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Vial – vol 2
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En 1779, une horloge a été ajoutée sur la tour centrale de la section principale. Cette horloge a été
fournie par l'horloger belge Van Fischer, et elle est surplombée par les armoiries de Nijkerk. La pièce
originale, représentant le lion de Nijkerk dans du bois sculpté, est toujours visible sur le mur de la
sacristie. Le facteur d'orgues Johannes Andreas Paradijs, établi à Amsterdam, s'est occupé de
l'entretien de l'orgue jusqu'en 1800. De 1800 à 1811, l'orgue a été entretenu par Gerhard Axsen de
Nijkerk.
À compter de 1812, sa maintenance a été confiée à Abraham Meere. Ce dernier a entre autres réparé
des tuyaux déformés, rallongé certains tuyaux du Prestant et installé de nouvelles languettes dans les
Trompet et Dulciaan. Outre les travaux effectués sur les mécanismes de l'instrument, il a également
apporté une modification dans l'arrangement. Le Cornet III de la partie arrière a été remplacé par un
Carillon III et le Quint 1 1/2' par un Fluit Travers 8' (discant). Il a en outre installé cinq tuyaux
frontaux en bois à chacun des deux angles de la section arrière. Jusqu'en 1844, plusieurs facteurs
d'orgues ont pris soin de l'instrument. C'est précisément cette année que Carl Friedrich August Naber
est entré en scène. Il s'est chargé d'entretenir l'orgue et a réalisé différents travaux sur l'instrument.
La disposition a été modifiée en 1855, par une personne dont l'identité demeure inconnue. Dans la
partie arrière, une Viola di Gamba (à partir de do) a été inséré en remplacement du Carillon III. Le jeu
Woudfluit original de Van Deventer a été déplacé dans la section principale, où il a remplacé le
Tertiaan II. Et à l'endroit où se trouvait le Woudfluit, un Gemshoorn 4' (à partir de do) a été monté.
Le Mixtuur VI de la section principale a été réduit à III-IV. Le Sesquialter II est devenu uniquement
discant.
L'orgue a connu un événement marquant au cours de son histoire : il a été peint intégralement en
blanc. L'année de ce changement n'est pas précisément connue, mais ce serait autour de 1863.
En 1910, l'entreprise De Koff d'Utrecht a monté un jeu Subbas 16' sur le pédalier, qui n'est plus
solidaire. Le spécialiste a installé deux accouplements de pédalier, parmi d'autres travaux. Le
Woudfluit 2' de la section principale (situé à l'origine sur la section arrière) a été remplacé par un
Violon 8' (à partir de do). Le Octaaf 2' a été rendu moins aigu. Dans la section arrière, le Fluit Travers
8' d'Abraham Meere a été remplacé par un Prestant 8' (à partir de do). De Koff a par ailleurs changé
les claviers et le pédalier.
En 1937, la couche de peinture blanche a été retirée, ce qui a laissé réapparaître la magnifique teinte
brun foncé de l'orgue. L'entreprise Koch a amélioré l'orgue de différents points de vue et installé un
moteur électrique.
Peu après la Seconde Guerre mondiale, l'entité en charge de l'orgue a préparé un projet d'optimisation
de l'instrument avec un grand pédalier séparé. Cela aurait porté le nombre total de registres de
pédalier à dix, dont quatre à anche. Du fait d'un coût trop élevé, ce projet n'a pas pu être validé. La
volonté d'ajouter des registres de pédalier était toujours présente, mais cela s'avérait complexe en
raison de l'espace limité à l'intérieur du bâti de section principale et derrière celui-ci.
En 1953, une nouvelle restauration a eu lieu. Celle-ci a été assurée par l'entreprise Koch, qui a fourni
un nouveau Mixtuur VI pour la section principale. Le Sesquialter II a été rééquipé de tuyaux pour les
basses et le Tertiaan II a été remplacé. Ces deux registres étaient en partie composés des tuyaux
d'origine, à l'instar du Mixtuur.
