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Présentation
Synthèse
Le cas MPO Fenêtres est fondé sur des événements ayant eu lieu en 2010. Il
décrit le lancement par l’entreprise MPO Fenêtres de nouvelles fenêtres à
haute perfor- mance thermique reposant sur l’utilisation d’un triple vitrage.
Cette PME de 200 personnes établie, dans l’Orne, réalise un chiffre d’affaires
de plus de 29 millions d’euros en 2010. Elle se positionne comme une
entreprise inno- vante, toujours à la recherche des dernières innovations
techniques.
Dans un environnement de début de crise économique, les clients font de plus
en plus attention à leur argent. Au cours des dernières années, il a été
constaté que les comportements d’achat ont évolué en prenant en compte
d’autres éléments, comme le développement durable et la protection de
l’environnement ; en un sens, une conscience écologique est née. Le Grenelle
de l’Environnement, les normes gouver- nementales ainsi que les crédits
d’impôts associés ont quelque peu bousculé le mar- ché de la fenêtre et plus
globalement celui de la réhabilitation et de la rénovation.
Dans ce contexte, la sortie de fenêtres PVC à haute performance thermique et
du triple vitrage sont des avantages techniques pour cette PME. À charge
pour ses diri- geants de savoir les commercialiser et d’en réussir le lancement.
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Objectifs d’apprentissage
Cette étude de cas peut être traitée par des étudiants débutants en management
général d’entreprise : elle permet de revoir les fondamentaux de l’analyse d’un marché,
les critères servant aux décisions stratégiques et à la mise en place opérationnelle de la
stratégie de l’entreprise.
Outils mobilisés
analyse PESTEL ;
matrice SWOT ;
calcul de la marge opérationnelle de l’entreprise.
2
1 L’entreprise MPO Fenêtres
Ces dernières années, le marché a connu une croissance soutenue mais les différentes
hypo- thèses envisagées pour le futur par les professionnels du secteur sont plus
pessimistes (voir gra- phique : Scénario d’évolution du marché des fenêtres en France établi
par TBC). Ces dernières années la production avait augmenté pour coller à la hausse de la
demande (voir graphique Évolution du marché des fenêtres en France entre 2004 et 2008).
Selon une enquête TBC (2009), le marché des constructions neuves semblant être le plus
touché (57 % des professionnels inter- rogés prévoyaient une baisse de l’installation des
fenêtres sur ce marché) alors que la baisse d’installation sur le marché de la rénovation
n’était envisagée que par 29 % des professionnels. De fait, il semble indispensable que les
acteurs du marché s’adaptent à ces nouvelles conditions de marché, que ce soit au niveau
de leur offre, des services proposés ou encore des niveaux de production.
Deuxième facteur de préoccupation pour le marché : la hausse des prix de l’énergie. Le prix
de l’énergie est en hausse depuis plusieurs années. Ainsi, l’électricité a augmenté de 5 % en
2011 alors que des hausses marquées avaient également eu lieu les années précédentes.
Alors que le gaz apparaissait comme une alternative intéressante à l’électricité jusqu’à peu,
aujourd’hui cela n’est plus si vrai car les prix du gaz ont eux, augmenté de 20 % sur un an
entre 2010 et 2011. Ce qui pouvait apparaître comme de simples fluctuations des prix du
marché, semble s’être ins- tallé dans le temps et la tendance sera dure à renverser. En
effet, un rapport du Sénat de juillet 2012, prévoit que la facture moyenne d’électricité d’un
ménage français pourrait s’alour-
dir de 50 % d’ici à 2020 à cause des investissements élevés du renouvelable et ceux
croissants du nucléaire (Le Monde, 19 juillet 2012). La hausse des coûts de l’énergie pourra
avoir un impact positif sur les activités liées à l’isolation et au marché de la rénovation de
l’habitat (iso- lation, économies d’énergie).
NEUF RÉNOVATION
9 000
8 000 7,7
7,2 7,3
7 000 6,4
6 000 5,45
4,9 4,9
5 000 5,35
4,8
4 000 4,6
4,14
3 000 3,4
3,1
2 000
1 000
-
2004 2005 2006 2007 2008 2009 Est. 2010
De plus les idées commencent à bouger dans la tête des consommateurs, qui à la vue de
leurs factures d’électricité toujours plus importantes, cherchent des moyens pour réduire ces
charges. Le coût de l’immobilisme énergétique devient alors plus important à supporter en
comparaison des investissements dans de nouveaux matériaux. Il convient cependant de
nuancer cette opportunité que représente l’augmentation des coûts énergétiques. En sortie
de crise, et face à ces augmentations ajoutées à un pouvoir d’achat qui évolue très peu, la
capacité de finance- ment des ménages est réduite. En effet, les ménages disposent de
moins de fonds disponibles à consacrer aux investissements de ce type et les différentes
activités liées à l’optimisation des dépenses énergétiques se retrouvent donc parfois en
concurrence directe (isolation des murs, installation d’équipement EnR…).
Le chlorure de polyvinyle ou PVC fait partie des matières plastiques les plus populaires et les
plus utilisées à l’heure actuelle car il bénéficie d’une longue durée de vie. De ce fait, il est
uti- lisé à plus de 50 % pour la fabrication de produits dont la durée de vie est supérieure à
15 ans. Il est constitué de 43 % d’éthylène (dérivé du pétrole brut), et 57 % de chlore. Le
PVC est utilisé dans de nombreux secteurs d’activité, notamment la santé publique,
l’industrie du bâtiment, les structures durables ou encore dans l’industrie automobile.
De plus, le PVC bénéficie d’une image positive en termes de respect de l’environnement. Sur
la base d’études scientifiques comparant l’impact de différents matériaux sur
l’environnement, il a été conclu que le PVC n’avait aucun impact significativement négatif sur
l’environnement. De
par ses caractéristiques intrinsèques de robustesse, de résistance aux intempéries, et son
éligi- bilité au recyclage, le PVC est un matériau qui semble réunir tous les avantages
nécessaires.
Cependant, des voies d’amélioration existent par rapport au recyclage du PVC. À l’heure
actuelle, le PVC est collecté par l’industrie via des programmes spécifiques qui permettent
de donner une seconde vie aux rebuts et déchets de PVC. Ceci est à nuancer en ce qui
concerne l’utilisation du PVC liée de façon générale à l’industrie du bâtiment, notamment en
ce qui concerne le secteur de la menuiserie. Les industriels n’arrivent pas en effet à remplir
leurs engagements volontaires pour intégrer une part plus grande de produit recyclé dans
leurs pro- duits finis car il n’y a pas assez, au jour d’aujourd’hui, de matière à recycler. En
effet, le sys- tème de vase clos, fait que si les entreprises ne remplacent pas assez de
fenêtres en PVC, il n’y aura pas de matière à injecter dans le processus de recyclage.
Cependant, ceci peut être vu comme quelque chose de positif en ce sens que les produits
montrent ainsi leur longévité et leur durabilité.