrement idéal.

Imaginons par exemple que vous fassiez deux prises, A et B.

Sur la prise A, le premier couplet est bien, mais le deuxième n’est


pas très juste.

Sur la prise B, le premier couplet n’est pas dans le rythme, mais le


deuxième correspond bien à la dynamique du morceau.

Comme vous avez fait plusieurs prises, vous avez la possibilité de


prendre le premier couplet de la première et le deuxième… de la
deuxième.

Pratique, non ?

(Au passage, n’hésitez pas à jeter un œil à ces autres conseils pour
le chant)

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ENREGISTREZ SANS EFFET
D’une façon générale, il faut enregistrer le son le plus « brut »
possible.

C’est-à-dire qu’utiliser des delays, des réverbes ou tout autre effet


avant que le son entre dans votre interface audio n’est pas une
pratique optimale.

Voici pourquoi :

Si vous enregistrez un son qui inclut déjà des effets, il vous sera
impossible de les corriger après-coup — ou bien, vous serez
forcé(e) de tout réenregistrer.

Par contre, si votre enregistrement est brut, vous pourrez sans


problème régler vos effets dans votre DAW lors du mixage,
et changer ceux-ci à tout moment.

Vous en conviendrez je pense, c’est beaucoup plus pratique.

A noter : ce conseil s’applique aussi aux amplis guitare. Dans la


plupart des studios pro, les enregistrements d’amplis sont
toujours associés à ce qu’on appelle des DIs, qui correspondent
au son brut tel qu’il sort de la guitare. Cela permet, si jamais le son
de l’ampli ne convient pas lors du mixage, de recréer
l’enregistrement avec un autre ampli sans que le musicien ait à
rejouer sa partie.

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ENREGISTREZ AU CLIC
99% des enregistrements professionnels sont effectués « au clic »,
c’est-à-dire en utilisant le métronome.

Si vous ne le faites pas, votre chanson sonnera sans doute moins


bien, car il y aura toujours de légères variations de rythme. Et à
mesure que vous ajouterez de nouvelles pistes et de nouveaux
instruments, ces variations engendreront un rythme chaotique
qui ne fera pas « pro ».

Alors, si ce n’est pas déjà le cas, forcez-vous à prendre les bonnes


habitudes dès à présent et utilisez le métronome de votre DAW.

Remarque : même si les batteries sont déjà enregistrées,


continuez à utiliser le clic pour un résultat solide et plus
cohérent.

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MIXEZ A BAS VOLUME
Evitez de mixer avec le volume de vos enceintes ou de votre
casque monté « à fond ».

Bien entendu, c’est mauvais pour l’ouïe — je ne vais pas vous


l’apprendre. Mais pour le mixage, cela a également plusieurs
inconvénients :

 Vous allez fatiguer plus vite ;


 Vos oreilles deviendront moins précises ;
 Les problèmes sonores de votre pièce seront plus marqués
(plus de réflexions sur les murs notamment) ;
 Vous aurez l’impression que le son est meilleur parce qu’il
est plus fort, une illusion psychoacoustique bien connue
qui vous induira en erreur.

Certes, il peut être utile de monter le volume de temps en temps


pour voir ce que ça donne.

Mais globalement, si votre mix sonne bien à bas volume, il y a


de grandes chances pour qu’il soit toujours aussi bon
lorsqu’il est écouté fort.

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PREPAREZ VOS MIX
Avant de vous lancer dans le mixage par lui-même, avec effets et
réglages de volume, il est important de préparer correctement sa
session.

Commencez par grouper les pistes qui correspondent au même


instrument, ou au même type d’instrument. Par exemple, les
pistes de batterie ensemble, les pistes de guitare acoustique
ensemble, les pistes de voix ensemble… etc.

Ensuite, colorez celles-ci de façon à pouvoir les identifier au


premier coup d’œil. D’ailleurs, efforcez-vous dans la mesure du
possible de conserver le même code couleur de morceau en
morceau.