La section arrière a à nouveau reçu un Woudfluit 2'. Mais il s'est avéré que l'organiste de l'époque,
Hein Bouwman, n'appréciait pas le son que cela produisait, et il a apporté sa solution personnelle. Il a
mis les tuyaux du Gemshoorn 4' (qui avaient été conservés avec l'orgue) une octave plus bas (ce qui
en a fait un registre de deux pieds) à la place du Woudfluit. Il y avait aussi un nouveau Carillon III,
bien que Van Deventer ne l'ait pas intégré dans l'arrangement à l'origine. C'est Abraham Meere qui
avait mis en place ce registre en 1812, en lieu et place du Cornet III. Enfin, le Mixtuur III de la section
arrière, qui était toujours d'origine, a été remplacé par un demi-ton.
Cette restauration n'a pas été jugée satisfaisante. De nombreux registres avaient perdu en clarté, en
vitalité et en volume. De 1956 à 1960, l'entreprise Gebr. Van Vulpen a réalisé des travaux sur l'orgue,
dont de nombreux registres ont été réaccordés à cette occasion. Le Mixtuur III de la section arrière a
été remplacé par un nouveau.
Au début des années 70, il a été planifié de faire restaurer l'orgue par l'entreprise Gebr. Van Vulpen.
Au fil du temps, un nombre considérable de tuyaux avait été déplacés, réutilisés et grossièrement
raccourcis. Autrement dit, l'instrument ne pouvait plus être considéré comme fiable. La restauration a
été menée en plusieurs étapes. L'arrangement a été refait conformément à celui d'origine ; la
composition originale des registres de mutation a pu être retrouvée dans sa plus grande partie grâce à
des recherches poussées. D'autre part, les claviers standardisés ont été remplacés par des nouveaux
de style ancien, et tous les éléments techniques internes ont été remis à neuf. Le Subbas 16' a été
conservé. La restauration a été terminée en 1988, et depuis, la Grote Kerk de Nijkerk jouit à nouveau
d'un superbe orgue historique.
En 1754, les gouverneurs de Nijkerk , les « Ambtsjonckers » décidèrent la construction d’un nouvel
orgue pour l’église principale, la « Grote Kerk ». L'orgue précédent avait été détruit en 1673 par des
soldats français qui avaient installé leur campement dans l'église. Mais la roue ayant tourné, Nijkerk
commençait à s'enrichir grâce à la culture du tabac. Le buffet a donc été construit en chêne par
l'ébéniste Andries van Bolder et Matthijs van Deventer s'est occupé de la facture d’orgue : la
tuyauterie, de la mécanique et de tout le reste des éléments internes de l'orgue. Diverses factures
indiquent qu'ils ne sont pas les seuls à avoir apporté leur contribution : ont également participé à ce
projet des peintres, un marchand de bois, un ferronnier, des charpentiers, et le sculpteur qui a réalisé
les piliers.
En 1779, une horloge a été ajoutée sur la tour centrale de la section principale. Cette horloge a été
fournie par l'horloger belge Van Fischer, et est surplombée par les armoiries de la ville de Nijkerk. La
pièce originale, représentant le lion de Nijkerk dans du bois sculpté, est toujours visible sur le mur de
la sacristie. Le facteur d'orgues Johannes Andreas Paradijs, établi à Amsterdam, a réalisé l'entretien
de l'orgue jusqu'en 1800. De 1800 à 1811, l'orgue a été entretenu par Gerhard Axsen de Nijkerk.
À partir de 1812, l’entretien a été confiée à Abraham Meere. Ce dernier a, entre autres, réparé des
tuyaux déformés, rallongé certains tuyaux du Prestant et installé de nouvelles languettes dans les
Trompet et Dulciaan. Outre les travaux effectués sur la mécanique de l'instrument, il a également
modifié la composition. Le Cornet III du buffet principal, a été remplacé par un Carillon III et la quinte
Quint 1 1/2' par un dessus de Fluit Travers 8' (Flûte traversière). Il a en outre installé cinq tuyaux
frontaux en bois à chacun des deux angles de la section arrière. Jusqu'en 1844, plusieurs facteurs
d'orgues ont pris soin de l'instrument. C'est précisément cette année que Carl Friedrich August Naber
est entré en scène. Il sétait chargé d'entretenir l'orgue et a réalisé différents travaux sur l'instrument.
