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C’est un crédit documentaire qui peut être, sur instruction de l’importateur modifié ou
annulé par la banque émettrice, en tout temps et sans notification préalable au bénéficiaire.
C’est donc une forme de crédit documentaire qui ne crée aucune obligation juridique de
payer, l’annulation d’un tel crédit est toute fois sans effet si les documents ont déjà été
honorés.
Donc ce type de crédit ne représente aucune garantie
« Cette formule n’est pratiquée qu’entre partenaires de confiance. En fait, on l’utilise
pratiquement plus de nos jours »¹
« Elle ne présente qu’un faible pourcentage de la masse des crédits. Elle est surtout
utilisée dans les relations commerciales entre les sociétés mères et leurs filiales. »²
Signalons enfin que si la mention irrévocable manque dans l’ordre d’ouverture, le crédit
est considéré comme révocable.
Cette formule offre au vendeur l’avantage d’un engagement sans retour, elle lui donne la
certitude que sa marchandise lui sera payée, pour autant qu’il respecte bien sur, les
conditions du crédoc.
Toute modification ou annulation par l’acheteur, des conditions d’un crédoc irrévocable
exige l’accord préalable du vendeur.
Si ce dernier veut lui aussi modifier ou annuler une ou des conditions du crédit, il doit
avoir l’accord de l’acheteur et c’est à celui-ci que reviendra le soin de donner d’ordre de
modification ou d’annulation à la banque émettrice.
« Le crédit irrévocable ne peut être annulé qu’avec l’accord de toutes les parties
intéressées y compris le bénéficiaire. »³
La banque émettrice charge son correspondant bancaire de modifier le crédoc
irrévocable au bénéficiaire, soit en l’arisant irrévocable non confirmé, soit lui confirment ce
crédit (crédoc irrévocable et confirmé).
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Chapitre II : Les formes du crédit documentaire
L’appellation « Red Clause » vient du fait que, traditionnellement, cette clause était
inscrite en rouge sut la lettre d’ouverture du crédit, pour attirer l’attention sur la nature
spéciale de cette opération.
La clause rouge constitue un préfinancement pour l’exportateur, c'est-à-dire, elle permet
à la banque notificatrice ou confirmatrice de verser une avance au bénéficiaire pour qu’il
puisse procéder à l’expédition de sa marchandise, et cela à la demande express du donneur
d’ordre.
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Chapitre II : Les formes du crédit documentaire
1 : IBID p 265
L’importateur précise le montant de l’avance autorisée qui parfois peut être égale à la
totalité du crédit.
Ce versement est effectué avant la remise des documents contre quittance.
Donc le donneur d’ordre est responsable du remboursement des avances accordées au
vendeur, car dans le cas ou le vendeur ne présente pas les documents exigés en vertu du
crédit.
La banque notificatrice ou confirmatrice pourra réclamer le remboursement de cette
avance ainsi que les intérêts à la banque émettrice. Et cette dernière se retrouve à son tour
contre l’acheteur.
« Nous nous éloignons de la procédure normale du crédit documentaire dont la
réalisation est subordonnée à la présentation par le vendeur des documents réguliers
justifiants l’expédition de la marchandise. Avec le crédit « Red clause », le vendeur est payé
avant expédition.»¹
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Chapitre II : Les formes du crédit documentaire
D’autre, par contre, estiment que le crédit transférable est une opération « Malsaine »,
dangereuse, elle permet à des sociétés ne disposant d’aucune assise financière d’engager des
opérations internationales importantes, disproportionnées par rapport à leur taille et leur
standing commercial.
Un autre inconvénient réside dans le faite que l’acheteur traite une opération
commerciale avec un fournisseur qu’il ignore. De même, la banque émettrice prend un
engagement ferme de paiement, sans connaître pour autant le destinataire final des fonds. Ce
dernier, restant dans l’ombre, peut se révéler d’une moralité douteuse.
Le crédit « adossé » ou crédit « Dos à Dos » ou encore appelé « BACK to BACK » est le
deuxième crédit dans lequel le bénéficiaire est un intermédiaire qui ouvre à son tour un
deuxième crédit en faveur du fournisseur de la marchandise.
« Contrairement au crédit documentaire transférable qui est un contrat documentaire
unique et ce, malgré sa notification à un second bénéficiaire, ce contre crédit ou crédit
adossé, ou bien encore « BACK to BACK » est un crédit séparé, indépendant du crédit
initial bâti par la banque du bénéficiaire du premier crédit en vue de permettre la réalisation
du crédit de base.
Il repose sur l’existence de deux crédits : crédit d’origine et contre crédit qui sont
indépendants l’un de l’autre, et ne sont comme tels, en aucun cas liés juridiquement, même
si à deux, ils constituent une seul et même opération commerciale.
Chacune des opérations comporte ses risques propres.
