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1. Généralités................................................................................................. AF 3 372 - 2
2. Matériaux absorbants plans.................................................................. — 3
2.1 Matériaux résonnants ................................................................................. — 3
2.1.1 Écran de Salisbury électrique ............................................................ — 3
2.1.2 Écran de Salisbury magnétique ........................................................ — 6
2.1.3 Écran de Dällenbach........................................................................... — 7
2.1.4 Écran comportant des circuits analogiques
et/ou des surfaces sélectives en fréquence ...................................... — 8
2.2 Matériaux à large bande ............................................................................. — 9
2.2.1 Couches inhomogènes....................................................................... — 9
2.2.2 Pyramides............................................................................................ — 10
2.2.3 Matériaux magnétiques ..................................................................... — 11
2.2.4 Structures absorbantes hybrides ...................................................... — 12
2.2.5 Structures absorbantes chirales........................................................ — 12
2.2.6 Structures absorbantes à très large bande ...................................... — 13
2.3 Applications des matériaux absorbants .................................................... — 13
Pour en savoir plus .......................................................................................... Doc AF 3 374
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Sciences fondamentales AF 3 372 − 1
MATÉRIAUX EN ÉLECTROMAGNÉTISME ____________________________________________________________________________________________________
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AF 3 372 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Sciences fondamentales
____________________________________________________________________________________________________ MATÉRIAUX EN ÉLECTROMAGNÉTISME
— σ /16, on réduit la distance par deux ; SER de l’objet quand on change la fréquence et l’angle d’observa-
— σ /104, on réduit la distance d’un rapport 10. tion.
Sans entrer dans trop de détails, la détection dans le clutter Cette technique est pratiquement abandonnée et ne sera donc
(« fouillis ») et les multitrajets conduit à des relations plus pas évoquée.
complexes entre r et σ. ● Annulation active. La cible doit émettre un rayonnement en
● Une définition théorique de la SER est fournie par les relations : coïncidence temporelle avec l’impulsion arrivant sur la cible. La
phase et l’amplitude de ce rayonnement doivent annuler l’onde
E r2 réfléchie par la cible. Cela implique que la cible doit être un peu
σ = lim r ≈ ∞ -------
- « intelligente » pour détecter l’onde incidente, sa forme, sa fré-
E 2i
(4) quence, sa polarisation et l’angle d’attaque. La cible doit être intelli-
H r2 gente pour connaître son propre écho pour cette onde particulière et
ou : σ = lim r ≈ ∞ -------- pouvoir agir rapidement en générant sa propre forme d’onde. Le
H 2i système doit ajuster et rayonner une impulsion d’amplitude et de
phase adaptées en un temps propice.
où Er , Ei, Hr et H i sont respectivement les amplitudes des champs
électriques et magnétiques au niveau du récepteur et des champs Les difficultés de cette technique apparaissent avec l’augmenta-
incidents sur la cible. tion de la fréquence, car les centres de diffraction ne sont plus direc-
tement corrélés avec les petits changements d’aspect de la cible et
Quantitativement, la SER d’un objet mesure sa « taille » vue par
les diagrammes de diffraction deviennent plus complexes.
une onde radar à une certaine fréquence et pour une polarisation
donnée. La SER est donnée en mètres carrés et est souvent L’utilisation de cette technique d’annulation active se situe dans le
exprimée en décibels par rapport à 1 m2 par la relation : domaine des basses fréquences où l’emploi des absorbants et les
possibilités de jouer sur les formes deviennent plus difficiles et où
σ (dB m2) = 10 lg [σ (m2)] les diagrammes de diffraction deviennent plus complexes.
