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INTRODUCTION

Les nouvelles innovations technologiques et informatiques sont considérées


comme un grand défi dans le monde qui transforme le commerce traditionnel en
commerce électronique, en offrant des modes de communications qui permettent
un accès plus large et plus facile au monde des affaires.

Aujourd’hui le commerce électronique joue un rôle très important à travers les


changements du commerce international ; à cause de son effet positif sur
l'économie, il facilite l'accès à des nouveaux marchés. De plus, cette nouvelle
technologie a causé un changement dans la hiérarchie des sociétés en améliorant
les infrastructures de données, d'équipements, de personnel en donnant des cours
de formation aux employés pour être capable de suivre et comprendre
l'innovation informatique.

Le commerce électronique est entré et continu à entrer dans les pays et les
entreprises, donnant un résultat très positif dans le marché des affaires. Dans le
monde les transactions entre entreprises, entre pays se font de plus en plus via
l’internet. Les Etats-Unis et l’Europe et bien d’autres pays développés sont très
avancés dans ce domaine. Il est vrai que ces pays utilisent toujours le commerce
traditionnel, toutefois le commerce électronique émerge de plus en plus et
occupe désormais une importante place dans leurs activités commerciales. Une
place qui n’est plus à contester, du fait que le commerce électronique est un
moyen efficace pour améliorer la compétitivité des entreprises et booster
l’économie des pays.

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Les pays développés l’avaient assurément compris et ont travaillé pour pouvoir
s’acquérir de cette nouvelle technologie et en tirer les avantages offerts. C’est
de là que vient ce fossé numérique qu’existe entre les pays développés et les
pays en voie de développement, particulièrement ceux d’Afrique. Car nombreux
sont les pays africains aujourd’hui qui se trouvent en marge de cette avancée
technologique que connaît le monde. La principale cause est le fait que les
Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) se trouvent encore
dans la phase d’intégration pour certains et de vulgarisation pour d’autres.
Toutefois certains de ces pays tentent de pallier à ce retard et se sont lancés dans
un processus de développement des TIC.

C’est le cas du Sénégal depuis quelques années fait montre d’un zèle et d’un
engagement politique dans ce processus de développement des technologies de
l’information et de la communication. Ces derniers depuis leur introduction au
Sénégal ne cessent de connaître une croissance fulgurante, changeant ainsi la
société sénégalaise. Par ailleurs le commerce électronique certes initié au
Sénégal, est encore à ses débuts et connaît néanmoins au fur et à mesure une
croissance.

Plusieurs questions se soulèvent ainsi pour savoir qu’elle serait réellement les
retombés présents et à venir de cette innovation technologique pour le Sénégal.
Les acteurs économiques traditionnels sauront-ils s’y adapter ?

Ce mémoire est découpé en deux parties, la première partie comprend la


méthodologie suivie pour l’aboutissement de ce travail. Ensuite, la deuxième
partie traite du commerce électronique en général, de son historique à son
développement ; puis du commerce électronique au Sénégal.

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Partie I

Cadre théorique et
méthodologique

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Chapitre 1 : Cadre Théorique

A/- Problématique

Le Sénégal est aujourd’hui l’un des pays africains à présenter de la volonté à


émerger dans ce domaine des technologies de l’information et de la
communication. L’idée principale de ce mémoire est de savoir si les acteurs
économiques du Sénégal ont pu et su s’adapter aux changements
technologiques. De cerner ses impacts dans les différents domaines du pays.
D’analyser la capacité du Sénégal dans le temps et l’espace à s’approprier des
technologies de l’information et de la communication.

B/ - Méthode de travail

La démarche analytique est celle adoptée dans l’étude. En utilisant la


documentation que j’ai obtenue surtout sur l’internet, j’ai procédé à une analyse
comparative. Autrement dit j’ai eu à étudier l’évolution et l’expansion des
technologies de l’information et de la communication au Sénégal en
comparaison à d’autres pays au niveau mondial et en particulier d’Afrique :
l’internet et le commerce électronique en particulier. Cette approche
comparative m’a aussi aidé à comprendre et analyser certains faits tels que
l’évolution des Technologies de l’information et de la Communication dans
différents pays au niveau mondial et surtout du Sénégal, l’évolution des achats
en ligne et internautes.

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C/ - Objectifs de l’étude

L’objectif principal est de sensibiliser le public sur l’importance du commerce


électronique, surtout qu’ici au Sénégal il tend à se développer mieux que dans
d’autres pays. Mais les personnes aujourd’hui qui utilisent pourtant les TIC ne
semblent pas s’intéresser aux impacts de ces derniers.

D/- Revue de la littérature

Le point Economique n°12, pages 51,61 et 62 Dakar 4e trimestre1977


(CCIACV)
Le point Economique n°15, pages 73,74 et 75 Dakar 3e trimestre 1978
Chambre de commerce d’industrie et d’artisanat de la région du Cap-Vert
(CCIACV)
L’observation de l’OCDE n° 219, Décembre 1999

L’observateur de l’OCDE, n° 224 Janvier 2002

Les acteurs du Commerce Electronique, INSEE PREMIERE n°999, Janvier


2005
Tableau de bord des TIC et du Commerce Electronique
Entreprises, Ménages, MARTINE DAYAN et RAYMOND HEITZMANN, Juin
2007.
Mercator, 8ème Edition, Page 376

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Chapitre 2 : Cadre Méthodologique

A/ - Recherche Documentaire
Elle s’est entrée surtout au niveau des documents que j’ai trouvé sur internet.
Egalement à la salle d’archives et documentation de la Chambre de Commerce
de Dakar. J’ai aussi au cours de ma recherche rencontré le documentaliste
responsable des bases de données du Trade Point Sénégal, avec qui m’a apporté
plus d’information sur le thème traité dans ce mémoire. La revue littéraire et la
bibliographie montrent tous les documents, articles et livres que j’ai pu avoir à
ma disposition pour rédiger ce mémoire.

B/- Difficultés Rencontrées


Dans le cadre de mes recherches, j’ai été plus confrontée à une quasi-absence de
document écrit sur le commerce électronique. La chambre de commerce de
Dakar où j’ai principalement centré mes recherches, m a certainement aidé dans
la collecte de quelques importantes informations mais malheureusement ne m’as
pas aidé d’un grand aide en ce qui concerne l’obtention des documents sur le
commerce électronique. J’ai été renvoyé la plus part de temps au Trade Point
Sénégal qui lui me renvoyer sur le site pour avoir toutes les informations dont
j’avais besoin.

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Au niveau du ministère du commerce, où je pense aurait pu obtenir
d’importantes informations, malheureusement l’accès y semble pas facile. C’est
alors que je me suis principalement tourné sur l’internet qui j’avoue m’a plus
apporté en termes d’informations que les archives documentaires. Cela se
remarquera certainement dans ma bibliographie. Il faut dire que le Sénégal est
vraiment en train de tout électroniser.

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Chapitre 3 : Commerce au Sénégal :
Structure d’appui au commerce cas de la
Chambre de Commerce d’Industrie et
d’Agriculture de Dakar (CCIAD)

A/ – Historique, présentation et organisation


A.1/- Historique

La Chambre de Commerce de Dakar est née de la chambre de commerce de


Gorée qui fut créée par ordonnance du 15 mars 1870 faisant suite à celui du 29
décembre 1869. Composée de sept (7) membres, son rôle se limitait à éclairer
par des conseils, informations et suggestions sur l’état et les intérêts généraux
du commerce (les moyens de développer l’économie et les améliorations à
apporter au droit commercial). Plus tard, la Chambre de Commerce de Gorée
prit l’appellation de Chambre de Commerce Gorée-Dakar ; et c’est en 1888 que
Dakar en devenant une commune indépendante eu sa propre chambre de
commerce avec neuf (9) membres. C’est l’arrêté du 29 janvier 1892 qui non
seulement restructura la chambre de commerce de Dakar à 7 membres, mais
aussi agrandit son champ d’activité. En effet en plus des attributions
précédentes, elle avait désormais pour rôle de donner son avis sur les tarifs de
transports, les tarifs et règlement du courtage maritime, la création de tribunaux
de commerce, les locaux utilisés pour le commerce et la navigation. Suite à
l’arrêté du 31 décembre 1906 la chambre de commerce de Gorée fut supprimée
et celle de Dakar prit la succession.

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A.2/- Présentation

La Chambre de Commerce d'Industrie et d'Agriculture de Dakar est un


établissement public à caractère professionnel. Elle est l’interface entre les
pouvoirs publics et le secteur privé, chargée de la défense des intérêts généraux
des différentes branches économiques dont elle assume la représentation
(entreprises industrielles, commerciales et agricoles). La Chambre de Commerce
de Dakar joue un rôle important dans le développement économique,
principalement à Dakar où sont concentrés la plupart des industries et où les
principales maisons de commerce ont leur siège.

A.3/- Organisation

Les fonctions de la CCIAD sont définies dans le décret qui organise les
Chambres Consulaires du Sénégal. L’Assemblée Générale composée de cent
(100) membres et le bureau de onze membres dont un président et six (6) vice-
présidents, constituent l’organe exécutif de la Chambre de Commerce de Dakar.
La Chambre de Commerce d’Industrie de Dakar est dirigée par un Président élu.
Il est assisté par un Secrétaire Général qui dispose d’un service administratif et
d’un service financier, et d’un service de contrôle interne, et de deux conseillers
qui sont l’un chargé des questions agricoles et l’autre des projets concernant la
chambre de commerce elle-même. Le Secrétaire Général a pour mission,
l’animation, la coordination et le contrôle des services consulaires, la
préparation et l'exécution des délibérations du bureau de l'Assemblée
Consulaire. Il est aussi chargé d’intenter toute initiative ou action qui
favoriserait la création, la promotion et l’émergence d’entreprises industrielles,
commerciales et agricoles à Dakar.

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B/ – Missions et activités

B.1/- Missions
Elle a pour mission générale de participer au développement de la région de
Dakar. C’est un conseiller pour tous les sujets de sa compétence qui lui sont
soumis. Par ailleurs elle contribue au développement du secteur
économique en général et de la ville de Dakar particulièrement ; pour cela
elle mène de nombreuses actions pour remplir ses missions :

- Assister et encadrer les entreprises : la Chambre de Commerce


d’Industrie et d’Agriculture de Dakar joue un rôle important dans les
domaines de la création, la promotion, l’encadrement et l’assistance
des entreprises privées. Elle accompagne les opérateurs économiques
dans les différentes étapes du développement de leurs affaires.
- Former : Une des missions essentielles de la CCIAD qui consiste en
la formation des hommes et femmes leur donnant ainsi l’aptitude à
répondre aux besoins des entreprises.
- Informer : la CCIAD met à la disposition des opérateurs économiques
des informations économiques pratiques et fiables. A cet effet, la
Chambre de Commerce édite de nombreuses publications comme les
ouvrages, brochures et revues pour rendre compte de l’évolution de
l’économie.

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B.2/ - Activités
Pour favoriser le développement du tissu économique, la Chambre de
Commerce d’Industrie et d’Agriculture de Dakar a mis sur pied un assortiment
de services au profit des entreprises, opérateurs économiques,… on y trouve :

- Un Centre de Formation Consulaire (CFC)

Comme son nom l’indique, c’est un centre mis en place pour offrir une
formation professionnelle de qualité et d’actualité.

- Un Centre de Formalités des Entreprises (CFE)

Ce centre a été crée pour faciliter les démarches administratives tant pour les
personnes physiques que morales, aussi bien nationaux qu’étrangers, pour
réduire les coûts et délais pour l’accomplissement des certaines formalités
administratives. Le CFE permet aux entreprises d’accomplir en un même lieu,
dans un temps réduit et à coût bas l’ensemble des formalités et déclarations
auxquelles elles sont assujetties auprès des administrations et organismes dans
différents domaines (juridique, administratif, fiscal et social).

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- Un Espace du Créateur d’Entreprises (ECE)

Cet espace a été mis en place pour l’assistance et l’encadrement à la création


d’entreprises en éclairant et accompagnant les porteurs de projets ou d’idées de
projets ; aussi en aidant au montage de ces projets, en fournissant des
renseignements et conseils sur le montage de projet et en formant les porteurs de
projets aux meilleures pratiques du management d’entreprise, etc.

- L’Observatoire Economique

L’observatoire est une structure de suivi, d’analyse et de prospection de


l’économie Sénégalaise particulièrement et des économies Ouest-Africaines
généralement. Pour se faire il met à la disposition des opérateurs économiques
une information économique synthétique et opérationnelle sur le Sénégal et la
sous-région en publiant des chiffres, statistiques fiables et analyses appropriées.
Plusieurs publications sont éditées par l’observatoire économique pour donner
et mettre à la disposition des opérateurs économiques toutes les informations
exactes dont ils ont besoin. De ces publications sont :
 « chiffres-clés », qui sont une présentation synthétique des principaux
indicateurs de l’économie Sénégalaise ;
 « Baromètre de l’Activité Economique », montre la conjoncture
économique à travers l’évolution des indicateurs de l’économie
Sénégalaise ;
 « Dossiers Economiques de l’Observatoire », rassemblent toutes les
études élaborées portant sur des problématiques spécifiques ou communes
aux secteurs du commerce, de l’industrie, des services et de l’agriculture ;
 « Enjeux et Perspectives Economiques » qui mettent en évidence les
enjeux et évolutions récentes, compare et en dégage des perspectives.

