LE MACROPODE

COMMUNAUTE INTERNATIONALE INTERNATIONAL BETTA

POUR LES LABYRINTHIDES SPLENDENS CLUB

Édition française

N° 01/2012
Janv. / Fév.
Photo de classe
Photo Blois
de classe 20102010
Blois – Hervé Galvani
– Hervé Galvani
 COMMUNAUTE INTERNATIONALE
POUR LES LABYRINTHIDES
INTERNATIONAL BETTA SPLENDENS CLUB

LE MACROPODE N° 01/2012 Janv. – Fév.

Sommaire
Portrait N°115 : Betta splendens, portrait flou, portrait de groupe ............................... 02
Le genre Trichopsis (Canestrini, 1860) ......................................................................... 07
Betta splendens, légendes des photos............................................................................ 19
Introduction à la sélection des Show Betta ................................................................... 21
Anabas testudineus, un illustre inconnu ........................................................................ 24
Stop’Actu : adhérents, Dijon, rencontre PBC ............................................................... 28
Une nouvelle espèce de Badis : Badis singenensis ....................................................... 30
Brève scientifique : Channa gachua au Sri Lanka ........................................................ 32

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Photo de couverture :
Betta splendens « Kan Khai » – Michel Dantec
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Le Macropode Page 1
 Portrait N°115 : Betta splendens (Regan,1910)
Portrait flou, portrait de groupe
Hugues Van Besien

Description initiale et découverte : poissons de Cantor, et probablement à des

La référence universellement retenue est : B. imbellis actuels (3)(4).
Regan, C. T. 1910 / The asiatic fishes of Le poisson est rapidement ramené en
the family Anabantidae. In: Proceedings of Europe, déjà par Cantor, puis il est
the General Meetings for Scientific reproduit par Carbonnier en France dès
Business of the Zoological Society of 1892, exporté de là en Allemagne et aussi
London 1909 (pt 4, November 1910) pp. directement importé là-bas par Paul Matte
767-787, Pls. 77-79. en 1896, avant donc d’être officiellement
L’article, reçu le 27 septembre 1909, fut (re)-décrit.
publié dans le numéro de novembre 1910 –
on trouve parfois d’autres indications
(décembre 2009) et recensait 14 espèces
dans le genre Betta, dont 8 nouvelles. Les
illustrations ne montrent pas le Betta
splendens.
Nous ne savons pas pourquoi cette
publication vaut description, alors que
Regan mentionne deux références
antérieures pour cette espèce sous le nom
de Betta pugnax ou de Macropodus
pugnax (Cantor, 1850 et Waite, 1904). Il
aurait pu juste en réviser la désignation,
déjà attribuée.
Bien que Cantor (1), ichtyologiste danois
(1809-1860) n’en fasse pas une espèce
mais une variante de son Macropodus
pugnax, il s’agit clairement de B.
splendens, puisqu’il rapporte son utilisation
ludique au Cambodge (combats de
poissons) et aussi une présentation ci-dessus, la description de Regan
antérieure à des Européens par le roi.
Regan précise aussi que les types ont été
collectés à Bangkok, ou plutôt dans la
région (rivière Menam) et à « Pinang »
(Penang, sur la côte Nord-ouest de la
Péninsule Malaise), à plus de 1000 de km
de Bangkok, ce qui correspond aux
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Le Macropode Page 2

Position systématique
Sous-classe: Teleostei
Superordre: Acanthopterygii
Ordre : Perciformes
Sous-ordre : Anabantoidei
Famille : Osphronemidae
(Bleeker,1859)
Sous-famille : Macropodinae (Liem,
1963)
Genre : Betta (Bleeker, 1850)
Espèce : Betta splendens (Regan, 1910)
Agriculture Organization of the United
Nations (FAO) comme invasif accidentel
ou volontairement introduit (lutte anti-
moustique, pour les citernes domestiques !)
en Amérique du Nord (Floride,
Connecticut, où des populations quasiment
établies ont été éradiquées par des hivers
exceptionnels), en Amérique du Sud
(Brésil, Colombie, Venezuela), ainsi que
dans les Caraïbes (établi en République
Dominicaine).

Habitat et répartition
L’aire de répartition originelle du poisson
est difficile à déterminer, d’une part, parce
qu’elle a beaucoup évolué, d’autre part,
parce qu’il s’agirait d’abord de savoir de
quel poisson il s’agit. Nous y
reviendrons… Il est probable que Regan
lui-même n’a pas décrit l’animal à partir de
spécimens sauvages, et qu’en plus plusieurs
des espèces actuellement reconnues
figurent dans sa collection de types (3)(4).
Retenons avec beaucoup d’auteurs que la
région d’origine de la forme nominale, B.
splendens s’étend principalement en
Thaïlande, dans le bassin de la Chao Praya,
avec des extensions au Laos et au
Cambodge. Dans la partie nord de cette
région, la saisonnalité est marquée et la
température, en saison froide, peut
descendre vers 13°C. Dans certaines zones,
la saison sèche est elle aussi très
significative, et certaines formes auraient
une capacité à s’encoconner pour survivre
« à sec » dans la boue. Les milieux habités Les bettas de Regan (1ere planche ; de haut en bas
B. rubra, macrophtalma, akarensis, fasciata), le
sont très divers : plutôt en plaine, mais dans
« polyacanthus » du bas est Belontia signata
tous types d’eau et de pièces d'eau.
La présence en Malaisie, à Borneo et en
Indonésie relève de l’introduction. En plus
de son expansion en Asie, l’espèce est
épisodiquement signalé par la Food and
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Le Macropode Page 3