Pour tenir compte de la dépendance de la SER en fonction de la
polarisation, on doit considérer les relations entre les champs
transmis et reçus en terme de polarisations verticale (dénotée V) et
horizontale (H). Les champs électromagnétiques (EH et EV transmis 2. Matériaux absorbants
et reçus peuvent s’exprimer par les relations :
plans
E Hr a HH a VH E Ht
=
E Vr a HV a VV E Vt Deux catégories existent : l’une appelée absorbant résonnant et
l’autre large bande. La séparation entre des deux catégories n’est
Les quantités aij sont complexes et indépendantes de la distance. pas formelle car les matériaux résonnants peuvent aussi fonc-
La matrice « A » définit la matrice de diffraction de la cible en tionner sur des bandes de fréquences très grandes par association
polarisation linéaire verticale et horizontale. Une matrice analogue entre eux.
peut être définie pour des polarisations circulaires. La différence fondamentale entre ces deux types réside essentiel-
Dans le cas d’un radar monostatique, on a : lement dans l’application des conditions conduisant à diminuer la
réflectivité :
a HV = a VH. — pour les matériaux résonnants, la réduction des coefficients de
On est amené, dans ce cas, à considérer une matrice de SER de réflexion pour les polarisations horizontale et verticale est obtenue
diffraction égale à : pour une fréquence ou pour des fréquences discrètes ;
— pour les matériaux à large bande, les conditions doivent être
valables pour toute une gamme de fréquences.
σ 11 σ 12
σ =
σ 21 σ 22
■ On a vu l’importance de la notion de SER pour la détection des L’un des plus vieux et des plus simples écrans absorbants est
cibles. Il y a quatre techniques pour réduire la SER. connu sous le nom d’écran de Salisbury.
● Jouer sur les formes (les surfaces, les bords et les arêtes). On
essaie ainsi de renvoyer les ondes diffractées dans des directions
différentes des directions d’observation des radars. Des codes de 2.1.1 Écran de Salisbury électrique
calcul permettent de déduire les formes les plus appropriées en
fonction des dimensions de l’objet et des fréquences. L’absorbant consiste en une couche fine de matériau à pertes,
● Utiliser des matériaux absorbants. On réduit ainsi l’énergie d’épaisseur τ (milieu 1, figure 1), séparé par une couche sans perte
réfléchie par les objets grâce à des techniques d’adsorption de (milieu 2) d’épaisseur < (espaceur) et terminé par une paroi métal-
l’énergie. Les paragraphes suivants vont détailler les principes de lique (milieu 3) de conductivité σ = 1/ρ infinie (ρ étant la résistivité
réalisation des absorbants. qui tend vers zéro). Le schéma équivalent de l’écran est donné sur la
● Annulation passive. Le concept de base est d’introduire un figure 1b.
signal parasite dont l’amplitude et la phase peuvent être ajustées
pour annuler le signal émis par un radar. Une des formes de cette ■ Selon les expressions de la réflectivité d’une couche donnée
passivation consiste à employer des impédances localisées spécia- (cf. [AF 3 371] § 3.3), le coefficient de réflexion de l’ensemble est
lement bien placées sur la cible. Il est très difficile de définir un trai- donné par la relation :
tement d’annulation passive pour toutes formes de cibles et pour Z( 1 ) – Z0
divers signaux émis. Parfois les éléments qui s’avèrent utiles pour R = ---------------------- (5)
une polarisation et une fréquence augmentent considérablement la Z( 1 ) + Z0
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,,,
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,
Rappel. Sur les définitions et écritures de ε (et µ). En toute
(1) (2) (3) rigueur, on a, pour la permittivité et la perméabilité, les formes
générales
,,
ε = ε0 εr et µ = µ0 µ r
θ1 θ2 ρ→0
θ1 (ou σ → `) εr et µ r étant les valeurs relatives et ε0 et µ0 celles du vide.
● La forme la plus courante pour la permittivité est :
ρ /τ Cp Lp ε = ε 0 ( ε r′ – i ε r′′ ) = ε 0 ε r′ ( 1 – i tan δ )
τ ,
avec ε r′ : constante diélectrique du milieu,
θ1 et θ2 respectivement Cp et Lp respectivement
ε r′′ : pertes diélectriques du milieu,
angle d'incidence et capacité et inductance équivalentes
angle de transmission tan δ : angle de pertes du milieu.