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- Service de relations consulaires dans le monde

Il donne la possibilité aux opérateurs économiques sénégalais à l’étranger de se


faire assister par des chambres consulaires avec lesquelles la Chambre de
Commerce de Dakar a signé des accords de coopération. En effet la CCIAD fait
partie d’un vaste réseau de chambres consulaires, elle est membre de :

.L’Union Nationale des Chambres de commerce et d’Industrie du Sénégal


(UNCCIAS)

.la Fédération des Chambres de Commerce de l’Afrique de l’Ouest


.la Chambre Consulaire Régionale de l’UEMOA (CCR)
.la Chambre de Commerce Internationale
.la Conférence Permanente des Chambres Africaines et Francophones de
Commerce (CPCCAF)

.l’Union des Chambres Africaines de Commerce, d’Industries, d’Agriculture et


de Métiers (UCACIAM)

. La Coordination des Cautions Nationales (TRIE/CEDEAO)


.la Chambre de Commerce Islamique

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Partie II
Cadre
analytique

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Chapitre 1 : Historique et définitions
du commerce électronique
Le commerce électronique n'est pas une nouvelle technologie, mais c'est un
concept commercial, économique, qui exploite les nouvelles technologies.
Apparaissant au début sous la forme d'échange de messages normalisés entre
entreprises, le commerce électronique vit actuellement une expansion fulgurante
grâce à Internet.

A/- Historique
Le commerce électronique n'est pas un nouveau phénomène. En effet les
échanges électroniques existaient depuis les années cinquante grâces
principalement aux standards de l'EDI (Electronic Data Inter change).

Cette technologie date de 1948. A l'époque elle consistait en l'échange de


messages normalisés d'une entreprise à une autre par le biais d'un réseau de
télécommunication. Son intérêt fondamental était l'automatisation de l'échange
de documents comme la prise de commande, le suivi des colis envoyés ou la
facturation en évitant ainsi les hasards et les délais du courrier et les ressaisies
manuels.

L'EDI est donc l'échange de données informatisées par un réseau de partenaires


et de fournisseurs ; il standardise la présentation, le format des messages et des
documents pour faciliter la circularisassion entre les entreprises membres,
permettant ainsi l'automatisation des approvisionnements, la gestion des stocks,
la logistique, les ventes, les ordres bancaires, etc.

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Le principal inconvénient reste les lourds investissements qu'exige l'EDI lors de
son implantation, ce qui a ramené à une migration vers un nouveau moyen de
commerce électronique, à savoir l'Internet.

Conçu à la fin des années soixante grâce au projet ARPANET (1969) à des fins
de recherches militaires et universitaires, Internet se limitait à des échanges de
textes et n'offrait aucune des fonctions de multimédia disponibles aujourd'hui.

La situation a toutefois commencé à évoluer au début des années quatre-vingt


dix, lorsque le Web a vu le jour. Convivial et axé sur la présentation graphique,
le Web entraînait dans son sillon des navigateurs et des outils de recherche
permettant aux internautes de passer rapidement d'un site à un autre et de
chercher l'information aux moyens de mots ou des phrases clés. La popularité
d'Internet a incité de nombreuses entreprises à établir leurs présences sur le Web.
Certaines entreprises et c'est là se trouve la véritable source d'expansion du
commerce électronique, ont franchi une étape de plus en utilisant Internet pour
vendre leurs marchandises directement. Les consommateurs et les entreprises
peuvent à présent, effectuer des transactions en direct.

Les avantages du réseau des réseaux ont facilité davantage son développement
fulgurant :

- La simplicité et la souplesse de la connexion des entreprises et des particuliers.

- Les prix d'accès et de communication sont généralement moins chers que ceux
de L'EDI.

- L'élargissement des marchés et l'établissement des liens directs, instantanés et


interactifs.

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- La fidélisation plus facile du client grâce aux outils interactifs et multimédias
conduisant à une meilleure écoute des besoins, préférences et comportement
d'achat.

- Le gommage partiel ou total des barrières des intermédiaires commerciaux.

B/- Définitions

La complexité du phénomène et son étendue rendent difficile le choix d'une


définition unique. Les définitions du commerce électronique émanant de
diverses sources sont très différentes les unes des autres. Certaines englobent par
exemple toutes les transactions financières et commerciales effectuées par voie
électronique, notamment les échanges de données informatisées (EDI), les
transferts électroniques de fonds (TEF) et toutes les transactions par carte de
crédit ou de débit. D’autres limitent le commerce électronique à la vente au
détail aux consommateurs qui effectuent leurs transactions sur des réseaux
ouverts comme l’Internet.

Selon certaines organisations : « Le commerce électronique désigne en général


toutes les formes de transactions commerciales, associant les particuliers et les
organisations, qui reposent sur le traitement et la transmission de données
numérisés, notamment texte, son et image »1 (OCDE) ; cette définition parait
restreinte du fait qu’elle ne se limite qu’à l’échange ou la transmission de texte,
son et image. Alors que le commerce en ligne touche aujourd’hui divers
domaines.

1
OCDE, 1997

79
La Commission Européenne dit que « Le commerce électronique permet de
faire des affaires électroniquement. Il est fondé sur le traitement électronique et
la transmission des données, y compris textuelles, sonores et vidéos. Il couvre
des activités multiples et diverses, et notamment le commerce des biens et
services, la livraison en ligne d’informations numériques, les transferts
électroniques de fonds, les activités boursières électroniques, le connaissement
électronique, les enchères commerciales, la conception en collaboration et
l’ingénierie, le sourçage en ligne, les marchés publics, la vente directe aux
consommateurs et les services après-vente. Il concerne tant les produits (biens
de consommation, équipement médical spécialisé, par exemple) que les services
(services d’information, services financiers et juridiques, par exemple), les
activités traditionnelles (soins de santé, éducation, par exemple) et des activités
nouvelles (centres commerciaux virtuels, par exemple). » 2. Dans cette définition
par contre on peut voir ressortir les côtés directs et indirects du commerce
électronique.

Côté direct : La prise de commande, le paiement et la livraison se font en


ligne sans passer par les réseaux traditionnels de vente. Les produits et les
services vendus sont intangibles et peuvent être soit des informations, des
logiciels, des produits de loisirs, etc.

Côté indirecte : La prise de commande et le paiement s'effectuent en ligne,


alors que la livraison se fait par l'intermédiaire des réseaux traditionnels de
livraison à savoir, la logistique, la poste, ...Les produits vendus sont tangibles et
ne peuvent pas généralement être livrés directement comme dans le cas des
services ou des informations.

2
Commission européenne, 1997

79
Une autre référence serait cette définition donné par l’OMC : « Le commerce
électronique pourrait être simplement défini comme étant l’ensemble des
activités de production, de publicité, de vente et de distribution de produits
effectuées par l’intermédiaire de réseaux de télécommunication »3.

Toutefois pour donner une définition au commerce électronique, on peut le


prendre dans son sens restreint qui est à savoir vendre ou acheter des produits,
des services ou des informations à travers un réseau de télécommunication.
Cependant, il est préférable de s'en tenir à une définition plus large à savoir :
tous les échanges et toutes les transactions qu'une entreprise peut être amenée à
faire au travers d'un média électronique et d'un réseau, ou encore la vente ou
l’achat de biens ou de services, effectué par une entreprise, un particulier, une
administration ou toute autre entité publique ou privée, et réalisé au moyen d’un
réseau électronique. Cette définition inclut, non seulement les achats et ventes
réalisés au travers d’un site sur la toile, mais également les achats par minitel,
par un système téléphonique interactif (type audiotel) ou encore, entre les
entreprises, au travers de relations directes et automatisées d’ordinateur à
ordinateur. Elle exclut les transactions passées sur un mode non interactif, par
exemple par fax et téléphone, mais aussi les courriels quand ils ne sont pas
échangés dans le cadre d’une application interactive (message simple suivi d’un
traitement manuel). Par ailleurs, les biens et les services sont commandés par
l’intermédiaire de ces réseaux électroniques, mais le règlement financier et la
livraison peuvent être réalisés en ligne ou par d’autres moyens.

3
OMC, 1998

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En résumé, le commerce électronique est l’ensemble des échanges électroniques
liés aux activités commerciales : flux d’informations et transactions concernant
des produits ou des services et utilisant Internet comme forme de transmission
numérisée. Il s’étend donc aux relations entre entreprises (B to B, Business to
Business), entre entreprises et particuliers (B to C, Business to Consumer) qui
consiste à ouvrir une boutique virtuelle sur Internet, comme si on ouvrait une
boutique dans une rue passante ou à rejoindre une galerie marchande virtuelle,
réunissant de multiples boutiques.

79
Chapitre 2 : Développement du
Commerce électronique

Le commerce électronique est pratiqué depuis plus d'une vingtaine d'années


par certaines organisations et entreprises grâce aux techniques de l'échange
de données informatisé (EDI). Auparavant le commerce électronique ne
touchait que les services traditionnels comme le tourisme ou les services
longs de saisie de données. Depuis l’avènement de l’internet, le commerce
électronique connut son essor partout dans le monde. En effet, c’est avec
l’avènement d’Internet que le commerce électronique a connu un véritable
essor qui s’est généralisé dans tous les coins du monde. L’accessibilité est
l’une des caractéristiques du commerce électronique. Maintenant cette facile
accessibilité aux technologies notamment l’internet permet aux petites et
moyennes entreprises de participer au commerce électronique. Il faut
maintenant peu de moyens pour acquérir les technologies Internet, ce qui
permet aux entreprises de participer plus facilement au commerce
électronique.

On peut comprendre qu’au début de son apparition, ce thème semblait être


irréalisable. Vendre, acheter et commander des produits, des services, des
logiciels, des ordinateurs,… en ligne tout simplement en étant assis à leurs
bureaux était une chose impossible. Mais depuis quelques années, le monde des
affaires et de la presse s'efforcent d'impliquer le grand public dans le commerce
électronique.

79
C’est ainsi que l’on remarque la présence du commerce en ligne dans différents
domaines. Les services qui se prêtent le mieux au commerce électronique sont
les fournitures d’accès Internet, l’hébergement de pages Web, la publicité et le
marketing, les services financiers et de courtage, le tourisme et les voyages, les
loisirs, l’information, etc. Les téléservices, qui sont des services réalisés à
distance et livrés soit sur le lieu de production soit chez le client ouvrent de
larges perspectives au commerce électronique puisqu’ils s’appliquent dans des
secteurs aussi variés que l’éducation (téléenseignement), la médecine
(télémédecine), la bureautique (télésaisie de documents), les
télécommunications (centres d’appels), etc. Et concernant les produits, ceux qui
connaissent du succès sont les équipements informatiques, les logiciels, les
livres, la musique, les cadeaux, les fleurs, les vêtements, les produits
alimentaires et agricoles, les produits d’artisanat. Ces produits peuvent être
catégorisés entre les biens tangibles et les biens intangibles ou immatériels.
Cette dernière catégorie comprend tous les produits que l’on peut digitaliser et
livrer sous forme de bits.

Pour les entreprises l’ajustement passe par l’adoption de nouveaux modèles de


gestion mieux adaptés au commerce électronique et aux TIC. En effet les
techniques de vente ont fortement évolué en ce sens que le cybermarketing
permet maintenant de personnaliser les offres grâce à un ciblage plus pointu des
segments de marchés. Il est de ce fait aujourd’hui possible, dans certains
secteurs, d’offrir des produits ou services spécifiques à un individu et de lui
délivrer des messages personnalisés en fonction de ses centres d’intérêt, de
manière interactive et à un moindre coût, ce qui était pratiquement impossible
avec les méthodes traditionnelles.

79
Cette tendance qui rapproche le client du producteur entraîne la disparition de
certains intermédiaires et favorise l’émergence de nouveaux types
d’intermédiaires.

C’est pourquoi, au 21éme siècle, le terme commerce électronique ne peut plus


donc être ignoré par particuliers et surtout par les entreprises qui vendent leurs
produits via un marché mondial qui a connu et continue à connaître de très
grands changements et mutations. Ces entreprises doivent aujourd'hui dépasser
l'étape de conviction de l'importance de ce type de commerce pour passer à la
phase d'adhésion à ce système d'échange international, vu le rythme accéléré de
l'évolution qui exige une certaine capacité d'adaptation.

