La construction navale
La construction d’un navire est un processus complexe d’une haute technicité. Elle demande la
collaboration étroite de nombreux personnels qualifiés et d’une main-d’œuvre contractuelle qui
travaille en général sous la direction d’un entrepreneur principal. On construit des bateaux à des fins
commerciales ou militaires. C’est une activité à caractère international, où quelques grands chantiers
navals se battent pour conquérir leur part d’un marché relativement restreint.
La figure 92.1 donne un aperçu des principales étapes de la construction d’un navire. Celle-ci
commence par l’étude du projet. Les éléments pris en considération à ce stade varient selon le type
de navire considéré. Un navire est généralement conçu pour transporter essentiellement des
matériaux ou des personnes. Ce peut être un cargo ou un paquebot, un navire de surface ou un sous-
marin, un navire de guerre, un caboteur ou un transbordeur; il peut être à propulsion classique ou
nucléaire.
Figure 92.4 Tôles d'acier soudées faisant partie de la coupe d'un navire
Travail sur un sous-ensemble de navire
Les plaques de tôle sont ensuite envoyées aux ateliers de fabrication où elles sont assemblées en
différentes unités et différents sous-ensembles (voir figure 92.5). C’est à ce stade que les tuyauteries,
les circuits électriques et les autres circuits de distribution sont mis en place et intégrés aux unités.
Celles-ci sont assemblées par soudage automatique ou manuel, ou par une combinaison des deux
techniques. On fait appel à plusieurs procédés de soudage, le plus courant étant le soudage à l’arc
avec une électrode fusible enrobée qui constitue le métal d’apport
Des travaux de peinture s’effectuent dans quasiment tous les ateliers du chantier naval. La nature de
la construction et de la réparation navales requiert plusieurs types de peinture dont chacun a des fins
différentes
En règle générale, les parties ci-après d’un navire exigent une mise en peinture:
L’armement
1. armement de l’unité;
la plus grande partie du matériel d’armement est installée sur les blocs. Ce
matériel est constitué par les circuits de ventilation, les canalisations, les
portes, les installations d’éclairage, les échelles, les garde-corps, les
installations électriques, etc.
3. armement à bord.
s’effectue après que les blocs ont été hissés sur le navire en construction
(c’est-à-dire après leur assemblage). A ce moment précis, le navire se trouve
sur une aire de construction ou à quai. L’armement des blocs est déjà bien
avancé, mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir avant que le
navire ne soit opérationnel. L’armement à bord comprend l’installation à
bord d’unités et de blocs de grandes dimensions.
Ces essais et épreuves (dits de recette ou de réception) ont pour but de vérifier le
bon fonctionnement des éléments et des systèmes installés. Si leurs résultats ne sont
pas concluants pour une raison quelconque, les défauts constatés doivent être
corrigés et le système testé jusqu’à ce qu’il soit en parfait état de marche. Toutes les
canalisations du bord seront mises sous pression afin de localiser les fuites
éventuelles. Les citernes sont elles aussi soumises à des essais qui consistent à les
remplir de liquide (par exemple, d’eau salée ou d’eau douce), à les inspecter et à
tester leur intégrité structurelle. Les circuits de ventilation, les circuits électriques et
beaucoup d’autres systèmes sont également vérifiés. La plupart des essais et des
épreuves s’effectuent alors que le navire est posté à quai; toutefois, on tend de plus
en plus à les pratiquer à des stades antérieurs de la construction (par exemple, dans
les ateliers de production). La réalisation d’essais au cours des étapes plus précoces
de la construction permet de mieux réparer les défaillances techniques grâce à un
accès plus aisé aux systèmes testés, bien que l’essai complet des systèmes doive
toujours être réalisé à bord. Une fois tous les essais préliminaires accomplis à quai,
le navire est soumis à une série de tests opérationnels complets en mer avant d’être
livré à l’armateur.