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DE BOGOTA
_______________________
Rapport de Stage
Présenté au
Bogota, Colombie
______________________
_______________________
Réalisé par :
Mai 2017
Mots-clés : didactique de langues étrangères, français langue étrangère, voix chantée, méthode
verbo-tonale.
ii
3
RÉSUMÉ
langues étrangères. Cependant, son usage dans la salle de classe a souvent été limité à
Ce rapport rend compte des activités réalisées autour de la chanson en tant qu’outil
apprenants de FLE de plusieurs niveaux à l’Alliance française de Bogotá. Ainsi, ce rapport a pour
peut être un outil pour améliorer les difficultés phonétiques chez les apprenants, et pour créer une
REMERCIEMENTS
été un défi non seulement pour les participants mais aussi pour moi en tant que professeur en cours
remercier la coordinatrice du concours Margaux Bonpain et les professeurs Samara Baez, Elsa
Briand et Hernán García pour leur soutien, leur engagement et leur aide pendant les différentes
étapes du concours.
ses conseils et pour le temps qu’elle a consacré à la révision de mes interventions pédagogiques.
Finalement, je voudrais remercier mon tuteur de stage à l’université de Los Andes, Maxime
Behning, pour son attention particulière au cours de toutes les étapes du rapport et du stage. J’ai
beaucoup appris, non seulement en tant qu’étudiante, mais aussi en tant que collègue en cours de
formation.
5
CONTENU
CONTENU ..................................................................................................................................... 5
INTRODUCTION ...........................................................................................................................7
Française (CCF)………………………………………………………………………………11
b. Justification…………………………………………………………………………..12
CHAPITRE 3 : MÉTHODOLOGIE…………………………………………………………….18
a. Le plan de classe………………………………………………………………….….18
b. Matériel d’appui………………………………………………………………...….. 20
CHAPITRE 4 : RÉSULTATS…………………………………………………………………...21
a. Études de cas………………………………………………………………………….21
CHAPITRE 5: CONCLUSIONS...……………………………………………………………...28
RÉFÉRENCES ..............................................................................................................................33
ANNEXE A ……………………………………………………………………………..………35
ANNEXE B ……………………………………………………………………………..………38
ANNEXE C……………………………………………………………………………..……….39
ANNEXE D ……………………………………………………………………………..………41
ANNEXE E ……………………………………………………………………………..………42
ANNEXE F ……………………………………………………………………………..………47
ANNEXE G ……………………………………………………………………………..………52
ANNEXE H……………………………………………………………..……………………….57
7
CHAPITRE 1
INTRODUCTION
langue étrangère (FLE), effectué à l’Alliance Française de Bogota pendant le premier semestre
de l'année 2017. Ainsi, l’objectif du stage aura été de développer une recherche qualitative afin
classe. À partir de cela, plusieurs activités ont été proposées et mises en œuvre pendant le stage
pour répondre aux besoins particuliers qui ont pu être identifiés lors des observations. Voici, à
Pour ce stage, on comprend par didactique des langues étrangères (DDLE) la discipline en
charge des réflexions autour des processus d’enseignement et d’apprentissage d’une langue
seconde de Jean-Pierre Cuq et Isabelle Gruca (2002) on peut parler de la didactique comme d’un
« ensemble de discours plus ou moins raisonnés portant sur ce qui se passe dans une classe quand
on y enseigne/apprend une langue, quel que soit le statut qu’on reconnaît à celle-ci » (Besse, cité
par Cuq et Gruca, 2002: 47). Compte tenu de cette définition, on peut dire que la DDLE prend en
premièrement, le propos de la DDLE n'est pas d'enseigner des savoirs spécifiques de type
chez l'apprenant. Deuxièmement, la DDLE implique deux processus parallèles : le premier est le
processus collectif et guidé qui a lieu dans la salle de classe ; le deuxième est le processus
l'apprenant.
concentre avant tout sur la réflexion théorique à propos du rôle de l'enseignant, alors que la
didactique, quant à elle, fait non seulement référence à la partie théorique de l’enseignement, mais
un mot, la didactique s’intéresse aux effets de la pratique pédagogique dans un contexte réel
d’apprentissage. Pour ces raisons, nous parlerons pour ce stage de didactique du Français Langue
Aussi, pour ce rapport de stage, nous entendrons par Français Langue Étrangère (FLE)
dans un contexte où la langue apprise n’est pas utilisée couramment et où la langue est apprise,
généralement, par décision volontaire de l’apprenant (Cuq et Gruca, 2002: 93). Ainsi, on peut
comprendre par langue « étrangère » toute langue qui est différente de la langue maternelle, c’est-
b. L’Alliance française
Actuellement premier réseau culturel au monde1, l’Alliance Française est une institution
ayant pour objectif la diffusion de la langue française et de la culture française et francophone dans
le monde. Cette institution propose principalement des cours de FLE, mais elle fonctionne aussi
développement de l’interculturalité chez les apprenants du FLE et à établir un dialogue entre les
L’Alliance française a été fondée en 1883 en France, mais elle n’est arrivée à Bogota qu’en
1944 avec la fondation du siège Centro. Depuis ce moment-là, elle a gagné une grande
de FLE ainsi qu’à son rôle dans la diffusion de la langue et de la culture françaises.