Les poissons de Cantor : le B. splendens putatif est
le poisson figuré entier en bas.
Description
Dans ces conditions, n’en déplaise aux
fétichistes de l’origine et de l’espèce, nous
ne nous hasarderons pas à tenter une
description de l’espèce autre que celle
reprise ci-dessus de Regan, en notant qu’on
ne peut plus ou pas savoir de quels
poissons il s’agissait, que les descriptions,
y compris récentes, ont été faites à partir de
sujets indéterminés, ou modifiés par la
domestication, qu’il n’y a pas de référence
commune, bref, que B. splendens, comme
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Le Macropode
espèce naturelle localisée, n’existe pas ou
plus. Pour citer Frank Schäfer (5), de chez
l’importateur Gläser “So nobody on earth
really knows what exactly B. splendens is”.
La notion d’espèce, ici, n’a plus vraiment
de pertinence. Retenons plutôt celle d’un
complexe d’ « espèces » apparentées ou de
semi-espèces, le groupe Betta splendens.
Dans ce complexe, on trouve quatre
espèces décrites par la science, qui sont des
espèces « théoriques », et peuvent
s’hybrider, mais peut-être pas dans la
nature (4), plus une foule de formes
domestiques, férales, de formes sauvages
intermédiaires, de formes portant des
désignations commerciales, non encore
décrites, comme les Betta cf. imbellis du
Viêt-Nam et d’écotypes. La notion
d’écotype traduit une variation des formes
liée au milieu : par exemple, la forme du
corps varie selon la nature du biotope, en
présence ou absence de courant, la couleur
en fonction de l’alimentation ou du type
d’eau.
Les 4 espèces décrites sont :
Betta imbellis (Ladiges 1975), donné pour
répandu en Malaisie, au sud de l’isthme de
Kra, en Indonésie (Bornéo, Sumatra), et
possiblement au Viêt-Nam. Types et lieu
de collecte perdus. (4)
B. smaragdina (Ladiges 1972), du nord de
la Thaïlande, dans le bassin du Mékong ,
avec des isolats plus au sud.
B. splendens, dans le bassin de la Cha-
Praya, en Thaïlande, avec des isolats en
Malaisie (Koh Lanta).
B. stiktos (Tan & Ng 2005) (2), du bassin
du Mékong au Cambodge, soit au sud de B.
smaragdina, qui pourrait n’être qu’un
écotype d’eau noire de celui-ci (4).
Betta sp. « Mahachai », espèce
« candidate », (re)connue par les
Page 4
aquariophiles spécialisés mais à ce jour
(décembre 2011) toujours non valide, et
qui, pour simplifier les choses, vient de la
région de Bangkok, en plein territoire
« splendens », ressemble à un
« smaragdina » devenu bleu, avec un corps
et un dessin operculaire d’« imbellis » (4),
et tendrait à fréquenter aussi des eaux
saumâtres.
Les critères de distinction les plus souvent
utilisés sont les couleurs et les marques,
qui, soit dit en passant, ne sont
généralement pas observables sur les sujets
conservés, et peuvent n’avoir pas de
détermination génétique. Nous pensons que
la propension de certains auteurs à ériger
des espèces sur ces bases est excessive, et
ne contribue pas à une réelle
compréhension des mécanismes évolutifs et
biologiques.
Les mâles B. splendens ont deux bandes
rouge vif sur l’opercule, les mâles B.
Imbellis ont des points brillants verts ou
bleus sur les flancs, un croissant rouge en
marge finale et pas de barres sur la caudale.
Les mâles B. Stiktos ressemblent beaucoup
aux B. smaragdina et portent d’autres
points spécifiques sur les opercules, tandis
que B. smaragdina les a uniformément
vertes, etc.
Toutes les formes sauvages de ce groupe
auraient des nageoires frangées de noir (3).
Les poissons en situation de stress perdent
leur couleur et présentent une robe pâle
avec des bandes ou des barres obliques
sombres. Les femelles en disposition à la
ponte ont une coloration particulière avec
des bandes verticales claires sur les parties
sombres du corps, et une papille génitale
plus marquée.
Il existe un fort dimorphisme sexuel au
niveau de la longueur des nageoires, celles
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Le Macropode
des femelles sont plus courtes, et celles-ci
sont en général plus petites.
Tous ces poissons ont en commun des
constructeurs de nids de bulles, avec
territorialité et agressivité intra-spécifique
entre mâles. Les mâles présentent envers
les autres mâles un comportement de
parade marqué par l’extension des
nageoires et des opercules, faisant
apparaître une membrane caractéristique à
l’extérieur des opercules, la membrane
branchiostegale, tout en frissonnant de tout
le corps. Si le rival ne fuit pas devant cette
exhibition, l’agression commence :
morsures aux nageoires, puis saisie bouche
à bouche, empêchant la remontée pour
prendre de l’air. Le vaincu arbore une robe
de soumission et fuit. Dans le volume
limité d’un aquarium, cela peut mal finir,
encore qu’une hiérarchie s’établisse, qui
dispense de recourir à des combats réels.
Le degré d’agressivité est variable et serait
accentué chez les formes de sélection.
Sans souscrire jusque dans le détail aux
hypothèses biogéographiques de Jens
Kühne (4), retenons que nous avons affaire,
depuis la remontée des niveaux marins à la
fin de la dernière glaciation et au
redécoupage des réseaux hydrographiques,
à la fragmentation d’une population
ancestrale de bettas nidificateurs, dans
laquelle un processus de spéciation non
encore abouti est à l’œuvre, produisant des
semi-espèces.
Reproduction
La « cour » assidue et papillonnante des
mâles est caractéristique de toutes ces
formes. Elle se poursuit pendant la
construction du nid. La femelle répond par
un comportement d’apaisement fait de
mouvements lents, tête en haut ou tête en
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bas, et d’un éclaircissement de la robe tout semaine, les nauplius d’artémia étant
le long du corps. Quand le nid est prêt, le acceptés au bout de 3 à 5 jours.
mâle la tolère à proximité immédiate et
l’attire en paradant.
L’accouplement est un enlacement
complet, de tout le corps, de la femelle par
le mâle, avec retournement de celle-ci sur
le dos, jusqu’à mise en contact des deux
régions génitales. L’accouplement de ponte
est précédé par des simulacres incomplets
au cours desquels les deux poissons se
synchronisent progressivement. Une
quinzaine d’œufs sont émis à chaque
accouplement de ponte, soit, au total, 50 à
200 œufs.
Immédiatement après une ponte, le couple
sombre dans une torpeur post-coïtale, le
mâle récupère en premier et commence à
ramasser les œufs, petits et blancs tombés
au sol et à les cracher dans le nid. Il arrive
qu’ensuite, la femelle l’assiste dans cette
tâche, soit en faisant comme lui, soit en les
prenant en bouche, en les enrobant d’une
bulle et en les recrachant en dessous du nid,
où ils remontent se fixer, si elle n’est pas
tolérée à proximité immédiate du nid.
Ensuite, la femelle est chassée des abords, Les bettas de Regan, 2e planche
elle prend position vers l’extérieur du
territoire pour monter la garde, le mâle Quelques précautions
assurant exclusivement l’entretien du nid et On a vu que ces espèces, selon les formes
des œufs, qui leur évite de moisir. En cas et les régions, pouvaient supporter
de disparition du mâle, il arrive qu’elle momentanément des températures assez
prenne le relais. basses, et c’est une condition de longévité
L’éclosion a lieu au bout d’une durée que de ne pas les tenir toujours à des
variable selon la température, plus ou températures hautes – plutôt 22-23°C —.
moins trois jours. Les larves sont d’abord Cependant, durant la reproduction et la
immobiles et consomment leur « sac de croissance des jeunes, la température peut
réserve ». Elles atteignent le stade de la et doit être élevée (entre 26° et 30°), mais
nage libre 3 jours après l’éclosion et la maintenue constante. Dix jours après la
première nourriture doit consister en nage libre, si on a pratiqué les températures
infusoires, pendant toute la première les plus hautes (à déconseiller pour B.
smaragdina, qui est septentrional), il est

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Le Macropode Page 6
conseillé de redescendre vers 25-26°C et de
commencer à faire des changements d’eau
réguliers. Le substrat ne doit pas gêner le
repérage et le ramassage des œufs : éviter
le gravier clair.
Un abaissement du niveau du bac à 10-
15 cm facilite la prise d’air chez les jeunes
et le repérage de la nourriture. Les adultes
bien nourris respectent les alevins, mais les
jeunes issus de pontes successives
pratiquent le cannibalisme.
* http://joomla.igl-
Bibliographie
(1) CANTOR Theodore Edwar. – Catalogue of malayan
fishes
In: Journal of the Asiatic Society of Bengal, Calcutta,
1850, Volume 18, partie 2, juil-dec. 1849, pp.983-759. En
ligne:
http://books.google.fr/books?ei=VSDNTqX7IIP28QPc66
jgDw&ct=result&hl=fr&output=text&id=UkkYAAAAY
AAJ&dq=Journal+of+the+Asiatic+Society+of+Bengal+1
850&q=catalog+of+malayan#v=onepage&q=catalog%20
of%20malayan&f=false
(2) TAN, H.H. and P.K.L. NG 2005 The fighting fishes
(Teleostei: Osphronemidae: Genus Betta) of Singapore,
Malaysia and Brunei. Raffles Bull. Zool. Supplement
(13):pp 43-99.
(3) DONOSO, Robert. – Betta splendens [en ligne] :
home.de/index.php?option=com_content&view=article&i
d=200&catid=42&Itemid=71&lang=de, consulté le
25/11/2011
(4) KÜHNE, Jens. – Wer ist betta splendens, und wenn
ja, wie viele? In: Der Makropode 2/2011, pp.4549
(5) SCHÄFER, Frank. - Betta cf. imbellis [en ligne].Sur
le site Aquarium Gläser, http://www.aquarium-
glaser.de/en/betta-cf-imbellis-_en_1118.html , consulté le
25/11/2011

Le genre Trichopsis (Canestrini, 1860) par Horst Ebert

Article initialement paru en allemand in Der Makropode, 28e Jahrgang, Mars-
avril 2006, pp. 61-63 sous le titre Die Gattung Trichopsis .
Traduction H. Van Besien