La disposition a été modifiée en 1855, par une personne dont l'identité demeure inconnue. Dans le
buffet arrière, une Viola di Gamba (à partir de do) a été inséré en remplacement du Carillon III. Le jeu
de flûte en bois (Woudfluit) original de Van Deventer a été déplacé au clavier principal, où il a
remplacé le Tertiaan II. Et à l'endroit où se trouvait le Woudfluit, un Gemshoorn 4' (à partir de do) a
été installé. Le Mixtuur VI de la section principale a été réduit à III-IV. Le Sesquialter II a été réduit à
un jeu de dessus.
L'orgue a aussi connu un événement marquant au cours de son histoire : il a été peint intégralement
en blanc. L'année de ce changement n'est pas précisément connue, mais ce serait autour de 1863.
En 1910, l'entreprise De Koff d'Utrecht a installé un jeu indépendnat Subbas 16' au pédalier. Le
spécialiste a installé deux tirasses, entre autres. Le Woudfluit 2' du buffet principal (situé à l'origine
sur la section arrière) a été remplacé par un Violon 8' (à partir de do). Le Octaaf 2' a été rendu moins
aigu. Dans la section arrière, le Fluit Travers 8' d'Abraham Meere a été remplacé par un Prestant 8' (à
partir de do). De Koff a par ailleurs changé les claviers et le pédalier.
En 1937, la couche de peinture blanche a été retirée, ce qui a laissé réapparaître la magnifique teinte
brun foncé de l'orgue. L'entreprise Koch a amélioré l'orgue de différents points de vue et installé un
moteur électrique.
Peu après la Seconde Guerre mondiale, l'entité en charge de l'orgue a préparé un projet
d’amélioration de l'instrument avec un grand pédalier séparé. Cela aurait porté le nombre total de jeux
au pédalier à dix, dont quatre anches. Du fait d'un coût trop élevé, ce projet n'a pas pu être validé. La
volonté d'ajouter des registres de pédalier était toujours présente, mais cela s’est avéré plus complexe
à cause de l'espace limité à l'intérieur du bâti du buffet principal et derrière celui-ci.
En 1953, une nouvelle restauration a eu lieu. Celle-ci a été assurée par l'entreprise Koch, qui a fourni
une nouvelle Mixtuur VI pour le buffet principal. Le Sesquialter II a été rétabli sur tout l’ambitus du
clavier et le Tertiaan II a été remplacé. Ces deux jeux étaient en partie composés des tuyaux
d'origine, à l'instar de la Mixtuur.
Le buffet de positif a à nouveau reçu une Woudfluit 2'. Mais il s'est avéré que l'organiste de l'époque,
Hein Bouwman, n'appréciait pas le son qu’elle produisait, et il a apporté sa solution personnelle. Il a
mis les tuyaux du Gemshoorn 4' (qui avaient été conservés avec l'orgue) une octave plus bas (ce qui
en a fait un jeu de deux pieds) à la place du Woudfluit. Il y avait aussi un nouveau Carillon III, bien
que Van Deventer ne l'ait pas intégré dans le devis d'origine. C'est Abraham Meere qui avait mis en
place ce jeu en 1812, en lieu et place du Cornet III. Enfin, la Mixtuur III de la section arrière, qui était
toujours d'origine, a été décalée d’un demi-ton.
Cette restauration n'a pas été jugée satisfaisante. De nombreux jeux avaient perdu en clarté, en
vitalité et en volume. De 1956 à 1960, l'entreprise Gebr. Van Vulpen a réalisé des travaux sur l'orgue,
dont de nombreux registres ont été réaccordés à cette occasion. Le Mixtuur III de la section arrière a
été remplacé par un nouveau.
