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DECEMBRE 2000
SOMMAIRE
Introduction……………………………………………………………………………………8
d. améliorer la condition des filles et les femmes et leur assurer plein accès à la
santé, à la nutrition, à l’éducation, à la formation, au crédit, à la planification familiale,
aux soins prénatals, à l’accouchement sous surveillance médicale et les orienter vers
les services hospitaliers compétents et aux autres services de base…………………16
1
f .garantir la priorité au développement du jeune enfant ; un accès universel à
l’éducation de base ; une réduction du taux d’analphabétisme chez les adultes ; une
formation professionnelle et la préparation, et la préparation à un travail et une
acquisition plus poussée des connaissances, de compétences de valeurs par tous les
moyens accessibles des soins appropriés dans u milieu familial de remplacement ou
les placer en institution……………………………………………………………………..19
g. prêter une attention particulière spéciale aux enfants vivant dans des conditions
particulièrement difficiles, notamment en mettant fin à leur exploitation par le travail et
en luttant contre l’abus des drogues, du tabac et de l’alcool chez les jeunes….…….20
h. assurer une protection spéciale aux enfants en temps de conflit armé et jeter les
fondements d’un monde pacifique en promouvant les valeurs de paix, de tolérance et
la compréhension du dialogue…………………………………………………………….24
Annexes……………………………………………………………………………………..30
2
I. Introduction et données générales
Ce programme a été soutenu par l’élaboration d’un « Plan d’action pour la survie, la
protection et le développement de l’enfant » dans lequel figure les objectifs retenus
pour la décennie 90.
- Une enquête portant sur la santé de la mère et de l’enfant s’est déroulée en Algérie
en 1992, sur initiative du Ministère de la Santé et de la Population et exécutée par la
Direction Nationale des Statistiques, en collaboration avec le projet « Pan arabe pour
la promotion de l’enfance » (PAPCHILD). Cette enquête a bénéficié de la contribution
financière, entre autres de l’Agfund, du Fnuap, de l’OMS et de l’Unicef ; elle avait
pour objectif de fournir les données détaillées sanitaires, démographiques et
environnementales nécessaires pour l’élaboration des plans et politiques et
programmes qui assurent la promotion et la protection de la mère et de l’enfant.
- Trois années après la réalisation par la partie algérienne de l’enquête « Pan Arab
Project CHILD » (Papchild) une enquête nationale à indicateurs multiples sur les
3
objectifs à la mi- décennie (MDG) a été effectuée en 1995. Ses résultats ont permis
d’ajuster certains objectifs notamment de réduction des disparités régionales.
Les taux de scolarisation à l’école fondamentale (TSF), qui concerne les enfants de 6
à 14 ans étaient de 89%.Il était de 92% pour les garçons et de 86% pour les filles, de
96% en milieu urbain et de 83%en milieu rural. Dans ce dernier, l’écart se creuse
entre les filles (76%) et les garçons (89%).
Le taux brut de scolarisation à l’école primaire (TBS) était de 99%. Il était de 102%
pour les garçons et de 95% pour les filles, plus élevé en milieu urbain (102%) qu’en
milieu rural (96%). Le taux d’enfants scolarisés à 6ans, âge réglementaire d’entrée à
l’école était de 86%. Il était analogue pour les deux sexes et pour le milieu urbain
(86%) et rural (85%).
Les causes de disparités en matière de fréquentation scolaire entre les filles et les
garçons sont liées, dans certaines régions (Grand Sud, Hauts- Plateaux où l’habitat
est éparse) à l’éloignement de l’école du domicile familial, au manque de transport, et
à l’inexistence de cantines scolaires
Enfin, les questions relatives à la situation des enfants nomades, les droits de l’enfant
réfugié, le système judiciaire pour mineurs notamment dans le cadre de l’application
de règles et réglementations spéciales réprimant les activités terroristes et
subversives, la prévention par les mesures appropriées dans la plus large mesure
possible, l’incidence préjudiciable de la violence ambiante et l’augmentation du
nombre d’enfants devenus orphelins, ont fait l’objet d’observations finales.
5
Les résultats des diverses études et enquêtes ont été mis à la disposition des
partenaires et/ou ont été édités et diffusés le plus souvent par le biais des sessions
d’information auprès du personnel concerné (personnel de santé, éducatif et les
ONG).
