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PSI - Lycée Bellevue Devoir Maison n˚5

Sciences Physiques Pour le jeudi 4 novembre 2010


Devoir Maison n˚5

À rendre pour le jeudi 4 novembre 2010

Électrostatique

I Énergie électrostatique d’un système de charges ICARE PSI 99


On considère, dans un milieu assimilable au vide, une distribution de charges de densité volumique
uniforme ρ contenue entre deux sphères concentriques de rayons R1 et R2 > R1 .
1. Exprimer la charge totale Q de cette distribution en fonction de ρ, R1 et R2 . Calculer Q.
2. Déterminer le champ électrique produit par cette distribution en tout point de l’espace repéré par

− →
− →

rapport au centre des sphères. On le notera E 1 (r) pour r ≤ R1 , E 2 (r) pour R1 ≤ r ≤ R2 et E 3 (r)
pour r ≥ R2 .
3. En déduire la distribution du potentiel électrique V (r) dont l’origine est prise à l’infini.
4. Écrire la relation liant l’énergie électrostatique Ue de ce système de charges à sa densité volumique ρ
et au potentiel V (r). En déduire l’expression de Ue en fonction des seuls paramètre Q, R1 , R2 et ε0 .
Calculer Ue .
5. En faisant tendre R1 vers R2 , déduire de l’expression de Ue l’énergie électrostatique d’une charge Q
uniformément répartie sur une sphère de rayon R.
Lorsque R1 est nul, on obtient
3 Q2
Ue =
20πε0 R2
6. On modélise l’électron sous la forme d’une sphère de rayon Re et de charge uniformément répartie en
volume. Son énergie électrostatique étant entièrement récupérable lors de la conversion de sa masse
en énergie, quelle est la valeur de son rayon Re ?

Données numériques :

ρ = 3, 4.1030 C.m−3 ; R2 = 2R1 = 2.10−15 m


ε0 = 8, 84.10−12 F.m−1 ; e = −1, 6.10−19 C
me = 9, 1.10−31 kg ; c = 3.108 m.s−1

Tristan Brunier Page 1/4 Année 2010-2011


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II Dipôle électrostatique ESIM 96


Le problème aborde quelques aspects des dipôles électriques. Dans une première partie on étudiera le
champ électrostatique et le potentiel créés par un dipôle rigide. La deuxième partie abordera le mouvement
d’une particule chargée plongée dans le champ d’un dipôle.

II.A. Dipôle électrostatique dans le vide


Pour toutes les applications, on suppose l’espace rapporté à un repère orthonormé galiléen Oxyz dont
les vecteurs unitaires des axes Ox, Oy et Oz sont notés respectivement ~ux , ~uy et ~uz . À un point M
−−→
quelconque, on associe des coordonnées cartésiennes x, y, z ainsi que le vecteur −

r = OM = r ~ur , r étant
la norme de −→
r.
On considère un ensemble de deux charges ponctuelles fixes : −q en N(0, 0, −a/2) et +q en P (0, 0, a/2),
a et q étant des quantités positives.
1. Donnez l’expression du moment dipolaire électrique − →
p de cette distribution de deux charges, en
fonction de q, de a et de ~uz .
2. Calculer le potentiel électrostatique crée par ce dipôle en un point M, situé à très grande distance
du dipôle (r ≫ a). (On utilisera les coordonnées sphériques r, θ, ϕ avec θ = (~uz , ~ur )).
3. En déduire les composantes (en coordonnées sphériques) du champ électrostatique créé par ce dipôle.


Trouver une relation exprimant le vecteur champ électrostatique E en fonction de −→
r et −→p.
4. Déterminer l’équation des lignes de champ sous la forme d’une relation entre r et l’angle θ.
5. Le dipôle (toujours rigide) est maintenant plongé dans un champ électrostatique extérieur. Quelles
sont les actions subies par ce dipôle ?


6. Application. Une molécule polarisable plongée dans un champ électrique E ext acquiert un moment


dipolaire induit −
→p = αε0 E ext .
−−→
On considère un dipôle − →
p1 = p1 ~uz placé en O et une molécule polarisable placée en M avec OM =
zM ~uz .
Exprimer en fonction de zM la force exercée par le dipôle sur la molécule, préciser si cette force est
attractive ou répulsive.

II.B. Mouvement d’une particule chargée plongée dans le champ électrosta-


tique d’un dipôle
On étudie dans le plan (O, ~ux, ~uy ) le mouvement d’une particule de masse m, de charge Q dans le
champ d’un dipôle électrostatique de moment − →p = p ~ux placé en O, p étant positif.
Cette particule se trouve à l’instant de date t au point M repéré par les coordonnées polaires r, θ. Les
conditions initiales sont les suivantes :
( (
r(0) = r0 ṙ(0) = 0
et
θ(0) = 0 r(0) θ̇(0) = v0 > 0

où ṙ et θ̇ représentent les dérivées premières de r et θ par rapport à t.


7. Écrire, à partir de la relation fondamentale de la dynamique, deux équations vérifiées par r, θ et
pQ
leurs dérivées par rapport au temps. On posera k = .
4πε0 m
8. Écrire alors une troisième équation, vérifiée par r, θ et leurs dérivées par rapport au temps, traduisant
la conservation de l’énergie mécanique que l’on notera E.