Au début des années 70, il a été envisagé de faire restaurer l'orgue par l'entreprise Gebr. Van Vulpen.
Au fil du temps, un nombre considérable de tuyaux avait été déplacés, réutilisés et grossièrement
raccourcis. Autrement dit, l'instrument ne pouvait plus être considéré comme fiable. La restauration a
été menée en plusieurs étapes. La composition a retrouvé celle d'origine ; la composition originale des
jeux de mutation a pu être retrouvée en majorité grâce à des recherches poussées. D'autre part, les
claviers standards ont été remplacés par des nouveaux de style ancien, et tous les éléments
techniques internes ont été remis à neuf. La Subbas 16' a été conservé. La restauration a été
terminée en 1988, et depuis, la Grote Kerk de Nijkerk jouit à nouveau d'un superbe orgue historique.
L’orgue Stahlhuth/Jann de Dudelange (Luxembourg) est l’orgue rêvé pour la musique romantique.
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L'orgue de l'église Saint-Martin de Dudelange fut construit en 1912 par le facteur d’orgues Georg
Stahlhuth (1830-1913) et son fils Eduard Stahlhuth (1862-1916), disciples de Joseph Merklin. D'origine
allemande et établis en Allemagne (près d’Aix-la-Chapelle), Georg et Eduard Stahlhuth connaissaient
parfaitement la facture d'orgues romantique allemande. De formation belge et française, ils suivaient
de près le développement de la facture d'orgues symphonique française. Enfin, les contrats passés en
Angleterre et en Irlande leur permettaient d’avoir une bonne connaissance de l'esthétique romantique
anglaise. C'est ainsi qu'ils comptaient parmi les rares facteurs d'orgues de l’époque capables d'intégrer
des éléments des esthétiques française et anglaise dans les orgues d'esthétique allemande. Ainsi ils
étaient des défenseurs des idées «européennes» en matière d’orgues d'Albert Schweitzer, sur
lesquelles reposaient le projet de construction de l’orgue en 1912.
Doté de sommiers à pistons et d'une traction pneumatique, l'orgue de 1912 avait 45 jeux (et trois
boites expressives) répartis sur 3 claviers et pédalier et fut alimenté en vent par trois moteurs à eau
de fabrication anglaise. Une autre caractéristique en provenance d’Angleterre : le Tuba mirabilis 8' à
haute pression (300 mm de colonne d'eau) du Positif expressif. L'esthétique symphonique française
était représentée par les nombreux jeux harmoniques, chers à Stahlhuth, et les anches françaises
dont au moins trois ont été fabriquées en France par la manufacture Vve Jules Sézerie à Paris: Vox
humana 8', Tuba 8' et Posaune 16' «octave grave de bombarde 16', grosse taille». Malgré tout, c’est
bien l'esthétique romantique allemande qui était majoritaire, par les nombreux jeux de fonds de 8',
une différenciation des claviers au niveau des tailles (large, normale, étroite) et de la dynamique (f,
mf, p). A côté du Tuba mirabilis à haute pression, l’orgue disposait également de deux autres jeux
très puissants : le bourdon Seraphon Gedackt 8' et la flûte Seraphon Flöte 8', deux jeux de fonds à
double bouche. Grâce à ces trois jeux forts, l'abondance des jeux de fonds, les deux boites
expressives et les nombreux accouplements en octave aïgue et grave, l'orgue possède une dynamique
sonore incroyable.
C'est en 1962, sous l'influence du courant néo-classique, que l'orgue a été profondément modifié:
abaissement de la pression du vent, élimination de la traction pneumatique et de la console,
modifications au niveau des tuyaux et de l'harmonisation, déplacement de jeux d'un sommier à un
autre, ajout de jeux aigus et d'un quatrième clavier d'esthétique néo-classique et élimination de jeux
caractéristiques de Stahlhuth.