Le nom de genre renvoie à la ressemblance comportement intéressant, je vais les

de ces poissons avec les espèces du genre
Trichogaster. Leur nom allemand de
« gouramis grogneurs » vient de la capacité
qu’ont ces poissons d’émettre des sons bien
audibles.
Toutes les espèces connues, pour l’instant
au nombre de trois, ont un corps allongé,
une tête pointue, et une petite bouche qui
ouvre en oblique vers le haut. Elles ont
aussi une nageoire dorsale relativement
courte et une caudale étirée.
Comme il s’agit d’espèces faciles à
maintenir et à reproduire, avec un
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Le Macropode
présenter toutes les trois. Il vaut mieux
éloigner la femelle après la ponte, car le
mâle ne la tolère plus à proximité pendant
la période où il assure la défense du nid. Le
mâle sera retiré au moment de la nage libre
car son instinct de soin parental disparaît à
ce moment-là et il peut arriver qu’il mange
le frai.
Trichopsis pumila (Arnold, 1936) : le
gourami grogneur nain
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Cette espèce a été très peu répandue après
sa première importation en 1913,
probablement en raison de sa fécondité
limitée et des difficultés posées par
l’élevage des alevins. Aujourd’hui encore,
T. pumila ne convient pas à l’élevage à
grande échelle, bien qu’il soit facile à faire
reproduire, et intéressant par sa coloration
et son comportement.
Le nom de l’espèce vient du latin
« pumilus », nain. Elle vit au Cambodge,
en Thaïlande, la péninsule malaise, et
probablement à Sumatra. On la trouve
généralement dans des marécages, des
affluents au courant très lent, sinon
immobiles, dans les fossés des rizières.
Les animaux atteignent une taille de 3,5 cm
et montrent une coloration délicate, encore
que très variable, comme on peut s’y
attendre pour un animal qui a une aussi
vaste aire de répartition. La coloration du
corps va du vert olive clair, au jaunâtre
délavé en passant par le gris-vert. Il y a des
taches plus sombres sur le corps, qui se
fondent souvent en deux lignes. Tout le
corps est parsemé de points vert marin,
ainsi que les nageoires dorsales et caudales.
Les nageoires sont rougeâtres, avec des
points verts brillants. La nageoire dorsale
relativement courte se finit en pointe,
possède souvent un bandeau jaune à la
périphérie, et un liseré sombre. La nageoire
caudale est généralement ronde, mais peut
présenter une pointe allongée en son centre.
Les nageoires ventrales et pectorales sont
transparentes.
Les deux sexes ont la même robe, leur
différence peut être reconnue aux nageoires
dorsale et caudale, qui sont plus allongées
chez le mâle. On peut aussi distinguer les
femelles à la masse des œufs dans
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Le Macropode
l’abdomen qui apparaît jaunâtre par
transparence.
On peut confondre T. pumila avec T.
schalleri mais ce dernier est sensiblement
plus rouge.
T. pumila ne convient pas à l’aquarium
communautaire en raison de sa timidité, qui
le rendra invisible. Il vaut mieux réserver
un bac spécifique à un petit groupe
d’animaux. Ceux-ci sont tout à fait
paisibles, mais cela peut changer pendant la
reproduction, les mâles peuvent alors
devenir plus agressifs. Quand ils courtisent
les femelles ou quand ils s’affrontent entre
eux, ils font entendre leurs grognements.
Cette espèce aime la chaleur : au moins
25°, au mieux 27-28°C. Ils sont sensibles
aux variations de température. Plus l’eau
est douce, mieux cela vaudra, mais ils
peuvent vivre dans une eau plutôt dure. T.
pumila mange de petites nourritures
vivantes : cyclops, daphnies petites ou
moyennes, et accepte la nourriture sèche
calibrée pour sa taille, mais la nourriture
vivante est nécessaire pour l’amener à la
reproduction...
La reproduction n’est pas trop difficile. On
isole un couple dans un aquarium de 30
litres environ, bien planté, avec des
Cryptocoryne à large feuilles, et on monte
la température à 30°C. Les nids de bulle
des Trichopsis ne sont pas aussi bien
construits que ceux des grands poissons à
labyrinthe. Ils sont la plupart du temps
installés sous l’eau et non en surface, sous
des feuilles ou dans des anfractuosités.
Lors de la ponte, les œufs sont émis par
paquets comptant 3 à 5 œufs. Ils sont
placés dans le nid par le mâle. La séquence
de ponte dure 20 à 30 minutes. Les soins du
mâle aux œufs commencent aussitôt après,
Page 8
et la femelle n’a plus le droit de
s’approcher à moins de 10 cm du nid.
Selon la température, les œufs mettent 22 à
30 heures pour éclore. L’instinct protecteur
du mâle disparaît à l’éclosion et il faut
l’éloigner. Les jeunes restent fixés dans le
nid par un filament occipital. Quand ils
sont éclos, il faut baisser le niveau de l’eau
aux alentours de 10 cm de profondeur et
maintenir cette disposition pendant 4 à 5
semaines. Ce n’est qu’une fois le labyrinthe
complètement développé qu’on peut à
nouveau augmenter le niveau. En 4 à 5
jours après l’éclosion, les alevins ont
épuisé leur réserve vitelline et commencent
à nager. Il faut alors les nourrir avec des
infusoires.
Si leur première alimentation est correcte,
les alevins atteignent la taille à laquelle ils
peuvent consommer des nauplius d’artémia
ou de cyclops en une semaine. Leur
croissance est rapide. Une ponte peut aller
jusqu’à 100 alevins.
Trichopsis schalleri (Ladiges, 1962)
L’espèce a été baptisée du nom de la
personne qui l’a importée pour la première
fois, D. Schaller. Elle vit dans une région
relativement restreinte au nord de Bangkok,
en Thaïlande, et dans le sud du Laos.
T. schalleri ressemble beaucoup à T.
pumila et s’en distingue par un museau
plus court. La ligne dorsale de cette espèce
n’est pas ensellée. Elle atteint 4,5 cm.
T. schalleri est aussi plus coloré que T.
pumila. Le corps est brun avec des reflets
verts. Deux bandes brun sombre à brun
châtaigne courent des yeux à la naissance
de la queue. La bande supérieure est
ponctuée d’écailles vertes brillantes,
parfois, c’est le cas des deux. Les nageoires
dorsale, caudale et anale sont rougeâtres
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Le Macropode
avec des points bleus et un liseré rouge ou
bleu. Il y a une pointe à la caudale, et le
rayon central de celle-ci peut être allongé.
L’iris est vert brillant.
Les deux sexes sont difficiles à distinguer
par la couleur. Le signe le plus sûr est au
moment de la ponte, quand les femelles
sont plus grosses et qu’on voit leurs œufs
par transparence. T. Schalleri construit de
petits nids de bulles, en général en pleine
eau, parmi les plantes. Maintenance et
reproduction comme pour l’espèce
précédente.
Trichopsis vittata (Cuvier &
Valenciennes, 1831)
Le nom de l’espèce signifie « avec des
bandes ». Elle vit dans le Sud de l’Inde, la
péninsule malaise et l’Indonésie. Avec
8 cm, T. vittata est le plus grand des trois.
La coloration de fond va du jaunâtre au
brunâtre, avec le dos plus sombre et le
ventre tirant vers le blanc jaune. Sous un
éclairage venant du dessus, le corps prend
un reflet bleu/blanc. Il y a deux à quatre
bandes le long du corps qui sont plus ou
moins brunes à noires, parsemées d’écailles
vertes brillantes. L’iris est vert. Les
nageoires ont une coloration de fond
jaunâtre avec des reflets
rouges/mauves/brun et sont parsemées de
points rouges et verts. Il arrive qu’on
trouve des sujets avec une marge bleu-vert.
Les deux sexes sont difficiles à distinguer.
La maintenance et la reproduction se
déroulent comme pour les espèces
précédentes.
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 Betta splendens, Légendes des photos
1- Mâle Plakat Giant turquoise élevé et
photographié par Betta Hongthong
Ce mâle Giant présenté lors de notre
dernière rencontre à Blois était, comme les
4 qui suivaient, de taille tout à fait