79
Section 1 : Evolution des Technologies de
l’Information et de la Communication (TIC)
Notamment l’Internet

Plusieurs inventions ont transformé le monde, le mode de vie et les habitudes de


travail. Il n’y a aucun doute que l’arrivée de l’Internet est ce qui a le plus changé
les vies. L’arrivée de l’ordinateur et du fax a changé le monde du travail, mais
elle n’a pas eu d’influences véritables sur le reste des activités quotidiennes
comme l’Internet. Aujourd’hui, le courriel est le premier compétiteur du
téléphone ; une majorité de clients des banques font leurs transactions par
l’Internet ; même les plus petites entreprises ont un site Web. En un peu plus de
quinze ans, l’Internet est devenu le point de départ pour les recherches dans tous
les secteurs d’activités. Après des décennies marquées par des révolutions dans
le secteur de l'informatique et celui des télécommunications, nous voilà à l'aube
du troisième millénaire, en présence d'un nouveau phénomène directement issu
du croisement de ces deux prédécesseurs.

L`Internet est un réseau télématique international, un véritable écosystème


composé de multiples éléments interdépendants : ordinateurs, modems, réseaux,
logiciels, fournisseurs d'accès, etc. Il est définit comme le réseau informatique
mondial qui rend accessibles au public des services comme le courrier
électronique et le World Wide Web. Ses utilisateurs sont désignés par le
néologisme « internaute». Techniquement, Internet se définit comme le réseau
public mondial utilisant le protocole de communication IP (Internet Protocol).

En dehors de sa croissance, quels sont les principales évolutions de l'Internet ?


D'un point de vue technique, les applications évoluent de la gestion de courrier
électronique, de journaux ("news") et de transfert de fichiers vers le support
d'hypertextes et de conférences audio/vidéo.

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D'un point de vue marché, les clients de l'Internet qui étaient des scientifiques et
des organismes publics sont maintenant des compagnies privés et des
particuliers. L’Internet est maintenant dirigé par le marché plus que par la
technologie.

La vulgarisation de l'Internet a entraîné une révolution dans le domaine de


l'information dans la mesure où elle permet à son utilisateur d'avoir une
meilleure information en termes de rapidité, à faible coût, à haute performance
et fiable. L’internet se présente comme un outil d'information et de gestion de
tout premier plan, offrant aux entreprises de nombreux services interactifs :
marketing en direct, publicité, affichage commercial, tarifs, documentation
technique, base de données à forte valeur ajoutée et bien d'autres choses
encore… Ainsi, Internet est devenu un formidable outil pour augmenter la
productivité des entreprises et améliorer leur gestion. Pour toutes ces raisons,
bon nombre d'entreprises ont déjà fait le choix de se connecter ou s'apprêtent à
le faire. L’exploitation de toutes les possibilités qu’offrent ces évolutions apporte
de profondes conséquences dans les différents secteurs de l’économie d’un pays.

79
A/- Les différents types d’échanges commerciaux

La généralisation de l’internet dans l’entreprise a changé les stratégies


commerciales dans les échanges entre l’entreprise et son environnement externe
(client, fournisseur, administration). Avec l’émergence des technologies de
l’information et de la communication, le commerce électronique est de plus en
plus adopté par et dans les entreprises. Seulement ces échanges électroniques
sont aujourd’hui se différencient de par la stratégie adoptée par l’entreprise,
également par les cibles qu’elle vise. A cet effet, aujourd’hui les formes les plus
répandues sont le commerce électronique interentreprises encore appelé business
to business (B2B), le commerce électronique entre l’entreprise et le
consommateur (B2C) et l’échange entre consommateur (C2C).

A.1/- Business to Business (B2B)

Relation commerciale entre deux entreprises via les technologies de


l’information et de la communication, notamment l’internet. Ce type de
transaction présente plusieurs avantages comme

 La réduction des coûts de transaction commerciale par rapport au système


classique, c’est-à-dire fax, courrier postal, téléphone,…

 Economie de temps et rationalisation dû à la baisse des coûts internes

 Rapidité dans l’exécution d’une transaction.

Il permet également de consolider et fidéliser les relations de partenariat avec


les clients/fournisseurs.

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A.2/- Business to consumer (B2C)

Le business to consumer est constitué de différentes transactions électroniques


entre une entreprise et un consommateur. Ce type d'échanges est sans doute
l'aspect le plus visible et viable du commerce électronique car il permet au
consommateur d'acheter directement sur Internet des biens et des services pour
son usage personnel. Ce mode de transactions permet de répondre à une
demande permanente du consommateur, d’avoir accès à l’information et la
commande en ligne ne demande pas le déplacement du consommateur.
Seulement des inconvénients se présentent quand même dans la pratique de ce
type de transaction, comme l’hésitation de l’acheteur qui ignore la qualité ou la
marque, l’insécurité qui existe lors des transactions sur la protection de la vie
privée.

A.3/- Consumer to consumer (C2C)

Le commerce électronique interconsommateurs désigne l'ensemble d’échanges


de biens et de services entre plusieurs consommateurs sans passer par un
intermédiaire. Cette forme d'échange économique, qui peut être apparentée au
troc, ne demeure pas moins une composante importante de l'économie moderne.
L’internet dans cette transaction électronique est important du fait que c’est le
moyen principal de communication entre les deux acteurs, surtout qu’il n’existe
aucune entité intermédiaire. Ces consommateurs s’échangent le plus souvent des
produits dont ils ont un intérêt commun. Il faut dire que l’acheteur a tout aussi
compris l’avantage que présente l’internet dans la vente des produits : le premier
de tous qui est l’absence de barrières géographiques.

79
Ces échanges interconsommateurs présentent autant d’avantages que
d’inconvénients. Concernant les avantages il y’a par exemple la suppression
d’intermédiaires lors des transactions, c’est un marché vaste et porteur, la
possibilité d’une panoplie d’offre en ligne. Mais comme nous l’avons souligné,
ces transactions directes du C2C présentent des inconvénients. On trouve par
exemple l’absence de contrôle de la qualité des produits vendus, celle de la
garantie de paiement aussi est un fait. D’où la nécessité d’établir avant tout une
relation de confiance entre les intervenants.

B/ - Les autres types d’échanges commerciaux

Par ailleurs d’autres types d’échanges intègrent le commerce électronique. Ils


sont peu connus, mais avec l’évolution que connaissent les technologies de
l’information et de la communication ils peuvent se répandre aussi vite que
ceux qui actuellement sont les plus vulgarisés. Il s’agit entre autres :

B.1/- Consumer to Business (C2B)

C’est le modèle inverse du B2C où l’entreprise offre des services ou biens au


consommateur. Ici en revanche c’est le consommateur qui offre des services à
l’entreprise. L’émergence des TIC donnant à tout un chacun, notamment les
particuliers à disposer des mêmes atouts que les entreprises, a contribué à
l’avènement de ce modèle dit d’entreprise inversée.

79
B.2/- Business to Administration (B2A)

Le Business to Administration désigne les transactions entre une entreprise


et une administration. Du point de vue des entreprises, le B2A est semblable
au business to business, avec pour particularité le fait que le marché est géré
par la réglementation sur les marché publics. Pour les administrations, c’est
par contre une procédure administrative particulière de l’e-gouvernement.

B.3/- Consumer to Administration (C2A)

Il s’agit des transactions entre les consommateurs et l’administration. Le


paiement des taxes et impôts sont les principales transactions entre ces deux
acteurs.

79
Section 2 : Les Défis du commerce
électronique

Pour atteindre 60 millions d’auteurs, il a fallu 30 ans à la radio et 15 ans à la


télévision pour y parvenir ; à l’internet cela lui a pris seulement 4 ans4 et
aujourd’hui il devient la plus grande source d’informations et le plus grand
centre d’achat et vente de produits ou services.
L’avènement de l’internet rend plus facile, plus rapide et moins chère les
échanges du producteur au consommateur final. Les différents intermédiaires se
voient être substitués par l’internet, d’où le commerce électronique. Le
commerce électronique ne se limite pas qu’à changer le circuit de distribution,
mais depuis son apparition il ne cesse surmonter des défis dans plusieurs
domaines. De ces domaines on peut noter :

A/- Le domaine technologique

Auparavant, avec la généralisation des cartes de crédit, bien avant même


l’avènement de l’internet la possibilité était donnée de trouver des informations
sur des consommateurs. Et aujourd’hui le commerce électronique va au-delà
des informations des consommateurs, il permet aujourd’hui non seulement de
collecter plus rapidement ces informations, mais aussi de les échanger entre
entreprises et cela à l’insu du consommateur.

4
Dr Christian Simm, Conseiller scientifique et technologique
Swiss Science & Technology Office for Western USA and Western Canada

79
En remplissant un formulaire ou une fiche par écrit le consommateur peut ou ne
pas répondre à des questions qui lui sont personnelles. En général ces
questionnaires contiennent plus d’une vingtaine ou trentaine de questions sur les
niveaux aussi variés que sur sa vie professionnelle, financière,… Etant donné
qu’il le remplit à la main, il peut volontairement ne pas répondre à certaines
questions. Par contre sur internet, il est aujourd’hui possible de rendre ces
informations obligatoires et obtenir les moindres détails du consommateur.
Collectées, ces informations serviront aux entreprises d’affiner leurs stratégies
marketing et personnaliser ainsi l’offre.

B/- Domaine transactionnel

Le commerce électronique continu à occuper plus en plus de place dans les


transactions entre gouvernements, entre entreprises et entre entreprises et
particuliers et représente aujourd’hui une part importante des achats des
consommateurs et des entreprises. Même si elle est difficile à cerner avec
précision l’évolution précise et fiable du commerce électronique dans ce
domaine, il est toutefois possible d’en montrer les progrès.
La majeure partie des transactions du commerce électronique se fait entre
entreprises. Et ce commerce interentreprises (B2B) devrait progresser plus
rapidement que le commerce entre les entreprises et les consommateurs (B2 C)
tout le long de ces années.

En France, la vente à distance représente 90% du chiffre d’affaire du commerce


électronique. En 2005 après analyse faite par la Fédération des Entreprises de

79
Vente à Distance (FEVAD), le chiffre d’affaires du commerce électronique en
France dépassait les 10 milliards d’euros. Une croissance profitable
particulièrement pour les secteurs du transport 49% (vente des billets) et les
prestations de services (séjours, location voiture, billetterie événementielle à
plus de 43%). Quant aux sites spécialisés dans les ventes aux professionnels (ou
B2B), la croissance de leur chiffre d’affaire avait progressé de 41%. Une
croissance meilleure que les années précédentes. En effet c’est le cas pour « les
ventes de noël réalisées par Internet de 33% par rapport à 2004 »5. Le constat
est aussi fait au niveau de la création des sites de commerce en ligne : d’après
les statistiques de la FEVAD, les sites marchands ont atteint les 11000 au lieu de
7500. Concernant les acheteurs, leurs dépenses en ligne à atteint 50% de leur
revenu ; et de ces achats la satisfaction est quasi-totale (9 français sur 10).
En fin mars 2007, 29,7 millions de personnes se trouvent désormais connectées
soit de leur domicile, soit de leurs lieux de travail, d’études. La population
d’internautes aurait progressé de 11 % en un an, ce qui donne un pourcentage de
près de 41 % des ménages français disposant d’une connexion à l’internet à
domicile (fin 2005 selon l’Insee), soit une croissance de 7,3 points de
pourcentage par rapport au début 2004. La France possède certes de par ces
statistiques un important volume en chiffre d’affaire et en pénétration dans le
commerce électronique, il n’est pas moindre que d’autres pays l’ont largement
dépassé dans certains cas.

Au sein de l’Union Européenne la France n’occupe que la quatorzième position


en matière de connexion à l’internet avec 41% dépassant l’Espagne. Par contre
67 % des allemands et 63 % des britanniques étaient connectés à l’internet à

5
© Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce,
de l’Artisanat et des Professions libérales, 01/2006

79
domicile en début d’année 2006 ; alors qu’aux Pays-Bas et au Danemark, la
proportion atteint 80 %.

Au niveau des Etas Unis, c’est la vente de détails (retail e-commerce) via
l’internet qui ne cesse de croître. Elle occupe environ 7% du commerce
électronique total (B2B + B2C). Le commerce électronique des entreprises
américaines du secteur du détail a généré des ventes totalisant 26,3 milliards de
dollars U.S. au deuxième trimestre de 2006. Il s’agit d’une augmentation de
4,6% par rapport au premier trimestre de la même année et du plus haut niveau
de ventes jamais atteint depuis 1999. Notons que ces ventes représentent 2,7 %
de l’ensemble des ventes totales du commerce de détail (« hors ligne » et en
ligne), celles-ci étant estimées à 984,9 milliards de dollars U.S.
Comparativement aux résultats obtenus l’an dernier, soit au deuxième trimestre
de 2005, les ventes électroniques ont augmenté de 23,0 %.
Le tableau suivant présente l’évolution du pourcentage des ventes en ligne par
rapport aux ventes totales de commerce de détail.

79
Tableau 1

Source : http://www.census.gov/mrts/www/data/html/06Q2.html

Par ailleurs, il y aurait environ 126,3 millions de personnes faisant les boutiques
sur internet aux États-Unis (soit 78,5% des utilisateurs d'Internet) en 2007 et
103 millions d'acheteurs par Internet (soit 65,6% des utilisateurs d'Internet ou
84,1% des gens magasinant par Internet). Il est prévu qu’en 2009, le nombre de
personnes achetant par Internet atteindrait 113,3 millions, soit 84,9% des gens
magasinant par Internet. Cela pour dire que dans ces pays développés, la
croissance du commerce électronique est constante et reste forte. Dirait-on de
même pour ceux d’Afrique ?