Bref, essayez d’être le/la plus organisé(e) possible. On ne dirait


pas, mais cela vous fera gagner un temps important lors du
mixage

A lire : 4 Choses à Faire Avant de Commencer un Mix

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LAISSEZ LE MASTER
VOLUME
A ZERO
Une erreur que de nombreux débutants font lorsqu’ils s’essaient
au mixage est de monter ou baisser le niveau du master.
Autrement dit, de bouger le curseur de volume général.

C’est pourtant une très mauvaise pratique, pour tout un tas de


raisons.

Ça ne veut pas nécessairement dire que votre morceau sonnera


moins bien, mais par contre c’est plutôt un signe que le morceau
n’est pas mixé correctement.

Aussi, forcez-vous à ne pas y toucher — si le volume de votre


chanson est trop fort ou trop faible, alors ajustez le volume des
pistes individuelles.

La plupart des DAWs permettent d’ailleurs de sélectionner


plusieurs pistes puis de régler de façon synchronisée leur volume.

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UTILISEZ UN ANALYSEUR
DE SPECTRE
Surtout si vous débutez, je vous recommande fortement d’utiliser
un analyseur de spectre lorsque vous mixez.

Celui-ci va vous permettre :

 De mieux visualiser les fréquences caractéristiques de vos


pistes ;
 D’identifier avec précision les résonances avant de les
corriger avec un égaliseur ;
 De voir si votre mix est équilibré en termes de fréquences
ou pas.

C’est donc un outil indispensable qui vous aidera régulièrement à


prendre de bonnes décisions. Notamment pour les débutants,
qui pourront s’aider de la représentation des graphiques pour
mieux comprendre le fonctionnement de leurs plugins d’effets.

Mon plugin d’analyse de spectre audio favori : SPAN de Voxengo.

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EVITEZ D’ABUSER DU
BOUTON « SOLO »
Il peut être tentant de traiter les pistes individuellement, en les
isolant grâce au bouton « solo ».

Par exemple, imaginons que vous ayez une piste de voix. Vous la
passez en solo, vous la nettoyez avec un EQ, vous la compressez
un peu. Ça sonne bien.

Et là, lorsque vous réactivez tous les autres instruments, votre


voix parfaitement traitée se retrouve masquée par, qui sait, les
guitares ou bien les claviers.

Comment éviter cela ?

Tout simplement en vous assurant à chaque fois que les réglages


effectués sont cohérents avec le reste du mix.

Prenez l’habitude de régler vos pistes tout en écoutant la


totalité du mixage. Rien ne vous empêche d’utiliser le mode
solo régulièrement, mais n’oubliez pas de vérifier au fur et à
mesure que vos réglages ne vont pas à l’encontre du mix.

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EQ : NETTOYEZ VOS
PISTES
Avant de commencer à mixer, il est important de bien nettoyer
ses pistes.

En particulier, tous les enregistrements contiennent, d’une façon


ou d’une autre, des basses fréquences — disons
approximativement en-dessous de 100 ou 150 Hz.

Pourtant, celles-ci ne sont pas utiles pour la plupart des


instruments. Si l’on prend par exemple une piste de guitare, il
s’agira principalement de grondements sourds générés par l’ampli
qui n’apporteront rien au son. Du bruit, en quelque sorte, qu’il
faut éliminer.

Pourquoi est-ce nécessaire ?

Si vous ne nettoyez pas le bas du spectre audio sur toutes vos


pistes, ces grondements sourds vont s’additionner et faire
perdre énormément de clarté à vos mixages. Typiquement, la
grosse caisse et la basse auront du mal à ressortir.

Pour éviter cela, il faut utiliser sur chaque piste des filtres
passe-haut, pour éliminer les parties du son qui ne serviront pas
au mix final.

A noter que suivant l’instrument que vous traitez, il ne faudra bien


sûr pas les positionner au même endroit.

Prenez le temps de bien faire ce petit nettoyage, qui rendra vos


mix plus clairs et surtout vous fera gagner beaucoup de temps
pour la suite du travail.