impressionnante. C'est d'ailleurs la taille
qui permet de qualifier de « Giant » ces
B. splendens hors normes. Comparés à
d'autres Plakat adultes, ces giants sont près
de deux fois plus gros. Tant au niveau de la
longueur du corps qu'au niveau de son
volume. Les proportions sont identiques, à
tel point qu'il est impossible de voir la
différence entre un betta « normal » et un
betta « giant » sur une photo.
Ce spécimen présente une ligne de dos
impeccable et une nageoire dorsale de très
bonne facture. La caudale et l'anale sont
malheureusement assez quelconques. Les
rayons externes de la caudale sont
recourbés vers l'intérieur, donnant une
nageoire étriquée, et c'est probablement le
point le plus faible de ce mâle. L'anale
pourrait être un peu plus longue dans sa
partie postérieure. Les pelviennes semblent
correctes mais la photo ne permet pas
réellement d'en juger.
La coloration turquoise est très brillante, un
caractère métallique en est certainement la
cause. Remarquez la coloration de la tête.
La présence de rouge dans la nageoire
anale et la caudale constitue des défauts
pénalisants.
2- Mâle Plakat Giant bicolore élevé et
photographié par Betta Hongthong
Encore un spécimen impressionnant, ici le
corps est particulièrement haut, ce qui
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Le Macropode
par Marc Maurin
renforce l'impression de puissance de ce
Plakat. La nageoire dorsale et la nageoire
anale sont presque trop volumineuses, et la
caudale ne l'est pas assez. Le corps du
poisson semble court, mais c'est un effet
d'optique lié au fait qu'il est en mouvement
et que son corps forme une ondulation. La
nageoire pelvienne en hameçon est un
défaut que l'on rencontre assez
régulièrement. Les éleveurs amateurs
devront être particulièrement attentifs pour
ne pas aggraver ce défaut.
La coloration de base du corps est un
vert/turquoise irisé tandis que les nageoires
présentent une teinte plus jaunâtre. Les
écailles épaisses permettent de qualifier ce
spécimen de « dragon ».
3- Mâle Plakat Giant multicolore élevé et
photographié par Betta Hongthong
Ce jeune mâle Plakat Giant est déjà aussi
grand qu'un Plakat normal. À la forme du
corps et aux proportions des nageoires nous
pouvons voir qu'il n'a pas encore terminé sa
croissance. Le corps moins haut que chez
les deux spécimens précédent est de forme
correcte. La dorsale est de forme correcte
sans être aussi grande que celle du poisson
de la photo n°2. Une meilleure amplitude
permettrait de combler le vide avec la
nageoire caudale. Cette dernière est de loin
la meilleure des trois nageoires impaires.
Ses rayons externes sont droits et longs,
nous sommes à coup sûr en présence d'un
demi-lune. La forme de l'avant de la
nageoire anale laisse un peu à désirer,
l'arrondi est un peu trop marqué. Elle
pourrait être un peu plus longue dans sa
partie postérieure. Les pelviennes sont bien
Page 10
droites mais compte tenu de la taille des
autres nageoires, elles pourraient être un
peu plus larges.
La couleur de base de ce poisson est bleu,
mais les couleurs présentes de manière
inégale sur les nageoires ne permettent pas
de le classer dans les unicolores, ni dans les
bicolores. Reste la catégorie multicolore.
Un patron de coloration identique à celui
de la nageoire anale sur les autres nageoires
aurait sans problème permis de le mettre en
papillon.
4- Mâle Plakat Giant bicolore élevé et
photographié par Betta Hongthong
Ce mâle au corps blanc et aux nageoires
rouges possède la caractéristique des
« dragons » avec ses écailles épaisses et
irisées. Quelques défauts de coloration sont
à déplorer sur les nageoires dorsale et
anale, mais globalement la répartition des
couleurs est très bonne et le contraste
optimal.
Le corps puissant présente une ligne de dos
légèrement bosselée au niveau du front, ce
qui est dommage car sans ce défaut, ce
spécimen serait de très bonne qualité.
Notez aussi un premier rayon court sur la
nageoire dorsale.
5- Mâle Plakat Giant bleu élevé et
photographié par Betta Hongthong
La couleur bleu roi de ce mâle est bonne,
malheureusement il présente des marges
blanches sur les nageoires impaires, ce qui
laisse penser qu'il est porteur de marbré,
mais ce n'est pas un problème en soit pour
les juges qui doivent se contenter de juger
ce qu'ils voient. Remarquez la tête colorée
que l'on attribue au caractère « mask », cela
permet au poisson d'être totalement coloré
alors qu'habituellement la tête est noire
chez les irisés foncés.
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Le Macropode
Encore un spécimen avec une belle ligne de
dos et un corps épais. La dorsale possède
un premier rayon court, mais elle est bien
large et haute. Malgré une excellente
amplitude, la nageoire caudale n'est pas de
forme demi-lune. Une fois de plus, les
rayons externes ne sont pas droits, c'est
vraiment dommage. La nageoire anale pour
sa part a une forme atypique un peu trop
longue pour un Plakat ; impression encore
accentuée par sa partie centrale qui n'est
pas rectiligne.
6-7- Mâle Giant voile long bleu élevé et
photographié par Betta Hongthong
J'aime bien cette image qui donne une
bonne idée des poissons que l'on qualifie de
« GIANT ». Ici les deux mâles en présence
sont adultes et vous pouvez aisément voir
la différence de taille. Les proportions sont
conservées mais quasiment multipliées par
deux ! Il y a quelques années, les Giants
que nous recevions lors des concours
étaient simplement de gros mâles Plakat
adultes vieillissant, à tel point qu'on se
demandait si les éleveurs asiatiques
n'avaient pas trouvé une manière de se
débarrasser de leurs anciens géniteurs à bon
prix ! D'autant que ces poissons étaient
difficiles, voire impossibles à reproduire.
J’avais déjà reçu dans les années ‘90 de tels
poissons en provenance d’éleveurs
américains, plutôt apathiques. Puis, plus
récemment nous avons reçu des poissons
plus grands, vigoureux tels que ceux
présentés sur les photos précédentes.
Anthony (Betta Hongthong) nous a fait le
plaisir d’envoyer des mâles mais aussi des
femelles tout aussi grandes.
Les bettas géants sont nés dans la ferme
d’élevage de l’Oncle Sala en Thaïlande. M.
Ratanapichet les aurait développés par
reproduction sélective dès 1999,
augmentant en plusieurs générations la
Page 11
taille de ses poissons pour au final arriver à Ligne de dos parfaite, et belle amplitude
ce que nous connaissons aujourd’hui. des nageoires. La dorsale pourrait être un
Certains spécialistes occidentaux du betta peu plus développée et la nageoire caudale
soupçonnaient l’utilisation d’hormones de pourrait être un peu plus longue de manière
croissance, mais avec du recul et un peu à jouxter parfaitement les deux autres
d’expérience, nous pouvons avancer que ce nageoires. Bien que ne paradant pas
n’est pas le cas. totalement sur la photo, nous pouvons dire
Néanmoins, l’amateur de Giants devra que nous sommes en présence d’un beau
prendre des dispositions particulières pour demi-lune. L’anale et les nageoires
conserver la taille de ses protégés au fur et pelviennes sont de très bonne qualité.
à mesure des générations. L’alimentation
est un point crucial, les Giants réclament
plus en quantité et en fréquence ; ils *
nécessitent un volume d’eau plus important
et des changements d’eau plus fréquents
(liés à leur alimentation). Les adultes ont
tendance à être constipés, il faut donc les
surveiller et adapter leur alimentation si
nécessaire (daphnies, petits pois par
exemple). Enfin, au niveau de la
reproduction, les rapports de ponte sont
variables, mais les croisements entre Giants
donnent les meilleurs résultats, tandis que
les croisements avec des bettas normaux
donnent de beaux spécimens, mais rien à
voir avec des poissons de 10 cm !

