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Résumé :
Dans les deux cas, le constat est le même : ce type de politique apparaît au
premier abord comme relativement atypique. Les débats qu'elle soulève
(création de monnaie sans achats d'actifs en contrepartie, capitaux négatifs
des banques centrales, indépendance conditionnelle des banques centrales)
apparaissent presque comme saugrenus au premier abord. Pourtant de
nouvelles contributions apparaissent à propos de ce concept ces temps-ci : il
n'y a qu'à regarder les articles récents sur le blog du Financial Times pour se
rendre compte que l'helicopter money est un concept qui, en cet hiver 2013,
revient à la mode. Cet article a pour objet de clarifier ce concept et de discuter
des débats l'entourant.
Le concept :
Le terme peut apparaître à première vue comme confus étant donné les
multiples utilisations du terme « helicopter » dans les débats monétaires.
On a par exemple souvent parlé d' « helicopter drop » pour désigner les
actions des banques centrales majeures lors de la crise actuelle, à savoir
qu'elles ont « lâché » de la monnaie sur l'économie. On utilise souvent cette
métaphore à propos du quantative easing « pur »[1] dans la mesure où le but
est dans ce cas d'augmenter la base monétaire peu importe le moyen : c'est
comme si la banque centrale « bombardait » l'économie de monnaie depuis
son hélicoptère.
Patrick Artus parle lui d' « helicopter money » comme « une création de
monnaie sans achats d'actifs en contrepartie » (Artus, 2012) (définition 1). Un
auteur comme Waldman (2013) emploi cette même définition. Cela peut
avoir plusieurs illustrations concrètes comme nous le verrons par la suite,
une d'entre elles étant citée plus haut : chaque citoyen d'un Etat recevrait des
billets de la banque centrale, sans ne rien devoir directement en retour. On
voit ici la nuance avec le quantative easing : il s'agit là d'une « distribution » de
monnaie et non d'une injection de monnaie avec achat d'actif en contrepartie
comme cela est le cas à travers le quantitative easing.D'un point de vue
bilantiel, cela se traduira par une augmentation du passif de la banque
centrale sans augmentation conséquente de son actif. Cela pose alors le
débat de la comptabilité des banques centrales (capitaux négatifs
notamment), comme expliqué par la suite.
Une autre définition proposée pour l'helicopter money est celle soumise par
exemple par Buiter et employée dans beaucoup de papiers de recherche.
Celle-ci suppose que l'Etat va distribuer de l'argent aux citoyens (ou diminuer
les impôts, ce qui est conceptuellement la même chose) ou financer des
investissements dans le cadre d'une politique coordonnée avec la banque
centrale « The treasury will implement a tax cut or increase in transfer payments
and will finance this by selling debt to the Central Bank. The acquisition of
Treasury debt by the central bank is financed through the issuance of base money
» (définition 2). Ce concept est synonyme de « Overt Monetary Financing »
(OMF), que l'on pourrait traduire par « financement monétaire manifeste » en
français. Le débat que cette solution soulève est celui de l'indépendance des
banques centrales, une monétisation de la dette d'un état par une banque
centrale étant généralement perçue comme la preuve tangible d'un manque
d'indépendance de l'institution monétaire.
Deux définitions pour une même expression : qui a alors raison, qui a tort ?
Conclusion
Notes:
Références :
- Waldman Steve (février 2013) « Monetary policy for the 21st century » sur
son blog www.interfluidity.com
Julien Pinter
Diplômé du Magistère d'Economie de l'Université Paris 1
Panthéon Sorbonne en monnaie-banque-finance et de
l'Université de Stockholm, Julien Pinter prépare
actuellement une thèse en politique monétaire sur les
risques bilantiels des banques centrales. Il a par ailleurs
travaillé à la Banque de France et dans un service d'étude
économique en banque-assurance. Ses domaines
d'intérêts portent principalement sur la politique
monétaire et la stabilité financière. Julien Pinter est
Secrétaire Général de BSI economics.
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