2. Durant la décennie 90, de nombreuses mesures ont été adoptées avec la mise en
œuvre d’une budgétisation stricte des programmes de la mère et de l’enfant,
l ‘amélioration du système d ‘information avec l’adoption de nouveaux textes
réglementaires et la mise en place de nouveaux supports d’information, la finalisation
d’un plan ORSEC en prévision des catastrophes naturelles et l’implication de plus en
plus importante du mouvement associatif dans la réalisation des plans d’actions.
- Mise en place, au courant du mois de décembre 2000 d’un SAMU pour les
Enfants.
4. Un projet de mise en place d’un observatoire des droits de l’enfant est à l ‘examen
par les autorités nationales compétentes.
6. Par ailleurs, une meilleure coordination entre les secteurs concernés par l’enfance
a été initiée durant la décennie 90 et s’est notamment concrétisé par la création d’un
«comité de suivi et de coordination du programme Algérie- Unicef » en 1998 qui
regroupe, le Ministère de Affaires Etrangères, le Ministère de la Santé et de la
Population, le Ministère de l’Education Nationale, le Ministère du Travail et de la
Protection Sociale, le Ministère de la Jeunesse et des Sports, le Ministère de
l’Intérieur et des Collectivités Locales, le Ministère de la Communication et de la
Culture, le Ministère chargé de la Solidarité Nationale ainsi que le mouvement
associatif.
7
Article 36 : niveau international
L’Algérie a ratifié, outre la convention internationale des droits de l‘enfant, toutes les
conventions internationales et régionales visant la protection de la mère et des
enfants, parmi lesquels :
- La convention 182 portant interdictions des pires formes de travail des enfants
ratifié le 3 décembre 2000
- La Convention sur le travail de nuit des enfants (industrie), (1962)
- La Convention sur l’âge minimum (agriculture), (1962)
- La Convention sur le travail forcé, (1962)
- La Convention (révisée) sur l’âge minimum (travail maritime), (1962)
- La Convention sur l’examen médical des adolescents (industrie), (1962)
- La Convention sur l’examen des adolescents (travaux non- industriels), (1962)
- La Convention sur l’âge minimum (1984).
Introduction
Devant cette situation, le souci constant de l’Etat a été de multiplier les créations
d’emplois, d’introduire la scolarisation obligatoire et gratuite pour tous les enfants, de
multiplier les infrastructures sanitaires et de les doter de moyens appropriés en vue
d’assurer une couverture sanitaire gratuite à tous, enfin, de mettre en place un
système de sécurité sociale au bénéfice de la quasi-totalité de la population.
La scolarisation des filles a progressé de façon encore plus remarquable puisque leur
taux de participation dans les effectifs scolarisés est passé de 37,4% en 1966 à
8
44,2% en 1987 dans le primaire, de 29,0% à 40,5% dans le cycle moyen, de 25,3% à
44,4% dans le secondaire.
En 1986, la brutale et très forte détérioration des termes de l’échange (baisse de 40%
des prix internationaux des hydrocarbures qui constituent l’essentiel des recettes
d’exportation du pays) a entraîné de fortes tensions sur la capacité d’importation du
pays et un gonflement de la dette extérieure en même temps qu’elle a engendré des
déséquilibres budgétaires.
Pour juguler la crise, née de la chute des prix des hydrocarbures, de profondes
réformes ont été introduites depuis la fin de la décennie quatre-vingt, dans le but
d’accroître le degré de performance de l’économie. Un grand nombre d’entreprises
publiques a été rendu plus autonome, le secteur de l’agriculture a été restructuré, le
système des prix réaménagé, les investissements nationaux et étrangers encouragés
et le commerce extérieur progressivement libéralisé.
Les résultats de ces programmes ont été très encourageants au plan macro-
économique et ont permis de juguler le processus de dégradation économique
observé depuis 1986. C’est ainsi que le PIB, qui avait régressé de 2% puis de 1% en
1993 et en 1994, a affiché un taux de croissance annuel moyen de +3,4% entre 1994
et 1998 (soit 3,8% en 1995, 3,8% en 1996, 1,1% en 1997 et 5,1% en 1998). Dans le
même temps, l’inflation a sensiblement baissé, passant, en moyenne annuelle, de
29% en 1994 à 18,7% en 1996 puis à 5% en 1998. En outre, le retour à l’équilibre
budgétaire a été réalisé dès 1996, dans la mesure où le solde, en proportion du PIB,
est passé de –4,4% en 1994 à +2,4% en 1997.