l’approche actionnelle. Cette approche reprend plusieurs éléments d’approches précédentes, tels
que l’approche communicative, le travail par compétences et le travail par tâches (Robert et Rosen,
2010: 13). De plus, cette approche tient compte des compétences et des savoirs proposés par le
Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECR)2 pour qu’un utilisateur de la
1
Trouvé sur la page officielle de l’Alliance française de l'île de France, à Paris: http://www.alliancefr.org/sommes-
nous
2
Le CECR ou CECRL, est un document qui a été élaboré par le Conseil de l’Europe en 2001 et dont l’objectif est de
standardiser les niveaux d'appropriation des langues européennes ainsi que les processus
d’enseignement/apprentissage. Il propose trois grands niveaux de connaissance de la langue, qui sont aussi utilisés
pour organiser les différents cours à l’Alliance: niveau A: utilisateur élémentaire; B: utilisateur indépendant et C:
utilisateur expérimenté.
10
principales avec trois types de savoirs. Les compétences développées sont : la compétence
culturel en utilisant le français comme moyen de communication ? Comment peut-il faire un lien
et reconnaître les différences et les similitudes avec sa propre culture ?). En quelques mots, nous
pouvons dire que ces compétences mettent en œuvre trois savoirs principaux : le savoir être, le
CHAPITRE 2
L’INTERVENTION PÉDAGOGIQUE
(CCF).
Depuis le début du stage, l’Alliance m'a proposé de réaliser des ateliers de chant et
phonétique afin de préparer les candidats au Concours de la chanson française (CCF) organisé
dans le cadre de l’Année Colombie-France 20173. Les participants aux ateliers étaient des adultes
(à partir de 15 ans) de différents niveaux de langue. Ceux-ci n'étaient pas tous apprenants en FLE
ou étudiants à l’Alliance Française. En conséquence, le but des ateliers était aussi d’attirer de
nouveaux apprenants.
discursives des candidats. En ce sens, la question centrale de ce stage était : Quels éléments de la
b. Justification
Pour la plupart des apprenants en FLE, la production orale reste l’activité langagière la plus
3
L’Année Colombie-France fait référence à un ensemble d’activités socio-culturelles organisées
principalement par l'Ambassade de France en Colombie et où les Alliances Françaises en Colombie jouent un rôle
essentiel. Le but de ces activités est de renforcer les rapports entre les deux nations et de créer des espaces pour
partager leur culture (Ambassade de France, 2017. §: 2): http://www.ambafrance-co.org/Qu-est-ce-que-l-Annee-
France-Colombie-2017
12
difficile, et parmi les différents éléments qui interviennent dans cette activité, la phonétique joue
un rôle prépondérant. Au niveau de l’oralité, le français présente deux difficultés principales pour
qui est prononcé et ce qui est écrit. Cela veut dire que pour un même phonème on retrouve plusieurs
graphies.
les apprenants hispanophones, et même pour les apprenants les plus avancés, les différences entre
les sons restent parfois difficiles à distinguer. C’est pour cela que plusieurs homophonies peuvent
être produites de manière accidentelle. Par conséquent, le travail sur la phonétique devient un
Pourtant, comme le remarquent Conraz, Menrich et Valée (2010) dans leur article
«L’apport d’exercices de voix chantée pour la correction phonétique en langue étrangère : le cas
du FLE appliqué à des apprenants italiens d’âge adulte», le travail sur la phonétique est
fréquemment laissé de côté dans les manuels contemporains de FLE, et souvent, les exercices de
phonétique proposés servent plutôt aux thèmes de grammaire (voir annexe A : page 34). De plus,
il est important de signaler que les exercices explicites de phonétique sont souvent proposés hors
du contexte de la leçon. Ainsi, une grande partie du travail d’intervention pédagogique s’est
concentré sur la production des voyelles, autrement dit sur les sons qui sont le plus souvent à
Pour ce stage, nous avons utilisé principalement deux instruments de recueil de données :
des observations de classe et des enregistrements (vidéo et/ou audio) des productions orales des
apprenants. Le travail d’observation a été réalisé avec différents groupes d'apprenants adultes de
tous les niveaux (A1, A2, B1, B2 et C1), et les enregistrements ont été réalisés pendant les
De plus, afin d’évaluer l’impact des ateliers du CCF chez les participants, une enquête de
perceptions a été réalisée pour les résultats du premier tour avec tous les participants (49 au total).
Ainsi, les trois tours de préparation au CCF ont été planifiés à partir des informations recueillies
avec ces deux enquêtes et à partir des besoins particuliers des candidats observés pendant les
séances.