Attention : évitez par contre les filtres passe-bas, beaucoup moins


utiles (voir l’article « Devez-Vous Vraiment Utiliser des Filtres
Passe-Bas ? »).

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EQ : COUPEZ AU LIEU
D’AMPLIFIER
Avec les égaliseurs, il est beaucoup plus efficace de
s’attaquer d’abord au nettoyage de ce qui ne va pas dans le
son, avant de booster des fréquences. Il peut s’agir par exemple :

 De résonances désagréables ;
 D’un effet de boîte en carton ;
 D’un enregistrement trop aigu, trop sibilant ;
 Etc.

Si vous commencez par atténuer ces fréquences


« problématiques », il ne restera en théorie que les fréquences
agréables que vous souhaitez conserver.

C’est seulement ensuite que vous effectuerez, des boosts larges


pour renforcer les fréquences que vous préférez, si nécessaire.

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N’UTILISEZ LA
COMPRESSION QUE SI
VOUS SAVEZ POURQUOI
La compression, c’est compliqué.

Tout le monde met du temps à bien comprendre comment ça


fonctionne et à quoi ça sert. Donc, si jamais pour vous aussi ce
n’est pas très clair, ne vous inquiétez pas : c’est normal.

Par contre, cela veut dire que vous devez être prudent avec les
compresseurs, car s’ils sont mal réglés ils peuvent complètement
déstabiliser votre mix.

Je vous conseille donc d’éviter de les utiliser, dans un premier


temps, si vous ne les maîtrisez pas un minimum. Prenez plutôt
le temps de lire des articles pour bien visualiser à quoi sert
chaque paramètre, comme par exemple mon guide du
débutant pour les compresseurs.

Une fois que vous avez assimilé ces bases, essayez de les ajouter
à vos mixages, mais avec parcimonie, pour solutionner des
problèmes bien définis.

Surtout, évitez d’ajouter des compresseurs « parce qu’on vous a


dit qu’un compresseur sur la batterie était nécessaire ». Au
contraire, parfois, « moins c’est plus ».

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COMPRESSEZ EN
DOUCEUR
Le risque avec les compresseurs et les limiteurs, puisqu’ils
permettent potentiellement de gagner en volume perçu en
réduisant la plage dynamique d’un enregistrement, c’est qu’ils
soient trop utilisés.

Par exemple, que vous compressiez fortement toutes vos pistes,


alors que peut-être 20% d’entre elles le nécessitaient.

Cela a généralement au moins deux conséquences nettes :

 Le son devient moins naturel, car les instruments perdent


en dynamique ;
 Le morceau est en lui-même moins dynamique, il s’en
dégage une atmosphère plus digitale et un rythme moins
marqué.

Essayez donc de compresser plus légèrement, et seulement si


vous êtes certain(e) que c’est utile.

Dans la même idée, je vous conseille de privilégier l’utilisation de


plusieurs compresseurs réglés avec légèreté, par exemple à
plusieurs endroits du mix, plutôt qu’un seul réglé agressivement :
vous obtiendrez un rendu assurément plus naturel.

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UTILISEZ TOUT L’ESPACE
STEREO
Dans la totalité des DAWs (stations audio-numériques), vous
pouvez régler la panoramique de chacune des pistes, de façon à
ce que le son soit positionné au choix entre 100% à gauche et
100% à droite, avec toutes les positions intermédiaires.

Si cette option existe c’est pour être utilisée.

Si vous ne positionnez vos instruments qu’à 50% sur le côté, par


exemple, votre mix sonnera très « mono », très central, avec peu
de dimension 3D.

En mettant des instruments 100% à gauche ou à droite, cela vous


permettra d’assurer dès le début du mixage une image
stéréo optimale (et comme ça, pas besoin de plugin
d’élargissement de l’image stéréo pour corriger cela au
mastering…).