9
Il reste néanmoins vrai que de nombreuses entreprises (de dimension locale, pour
l’essentiel), ont été fermées à l’issue de coûteuses opérations d’assainissement. Cela
a entraîné la mise au chômage de quelques 250.000 travailleurs au cours de ces trois
dernières années. Cependant, les travailleurs compressés pour raisons économiques
bénéficient du dispositif d’assurance chômage mis en place à cet effet.
Dans le domaine social, des progrès notables ont été enregistrés. Néanmoins, des
efforts supplémentaires restent à entreprendre dans la mesure où des tensions
persistent dans le domaine de l’emploi et de la protection des couches de la
population les plus défavorisées, notamment les jeunes. Dans cette perspective et
dans le contexte des ajustements mis en œuvre, de nouveaux dispositifs ont été
définis et mis en application depuis 1995, en direction notamment des personnes
sans revenus et des jeunes.
Pour assurer l’accès à l’information des droits fondamentaux de l’enfant, des actions
ont été concrétisées, parmi lesquelles :
- l’élaboration en partenariat avec l’Unicef d’un guide portant sur les droits de
l’enfant, édité en langue nationale et française ;
- l’organisation d’une caravane animée par des enfants chargés de vulgariser les
principes des droits qui leurs sont reconnus au niveau des collectivités locales et dont
les activités ont fait l’objet de documentaires audio- visuels réalisés avec le soutien
de l’Unicef.
11
Celles- ci ont apporté une contribution certaine, grâce à leur travail de proximité
(école notamment) mais aussi à travers les médias (presse, radios, télévision).
1. La lutte contre les maladies infantiles constitue une priorité de santé publique
dons le cadre des programmes de santé maternelle et infantile et de l'introduction
récente de la prise en charge intégrée des maladies de l'enfant.
2. L'accès aux soins et aux médicaments sont gratuits pour les enfants dans les
structures de santé publique de même que l'ensemble des prestations qui entrent
dans le cadre des programmes nationaux de prévention.
12
1. La malnutrition sévère des enfants qui avait progressé de 1,5% en 1992 à 3% en
1995, est en voie de régression et touche actuellement 1,8% des enfants. La
malnutrition modérée a également régressé de 10% en 1995 à 7,8% en l'an 2000.
2. Afin d’assurer une nutrition convenable et d’éviter une baisse drastique du niveau
de vie de la population et par conséquent des enfants, de nombreuses mesures ont
été adoptées et des dispositifs de protection et de promotion de l’emploi ont été mis
en place, parmi lesquels :
En 1997, le PIB par tête s‘est élevé à 1630$. Dans le domaine des revenus, les
pouvoirs publics ont sensiblement relevé le niveau du SNMG (salaire national
minimum garanti) par paliers successifs. Il est ainsi passé de 4.000 à 6.000 DA entre
1995 et 1998, soit un gain de 50%, dans un contexte de réduction progressive de
l’inflation. Le SNMG passera à 8.000 DA en janvier 2001. Cette évolution a permis
d’atténuer la dégradation du pouvoir d’achat des familles disposant de bas revenus.
- L’assurance chômage.
Par ailleurs, la CNAC entend agir dans le sens de la réinsertion des travailleurs
compressés en leur organisant des formations de reconversion de façon à augmenter
leur employabilité, ou en les assistant dans la création d’activité pour leur propre
compte, notamment à travers la promotion de micro-entreprises.
13
- Les dispositifs de promotion d’emplois en direction des jeunes.
D’autres dispositifs ont été mis en place qui visent en priorité les jeunes et
s’adressent aussi bien aux chômeurs sans qualification qu’à ceux qui peuvent
disposer de diplômes universitaires.
14
La subvention accordée dans le cadre des ESIL est destinée à couvrir les coûts
salariaux, mais elle est, en même temps, assortie de la condition de permanisation
d’une partie des jeunes, employés dans les entreprises.
(v) Le micro-crédit
1
Les principales composantes de ce programme consistent en des travaux d’entretien du réseau routier, des
chemins de wilaya et des chemins communaux, des travaux agricoles et sylvicoles, des travaux hydrauliques
(alimentation en eau potable, entretien de canaux d’irrigation), des travaux d’entretien urbain, …
15
Toutefois, des dérogations sont accordées, notamment aux femmes ne justifiant pas
d’une activité marchande mais désirant exercer une activité à domicile.