Les observations se sont principalement concentrées sur le travail en phonétique, thème central du
stage. Pour chaque séance, l’objectif était de répondre aux questions suivantes : Comment la
phonétique est-elle travaillée en cours ? Pourquoi ? Quelles sont les difficultés les plus fréquentes
au niveau de la production orale (au niveau phonétique et performatif) ? De plus, dans chaque
séance, un des objectifs était d'observer plus particulièrement les types de réparation à l'oral en
utilisant les méthodes proposées par James (2013), notamment de la part de l’enseignant. Par
ailleurs, les critères d'observation proposés par la professeur Ruth Wanjryb (1992) ont été utilisés
communicatif spontané, c'est-à-dire les interventions spontanées des étudiants en cours ; l'échange
14
communicatif contrôlé, qui fait référence aux exercices de production orale proposés par le
préparé par les étudiants pour le présenter devant un public déterminé sans l'aide du professeur
Pendant les trois premières semaines du semestre, la stagiaire a fait des séances
d'observation au sein de différents groupes d'adultes. L'objectif était de réunir la plus grande
quantité d'informations concernant les difficultés au niveau de la production orale des étudiants.
Après ce temps d'observation, la stagiaire a choisi deux groupes dans lesquels les interventions
Les séances de l’atelier ont été organisées par rapport aux tours éliminatoires du concours,
ce qui a donné au total trois séances par mois (1 séance dans chaque siège de l’Alliance à Bogota)
avec des groupes de 9 à 15 candidats environ. Cependant, le public de ces ateliers a varié au cours
des différentes séances car la permanence des candidats dépendait de leur réussite aux différentes
étapes du concours.
15
constatées chez les apprenants pendant les observations a été celle de la maîtrise des nouveaux
sons et l’identification de leurs différentes graphies. Cette difficulté est due au fait qu’il n’y a pas,
en français, de correspondance complète entre les sons et leur graphie. Cela veut dire aussi qu’en
graphèmes qui sont obligatoires à l’écrit mais que ne doivent pas se prononcer à l’oral.
Nous pouvons résumer les difficultés principales des apprenants en FLE en deux grands
groupes. Un premier aspect problématique est celui de la non-prononciation des consonnes finales
dans la majorité des mots en français (alors qu’en espagnol on prononce exactement ce que l’on
lit). Le deuxième problème est lié à la production et la reconnaissance des sons vocaliques avec
des difficultés de discrimination en situation de réception ainsi qu’en situation de production orale
(à la fois dans le cadre d’une production spontanée et dans le cadre d’une lecture à voix haute).
Par exemple, plusieurs apprenants de niveau A2 et B1 ont des difficultés pour prononcer
le son [o] lors d’une lecture à voix haute avec la graphie « au ». Ainsi, une grande partie des
apprenants ont tendance à prononcer les voyelles combinées comme deux voyelles séparées,
comme en espagnol : « au » prononcé [au] au lieu de [o] et « eu » prononcé [eu] au lieu de [œ] ou
[ø].
En ce qui concerne les consonnes, on peut constater qu’il y a une difficulté particulière
avec le phénomène de la liaison. Par exemple, dans le cours A2 on peut constater que dans les
productions orales, les étudiants font une élision systématique de la liaison obligatoire vous + verbe
commençant par voyelle. Ainsi, les apprenants prononcent [ʒɘ vu apɛl] au lieu de [ʒɘ vuzapɛl].
Une autre difficulté fréquente est l’usage de l’apostrophe dans la lecture. Souvent les
16
apprenants, surtout dans les cours A1 et A2, séparent les mots avec l’apostrophe et remplacent le
“l’” par un article défini non-élidé en français ou en espagnol. Par exemple, pour la graphie
[lapaʁtɘmɛ]̃ .
Du côté des sons vocaliques, la difficulté principale est une difficulté de discrimination,
surtout entre les sons qu’on ne retrouve pas en espagnol. Par exemple, dans un exercice de
identifier la différence entre [o] et [ɑ̃] dans l’enregistrement utilisé. Aussi, en ce qui concerne les
voyelles nasales, on constate une tendance à prononcer le [n]. Exemple : les apprenants prononcent
Les séances du cours de chant et phonétique française ont été proposées en fonction du
type de difficultés à adresser. Pour le premier tour de préparation, le travail s’est concentré sur
l’identification et la production efficace des sons vocaliques qui sont souvent les plus difficiles à
maîtriser pendant le processus d'acquisition du français. Il s’agit là souvent d’une des difficultés
majeures chez les apprenants adultes du fait d’une certaine « surdité phonologique » (Billières,
2005)4.
Le deuxième tour des séances s’est concentré sur la production des consonnes en
combinaison avec les voyelles. De plus, le travail sur la distinction des sons vocaliques a été
4
Selon Michel Billières (2005) la surdité phonologique fait référence à la difficulté de certains apprenants de la langue
pour reconnaitre certains sons de la langue cible. Dans le cas du français, les apprenants perçoivent les sonorités de la
langue sur la base du système phonologique de leur langue maternelle (§5). En conséquence, .une grande partie
d’apprenants adultes n’arrivent pas à distinguer les différences entre sons qui sont très proches.
