M1 FLE
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Analyse……………………………………………..page 5
Conclusion…………………………………………..page 12
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Introduction
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grammaticales s’avéraient plus difficiles avec ce public qu’avec des adultes ou
des enfants. À l’époque, j’utilisais la Grammaire progressive du français,
manuel qui ne reposait pas sur des prémisses communicatives et actionnelles. Il
a paru alors pertinent de me demander si une méthode basée sur une autre
méthodologie aurait été plus efficace avec les élèves de ce profil. À mon avis,
cette tranche d’âge se situant au passage à la vie adulte relève de demandes qui
ne peuvent pas être satisfaites par une approche « pure » de la grammaire,
c’est-à-dire hors de contexte. Le cadre contextuel créé par l’approche
communicative et actionnelle pourrait se présenter plus intéressantes aux yeux
des adolescents et donc répondre à leurs aspirations dans la mesure où les
dimensions sociales et culturelles seraient prises en compte dans le processus
d’apprentissage. Le cœur de l’analyse reposera sur les définitions des savoirs
données par le CECR de : savoir, savoir-faire, savoir-apprendre et savoir-être.
Le but sera de comprendre dans quelle mesure le manuel favorise le l’acquisition
du contenu grammaticale en utilisant ces notions de savoir. D’après le CECR:
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Conseil de l’Europe, Cadre Européen Commun de Référence Pour les Langues : Apprendre, Enseigner,
Évaluer. Les éditions Didier, Paris, 2001, 191 p, ISBN 227805075-3
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communicative » (German, 1993, p. 210) . On peut parler ainsi d’une
gradation de l’importance du contenu grammatical: certains théoriciens prônent
une position forte de l’approche communicative selon laquelle il n’y a guère
mention à la grammaire sous une perspective analytique ; d’autres préconisent
un moyen terme, qui se situe entre une approche analytique et non analytique de
ces connaissances ; finalement, il y en a qui préconisent une compatibilité entre
la grammaire et le cadre actionnelle communicatif. (German, 1993). Le but de ce
travail est également de comprendre où se situe Adosphère 3 dans le cadre du
panorama gradatif dressé dans ce paragraphe.
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GERMAN, Claude. Évolution de l’enseignement des langues : 5000 ans d’histoire en 1993, CLE
International, p. 351
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Leçon 1
Cette leçon présente tout d’abord une interview non authentique comme
support pour déclencher le sujet des goûts musicaux. Les deux interlocuteurs
sont d’un jeune âge et se retrouvent dans une librairie, â côté d’un rayon de
libres destinés au public adolescent. D’emblée, on peut dire ici que la notion de
savoirs est mise en évidence quand on mentionne certaines notions telles que
celles de rock, reggae, rap etc. Il y a un appel à l’univers symbolique adolescent
moyennant des titres et des auteurs consacrés dans ces styles musicaux, qui vise
apparemment à les impliquer socio-culturellement.
La tâche grammaticale en soi porte sur l’utilisation pronom ça et comment
il sert à remplacer dans une phrase des noms dits au préalable. Il s'agit donc d’un
abordage explicite et deductif.
Le savoir-faire est introduit par l’exercice suivant qui propose une
utilisation du mot ça en contexte dans plusieurs cas différents visant une
assimilation inconsciente par l’élève de l’emprunt de cette unité syntaxique. Le
savoir-être apparaît ensuite quand il est demandé à l’élève de présenter aux
camarades de classe sa sélection musicale. La bonne réalisation de cette tâche
repose clairement sur des notions socio-culturelles. Le manuel implique ainsi
plusieurs idées : que les goûts musicaux sont un sujet de conversation, qu’on
peut partager des avis sur le sujet, qu’il y a une façon d’en parler ainsi que
d’entendre son interlocuteurs, parmi d’autres. En stimulant à dire quand et
pourquoi écouter, elle induit l’élève à utiliser le mot ça pour remplacer ce qui a
été dit avant par lui/elle-même. Exemple : « j’écoute du rock, car ça me
rassure. » Globalement, on peut dire que la leçon réussit à engendrer des
rapports entre tous les savoir et ainsi satisfait aux conditions pour arriver au
savoir-apprendre en tant que résultat de tous les savoirs mentionnés
auparavant.