- Dans ce même chapitre, des projets de développement participatifs ont été lancés.
L’UNICEF, le PNUD et le FNUAP en collaboration avec le gouvernement, ont mis en
place un projet pilote de développement communautaire dans le grand Sud (Wilaya
d’Adrar) qui intègre entre autres, la Santé, l’Education, la Protection Sociale, la
Planification Familiale et la promotion d’activités économiques.
1. Les filles et les femmes bénéficient d'un égal accès aux soins de santé et au
programme de lutte contre les carences nutritionnelles que les garçons.
En l'an 2000, 77% des femmes enceintes et celles ayant eu un enfant au cours des
cinq dernières années ont bénéficié au moins d'une consultation prénatale contre
seulement 58% en 1992,soit un gain de 19 points en 8 ans. 89% ont bénéficié d'un
accouchement en milieu assisté contre 76% en 1992 , soit un gain de 13 points.
Une femme sur trois a bénéficié d'au moins une consultation dans les 3 mois suivant
l'accouchement, contre 20% en 1992.
Les progrès accomplis restent cependant à parfaire, notamment pour les soins de
post-partum et les contraintes liées à l'éloignement des structures de santé en milieu
rural et au manque de sensibilisation des femmes après l'accouchement doivent être
levées.
3. La petite fille
Ainsi, il est à signaler que dans l’enseignement la parité entre garçons et filles est
quasiment atteinte. Le nombre de petites filles scolarisées chaque année augmente
plus rapidement que celui des petits garçons, ce qui a réduit considérablement l’écart
entre les taux de scolarisation des petites filles et des petits garçons. En 1998, le taux
de scolarisation des petites filles de 6ans était de 90,4% et celui des petits garçons
du même âge de 92%.
Dans le domaine de la santé, la même attention est accordée à la petite fille et au petit
garçon. Concernant la vaccination le taux de couverture est à peu près équivalent
pour les petits garçons et les petites filles (en 1995, il était de 86% pour les petites
filles et de 89% pour les petits garçons).
Pour ce qui concerne la pratique sportive, celle-ci s’adresse aux petites filles comme
aux petits garçons. L’éducation physique constitue une matière obligatoire à tous les
examens, elle est dispensée et évaluée au même titre que les autres matières du
programme. Toutes les infrastructures sportives sont ouvertes à la pratique de sport
tant aux filles qu’aux garçons.
17
Les deux autres types de formation professionnelle, constitués par la formation à
distance et les cours du soir, sont encore peu développés.
Des actions spécifiques au profit des femmes ont été introduites par le secteur en
charge de la formation professionnelle parmi lesquelles il y a lieu de citer :
Les filles sont présentes dans l’ensemble des filières et non pas seulement dans
celles qui préparent aux métiers réputés féminins, avec respectivement :
- 34.10% dans le domaine de l’habillement,
- 33.80 % dans les techniques administratives et de gestion,
- 9% dans le domaine de l’informatique,
- 7.73% dans le domaine du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique,
- 0.12% dans l’agriculture,
- 0.06% dans les techniques audio –visuelles.
En effet, une avancée dans tous les domaines, aussi bien de l’éducation, de la
santé, des droits des femmes que de la participation à la vie active et à la vie
publique à été réalisée par les femmes algériennes. Une nouvelle dynamique qui
consiste à impliquer davantage les femmes dans le processus de décision et partant
dans la définition des politiques, notamment dans des secteurs qui leur étaient
totalement fermés tels que les finances, la planification économique et la gestion des
collectivités locales est enclenchée dés le début des années 1990.
18
Les pouvoirs publics sont conscients que cette participation de la femme contribuera
à l’émergence d’un système de valeurs davantage fondé sur l’esprit de solidarité,
d’équité, de justice sociale et de paix dont la femme est porteuse.
Il mène également des actions de prévention en direction des jeunes et veille aux
bonnes conditions morales et matérielles des jeunes qui leur sont confiés en
intervenant auprès de la famille ou en faveur de la famille et auprès de
l'environnement social.
1. Comme dit précédemment, l’éducation est garantit pour tous, sans distinction
aucune. Ce droit est consacré par les textes fondamentaux de la République et
notamment dans la Constitution. A cet effet, une ordonnance stipule que l’éducation
est obligatoire de 6 à 16 ans révolus, l’égalité des conditions d’accès à l ‘éducation
19
et sa gratuité. Il est prévu, dans le décret portant caractère obligatoire de
l’enseignement fondamental des sanctions et mesures à l’encontre des parents ou
tuteurs qui y manqueraient.