17
approfondi tout en essayant d’améliorer la maîtrise de ceux-ci et de donner aux apprenants plus de
confiance au moment des échanges spontanés et performatifs. Ainsi, en raison du nombre réduit
préparation a été organisé en séances individuelles qui visaient à travailler les difficultés
CHAPITRE 3
MÈTHODOLOGIE
a. Le plan de classe
La proposition des cours de phonétique et chanson en français se basent sur les remarques
de Conraz, Heinrich et Valée (2010) pour une séquence de voix chantée. Ainsi, les séances du
cours ont été divisées en trois parties : premièrement, un échauffement vocal centré sur la
respiration, la colocation de la voix en utilisant des gammes et la justesse musicale. Cette partie
avait comme objectif principal de préparer la voix pour l’échange communicatif performatif et de
tester le niveau de justesse d’intonation des participants. Cela est particulièrement important car la
justesse peut être un bon indicateur de la perception acoustique des apprenants, ce qui peut faciliter
d’articulation et de la sensation physique des sons au moment de la production en utilisant les sons
de l’alphabet, la reconnaissance des symboles de l’API et des exercices de projection vocale. Dans
production des sons sont deux choses différentes. Selon la proposition de Billières (2005), le fait
d’entendre un son particulier ne signifie pas forcément qu’on sache comment le produire. Le même
phénomène se produit à l’inverse. Donc, la sensation physique devient un outil pour tous les
apprenants car ils peuvent revenir à la mémoire musculaire ou articulaire au moment de produire
19
un son déterminé.
Le troisième moment des séances était l’identification de sons vocaliques particuliers avec
leurs différentes graphies en utilisant des chansons qui contenaient les sons cibles. Ces exercices
ont été faits pour entraîner les apprenants en ce qui concerne la relation phonème-graphème(s) du
français et pour mettre les sons cible en contexte. Aussi, ces exercices ont permis d’aborder de
Une dernière partie des séances a été destinée au travail individuel des apprenants avec leur
chanson, l’objectif étant d’adresser des difficultés particulières dans leur performance comme la
Cette dernière partie a été travaillée plus en détail pendant les séances individuelles du deuxième
tour.
Les séances individuelles du deuxième tour de préparation ont été organisées en trois
grandes parties. Une première partie avait pour objectif la reconnaissance du corps et de la posture
pour la production de sons. En d’autres mots, la première partie de la séance individuelle visait un
travail sur la posture et en général sur les « attitudes posturales » pour bien prononcer (Zedda,
2006). La deuxième partie du cours visait à l’échauffement de la voix en utilisant des exercices
particuliers pour chaque candidat. L’objectif de ces exercices était de travailler au même temps les
points d’articulation des sons cible et les difficultés particulières à chaque candidat concernant la
technique vocale.
un effet de loupe (Zedda, 2006), c’est-à-dire d’amplifier la sensation physique des sons produits.
Aussi, les jeux avec l’articulation et la résonance permettaient aux apprenants d’entendre et de
trouver la différence entre les sons cible qui leur semblaient difficiles à distinguer. L’objectif de la
20
troisième partie des séances individuelles était de travailler sur la performance des deux chansons
complètes en adressant des difficultés particulières comme le rythme, la justesse dans les parties
b. Matériel d’appui
Du matériel additionnel a été préparé comme complément aux exercices du cours, pour
adresser plusieurs difficultés observées. Le matériel comprenait les mêmes divisions du cours :
cible. Cependant, les exercices ont été organisés de manière progressive avec un travail plus
exercices avaient pour but d'entraîner les apprenants dans la distinction des sons cible dans des
Ainsi, un des objectifs du matériel d’appui était de donner aux apprenants des outils pour
production orale. Aussi, ce matériel d’appui a été utilisé en cours, avec quatre groupes d’adultes à
CHAPITRE 4
RÉSULTATS
a. Études de cas
Comme mentionné dans le chapitre précédent, les productions de deux candidats ont été
analysées pour observer leur évolution pendant les différentes étapes du concours. Cette analyse
prend en compte les productions en voix chantée (ou les chansons proprement dites) et les
Toutes les analyses concernent les productions de candidats qui ont passé le premier tour
éliminatoire du concours et qui ont participé aux séances individuelles du deuxième atelier de
préparation. Toutefois, il faut prendre en compte que pour le deuxième atelier de préparation, les
candidats avaient choisi une chanson de plus à travailler, ce qui a mis en évidence de nouvelles
Le premier candidat, que nous allons appeler “candidat A” est un usager élémentaire de la
langue de niveau A1. Sur les enregistrements du premier atelier, on peut constater les difficultés
22
A montre des problèmes d’articulation, car il garde la bouche très fermée ; deuxièmement, en ce
qui concerne la phonétique proprement dite, on peut constater une difficulté pour produire les
voyelles nasales [ã], [ɛ]̃ et [õ]. Comme cela a pu être observé dans les cours adultes à l’Alliance,
voyelle nasale.
Un troisième point à travailler avec le candidat A a été la distinction des sons vocaliques
entre les sons [ø], [ə], et [o], et donc, il est difficile pour lui de les produire à l’oral. Aussi, une
autre distinction difficile à saisir pour le candidat A est la distinction entre les sons [y] et [u]. De
plus, le candidat A montre des difficultés au niveau de l’articulation entre les sons [œ] et [y].
l'exagération du [ʁ] et, par conséquent, la prononciation systématique des terminaisons en “er”.