Dès la mi 1990, l’orgue devint injouable, et nécessitant par là une rénovation en profondeur. Lors de
cette rénovation réalisée de 2001 à 2002 par la manufacture d'orgues bavaroise Thomas Jann les
travaux suivants ont été réalisés :
- restauration et reconstruction des jeux et sommiers de 1912
- renouvellement des boites expressives et de l’alimentation en vent
- élimination des jeux ajoutés en 1962 et annulation des modifications de 1962
- remplacement du quatrième clavier d'esthétique néoclassique de 1962 par un clavier de bombardes
en chamade
- élargissement de la palette sonore - à un total de 78 jeux réels - au niveau des esthétiques
romantique allemande et symphonique française en accord avec la sonorité d'origine de l'orgue, et
ceci notamment par:
- un développement des jeux gambés (du 16' jusqu'à la Terzgamba 1 3/5')
- l'ajout de très nombreux jeux orchestraux et solistes d'esthétique allemande et française
- une augmentation considérable du nombre de jeux d’anches (en tout 23) et une plus grande
différenciation des anches (allemandes et françaises) sur tous les claviers
- un fonds d'orgue très solide basé sur le 32' (Untersatz 32' à partir du do grave et Contrebombarde
32' à longueur réelle)
- une grosse quinte 5 1/3' et une grosse tierce 3 1/5' et des mixtures graves au Grand Orgue
- une réharmonisation complète de l’orgue sans compromis d’après les principes d'harmonisation
romantique-symphonique
- nouvelle console à quatre claviers avec combinateur électronique, interface MIDI et un système
replay.
Par conséquent, depuis 2002, ce magnifique instrument permet une exécution stylistiquement
authentique de la musique d’orgue romantique et symphonique allemande, française et anglaise.
L'orgue Müller de l'église Saint-Bavo à Haarlem est mondialement connu. La façade de l'orgue est
impressionnante et parle à l'imagination. L’église dispose d’une acoustique fantastique qui donne un
côté magique au son qui sort de cet admirable instrument
Bien que considérablement restauré plusieurs fois – la dernière restauration importante a été
réalisée en 1959-60 par la danoise Marcussen ferme – l'orgue a toujours conservé son concept
original avec environ 90 % de la tuyauterie ancienne. Le Flentrop orgues fermes, dont l'orgue à
Zaanse entretien a, ces dernières années un certain nombre de herintonatiewerkzaamheden, par
lequel le son proche de l'original. Que le son est décrit comme « grand, prénom et malgré les
innombrables nuances exceptionnellement homogènes. Célèbres sont le Cornet, le Registre qui a
été placé à la mélodie du chant Psaume avec elle pour pouvoir renforcer et le Vox Humana, ou
l'imitation de la voix humaine, dont nous savons qu'Haendel il était très attaché à l'idée. Bien sûr,
réalise également l'excellente acoustique de l'église de beauté au son de l'instrument. Quelques
données techniques : l'orgue a plus de 5000 tuyaux répartis sur 64 registres, avec trois manuels
et pédale. La serre est de pin et acajou teint ; tous les tuyaux sont en métal (un alliage de plomb
et d'étain). L'opération de jeu-Registre est mécanique (renouvelé en 1960). Le vote est de
tempérament égal, une concession à la pratique actuelle de concert, impliquant non seulement la
musique Baroque, mais la musique de toutes les périodes de style.
L'orgue de Müller est principalement joué dans la période estivale, sur les concerts de ladite ville
et lors des offices religieux le dimanche. À côté des concerts publics, il y a la possibilité de
concerts privés à l'orgue Müller par l'un des organistes, devenant une sortie de plus en plus
populaire des entreprises et des institutions.