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9. Déduire des trois équations précédentes une équation ne contenant que r et ses dérivées par rapport
aux temps. Intégrer cette équation et donner l’expression de r en fonction de t, m, r0 et E. Discuter
suivant le signe de E.
10. On considère alors le cas particulier pour lequel la trajectoire de la particule est circulaire. Quelle est
dans ce cas la valeur de E ? Décrire le mouvement de la particule et calculer sa période T en fonction
de v0 , r0 et de l’intégrale définie par
Z π/2

I= √
0 cos θ

Thermochimie

III Vaporéformage du méthane Mines-Ponts MP 05


Le dihydrogène peut être obtenu par électrolyse de l’eau mais sa production la plus importante en
tonnage est issue du vaporéformage du méthane. Cette transformation, réalisée à 800°C sous une pression
de 35 bar, peut être décrite par l’équation de réaction suivante :

CH4 + 2 H2 O ⇋ CO2 + 4 H2

Dans les conditions opératoires, tous les constituants sont sous forme gazeuse.
Données à 298 K

CH4 (g) H2 O(g) CO2 (g) H2 (g)


∆f H 0 (kJ.mol−1 ) -74 -242 -393 0
0
Cp,m (J.mol−1 .K−1 ) 35 33 45 27

Les capacités calorifiques molaires isobares seront supposées constantes dans les intervalles de tempé-
rature considérés.
1. Quel nom porte la grandeur ∆f H 0 ?
2. Pourquoi ∆f H 0 (H2 , g) = 0 ?
3. Calculer la valeur de l’enthalpie standard à T = 298 K, ∆r H 0 (298 K), attachée à l’équation de
vaporéformage.
4. Justifier à l’aide de la loi de Kirchhoff le fait que ∆r H 0 ne dépende que très faiblement de la
température (de l’ordre de 5.10−2 kJ.mol−1 par degré à 298 K).
5. (a) Quelles sont les conditions thermodynamiques qui doivent être réunies pour que ∆r H 0(298 K)
corresponde à une quantité de chaleur échangée ?
(b) Préciser alors si la réaction de vaporéformage est endothermique ou exothermique.
Pour évaluer les besoins énergétiques associés au vaporéformage, on pose les hypothèses suivantes :
⋆ la transformation est effectuée dans une enceinte fermée parfaitement adiabatique, à pression
constante P = 35 bar, le méthane et la vapeur d’eau étant introduits en proportions stœchiomé-
triques ;
⋆ on suppose que la transformation est totale et que l’effet thermique dû à celle-ci se traduit uni-
quement par une baisse de la température des produits.
6. Calculer la valeur approximative de la température finale du système dans le cadre de ces hypothèses.
Commenter.

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IV Sorbetière et eau salée : encore !


Avant que les compresseurs ne soient utilisés, les sorbetières étaient maintenues à très basse température
grâce à un mélange d’eau salée et d’eau sous forme de glace. La température atteinte par le mélange est
alors bien inférieure à 0°C sous la pression atmosphérique.
On donne :
⋆ M(Na) = 23 g.mol−1 ; M(Cl) = 35, 5 g.mol−1 ; M(H2 O) = 18 g.mol−1 ;
⋆ ρ(H2 O, ℓ) = 1000 kg.m−3 , ρ(H2 O, s) = 910 kg.m−3 ; la saumure saturée contient 350 g.L−1 de NaCl(s) ;
⋆ Cp,m(H2 O, ℓ) = 75 J.mol−1 ; Cp,m(H2 O, s) = 70 J.mol−1 ; Cp,m(Na+ , aq) = 13 J.mol−1 ;
Cp,m(Cl− , aq) = 10 J.mol−1 ;
⋆ H2 O(s) ⇋ H2 O(ℓ) ∆r H10 = L0fus = 6 kJ.mol−1 ;
+
⋆ NaCl(s) ⇋ Na (aq) + Cl− (aq) ∆r H20 = ∆diss H 0 = 4 kJ.mol−1 ;

1. On considère un équilibre à t = 0°C sous P 0 = 1 bar entre de l’eau solide (glace) et de l’eau liquide.
Donner une relation entre les potentiels chimiques standard de ces espèces à 273 K.
2. Sous une pression P 0 = 1 bar, on considère un équilibre entre de l’eau liquide salée et de l’eau solide
(glace). Quelle est alors la relation entre les potentiels chimiques standard de l’eau liquide et solide
à la température T . On introduira la fraction molaire en eau liquide, notée x, dans le mélange {eau
liquide + sel}.
3. En faisant un développement limité au premier ordre de la relation précédente pour T au voisinage
de T0 = 273 K, montrer que
0
RT ln x = (T − T0 )∆r Sfus
où ∆r Sfus
0
est l’entropie standard de la réaction à 273 K

H2 O(s) ⇋ H2 O(ℓ)

4. En déduire que
T − T0 0
RT ln x = Lfus
T0
Comment évolue la température d’équilibre T de la glace avec l’eau salée lorsque la concentration
en sel augmente ?
5. On dispose de 1 kg de glace sèche à 0°C. On ajoute 175 g de NaCl(s) et on agite. Dans l’état final,
on a 500 g de glace à la température T en équilibre avec 500 g d’eau liquide saturée en NaCl. La
transformation s’effectue à pression constante P = P 0 = 1 bar.
(a) Déterminer la température d’équilibre T .
(b) En déduire la chaleur reçue par le mélange au cours de la transformation. Commenter.

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