79
Il est vrai que l’Afrique en matière de commerce électronique présente encore
des lacunes de par sa difficulté d’accès aux TIC, de ses mauvaises
infrastructures de télécommunications, du manque de connaissances
approfondies dans ce domaine et de ressources humaines. C’est un défi que
l’Afrique aujourd’hui est en train de relever, bien qu’elle soit encore peu
avancée dans le domaine des TIC. Certains pays l’ont comprise et tentent
d’éliminer les obstacles à l’introduction des TIC et à faciliter et encourager la
pratique du commerce électronique. La plupart des gouvernements africains ont
fait des nouvelles technologies, une priorité pour le développement. La création
d'un ministère en charge des technologies de l'information dans la plupart de ces
pays, en est la preuve patente. C’est ainsi, depuis quelques années, les
populations africaines s'intéressent de plus en plus à travailler grâce à la
technologie Internet pour certaines branches comme la traduction, le
télémarketing, etc. Et cela est devenu une réalité en Afrique. Les effets ne sont
pas certes immédiats et spectaculaires, mais l’évolution du commerce
électronique dans le monde et les améliorations de l’environnement du
commerce électronique devraient permettre des gains de productivité.

C’est le cas du Maroc par exemple qui voit un nombre croissant de ses
entreprises se mettre à l’heure du e-commerce, notamment la Conservation
foncière, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, Royal Air Maroc… Il ya aussi
le Sénégal dont l’environnement des télécommunications a beaucoup évolué, et
grâce à l’existence d’infrastructures relativement modernes couvrant une grande
partie du territoire national, l’environnement technologique est favorable à
l’introduction des TIC.

79
Aussi de nombreux projets innovants en matière de TIC : Réseau Voies et
Données, site web de la primature et de nombreux ministères, Observatoire de
l’industrie, Trade point etc.…Le réseau cellulaire numérique, de norme GSM,
mis en œuvre par la SONATEL (Alizé), couvre les principales villes et axes
routiers du pays et est interconnecté avec des réseaux étrangers (Espagne,
Grande Bretagne, Italie, etc.). Une cinquantaine de structures sont connectées à
internet via une liaison spécialisée sur le point de présence internet de la
SONATEL.

En Asie-Pacifique, Hong Kong par exemple a opté pour le commerce


électronique, car aujourd’hui il demeure l’un des moyens de préserver la
compétitivité d’un pays dans l’économie mondiale. Comme dans la plupart des
pays soucieux de rester compétitif, les autorités de Hong Kong ont pris
l’initiative d’encourager l’utilisation des technologies de l’information et de la
communication. Déjà en novembre 1998, il a été annoncé par les autorités de
faire de Hong Kong un pôle de commerce électronique pour la région d’Asie-
Pacifique. Toutefois il ne peut avoir de commerce électronique ou d'échanges
par internet entre les autorités et les administrés sans moyen de
télécommunications permettant à la population d'accéder aux réseaux. A Hong
Kong la totalité des immeubles à usage commercial et plus de 90 pour cent des
foyers disposent d'accès complets à large bande, mis en place au moyen
d'investissements exclusivement privés. Avec 71 téléphones portables pour 100
habitants, le taux d'équipement à Hong Kong est l'un des plus élevés du monde.
Des licences de téléphonie mobile de troisième génération semblait être délivrer
et ce qui permettrait le développement d’applications mobiles de commerce
électronique. Déjà à Hong Kong même, les activités de commerce électronique
semblaient représenter en 2004, 70 milliards de dollars US.

79
Ce qui le classe comme l’un des pays offrant des conditions propices au
commerce électronique.

En Amérique Latine, l'évolution de l'Internet est particulièrement


impressionnante. Le nombre d'utilisateurs s'établit, d'après les estimations, à 9
millions. La baisse des prix a permis à davantage de personnes d'avoir accès à
l'Internet en Amérique latine. Le Brésil est déjà un leader dans le commerce
électronique. Concernant l’économie numérique, les projections pour 2005
indiquaient des valeurs d’US $ 6,5 milliards pour les transactions avec les
consommateurs, US $ 62,5 milliards pour les échanges interentreprises, et US $
2 milliards pour les services électroniques échangés à l’intérieur du pays. Le
Brésil se situe au septième rang des plus gros producteurs de logiciels et
s’apprête à augmenter sa part de 1,3% du marché mondial. Ses exportations de
logiciels ont passé de moins de US$ 10 millions en 1997 à presque US$ 50
millions en 2000, et des chiffres dépassant US$ 200 millions en 2005. Une telle
croissance est générée par 3500 fabriques de logiciels, qui engendrent plus de
180 000 emplois directs et beaucoup d’autres postes de travail indirects. Il est
vrai que les résultats attendus sont encore faibles, mais on peut dire que le
commerce électronique se développement assez rapidement dans certains pays
d’Amérique Latine.

Que ce soit en Amérique (Nord et sud), en Europe, en Afrique ou en Asie, le


commerce électronique se développe rapidement et occupe une place
indispensable dans le développement économique des pays et entreprises. Cela
montre l’expansion du commerce électronique en termes de volume de
pénétration et de transaction. Un des facteurs stimulant cette croissance est la
possibilité d'être connecté à l'internet à haut débit.

79
C/- Comportement d’achat
Graphique 1 : Pourcentage des internautes achetant en ligne

Les internautes ou les « cyberconsommateurs » ne cessent de croître comme


l’indique ce graphique. En effet en janvier 2008, ce sont les internautes
d’Europe de l’ouest qui sont les plus acheteurs avec 93%, soit à peu près que
l’Amérique du Nord qui est 92%. Ceux d’Asie-Pacifique atteignent une
proportion de 84%, et dans le monde cette proportion est à 86%. Pour
l’Amérique Latine 79% de consommateur achètent en ligne et 67% pour ceux
d’Afrique et le Moyen Orient. Des statistiques qui dépasse la moyenne et autant
de résultats qui montrent un changement voire un enracinement des habitudes
d’achats sur le web des consommateurs.

79
D/- Le marché de la publicité

Tableau 2 : La publicité sur mobile pèsera 19 milliards de dollars en 2012

Comme l’indique ce tableau, les dépenses publicitaires en 2007 et 2008


respectivement s’élevaient à 2,6 et 4,2 milliards de dollars, des chiffres bien
entendu croissants. De même ce tableau présente les prévisions de ces
dépenses publicitaires dans les années à venir notamment 2009, 2010,2011
et 2012. Apparemment, selon l’étude d’eMarketer en mars 2008, la publicité
par message ne cesse et ne cessera de croître, en effet de 2,6 milliards en
2007 à 14,1 milliards de dollars en 2012. De même que la publicité
graphique (affichage) et celle liée à la recherche devraient se développer
rapidement dans les prochaines années.

79
Section 3 : les acteurs du commerce
électronique

Plusieurs acteurs interviennent dans le secteur du commerce électronique.


Toutefois sur tous les segments du commerce électronique se développent 5
types d’acteurs dans le business to consumer (la vente au particulier), à
savoir les « pures players », les entreprises de vente à distance, les grossistes
et les industriels, les entreprises de services et les détaillants traditionnels
encore appelés « click et magasins ». Le fait que ces acteurs œuvrent
maintenant plus via l’internet a changé la relation entre le commerçant et son
client. En effet, toutes (ou presque) les activités d’achat et de vente se font
par le biais de l’internet se passant ainsi d’intermédiaires : passer une
commande sans se déplacer, faire des boutiques en ligne en comparant les
prix, réserver un billet d’avion ou une place d’hôtel etc. Aussi leurs
stratégies d’approche du client, de vente ou de fidélisation se trouvent
désormais changées. Ces « e-commerçants » doivent pour certains se faire
connaître ou pour d’autres garder leurs clients en les rassurant, en innovant
l’offre par exemple.

79
A/- Les pures players

C’est le plus nouveau de tous ces acteurs. Ce sont des entreprises dont les
activités sont purement électroniques c’est-à-die qui se déroulent exclusivement
sur l’internet. On peut comprendre à cela que ces entreprises n’ont aucun accès à
un point de vente6. La préparation de la commande, la commande elle-même et
le paiement ne se font qu’en ligne. Le modèle du Pure Player est utilisé par des
entreprises comme Amazone qui est une des plus grandes boutiques en ligne.
Certaines de ces entreprises sont orientées vers la vente de produits bien
spécifiques, d’autres se lancent dans une diversité de produits qu’elles vendent
via des catalogues. C’est le cas de www.opodo.fr, www.partirpascher.com qui
sont spécialisées dans le voyage (réservation billet d’avion, hôtel, croisière,…)
et www.cdiscount.com, www.rueducommerce.fr, www.acheter-moins-cher.com,
www.kelkoo.fr, … qui à quelques exceptions près vendent les mêmes produits
de catégories diverses ( téléphonie, vêtement, électroménager, DVD, musique,
ordinateurs, accessoires informatique,…).

B/- Les entreprises de vente à distance

6
Source : Actufinance.fr

79
Comme l’indique son nom, la vente à distance (VAD) est une technique de vente
qui se caractérise par la distance qui sépare le producteur ou le distributeur et
l’acheteur. C’est le consommateur (cyberconsommateur) qui après s’être
intéressé à un produit qu’il aurait vu soit dans un magasin d’exposition, soit dans
un support de publicité directe (catalogue, prospectus, courrier, téléachat,…),
passe la commande à distance (courrier, téléphone, télécopie, ou internet) et
règle le paiement par chèque, mandat ou carte de crédit. Ensuite c’est au tour du
vendeur (e-commerçant) d’envoyer la commande passé par le client à son
domicile ou bien au lieu de livraison déterminé par ce dernier. Cela peut-être
illustré par le schéma qui suit :

Image 1 : Illustration du fonctionnement de la vente à distance

79
Donc, en dehors des lieux de vente habituels, le consommateur peut alors
demander la réalisation d'un service ou passer une commande sans qu'il ait un
contact physique avec le prestataire de service ou le vendeur. Le commerce
électronique a de ce fait transformé la vente à distance et s’ensuit le
développement de la vente sur internet des entreprises traditionnelles. Grâce aux
TIC ces entreprises ont pu donner et adapter un caractère personnel à leur offre
vis-à-vis de leur client (« one to one »).

Comme pour les pures players, les produits vendus sur ces catalogues et
magasins en ligne sont quasiment les mêmes : supports audiovisuel (CD-DVD),
vêtements, matériel informatique, électroménager, téléphonie,…

C/- Les grossistes et les industriels


Dans le domaine de la distribution, l’industriel est celui qui fabrique le produit
destiné au consommateur final et le grossiste est l’un des canaux de distribution
dans le circuit de distribution. Le consommateur a la possibilité de se procurer le
produit directement auprès du grossiste (entreprise de distribution vendant à des
intermédiaires de la distribution et non aux clients finaux 7), mais le plus souvent
il s’adresse aux détaillants. Aujourd’hui, le contact avec le client est plus direct
avec l’internet qui offre ainsi tant aux industriels qu’aux grossistes de nouveaux
débouchés. En effet l’internet permet ainsi aux grossistes d’atteindre le
particulier sans passer par les détaillants. Ces entreprises mettent désormais
l’accent sur leur image de marque et s’intéressent surtout à la relation-client.

D/- Les entreprises de services

7
Mercator 8e édition, p. 376

79
Il s’agit des entreprises qui vendent des services en ligne. La plupart de ces
services sont les réservations de billet, d’hôtels,… qui représentent une part
importante dans le commerce électronique. Car il faut dire que les agences de
voyages et les entreprises d’hôtellerie ne cessent de se développer en passant par
l’internet. Ce dernier se présente encore comme un outil et un moyen efficace
de se faire plus connaître, de proposer et vendre les offres au plus grand
nombre.
Au travers de leur site web, les clients ont la possibilité de réserver à distance la
chambre ou le voyage de leur choix ; de son côté l’entreprise à elle aussi la
possibilité d’effectuer des mises à jours sur les prix ou offres qu’elle adapterait à
sa clientèle. Il s’avère que comme pour tous les acteurs précédents, le
consommateur est le centre d’intérêt de cette entreprise, d’où d’important
investissement sur la publicité.

E/ Les détaillants traditionnels ou click et magasin

En dehors de leur réseau de points de vente physique, les détaillants ou


entreprises appelées « click et magasin » se sont aussi penchés sur l’internet
comme un canal de commercialisation supplémentaire. Ces entreprises
possèdent déjà comme avantage ou acquis qu’elles soient connues
physiquement des consommateurs. On y trouve surtout des entreprises de
commerce spécialisé (produits alimentaires, matériel informatique et
téléphonique,…). Ainsi elles s’accentuent sur les stratégies de fidélisation de
leur clientèle internaute, de sorte à préserver leur confiance, la sécurité d’achat
sur leur site de vente.

