AVRIL 2014
I. INTRODUCTION
I.1.Contexte et justification
I.2. Objectif
Cet exercice trouve son utilité dans la place de choix occupée par les indications
géographiques dans la mondialisation des marchés comme outil juridique et de structuration
professionnelle et comme réponse à des besoins stratégiques. Les indications géographiques
permettent aussi une construction des filières, la crédibilisation des marchés et un
positionnement des produits labélisés.
II.3.1. Relief
II.3.2. Hydrographie
II.3.3. Géologie
Le climat est du type tropical humide marqué par deux saisons d’inégales
longueurs : une longue saison des pluies allant de Mars à Octobre et une courte saison sèche
de Novembre à Février. L’analyse de la pluviométrie sur les cinq dernières années montre une
bonne répartition des pluies et un bouleversement du cycle des pluies depuis 2012 avec des
pluies pendant les saisons dites sèches. La moyenne annuelle des précipitations se situe autour
2000 mm d’eau avec des températures oscillant entre 18 et 25oC.
II.3.5. Végétation
Le nom utilisé dans le commerce local est l’huile rouge ou huile de palme du
village et en langue locale on le nomme « Va’ah Mbe komako». Il bénéficie ainsi du nom
scientifique du palmier à huile qu’est « Élaeis guinnensis » puisqu’étant le produit de ce
dernier.
III.1.2. Description du produit
L’huile de palme du village Komako est sous une forme liquide, fine et de couleur
rouge vive avec un bon gout et exempt de source de maladies. Elle provient des vieux pieds
de palmier de la variété Dura ayant en moyenne 30 ans de vie. Cette huile est obtenu par une
pratique ancienne d’extraction de l’huile très répandue dans le village Komako qui est celle
du piétinement des noix et chauffage des extraits pour permettre le départ de l’eau pour laisser
une huile de qualité supérieure. La grande production se situe entre Mars et Mai et la faible
production entre Juin et Octobre. L’autre variante de l’huile rouge est obtenu avec les
appareils surtout pour les variétés américaines de Tenera qu’ils appellent en langue locale
« Va’ah america ». Les caractéristiques spécifiques de l’huile rouge du village komako sont la
faible coagulation, sa bonne durée de conservation, sa bonne saveur et sa couleur rouge vive
recherché dans les mets comme le Koki, la sauce jaune et les différents rites traditionnels.
Cette huile rouge est produite dans le departement mais la production de quantité et de
qualité vient du village Komako caractérisé par son enclavement très poussé; ce village se
trouve dans une cuvette inondée sous un couvert forestier dense. L’aire historique de
production de cette huile était tout le Haut-Nkam, le Moungo, et le Nkam mais avec
l’évolution dans le Haut-Nkam, les caractéristiques du climat et des sols ont permis que
Komako reste le seul lieu de prédilection de cette précieuse huile.
Tous les hommes, les femmes et les jeunes produisent cette huile et les quantités
peuvent être estimées à environ 45000 litres par an avec des prix variant entre 600 et 850 F le
litre. Le paramètre prix n’est pas très utilisé par les producteurs mais la particularité sur le
marché est que cette huile est vite écoulée. Les producteurs vendent surtout sur les marchés
du departement aux revendeurs et aux ménages venant de tous les coins de la région de
l’Ouest.
La position géographique en basse altitude, la présence des cours d’eau, le couvert forestier et
la technique d’obtention sont des arguments permettant d’expliquer la particularité de cette
huile.
Le nom utilisé dans le commerce local et national est Café robusta d’altitude avec
un nom en langue locale qu’est « Ka’afi majong ». Le nom scientifique est Coffea arabica.
Le produit vendu est des grosses cerises séchés et décortiqués de forme ovales et
de couleur verte et ayant moins de résidus nocifs. Ce café a un arome particulier selon les
consommateurs. Les cerises séchées sont achetées en général aux producteurs par une
coopérative au nom de SOCABA, qui va décortiquer et conditionner pour les revendre. La
structure est semi industriel et la production se situe entre Janvier-Juin. Ce produit est
spécifique par rapport aux autres cafés par sa couleur verte, ses gros grains et son arome.
Le terme Café robusta d’altitude est utilisé depuis 2004. Il est venu du Feu Charles,
ancien fonctionnaire, coordonnateur ASPA et secrétaire exécutif du CICC. Le café robusta est
connu depuis les temps anciens avec son introduction dans la zone.
Il est produit dans l’arrondissement de Bandja et ses environs (Col Batié, Fondanti et
Bafang). L’aire actuelle de production est caractérisée par sa moyenne altitude avec ses sols
ferralitiques argileux et limoneux par endroit et une végétation de savane avec quelques
couverts d’arbustes en proie à l’habitation grandissante. Elle correspond à l’aire de l’origine
historique du produit qui n’a pas trop souffert de l’abandon des caféières des années 1990.
Au niveau local comme national, le produit est appelé cacao parce que ne portant pas
encore un nom spécifique. Il bénéficie de l’appellation scientifique Théobroma cacao et de
l’appellation locale « Ka’aka ».
Les fèves sont marronnes, grosses avec une forme arrondie et une texture fine. Elles
proviennent des anciens Criollo et après la fermentation, les fèves sont séchées avant la vente.
La production en cabosses n’est pas très abondante mais le nombre de fèves est important.
Les cacaoyers produisant ces fèves sont élancées, très résistants aux maladies, ayant une
production temporaire de deux fois par an.
N.B. La période de la descente ne nous a pas permis d’avoir de bonnes illustrations des
cabosses et des fèves de l’IG dans les cacaoyères visitées.
III.3.3. Histoire du nom, notoriété, antériorité
Pour ce produit, il n’y a pas de nom spécifique excepté le terme générique de cacao
adopté depuis longtemps.
Cette zone est située dans l’arrondissement de Kekem à quelques kms de la réserve de
Santchou, électrifiée mais l’enclavement ne favorise pas l’écoulement des produits. C’est une
zone forestière avec un réseau hydrographique très important et des sols argileux fertiles et
propices à l’agriculture. La localité de Foyemtcha est dans une cuvette avec des sols bien
couverts.
Quelques membres du GIC AMOFO produisent ces fèves mais ne les séparent pas des
autres avant de vendre. Les quelques uns qui séparent les vendent au même prix (1000-1150 f
le kg à l’heure actuelle). Ceci dit la quantité de grosses fèves représente environ 20% de la
production de la zone. Le cacao est vendu sous forme de vente groupée sur le marché de
Foyemtcha à différents exportateurs, deux fois par mois par simple négociation.
Ce cacao est de bonne qualité parce que les caractéristiques physico chimiques des
sols, la pluviométrie et l’humidité relative de la zone sont propices au développement de la
culture à coté du dynamisme de la population.
LA VOIX DU PAYSAN (2001) Recueil des fiches techniques pour l’entrepreneur rural.
SAILD, Cameroun. 226p.
Fait à Bafang le