Par abus de langage et souci de rapidité, on confond εr et ε et,
a b plus généralement, ε r′ permittivité réelle ou constante diélec-
trique avec ε ’ : elle devient relative au vide.
Figure 1 – Écran de Salisbury De même, on confond ε r′′ permittivité imaginaire ou pertes
diélectriques avec ε ′′ : elle devient relative au vide.
● La même explication est valable pour la perméabilité µ.
où Z (1)est l’impédance d’entrée effective à l’interface entre
l’espace libre et les milieux 1, 2 et 3
On aura une réflexion nulle si :
et où Z 0 est l’impédance du vide.
Z (1) = Z 0.
On peut montrer, selon la théorie des lignes ou par le calcul matri-
ciel des structures multicouches ([AF 3 371] § 3.3), que Z (1) a pour On doit donc avoir :
valeur :
1
Z ( 2 ) – i Z 1 tan α 1 -------- = Z 0 (11)
Z ( 1 ) = ------------------------------------------
- (6) στ
Z 1 – i Z ( 2 ) tan α 2
La condition Z (2) très grand ( Z ( 2 ) ≈ ∞ ) peut être réalisée quand le
avec Z (2) impédance d’entrée effective à l’interface 1 et 2, milieu 2 est un milieu diélectrique sans perte et d’épaisseur
Z1 impédance du milieu 1 < = λ⁄4.
et
α 1 = k 1 τ cos θ 1 L’écran de Salisbury électrique se définit par :
(7)
— R ≈ 0 , si l’on a :
α 2 = k 2 τ cos θ 2
Pour des épaisseurs de la première couche très faible (τ <<< λ), ■ La feuille résistive employée ou le matériau composite réalisé
α1 << 1 et la tangente est assimilable à son angle ; on a : pour la première couche doit avoir une conductivité parfaitement
k0 2 1⁄2 définie. Cette conductivité est obtenue en faisant des mélanges
α 1 = k 1 τ 1 – ----- sin θ 21 (9) diélectrique-conducteur et en appliquant soit les lois du mélange,
k1 soit la GEM et/ou la théorie des agrégats présentées en [AF 3 371]
k 0 étant la constante de propagation dans le vide. (§ 2).
● La figure 2 montre la variation du coefficient de réflexion d’un
En incidence normale :
écran de Salisbury électrique en fonction de la fréquence (f0 étant la
tan α 1 ≈ k 1 τ fréquence de référence) pour plusieurs valeurs de ε 2′ = 1, 2, 4 et
µ 2′ = 1 , en incidence normale. On remarque que la bande de fonc-
où (cf. relation (8) et en [AF 3 371] § 1) : tionnement décroît quand on augmente la constante diélectrique
relative du milieu 2.
µ Pour un écran de Salisbury électrique adapté pour un fonctionne-
----
+ i Z1 ε i ment à incidence normale avec ε2 très grand, les coefficients de
Z ( 1 ) ≈ ------------------ ≈ i ---------------------- ≈ ---------- (10)
k1 τ ωτ µε ωτε réflexion en polarisation perpendiculaire R ⊥ et en polarisation
parallèle R // hors incidence normale sont approximativement
L’angle de pente ε 1′ ′ , dépendant de la conductivité du milieu 1, est donnés par les relations :
grand devant la constante diélectrique du milieu 1 ( ε 1′ ′ >> ε 1′ ) ,
alors :
1 – cos θ 1
ε1 ≈ i σ ⁄ ω R // ≈ --------------------------
1 + cos θ 1
et Z (1) devient : (12)
cos θ 1 – 1
1 et : R ⊥ ≈ --------------------------
Z ( 1 ) ≈ -------- 1 + cos θ 1
στ
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1 uR'u , uR// u 1
Coefficient de réflexion uR u
µ'2 = 1
0,8
0,6
0
0 0,4 0,8 1,2 1,6 2
Fréquence relative f /f0 10–2
0,7
0,6 200 Ω/u
–10
0,5
300 Ω/u
0,4
–20
0,3
0,2 377 Ω/u
0,1 –30
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
–40
θ1 (°) 0 2 4 6 8 10
Fréquence (GHz)
Figure 3 – Coefficient de réflexion d’un écran de Salisbury électrique
en fonction de l’angle d’incidence Figure 5 – Performances théoriques d’un écran de Salisbury
électrique pour un espaceur diélectrique de 1,27 cm
0
Puissance réfléchie (dB)
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Les conditions Z (2) <<< Z1, τ << 1, α1 << 1 et µ 1′′ >> µ 1′ consti-
tuent les conditions de réalisation d’un écran de Salisbury magné-
tique. La première condition est satisfaite quand on place sur la Le tableau 1 donne les propriétés électriques d’un ferrite de
paroi métallique un matériau magnétique à pertes. On montre que nickel-zinc.