79
Chapitre 3 : Commerce électronique
au Sénégal

Section 1 : Les Technologies de l’Information


et de la communication au Sénégal

Les technologies de l´information et de la communication (TIC) peuvent


stimuler considérablement le développement et la croissance économique. Elles
peuvent favoriser l´innovation, accroître la productivité, réduire les frais de
transactions et donner accès, en quelques secondes, à une profusion d
´informations. Le gouvernement Sénégalais en a pris conscience assez tôt et
s’est lancé dans des programmes de développement de ce secteur. Il accorde un
intérêt particulier aux technologies de l’information et de la communication dans
le développement économique et social du Sénégal.

C’est la raison pour laquelle les autorités sénégalaises ont exprimé leur volonté
politique, à donner une place de choix aux TIC dans le neuvième plan de
développement économique et social intitulé « Compétitivité et développement

79
durable 1996-2015 ». Ce plan de développement a pour objectif de consolider et
favoriser l’accès à l’information ; aussi d’encourager la communication sociale
et la population à utiliser les TIC, faciliter la création de service internet
abordables, largement accessibles, éliminer les tarifs et droits d’entrées relatifs
aux technologies de l’information et de la communication,…

Toujours dans cette lancée de développement technologique, plusieurs


institutions ont été créées comme par exemple l’Observatoire sur les Inforoutes
et les Réseaux d’Information au Sénégal (OSIRIS) qui a pour objectif de
favoriser l’utilisation et l’acquisition des technologies de l’information et de la
communication, évaluer les propositions en matière de technologies de
l’information et de la communication, d’aviser les chefs d’entreprise et la
population sur les opportunités et les enjeux liés aux TIC, favoriser l’association
sous régional voir international et dans ce même domaine ; L’ART (2001)
devenue ARTP (2006) qui est l’Agence de Régulation des Télécommunications
et des Postes au Sénégal.
C’est une entreprise publique dotée de la personnalité juridique et de
l’autonomie financière avec plusieurs qui lui sont assignées, mais de façon
générale l’ARTP a pour mission d’équiper le secteur des télécommunications et
des postes d’un bon cadre réglementaire facilitant une concurrence loyale au
profit des utilisateurs des réseaux et services des télécommunications,
encourager la création d’emplois liés ou pas à ces secteurs, garantir toutes les
tâches que lui confie le gouvernement. Il y’a aussi l’agence de l’Informatique de
l’Etat (ADIE) qui est une structure administrative indépendante, en collaboration
avec le Secrétariat Générale de la Présidence de la République. Créée en juillet
2004, elle a pour mission de mener à bien la politique d’informatisation définie
par le Président de la République. Elle se résume à : fournir aux citoyens et aux
entreprises une interface décentralisée d’accès à l’administration ; rendre

79
durable et sécuriser les archives de l’Etat en lui donnant une mémoire
électronique (« e-gouvernement »); estimer l’effet des investissements de l’Etat
dans le secteur de l’informatique,…

Suite à l’exonération de droits de douanes du matériel informatique et


télématique8, le réseau des cybercafés s’est intensifié et les ordinateurs
individuels sont de plus en plus développés, y compris l’utilisation de
l’informatique dans l’administration. Tout cela s’avère être un témoignage
favorable pour la promotion de l’image du pays comme celui des téléservices.
Car il faut bien dire que le Sénégal a su par sa politique de télécommunications
et la qualité de son infrastructure, également son ambition de développement
technologique se démarquer dans l’Afrique de l’Ouest.
En plus de l’amélioration de l’infrastructure des technologies de l’information,
la baisse du prix de télécommunications et du matériel informatique, l’accès
facile à l’internet est un des objectifs que le Sénégal a pu atteindre dans sa
politique de développement des TIC. C’est après l’accord entre l’opérateur
national de télécommunication (SONATEL) et l’entreprise américaine
Millenium Cellular International (MCI) en 1996, que le Sénégal s’est connecté à
internet via une liaison IP à 64 Kbps (kilos bits par seconde).

Depuis, la SONATEL a modernisé ce réseau en le rendant « entièrement


numérisé par des boucles de transmission et des liaisons internationales par
câbles sous-marins à fibres optiques haut débit. Elle dispose de l'une des bandes
passantes Internet les plus importantes d'Afrique 1.7Gbits/s. » (source : site web
sonatel) ; c’est ainsi qu’en 2003 la SONATEL a introduit le service ADSL.
C’est une technologie de communication à haut débit permettant d’utiliser les
lignes téléphoniques déjà existantes dans le but d’accéder à internet et d’autres
services.

8
Application de la loi nº 98-36 du 17 avril 1998

79
Cette technologie à apporter un changement et un développement dans l’usage
habituel de l’internet dans l’entreprise, comme le télétravail. Elle d’autant plus
favoriser la baisse des tarifs d’accès à internet, depuis 5 ans le prix a baissé 10
fois moins que l’année d’installation du réseau des réseaux (de 2000 FCFA à 200
FCFA). A cela s’ajoute une rapidité de la connexion, grâce à une augmentation
constante de la bande passante internet qui s’est développé depuis que l’ADSL
existe au Sénégal9. Depuis cinq alors, la Sonatel a dans ce sens participer à la
prolifération de l’internet, à travers les cybercafés qui sont à ce jour répandus
dans le pays, qui aujourd’hui après l’Afrique du Sud possède le réseau internet
le plus important de l’Afrique Subsaharienne.

Mais le Sénégal ne s’est pas arrêté par là. Juste après l’ADSL, toujours dans la
logique d’imprégner la population et les entreprises des changements
technologiques qui s’opèrent au niveau mondial et de simplifier la vie de ses
clients, la Sonatel Multimédia (filiale de la Sonatel spécialisée dans les services
qui ont attrait à l’internet) a mit sur le marché un produit qui est le WIFI (juillet
2004) encore appelé internet sans fil. C’était un moyen de réseau informatique
mis en place pour travailler en réseau interne ; aujourd’hui il permet d’accéder à
internet à haut débit via un ordinateur, un PDA ou un mobile compatible à
internet sans câbles. Le marché s’est montré intéressé, d’où la diversification de
cette offre. :
- le WIFI Hôtel, destiné aux hôtels, résidences, restaurants,… qui règle le
problème de la mobilité, donne une bonne image des structures et attire les
clients qui sont de plus en plus exigeants ;
9
La bande passante Internet du Sénégal est portée aujourd’hui par Sonatel à 3 Gigabits par
seconde contre 512 Mégabits par seconde en novembre 2004.

79
- le WIFI Entreprise, le câblage qu’exige le réseau ADSL s’avère coûteux,
surtout pour les petites entreprises qui cherchent avant tout à maximiser le
profit et minimiser les dépenses. Cette offre permet aux entreprises d’avoir un
accès à internet sécurisé et peu encombrant ;
- le WIFI Home, destiné aux particuliers. Comme pour les clients d’hôtels, cela
règle le problème de la mobilité. Car il donne la possibilité d’accéder à l’internet
sur plusieurs ordinateurs en même temps et n’importe où dans la maison.
En matière de qualité, disponibilité, performance et sécurité dans le domaine des
TIC, le Sénégal peut tirer un bilan positif. Certes, l’accès rapide aux
technologies de l’information et de la communication est un point qu’il a
dépassé, le point juridique est celui que le gouvernement tente à surmonter.

Comment développer le secteur des TIC si et seulement si, l’environnement


juridique empêche d’atteindre cet objectif ?
Au Sénégal, l’insuffisance juridique dans ce domaine se présentait comme un
frein dans la mise en œuvre du programme de développement des TIC et aussi
limitant l’investissement des entreprises dans ce domaine. Le gouvernement ne
s’est pas limitait qu’à développer l’accès aux TIC mais aussi à créer un
environnement propice pour l’expansion facile des ces TIC. C’est alors que ce
vide juridique a commencé à être comblé par l’adoption de quatre lois sur les
TIC par le Parlement, promulguées par le Chef de l’Etat et publiées dans le
journal officiel. Ces quatre (4) projets de loi votés en novembre 2007 et
adoptés en janvier 2008, a permit au Sénégal de se munir d’une réglementation
qui correspond aux faits réels et actuels des TIC au niveau mondial. Cette
législation vise à protéger les consommateurs et les entreprises, et est constituée
de textes qui comprennent quatre aspects : l’orientation sur la société de

79
l’information, les échanges électroniques, la protection des données
proprement individuel et la cybercriminalité (fraude, escroquerie,
détournement financier,…)

La loi d’orientation détermine le côté général de cette législation. Elle prévient


des fondements et normes à respecter dans le cadre l’utilisation des TIC. La loi
sur la protection des données est plus spécifique, du fait qu’elle définit les
principes de base concernant le traitement des données à caractère personnel
(légitimité, licéité, loyauté, respect du principe de finalité, de sécurité, etc.). Elle
détermine également les droits des personnes fichées (droit à l’information, droit
d’accès, droit d’opposition et droit de rectification) et les obligations du
responsable du traitement (confidentialité, sécurité, conservation, etc.). Enfin,
elle organise divers régimes de protection (déclaration ou autorisation) et règle
la question de l’ancrage institutionnel en créant une autorité administrative
indépendante, dénommée Commission des Données Personnelles (CDP).
La loi suivante traite des transactions électroniques. Elle insère le commerce
électronique, la signature numérique et la validité des documents électroniques.
Elle précise également les règles à respecter (droits, responsabilités, obligations
et sanctions) concernant les consommateurs et les entreprises qui se chargent
des prestations techniques (fournisseur d’accès internet, hébergeur,…). Alors
elle traite de la liberté de communication par voie électronique, la liberté
d’exercice du commerce électronique et de ses limites, de l’obligation
d’information du fournisseur électronique de biens et services entre autres.
La dernière loi relative à la cybercriminalité, planifie les accusations spécifiques
aux technologies de l’information et de la communication, réévalue certaines
infractions par rapport à l’utilisation, notamment de ces TIC et crée de nouvelles
sanctions pénales.

79
Ce désir de transformer la société sénégalaise en la mettant au même cap que les
changements technologiques et aussi favoriser des investissements dans le pays,
s’est illustré par l’arrivée d’un troisième opérateur mobile sur le territoire
sénégalais, qui retrouve la Sonatel et la Sentel. « Expresso » est la marque sous
laquelle, la SUDATEL a lancé ses activités d’opérateur de téléphonie. Elle offre
les mêmes services que la Sonatel : la téléphonie fixe, la téléphonie mobile et la
fourniture d’accès à internet.

Ce sont là autant de changements et d’améliorations (depuis son entrée au


Sénégal) apportés à l’utilisation des TIC, qui ont permit et permettent
aujourd’hui au citoyen sénégalais de ne pas se sentir en marge de l’évolution
technologique qui s’opère à une vitesse spectaculaire dans le monde. Mais
aujourd’hui encore, il reste d’autres progrès à faire qui sont des défis et objectifs
que le Sénégal se doit d’atteindre.

79
A/- Naissance du commerce électronique au Sénégal

Le souci de la consolidation des compétences et capacités technologiques du


Sénégal dans le monde suscite une connaissance, une acquisition et un savoir-
faire dans l’utilisation de quelques outils. Dans le domaine des TIC, le Sénégal
s’est donné une longueur d’avance par rapport aux autres pays de l’Afrique.

Le commerce électronique a connu un progrès considérable, à un niveau où il


est devenu un élément important dans les interdépendances des échanges à
travers le monde. D’où la volonté du Sénégal de développer le commerce
électronique dans le but de rendre et maintenir la compétitivité de ses
entreprises au niveau national, sous-régional et international.

C’est alors que le Sénégal s’est ouvert au commerce électronique par le


lancement en avril 2008 de la plate forme de commerce électronique et de
décentralisation du système d’information commerciale dans les chambres de
commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal. Il est financé par l’Union
Européenne au travers du Fond Européen du Développement (FED) dans le
cadre du Programme Développement des capacités commerciales (PRDCC) ;
développé par le cabinet Sensoft (concepteur d’application) et hébergé pas le
Trade Point Sénégal (TPS). Ce projet a été lancé pour principalement favoriser
l’introduction, le développement et la généralisation du commerce électronique
au Sénégal, et aussi faciliter les transactions entre les acteurs commerciaux par
le biais des TIC.

79
Cette plate-forme se présente sous forme de boutique virtuelle qui permettrait à
tout opérateur de créer et gérer son site qui serait au préalable validé par le TPS.
Dorénavant, avec cette plate-forme, les entreprises sénégalaises ont la
possibilité de faire partie de ce cybermarché numérique qui rend la circulation
des capitaux et la mobilité des fonds très simple et sécurisée. Les entreprises et
les consommateurs ont ainsi l’opportunité d’acheter ou de vendre des produits,
biens ou services en ligne, ensuite de faire suivre leur paiement par la même
voie. Ces entreprises seront virtuellement visibles, dans le monde entier, où
elles trouveront des clients sans contraintes géographiques.

En février 1992, suite à la 8ème CNUCED, les délégués de 171 nations, réunis
à Carthagène (Colombie), ont adopté le programme pour l’efficacité
commerciale. L’année 1994 est celle qui a marqué la naissance du programme
des TRADE POINT, par le symposium d’OHIO sur l’efficacité commerciale. Le
Sénégal fait partie des pays retenus pour mettre en place le pole de commerce :
Trade Point Sénégal.