Aussi, à cause du rythme de la chanson choisie, qui remarque les dernières syllabes du texte, le
candidat A prononce plusieurs terminaisons avec [e] au lieu de la consonne finale ou de [ə] (voir
correspondent aux difficultés observées dans les cours adultes à l’Alliance. C’est-à-dire qu’une
grande partie de ces difficultés sont généralement attendues dans les niveaux A1 et A2.
prononciation du candidat A en voix chantée ainsi qu’en voix parlée (voir annexes : Candidat A,
page 44). Tout d’abord, on peut dire que le candidat A a amélioré la prononciation des finales en
“er” en utilisant le son [e]. Aussi, pour la prononciation du son [ə], le candidat A est arrivé à bien
En ce qui concerne les voyelles nasales, on peut constater une grande amélioration dans la
prononciation du [õ] et un effort conscient pour prononcer le son [ã] au lieu de [an] (voir annexe
F : page 47). Cependant, l’usage de cette voyelle nasale n’a pas été constant pendant toute la
performance des éliminatoires. On peut par ailleurs observer des efforts d’autocorrection en ce qui
du son [ã] en essayant de le prononcer de manière consciente en voix chantée. On remarque aussi
que, pendant le deuxième tour de préparation, le candidat A est arrivé à prononcer le son cible de
manière plus précise plusieurs fois de suite ou du moins, à prononcer une nasale, ce qu’il ne faisait
pas avant.
Pendant la deuxième partie de la chanson choisie, le candidat A oublie de faire cet effort
pour privilégier le rythme de la chanson, mais il fait quand même des efforts d’autocorrection vers
la fin de la chanson, en particulier avec la prononciation de voyelles nasales, ce qui montre bien
que le travail effectué au cours des ateliers a une véritable incidence sur la production des
les sons [œ] et [y] avec une prononciation plus précise du son [œ]. De plus, l’usage du [ʁ] est plus
proche du son cible, sans exagération. Cela démontre également un effort conscient de la part du
Pendant le premier tour de préparation, on peut remarquer trois difficultés principales dans
24
la production orale (chantée et parlée) chez le candidat B : d’un côté, on peut constater une
difficulté au niveau de la distinction entre les sons [y] et [u] (voir annexe F : page 50). D’un autre
côté, le candidat B présente des difficultés en ce qui concerne la production de la voyelle nasale
[ɑ̃]. Finalement, le candidat B tend à prononcer des syllabes finales qui ne se prononcent pas à
Après le premier atelier, le candidat B présente une amélioration dans la production du son
[y] et le distingue de manière plus précise du son [u]. On peut par ailleurs constater une
amélioration dans la production de la nasale [ɑ̃], même si parfois, des confusions persistent, en
particulier quand la voyelle nasale est contenue dans la première syllabe (voir annexe F pages 50
évidente.
En ce qui concerne le deuxième atelier, on peut observer une production plus précise du
son [y] et de la voyelle nasale cible. Aussi, on peut constater, dans la production de la deuxième
chanson, une amélioration de la voyelle nasale [ɑ̃] et une bonne distinction des sons [u], [oe] et
[ø], une des difficultés travaillées pendant le premier atelier de préparation. Un travail plus
approfondi pour une production plus précise des nasales reste cependant à faire.
Pour résumer, on peut observer un net progrès chez les deux candidats participants. Si
certaines difficultés observées se retrouvent chez les deux candidats, elles sont cependant plus
nombreuses chez le cas du candidat A, de niveau A1. Mais comme cela a été dit auparavant, une
plus grande quantité de difficultés au niveau phonétique est attendue dans un niveau A1.
Il faut remarquer, donc, l’effort particulier du candidat A, puisqu’il s’est mesuré à une
25
rythme et de l’articulation) et qu’il est arrivé, malgré tout, à faire un effort conscient pour
améliorer la prononciation de plusieurs sons vocaliques. Cela montre aussi un travail conscient de
la précision. Il y a un effort plus conscient pour distinguer les voyelles qui sont proches du point
de vue de l’articulation, notamment avec les sons [u], [oe] et [ø]. Cette plus grande précision a
permis au candidat B d’améliorer sa performance dans le cadre des éliminatoires et de donner plus
les trois parties de l’enquête : les atouts du cours, les aspects à améliorer pour les séances suivantes
et, finalement, l'intérêt des étudiants pour participer à d’autres cours de ce type. Concernant ce
dernier aspect, l’idée était de savoir si les participants au concours considéraient que les exercices
En ce qui concerne la première partie de l’enquête, les ateliers ont, de manière générale,
fait l’objet de critiques positives. Les participants ont apprécié le travail du professeur (ou des
professeurs) pendant la séance (Fig. 1 : page 26). Aussi, les résultats montrent une réception plutôt
Concernant les aspects à améliorer dans le cours (deuxième partie de l’enquête), les
participants ont souligné le fait que le temps et la quantité de séances étaient insuffisants pour
approfondir ce qui les intéressait le plus, à savoir la préparation de leur propre chanson (voir
26
annexe G : page 53). Aussi, plusieurs candidats ont indiqué qu’ils auraient aimé faire plus de
séances pour se concentrer davantage sur des questions de technique vocale. Ces commentaires
ont été pris en compte pour la préparation du deuxième atelier, où des séances individuelles avec
des exercices particuliers pour chaque étudiant ont été proposées (Voir annexe E : pages 44-46).