8- Mâle papillon Giant élevé et

photographié par Betta Hongthong
Magnifique mâle papillon
rouge/rouge/blanc au patron de coloration
quasiment parfait, la répartition des
couleurs sur les voiles est proche du 50/50.
Histoire de critiquer, on pourrait reprocher
le manque de constance de la bande
blanche qui est parfois transparente, mais
ce ne serait valable que pour départager
deux spécimens de même qualité. En
cherchant bien, on peu aussi relever la
légère irisation violette sur le dos du
poisson et la présence de cette même
irisation à la base de la nageoire caudale,
mais il faut arrêter de couper les cheveux
en quatre !
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Le Macropode Page 16
 Betta smaragdina « Sakon Nakhon » Photos : Frédéric Fasquel

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Le Macropode Page 17
 Biotope
Betta smaragdina
« Sakon Nakhon »
Photos :
Frédéric Fasquel

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Le Macropode Page 18
 Betta imbellis & Betta sp Mahachai – Photos : Frédéric Fasquel

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Le Macropode Page 19
 Images provenant de la collection de timbres de Frédéric Fasquel

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Le Macropode Page 20
 Introduction à la sélection des Show Betta
La sélection des Show Betta est un art, un
plaisir, elle est à la fois simple et
compliquée. Le tout est de la prendre par le
bon bout et avec patience pour avoir de
bons résultats.
Nous entamons ce mois-ci une série
d’articles qui vous donneront les clés pour
bien guider vos souches.
Pour commencer, qu’est-ce que la
sélection ?
C’est choisir tel ou tel reproducteur ayant
telle ou telle caractéristique afin d’obtenir
un résultat souhaité (poisson sain, couleur,
forme, taille, agressivité, …).
J’entends parfois dire qu’il ne faut pas trop
travailler en consanguinité, et mettre
souvent du sang neuf dans sa souche pour
éviter qu’elle dégénère et ainsi avoir de
beaux poissons.
On peut le faire, et effectivement obtenir de
beaux poissons si on choisit bien le poisson
que l’on croise avec les siens. Mais on ne
peut quasiment pas avoir de sélection de
cette manière.
En effet, quand on fait un croisement, il
faut compter au moins trois générations
consanguines pour se faire une idée du
potentiel du couple et de leur souche.
Pendant ces quelques générations on va
obtenir parmi les jeunes un panel de
formes, de couleurs, de qualités et de
défauts qui viennent des ancêtres des deux
poissons choisis. Cela permet, même si on
ne les connait pas, de faire le point sur ce
couple et les souches dont ils viennent.
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Le Macropode
Par Cyril Ben Saïd
Deux superbes poissons quasi parfaits
peuvent vous donner des rejetons difformes
et de piètre qualité, et deux deltas
« banals » peuvent engendrer une
génération splendide dont on parlera encore
dans 10 ans sur les concours !
En plus du hasard qui fait que tels gènes se
« combineront » bien, et tels autres
s’accorderont mal, un individu parfait peut
venir d’une souche où tous les poissons ou
presque sont tarés et un delta banal peut
venir d’une souche où tous les autres
poissons sont des Show Betta « parfaits ».
Le résultat d’une reproduction avec des
poissons qu’on ne connait pas peut donc
paraître à première vue étonnant mais, en
réalité, être explicable.
Entre ces deux extrêmes, tout peut arriver ;
il faut prendre note mais ne pas
s’enflammer, ni se désespérer en fonction
des résultats. Comme dit plus haut, il faut
trois à quatre générations pour se faire une
idée du potentiel de deux poissons, la
patience est donc de mise. Les poissons
issus de la deuxième génération peuvent
êtres plus ou moins du même acabit et
parfois très différents que ceux de la
première.
C’est le bagage génétique du couple de
départ qui s’étale devant nos yeux, une
sorte de « décodage génétique artisanal ».
Des défauts apparus dans la première
génération peuvent disparaître lors de la
deuxième et d’autres absents apparaître ;
idem pour les qualités, et inversement dans
les générations suivantes.
Page 21
Au bout de la troisième, voire quatrième
génération, on a ainsi une idée assez fiable
du potentiel de la souche. On saura quels
défauts reviennent le plus souvent (et sont
donc les plus dangereux) et lesquels
reviennent moins souvent (à garder à l’œil
tout de même, ils sont là), idem pour les
qualités.
Jusque-là, on ne fait pas vraiment de
sélection, on est plutôt spectateur, on
observe le travail des éleveurs de chez qui
viennent nos poissons. Même si on fait déjà
des choix de sélectionneur, le laps de temps
est trop court pour que nos choix
s’impriment sur nos poissons, ou si peu.
C’est ensuite que l’on commence à voir le
fruit de son travail et que commence
vraiment l’aventure, à condition de rester
en consanguinité, car en cas d’apport de
sang neuf, on reprend à zéro, (trois ou
quatre générations en spectateur, …), sauf
si le poisson qui sert à mettre du sang neuf
a été créé à cette intention ; nous verrons ça
dans un prochain article.
Travailler en consanguinité sur le long
terme, c'est impossible, diront certains ! Je
vais vous raconter une petite histoire.
Dans les années 80, un jeune homme a
commencé une souche de Show Betta bleu
turquoise, qu’il a travaillé en consanguinité
pure.
Aujourd’hui, M. Marc Maurin possède
toujours cette souche de bleu ; je ne précise
pas voile long ou court, car à l’époque, les
Plakats de concours n’existaient pas
encore.
Au tout début, les poissons étaient à peine
delta, avec des bords de rayons courbés,
l’anale fuyante et des dorsales assez fines,
comme les poissons de l’époque.
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Le Macropode
L’idée au départ fut de rendre les rayons
plus droits, pour gagner en amplitude.
En effet, un rayon recourbé vers l’intérieur
de la nageoire (c’est le cas chez Betta
splendens sauvage), réduit l’amplitude des
nageoires en s’allongeant en suivant cette
direction, les queues de voiles en sont le
parfait exemple. À l’inverse, des rayons
droits ouvrent l’amplitude des nageoires en
poussant ; c’est le principe de deux droites
qui, partant d’un même point, s’éloignent à
l’infini.
C’est le rayon inférieur qui a d’abord été
redressé. Pendant des années, les Show
Betta, bien qu’ayant petit à petit des
amplitudes croissantes, gardaient le rayon
supérieur de la caudale plus ou moins
courbé vers l’intérieure de la nageoire.
En 1993, Marc avait réussit à transformer
sa souche de petits deltas aux rayons
courbes, en de beaux deltas et super deltas
aux rayons bien droit (un exploit pour
l’époque). C’est à ce moment-là que je l’ai
rencontré au club aquariophile d’Aix-en-
Provence, je débarquais de ma Franche-
Comté sauvage et était impressionné par
autant de maisons côte à côte ! Un peu
oppressant !
Je faisais de l’aquariophilie depuis l’âge de
10 ans, mais n’avait fait de reproduction de
splendens que dans mon bac d’ensemble.
Grâce au travail de Marc, j’ai moi-même
commencé ma souche de voile long
turquoise que je travaille depuis en
consanguinité. En fait, Marc a mis du sang
neuf dans sa souche deux fois, et moi de
même.
C’est cet après midi de l’année 1993 quand
j’ai récupéré mes premiers Show Betta
chez lui que j’ai aussi eu la chance de voir,
Page 22
dans la cuisine d’un petit appartement
d’Aix, mon premier Demi-lune !
Rajiv Masillamoni, éleveur Sri-lankais de
prestige et grand ami de Marc, venait de
gagner l’International Betta Congrès (IBC)
aux Etats Unis, avec un splendide demi-
lune bleu, celui-là même qui trône depuis
sur le logo de la CIL-IBSC.
Le frère de ce poisson en pension chez
Marc allait et venait dans un bac d’une
vingtaine de litres. N’ayant jamais vu de
demi-lune, ma mâchoire resta ouverte
plusieurs minutes, laissant s’échapper un
filet de bave tout sauf fin !
Rajiv avait offert à Marc une sœur de ce
fameux poisson ; elle ne payait pas de
mine, mais elle avait du sang demi-lune !!!
La souche de Marc qui possède le sang des
poissons de M. Delaval, créateur du demi-
lune, possède aussi celui du champion, logo
de notre association.
De nos jours, Marc et moi travaillons
toujours en consanguinité et nos souches
contiennent maintenant une très forte
proportion de demi-lune.
C’est un dur travail pour que la souche ne
dégénère pas : la moindre erreur se paie
cash, ça prend du temps, de la place (il faut
plusieurs lignées), mais c’est le prix à payer
pour vraiment faire de la sélection.
On est là pour vous y aider : congrès,
rencontres locales, forum et site Internet (et
bien sûr, la revue du Macropode).
On peut aussi faire de l’élevage de Show
Betta d’autres manières, dénicher des
perles rares sur les concours ou sur le Net,
faire quelques reproductions, voire une
seule, s’émerveiller devant la diversité de
poissons obtenus, présenter ses poissons en
concours (ou pas) et repartir en quête d’un
nouveau couple.
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Le Macropode
On peut aussi travailler un peu plus sur la
durée, et faire quelques reproductions
consanguines et mettre du sang neuf avec
un joli poisson toutes les 2 à 4 générations.
Vous obtiendrez de jolis poissons, et vous
vous ferez plaisir, même si vous ne
guiderez pas vraiment votre souche par
manque de consanguinité, ce qui n’est pas
forcément une fin en soit.
J’ai personnellement poussé ce concept à
l’extrême et possède une souche nommée
« Project X » où depuis près de dix ans je
ne fais jamais de reproduction consanguine.
Cette souche est une de mes préférée et me
donne un plaisir énorme grâce aux
splendides poissons qu’elle me fournit
régulièrement, mais ce n’est pas de la
sélection. J’observe simplement la manière
avec laquelle le hasard mélange les gènes
d’un poisson de ma souche avec ceux du
poisson que j’y incorpore à chaque
génération, mais je ne contrôle rien.
Ce qu’il est important de comprendre, c’est
qu’il n’y a pas les bons et les mauvais
éleveurs. Il y a différentes manière de
procéder, l’essentiel étant de se faire plaisir
dans le respect de ses poissons.
Il serait bien dommage que quelqu’un se
force à faire de la sélection, si son plaisir
est de rechercher de splendides poissons et
de les croiser dans sa souche.
Pour s’épanouir dans le monde des Show
Betta, il faut trouver sa voie pour être en
accord avec soi-même et ses envies.
Quelque soit votre style, accro à la
sélection ou non, reproducteur ou non,
amateur de Show Betta ou de forme
naturelles, il y aura toujours une bière au
frais pour vous sur nos rencontres et un
grand sourire pour vous accueillir. Ce qui
compte, c’est la passion !
Page 23
 Anabas testudineus : un illustre inconnu
par Hugues Van Besien