79
B/- Opérateur du commerce électronique au
Sénégal : Trade Point Sénégal (TPS)

Le Trade Point Sénégal (TPS) existe depuis février 1996 mais n’a été reconnue
officiellement qu’en juin 1998. Avec le commerce électronique qui a été lancé,
le Trade Point est une structure qui vise à mieux faire connaître cette nouvelle
manière plus rapide et simple de commercer et à le développer. Il s’est fixé
comme objectif de :
 Baisser les coûts et les échéances des transactions du commerce en
faveur des opérateurs économiques;
 Mettre à la disposition des opérateurs économiques l'information
économique dans le système commercial mondial,
 Promouvoir l’utilisation des TIC dans le développement des PME/PMI.

La fonction du Trade Point Sénégal consiste à simplifier la gestion et le


traitement de l’information au service des utilisateurs et opérateurs économiques
dans toutes les régions du Sénégal. Il permet aux commerçants et entreprises de
rechercher et/ou trouver des partenaires, des opportunités d’affaires, en mettant à
leur disposition des informations utiles pour les affaires. Il a également pour
mission de faciliter les transactions commerciales (exportations, importations,
…), via des moyens électroniques comme le commerce électronique.

Il est connecté au réseau mondial des « Global Trade Point Network


(GTPNet) » devenu Fédération Mondiale des Trade Point. Venant des pôles de
commerce (Trade Point), ce réseau réunit une soixantaine de pays qui
s’échangent des offres d’affaires.

79
Et le Trade Point Sénégal reçoit à peu près 1000 opportunités par mois, offres
et demandes qu’il insère dans son site, mettant ainsi des informations
commerciales à la disposition des opérateurs économiques qui s’y
intéresseraient. Cela est accompagné d’un ensemble d’autres services que le
TPS propose à ces opérateurs économiques que sont :

- Le web incubateur

C’est un système générateur de sites marchands qui a été mis en ligne pour
susciter une participation active au commerce électronique mondial. C’est un
portail qui héberge des sites web marchands Sénégalais sur une période de
douze mois (1an), leur donnant la possibilité d’être présent sur l’internet et
recevoir ainsi des éventuelles demandes. Ce projet permet de positionner le
Sénégal dans le commerce électronique mondial et aussi susciter des
initiatives venant d’opérateurs encore hésitants. Les cibles sont constituées
principalement des artisans et des acteurs du tourisme, qui sont des secteurs
particulièrement porteurs et adaptés à la technologie numérique, les petites et
moyennes entreprises, qui constituent le moteur du développement
économique et social.

- Le répertoire des entreprises

Il classifie toutes les entreprises au Sénégal, avec tous les détails sur ces
dernières. Il établit une fiche complète de ces entreprises. À peu près douze
mille (12000) entreprises y sont répertoriées. La possibilité est donner de
s’inscrire, toujours dans le but d’être virtuellement présent dans le monde.

79
- La base de données socio-économique du Sénégal

Ce service présente les différents secteurs d’activités du Sénégal avec leurs


statistiques. Pour y accéder comme pour tous les autres produits, une cotisation
annuelle est demandée, donnant droit alors aux usagers l’accès à cette base de
données en passant par un code d’accès confidentiel.
- Base de Données Socio-économiques des Pays de l'UEMOA

Il présente les mêmes caractéristiques que la base de données socio-économique


su Sénégal. Seulement il permet également aux opérateurs économiques, aux
investisseurs et entrepreneurs de s’informer sur l’environnement socio-
économique du marché l’UEMOA, afin de pouvoir investir ou se positionner
sur ce marché.

- Les opportunités d’affaire

Au travers de ce service offert, les entreprises ont la possibilité de trouver des


opportunités d’affaire dans le monde, qui peuvent s’avérer fructueux.
Egalement, les entreprises sénégalaises peuvent insérer leurs offres ou
demandes.

- Les statistiques douanières du Sénégal

C’est une base de données qui regroupe toutess les statistiques du commerce
extérieur du Sénégal (importations et exportations). C’est un moyen pour mettre
à la disposition des opérateurs économiques des informations commerciales
quantifiées et qualifiées.

79
En dehors de ses produits, le Trade Point Sénégal offre différents services qui se
répartissent en trois catégories :
- L’accès à internet : il ya l’accès simple, l’accès partagé et l’accès
professionnel
- l’hébergement : l’hébergement de site, celui de messagerie et
l’hébergement de Mailing List (liste de diffusion)
- création de site : site standard et site professionnel
Egalement, la maintenance de site, la publicité sur le web et le Back up des
données (hébergement des données dans un serveur sécurisé)

Le Trade Point Sénégal n’a pas seulement mis en place des outils, produits et
services pour introduire le Sénégal dans le commerce électronique mondial,
mais aussi des stratégies qui visent la généralisation de l'utilisation des nouvelles
technologies et la pratique du commerce électronique dans toutes les régions du
Sénégal. En effet, le constat était que les activités du Trade Point Sénégal à sa
création se centraient à Dakar. D’où le projet de décentralisation lancé en
juillet 1999 avec l’aide de l’initiative Acacia du Centre canadien de Recherches
pour le Développement International (CRDI). Car n’est-il pas important qu’un
moyen pareil de commercer soit vulgarisé, pour permettre aux citoyens
sénégalais et opérateurs économiques surtout, d’’y accéder dans le cadre du
développement des échanges dans cet environnement de mondialisation ?

Aujourd’hui le TPS est présent à Thiès et à Saint-Louis avec chacune trois


antennes qui y sont placées et par le truchement desquels les opérateurs
économiques se situant à l’intérieur du pays peuvent se connecter. Les localités
telles que Joal, Mboro, Ross Béthio, et Podor abritent aussi ces antennes du
Trade Point Sénégal. Ces antennes offrent les mêmes services qu’à Dakar, en
plus du fait qu’elles assistent les producteurs agricoles à l’aide des informations
commerciales, à proposer leurs produits sur le marché national et international.

79
Non seulement, ce projet a permit au Trade Point Sénégal de se rapprocher des
opérateurs régionaux, communaux et ruraux, mais il a fait prendre conscience
des avantages tirés du commerce en ligne. Cela a permit aux opérateurs,
producteurs locaux de se connaître et même pour certains traiter des affaires.
Dans cette lancée, à long terme le TPS pensent décentraliser ses services dans
toutes les régions du Sénégal ; pour les zones reculées de Dakar, ensuite utiliser
le réseau de télécentres comme intermédiaires pour entrer dans le système du
Trade Point Sénégal ; puis au niveau international accréditer les ambassades
sénégalaises à l’étranger, pour pouvoir répondre aux sollicitations des
investisseurs et acheteurs sénégalais.

79
Section 2 : Son développement et son avenir
au Sénégal

A/- Son développement

Le développement du commerce électronique au Sénégal est déterminé par un


ensemble de faits et événements qui démontrent une prise de conscience de
l’importance de ce secteur. Dès son entrée officielle, les autorités sénégalaises
ont fournit beaucoup d’efforts pour rendre les entreprises sénégalaises plus
compétitives, face au commerce électronique répandu aujourd’hui dans le
monde. Il est vrai qu’il n’est pas vulgarisé sur tout le territoire sénégalais, mais
par le Trade Point Sénégal, plusieurs entreprises, investisseurs l’utilisent dans
leurs transactions au niveau national et international.
Toujours dans le but de développer et faciliter la pratique du commerce
électronique, un système de traitement électronique des dossiers d’import-
export a été élaboré : on parle de dédouanement électronique.
Ce système regroupe toutes les agences gouvernementales qui interviennent
dans le processus de dédouanement, il s’agit des banques, des transitaires et les
entreprises agréées en douane.
D’abord, le site web de la douane a été crée (aujourd’hui encore en construction)
dans lequel tout agent économique a la possibilité d’accéder en temps réel aux
informations législatives ou réglementaires (code des douanes, tarif des douanes,
règlements de l’UEMOA,…) grâce à LEUK (2002), un système de consultation
d’information tarifaire et documentaire. Ainsi ce site offre à tout usager
disposant de l’internet la possibilité d’acquérir les renseignements dont il a
besoin (réglementation, statistique, procédure de dédouanement, montant des
droits et taxes,…).

79
Ensuite, vient le système de dédouanement électronique GAINDE 2000,
constitué d’ORBUS 2000 (mis en exploitation le 21 janvier 2004 et lancé
officiellement, le 12 mai 2004), qui est un système de collecte électronique des
documents du commerce extérieur, de TRADEX (système informatique
douanier) et du CORUS (Portail de paiement électronique des droits de douane
et taxes assimilées).

C’est le GIE GAINE 2000 (Groupement d’Intérêt Economique) mis en place


par le Comité de Gestion de la Prestation Informatique Douanière (CGPID), qui
est chargé du développement et déploiement de l’application GAINDE 2000
(Gestion Automatisée des Informations Douanières et des Échanges), de sa
promotion, d’élaborer une politique de prospection pour son implantation au
niveau international, renforcer GAINDE 2000 en concevant des modules
additionnels,… le GIE travaille en partenariat avec des structures au niveau
national (Trade Point Sénégal) et international (Microsoft Afrique de l’Ouest et
du Centre ABIDJAN, Paybox services –FRANCE un opérateur de paiement
électronique, Platine Communication –BORDEAUX).

A.1/- ORBUS 2000 : système de collecte électronique des


documents du commerce extérieur
Le logiciel ORBUS a été mis en place par le GIE GAINDE 2000 en 2004,
entreprise qui est le fruit d’un partenariat entre le secteur public (CGPID :
douane, Trésor) et le secteur privé (syndicats professionnels des acteurs
portuaires). ORBUS a été élaboré dans le but de faciliter les formalités entre les
acteurs du commerce extérieur. Il a pour principaux objectifs d’écourter le délai
des procédures de pré-dédouanement qui simplifieront le dédouanement lui-
même ; traiter automatiquement les demandes obligatoires pour l’aboutissement
d’une opération d’importation ou d’exportation.

79
Cela favorise bien une baisse de coûts liés aux formalités et supprime presque
l’utilisation du papier (demande d’autorisations, demande de certificats,…).
Ce système est aujourd’hui un intermédiaire qui assure ainsi une meilleure
communication entre l’administration douanière et les importateurs ou
exportateurs, aussi les entreprises agréées en douanes et les usagers normaux qui
ont besoin des services de la douane. En effet ORBUS offre non seulement la
possibilité à son utilisateur (qui dispose d’une fenêtre web) de passer sa ou ses
demande(s) à toutes les administrations connectées au système mais lui propose
le meilleur circuit logique à suivre pour l’aboutissement de son opération. Au
cas où cet utilisateur accepte la proposition, le système envoi automatiquement à
toutes les structures concernées (administrative, publique ou privée). Ces
dernières traitent les demandes et envoi à l’utilisateur tous les renseignements et
documents entrant en ligne de compte dans son opération douanière. Ces
documents sont soit renvoyer directement en ligne à la douane, soit imprimer et
envoyer ensuite aux services de la douane. Les structures qui sont connecté à ce
système sont :
 Les Banques
 La Direction de la Monnaie et du Crédit (DMC)
 La Fédération Sénégalaise des Sociétés d'Assurances (FSSA)
 La Direction de la Protection des Végétaux (DPV)
 La Direction de l'Elevage (DIREL)
 La Direction du Commerce Extérieur (DCE)
 La Direction de l’Océanographie et des Pêches Maritimes (DOPM)
 La Division du Contrôle et de la Qualité (DCQ)
 La Division de la Métrologie
 La COTECNA
 La Direction des Eaux et Forêts

79
 La Direction Générale du Trésor

Et les documents et certificats10 traités électroniquement sont :

Tableau 3 : Documents traités électroniquement

N° CODE DOCUMENTS

1 AV Attestation de Vérification

2 DPI Attestation Préalable d’Importation

3 AC Autorisation de Change

4 AI Attestation d’Importation

5 EC Engagement de Change

6 AE Attestation d’Exportation

7 FD Facture Définitive

8 FP Facture Pro forma

9 QT Quittance de paiement Trésor

10 BAE Bon A Enlever douane

11 PA Police d’Assurance

12 CON Connaissement

13 COE Certificat d’Origine Export (7 types de certificats)

14 COI Certificat d’Origine Import

15 CSD Certificat Sanitaire DIREL (8 types de certificats)

16 CZSD Certificat Zoo – Sanitaire DIREL (6 types de certificats)

10
http://www.gainde2000.sn/informatique_douaniere/dossier/ORBUS2000.pdf

79
17 CSDO Certificat Sanitaire DOPM

18 DIPA Déclaration d’Importation de Produit Alimentaires

19 CCOS Certificat de Contrôle d’Origine Sanitaire


Récépissé de déclaration d’Importation des Instruments de Mesure
20 RDIIM

21 CQ Certificat de Qualité

22 PI Permis d’Importation DPV (2 types de demandes)

23 CPAS Certificat PhytoSanitaire

24 PVIPI Procès Verbal d’Inspection Phytosanitaire à l’Importation

25 PCITES Permis CITES

26 PCOUPE Permis de Coupe

27 PC Permis de Circulation

28 PD Permis de Dépôt

29 PO Permis d’Origine

A.2/- TRADEX : système informatique douanier

Le Système TRADEX gère toutes les procédures de dédouanement depuis la


prise en charge des marchandises jusqu’à leur enlèvement en passant par la
gestion des entrepôts, la déclaration, le transit, le paiement.