C’est notamment utile pour les guitares double-trackées, pour


lesquelles deux enregistrements d’une même partie sont
effectués : l’une est toujours positionnée complètement à gauche,
et l’autre complètement à droite. Cela permet d’élargir le son et de
renforcer la puissance des instruments.

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UTILISEZ DES
« REFERENCE TRACKS »
Une très bonne technique pour améliorer ses mixages consiste à
utiliser des reference tracks ou morceaux de référence.

Typiquement, il s’agit de chansons :

 Dont le mix est excellent ;


 Qui sonnent bien, peu importe le système audio sur lequel
elles sont écoutées ;
 Qui sont proches du style de musique sur lequel vous
travaillez ;
 Et surtout, que vous connaissez bien.

L’idée est alors de comparer brièvement son propre mix à ces


chansons de référence.

Attention, il ne faut surtout pas essayer de faire absolument la


même chose ou d’atteindre le même son ! Par contre, l’intérêt de
cette stratégie est de s’assurer que le mix sur lequel on travaille va
dans la bonne direction.

Par exemple, cela vous aidera à remarquer si votre morceau a un


peu trop de basses, ou encore si la réverbe moderne que vous
avez choisie ne correspond pas trop au son de hard-rock des
années 80 que vous recherchiez…

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EGALISEZ VOS REVERBES
Les effets de réverbes ont la plupart du temps besoin d’être
égalisés.

L’approche la plus simple est d’utiliser à la fois un filtre passe-


haut et un filtre passe-bas.

Le filtre passe-haut va couper les basses car elles perdent toute


leur clarté dès qu’elles se retrouvent dans une réverbe : il est donc
important de ne pas l’oublier.

Le filtre passe-bas, quant à lui, va éviter que les aigus de la


réverbe soient trop présents, ce qui lui conférerait un caractère
peu naturel. Il est aussi possible d’utiliser un filtre high-shelf,
d’ailleurs, pour un effet moins agressif.

Une fois ces deux réglages effectués, votre réverbe sera beaucoup
plus naturelle et apportera de l’ambiance à vos mixages sans
prendre le dessus.

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EVITEZ LES REVERBES
TROP LONGUES
Je ne sais pas pourquoi, mais on a tendance à préférer le son
d’une réverbe lorsque celle-ci est très marquée.

Cette impression d’espace est peut-être un peu amusante, et du


coup on a parfois tendance à utiliser des réverbes très longues
lors du mixage.

Pourtant, c’est rarement une bonne idée.

En effet, si la réverbe est trop longue, le son brut (dry, sans effet)
risque de se noyer dedans et devenir moins percussif, moins
dynamique (je pense par exemple à une réverbe ajoutée sur une
batterie).

Essayez plutôt d’utiliser des réverbes courtes (en-dessous


d’une seconde), sauf si vous mixez de la musique d’ambiance ou si
vous cherchez à produire un effet spécial.

Dans certains cas, vous pouvez même utiliser un delay à la place


de la réverbe, une alternative intéressante pour générer une
atmosphère 3D, stéréo.

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AJOUTEZ DE LA
SATURATION
Contrairement aux enregistrements « old-school » sur bandes
magnétiques, les enregistrements numériques sont souvent un
peu froids et manquent de caractère.

Si ce n’est pas un vrai problème pour enregistrer une démo


rapide, ça devient tout de même contraignant à partir du moment
où l’on souhaite produire un morceau sonnant « le mieux
possible ».

La solution consiste à utiliser des plugins de saturation (par


exemple ceux de cette liste d’effets gratuits) réglés de façon très
légère à plusieurs endroits du mix, donc aussi bien au niveau des
pistes que du master buss.

Grâce à cette approche, votre son va se colorer subtilement et


gagner en chaleur, à la manière des enregistrements analogiques.

Sur certains instruments, il peut même être intéressant de


pousser un peu l’effet à la limite de la distorsion pour une
sensation plus brute mais souvent plus chaude. Par exemple, je
vous conseille d’ajouter une forte saturation sur les synthétiseurs
virtuels, pour renforcer les harmoniques qu’ils génèrent et les
rendre plus organiques.