Ce qui attire l’œil dans la grande église de Haarlem, c’est l'impressionnant orgue Müller de
1738, l'instrument des plus célèbres au monde. Il occupe la totalité du mur ouest de l'église et
mesure près de 30 mètres de haut. L’imposant buffet principal comprend les sommiers des
trois claviers (Rugwerk, Hoofdwerk et Bovenwerk) et est flanqué des deux énormes tourelles
pédale, dans les tuyaux de près de 11 mètres de haut (correspondants au 32 pieds). L'orgue est
richement décoré, doré et orné de plus de 25 statues plus grandes que la taille humaine, dûes
au sculpteur Amsterdam Jan van Logteren. Le sommet est couronné de deux lions tenant les
armoiries de la ville de Haarlem. L'orgue a été dès la fin de sa construction, une attraction
touristique de réputation internationale et il l’est toujours. Il a été joué par G.F. Handel en
1740 et 1750 qui avait fait le voyage expressément pour venir le jouer, et touché en 1766 par
le jeune Mozart alors âgé de 10 ans. En été les concerts d’orgue de la ville attirent chaque
semaine de nombreux visiteurs. Cet afflux est encore plus grand pendant le festival
international d'orgue qui se tient tous les deux ans. Avec cet instrument de Harlem, le facteur
dorigine allemande Müller Christian s’est imposé comme un des plus grands facteurs
d’orgues de son temps, et même de tous les temps !
Bien qu’il aie été considérablement restauré plusieurs fois – la dernière grande restauration a
été menée en 1959-60 par la manufacture danoise Marcussen– l'orgue a toujours conservé son
état d’origine avec environ 90 % de la tuyauterie ancienne. Ces dernières années, les facteurs
d’orgues Flentrop de Zaandan qui réalise l’entretien, a réalisé une réharmonisation
progressive ce qui permet au son d’approcher autant que possible les sonorités originelles. Le
son produit par l’instrument peut être qualifié de puissant, très présent, malgré les
innombrables nuances, et surtout très homogène. Parmi les jeux célèbres, on compte le cornet
qui chante la mélodie du psaume, ou la vox humana imitant la voix humaine qui avait charmé
Haendel à son époque. Naturellement l’acoustique admirable de l’édifice apporte beaucoup à
la beauté des sonorités de l’instrument.
Quelques données techniques : l'orgue comprend plus de 5000 tuyaux répartis sur 64 jeux,
avec trois claviers et pédale. Les boiseries sont en pin et acajou teint ; tous les tuyaux sont en
métal (alliage de plomb et d'étain). La traction des jeux est mécanique, rénovée en 1960. La
seule concession faite à l’instrument d’origine est son tempérament égal, pour permettre la
pratique actuelle des concerts, impliquant non seulement la musique Baroque, mais la
musique de toutes les périodes et tous les styles..
L'orgue de Müller est principalement joué dans la période estivale, pour les concerts et lors
des offices religieux le dimanche. À côté des concerts publics, il y a des concerts privés à
l'orgue Müller par l'un des organistes titulaire, ce qui est devenu une sortie prisée des
entreprises et des institutions.
Enregistré en 2010, l’orgue Van Dam de la ville néerlandaise de Tholen est un digne représentant
des débuts du romantisme, un orgue de la région de la Frise, dans une église monumentale de la
Zélande. C'est un orgue bien connu des organistes qui aiment la tradition chorale hollandaise.
Malgré sa composition limitée, c’est un bel instrument où l’on peut jouer une partie importante
du répertoire.
Voyant l’histoire de la construction complexe, il faut dire que l’orgue n’est pas venu à l’existence
tout simplement. Le facteur d’orgues van Dam ont clairement du s’allonger aux quelques
décisions qui n’étaient pas préférées. Leur choix d’un orgue de trois claviers est clairement né par
la nécessité, car voyant la disposition, on voit que c’est un orgue de deux claviers où on a divisé
la deuxième clavier en deux claviers singulières. L. Proes, quelqu’un qui a décrit l’orgue vers 7
mai 1854, trouve ce qui suit : ‘l’orgue a obtenu un Grand-Orgue magnifique, aussi le Pédalier est
assez grave. Le Positif, ce n’est pas mal non plus, bien qu’il aurait dû avoir encore un autre
anche, mais le Récit ne sert à rien.’ Il continue : ‘Si on aurait voulu construire cet orgue comme
un ensemble organisé, les travaux concernant les orgues à l’église Galiléen n’ont pas réussi.