Fonctionnellement, c’est d’abord au transporteur de la marchandise d’envoyer


le manifeste (document présentant la cargaison) au consignataire, qui saisit ce
manifeste dans le système TRADEX. Ensuite le déclarant en douane effectue la
même chose pour sa déclaration en passant aussi par le système. Il effectue aussi

79
le paiement des droits et taxes au Trésor qui valide le paiement via le système
TRADEX. Puis c’est à l’agent de la douane de traiter et valider la déclaration en
passant toujours par le même chemin que ces prédécesseurs. Et c’est au même
agent de douane d’autoriser la sortie de la marchandise du port.

A.3/- CORUS : Portail de paiement électronique des droits de


douane et taxes assimilées.

En collaboration avec les banques de la place et le Trésor, un système de


paiement électronique a été conçu. Il est lié au TRADEX car c’est par le
CORUS que le déclarant paie électroniquement les droits et taxes. En effet,
l’ordre de paiement envoyé par le déclarant en douane est envoyé dans le
système, qui l’envoi via un serveur à la banque. Cette dernière après
encaissement envoi par le même serveur la confirmation du paiement qui est
enregistré d’abord dans le système CORUS et ensuite envoyé au déclarant. Au
Trésor de valider ensuite ce paiement et le saisir dans le système informatique de
la douane (TRADE).

Alors que dire des conséquences de ce plan de facilitation électronique du


commerce ? A-t-il apporté les résultats présumés et attendus ?

Auparavant, les procédures de dédouanement ne commençaient qu’au


débarquement de la ou des marchandise(s), suivies de leurs manifestes.
Dorénavant, avec GAINDE 2000 il est possible de :

- gagner en temps tant pour les propriétaires des marchandises que


pour la douane, parce que désormais les informations sur la
marchandise arrivent avant la marchandise elle-même ;
- suivre tout le processus de dédouanement (TRADEX);

79
- d’obtenir des renseignements en termes de statistiques grâce au
logiciel d’information LEUK.

- Effectuer des démarches douanières en moins ou une journée


(ORBUS).

Ce système a servit à rapprocher les intervenants publics ou privés dans les


circuits de dédouanement de marchandises. Les échanges sont plus rapides,
fiables et automatiques. Etant une entité étatique, la douane est l’un des
principaux bénéficiaires du système GAINDE 2000. Déjà avec cette rapidité
dans le dédouanement, il est certain que les recettes se voient à la hausse (en
2008, les recettes douanières ont connu une hausse de 32 milliards 11), la
réception et le traitement des recettes en ligne améliorent les conditions de
travail lié à la paperasse que demandait auparavant cette fonction. Il donne à la
douane le contrôle et lui permet de suivre les transactions du commerce
extérieur et au Port Autonome de Dakar d’améliorer ses capacités grâce à une
importante rotation des marchandises.

Comme faisant partie de ce circuit, les structures privées aussi à savoir les
banques, assureurs tirent profit de ce système. Les conditions de recevabilité des
requêtes se trouvent améliorées et illustrées par la rapidité, la baisse des coûts
liés au traitement des documents demandés par le client. Les services offerts par
ces structures s’améliorent, permettant ainsi la fidélisation des clients et
l’acquisition d’autres clients.

Comme mentionné dans ses tâches, le GIE fait la promotion internationale de


cette application. Aujourd’hui au regard des changements significatifs qu’a
apporter ce logiciel, plusieurs pays se sont intéressé et ont souhaités être dotés
de ce système. De ces pays, le Kenya est celui qui a montré plus d’intérêt et a
même signé un partenariat avec le Sénégal. Ce dernier a mandaté le GIE
11
www.aps.sn

79
GAINDE 2000 à installer au Kenya ce système informatique douanier. Le
logiciel a été mis en production en juillet 2005 et depuis fait ses preuves dans
l’amélioration des services douaniers Kényans12. Il produit les mêmes effets
qu’au Sénégal, c’est-à dire la rapidité dans le processus de dédouanement, le
rapprochement des acteurs du circuit de dédouanement. C’est bien là une
démonstration que le Gouvernement Sénégalais s’est lancé dans une réflexion
profonde pour renforcer et ajuster son économie aux réalités et à l’évolution de
l’économie mondiale. Mais aussi pour servir d’exemple au pays africains dans la
prise de conscience des atouts des Technologies de l’Information et de la
Communication.

L’autre fait qui traduit le développement du commerce électronique au Sénégal,


s’illustre par le lancement de la plate-forme de paiement électronique sécurisé
dénommé « SENFACTURE ». C’est le portail de paiement sécurisé en ligne de
l’Afrique de l’OUEST. Au Sénégal elle a été introduite par le groupe GPS
(Gaindé 2000, Paybox Services et la Sonatel multimédia).

Ce portail vient renforcer la pratique du commerce électronique et permet au


Sénégal d’être à l’heure du commerce électronique. En effet, les entreprises
peuvent désormais afficher les factures de leurs clients sur le web et être payées
via l’internet par carte bancaire. Il permet également le paiement en ligne des
services immatériels. Leurs clients sont ainsi mieux satisfaits et leur
recouvrement plus facile a effectuer. Le citoyen sénégalais a désormais la
possibilité de payer ses factures électroniquement (carte de crédit internationale
ou privatisée). Il a également la possibilité à sa demande de recevoir à
l’immédiat l’historique de ses transactions. Pour permettre à tous les acteurs de
se sentir en confiance, une sécurité est placée dans l’utilisation de ce paiement
via internet : l’accès est sécurisé par SSL, inscription sécurisée avec un code
propre au facturier, dispositif de filtrage et détection d’intrusion. L’adoption des
12
Voir le site web de GAINDE 2000

79
lois sur les transactions électroniques vient encore appuyer et rassurer les
entreprises comme les individus de la sécurité et l’approbation de l’Etat
concernant le paiement électronique.

Au vu de tout cela, on peut dire que le Sénégal est arrivé à mettre en place les
différents projets faits au cours des années précédentes entre autres :

- L’élaboration d’une stratégie nationale sur les TIC


- L’ élaborations d’une loi d’orientation sur l’informatique et des textes
portant sur la protection des données individuelles, la signature et les
documents électroniques et la cybercriminalité

Des objectifs passés atteints, que peut-on dire de ceux de l’avenir ?

B/- SON AVENIR

Les technologies de l’information et de la communication évoluent et ne


s’arrêtent pas d’évoluer, et le Sénégal ne compte pas que s’en tenir aux
progrès qu’il a atteint au cours des années précédentes. Un certain nombre
de projets et initiatives ont été émis pour pouvoir toujours mettre le Sénégal
au même niveau de compétition mondiale, d’accélérer l’expansion des TIC
et du commerce électronique dans toutes les couches de la population. De
ces projets on trouve par exemple :

B.1/- le projet de la construction d’un cyber village

79
Ce projet est l’idée du Chef de l’Etat Sénégalais qui aura pour objectif de réunir
en un parc technologique à l’entrée de Dakar, des entreprises évoluant dans le
secteur des technologies de l’information et de la communication et de stimuler
le commerce électronique. Cette plate-forme servira à rapprocher le secteur
public du secteur privé, permettra à offrir à ces entreprises un cadre favorable
pour l’épanouissement de leurs activités. Au niveau international, ce parc
technologique donnera une visibilité au Sénégal qui pourra susciter des
investissements étrangers.

B.2/- Le passage à grande échelle des centres multimédias


communautaires (CMC)
L’expansion des centres multimédias communautaires est effective et réelle au
sein des communautés rurales du Sénégal. Toutefois, ce réseau devrait être
élargit encore davantage pour arriver une totale occupation des TIC dans les
quartiers communautaires.il s’avère que la nécessité des CMC se fait plus en
plus sentir, d’où le besoin de renforcer et consolider ces centres en termes de
moyens techniques et financier. C’est pourquoi ce projet a été émis et élaboré.

Un autre challenge se présente encore, le Gouvernement du Sénégal, le


Gouvernement de Suisse et l’Unesco semblent être réellement engagés pour
l’aboutissement de ce projet. En effet après la première étape durant laquelle les
objectifs fixés ont été largement atteints (24 CMC installés au lieu de 20
prévus), les initiateurs se sont immédiatement lancés pour la mise en œuvre de la
seconde étape du projet : lancement à grande échelle. On comprend bien que ce
sera un engouement bien plus actif dans l’installation des Centre multimédias
communautaires.

.B.3/- RENFORCEMENT DE PERFORMANCE D’ORBUS


2000

79
En termes de perspectives, on note l’automatisation (par exemple la facilitation
par l’automatisation des tâches). Lorsqu’une personne amène sa marchandise et
que certains critères sont remplis, notamment la crédibilité, la transparence et la
valeur, le temps ne sera plus à perdre avec des opérations de visite. Le bon
d’enlever peut lui être ôté. Pour les marchandises destinées à l’exportation au
niveau de l’aéroport, déclaration faite, la possibilité est donnée pour obtenir le
bon à embarquer, en attendant que la douane prenne les documents pour pouvoir
finaliser la déclaration. Ce sont ces critères qui sont mis en place et permettent
une autorisation d’enlèvement. Des techniques d’échanges d’informations
électroniques sont placées pour permettre qu’à partir du navire, de transférer
dans le système de la douane toutes les informations concernant les
marchandises destinées au dédouanement. Ce qui permet à la douane d’avoir des
informations claires et précises sur les marchandises à débarquer, pour pouvoir
entamer l’enlèvement de la marchandise du port.

Section 3 : Forces et Faiblesses


Il est vrai que le Sénégal a atteint par rapport à d’autres pays d’Afrique, une
place importante dans la pratique et le développement du commerce
électronique. Mais il présente dans ce secteur des forces et faiblesses dans
différents domaines.

A/- FORCES

L'aptitude des entreprises nationales à utiliser les Technologies de l'Information


et de la Communication (TIC) est un facteur de compétitivité dans un contexte

79
de concurrence mondiale. L’internet réduit les difficultés d'accès au commerce
électronique, permettant ainsi aux entreprises, petites et grandes, ainsi qu'aux
consommateurs de l'utiliser à leur avantage. Le commerce électronique génère
d'ores et déjà un important volume de ventes et de grosses économies pour les
milieux d'affaires.

Aujourd’hui au Sénégal la possibilité est donnée aux entreprises de vendre


leurs produits, biens ou services via l’internet et aux populations d’acheter et
payer leur facture en ligne. Pour les entreprises qui aspirent à une dimension
mondiale sont mis à leur disposition aujourd’hui une plate forme destinée au
commerce électronique. Il s’agit du Trade Point Sénégal qui se présente comme
un atout pour le développement des entreprises sénégalaises et aussi pour
l’économie du Sénégal. De par sa politique d’expansion de ses services, toutes
les régions du Sénégal peuvent se connecter à internet et être à l’heure du
commerce électronique. Surtout que l’accès à internet aujourd’hui est à faible
coût et cela grâce à la SONATEL.

La modernisation les administrations s’avère être un avantage pour


développer les capacités des administrations. Le système GAINDE 2000 a doté
le Sénégal des capacités de rapidité dans les procédures administratives
concernant le dédouanement des marchandises. Un moyen tout aussi important
pour booster l’économie et la productivité administrative du pays. Il ya aussi
l’instauration du guichet unique, qui réunit sur un seul papier toutes les
formalités administratives et en un seul bâtiment.

Le Sénégal dispose aussi d’atouts importants dans les domaines des téléservices
car son cadre juridique et fiscal est très intéressant pour les investissements tant
nationaux qu’étrangers. En effet face à ce secteur émergent plusieurs entreprises
ont été créées et suscitées la création des emplois. Le Sénégal est aujourd’hui le
premier pays africain à se lancer dans le domaine des téléservices et à acquérir

79
une expérience non négligeable. Les atouts du Sénégal en matière de
développement des téléservices sont ainsi réels. Les acteurs qui évoluent dans le
domaine des Technologies de l’information et de la communication montrent
un développement sans précédent d’une économie de services. A ces atouts cela
s’ajoute un réseau important de points d’accès constitué globalement par les
fournisseurs d’accès, les télécentres et cybercafés . Mais il faut dire que la
volonté politique à créer les conditions de l’émergence des TIC au Sénégal est à
souligner et se présente aussi comme atout.