On ne présente plus la perche grimpeuse,

Anabas testudineus, l’un des plus vieux
poissons à labyrinthe connus, dont le nom
de genre Anabas (Cloquet, 1816) a fourni
la racine servant à désigner toute la famille
(Anabantidae) et une sous-famille
(Anabantinae).
Pourtant, en dehors des voyageurs, rares
sont ceux qui l’ont déjà vu, rares sont ceux
qui l’ont maintenu, et encore plus rares
ceux qui l’ont reproduit. Au moment où
nous écrivons, deux ou trois personnes au
sein de l’IGL et de la CIL en possèdent, pas
plus, en particulier Nico Röhrs, que nous
remercions pour ses informations et ses
photos. Pourtant, l’anabas a été un poisson
d’aquarium très répandu à la fin du XIXe
siècle, en raison de sa robustesse, il
apparaît souvent dans les manuels d’avant
1914.

Description Anabas testudineus, gravure, au centre. DAY,

Nous ne referons pas ici le trajet
taxinomique compliqué d’Anabas au cours
de ses deux siècles d’existence scientifique.
Dans la littérature ancienne, le genre a eu
une extension très importante. Il fut une
époque où les Ctenopoma (africains), par
exemple, y étaient rangés. De fait, par la
forme extérieure, l’anatomie et les mœurs,
il y a des ressemblances évidentes. par
exemple. Mais le genre Anabas est
aujourd’hui exclusivement asiatique et
compte officiellement deux espèces, A.
testudineus (Bloch, 1792) et A. cobojius
(Hamilton, 1822) d’après fishbase.
__________________________________________________________________________________________
Le Macropode
Francis. The fishes of India; being a natural
history of the fishes known to inhabit the seas and
fresh waters of India, Burma and Ceylon. London,
London :B. Quaritch,[1875]-1878.
On reconnaît aussi deux Channa, un Ctenops, un
Colisa et un Pseudophronemus.
La différence entre les deux espèces est
souvent ignorée par les publications
aquariophiles et même scientifiques. L’aire
de répartition est très vaste et ces poissons
colonisent nombre de biotopes, l’espèce est
par conséquent naturellement variable. De
plus, certains éléments de diagnose
(hauteur du corps et présence d’une tache
operculaire) sont « légers » et précisément
sujets à variation selon le milieu et l’âge,
Page 24
de plus aucun type n’est conservé pour A.
testudineus « original ». Il y aurait aussi
des différences dans le nombre de rayons
durs des nageoires.
L’espèce est « couleur de fond gris - vert
plus ou moins sombre, plus clair en dessous
du corps, point sombre à la partie avant de
l’opercule, iris rouge doré. Les écailles sont
grandes et régulières. 4 à 5 rangées
d’écailles entre l’œil et le début de
l’opercule ». (1). La taille mentionnée est
de l’ordre de 15 cm. Il existerait des formes
xanthiques (de couleur orange, comme le
poisson rouge). Les opercules sont épineux.
Répartition et biotopes
L’aire de répartition est immense : une très
grande partie de l’Asie au Nord de la ligne
de Wallace : Inde, Bengla-Desh, Pakistan,
Asie du Sud-Est, Sri Lanka, centre et sud
de la Chine, Philippines. A. cobojius est
associé au sous-continent indien.
Dans ces conditions, certaines populations
connaissent de fortes variations
climatiques, journalières ou annuelles. Nico
Röhrs a relevé un écart de température jour
/ nuit de 13°C à 36°C à Haïnan, là où il a
capturé une partie de ses poissons.
Coius [Anabas]. Gravure (détail) dans : Hamilton,
Francis. An account of the fishes found in the river
Ganges and its branches. Edinburgh & London,
1878 ... With a volume of plates in royal quarto.
__________________________________________________________________________________________
Le Macropode
L’espèce vit dans toutes sortes de milieux,
plutôt des eaux stagnantes de plaine, y
compris des milieux pollués et anthropisés,
jusque dans des quasi-égouts à ciel ouvert
et des eaux quasi-saumâtres. Elle est
ubiquiste en Asie, consommée partout, et
élevée en pisciculture. C’est un poisson
bon marché et populaire. Surexploité et
victime de la dégradation générale des
milieux, il est considéré comme vulnérable
et fait l’objet de recherche en pisciculture
(3). 16 000 tonnes ont été produites par les
piscicultures en Thaïlande en 2006 (Thai
Department of Fisheries).
Les anabas ont tendance à se répandre avec
les piscicultures domestiques, pratiquée
dans des mares ou les rizières. En raison de
leurs aptitudes amphibies, ils ont
certainement un potentiel invasif. L’espèce
s’est brièvement établie aux Etats-Unis, et
a probablement envahi récemment la
Nouvelle-Guinée.
Biologie et maintenance
Les anabas sont des poissons robustes et
peu exigeants quant aux paramètres du
milieu et à la nourriture. Ils sont
susceptibles d’héberger un nombre
impressionnant de parasites internes et
externes et il est préférable de soumettre les
importations à une quarantaine
médicamenteuse. Une fois acclimatée,
l’espèce est robuste et tolérante.
Les observations dans le milieu, dont celles
de Nico Röhrs (communication
personnelle), semblent indiquer qu’il s’agit
d’une espèce grégaire, à garder en groupe.
Et ceci fonctionne sans aucun doute pour
des poissons jeunes et / ou dans de grands
bacs – Nico garde un groupe de 6 adultes
dans un 1000 litres entre 23 et 26°C, l’autre
Page 25
groupe, ceux de Haïnan, dans un petit bac
entre 19 et 22°C.
J’ai cependant observé chez un négociant,
où ils sont restés très longtemps sans
trouver preneur, des phénomènes de
territorialisation et de persécution dans un
groupe d’adultes, et d’autres sources
décrivent les adultes comme solitaires,
territoriaux et agressifs (3).
Le labyrinthe de ces poissons est bien
développé, pleinement fonctionnel et joue
un rôle important dans leur survie. A.
testudineus peut vivre plus longtemps (6 à
10 heures) hors de l’eau dans une
atmosphère humide que dans l’eau en étant
privé de la possibilité de remonter prendre
de l’air (6 à 8h)(2) ! Ce poisson est connu
pour se déplacer par voie terrestre d’un
point d’eau à un autre.
Reproduction
À l’âge adulte, les femelles ont davantage
d’embonpoint, les mâles sont plus sombres
et leur nageoire anale est plus longue et
effilée. Leurs pectorales se modifient en
période de reproduction (durcissement des
rayons). L’accouplement est un enlacement
incomplet.
Les œufs sont jaune doré et flottent
librement. Ils sont très nombreux, plusieurs
milliers et petits (moins de 1 mm). Il n’y a
ni construction de nid, ni soins parentaux.
L’éclosion intervient rapidement, au bout
de 10 à 20 heures (3)(4). Les larves
commencent à s’alimenter au bout de 48 à
92 heures (rotifères ou artémias). Au bout
de 8 jours, elles peuvent prendre des proies
sensiblement plus grosses et même des
granulés, et peuvent être nourries
exclusivement à la nourriture sèche au bout
de quinze jours.
__________________________________________________________________________________________
Le Macropode
Nous n’avons pas d’indication sur le point
de savoir si les parents dévorent œufs et
larves, mais c’est très possible étant donné
la stratégie de reproduction de ces poissons
qui ne s’ « investissent » pas dans les soins
parentaux et privilégient le nombre d’œufs.
La meilleure méthode en aquarium semble
de prélever les œufs et de les transférer
dans de petits bacs d’une quinzaine de
litres pour faciliter le nourrissage.
Dans la nature, la reproduction intervient à
l’occasion de la mousson, entre mars et
octobre selon les régions (mai-juin en
Inde). Les expériences piscicoles montrent
qu’elle nécessite une température élevée
(28.5 +/-2.2)(3). Elle n’est cependant pas
facile à obtenir en aquarium, ni en
pisciculture, d’où les recherches sur une
stimulation hormonale et la mise en place
de fermes de naissance. La hausse de
température ne suffit pas (6). La biologie
saisonnière de l’espèce indique qu’il faut
chercher du côté d’une modification brutale
et massive des paramètres du milieu : très
certainement un apport massif d’eau neuve,
une hausse des températures. Il est
probable qu’un troisième facteur
intervienne, des plus difficiles à recréer, la
pression atmosphérique. Surveillez vos
Anabas les jours d’orage !
ci-dessus : L’anabas, d’après Bloch
Page 26
 Bibliographie