Cette règle s’illustre bien dans les taux de scolarisation. Bien que le taux de
scolarisation des filles à l’école primaire reste inférieur à celui des garçons, l’écart
demeure faible au niveau national. Le phénomène de déperdition touche de façon
particulière les garçons ; le Ministère de l’Education Nationale estime que près de
500.000 élèves quittent chaque année les bancs de l’école.
2. Alphabétisation :
Par ailleurs, la proportion des analphabètes chez les femmes est de 42%, tandis
qu’elle n’est que de 19,8% chez les hommes. Cet état d’analphabétisme des femmes
relativement plus élevé a été à l’origine du lancement, en 1990, d’un programme
spécifique d’alphabétisation fonctionnelle de la femme et de la jeune fille. Ce
programme, toujours en cours, est axé sur l’acquisition des mécanismes de base
(lecture, écriture, calcul), la vulgarisation des notions essentielles d’hygiène, de santé
et d’économie ainsi que l’initiation à de petits métiers. Actuellement, 1.875 centres et
48 bureaux d'alphabétisation répartis sur le territoire national accueillent 49.000
femmes dont l'âge varie de 15 à 60 ans.
g. prêter une attention particulière spéciale aux enfants vivant dans des
conditions particulièrement difficiles, notamment en mettant fin à leur
exploitation par le travail et en luttant contre l’abus des drogues, du tabac et de
l’alcool chez les jeunes
Il faut noter que l'inspection du travail veille au respect des dispositions législatives
régissant l'âge légal au travail, fixé à 16 ans ; dans ce cadre la loi réprime les
contrevenants à ces dispositions qui encourent de ce fait des poursuites pénales.
Dans le monde du travail organisé, cette tranche de la population se situe au niveau
du segment de l'apprentissage en entreprise. Les cas d'enfants travailleurs n'ont pas
été signalés par les inspections locales du travail.
Cependant il y a lieu de noter qu’au regard des difficultés économiques des familles
d'une part et des forts taux de déperdition scolaire d'autres part, le phénomène de
travail des enfants risque de connaître un développement inquiétant et
particulièrement dans le secteur informel.
Enfance handicapée
21
spécialisées relevant de l’Etat sont de 12,600 places soit 5%. Le mouvement
associatif émergent a permis de renforcer les capacités de prise en charge et surtout
de renforcer la sensibilisation de la société algérienne au problème du handicap.
Il faut signaler aussi que le taux de mortalité des enfants dans les pouponnières est
en nette régression en raison de l'amélioration de la prise en charge en milieu
institutionnel.
La population en général et les enfants en particulier ont subit ces dernières années
une violence terroriste. Une partie de ces enfants y a été directement confrontée et
un plus grand nombre en a subit les effets. Il en résulte que des dizaines de milliers
d’enfants sont traumatisés durablement et nécessitent une prise en charge et un suivi
régulier et à long terme.
Les résultats préliminaires d’une enquête réalisée sur l’ampleur et l’impact des
événements traumatiques chez l’enfant (mai 2000) montre que ces enfants sont issus
de milieux défavorisés socialement et économiquement. Depuis une décennie un
nombre important d’enfant qui sont devenus aujourd’hui pour la plupart des
adolescents n’ont pas toujours bénéficié de prise en charge psychologique ou sociale
adéquate, malgré l’existence d’une volonté politique affichée. Ils ont, toutefois,
bénéficier de subventions d’ordres matérielles, accordé par l’Etat. La prise en charge
de cette catégorie d’enfants est essentielle car elle permettra leur réhabilitation
psychologique, leur réinsertion sociale comme elle permettra aussi d’éviter une
résurgence de la violence à long terme.
La lutte contre les drogues et la toxicomanie ainsi que le tabagisme font l'objet de
programmes gérés par les services de santé qui développent des centres de prise en
charge et d'écoute et des activités d'éducation sanitaire, notamment avec l'éducation
dans le cadre de la santé scolaire.
En conclusion, même si des efforts indéniables ont été enregistrés dans les divers
domaines à travers les actions menées par l'Etat, il n'en demeure pas moins que les
avantages et les dispositions prises n'atteignent pas encore tous les enfants se
trouvant dans ces situations.