Figure 1: code en couleurs et qualification des premiers éléments du cours : professeurs et contenus généraux
Pour la troisième partie de l'enquête, la plupart des candidats ont manifesté leur intérêt
pour participer à ce type d’ateliers. Aussi, les participants ont souligné l’utilité de ce type
manière efficace.5
5
Exemples de réponses à la question « Aimeriez-vous participer à nouveau dans un atelier de ce type ? Pourquoi ?
» : « Je considère que la musique est un bon outil pour apprendre une langue de manière efficace». «Oui, parce que
cela nous aide à améliorer la prononciation et apprendre la manière correcte d’articuler et différencier les accents. »
(Voir annexes : page 53 et 54. Version originale en espagnol).
27
En conclusion, les participants au premier atelier ont considéré ce type d’activités comme
étant efficaces pour l’apprentissage d’une langue, pas seulement du point de vue technique (en ce
qui concerne la production orale), mais aussi du point de vue de la motivation. Pour plusieurs
participants, la confrontation avec un document authentique comme une chanson a été un défi
CHAPITRE 5
CONCLUSIONS
Nous pouvons résumer les conclusions du projet en trois points principaux : premièrement,
les aspects techniques des exercices vocaux dans l’amélioration de la prononciation des candidats ;
deuxièmement, les atouts que ces exercices présentent d’un point de vue ludique et performatif
(tenant compte des observations et des perceptions des participants) ; et finalement, les possibilités
Concernant la technique vocale, on peut constater que grâce aux exercices de conscience
articulatoire et corporelle, les candidats ont pu éprouver la sensation corporelle d’un son particulier
manière consciente au moment de la production. Cela leur a permis d’avoir un meilleur contrôle
dans les échanges performatifs et de surmonter ladite “surdité phonologique” à plusieurs niveaux
(Billières, 2005).
De plus, les ateliers ont servi, non seulement comme des séances de phonétique corrective
(Conraz et al, 2009), mais aussi comme point de départ pour créer une discipline de conscience
corporelle et d’autocorrection chez les apprenants. Cela veut dire que même avec les limitations
de temps retrouvés dans les trois étapes des ateliers, les apprenants ont appris des techniques utiles
Aussi, l'un des atouts principaux des ateliers a été la création d'un espace pour que les
29
apprenants puissent se détendre et mieux connaître leur corps en fonction de la production orale.
Ainsi, les exercices proposés avaient pour objectif de travailler de manière parallèle la
prononciation du texte du point de vue linguistique, c'est-à-dire, la chanson et le texte en tant que
son et le texte du point de vue discursif, comme un message qui veut être transmis, comme une
Du point de vue performatif, les candidats au concours ont montré plus de confiance dans
leur discours et leur capacité à transmettre un message particulier. Ainsi, la confiance, qui a été
travaillée aussi en utilisant les exercices de technique vocale, a aidé les candidats à mieux gérer
leur peur et à faire moins d’erreurs dans leur performance. Ici, des exercices comme le récit des
paroles en voix parlée, et même l'usage de la chanson comme un monologue de théâtre ont été clés
Aussi, si on analyse l’usage de la chanson du point de vue ludique, il s’agit d’un document
authentique qui est plus ou moins accessible pour un apprenant. Le défi de chanter dans une langue
étrangère motive l’apprenant à connaître d’autres produits culturels et à essayer de les comprendre.
Par ailleurs, interpréter une chanson devant un public inconnu requiert la maîtrise de plusieurs
Une des difficultés majeures des ateliers de chant et phonétique a été le temps réduit des
française, il y avait une disponibilité de 6 heures par mois, ce qui a permis de faire une séance de
deux heures dans chacun des trois sièges à Bogotá pendant le premier tour de préparation. Ainsi,
30
chaque atelier pour ce tour a rassemblé 16 participants environ. De plus, il y a eu dans ces ateliers
des apprenants de tous les niveaux de français, ce qui a rendu la sélection d’exercices plus difficile.