l’on peut obtenir un absorbant fin en employant un matériau ferrite. ● La largeur de bande d’un écran de Salisbury peut être amélio-
rée en construisant un absorbant à multi-écrans où écran de Jau-
mann (analogie avec les circuits résonnants parallèles couplés).
L’écran de Salisbury magnétique se définit par : La figure 9 donne un exemple d’un écran de Salisbury large
— R ≈ 0 , si l’on a : bande. L’impédance d’entrée d’un tel absorbant peut être calculée
ω µ 1′′ τ = Z 0 par la théorie des multicouches. S’il n’y a n couches diélectriques les
conditions générales sur Z (1) sont :
— < faible, couche fine à ferrite ; il s’agit d’une lame quart- — Re [Z (1)] = Z0 aux n fréquences ;
d’onde dans un milieu magnétique (ferrite). — Im [Z (1)] = 0 à toutes ces fréquences.
Pour satisfaire ces 2n équations, il faut supposer que les épais-
■ Un écran de Salisbury magnétique présente une largeur de seurs < sont voisines les unes des autres, que la permittivité diélec-
bande meilleure que l’écran Salisbury électrique, car seule la dépen- trique des milieux est la même pour tout intercalaire. Seules les
dance de µ 1′′ , en fréquence intervient. valeurs d’impédance ou de résistance des couches de faibles
● Les figures 7 et 8 donnent respectivement les variations de εr et dimensions sont modifiables. La figure 10 montre le coefficient de
µr d’un matériau ferrite utilisé et des exemples de réalisation com- réflexion dans une bande de fréquence de 3 octaves pour une
merciale. structure 5 couches comprenant 2 feuilles résistives intégrées.
ECCOSORB NZ-31
0
Réduction de
réflectivité (dB)
5
ECCOSORB NZ-2
0 10
Réduction de
réflectivité (dB)
5 15
10 20
15 25
20 30
25 35
0,1 0,2 0,4 1 2 4 10 0,1 0,2 0,4 1 2 4 10
Fréquence (GHz) Fréquence (GHz)
Réduction de
réflectivité (dB)
5 5
10 10
15 15
20 20
25 25
30 30
35 35
0,1 0,2 0,4 1 2 4 10 0,1 0,2 0,4 1 2 4 10
Figure 8 – Propriétés
Fréquence (GHz) Fréquence (GHz)
d’absorbants commerciaux
à ferrites de la Société Grâce
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,
Tableau 1 – Propriétés électromagnétiques d’un ferrite (1) (2) (3)
air ε, µ métal
de nickel-zinc en fonction de la fréquence
,
Fréquence (GHz) 0,1 0,5 1,0 3,0 10,0
θ1
ε r′ 27 24 20 18 15 θ1
,,
,
R 0,07 0,17 0,31 0,39 0,77
,
R (dB) – 23,1 – 15,6 – 10,3 – 8,3 – 2,3 L’écran de Dällenbach consiste en un milieu homogène à pertes
placé sur une plaque métallique (figure 11).
L’impédance d’entrée à l’interface z = 0 avec Z(3) = 0 est :
,,
,
Z ( 0 ) ≈ – i Z 1 tan α 1 (16)
,
avec α 1 = k 1 < cos θ 1 .