Proes est supporter d’un nouveau Récit, plus grand, où on peut dire : ‘le son, assez fort, mais
agréable et ravissant vient de la hauteur.’ Le Récit présent critique-t-il comme un Récit ‘exigu,
insignifiant et pas digne d’avoir part à un orgue de la ville.’ En 1976, J.H. Kluiver trouve
exactement la même chose. Pendant la dernière révision on ne voulait que remettre en ordre la
technique de l’orgue en maintenant la situation historique, sauf les changements de 1955 et
l’ajout d’un Sifflet et Trompet au Positif. C’est donc pour ça que l’orgue de Tholen est l’un des
rares orgues Van Dam ayant trois claviers et la dernière orgue ayant un Positif. Le buffet du
Positif, ressemblant aux Orgues Silbermann de Freiberg forme la base d’un buffet beaucoup
appliqué par Bakker, Timmenga et d’autres facteurs d’orgues.
Le son de l’orgue
Il fut décidé de le donner à l’église réformée de Doesburg, qui elle-même à son tour, en fit
don en 1955, à l’église nouvellement restaurée de Tholen. L’orgue Van Dam remplaçait un
ancien orgue, construit J. Hilboesen (ancien apprenti de la manufacture Ypma à Amsterdam)
qui fut vendu à l’église catholique de Rotterdam-Blijdorp. Laquelle fut à son tour rénovée, et
la réunification du transept avec la nef, et le besoin d’un orgue plus important font que cet
orgue se trouve maintenant dans l’église réformé de Groningen.
L’église Notre Dame de Tholen réussit à acheter en 1951 l’orgue historique de l’église de
Doesburg, un orgue de trois claviers, avec l’aide de subventions gouvernementales et
notamment les dommages de guerre versés à l’église réformée de Doesburg,
Malheureusement, pour cause d’une restauration trop longue, l’orgue ne prit jamais place en
ces lieux. Plus tard, un orgue de la manufacture Walcker, maintenant mondialement connu,
fut construit.
Pendant la reconstruction de l’orgue en 1955, le facteur J.C. Sanders modifia l’orgue selon les
principes néoclassiques qui régnait à l’époque. Les Viool de Gambe et Vioola sont remplacées
par Praestant 4’ et Quint 1 ½, et l’aeoline par une Regaal. Au Positif un jeu de Scherp III-IV
aigu a été également ajoutée. Quant aux anches, quelques languettes et peaux de cuir ont été
remplacées. Toutes ces modifications étaient tout à fait normales à cette époque où l’on
cherchait des orgues néo-baroques. Les 4 soufflets à plis furent remplacés par des soufflets à
réservoirs compensés.
En 1992, sous la direction de Jan Jongepier, l’orgue est remis dans son état d’origine par le
facteur d’orgues S. F. Blank de Herwijnen : reconstruction de l’alimentation et des porte-
vents, la reconstitution des deux tremblants et le retour des jeux à leur emplacement d’origine.
Ainsi le Dulciaan est retourné vers le Récit, les jeux flottants du Récit sont rétablis, et ont été
ajoutés au Positif un Sifflet et Trompet, au lieu des Scherp et Dulciaan. A noter que les
accouplements et tirasses n’avaient pas été modifiés.
En 2004, le facteur d’orgues Henk van Eeken ajoute un trémolo général à l’orgue.