(1) Biological reviews of important Cambodian fish

species, based on fishbase 2004. Volume 2, Pangasius
larnaudii, Clarias batrachus, Cirrhinus microlepis,
Leptobarbus hoevenii, Thynnichthys thynnoides,
Trichogaster microlepis, Trichogaster pectoralis,
Anabas testudineus, Boesemania microlepis,
Oxyeleotris marmorata [Texte imprimé] / Leng Sy
Vann, Eric Baran, Chheng Phen,...[et al.] Penang,
Malysia : Worldfish Center : Phnom Penh, Cambodia,
2006 isbn
(2) Respiration in an Air-Breathing Fish, the Climbing Crédit photo :
Chinese academy of fishery science
Perch Anabas Testudineus : I. Oxygen Uptake and
Carbon Dioxide Release into Air and Water / 1. G.
M. HUGHES G. M. , SINGH B.N. in : Journal of
experimental biology October 1970 n° 53, pp265-280.
(3) Captive breeding of climbing perch Anabas
testudineus (Bloch, 1792) with Wova-FH for
conservation and aquaculture / Uttam Kumar Sarkar,
Prashant Kumar Deepak, Dhurendra Kapoor, et al. in:
Aquaculture Research, 2005, 36, pp.941-945
(4) Some aspects in early life stage of climbing perch,
Anabas testudineus larvae / T Amornsakun, W
Sriwatana, P Promkaew in: Songklanakarin J Sci
Technol (2005), Volume: 27, Suppl. 1, pp. 403-418
[en ligne] http://www.mendeley.com/research/some-
aspects-in-early-life-stage-of-climbing-perch-anabas-
testudineus-larvae/ Consulté le 5/12/2011
(5) (Anabas testudineus) in Thailand : PCR-RFLP
Analysis of Mitochondrial DNA to Differentiate
Populations of Climbing Perch / Syarif Hidayat ,
Wansuk Senanan [en ligne]
http://digital_collect.lib.buu.ac.th/journal/Science/v15
n2/87-98.pdf Consulté le 5/12/2011
(6) Studies on some aspects of reproduction of female
anabas testudineus / Jacob, Pius K. [en ligne],
http://hdl.handle.net/10603/1485, consulté le
5/12/2011
Anabas testudineus pêché à la ligne & vidange
d’un étang en Thaïlande (2007)
Crédit pohoto : Olivier Femenias

__________________________________________________________________________________________
Le Macropode Page 27
 Stop’Actu
Bilan de la saison 2011 du
challenge international.
Par Cyril Ben Saïd
-En Show Betta :
Anthony Blanc (Bettahongthong) gagne à
Baerenthal
Cyril Ben Saïd gagne à Dijon & Blois
Le classement général est remporté par
Cyril Ben Saïd
Challenge interclub
SHOW BETTA + F.NAT
1: Sud Betta Club
6 éleveurs marquent 6925 pts.
2: Paris Betta Club
4 éleveurs marquent 2075 pts.
3: Auvergne Betta Club
1 éleveur marque 850 pts.
4: Betta Gang of Dijon:
2 éleveurs marquent 500 pts.
5: Centre Laby Club:
1 éleveur marque 250 pts.
5: Betta Club Dauphinois:
1 éleveur marque 250 pts.
* Rencontre du PBC
__________________________________________________________________________________________
Le Macropode
Dijon 2012 ne sera pas !
Paris nous voilà !
Par Marc Maurin
C’est avec un peu de nostalgie que nous
vous annonçons que notre rencontre
annuelle de Dijon n’aura pas lieu cette
année.
En effet, fort de son succès le CRI (ahhrr
pour les intimes) est complet pour toutes
les dates que nous avons demandées. Il
restait une option, bien trop proche de l’été
que nous avons dû décliner. Ce n’est que
partie remise.
Mais, 2012 est aussi l’année des
nouveautés et le Paris Betta Club (PBC)
nous propose d’accueillir la première
manche du Challenge International 2012
les 13, 14 et15 avril 2012. Gageons que la
capitale attirera son lot de Bettaphiles.
Bloquez vos agendas.
*
Les 13-14 et 15 avril 2012
La grange Sainte Geneviève,
à Rungis (94150)
Par Thierry Gaillard
Nous avons à notre disposition une salle
(une ancienne grange rénovée) de 230
mètres carré. Contenant entre autre un
rétro-projecteur et une cuisine. Comme on
Page 28
a au PBC un membre restaurateur, il nous poissons. De 20h jusqu'à 02h00 du matin,
préparera des plats à réchauffer, ce qui repas et soirée à la façon CIL…
nous permettra de proposer des repas sur Dimanche 15 : jusqu'à 11h, les éleveurs
place, soir et midi, à des prix que j'espère peuvent récupérer leurs poissons. À partir
attractif. Nous avons l'autorisation de de 11h, et jusqu'à 14h, on prépare
garder la salle ouverte jusqu'à 2h du matin, l'exposition Betta splendens-forme
on fera donc des soirées à la façon CIL... naturelle-AFV ouverte toute l'après midi au
Nous sommes en train d'étudier et de public. Il y aura un stand TETRA, avec la
référencer les hôtels les moins chers à présence du représentant de l'IDF. Bourse
moins de 10 km de la salle. On proposera à aux poissons ouverte à tous pour l'achat
ceux qui le souhaitent que nous fassions jusqu'à 18h.
des réservations, ce qui permettra aux Contact : postmaster@pbclub.fr
personnes seules éventuellement d'avoir Thierry Gaillard : 06 63 36 39 69
des chambres à 2 lits, ce qui divise les frais. Le lien internet : pbclub.fr
Le lien du forum :
Emploi du temps : http://www.pbclub.fr/forum "Au sujet du
Vendredi 13 : l'après midi, exposition Betta show 2012"
splendens, formes naturelles et AFV,
réservée aux écoles de la ville. En fin
d'après-midi, visite guidée pour les mal Nouveaux adhérents :
entendant, avec une traductrice du langage
des signes pour faire la visite. À compter MICHEL Bruno CIL 508
de 19h, accueil des éleveurs, et réception 87 rue principale Eich
des poissons pour le concours du samedi 57430 SARRALBE
matin. Repas possible sur place. Il sera 03 87 97 92 29
possible de rester jusqu'à 2 heures du matin michelbrunoeich@yahoo.fr
pour les plus bavards.
MAGNERON Anne CIL 514
Samedi 14 : le matin, jugement du
4 Grande rue Poulgroix
concours. La salle étant réservée aux juges,
56240 INGUINIEL
nous proposons une visite guidée par un
personnel de la ville, de l'aqueduc de 02 97 80 40 36
Rungis, partie en temps normal fermée au bobelanig@yahoo.fr
public. À 11h30, apéritif PBC pour les
éleveurs et les membres du PBC, présence FOURNIER Edith CIL 504
de la mairie (dont le maire). Repas possible Grand RUE
sur place à 12h30. En attendant les résultats CH-ORNY
du concours aux environs de 17h, nous 41 (0) 218 66 18 78
proposerons des animations (conférence ou
débat ou simplement table, chaise et café FERMON Yves CIL 512
pour les discussions entre éleveurs, etc.). 18 rue Jean Richepin
Vers 19h à 20h, les éleveurs désireux de 91120 PALAISEAU
partir tout de suite pourront récupérer leurs 06 25 95 89 12
tropic91@mac.com
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Le Macropode Page 29
EMERIC Max CIL 510 2012
61 Chemin de Vignac
33360 CARIGNAN DE BORDEAUX
une nouvelle année qui
05 56 20 94 28 commence
maxoutroll@hotmail.fr Par Michel Dantec