Le développement des CMC dans les zones rurales et périurbaines du Sénégal


concourent à l’expansion, l’appropriation et le développement des TIC. Car les
Centre Multimédias Communautaires (CMC) ont été crées pour garantir l’accès
des communautés rurales aux technologies de l’information et de la
communication et empêcher la fracture numérique. Ce projet est l’initiative de
l’UNESCO et des Gouvernements Sénégalais et Suisse, qui visent à répandre
ces centres sur tout le territoire sénégalais notamment en zone rurale et
périurbains où l’accès aux TIC est quasi difficile.

En effet sur les 20 centres multimédias communautaires prévus, le Sénégal en a


dépassé et construit 24 ; et aujourd’hui onze (11) régions sont connectées à ces
CMC13. Il s’agit de Dakar, Thiès, Saint-Louis, Matam, Diourbel, Fatick, Louga,
Tambacounda, Kaolack, Kolda et Ziguinchor. Il faut dire que grâce à ces centres
multimédias communautaires, quatre cent trois (403) personnes ont été formées
en radio, TIC et gestion. Ce qui dote et augmente le Sénégal d’une ressource
humaine qualifiée et compétitive dans le domaine des nouvelles technologies.
Cette main d’œuvre présente en milieu rural s’avère un atout pour le
développement de ces dernières. Aussi une vingtaine de cyber ont été installés

13
Site Internet : www.dakar.unesco.org/ntci/ntic_cmc.shtml

79
dans ces zones qui sont en plus désormais dotées de douze (12) nouvelles
fréquences radio et treize (13) stations radios.

Vu l’engagement des initiateurs de ce projet et la rapidité dans la création de ces


centres (20 en trois ans et 50 en trois ans selon les estimations prévues), d’ici
les années à venir ce sont toutes les zones rurales du Sénégal qui se verront
connectées aux technologies de l’information et de la communication.
Aujourd’hui les CMC sont en quelque sorte le réseau le plus important d’accès
communautaire aux technologies de l’information et de la communication.

B/- Faiblesses

Dans différents domaines le Sénégal présente encore des faiblesses, qu’il


pourrait peut être à moyen ou long terme palier et passer à une étape supérieur
dans le commerce électronique.

Il est vrai que le gouvernement s’est lui-même engagé pour promouvoir


l’émergence des technologies de l’information et de la communication, mais un
manque de sensibilisation sur les avantages et potentialités du commerce
électronique se fait sentir. Car il faut dire que les sénégalais ce sont certes
familiarisés avec les TIC notamment l’internet, mais en ce qui concerne la

79
pratique du commerce électronique ils semblent inconfiants, hésitants et peut
être pas informés.

Face au problème d’insécurité qui se posait, le gouvernement a fournit des


efforts en adoptant cette loi sur la protection des données a caractère personnel
et celle contre la cybercriminalité. Le commerce électronique malgré cela
semble avancer lentement, dû peut être au fait que cela fait partie d’une pratique
qu’il faudrait inclure dans les habitudes des consommateurs comme celle des
Petites entreprises. Car au Sénégal tout comme dans les autres pays d’Afrique
d’ailleurs, l’habitude à acheter ce que l’on peut voir et toucher se présente
comme un frein de la pratique du commerce électronique.

L’utilisation des cartes de crédit est encore faible au Sénégal malgré la plate-
forme sécurisée de paiement électronique mis en place par le groupe GPS
14
(GAINDE 2000, Paybox et Sonatel multimédia). Le commerce électronique
en direction des consommateurs ne peut se développer de la sorte.

Une question est aussi à poser, qui devrait être pris en compte. Il s’agit de la
protection des enfants face aux informations malsaines déversées à travers le
web. Car aujourd’hui ce sont les jeunes qui se sont mieux intégrés dans ce
développement des technologies de l’information et de la communication. Le
cadre juridique sur le commerce électronique et l’utilisation de l’internet est
appelé à être renforcé sur ce point.

14
Voir Senfacture

79
CONCLUSION

Le commerce électronique est devenu un moyen incontournable voire


révolutionnaire de faire des affaires. Les possibilités offertes par le commerce
électronique en effet sont telles qu’un retour en arrière devient impensable. En
raison de l’interactivité offerte par le commerce électronique, les avantages
retirés par les entreprises et les individus/consommateurs sont mutuellement
renforçant, contribuant ainsi à l’essor même du commerce électronique

Le gouvernement du Sénégal met de plus en plus d’emphase sur le commerce


électronique. Le commerce électronique accapare une place de plus en plus

79
importante. Même s’il est difficile de prévoir avec exactitude l’ampleur de
commerce électronique dans le futur, il est certain que le phénomène est réel et
connaît une croissance exponentielle. C’est la raison pour laquelle le Sénégal
s’active pour adapter les pratiques commerciales, le cadre législatif et les règles
fiscales à cet environnement électronique. Car il estime que le commerce
électronique est un outil primordial pour stimuler la croissance économique et
générer des emplois. De leur côté, les entreprises ne peuvent rester en marge de
cette nouvelle dynamique commerciale : elles se doivent de capitaliser sur les
avantages substantiels dérivés du commerce électronique.

Les enjeux et défis sont certainement considérables mais le refus ou l’hésitation


aujourd’hui n’est pas une solution viable et le retard actuel observé au niveau
des entreprises et tout particulièrement des PME, surtout en Afrique et
particulièrement au Sénégal devrait être comblé aussi rapidement que possible.
Le commerce électronique est devenu un moyen incontournable pour la conduite
des affaires.
Les gouvernements l’ont compris, celui du Sénégal pour notre cas a montré sa
volonté politique de développer ce secteur à travers les différents projets qui
sont pour la plupart atteint. Depuis l’adoption des technologies de l’information
et de la communication, le Sénégal connaît un essor important non négligeable
par rapport aux années précédentes et aux autres pays africains.

Le Trade Point Sénégal, plate-forme mis en place pour introduire, populariser et


développer le commerce électronique au Sénégal, ORBUS 2000 système de
dédouanement électronique, Senfacture plate-forme de paiement électronique
sécurisée, centre multimédia communautaire (CMC) sont autant d’actions entre
autres mis en œuvre par le gouvernement du Sénégal pour le développement du
commerce électronique. Des efforts ont été fournis et les retombés sont visibles
et appréciables. Il est vrai que le Sénégal a fait un pas de plus dans le fossé

79
numérique qu’existe entre les pays développés et ceux en voie de
développement. Mais certains points sont encore à réviser, étudier et améliorer
pour pouvoir avancer davantage dans ce domaine des TIC (commerce
électronique), qui n’arrête pas de progresser.

Notons qu’une culture ouverte aux technologies de l’information et de la


communication (internet) s’est au fur et à mesure adoptée au Sénégal.
Seulement naviguer sur internet n’équivaut pas à être prêt à acheter. Les gens
naviguent le plus souvent pour trouver des informations et communiquer ;
Acheter sans connaître ou voir celui à qui l’on remet son argent est un sujet
d’hésitation et apparaît comme un risque important aux yeux les
internautes/consommateurs. Ceux qui utilisent aujourd’hui cette pratique sont
des gens informés et intéressés par la rentabilité que peut procurer cette forme
d’échange commercial. Le pouvoir public devrait encore s’atteler dessus y
compris les entreprises qui offrent et développent ces technologies.

Car L’acheteur n’achètera facilement que par un moyen de paiement facile


d’accès qu’il jugera sécurisé. N’oublions pas que la majorité des internautes au
Sénégal utilisent les cybercafés où accéder à un compte électronique est un
risque du fait des logiciels malveillants installés consciemment ou non par des
individus de même nature. Aujourd’hui un moyen de paiement très
révolutionnaire permet aux gens de réduire au grand maximum ce risque.
Quoiqu’il en soit une culture ouverte au commerce électronique (surtout le côté
achat en ligne) et l’utilisation du paiement électronique aideront à changer les
mentalités. C’est en cela que les entreprises et les gouvernements sont
interpellés, qui peuvent effectuer une sensibilisation accentuée auprès des
populations dans le but de les rassurer et les encourager à se lancer dans cette
opportunité technologique offerte.

79
Au regard de tout cela, nous avons pensé à faire des propositions réparties dans
le tableau ci-après.

Propositions
.
Domaine Proposition / Mesure

 Instaurer et organiser des journées portant sur


le sujet : le commerce électronique, différent
chaque année ; au cours de laquelle les
entreprises de la place pourront présenter leurs
services en ligne et expliquer leurs avantages.

79
Faire connaître les
enjeux, informer,  Effecteur une sensibilisation au niveau
sensibiliser, mettre en national sur les enjeux de l’internet et du
œuvre et s’organiser commerce électronique.

 Mettre la population tout comme les PME en


confiance, en instaurant par exemple un prix du
commerce électronique. Cela pourra motiver
les entreprises hésitantes à avant tout se lancer
dans ce système d’échange commercial
électronique.

 En adoptant des lois qui protègent les mineures


contres les informations malsaines que regorge
le web
Renforcer la sécurité  Les entreprises la SONATEL ou la SUDATEL
présent sur le marché de l’internet au Sénégal
peuvent réfléchir à un service sur internet qui
donnerait la possibilité aux parents de filtrer
pourquoi pas bloquer les informations que
reçoivent leurs enfants sur internet.

79
INTRODUCTION ……………………………………………………………………………..1

Partie I Cadre Théorique et Méthodologique………………………………………………….3

Chapitre 1 : Cadre Théorique………………………………………………………………4

A/- Problématique………………………………………………………………………..4

B/ - Méthode de travail …………………………………………………………………..4

C/ - Objectifs de l’étude. ………………………………………………………………….5


D/- Revue Littéraire………………………………………………………………………5

Chapitre 2 : Cadre Méthodologique………………………………………………………..6

A/ - Recherche Documentaire.…………………………………………………………...6

B/- Difficultés Rencontrées...…………………………………………………………….6

Chapitre 3: Commerce au Sénégal: Structure d'appui au commerce cas de la Chambre de


Commerce d'Industrie et d'Agriculture de Dakar (CCIAD)
……………………………………………………………………………………….8

A/ – Historique, présentation et organisation.…………………………………………….8

A.1/- Historique……………………………………………………………………..8

A.2/- Présentation………………………………………………………………… …9

A.3/- Organisation……………………………………………………………… … ..9

B/ – Missions et Activités ……………………………………………………………… 10

B.1/- Missions……………………………………………………………………… 10

B.2/- Activités……………………………………………………………………. .. 11

Partie II : Cadre Analytique......................................................................................................14

Chapitre 1: Historique et Définitions du commerce


électronique……………………………………………………………… …………………..15

A/- Historique..................................................................................................................15

B/- Définitions................................................................................................................ 17

Chapitre 2: Développement du Commerce


Electronique…………………………………………………………………………………..21

79
Section 1: Evolution des Technologies de l'Information et de la Communication:
Notamment l'Internet………………………………………………………………………… 24
A/- Les différents types d'échanges commerciaux……………………………………. 26
A.1/- Business to Business (B2B……………………………………………………... 26
A.2/- Business to Consumer (B2C)………………………………………………………… 27
A.3/- Consumer to Consumer (C2C)…………………………………………………… 27
B/ - Les autres types d’échanges commerciaux ……………………………………….. 28
B.1/- Consumer to Business (C2B) ………………………………………………… 28
B.2/- Business to Administration ……………………………………………………… 29
B.3/- Consumer to Administration (C2A) ……………………………………………29

Section 2: les Défis du Commerce Electronique…………………………………………..30


A/- Le Domaine Technologique ………………………………………………………. 30
B/- Le Domaine Transactionnel………………………………………………………… 31
C/- Le Comportement d'Achat……………………………………………………………38
D/- Le Marché de la Publicité…………………………………………………………….39

Section 3: Les Acteurs du Commerce Electronique……………………………………..40


A/- Les pures players …………………………………………………………………41
B/- Les entreprises de vente à distance………………………………………………… 41
C/- Les grossistes et les industriels…………………………………………………….....43
D/- Les entreprises de service…………………………………………………………. ... 43
E/ Les détaillants traditionnels ou click et magasin…………………………………… 44

Chapitre 3: Le Commerce Electronique au Sénégal…………………………………………45


Section 1: les Technologies de l'Information et de la Communication au Sénégal……45
A/- Naissance du commerce électronique au Sénégal…………………………………52
B/- Opérateur du commerce électronique au Sénégal…………………………………..54

Section 2 : Son développement et son avenir au Sénégal……………………………… .. 59


A/- Son développement………………………………………………………………… 59
A.1/- ORBUS 2000 : système de collecte électronique des documents du commerce
extérieur………………………………………………………………………………………60
A.2/- TRADEX…………………………………………………………………………63
A.3/- CORUS...………………………………………………………………………...63
B/- Son avenir…………………………………………………………………………... 67
B.1/- Le projet de construction d'un cybervillage…………………………………….. 67
B.2/- Le passage à grande échelle des Centres Multimédias Communautaires (CMC)
….................................................................................................................................. 67
B.3/- Renforcement de Performance d'ORBUS 2000………………………………68

Section 3 : Forces et Faiblesses………………………………………………………….. 69


A/- Forces……………………………………………………………………………….... 69
B/- Faiblesses…………………………………………………………………………… 72

CONCLUSION…………………………………………………………………………… 74
Tables de Matières………………………………………………………………………… 78

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