Leçon 2
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impératif. Ce contenu grammatical sert à influencer le comportement d’un
interlocuteur (incarné en des fans à l’occurrence). Il y a un appel aux
savoirs-être ici et à la façon dont il montre implicitement qu’il est acceptable
d’influencer quelqu’un en ce qui concerne ses comportements. L’exercice final
encourage l’apprenant à utiliser le contenu grammatical proposé (formation et
utilisation de l’impératif) à travers une simulation de dialogue dans un forum
(milieux fréquenté par les apprenants de cette tranche d’âge). Dans ce cadre,
l’élève est stimulé à utiliser employer l’impératif pour influencer le
comportement de ses interlocuteurs. Cependant, une critique est appropriée à
l’égard de la consigne : on demande de décrire le comportement des fans alors
qu’auparavant on n’a pas fourni à l’élève des connaissances grammaticales
suffisantes pour le faire. Cela pourrait immobiliser l’élève dans la mesure où
aucune section « grammaire » a aux compétences de description.
Le savoir-apprendre est assuré par l’exercice grammatical qui demande
la pratique successive en contextes différents du mode impératif.
On constate qu’il y a ainsi la présence de tous les savoirs propres à la
méthodologie actionnelle, malgré un décalage entre les enseignements
grammaticale, qui n’ont pas encore abordé la compétence de description et la
consigne qui relève de cette habileté. Il est possible quand même d’une prise en
compte suffisante de tous les savoirs, ce qui nous permet de parler de la présence
d’un savoir-apprendre.
Leçon 3
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proposés, mais aucune règle n’est présentée.
Une activité en fin de leçon est proposée et consiste à simuler avec sa
mère ou son père une discussion où il a un désaccord par rapport à son
instrument de préférence. Le savoir-être est bien introduit dans l’activité par
cette proposition. À mon avis, une critique doit intervenir á ce stade. Il n’y a
pas encore eu à ce moment, des enseignements grammaticaux qui supportent un
tel cadre argumentatif.
Cependant, on constate que le savoir-apprendre est présent dans la leçon
par la combinaison de tous les trois autres savoirs. Cela veut dire que l’élève
sera capable de communiquer à un interlocuteur de quel instrument il joue,
savoir comment se porter dans le cadre d’une discussion autour de ce sujet,
connaître la valeur socio-culturelle rattachée aux instruments par la culture
véhiculée par la langue cible.
Je peux conclure que globalement le manuel fournit les compétences
grammaticales suffisantes tâches proposés dans ce module peuvent amener
l’apprenant à réaliser les tâches proposées par la méthode, soient : présenter ta
sélection grammaticale, donner ton avis sur l’attitude des fans et justifier un
choix.
Leçon 1
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sur les acquis qui vise à consolider son savoir-faire moyennant l’utilisation
répétée de la bonne place de chaque adverbe appris. Les règles de grammaire
fournies ne se lient cependant pas à des activités qui permettraient une
consolidation du savoir-être. Cependant, l’accomplissement de la tâche Devenir
éco-délégué proposée à la fin de la leçon ne serait pas compromis dans la mesure
où elle consiste à faire une liste des actions auxquelles s’engagent l’apprenant à
réaliser si élu par sa classe. Dans ce sens, on peut parler d’un savoir-apprendre
qui est appris et développé par la leçon.
Leçon 2
Dans cette leçon les savoirs apportés sont relatifs à des différentes
postures écologiques à être prises. Le support sont des encadrés avec des
propositions de mode de vie plus respectueux.
Les règles apportées par la rubrique grammaire proposent l’utilisation du
verbe pouvoir suivi de l’infinitif. Dans ce sens, la grammaire permet à l’étudiant
dans l’exercice suivant l’emploi du verbe pouvoir dans des différentes phrases
exprimant une possibilité ou une capacité concernant une posture à l’égard de
l’environnement. Cela consolide le savoir-faire de l’étudiant, qui pourra
comprendre la valeur sémantique du verbe pouvoir.
Le savoir-être ne semble pas être fomenté par cette leçon. Il n’y a aucune
mise en relation avec d’autres apprenants, dialogues à deux ou autre contact
proposés. Cela pourrait compromettre la tâche proposée à la fin et qui consiste à
fabriquer une affiche à toute la classe pour les mobiliser autour de la cause
environnementale. Le savoir apprendre pourrait être ainsi compromis dans la
mesure où l’élève n’aurait pas acquis les compétences et outils nécessaires à
l’autonomie pour apprendre et à communiquer.