(1) R1 (2) R2 (3) Le coefficient de réflexion est :
– i Z 1 tan α 1 – Z 0
,,
,,
R = --------------------------------------------- (17)
θ1 – i Z 1 tan α 1 + Z 0
θ1 La condition de réflexion nulle entraîne la relation :
– i Z 1 tan α 1 = Z 0 (18)
µr cos θ 1 sin θ 21 1 ⁄ 2
- tan ---------- µ r ε r 1 – -----------------
2π<
1 = – i ----- -----------------------------------------
Figure 9 – Écran de Salisbury magnétique à large bande εr sin θ 12 1 ⁄ 2 λ µr εr
1 – ---------------- -
µr εr
et en polarisation parallèle :
sin θ 21 1 ⁄ 2
1 – ----------------
1 -
Coefficient de réflexion uR u
µr µr εr sin θ 21 1 ⁄ 2
1 = – i ----- ------------------------------------------ tan ---------- µ r ε r 1 – -----------------
2π<
0,8 εr cos θ 1 λ µr εr
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∆Fe
103
εr = εr' – i ε'r'
5 10–1
2
εr'
102
5
10–2
2 ε'r' 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
,/λ
10
5 1
µ'r = 1 ∆Fm
2
µ'r' = 0
1
0,01 0,02 0,1 0,2 0,5
,/λ 10–1
10
µr µ' µ' '
= r –i r 2.1.4 Écran comportant des circuits analogiques
εr εr' ε'r 5
et/ou des surfaces sélectives en fréquence
µ'r'
2 ε'r
■ Les écrans de Salisbury et de Jaumann utilisent des couches ou
1 des feuilles résistives ou conductrices, ce qui permet de n’avoir que
µr'
des parties réelles pour les admittances d’adaptation.
0,5 εr'
Une plus grande flexibilité peut être obtenue si les couches fines
0,2 présentent une admittance complexe avec un terme de conductance
et un de susceptance. La partie imaginaire de l’admittance peut être
0,1 obtenue en remplaçant la feuille résistive par une feuille qui
comporte des motifs métalliques comme ceux indiqués figure 15.
0,05
Le terme de circuit analogique a été donné à ces structures qui
ε'r = Cte sont largement employées dans le domaine électromagnétique
0,02
ε'r' = 0 pour des fonctions de filtre.
0,01
0,01 0,02 0,1 0,2 1
ε'r, / λ
0, 2
∆ F m ≈ -------------------------------------------------------------
<
– π ε r′ ----- – ---------
2 i
--
-
3 λ 2π
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z –2
Fente chargée à Fente chargée à Fente chargée à ε r′ = 1 – -----
une fourche 4 fourches symétriques 3 fourches
<
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Minimum de < ⁄ λ
Type de variation µ r′ ( z ) µ r′ ′ ( z ) ε r′ ( z ) ε r′ ′ ( z )
pour R < 0, 1
1
Jacobs fini 1 0 [ 1 – ( 0, 95 z ⁄ < ) ] – 2 ---
2
0,42
2.2.2 Pyramides
–60
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R
Z 0 étant l’impédance du vide. 0,
01
On en déduit que le milieu est adapté, soit R = 0 si : 1 0,
05
0,
εr = µ r . 3
0,
1
Les seuls matériaux capables d’accomplir cela sont les ferrites.