BAILLE Charles-Maxime CIL515

Le Roucal Carnazac Exit 2011, vive 2012 !
46300 PAYRIGNAC Cette année passée nous a apporté
05 65 37 41 44 beaucoup d’émotions. La rencontre de
06 79 90 55 58 Baerenthal, la mise en place de notre
charly46@hotmail.fr application Osphroclic, ont été les points
principaux.
AUDET Eric CIL 498 Mais c’est sans compter nos rencontres
14 Chemin du parc amicales de Dijon et de Blois et toutes les
91630 LEUDEVILLE activités locales que chacun s’est efforcé de
01 69 14 80 70 mener à bien. Je tiens à vous remercier
audet@aliceadsl.fr pour votre implication, votre participation,
vos efforts, pour faire en sorte que tout se
Nouvelles coordonnées : passe bien dans le plus grand respect des
uns et des autres.
RUBIN Erika CIL Comme vous le savez, Dijon n’aura pas
86 route de Dijon Cidex 08 lieu, mais gageons que toutes les autres
21910 SAULON LA RUE manifestations seront à la hauteur de votre
attente grâce au travail des organisateurs.
Votre cotisation 2012 Dès ce mois de janvier, le travail de Jérôme
Par Michel Dantec Cardot avec la clé du genre Betta voit une
suite : sa version anglaise !
Elle est gérée par Osphroclic, en lien direct Et n’oublions pas que sans nos partenaires
avec la liste de maintenance. En ce début publicitaires, nous n’aurions pas réalisé ce
d’année, le fichier adhérent a été remis à qui a été fait ! Je les remercie pour leur
zéro pour enregistrer les nouvelles soutien.
cotisations, bloquant ainsi votre accès à la Que l’année 2012 vous soit douce et
liste de maintenance. heureuse, avec de belles réussites
Nous nous excusons pour ce désagrément aquariophiles, certes, mais personnelles
passager. aussi…
Bien cordialement à tous (toutes) !
*
*
La rédaction recherche un (une)
traducteur (trice) italien / français. Merci
de prendre contact avec Sylvain Mathieu.
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Le Macropode Page 30
 Une nouvelle espèce de Badis : Badis singenensis
(Geetakumarie & & Kadu, 2011)
En 2008-2009, quelques spécimens de
Badis d’une espèce non décrite ont été
collectés dans la rivière Singen, faisant
parti du bassin hydrographique du
Brahmapoutre, dans l’état de l’Arunachal
Predesh (Inde). C’est le seul endroit où
cette espèce est attestée jusqu’ici. Il s’agit
d’une région montagneuse.
Ce poisson vient d’être décrit (septembre
2011) par des zoologistes indiens, K.
Geetakumarie et Kento Kadu, dans
l’article :
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Le Macropode
(Sylvain Mathieu & Hugues van Besien)
« Badis singenensis, a new fish species
(Teleostei : Badidae) from Singen river,
Aruchanal Pradesh, northeastern India. »
in : Journal of Threatened Taxa |
www.threatenedtaxa.org | September 2011 |
3(9): 2085–2089.
La nouvelle espèce se caractérise par la
présence d’une barre noire à la base de
l’opercule et de trois points noirs à la base
de la nageoire dorsale, le premier derrière
le troisième rayon épineux, le second
derrière le sixième rayon épineux et le
troisième derrière les 5e et 6e rayons mous,
qui permet de le distinguer de B.
assamensis et B. blosyrus.
Un débat animé a eu lieu début décembre
sur le forum de l’IGL dont il ressort (Stefan
van de Woort) qu’il est prématuré de
considérer que les poissons importés sous
la désignation Badis sp. « Buxar »
appartiennent à cette espèce, qui du reste ne
vient probablement pas de la région de
Buxar, à 600 km du lieu de collecte de B.
singenensis, mais du parc national de Buxa,
à la frontière du Bhoutan.
Zone de collecte
Parc national « Buxa »
Ville de Buxar
Page 31
 Vers un futur Hors Série ?
Brève scientifique :
Channa gachua
au Sri Lanka Vous aimez les espèces du genre
Par Hugues Van Besien Badis spp. et Dario spp. ?

Un article assez ancien (1991) sur lequel Alors, vous allez être heureux !
nous avons mis la main récemment, offre
un aperçu trop rare sur les conditions de vie
d’une de nos espèces en milieu naturel, en Sylvain Mathieu nous prépare un
l’occurrence Channa gachua au Sri Lanka : hors série qui verra le jour dans
Silva, K. H. G. M. - Population ecology of quelques mois….
the paddy field-dwelling fish Channa
gachua (Günther) (Perciformes,
Encore un peu de patience pour
Channidae) in Sri Lanka. In: Journal of
Fish Biology, April 1991, Vol. 38, n°4, tout connaître sur ces poissons, y
pp.497-508. compris les petits nouveaux…
L’auteur a observé pendant deux ans la
population de Channa gachua d’un petit
canal d’irrigation alimentant une rizière en
procédant à des captures échantillonnées
tous les mois. Il a mis en évidence une
densité de poissons relativement
importante, quasi-aquariophile (entre 0.34
to 0.95 animaux au m²), une corrélation
positive entre cette densité et les pluies, et
un léger surnombre de femelles. La
reproduction a lieu toute l’année avec
toutefois un pic pendant les périodes Dario Dario - Photo : Eric Gasser
pluvieuses de mai à juillet et d’octobre à
décembre. Les poissons commencent à se
reproduire quand ils atteignent une taille
d’environ 10 cm, vers l’âge de 20 mois,
soit, comme nous l’observons aussi en
aquarium, avant d’avoir atteint leur taille
adulte. La longévité des poissons a été
estimée à un peu plus de six ans, mais 99%
des individus vivent moins de trois ans.

*
Badis badis – Photo : Delphine Renaud
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Le Macropode Page 32