Leçon 3
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trop. Il y a une complémentarité avec la leçon précédente où on a vu les
adverbes également, mais à partir de la perspective d’ordre dans une phrase.
Quant au savoir-faire, cette compétence est mobilisée à partir de l’association
entre phrases et dessins proposés par le livre.
Le savoir-faire semble être atteint dans cette leçon vu que les autres
savoirs ont été plutôt bien travaillés en cohérence non seulement entre eux, mais
aussi avec les contenus des leçons précédentes. De cette manière, la tâche
consistant à établir un dialogue avec le Petit Prince à propos des dangers qui
menacent la planète peut être menée à bien par les compétences de des
compétences acquises auparavant telles que la caractérisation d’objets ou de
personnes. Par exemple : « Ma planète est en danger, les océans sont pollués. »
À ce stade, l’élève serait déjà à même de formuler des phrases de cette
complexité.
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fixation. Il s’agit d’un exercice à trous qui doit être remplis par les prépositions
de et à. Cela permet une automatisation de l’élève comme préconise le CECR
dans le sens où l’exercice le mènera à ne plus réfléchir consciemment à au
processus de production langagière. Le savoir-être à mon avis est encore une
fois cantonné vu qu’il n’y a pas d'interaction avec d’autres apprenants prévues
dans la leçon. On pourrait dire que les compétences dans le cadre de ce savoir
sont compromises, car l’élève ne recevra pas les repères relevant de ce domaine.
Par exemple, un dialogue entre lui et quelqu’un d’autre nationalité où ils
discutent de leurs origines (préposition de) et leurs destinations (préposition à).
Finalmente, concernant la tâche proposée, elle consiste à présenter à tout
la classe le choix de ton pays de préférence pour un voyage. Les apports
grammaticaux de la leçon sont essentiels pour l’accomplissement de la tâche et
donc y contribuent dans la mesure où la notion de voyage même repose sur le
concept de déplacement et donc des prépositions de et à pour indiquent
respectivement la provenance et la destination de quelqu’un.
Leçon 2
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des quatre savoirs proposés par le cadre, qui permet d’avoir des notions
d’interculturalité et d’agir en ce contexte.
Leçon 3
Conclusion
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été analysées. Le but était de vérifier si elles étaient véritablement capables de
contribuer à un apprentissage basé sur la méthodologie actionnelle. Dans ce
sens, elles devraient être à même de fomenter les savoirs, savoir-faire, savoir
compétences définis par le CECR comme essentiels à une méthode actionnelle.
L’analyse du manuel a montré que globalement tous les savoir ont été
suffisamment mobilisés. Les connaissances de nature culturelle (savoirs) ont été
mobilisées au début de chaque leçon par des supports pertinent et interactifs.
Cela a été essentiel pour le bon développement des autres connaissances. Le
savoir-faire était à chaque systématiquement à chaque leçon développé par des
exercices d’association et d’entraînement. Le même ne peut pas être dit à l’égard
du savoir-être qui n’était pas systématiquement prévues à chaque leçon. Cela
pourrait compromettre le développement des tâches relevant des capacités
psycho-sociales de l’élève. En outre, un autre critique importante est que
d’autres compétences telles que la description et l’argumentation (module 1 et 3)
ont été exigés des élèves lors de certains exercices, mais les connaissances pour
les réaliser n’ont pas été fournies à l’apprenant au préalable.
Le savoir-apprendre, en tant que résultat des trois autres savoirs, on
pourrait conclure qu’il a été bien atteint vu que, globalement, les exercices de
grammaire on fourni les éléments nécessaire à la réalisation de tâches en dernier
ressort.
Quant au traitement accordé à la grammaire mentionné au début de cette
analyse, on peut conclure que le choix des auteurs de l’ouvrage était d’y
consacrer une approche semi-analytique dans la mesure où on faisait référence
parfois au fonctionnement de la grammaire en tant que système.
En résumé, on pourrait dire que tous les savoirs et premisses préconisés
tant par le CECR que par les théoriciens de la tradition communicative et
actionnelle (tels que Hymes) en ce qui concerne un enseignement actionnel ont
été respectés par le présent ouvrage et y ont été organisés de manière cohérente.
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