Une deuxième limitation des ateliers a été l’influence des éliminatoires sur le nombre de
candidats. En quelques mots, l’impossibilité de faire plusieurs séances pour la préparation de tous
les candidats avant la première éliminatoire a empêché la plupart des participants de continuer leur
processus de préparation et de recevoir une rétroaction plus précise quant à leurs productions
orales. De ce point de vue, on peut dire que seuls 10 candidats ont pu profiter véritablement des
Une troisième difficulté rencontrée a été de trouver un équilibre entre les exercices de chant
difficulté a été signalée comme un aspect à améliorer dans l'enquête de perceptions du premier
tour, commentaire compréhensible car l’objectif principal des participants pendant le premier
Dans l’analyse d’enregistrements on peut constater que l’un des facteurs les plus
évidemment, tout échange communicatif performatif (et souvent les échanges communicatifs
spontanés) implique un certain degré de stress pour le locuteur. Dans le cas du CCF, le stress que
dans le concours et dans les ateliers de chant et phonétique a affecté la bonne performance des
Ainsi, une des recommandations à prendre en compte pour de prochaines études pourrait
être de proposer ces ateliers en dehors du concours, c’est-à-dire comme un espace d'entraînement
d’exercices groupaux. Cela permettrait de réduire le stress que peut causer un concours comme le
Aussi, un autre aspect à améliorer dans une future recherche peut être l’application de la
méthodologie des ateliers dans les cours réguliers de FLE en analysant de manière plus précise
l’efficacité de celle-ci. D’abord, le fait de travailler dans le cadre du CCF permettait de proposer
des activités en supposant que les participants avaient quelques notions de technique et de
formation musicale. Il faut souligner que ceci n’a pas toujours été le cas.
Donc, on peut penser à adapter les activités proposées pour un travail en classe, en
prévoyant que les participants ne connaitront pas forcément ces notions. Aussi, il serait intéressant
de faire une analyse d’études de cas dans les cours réguliers de FLE, pour voir si l’usage de la
technique vocale peut s’adapter à n’importe quel type d’apprenant et comment elle peut devenir
un outil efficace pour améliorer les productions orales qui utilisent plutôt la voix parlée.
b. Réflexions Pédagogiques
Ainsi, on peut dire qu’un des avantages principaux de ce type d’exercices est le travail simultané
niveau lexical et grammatical mais aussi au niveau phonétique. La technique vocale permet aux
les sons cibles de manière plus efficace pendant qu’ils apprennent à les distinguer de manière
acoustique.
plus conscients du rapport entre la production effective des sons et son influence dans la
l’importance de certains sons dans la construction du discours et sert à l’apprenant comme un outil
32
De ce point de vue, il faut prendre en compte le fait que la production orale est un processus
assez complexe. D'abord, il faut comprendre que la voix n'est qu'un des éléments qui interviennent
dans cette activité langagière. D'une certaine manière, la voix n'est que le son produit, mais
l'instrument de production est le corps tout entier. Donc, pour assurer une bonne production du
son, il faut avoir une bonne connaissance du corps et donner plus d'importance à la sensation
physique plutôt qu'au son cible. Par conséquent, on peut dire que dans une session de phonétique
corrective il est plus important d'être conscient de la préparation du corps pour la production du
Ainsi, la chanson peut devenir un outil innovateur dans la salle de classe pour travailler
plusieurs compétences car elle permet de s'entraîner, non seulement à une production orale plus
précise, mais aussi aux échanges communicatifs de type performatif et spontané. Le travail en
technique vocale est aussi un travail de connaissance du corps en tant qu’instrument de production
du son, et cette connaissance permet à l’apprenant de se sentir plus à l’aise lors d’une production
orale.
33
RÉFÉRENCES
Alliance française de l’île de France, Paris « Qui sommes-nous » Article du: 17/01/2017. Site
Annee-France-Colombie-2017.
support pour la facilitation de l'accès à l'oral et à la lecture pour des publics débutants en
français langue étrangère » En: Corela [En ligne], HS-1 | 2005. Mis en ligne le 16 février
Byram, M, Grivovka, B et Starkey, H. (2002). « What knowledge, skills, attitudes and values are
involved in the intercultural competence and what is the relevant importance of each? »
Cuq, JP. (2003). Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde. Paris :
CLE International.
34
James, C. (2013). «Defining 'Error’ » In J. Carl, Errors in Second Language Learning and Use:
Exploring Error Analysis. New York : Taylor & Francis. Pp. 62-89.
Robert, JP et Rosen, É. (2010) Dictionnaire pratique du CECR: pour un CECR accessible à tous
Wanjryb, Ruth. (1992) Classroom Observation Tasks. Cambridge: Cambridge University Press.
ANNEXE A
Originale 2 (A2).
production.
orale.
36
que à la production.
pratique de l’articulation.
de lecture ou de reconnaissance de la
niveaux de langue.
38
ANNEXE B
toujours facile à suivre. En conséquence, le travail de prononciation n’est pas facile à faire. Le
travail est fait plutôt sur la compréhension de l’oral et sur l’apprentissage d’un vocabulaire
particulier.
39
ANNEXE C
FRANÇAIS.6
Les exercices suivants sont des exemples du matériel disponible sur internet et dirigé à des
apprenants hispanophones pour améliorer leur production orale. Cependant, la plupart des
exercices proposés insistent plus sur la grammaire que sur la prononciation ou la production orale.
6
Source. Article de Cultura Colectuva“12 canciones que te ayudarán a aprender a pronunciar en francés”:
http://culturacolectiva.com/12-canciones-que-te-ayudaran-a-aprender-a-pronunciar-en-frances/. Les images sont des
captures d'écran.