Ainsi, l’histoire de lorgue de Tholen est une histoire très complexe… Ainsi les facteurs Van
Dam ont clairement été obligés de faire des choix qui n’étaient pas leur préférence. Cet
instrument de trois claviers est un concept basé sur un orgue à deux claviers, dont un clavier a
été séparé en deux. Dans un rapport du 7 mai 1854, l’expert L. Proes décrit l’orgue de la
sorte : les claviers de Grand Orgue, le positif et le pédalier, même s’ils souffrent du manque
d’un jeu d’anche, sont complets. Il considérait le clavier de récit, en fait un écho, comme
incomplet et même insignifiant. Il conclut en disant que la construction de cet instrument était
un échec Proes était un partisan d’un clavier de récit de taille bien plus importante, duquel le
son, bien que provenant du haut, soit tendre mais avec le volume suffisant…
L’orgue de Tholen a été construit dans l’objectif d’accompagner des offices de confession
protestantes, surtout le psautier de Genève. Cet instrument est donc particulièrement
intéressant pour accompagner les chants, mais aussi utiliser les techniques hollandaises
d’accompagnement.Mais bien sûr, il est tout à fait intéressant de jouer le grand répertoire,
comme la musique de Bach, Mendelshon, mais aussi des organistes romantiques néerlandais
tels Bastiaans, Lange et Litzau. Ainsi d’une part c’est un instrument qui est caractéristique de
la tradition frisonne de Lambertus Van Dam, mais d’autre part, c’est un instrument parfait
pour faire sonner le début du romantisme allemand. C’est un instrumnent dont on a du mal à
trouver les limites tant les possibilités offertes sont grandes !
Cet orgue positif construit par De Backer a été échantillonné en 2009 à Gapinge. Il se trouve
maintenant au Musée national d'orgue à Elburg. Cette banque de son permet de retrouver les
sonorités de l’orgue dans l’église de Gapinge. A noter que c'est la toute première banque de son
créée par Voxus.
La tour Torenkerk de l’église de Gapinge date de la première moitié du XVème siècle. Cette tour
est la seule sur l’île de ‘Walcheren’ ayant survécu à la Guerre d’indépendance dite des Quatre-
Vingts Ans (1568-1648) . Il semble que cette tour aie été construite à côté d’une petite église,
probablement à pans de bois, et en forme de H.
L’église a été construite entre 1450 et 1500. La nef, comme on la connaît maintenant, date de
1500. Entre 1920 et 1922, la tour a été défaite de son stuc et, sous la direction de Monsieur A.A.
Kok (Bussum), l’entrée de l’église est maintenant visible entièrement.
Autour de 1900, l’église était utilisée comme école, et on avait donc construit pluisuers murs pour
séparer les salles, et certaines fenêtres avaient été fermées. Après la Seconde Guerre Mondiale,
tout ceci fut supprimé, de même que les dégâts occasionnés par les inondations volontaires entre
1944 et 1946. Etant donné que la communauté est de petite taille, les offices ont lieu dnas le
choeur, et une separation de verre fut construire entre le choeur et la nef, sous la direction de
E.P. Messer (Amsterdam).
L’orgue :
L’orgue de l’église de la ville de Gapinge fut construit aux alentours de 1760, probablement par
Ludovicus de Backer (Middelburg) ou un des ses élèves. L’origine de cet orgue est dans la
province de Zeeland, étant donné que des coupures de journaux du Middelburgse Courant datant
de 1804 ont été retrouvés dans des calottes de tuyaux bouchés. En 1873 il était la propriété de
Abraham de Landmeter un homme riche de la ville de Middelburg. Il a été probablement proposé
pour être vendu à la congregation des Mennonites de Midellbord mais la vente ne se fit pas. En
1873 l’orgue a été récupéré par l’église réformée de Oostkapelle. D’autant qu’une somme de
1700 guilders était disponible, pour payer le salaire de l’organiste et l’entretien de l’instrument.
L’orgue fut ensuite place sur une tribune supportée par trois pilliers, et inauguré le 20 juillet
1873.
Finalement, en 1903 l’orgue fut vendu pour 350 guilders à la communauté réformée de Gapinge.
Les statues originelles de l’orgue furent laissées a la console a Oostkapelle.
En 1985, la manufacture Pels & van Leeuwen de Hertogenbosh restaura l’instrument, sous la
supervision de Jan Jangepier, qui fut aussi l’organiste qui donna le recital d’inauguration de ce
beau petit instrument, maintenant en parfait état de marche.