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APPRENEZ VOS PLUGINS
Avant de vous lancer dans le mixage de votre prochain album, par
exemple, prenez le temps de découvrir, de connaître, de maîtriser
vos plugins d’effets.

Si vous vous lancez directement dans le mixage, en vous disant


« ok, ici j’ajoute un EQ, et ici une réverbe », mais que vous ne savez
pas très bien à quoi servent tous leurs réglages, votre mix sera
probablement approximatif voire déséquilibré.

Astuce : ce que je fais souvent, lorsque j’ajoute un nouveau plugin


à ma collection, c’est que je l’essaie tour à tour sur des
enregistrements d’instruments ou de voix variés. Je prends le
temps de comprendre à quoi servent chacun des réglages (les
manuels aident parfois plus qu’on pourrait le penser !) et surtout
j’essaie d’analyser les sonorités que je peux en tirer.

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FAITES DES PAUSES
Le conseil peut sembler trivial, mais il est extrêmement
important : s’il y a bien une erreur que tout le monde fait, c’est de
passer des heures sur un mix sans lever la tête.

A vrai dire, c’est facile de se laisser entraîner : on a envie de


résoudre un problème en entier, de finir le mix ou bien tout
simplement de travailler plus pour progresser plus vite.

Malheureusement, nos oreilles n’ont pas cette capacité de travail


et doivent se reposer. Régulièrement.

Aussi, n’hésitez pas à prendre une pause de 5 à 10 minutes toutes


les heures au moins.

Au début, vous aurez l’impression que c’est du temps perdu —


mais en réalité, votre productivité sera renforcée car vous
prendrez de meilleures décisions de mix.

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CERTAINS PLUGINS
GRATUITS SONT
EXCELLENTS
Il y a un peu un « mythe » selon lequel seuls les plugins les plus
chers permettent de faire des mix professionnels.

Certes, il est vrai qu’une guitare à 1000€ a souvent un bien


meilleur son qu’une à 100€. Toutefois, pour les plugins audio, ce
n’est pas tout à fait pareil.

Prenons déjà comme exemple ceux livrés par défaut avec votre
DAW. Ils sont la plupart du temps assez basiques, en ceci qu’ils
n’apportent pas de couleur particulière ni de fonctionnalités
avancées — mais ils permettent sans aucun doute de faire des
mix de très bonne qualité. Ce qui importe, c’est plus la
technique de mixage employée que les plugins.

D’autre part, même s’il existe de nombreux plugins gratuits d’une


qualité discutable, il y en a aussi beaucoup de très bons qui
peuvent parfaitement s’inscrire dans un travail professionnel.

Jetez par exemple un œil à ces listes de plugins gratuits :

 Egaliseurs (EQ)  Delay/Echo


 Compresseurs  Réverbes
 Saturation  Simulateurs d’amplis
 Utilitaires guitare

Au final, ne sous-estimez pas ces effets gratuits en vous disant « si


c’est gratuit, c’est que c’est nul » — vous risqueriez de passer à
côté de perles !

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A VOUS DE JOUER !
Si vous avez lu ce recueil d’astuces en entier, c’est que vous êtes
motivé(e) pour améliorer vos mix et obtenir un son professionnel.

Pour cela, mettre en pratique ces 25 conseils constitue déjà une


base solide pour progresser et développer vos compétences de
mixage.

Bien entendu, la pratique est également importante – aussi


j’espère que ce document vous a été utile, et je vous souhaite bon
courage pour vos compositions et enregistrements musicaux.

A très bientôt,

Adrien Perinot
ProjetHomeStudio.fr
P.S. : Si vous avez aimé ce guide, n’hésitez pas à le partager avec vos amis ou vos contacts
qui s’intéressent aussi au home studio ou au mixage. Il vous suffit de les diriger vers
www.projethomestudio.fr, ou bien de leur envoyer directement le PDF par email. Merci
bien !

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