Indépendante l’une de l’autre, elles nécessitent une étude particulière avant tout
engagement de la part du banquier notifiant le crédit de base. »¹
Bien qu’il n’existe pas de définition propre, ou de réglementation pour ce type de crédit,
il s’agit en fait de deux crédits documentaires classiques dont l’un, le crédit de base permet
à la banque intermédiaire d’adosser un contre crédit contrairement au crédit transférable, le
crédit « BACK to BACK » n’est pas mentionné dans les règles et usances.
Des transactions sont effectuées par la banque, sur la base de deux actes juridiques
distincts.
Dans la pratique, on distingue deux sortes de crédit « BACK to BACK »
- Le crédit concordant :
Le crédit adossé à ouvrir exige la présentation des mêmes documents qui, après échange
de la facture et le cas échéant de la traite, pouvant être appliqués tels quels au crédit
d’origine.
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Chapitre II : Les formes du crédit documentaire
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Chapitre II : Les formes du crédit documentaire
De toutes les technique bancaires, utilisables par les exportateur, pour obtenir le
règlement de leurs opération, le crédit documentaire est celui qui offre le maximum de
sécurité.
La réalisation du crédoc est l’acte par le quel une banque réalise ses engagements envers
le bénéficiaire.
1- paiement a vue,
2- paiement différé,
L’article 10 A des RUU 500 est libellé ainsi : « tout crédit documentaire doit clairement
indiquer s’il est réalisable par paiement à vue, par paiement différé, par acceptation ou par
négociation ».
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Chapitre II : Les formes du crédit documentaire
Dans ce mode, le bénéficiaire remet les documents exigés à sa banque notificatrice qui
vérifie leur conformité selon les stipulations du crédit documentaire, si les documents sont
conformes, la banque notificatrice les adresse à la banque émettrice et paie le bénéficiaire.
La banque émettrice reçoit les documents envoyés, les vérifie, s’ils sont conformes elle
règle la banque notificatrice qui a effectué le paiement.
Acheteur Vendeur
Importateur Exportateur
Donneur -1- Bénéficiaire
d’ordre
-5-
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Chapitre II : Les formes du crédit documentaire
-si le crédit documentaire a été seulement notifié, l’exportateur recevra en échange des
documents prévus dans la demande d’ouverture du crédit documentaire ; une lettre de la
banque qui aura levé les documents et mentionnant simplement la date prévue pour le
règlement et ce sans engagement de sa part.
-si le crédit documentaire a été confirmé, la situation est totalement différente, car
l’exportateur recevra, en échange des documents conformes et spécifiés dans la demande
d’ouverture du crédit documentaire, une promesse ferme (donc un engagement de la banque
confirmatrice) de paiement à l’échéance arrêtée selon les conditions du crédit documentaire.
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Chapitre II : Les formes du crédit documentaire
La traite est généralement tirée par le vendeur soit sur la banque émettrice (dans ce cas,
l’engagement de la banque de l’acheteur, seul, est pris en considération) soit sur la banque
notificatrice (dans ce cas, l’on recevra tout particulièrement, l’engagement d’une banque
installée dans le pays de l’exportateur, d’où la sécurité recherchée par celui-ci.
Il reste entendu que l’acceptation de la traite n’intervient que si les documents présentés
sont conformes aux stipulations du crédit.
Fonds Mobilisation de
la traite
Banque De
L’Exportateur
-2- -10- -11- -7- -6- -4-
-3-
Banque Banque
-8-
Emettrice Notificatrice
-9-
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Chapitre II : Les formes du crédit documentaire
Il s’agit d’une pratique des banques anglo-saxonnes, basée sur la « lettre de crédit ».
La lettre de crédit est un engagement émis en faveur d’un exportateur par la banque de
l’importateur et qui autorise cet exportateur à tirer sur elle, ou sur une banque expressément
désignée, une traite documentaire.
La lettre de crédit ressemble donc au crédit documentaire, car elle est à la fois, un moyen
de paiement garantie et conditionnel, et un instrument de crédit par signature accordé par
une banque et qui permet à son client de bénéficier d’un délai de paiement.
La banque notificatrice négocie des documents présentés par le bénéficiaire ; c’est à dire
qu’elle va lui acheter les documents pour les revendre à la banque émettrice où le crédit est
réalisable.
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Chapitre II : Les formes du crédit documentaire
Toute fois, la lettre de crédit présente moins de garanties que le crédit documentaire, car
elle est réputée payable aux caisses mêmes de la banque émettrice, ce qui laisse subsister les
risques de non transfert et d’insolvabilité de la banque émettrice.
Afin d’éviter ces deux risques, il est toujours recommandé d’exiger que la lettre de crédit
soit confirmée par la banque de l’exportateur.
-1-
Acheteur -5- Vendeur
Importateur Exportateur
Donneur d’ordre Bénéficiaire
-3-
Banque Banque
-8-
Emettrice Notificatrice
-9-
Négociation de la traite (escompte)
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Chapitre II : Les formes du crédit documentaire
10/ La banque émettrice du crédit documentaire remet les documents à son client,
après que celui-ci présente des documents prouvant l'arrivée de la marchandise
[connaissement maritime, lettre de transport aérien, ferroviaire ou lettre de voiture].
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Chapitre II : Les formes du crédit documentaire
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