Quelques absorbants à ferrite ont été développés avec des bandes
assez grandes. 10–1
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,
,
104 103 X
µ' I x = 0,36
µ' I II x = 0,5
µ''
µ'' III x = 0,64 Période
IV x = 0,2 du réseau
,
103 V x=0 102
II
I
II
Largeur du
IV III motif à ferrite
102
III 10
X'
IV V Épaisseur
du ferrite
10 1 Coupe X-X'
V
1 0,1
0,6 2.2.4 Structures absorbantes hybrides
0 1 10 102 103 4.103
Fréquence (MHz)
Des travaux ont été faits pour combiner les divers types d’absor-
bants radars (électrique, magnétique, circuit analogique, écran de
Figure 21 – Perméabilités de ferrites de nickel-zinc Jaumann et matériaux à gradients) pour avoir une plus grande
en fonction du dopage en zinc bande passante avec des structures multicouches d’épaisseur plus
faible ou pour améliorer les performances dans une bande donnée
avec une même épaisseur. Les matériaux qui combinent deux ou
Dans chaque cas, la masse volumique est d’environ 5 g/cm3, et, plus de types d’absorption de base sont appelés les absorbants
en fonction des propriétés d’absorption recherchées, des épaisseurs hybrides.
de 2 à 5 mm sont nécessaires. Le résultat est une pénalité de masse Une structure hybride pour un fonctionnement à large bande
d’approximativement 10 à 25 kg/m2. comprenant les basses fréquences doit inclure une couche arrière
■ De nouvelles structures ont été développées pour élargir la du matériau magnétique recouverte par des absorbants de
bande d’absorption électromagnétique des matériaux ferrites. Jaumann (§ 2.1.2), des feuilles analogiques (§ 2.1.4) ou des maté-
Des absorbants à ailettes en ferrite ont été construits par des Asiati- riaux à gradients (§ 2.2.1), du type nid d’abeille chargé par une
ques (figure 22) qui peuvent réduire les coefficients de réflexion de résine contenant des particules de carbone. S’il est convenablement
– 20 dB de 30 à 700 MHz et de – 15 dB de 30 à 1 000 MHz. défini, l’absorbant de Jaumann, en face avant, sera transparent aux
basses fréquences qui passeront à travers et seront absorbées par
Le matériau absorbant consiste en un réseau de pièces de ferrite l’écran magnétique arrière. Aux hyperfréquences, où l’absorbant
placés sur un conducteur métallique, dont les dimensions et l’espa- magnétique aurait des performances faibles s’il était utilisé tout
cement entre pièces de ferrite sont calculés en fonction de la bande seul, les couches en avant devront fournir l’atténuation nécessaire.
à couvrir. L’absorbant peut être rendu actif en haute fréquence en adjoignant
Pour obtenir des effets insensibles à la polarisation une structure aux absorbants en face avant des structures activables ou actives.
en grille peut être réalisée (figure 23). Cette grille constitue un Plusieurs types d’association d’absorbants de base sont possi-
réseau 2D de pièces de ferrite, analogue aux écrans sélectifs en bles. Par exemple, la figure 24 montre les résultats obtenus pour un
fréquence (§ 2.1.4). Avec un réseau périodique de cylindres de écran de Jaumann trois couches, un absorbant à gradient à quatre
ferrite carrés et un support en ferrite fritté, des bandes de fréquence couches et un matériau hybride formé en combinant un écran
de 30 MHz à 2,6 GHz ont pu être obtenues. Jaumann et un absorbant à gradient. Chaque couche a 7,5 mm
,
L’application visée est la protection des immeubles en basse d’épaisseur. L’épaisseur totale est de 3 cm. On remarque que
fréquence et la constitution de chambres anéchoïques performantes l’emploi de techniques combinées améliore les performances en
et pas trop volumineuses. plus basse fréquence et en haute fréquence jusqu’à la bande Ku
(18 GHz).
D’autres combinaisons sont possibles avec des écrans analogi-
,
ques ou des écrans sélectifs en fréquence (§ 2.1.4).
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0 0
–10 –5
Jaumann
–20 –10
–30 –15
50°
–40 Hybride –20 50°
Gradient
–50 diélectrique –25
–60
2 4 6 8 10 12 14 16 18 –30
20°
Fréquence (GHz) –35 20°
–40
Figure 24 – Comparaison d’un écran multicouche Jaumann, 0°
–45
d’un absorbant à gradient diélectrique et d’un matériau hybride
–50
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Fréquence (GHz)
0
Coefficient de réflexion (dB)
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