Dans ce cadre, un programme national a été mis en place et est exécuté dans tous
les établissements scolaires. Les textes régissant le secteur de l’éducation, aussi
bien que la réglementation scolaire des établissements interdisent la pratique de la
violence au sein de l’institution éducative et notamment du châtiment corporel sur les
élèves. Des circulaires ministérielles sont envoyées régulièrement aux
établissements pour rappeler ces mesures et des sanctions administratives sont
prises à l’encontre de ceux ou celles qui les transgressent
24
2. Par ailleurs, le système éducatif algérien vise la formation des citoyens de demain
et à ce titre, assure une éducation à la citoyenneté, qui inculque à l’enfant des valeurs
nationales, les langues arabe et étrangères, l’Education Sanitaire, l’Education
environnementale et surtout l’Education Civique et l’Education Religieuse dans le but
de lui faire acquérir des comportements, des attitudes, en un mot un «savoir être » et
ce, dès le premier cycle de l’enseignement fondamental.
Dans ce domaine, l’Education civique qui représente une discipline clé, appelée par
le passé Education Sociale, était enseignée à partir de la troisième année
fondamentale. Depuis septembre 1997, elle est enseignée dès la première année
fondamentale et intégrée dans les programme officiels sous le nom de l’Education
Civique.
Les bases de fondement d’un monde pacifique à savoir promotion des concepts de
tolérance, paix, du dialogue et de la compréhension figurent dans le curriculum
scolaire. Aussi, la réforme du système éducatif en cours tiendra compte de ces
valeurs.
Depuis 1992, date du Sommet de Rio un regain d’intérêt pour les questions
environnementales s’est fait sentir. Un document national faisant état de la situation
de l’environnement en Algérie suivi d’un plan d’action à été rédigée à cette occasion.
Un fonds national pour l’environnement a été institué en 1992 et alimenté par une
taxe parafiscale prélevée sur les activités polluantes et dangereuses. A partir de cette
même année, l’eau est reconnue comme étant ressource rare.
Aussi, les priorités nationales ont été fixées et concernent la nécessité de renforcer
le réseau de surveillance environnementale à travers le territoire, de promouvoir un
projet d’information, d’éducation et de sensibilisation environnementale de
développer des actions de formation, de perfectionnement et de recyclage ainsi que
des activités de recherche.
A cet effet, un cours sur l’éducation environnementale a été introduit dans le cadre
d’un projet d’appui à la mise en œuvre et au renforcement des capacités nationales
dans le domaine de l’environnement et à l’introduction de l’éducation
environnementale dans l’enseignement primaire et secondaire.
25
Un vaste réseau d’association environnementale existe en Algérie. Un projet a été
élaboré avec les institutions internationales afin de renforcer les capacités des ONG
dans le cadre de la préservation de la biodiveristé et la lutte contre la dégradation des
sols dans les écosystèmes arides et semi- arides.
2. Dans ce cadre les services de santé s'attachent à garantir l'accès aux soins et à la
prévention des démunis à travers la gratuité des soins aux malades chroniques et
des mécanismes de solidarité, outre la gratuité totale de l'ensemble des activités
préventives.
26
La lutte contre la pauvreté, nécessite la mobilisation de la communauté internationale
tant il est vrai qu’elle se heurte la plupart du temps à maints obstacles parmi
lesquelles il convient de citer les effets induits par la mondialisation, l’instabilité
financière internationale mais également les restrictions budgétaires et les
catastrophes naturelles. Aussi, des mesures doivent- elles être prises au niveau
international afin que les pays en développement puisse bénéficier de la croissance ,
des flux d’investissements et des opportunités offertes par la globalisation. Sans
coopération réelle entre le Nord et le Sud et une amélioration rapide des termes de
l’échanges, les efforts de développement socio- économiques, dont l’impact sur les
enfants est immédiat, risquent d’être annihilés.
E. Enseignements tirés
La décennie 90 a été marquée en Algérie par des changements notables sur les
plans politique, économique et social. Résolument engagés dans de profondes
réformes structurelles, le passage de l’économie planifiée à l’économie de marché
s’est déroulé dans un climat marqué par la violence liée au terrorisme.
La libération progressive des prix s’est traduite par la suppression des subventions
budgétaires aux produits de large consommation et son remplacement par une
politique de soutien direct aux revenus des personnes sans revenus ou à faible
revenu.