40
Dans cette chanson, et même dans les instructions de l'exercice, il y a une concentration
sur la construction de la négation et des possessifs, ce qui concerne plus la grammaire que la
prononciation.
compréhension du discours s’il est prononcé [R]). Concentration sur le mot « yeux » sans parler
du son [ø] qui apparaît plusieurs fois dans la chanson. L’exercice peut se reformuler pour profiter
plus des exemples de la chanson : sons [ø], [œ], [y] et [u] par exemple.
41
ANNEXE D:
Écrites Implicites
[ʁ]: graphie: /r/ Liaisons: [z] et [t]
Distinction entre [s] et [z]: graphie Élision des finales des mots
Usage de l’apostrophe
(syllabes)
ANNEXE E :
CHAPITRE 3. MÉTHODOLOGIE
b. Plan de classe
Alliance Française
Concours de la Chanson Française (2017)
Juana Carolina Santos Milachay
Plan de clase- première séance
Objectif général: donner aux étudiants des outils pour améliorer leur production orale au niveau
de la phonétique en utilisant des exercices de la technique vocale.
Objectifs spécifiques: les activités proposées pour cette séance veulent s’orienter à que les
participants puissent:
Chaque participant prépare l’extrait de sa chanson pour le présenter aux autres (en
utilisant le micro). Ils peuvent la présenter en voix parlée ou en voix chantée
(préférablement la dernière).
Suggestions et commentaires des/ de la professeur(s).
CANDIDAT A7
Éléments à travailler
1. Échauffement (5 minutes):
a. Relâchement: révision et correction de la posture générale du corps.
b. Control de la respiration en essayant de trouver plus de textures (piano, mezzo
piano, mezzo forte, forte) en utilisant les voyelles /y/ et /u/.
7
Plan de classe pour la séance de tutorat individuel. Étude de cas: Candidat A. Niveau A1.
45
a. Récit des mots avec le rythme et concentration sur les parties les plus difficiles
concernant la vitesse et sur les terminaisons en “er”.
b. Chanter la chanson seulement en utilisant les voyelles.
c. Articuler la chanson (chanter en silence).
d. Chansons complètes: révision des points les plus problématiques au niveau de la
progression mélodique.
e. Travail sur la performance: quel est le sentiment qui est transmis ? Observation des
vidéos de Brel.
CANDIDAT B
Éléments à travailler
Vibrato
Mettre la voix plus en avant :
vers le nez
1. Échauffement (5 minutes) :
a. Relâchement: révision et correction de la posture générale du corps.
b. Control de la respiration: soutenance des notes en utilisant des gammes : soutenir
le souffle d’air en changeant l’articulation. Usage des sons: /œ/, /ø/.
c. Jeu de résonance: Usage des voyelles /u/ et /y/ pour trouver leur différence, en les
produisant en différentes parties de la tête (jeu de clarté/sombre).
i. Voix en avant: vers le nez (soprano d’opéra).
ii. Voix en arrière: vers la gorge (chanteur de tango).
a. Récit des mots avec le rythme. Concentration dans les enchaînements et les élisions.
b. Chansons complètes: révision des points les plus problématiques au niveau de la
progression mélodique et du rythme. Travail de vitesse progressive.
47
ANNEXE F :
CHAPITRE 4. RESULTATS
8
Le même texte a été pris pour la transcription. Cependant. les candidats ont présenté parties différentes de
leurs chansons lors du premier atelier et de l’éliminatoire. Pour cela, les résultats du chapitre 4 ont pris en compte
l’analyse de tous les textes chantés mais la transcription prend en compte les textes répétés par le candidat dans les
trois enregistrements.
48
9
Il y a aussi quelques informations qui ont été prises en compte pour l’analyse de résultats du chapitre 4,
mais qui n’ont pas été transcrites en respectant la confidentialité de l’identité des candidats.
51
ANNEXE G:
CHAPITRE 4: RÉSULTATS.
b. Enquête de perceptions
ANNEXES H:
FORMATS
Presentación
Esta investigación hace parte del trabajo de grado para optar por el título de Profesional en
Lenguajes y estudios socioculturales de la Universidad de los Andes. Con ella, se busca indagar
acerca de las dificultades más frecuentes a nivel fonético que se encuentran en la producción oral
de aprendientes de diferentes niveles de Francés en la Alianza francesa de Bogotá.
Adicionalmente, se busca analizar las posibles ventajas que tiene el entrenamiento vocal como
ejercicio pedagógico para mejorar la producción oral de los aprendientes.
58
CONSENTIMIENTO INFORMADO
He sido informado(a) que toda la información recolectada en este taller será utilizada con
fines académicos e investigativos y, además, su uso será estrictamente confidencial. Soy
consciente de que no seré beneficiario(a) de ninguna retribución simbólica por mi participación.
Igualmente, se me ha garantizado que mi participación en la investigación NO tendrá ninguna
consecuencia en la evaluación de la clase. Sé que mis intervenciones serán utilizadas para
responder la preguntas: "¿cuáles son las dificultades más frecuentes a nivel fonético en la
producción oral de los aprendientes de la Alianza Francesa?" Y "¿de qué manera la enseñanza de
la técnica vocal puede ayudar al aprendiente a superar estas dificultades?" y que serán compartidas
de manera confidencial en el reporte final.