La mise en place d’un dispositif de soutien indirect de l’Etat dès 1992, sous la forme
d’un «filet social », a permis d’atténuer les effets négatifs de l’inflation sur les
catégories de la population les plus démunies. Ce dispositif s’est ensuite, depuis
1994, affiné par un meilleur ciblage des personnes devant en bénéficier.
27
Il reste, néanmoins, que la dette extérieure continue de peser d’un poids très lourd
sur les équilibres financiers externes, entraînant, de ce fait, l’affectation de
ressources importantes pour en assurer le service.
Ainsi, un certain nombre d’objectifs définis pour l’an 2000 sont d’ores et déjà
atteints. Cependant, d’autres nécessitent que se poursuivent les efforts
engagés.
28
3. Des questions telles que le travail des enfants, la violence exercée sur les enfants
et l’exploitation sexuelle des enfants, la traite d’enfants en vue de la prostitution, la
pornographie impliquant les enfants devront constituer les principaux objectifs de
défenseurs des droits de l’enfant, qui précisons- le, ont réussi à imposer l’intérêt
supérieur de l’enfant comme le principe fondamental de la convention. Il conviendra
également de mettre l’accent sur des jeunes.
4. La situation des enfants en Algérie se veut être un appel en faveur d’une vision et
de responsabilités nouvelles aux seins des familles et de la communauté sociale,
c’est à dire précisément là que le respect des droits des femmes et de leurs enfants
prend naissance et où la protection de leurs droits sont le mieux assurés.
5. Aussi, l’objectif final est d’élever l’enfant de l’état de dépendance à celui de citoyen
car la diversité des textes confortant l’enfant dans ses droits ne suffit pas si des
mesures positives pour favoriser le respect des ses droits font défaut. Les moyens
de communication modernes pourraient contribuer à la promotion de la Convention,
Convention dont la portée est universelle.
29
ANNEXES
30
PRINCIPAUX INDICATEURS POUR LE SUIVI DES PROGRES A LA FIN DE LA DECENNIE
OBJECTIF 1 : Réduction du tiers des taux de mortalité infantile et de mortalité des enfants de
moins de cinq ans entre 1990 et an 1999
31
OBJECTIF 2 : Réduction de moitié du taux de mortalité maternelle
La mortalité maternelle est estimée à 224 pour 100 000 naissances vivantes par l’enquête mortalité
de 1989.Par contre l’enquête mortalité maternelle (DR ABROUK 1999) : 120 décès maternels pour
100.000 naissances vivantes
Comme lors de l’enquête MDG Algérie de 1995 c’est dans la région Sud que la prévalence de
l’insuffisance pondérale modérée ou sévère est la plus élevée (17,8% en l’an 2000 et 15% en 1995).
En l’an 2000 on note que 8% des garçons sont atteints d’insuffisance pondérale modérée ou sévère
contre 7,6% des filles
32
OBJECTIF 5 : Accès universel aux moyens d’assainissement du traitement des excréments
La proportion d’enfants entrant en première classe de l’école primaire et qui atteignent par la suite la
classe de 5éme était de 94% en 1995 et de 95% en l’an 2000 ( 97%Filles et 93%Garçons).
La proportion d’enfants d’âges scolaires de l’enseignement primaire et qui sont inscrits dans une
école primaire est de 92% en l’an 2000 ( 93% Garçons et 91% Filles).
Le taux de déperdition scolaire des enfants de 06 à 14 ans est de 10,3% (il est plus important en
milieu rural qu’en milieu urbain).
OBJECTIF 8 : Accès de tous les couples aux informations et services pour prévenir les
grossesses qui sont trop tôt, trop peu espacées, trop tard ou trop peu nombreuses.
La proportion de femmes âgées de 15 à 49 ans en l’ an 2000 qui utilisent (dont le partenaire utilise)
une méthode contraceptive (moderne ou traditionnelle) est de 61,9% .
48,8% utilisent des méthodes modernes (45% contraceptions orales, 3,5% stérilets et 1,3% condom )
12,1% utilise les méthodes traditionnelles (allaitement maternel 5,6% , calendrier 3,3% , retrait 2,7%)
33
1992 1995 1999
Contraceptions
(modernes ou 51% 56,9% 61,9%
traditionnelles (43%méthodes
modernes)
Contraception orale 78% 45%
Stérilets 7% 3,5%
Condoms 1,3%
Allaitement maternel 8% 5,6%
Calendrier 3,3%
Retrait 2,7%
La proportion de femmes âgées entre 15 et 49 ans et qui a consulté au moins une fois durant la
grossesse un personnel de santé qualifié est de 77%.
La proportion de naissances consultées par un personnel de santé qualifié avant l’âge de 3 mois est
de 45%.
L e nombre d’établissements des soins d’obstétriques essentiels et complets pour une population de
500 000 est de 2,7.
Le nombre d’établissements fournissant des soins obstétriques essentiels de base pour une
population de 500 000 est de 8,5.
La proportion de naissances vivantes qui pèsent moins de 2500 grammes est de 7%(ALGER)
En 1992 l’enquête PAP-CHILD a montré que 68% des enfants de moins de six mois étaient encore
allaités à ce moment.
La proportion d’enfants âgés de moins de 04 mois et qui sont exclusivement allaités est de 34,3% en
l’an 1999 (56% en 1995)
Pour les enfants de moins de deux ans la prévalence actuelle de l’allaitement maternel est de 71% la
première année de vie et de 41% pour la deuxième année.
OBJECTIF 15 : Le dernier cas de poliomyélite a été identifié en 1996 , par ailleurs les cas de
paralysies flasques aiguës sont surveillés selon les indicateurs exigés par l’OMS.
34
OBJECTIF 16 : Elimination du Tétanos-Néonatal
DECES 61 32 12 0 0
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99
BCG 96% 91% 92% 87% 83% 94% 94% 94% 95% 97%
DTCP1 88% 88% 91% 82% 86% 86% 88% 88% 89% 91%
DTCP2 83% 86% 85% 78% 81% 82% 83% 84% 85% 87%
DTCP3 77% 82% 78% 73% 75% 74% 77% 79% 80% 83%
VAR 75% 74% 68% 69% 69% 69% 75% 74% 75% 78%
OBJECTIF 19 : Réduction de 50% des décès dus à la diarrhée chez les enfants de moins de cinq
ans et réduction de moins de 25% de l’incidence de la diarrhée.
En 1992 l’enquête PAP-CHILD a montré que 15% des enfants de moins de cinq ans ont été atteint de
diarrhée et que dans les deux semaines précédant l’enquête, 23% des enfants ont fait des diarrhées.
11% de ces enfants ont été traité à la solution rehydratante seule et 34% ont reçu des SRO avec
d’autres médications ce qui signifie que 46% des enfants ont reçu une solution de SRO à la dernière
consultation pour diarrhée.
En 1999
v Nombre annuel de décès par diarrhée inférieurs à cinq ans 1374
v Nombre annuel moyen d’épisodes par enfant < 05 ans 2,5 épisodes
v Taux d’utilisation des sels de réhydratation 18,3%
35
OBJECTIF 20 : Réduction du tiers des décès dus au IRA < 05ans
En 1992, 25% des enfants ont présentés une toux dans les deux semaines précédant l’enquête et
7,8% avaient une toux avec des difficultés respiratoires.
En 1999
v Nombre annuel de décès d’enfants de moins
de 05 ans dus aux IRA(1999) 1108
v Proportion d’enfants de moins de cinq ans
Qui avaient une IRA et qui étaient conduits
dans un centre de soins 31%
Evolution de la population scolarisée, par paliers d’enseignement et par sexe, 1994-1998 (en
milliers).
Evolution du taux de scolarisation des enfants âgés de 6 à 16 ans, par sexe, 1994-1997 (en %).
36
Evolution des effectifs d’étudiants inscrits dans les établissements relevant du Ministère de
l’Enseignement Supérieur, 1994-1997, (en milliers).
37
INDICATEURS DE MESURE DES PROGRÈS EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT SOCIAL
1. POPULATION ET SANTE
Total 83,05%
Filles 80,75%
Garçons 85,28%
Pourcentage des filles dans l'enseignement primaire (1998) 46,6%
38
Proportion de filles dans l’enseignement supérieur (1997) 48,3%
Total 31,9%
Femmes 42,27%
Hommes 23,65%
III. ACTIVITE ECONOMIQUE
Agriculture 19,7%
Industries 8,4%
BTP 12,4%
Transports, communications, commerce et services. 17,0%
Administration 23,1%
Travail à domicile et autres 19,4%
Taux de chômage (1995
Total 28%
Femmes 38%
Hommes 26%
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